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flashback : BOIRE POUR PARLER [Keith Veriano]
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Voilà maintenant 2 jours que Rebecca n'avait pas arrêter de travailler. Deux jours. NON STOP. Même elle éprouvait des difficultés à rester éveillée. Assise sur son siège, seulement éclairée de dizaine de bougies posées sur le bureau, elle se frotta les yeux avec les paumes de ses mains.
- Aaaaaa....
Ce fut les seules syllabes qu'elle prononça depuis 48 heures. Elle avait explicitement demandé de ne pas être dérangé. Cela faisait maintenant plus de deux ans qu'elle connaissait Keith, et elle n'a pas encore eu le temps de lui montrer l'étendue de ses compétences. Elle l'avait suivis de son moyen gré, n'en pouvant plus de vivre avec une famille qui n'est pas la sienne.
Elle avait donc décider de faire un travail qui n'était pas le sien, pour essayer tant bien que mal de se faire repérer. L'intendant Rahan avait un gros rapport à faire. Rebecca a presque dépasser son quota de mot du jour pour pouvoir le récupérer. Elle a toujours eu du mal à parler aux autres, mais bizarrement, jamais avec Keith.
La jeune femme tapait énergiquement dans ses mains. Elle était bientôt à la fin du rapport, elle allait enfin pouvoir le montrer à son patron. Elle se replongeait alors dedans, sans bien regarder l'heure qu'il était. Quand elle daignait enfin lever la tête, il était plus que l'heure de partir. Et bien tant pis, ça sera pour demain . Elle ne se voyait pas continuer à travailler dessus, elle allait finir par écrire n'importe quoi, dans ce rapport.
Rebecca replia le rapport et le mis sous clé, dans un des tiroirs de son bureau. Elle mit son manteau sur ces épaules, la température des soirées commençant à baisser de plus en plus. Sa bandoulière sur l'épaule droite, elle commença à tourner la porte du bureau quand ces yeux furent attirer par un bout de papier par terre. Quelqu'un à dû le faire passer par le bas de la porte. Elle l'ouvrit et lu ce qui était marqué. Keith l'invita à venir boire un verre dans une taverne, par très loin d'ici. Pourquoi ? Ne se posant pas plus de question que cela, Rebecca regardait à quelle heure son patron lui avait donné rendez-vous. Dans à peine 30 minutes ! D'un pas pressant, elle se dépêcha de quitter le manoir et d'aller au centre ville.
***
Les rues étaient bondées. La journée venait de commencer pour les gens de la nuit. Rebecca n'arrêtait pas de bailler. Ces 48 heures de travaille commençaient à la rattraper. D'un pas traînant, elle arrivait enfin devant la taverne et poussa la porte. Il y avait foule, beaucoup trop de monde pour Rebecca. Tout en s'approchant du comptoir et en s'asseyant, elle a pensé à partir en courant 178 fois, 86 fois à crié et 57 fois à libérer sa plus puissante ombre sur ces alcooliques du dimanche. Keith m'a invité, Keith m'attend, Keith m'a invité, Keith m'attend, Keith m'a invité, Keith m'attend....
- Tu veux boire quelque chose, ma jolie ?
Le barman s'accoudait à côté d'elle et attendait sa commande.
- Eau.
On reviendra plus tard pour la politesse, Rebecca n'était pas là pour se faire des potes. Tout en sirotant le verre d'eau donné délicatement par le barman barbu, la jeune femme attendait son patron, non sans un agacement pas forcément très bien dissimulé.
- Aaaaaa....
Ce fut les seules syllabes qu'elle prononça depuis 48 heures. Elle avait explicitement demandé de ne pas être dérangé. Cela faisait maintenant plus de deux ans qu'elle connaissait Keith, et elle n'a pas encore eu le temps de lui montrer l'étendue de ses compétences. Elle l'avait suivis de son moyen gré, n'en pouvant plus de vivre avec une famille qui n'est pas la sienne.
Elle avait donc décider de faire un travail qui n'était pas le sien, pour essayer tant bien que mal de se faire repérer. L'intendant Rahan avait un gros rapport à faire. Rebecca a presque dépasser son quota de mot du jour pour pouvoir le récupérer. Elle a toujours eu du mal à parler aux autres, mais bizarrement, jamais avec Keith.
La jeune femme tapait énergiquement dans ses mains. Elle était bientôt à la fin du rapport, elle allait enfin pouvoir le montrer à son patron. Elle se replongeait alors dedans, sans bien regarder l'heure qu'il était. Quand elle daignait enfin lever la tête, il était plus que l'heure de partir. Et bien tant pis, ça sera pour demain . Elle ne se voyait pas continuer à travailler dessus, elle allait finir par écrire n'importe quoi, dans ce rapport.
Rebecca replia le rapport et le mis sous clé, dans un des tiroirs de son bureau. Elle mit son manteau sur ces épaules, la température des soirées commençant à baisser de plus en plus. Sa bandoulière sur l'épaule droite, elle commença à tourner la porte du bureau quand ces yeux furent attirer par un bout de papier par terre. Quelqu'un à dû le faire passer par le bas de la porte. Elle l'ouvrit et lu ce qui était marqué. Keith l'invita à venir boire un verre dans une taverne, par très loin d'ici. Pourquoi ? Ne se posant pas plus de question que cela, Rebecca regardait à quelle heure son patron lui avait donné rendez-vous. Dans à peine 30 minutes ! D'un pas pressant, elle se dépêcha de quitter le manoir et d'aller au centre ville.
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Les rues étaient bondées. La journée venait de commencer pour les gens de la nuit. Rebecca n'arrêtait pas de bailler. Ces 48 heures de travaille commençaient à la rattraper. D'un pas traînant, elle arrivait enfin devant la taverne et poussa la porte. Il y avait foule, beaucoup trop de monde pour Rebecca. Tout en s'approchant du comptoir et en s'asseyant, elle a pensé à partir en courant 178 fois, 86 fois à crié et 57 fois à libérer sa plus puissante ombre sur ces alcooliques du dimanche. Keith m'a invité, Keith m'attend, Keith m'a invité, Keith m'attend, Keith m'a invité, Keith m'attend....
- Tu veux boire quelque chose, ma jolie ?
Le barman s'accoudait à côté d'elle et attendait sa commande.
- Eau.
On reviendra plus tard pour la politesse, Rebecca n'était pas là pour se faire des potes. Tout en sirotant le verre d'eau donné délicatement par le barman barbu, la jeune femme attendait son patron, non sans un agacement pas forcément très bien dissimulé.
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Quelques années en arrière, Keith était un homme encore moins serein. En perpétuelle compétition avec le tout-venant, des preuves à faire et à accomplir. Montrer ses talents au reste du monde et aux nobles. Il n'était pas envisageable pour lui, pour son nom d'échouer ! C'était pour cela qu'il avait empoisonner son laxiste de père après tout. Prendre la succession des Veriano était important, et il n'était pas question de laisser filer tout son avenir pour quelques sentiments. Trop à jouer pour ne pas faire une entorse à ses règles. Même si à l'époque, il pensait encore qu'il n'irait jamais plus loin que cela... Ah si jeune et si naïf.
