Mais l'autre jour, sur le marché, elle avait été comme hypnotisé par un bracelet de cuir simple mais qui aurait pu se charger de pouvoir et lui faire acquérir d'autres capacités. Et ça la hanta plusieurs semaines. Quand elle revint sur le marché, le vol du bracelet fut une formalité, sans cri ni pleurs, elle était reparti avec son butin. Maintenant, l'équiper...
Elle erra dans la capital jusqu'à avoir vent, au gré d'une discussion prise sur le fil, d'un laboratoire qui venait d'ouvrir. Suivant les deux hommes qui discutait, Ruin se rendit à l'adresse avec Jax. L'endroit était simple, en passant elle n'aurait pas fait attention. Aussi, elle frappa à la porte, hésitante mais rongée de curiosité.
Chercher ma mère est comme chercher un pinplume doré… Compliqué et long. Après plusieurs mois de recherche, les éventuelles pistes n’ont rien donné… Juste qu’elle est partie sans revenir après m’avoir abandonnée. Frustrée par ces conclusions, il était temps de changer d’horizon. Et quel meilleur endroit pour cela que la capitale ? Certainement le meilleur endroit pour obtenir des informations. Parmi tous les habitants et les voyageurs qui y circulent, il doit bien en avoir un qui a entendu parler d’une femme portant le nom de Gher… C’est un peu une bouteille que je jette à la mer en venant ici mais il suffit que cela remonte aux oreilles d’une personne, une seule pour que tout se débloque.
En attendant, je ne reste pas les bras croisées. Plusieurs rendez-vous m’attendent pour questionner les grands de la ville. Peut-être ma mère est-elle une personne connues… Une héroïne morte au combat peut-être ? Une personne haut-placée qui a voulu cachée ma naissance ? En attendant, il faut bien gagner un peu d’argent pour payer ma chambre dans l’auberge. J’aurai pu retourner m’installer chez Caïn mais depuis mon départ, j’évite de lui imposer ma présence surtout si je veux pouvoir profiter de mes nuits. Pour cela, pas d’autre choix que d’ouvrir une boutique temporaire à la Capitale. La location du local coûte cher mais les commandes pleuvent sans fin. A tel point que je n’ouvre que quelques heures par jour afin d’avoir un peu de temps pour mon objectif principal.
Rangeant dans son écrin un collier venant d’être enchanté, je contourne la large table placée au centre de la pièce. Mes instruments magiques et diagrammes incantatoires parsèment la table en un bordel fort organisé. Sur les trois murs faisant face à la vitrine, des casiers, où je range ingrédients et commandes, trônent. Après avoir rangé l’écrin dans son casier, l’enchantement primaire scelle le tiroir afin de protéger l’objet contre le vol. Acheter puis enchanter ses casiers m’a prit beaucoup de temps en arrivant mais cela était un préalable nécessaire à mon sens. Prenant enfin le temps de m’asseoir pour grignoter et boire, on toque doucement à la porte. Je soupire, la boutique ferme dans même pas dix minutes… Résignée, je me dépêche d’aller ouvrir la porte pour accueillir mon client. Cliente en l'occurrence. Une jolie adolescente. Même si elle demande un enchantement, cela ne devrait pas être trop compliqué, je doute qu’elle ait les moyens de se payer un enchantement de haut niveau.
Bienvenue, jeune demoiselle, ne reste pas sur dehors, entre.
Je m’écarte pour la laisser entrer dans la boutique et referme doucement la porte. Je m’avance jusqu’à la table et pose les mains de chaque côté d’un grand diagramme magique.
Bienvenue dans mon laboratoire magique, enfin son extension temporaire à la capitale. J’enchante les objets pour leur octroyer des capacités magiques. Tu souhaites faire enchanter un objet ?
Je préfère m’assurer qu’elle vient pour un achat avant de me lancer dans des explications plus complexe. Si elle ne vient que par curiosité, je l’inviterai à revenir demain où j’aurai plus de temps à lui accorder.
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