Même si à l'époque, l'héritier Veriano était déjà un être fort sociable qui aimait s'entourer d'énormément de gens. Ses choix étaient hétéroclites et qu'importe l'origine sociale ou le métier. La personnalité et l'intelligence de chacun était ce qui l'attirait le plus. Ça et les services que ces gens pouvaient lui rendre. Oui, il restait quelqu'un d'intéressé tout de même. Sûrement plus à l'époque qu'aujourd'hui, où il mettait ses talents au profit d'un bien commun et non plus égoïstement. Immature en plus !
Bref, il y avait quelques temps déjà, il avait fait la rencontre de Rebecca et bien qu'elle paraissait froide au début, à force de parler elle semblait s'ouvrir et Keith y découvrit une personne charmante et compétente. Elle aussi forgée dans le travail. Il avait réussi à la débaucher et à mettre ses talents au service des Veriano, chose qu'il appréciait grandement. De temps en temps, aller prendre un verre avec ses employés permettait de garder la confiance de ceux-ci et puis, c'était agréable de voir ses amis, tout simplement. Pas besoin de plus. Il avait donc demandé à Rebecca de le retrouver dans une auberge du centre-ville. Il n'était encore personne à cette époque, nul ne le connaissait vraiment, et sortir dans une taverne l'air de rien lui était encore permis.
Malheureusement, le pauvre bougre arriva en retard. Quel piètre gestion du temps ! Le travail, une nouvelle fois, l'avait mis en retard, et bien que son majordome Rahan lui avait signalé son rendez-vous, il lui était impossible de quitter son dossier en cours, le finir avant était essentiel ! Il y penserait toute la soirée autrement, et il ne lui restait plus rien à faire ! Bref, toujours était-il qu'il arriva avec 15 minutes de retard.
En entrant, il vit tout de suite son amie au comptoir, et il la rejoignit. Elle avait l'air bougon. Rien d'étonnant. Il se posa sur le siège à côté et la poussa un peu de l'épaule pour lui montrer sa présence.
"Salut belle Blanche. Alors, qu'est-ce que tu bois ?" Quand elle se retourna, il vit d'encore plus près son mécontentement face à l'attente. "Vraiment désolé, le travail. Je ne voulais pas arriver aussi tard, mais... C'est arrivé. La construction de l'hippodrome me prend un temps fou !"
Son air avait l'air gêné, même s'ils savaient tout deux qu'il reprendrait vite un large sourire et qu'il taquinerait plus vite que son ombre ! Même si pour le coup, il était évident qu'il s'excusait sincèrement. Keith n'était pas dénué d'empathie envers autrui.
Même si à l'époque, l'héritier Veriano était déjà un être fort sociable qui aimait s'entourer d'énormément de gens. Ses choix étaient hétéroclites et qu'importe l'origine sociale ou le métier. La personnalité et l'intelligence de chacun était ce qui l'attirait le plus. Ça et les services que ces gens pouvaient lui rendre. Oui, il restait quelqu'un d'intéressé tout de même. Sûrement plus à l'époque qu'aujourd'hui, où il mettait ses talents au profit d'un bien commun et non plus égoïstement. Immature en plus !
Bref, il y avait quelques temps déjà, il avait fait la rencontre de Rebecca et bien qu'elle paraissait froide au début, à force de parler elle semblait s'ouvrir et Keith y découvrit une personne charmante et compétente. Elle aussi forgée dans le travail. Il avait réussi à la débaucher et à mettre ses talents au service des Veriano, chose qu'il appréciait grandement. De temps en temps, aller prendre un verre avec ses employés permettait de garder la confiance de ceux-ci et puis, c'était agréable de voir ses amis, tout simplement. Pas besoin de plus. Il avait donc demandé à Rebecca de le retrouver dans une auberge du centre-ville. Il n'était encore personne à cette époque, nul ne le connaissait vraiment, et sortir dans une taverne l'air de rien lui était encore permis.
Malheureusement, le pauvre bougre arriva en retard. Quel piètre gestion du temps ! Le travail, une nouvelle fois, l'avait mis en retard, et bien que son majordome Rahan lui avait signalé son rendez-vous, il lui était impossible de quitter son dossier en cours, le finir avant était essentiel ! Il y penserait toute la soirée autrement, et il ne lui restait plus rien à faire ! Bref, toujours était-il qu'il arriva avec 15 minutes de retard.
En entrant, il vit tout de suite son amie au comptoir, et il la rejoignit. Elle avait l'air bougon. Rien d'étonnant. Il se posa sur le siège à côté et la poussa un peu de l'épaule pour lui montrer sa présence.
"Salut belle Blanche. Alors, qu'est-ce que tu bois ?" Quand elle se retourna, il vit d'encore plus près son mécontentement face à l'attente. "Vraiment désolé, le travail. Je ne voulais pas arriver aussi tard, mais... C'est arrivé. La construction de l'hippodrome me prend un temps fou !"
Son air avait l'air gêné, même s'ils savaient tout deux qu'il reprendrait vite un large sourire et qu'il taquinerait plus vite que son ombre ! Même si pour le coup, il était évident qu'il s'excusait sincèrement. Keith n'était pas dénué d'empathie envers autrui.
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- Tu sais que j'ai en horreur les gens qui arrive en retard...
Rebecca continua à siroter son verre d'eau, et ne tarda pas à en prendre un autre. Puis, elle se ravisa. Elle commanda alors deux alcools forts au barman, toujours avec la politesse et la délicatesse d'une jeune femme, cela va sans dire.
- Je devrais te punir comme tu le fais avec les personnel du manoir. Peut être que tu apprendras plus vite à arriver à l'heure.
Avant qu'il ne puisse renchérir sur cette accusation, la jeune femme leva la main.
- Et non, ce n'est clairement pas la première fois que tu arrives en retard à un de nos rendez-vous.
Alors qu'il répondait, Rebecca a eu un petit sourire aux coins des lèvres, chose qui n'arrive pas souvent. Elle se souvient de leur rencontre, de tout ce qui a pu se passer entre eux, de bons comme de mauvais. C'était grâce à lui qu'elle a pu sortir de sa chambre et de sa noirceur quotidienne. Elle pouvait et devait le remercier. Mais même sa vie entière ne pourrait suffire à combler la dette qu'elle a envers lui...
Les bières arrivaient enfin. Elle traqua avec son patron, et quelques gouttes du breuvage se sont répondues sur le comptoir. Rebecca bu la moitié du verre en une seule fois. Elle adorait sentir le liquide amère couler dans sa gorge, cette sensation d'avoir avaler une bonne boisson puis, une demi seconde plus tard, avec des frémissements de dégoûts. Elle a toujours préféré les bières beaucoup plus sucré, comme celle que lui ramène Arthorias quand il rentre pour le week end. peut être son côté gentille fille qui ressort.
Rebecca reposa délicatement la choppe sur la comptoir, en s'essayant les lèvres de peur d'avoir de la mousse.
- Alors dis moi, pourquoi m'avoir demandé de venir ?
Avait-elle fait un mauvais travaille ? Keith avait-il toujours besoin de ses services ? Rebecca ne saurait pas quoi faire si elle devait le quitter. Elle aurait son mari, oui, mais son coeur sera brisé. Elle ferait tout pour ne pas à subir ça. Son ventre se serrait à force de penser à cette possibilité.
Du coin de l'oeil, elle observa son ombre sur le comptoir. Métamorphosé en gloot, elle voyait sa créature courir partout et lécher les gouttes de bières qui auraient pu s'échapper des différents verres donnés par le barman.
Au moins, il y en a une qui s'amuse bien, ici...
Rebecca continua à siroter son verre d'eau, et ne tarda pas à en prendre un autre. Puis, elle se ravisa. Elle commanda alors deux alcools forts au barman, toujours avec la politesse et la délicatesse d'une jeune femme, cela va sans dire.
- Je devrais te punir comme tu le fais avec les personnel du manoir. Peut être que tu apprendras plus vite à arriver à l'heure.
Avant qu'il ne puisse renchérir sur cette accusation, la jeune femme leva la main.
- Et non, ce n'est clairement pas la première fois que tu arrives en retard à un de nos rendez-vous.
Alors qu'il répondait, Rebecca a eu un petit sourire aux coins des lèvres, chose qui n'arrive pas souvent. Elle se souvient de leur rencontre, de tout ce qui a pu se passer entre eux, de bons comme de mauvais. C'était grâce à lui qu'elle a pu sortir de sa chambre et de sa noirceur quotidienne. Elle pouvait et devait le remercier. Mais même sa vie entière ne pourrait suffire à combler la dette qu'elle a envers lui...
Les bières arrivaient enfin. Elle traqua avec son patron, et quelques gouttes du breuvage se sont répondues sur le comptoir. Rebecca bu la moitié du verre en une seule fois. Elle adorait sentir le liquide amère couler dans sa gorge, cette sensation d'avoir avaler une bonne boisson puis, une demi seconde plus tard, avec des frémissements de dégoûts. Elle a toujours préféré les bières beaucoup plus sucré, comme celle que lui ramène Arthorias quand il rentre pour le week end. peut être son côté gentille fille qui ressort.
Rebecca reposa délicatement la choppe sur la comptoir, en s'essayant les lèvres de peur d'avoir de la mousse.
- Alors dis moi, pourquoi m'avoir demandé de venir ?
Avait-elle fait un mauvais travaille ? Keith avait-il toujours besoin de ses services ? Rebecca ne saurait pas quoi faire si elle devait le quitter. Elle aurait son mari, oui, mais son coeur sera brisé. Elle ferait tout pour ne pas à subir ça. Son ventre se serrait à force de penser à cette possibilité.
Du coin de l'oeil, elle observa son ombre sur le comptoir. Métamorphosé en gloot, elle voyait sa créature courir partout et lécher les gouttes de bières qui auraient pu s'échapper des différents verres donnés par le barman.
Au moins, il y en a une qui s'amuse bien, ici...
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Keith regarda autour de lui avec une certaine curiosité. Ce bar était nouveau pour lui, et il avait à coeur dans ses loisirs de se renseigner sur chacun d'entre eux pour trouver celui qui saurait au mieux l'enivré. Ses papilles étaient bien développées, et il était normal que de trouver ce qui saurait au mieux le contenter. Et même l'air embrumé de Rebecca n'y changerait rien ! Celle-ci appuyée lourdement sur son retard, et il répondit avec une certaine légèreté.
"Me punir ? Ce ne serait pas exagéré quand même ? Je reste quelqu'un de gentil non ? La preuve, c'est moi qui invite ce soir !" Il appuya doucement son index sur sa joue, le jeune homme étant très tactile avec ses proches. "Encore désolé, Rebecca, mais toi mieux que quiconque peut comprendre mon acharnement pour le travail. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai autant d'estime pour toi."
Lorsque les chopines arrivèrent enfin à leur portée, ils en portèrent joyeusement le breuvage à leurs bouches. Son amie marqua rapidement une sacrée descente qu'il ne suivi pas d'emblée. Lui, n'avait pas déjà de l'eau ou de la nourriture dans le corps pour éponger... Inutile de rouler sous la table au bout d'une demi-heure, ce serait ridicule ! Les récipients claquèrent bruyamment sur le comptoir quand Keith reposa son verre, et il écouta Rebecca avec de petits yeux. Il était évident qu'il était fatigué, ses mauvaises nuits n'étaient pas un secret très bien gardé.
"Hm... Plusieurs raisons. Déjà, j'avais envie de te voir. J'espère que cela n'a pas perturbé ton travail, mais je voulais boire un verre entre ami. Ensuite..." Il ne finit pas sa phrase, reprenant quelques gorgées avec lenteur. "Peut-être que c'était la seule raison, en fait." Conclut-il en souriant.
L'usage du pouvoir de Rebecca surpris un peu le jeune homme, mais il ne fit aucun commentaire sur le sujet. La forme d'ombre ne lui rappela rien de connu, mais il devait reconnaître qu'il connaissait beaucoup plus les monstres qui faisaient des ronds de jambes que ceux avec des griffes et des crocs.
"Cela fait quelques temps que tu travailles pour ma Compagnie. Tu t'y plais ? Je ne te surveille pas, je te rassure. Je veux m'assurer que tout se passe bien pour toi, on apprécie ton travail. Et quand je dis on, c'est moi et quelques-uns de mes conseillers." Il fit une pause quelques secondes et répondit en riant à moitié. "Même si bon nombre d'entre eux n'apprécient pas ton caractère."
"Me punir ? Ce ne serait pas exagéré quand même ? Je reste quelqu'un de gentil non ? La preuve, c'est moi qui invite ce soir !" Il appuya doucement son index sur sa joue, le jeune homme étant très tactile avec ses proches. "Encore désolé, Rebecca, mais toi mieux que quiconque peut comprendre mon acharnement pour le travail. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai autant d'estime pour toi."
Lorsque les chopines arrivèrent enfin à leur portée, ils en portèrent joyeusement le breuvage à leurs bouches. Son amie marqua rapidement une sacrée descente qu'il ne suivi pas d'emblée. Lui, n'avait pas déjà de l'eau ou de la nourriture dans le corps pour éponger... Inutile de rouler sous la table au bout d'une demi-heure, ce serait ridicule ! Les récipients claquèrent bruyamment sur le comptoir quand Keith reposa son verre, et il écouta Rebecca avec de petits yeux. Il était évident qu'il était fatigué, ses mauvaises nuits n'étaient pas un secret très bien gardé.
"Hm... Plusieurs raisons. Déjà, j'avais envie de te voir. J'espère que cela n'a pas perturbé ton travail, mais je voulais boire un verre entre ami. Ensuite..." Il ne finit pas sa phrase, reprenant quelques gorgées avec lenteur. "Peut-être que c'était la seule raison, en fait." Conclut-il en souriant.
L'usage du pouvoir de Rebecca surpris un peu le jeune homme, mais il ne fit aucun commentaire sur le sujet. La forme d'ombre ne lui rappela rien de connu, mais il devait reconnaître qu'il connaissait beaucoup plus les monstres qui faisaient des ronds de jambes que ceux avec des griffes et des crocs.
"Cela fait quelques temps que tu travailles pour ma Compagnie. Tu t'y plais ? Je ne te surveille pas, je te rassure. Je veux m'assurer que tout se passe bien pour toi, on apprécie ton travail. Et quand je dis on, c'est moi et quelques-uns de mes conseillers." Il fit une pause quelques secondes et répondit en riant à moitié. "Même si bon nombre d'entre eux n'apprécient pas ton caractère."
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Rebecca continuait à boire sa boisson de manière neutre et dégagée. Mais tout ceci n'était que du paraître, bien évidemment. Il lui était devenue de plus en plus difficile de cacher ses vraies émotions à Keith. Il commençait a tellement bien la connaître que maintenant, une simple poker face lui était difficilement faisable.
Keith lui expliquait que son travail était apprécié de tous. Je ne fais que ce que je dois faire pensait-elle. Mais seul un petit "merci" presque inaudible sortit de ses lèvres, rapidement noyé par la prise d'une gorgé de bière. Les yeux de Rebecca continuait à fixer droit devant elle les boissons alignées sur le mur du bar. Le fait que...quelques uns des conseillers de son patron aiment son travail devrait la remplir de joie. Mais elle s'en moque, des autres. Le principal pour elle, c'est que Keith, et Keith seulement, aime son travail.
- Tu sais que je ne porte pas les autres conseillers dans mon coeur. Donc bon, s'ils n'aiment pas mon caractère, ils peuvent tout aussi bien aller se balader nu dans la ville, ça me fera le même effet.
Avec Keith, la jeune femme n'avait pas besoin de limiter ses paroles, ni d'essayer de cacher ce qu'elle pense vraiment. C'était ça qu'elle aimait en lui, ce côté franc et sa ténacité, face à un caractère aussi pourri que le sien.
- Mais je te remercie vivement pour le compliment. Et je....vais...essayer d'être un peu moins brusque et froide avec les autres.
Elle espère que cette phrase lui permettra de rester dans les bonnes grâces de son patron.
Un léger silence s'installa entre les deux, mais aucun ne trouvait ça bizarre. Rebecca était habitué à cette situation, et elle a appris à l'aimer. Beaucoup de chose passe par le silence. Il n'y a pas besoin de parler énormément pour connaître les sentiments des gens. Mais avec le brouhaha environnant, il était compliqué pour elle de se calmer et de s'enfermer dans ce silence. Elle reprit donc gentiment la parole.
- Et oui, ça fait un peu plus de deux ans que tu m'as sorti de ce cachot.
Elle n'avait pas encore envie de parler de son passé comme ça, même avec Keith. Ces douleurs n'étaient pas encore partie, et le simple fait d'en parler pourrait les rouvrir.
Elle baissait la tête et regardait le liquide ambrée à l'intérieur de son verre.
Keith lui expliquait que son travail était apprécié de tous. Je ne fais que ce que je dois faire pensait-elle. Mais seul un petit "merci" presque inaudible sortit de ses lèvres, rapidement noyé par la prise d'une gorgé de bière. Les yeux de Rebecca continuait à fixer droit devant elle les boissons alignées sur le mur du bar. Le fait que...quelques uns des conseillers de son patron aiment son travail devrait la remplir de joie. Mais elle s'en moque, des autres. Le principal pour elle, c'est que Keith, et Keith seulement, aime son travail.
- Tu sais que je ne porte pas les autres conseillers dans mon coeur. Donc bon, s'ils n'aiment pas mon caractère, ils peuvent tout aussi bien aller se balader nu dans la ville, ça me fera le même effet.
Avec Keith, la jeune femme n'avait pas besoin de limiter ses paroles, ni d'essayer de cacher ce qu'elle pense vraiment. C'était ça qu'elle aimait en lui, ce côté franc et sa ténacité, face à un caractère aussi pourri que le sien.
- Mais je te remercie vivement pour le compliment. Et je....vais...essayer d'être un peu moins brusque et froide avec les autres.
Elle espère que cette phrase lui permettra de rester dans les bonnes grâces de son patron.
Un léger silence s'installa entre les deux, mais aucun ne trouvait ça bizarre. Rebecca était habitué à cette situation, et elle a appris à l'aimer. Beaucoup de chose passe par le silence. Il n'y a pas besoin de parler énormément pour connaître les sentiments des gens. Mais avec le brouhaha environnant, il était compliqué pour elle de se calmer et de s'enfermer dans ce silence. Elle reprit donc gentiment la parole.
- Et oui, ça fait un peu plus de deux ans que tu m'as sorti de ce cachot.
Elle n'avait pas encore envie de parler de son passé comme ça, même avec Keith. Ces douleurs n'étaient pas encore partie, et le simple fait d'en parler pourrait les rouvrir.
Elle baissait la tête et regardait le liquide ambrée à l'intérieur de son verre.
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Ce côté pile ou face de Rebecca, son éternel numéro. Sombre avec les autres, lumineuse avec lui. La première fois qu'elle s'était ouverte à Keith, à force de lui parler, parler et encore parler, cela l'avait surprit. Elle qui se montrait tout le temps renfrognée, un beau jour, elle devint plus amical avec le jeune homme qui ne se fit pas prier pour marteler la faille. Sa bonne humeur pouvait être contagieuse malgré quelques paroles trop professionnelles par moment. Et les voilà en train de prendre un verre dans une auberge, le plus tranquillement du monde. Et les propos de la jeune femme le fit sourire. Il appréciait ses conseillers pour diverses raisons, mais surtout pour le travail. Qu'elle se montra aussi désinvolte à leur sujet l'amusa tel un enfant. C'était agréable d'être entouré de personnes avec qui on pouvait être soi-même. Il lui répondit alors avec une certaine taquinerie.
"Moins brusque ou froide ? Mes aïeux, c'est toi qui t'es mise ça en tête, je ne t'ai jamais demandé pareille chose. Ne viens pas me le reprocher plus tard !"
Il détourna le regard, faussement abasourdi en buvant sa bière. Quelle idée que de changer avec ses conseillers, non mais vraiment ! Keith finit néanmoins par sourire en regardant Rebecca. Elle finit par reparler de l'endroit où elle travaillait à leur première rencontre. C'est vrai que l'endroit était déprimant, et je n'y allais pas vraiment pour le plaisir. Même s'il était content d'y retourner pour asticoter cette dame très sérieuse qui lui répondait à peine, jusqu'à ce qu'il se rendit compte qu'il l'appréciait vraiment.
"Tu sais toujours trouver les mots pour relancer la fête. Je devrais penser à toi pour organiser l'évènementiel de l'hippodrome, quand il sera fini. L'ambiance funèbre que tu saurais installé en un temps record..." Il reprit une gorgée en se retenant de rire. "Mais je suis content que tu apprécies ton travail. Je te souhaite de continuer comme ça et de continuer à nous rendre fier. À me rendre fier."
Il leva son verre, invitant son amie à venir trinquer avec lui. Et juste avant que leur verre ne s'entrechoquèrent, il la questionna, les yeux pétillant de curiosité.
"Sinon, j'ai entendu dire que tu voyais quelqu'un en ce moment ?"
"Moins brusque ou froide ? Mes aïeux, c'est toi qui t'es mise ça en tête, je ne t'ai jamais demandé pareille chose. Ne viens pas me le reprocher plus tard !"
Il détourna le regard, faussement abasourdi en buvant sa bière. Quelle idée que de changer avec ses conseillers, non mais vraiment ! Keith finit néanmoins par sourire en regardant Rebecca. Elle finit par reparler de l'endroit où elle travaillait à leur première rencontre. C'est vrai que l'endroit était déprimant, et je n'y allais pas vraiment pour le plaisir. Même s'il était content d'y retourner pour asticoter cette dame très sérieuse qui lui répondait à peine, jusqu'à ce qu'il se rendit compte qu'il l'appréciait vraiment.
"Tu sais toujours trouver les mots pour relancer la fête. Je devrais penser à toi pour organiser l'évènementiel de l'hippodrome, quand il sera fini. L'ambiance funèbre que tu saurais installé en un temps record..." Il reprit une gorgée en se retenant de rire. "Mais je suis content que tu apprécies ton travail. Je te souhaite de continuer comme ça et de continuer à nous rendre fier. À me rendre fier."
Il leva son verre, invitant son amie à venir trinquer avec lui. Et juste avant que leur verre ne s'entrechoquèrent, il la questionna, les yeux pétillant de curiosité.
"Sinon, j'ai entendu dire que tu voyais quelqu'un en ce moment ?"
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Rebecca étouffait. Vraiment. Elle avait avalé de travers et faisait tout pour arrêter de tousser. D'une main tremblante, elle essayait de demander au barman un verre d'eau, qu'elle bu cul sec.
La jeune femme mit quelques minutes pour se remettre de cette subite attaque, et elle ne parle pas de son étouffement. Elle ne pensait vraiment pas que Keith allait parler de ça maintenant ! Il avait des espions ? Après, on ne se cache pas. Il a dû le savoir facilement, avec ses employés
- Oui, je...vois quelqu'un.
Rebecca n'aimait clairement pas parler de ses sentiments. Mais c'est Keith, non ? Elle peut bien tout lui confier.
- Il m'a bousculé un jour, et ma invité à passer une soirée avec lui. Depuis...eh bien...on entretient...tout ça ?
Elle sentait que ces joues commençait à rougir légèrement. Elle essayait donc, tant bien que mal, de le cacher en reprenant une autre gorgée de sa boisson. Rebecca ne savait pas comment aller évoluer sa relation avec le garde, et ne préfère pas en parler trop longtemps à son bienfaiteur si cela ne se concrétise pas.
- Et toi alors ? Tu ne parles pas souvent de toi. De vive voix, je veux dire. Je ne connais que tes cauchemars après tout.
Rebecca accompagnait sa parole d'un petit coup de coude dans les côtes de Keith. Elle aimait bien le narguer, et n'avait pas beaucoup d'occasion de le faire.
La jeune fille, qui commençait à avoir légèrement la tête qui tourner, commander pour la cinquième fois des bières, pour elle et son boss. Quelle heure était-il ? Elle n'en avait aucune idée. Et, franchement, elle s'en fichait bien. Elle aurait tellement voulu que cette soirée avec Keith dure éternellement, mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin.
Ils continuèrent donc, sans prêter attention au temps qui passe, à se parler, se chercher, se narguer.
- Comment va le boulot ? Est-ce que tu arrives à tout gérer ?.
Sa question était simple et sans ambiguïté. Rebecca savait que Keith se retrouvait facilement noyé par le travail. Elle aurait tellement voulu plus l'aider...elle ferait tout pour lui venir en aide.
La jeune femme mit quelques minutes pour se remettre de cette subite attaque, et elle ne parle pas de son étouffement. Elle ne pensait vraiment pas que Keith allait parler de ça maintenant ! Il avait des espions ? Après, on ne se cache pas. Il a dû le savoir facilement, avec ses employés
- Oui, je...vois quelqu'un.
Rebecca n'aimait clairement pas parler de ses sentiments. Mais c'est Keith, non ? Elle peut bien tout lui confier.
- Il m'a bousculé un jour, et ma invité à passer une soirée avec lui. Depuis...eh bien...on entretient...tout ça ?
Elle sentait que ces joues commençait à rougir légèrement. Elle essayait donc, tant bien que mal, de le cacher en reprenant une autre gorgée de sa boisson. Rebecca ne savait pas comment aller évoluer sa relation avec le garde, et ne préfère pas en parler trop longtemps à son bienfaiteur si cela ne se concrétise pas.
- Et toi alors ? Tu ne parles pas souvent de toi. De vive voix, je veux dire. Je ne connais que tes cauchemars après tout.
Rebecca accompagnait sa parole d'un petit coup de coude dans les côtes de Keith. Elle aimait bien le narguer, et n'avait pas beaucoup d'occasion de le faire.
La jeune fille, qui commençait à avoir légèrement la tête qui tourner, commander pour la cinquième fois des bières, pour elle et son boss. Quelle heure était-il ? Elle n'en avait aucune idée. Et, franchement, elle s'en fichait bien. Elle aurait tellement voulu que cette soirée avec Keith dure éternellement, mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin.
Ils continuèrent donc, sans prêter attention au temps qui passe, à se parler, se chercher, se narguer.
- Comment va le boulot ? Est-ce que tu arrives à tout gérer ?.
Sa question était simple et sans ambiguïté. Rebecca savait que Keith se retrouvait facilement noyé par le travail. Elle aurait tellement voulu plus l'aider...elle ferait tout pour lui venir en aide.
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Keith ne put retenir un rire quand elle s'étouffa. À l'évidence, elle ne s'attendait pas à pareille question. Keith n'était pas du genre à aimer les ragots ou à faire sa commère, mais comme tout le monde, il s'intéressait à ses proches. Et l'occasion était trop belle pour laisser passer cette chance. Il trouvait presque mignon même toute la gêne que montrait Rebecca face à cette curiosité, alors qu'il repensait à son attitude sévère et réservée de tous les jours. En attendant qu'elle se calma un peu, puis en écoutant sa réponse, il but avec une certaine satisfaction sa boisson.
"En te bousculant ? Les gens ont des méthodes d'approches de plus en plus élaborés de nos jours." Se moqua-t-il avec bienveillance. "Mais c'est bien si tu développes un lien avec des gens, je suis content pour toi, Rebecca. Tu as peut-être une mine renfrognée, mais je sais que tu es quelqu'un de gentil et de confiance."
Elle lui rendit ensuite sa question. Évidemment. Dans ces cas-là, on essaye d'attirer l'attention ailleurs. Mais Keith avait eu sa réponse, il aurait été discourtois de ne pas lui en offrir une aussi. Ainsi, il posa les coudes sur le comptoir en la regardant.
"Mes cauchemars sont sans doute très beaux. Ils suscitent de l'émotion, des réactions ! Ce n'est pas à la portée du tout venant !" Dit-il avec une fausse fierté avant de reprendre un peu plus de sérieux. "Pour ce qui est de moi... Je continue de travailler dans tous les sens. Comme je t'ai dit, mon projet d'hippodrome me prend un temps fou. Mais je ne me plains pas. Cela concrétise jour après jour mes ambitions, embellit mon blason familial, ou encore me fait rencontrer de nouvelles personnes. Même s'il n'y a pas l'ombre d'une nouvelle Dame Veriano à l'horizon !"
Il reprit quelques gorgées, vidant son verre. Il héla le tenancier pour obtenir une boisson plus forte qui lui fut servit bien vite. Il retint le barman alors qu'il regardait son amie.
"Si tu veux autre chose, profites-en, mais n'abuses pas." Il la laissa commander ou non selon ses envies et reprit. "Pour le travail, je gère comme je peux. Tant que j'arrive à trouver des investisseurs et à les rembourser, je ne m'inquiètes pas trop du travail. Plus de ses conséquences. Comme la corruption dans les affaires, le vol à la tire dans l'enceinte, ou encore d'un gouvernement poussif à l'encontre d'un tout nouveau rival. Je ne compte pas leur faire de cadeau en affaire, crois-moi !"
Keith sourit à sa remarque, et se retourna, pour regarder la salle un instant, souriant. Ses yeux dérivèrent sur chaque personne, le feu dans la cheminée, et enfin sur Rebecca.
"Tu imagines ? Un stade remplit de ces gens, de tous ces individus qui viennent s'amuser seuls ou entre amis ?"
"En te bousculant ? Les gens ont des méthodes d'approches de plus en plus élaborés de nos jours." Se moqua-t-il avec bienveillance. "Mais c'est bien si tu développes un lien avec des gens, je suis content pour toi, Rebecca. Tu as peut-être une mine renfrognée, mais je sais que tu es quelqu'un de gentil et de confiance."
Elle lui rendit ensuite sa question. Évidemment. Dans ces cas-là, on essaye d'attirer l'attention ailleurs. Mais Keith avait eu sa réponse, il aurait été discourtois de ne pas lui en offrir une aussi. Ainsi, il posa les coudes sur le comptoir en la regardant.
"Mes cauchemars sont sans doute très beaux. Ils suscitent de l'émotion, des réactions ! Ce n'est pas à la portée du tout venant !" Dit-il avec une fausse fierté avant de reprendre un peu plus de sérieux. "Pour ce qui est de moi... Je continue de travailler dans tous les sens. Comme je t'ai dit, mon projet d'hippodrome me prend un temps fou. Mais je ne me plains pas. Cela concrétise jour après jour mes ambitions, embellit mon blason familial, ou encore me fait rencontrer de nouvelles personnes. Même s'il n'y a pas l'ombre d'une nouvelle Dame Veriano à l'horizon !"
Il reprit quelques gorgées, vidant son verre. Il héla le tenancier pour obtenir une boisson plus forte qui lui fut servit bien vite. Il retint le barman alors qu'il regardait son amie.
"Si tu veux autre chose, profites-en, mais n'abuses pas." Il la laissa commander ou non selon ses envies et reprit. "Pour le travail, je gère comme je peux. Tant que j'arrive à trouver des investisseurs et à les rembourser, je ne m'inquiètes pas trop du travail. Plus de ses conséquences. Comme la corruption dans les affaires, le vol à la tire dans l'enceinte, ou encore d'un gouvernement poussif à l'encontre d'un tout nouveau rival. Je ne compte pas leur faire de cadeau en affaire, crois-moi !"
Keith sourit à sa remarque, et se retourna, pour regarder la salle un instant, souriant. Ses yeux dérivèrent sur chaque personne, le feu dans la cheminée, et enfin sur Rebecca.
"Tu imagines ? Un stade remplit de ces gens, de tous ces individus qui viennent s'amuser seuls ou entre amis ?"
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Rebecca ne pouvait répondre au compliment de son patron, sinon elle allait de nouveau s'étouffer. Elle trouva ça extrêmement gentil et attentionné. Elle l'écoutait parlait de son travail et du fait qu'il n'y a personne dans sa vie. Elle trouvait ça dommage, même. Avoir quelqu'un dans sa vie, qui soit là pour l'épauler dans les mauvais moments comme dans les bons, ça n'a pas de prix.
- Hmm....oui oui oui, attend.
La jeune femme vida son verre rapidement et recommanda la même chose. Encore. Et encore. Si le barman ne passait pas régulièrement de leur côté, les verres commenceraient à bien s'entasser, voir à s'effondrer. Ce n'est pas la seule chose qui risque de s’effondrer, d’ailleurs. Rebecca commençait à se balancer sur sa chaise. Mauvais choix de place, tiens...zut...zut zut zut zut zut zut zut
- Hahahahahaha
Sa tête se vidait, son corps se ramollissait. Rebecca se sentait de plus en plus bien. Tellement biiiiien. La tête sur le comptoir, elle la tourna pour essayer de regarder Keith dans les yeux. Mais plus le temps passe, plus cette activité devenait compliqué.
- Oui...un stade rempliiiiit de gens. Pour s'amuseeeeer ! Ça serait tellemeeent cooool....
Rebecca avait du mal à se concentrer. L'alcool était décidément un adversaire bien coriace. Elle se faisait toujours avoir. Et surtout, surtout, le mauvais bien négatif avec ça : elle avait toujours envie d'aller aux toilettes. Toujours. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, plus fort qu'elle. La jeune femme essayait donc de se mettre sur ses jambes, tant bien que mal. Elle s'appuyait sur le comptoir et se rapprocha lentement de son compagnon.
- Faut que j'aille....quelque paaaart ♫
Rebecca laissa donc Keith seul, en attendant que son...petit problème soit régler. Elle se sentait mal, à l'intérieur, d'être comme ça. Mais bien sûr, il est bien trop tard pour que son cerveau ou son corps puissent gérer cette information.
- Hmm....oui oui oui, attend.
La jeune femme vida son verre rapidement et recommanda la même chose. Encore. Et encore. Si le barman ne passait pas régulièrement de leur côté, les verres commenceraient à bien s'entasser, voir à s'effondrer. Ce n'est pas la seule chose qui risque de s’effondrer, d’ailleurs. Rebecca commençait à se balancer sur sa chaise. Mauvais choix de place, tiens...zut...zut zut zut zut zut zut zut
- Hahahahahaha
Sa tête se vidait, son corps se ramollissait. Rebecca se sentait de plus en plus bien. Tellement biiiiien. La tête sur le comptoir, elle la tourna pour essayer de regarder Keith dans les yeux. Mais plus le temps passe, plus cette activité devenait compliqué.
- Oui...un stade rempliiiiit de gens. Pour s'amuseeeeer ! Ça serait tellemeeent cooool....
Rebecca avait du mal à se concentrer. L'alcool était décidément un adversaire bien coriace. Elle se faisait toujours avoir. Et surtout, surtout, le mauvais bien négatif avec ça : elle avait toujours envie d'aller aux toilettes. Toujours. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, plus fort qu'elle. La jeune femme essayait donc de se mettre sur ses jambes, tant bien que mal. Elle s'appuyait sur le comptoir et se rapprocha lentement de son compagnon.
- Faut que j'aille....quelque paaaart ♫
Rebecca laissa donc Keith seul, en attendant que son...petit problème soit régler. Elle se sentait mal, à l'intérieur, d'être comme ça. Mais bien sûr, il est bien trop tard pour que son cerveau ou son corps puissent gérer cette information.
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reconnaître que son amie descendait plus vite l'alcool, mais, il la regardait dodelinait sur sa chaise. Un véritable numéro d'équilibriste à force ! Elle en devenait même joyeuse, rire en public ! Quelque chose qu'elle ne ferait sans doute jamais sobre. Son visage se détendait au fur et à mesure que sa qualité d'expression orale se détériorait. Et cela fit rire Keith qui commençait à voir trouble. Lui aussi, au final, ressentait les effets de l'alcool. C'était évident, mais en côtoyant Rebecca, il se disait que finalement il avait de la marge ! Mais cette logique d'homme ivre n'avait aucun pouvoir ici.
Le visage chaud, Keith se passa la main sur le visage, cherchant un peu de fraîcheur qui ne vint pas. Son amie s'absenta, et il reprit un verre "pour patienter", comme il dit au barman. Le jeune Noble payait grâcieusement, et cela lui valut de rester dans la taverne, malgré le bruit que lui et son amie faisait dans l'établissement.
En attendant Rebecca, il se mit à marmonner tout seul, réfléchissant à ses projets futurs. Voilà. Laissé seul une minute avec lui-même, même ivre, et ses projets affluent dans toutes ses pensées. Des pensées qui s'assombrissaient quand il cherchait des solutions économiques, rapides et fiables. Avec le temps, il avait compris l'importance de Mysora, mais sa présence l'enfonçait un peu plus dans les travers de sa soeur adoptive. Elle l'influençait avec ses solutions de facilité, sa volonté de montrer à Keith à quel point c'était facile de ne pas avoir de remord. Comme si je pouvais lui demander ça...
Comme si...
Mais à peine eut-il pensait cela, et alors qu'il était seul depuis quelques minutes, les mots franchirent ses lèvres à voix basse.
Peut-être que me débarrasser définitivement des ennemis du peuple, de mes ennemis... Peut-être... Que ce serait une solution envisageable...?
Puis, il s'étira le cou, remarquant le retour de Rebecca qui avait sans doute entendu ses pensées formulées de vive voix. Ce qui ne manqua pas de figer Keith dans sa position.
Le visage chaud, Keith se passa la main sur le visage, cherchant un peu de fraîcheur qui ne vint pas. Son amie s'absenta, et il reprit un verre "pour patienter", comme il dit au barman. Le jeune Noble payait grâcieusement, et cela lui valut de rester dans la taverne, malgré le bruit que lui et son amie faisait dans l'établissement.
En attendant Rebecca, il se mit à marmonner tout seul, réfléchissant à ses projets futurs. Voilà. Laissé seul une minute avec lui-même, même ivre, et ses projets affluent dans toutes ses pensées. Des pensées qui s'assombrissaient quand il cherchait des solutions économiques, rapides et fiables. Avec le temps, il avait compris l'importance de Mysora, mais sa présence l'enfonçait un peu plus dans les travers de sa soeur adoptive. Elle l'influençait avec ses solutions de facilité, sa volonté de montrer à Keith à quel point c'était facile de ne pas avoir de remord. Comme si je pouvais lui demander ça...
Comme si...
Mais à peine eut-il pensait cela, et alors qu'il était seul depuis quelques minutes, les mots franchirent ses lèvres à voix basse.
Peut-être que me débarrasser définitivement des ennemis du peuple, de mes ennemis... Peut-être... Que ce serait une solution envisageable...?
Puis, il s'étira le cou, remarquant le retour de Rebecca qui avait sans doute entendu ses pensées formulées de vive voix. Ce qui ne manqua pas de figer Keith dans sa position.
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- Q-Quoi ?
Rebecca n'avait peut-être pas bien entendue. Peut-être est-ce dû à l'alcool, aux bruits assourdissant tout autour d'eux. Ou est-ce vraiment ce que Keith a dit ? Se débarrasser des ennemis du peuple, de ses ennemis. Est-ce vraiment la vrai personnalité de son patron ? Elle ne pouvait pas le croire.
Cette révélation l'a refroidie, l'alcool ayant presque quitté en une seule seconde tout son corps. Elle s'asseyait sur son siège, mais c'était compliqué de se mettre aussi près de lui comme avant.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Elle aurait voulue qu'il lui explique qu'elle avait mal entendue, ou que ces propos étaient hors de contexte. Mais la jeune femme ne lui laissait pas le temps de répondre.
- Tu sais que je ne peux pas admettre qu'on se débarrasse de personne comme ça. Tu sais que j'ai du mal avec les morts, les meurtres et tout ce qui se rapproche de près ou de loin avec ça. Tu le sais mieux que personne.
Rebecca repensa sans le vouloir à ces parents, à leur mort, à leur commerce, à sa dépression. Elle avait pensé à venger ces parents, il y a longtemps. Mais les venger de quoi ? De qui ? Elle ne savait toujours pas ce qui avait poussé les clients à partir.
Elle ne savait pas non plus d'où cette idée de meurtre avait pu venir. Est-ce vraiment l'idée de Keith ? Elle le connaissait assez pour savoir que ça ne pouvait pas venir de lui. En tout cas, pas entièrement. Elle savait pertinemment de qui venait cette idée. Le simple fait de penser à elle la mettait en colère.
Rebecca soupira, et repris son souffle. Doucement, elle pris la main de son patron, posée sur le comptoir du bar. Elle ne pouvait clairement pas le laisser avec des idées aussi noir et macabre que ça.
- Je suis avec toi, quoi que tu fasses. Mais je ferais tout pour que tu ne te salisses pas les mains, et que tu ne salisses pas les mains des autres. Mais....
Elle le savait, la petite Rebecca, elle savait qu'elle allait dans une direction vraiment pourrie. Mais comme elle l'a si bien dit, elle suivrait toujours.
- Si tu veux aller dans ce sens là, compte sur moi pour essayer de trouver d'autres possibilités que de rendre un chat orphelin, hein ?
Elle lui fit un clin d'oeil, en espérant qu'il a compris que Rebecca fera tout ce qu'elle peut pour qu'il est le moins de meurtres possible.
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Une étrange sensation de froid saisit Keith. Comme si la chaleur dégageait par ses joues à cause de l'alcool, venait de disparaître. Et cela bien trop soudainement pour qu'il ne puisse pas y voir un problème. Enfin, quel était-il ce problème ? D'avoir parlé à voix haute ? D'avoir eu ses pensées ? D'avoir été entednu ? Ou de ne pas avoir déjà été actif...? A en voir l'attitude de la jeune femme, ce qu'il venait de direavait eu le même effet sur elle. Incroyable effet miroir... Bon, penser à cela n'aidant en rien, il se reconcentra sur la discussion. Il n'avait pas encore essayé de parler, même imbibé, il savait qu'il vallait mieux réfléchir avant de répondre dans une telle situation. Mais Rebecca fut plus impulsive que lui, et il l'écouta.
Ce qu'elle racontait été plutôt égoïste, ne pas se débarrasser des gens parce que ça nous met soi-même mal à l'aise... Keith eu même du mal à retenir un petit rire, tout en reprenant immédiatement son calme, murmurant que c'était la faute à l'alcool. Ne pas tuer les gens parce qu'on a du mal avec ça, et pas parler de morale, d'éthique, de lois... "Non, je préfère éviter le poisson s'il vous plaît, l'odeur m'incommode." C'était l'impression que recevait Keith, même s'il savait que ce n'était pas cela. Il posa en réponse sa main sur celle de la jeune femme. Il souffla un instant, reprenant plus de calme. Fort heureusement, autour d'eux, l'ambiance demeurait joyeuse et personne ne leur prêtait attention. Après avoir fermé les yeux quelques secondes pour se recentrer, Keith posa son regard dans celui de son amie et lui répondit à voix basse.
"Rebecca... Je ne suis pas... Je ne pense pas être une ordure, prêt à tout pour ses objectifs. J'ai mes limites. Je les remettrais sans doute en cause tout le temps, mais je ferais mon possible pour ne pas avoir à les repousser. C'est comme ça que commence la justification..." Il fit une pause quand le barman passa à côté d'eux, et demanda deux verres d'eau pour l'occuper. "Mon but ne sera jamais de m'enrichir au détriment des autres. J'ai... J'ai... ... J'aime Aryon, Rebecca. Et la Capitale. Je veux venir en aide aux gens. Leur offrir des peaux, de la nourriture, du travail, de la sécurité... Je souhaite vraiment qu'ils soient capables de mener une vie agréable."
Le barman leur déposa leurs verres et parti. Keith fit une pause sans jamais lâcher la main de la jeune femme, et il but quelques gorgées. Il reprit alors son récit après s'être raclé la gorge.
"L'hippodrome sera un symbole d'espoir. Il montrera à tout le monde, qu'importe la condition de vie, qu'il y a de l'espoir, de l'amusement, des fêtes... Je veux partager ces moments de quiétude et de joie avec tout le monde. Mais tu sais ce que j'ai découvert en cherchant à le construire...?" Sa voix se fit plus basse et froide, et il se pencha pour murmure à l'oreille de Rebecca. "C'est que les fortunés sont des ordures. Cachés derrière des privilèges et la puissance de leur patrimoine. Mon pécule est si faible par rapport aux leurs, que c'est dérisoire de vouloir les affronter sur leur terrain. Alors Mysora a enquêté pour moi. Ils se moquent de leurs employés. Ils les font travailler dans des états lamentables. Ils sont immondes. Abjects. Prêt à tout pour conserver 1% de plus du butin. Mais cet unique pourcentage nourrirait un quartier pour un mois." Keith recula un peu pour la regarder dans les yeux. "Ces gens sont prêts à sacrifier le peuple pour leurs profits. Tandis que moi..."
Je compte les sacrifier pour le profit du peuple. C'était bien ce qu'il voulait dire, mais la phrase s'étrangla dans sa gorge, comme s'il en prenait conscience pour le première fois devant une amie en qui il avait confiance et surtout qui lui faisait confiance. Un pan de sa nature profonde venait de s'effriter. Un pas vers l'acceptation de ce qu'il devait faire. Le long de sa joue droite, une larme coula. Le jeune homme ne la senti même pas, perdu dans ses pensées, choquée face à sa propre détermination.
Ce qu'elle racontait été plutôt égoïste, ne pas se débarrasser des gens parce que ça nous met soi-même mal à l'aise... Keith eu même du mal à retenir un petit rire, tout en reprenant immédiatement son calme, murmurant que c'était la faute à l'alcool. Ne pas tuer les gens parce qu'on a du mal avec ça, et pas parler de morale, d'éthique, de lois... "Non, je préfère éviter le poisson s'il vous plaît, l'odeur m'incommode." C'était l'impression que recevait Keith, même s'il savait que ce n'était pas cela. Il posa en réponse sa main sur celle de la jeune femme. Il souffla un instant, reprenant plus de calme. Fort heureusement, autour d'eux, l'ambiance demeurait joyeuse et personne ne leur prêtait attention. Après avoir fermé les yeux quelques secondes pour se recentrer, Keith posa son regard dans celui de son amie et lui répondit à voix basse.
"Rebecca... Je ne suis pas... Je ne pense pas être une ordure, prêt à tout pour ses objectifs. J'ai mes limites. Je les remettrais sans doute en cause tout le temps, mais je ferais mon possible pour ne pas avoir à les repousser. C'est comme ça que commence la justification..." Il fit une pause quand le barman passa à côté d'eux, et demanda deux verres d'eau pour l'occuper. "Mon but ne sera jamais de m'enrichir au détriment des autres. J'ai... J'ai... ... J'aime Aryon, Rebecca. Et la Capitale. Je veux venir en aide aux gens. Leur offrir des peaux, de la nourriture, du travail, de la sécurité... Je souhaite vraiment qu'ils soient capables de mener une vie agréable."
Le barman leur déposa leurs verres et parti. Keith fit une pause sans jamais lâcher la main de la jeune femme, et il but quelques gorgées. Il reprit alors son récit après s'être raclé la gorge.
"L'hippodrome sera un symbole d'espoir. Il montrera à tout le monde, qu'importe la condition de vie, qu'il y a de l'espoir, de l'amusement, des fêtes... Je veux partager ces moments de quiétude et de joie avec tout le monde. Mais tu sais ce que j'ai découvert en cherchant à le construire...?" Sa voix se fit plus basse et froide, et il se pencha pour murmure à l'oreille de Rebecca. "C'est que les fortunés sont des ordures. Cachés derrière des privilèges et la puissance de leur patrimoine. Mon pécule est si faible par rapport aux leurs, que c'est dérisoire de vouloir les affronter sur leur terrain. Alors Mysora a enquêté pour moi. Ils se moquent de leurs employés. Ils les font travailler dans des états lamentables. Ils sont immondes. Abjects. Prêt à tout pour conserver 1% de plus du butin. Mais cet unique pourcentage nourrirait un quartier pour un mois." Keith recula un peu pour la regarder dans les yeux. "Ces gens sont prêts à sacrifier le peuple pour leurs profits. Tandis que moi..."
Je compte les sacrifier pour le profit du peuple. C'était bien ce qu'il voulait dire, mais la phrase s'étrangla dans sa gorge, comme s'il en prenait conscience pour le première fois devant une amie en qui il avait confiance et surtout qui lui faisait confiance. Un pan de sa nature profonde venait de s'effriter. Un pas vers l'acceptation de ce qu'il devait faire. Le long de sa joue droite, une larme coula. Le jeune homme ne la senti même pas, perdu dans ses pensées, choquée face à sa propre détermination.
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Rebecca ne savait pas quoi répondre à tout cela. Elle comprenait l'idée de Keith. Elle était même complètement d'accord avec elle ! Elle n'en pouvait plus de voir des familles entières dans une maison plus petite que sa chambre. De voir que les conditions de vie n'étaient pas les mêmes pour tout le monde. Et surtout, de voir que tout ceci n'était pas la préoccupation première de la royauté.
Mais est-ce que tout ceci justifierai qu'on tout pour elle, pour cette idée ? Peut-on vraiment y répondre par la douleur ? A la simple prononciation du prénom de Mysora, toutes ses questions avaient un sens. Elle savait que c'était elle qui avait fait germer cette idée dans la tête de son ami. Mais hélas, c'est seulement Keith qui a eu l'idée de la mettre en place. Et même si elle aurait voulu - tellement voulu ! - tout mettre sur le dos de cette fille, elle ne pouvait clairement pas dire que c'était de sa faute.
Le doute s'installait en elle. Rebecca pourrait-elle continuer à travailler pour Keith, sachant qu'il tue des gens ? Oui, mais il fait ça pour le bien d'autres personnes. Est-ce acceptable de prendre la vie d'une personne pour la donner à quelqu'un d'autre ? Avons-nous simplement le droit de le faire, d'y penser ?
Rebecca ne connaissait pas les souffrances que pouvaient ressentir ses personnes. Elle n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, loin de là, mais elle n'a jamais connu le manque de nourriture, ou le manque d'habitation. Peut-elle simplement dire qu'elle ressent ce qu'ils ressentent ?
Trop de questions, trop d'incertitude, trop de trop.
Rebecca décida enfin de lever les yeux vers son patron. Elle ne voyait que de la détermination dans ses yeux. Une détermination sans faille, prête à tout pour arriver à son but. Ca lui faisait peur. Elle ne savait pas jusqu'à où son ami pouvait aller. Elle avait peut de ce qu'il pouvait faire et des retombés qu'il pourrait y avoir. Mais elle voit alors cette larme, sur sa joue droite. Une minuscule larme qui glissait lentement sur son visage. Elle se sentait alors atteinte en plein coeur. Rebecca connait le passé de Keith, elle savait tout ce qu'il avait traversé, tout ce qu'il avait fait. La jeune femme connaissait déjà la détermination que le jeune Keith avait fait, elle se demandait juste ce qu'elle pouvait donner avec le Keith adulte.
- Keith....
Il allait lui falloir du temps. Du temps pour prendre tout ça en compte, pour poser le pour et le contre. Allait-elle rester auprès de lui ? Allait-elle vraiment le laisser tomber, comme ça, alors qu'il a besoin de son aide ? Il avait déjà Mysora, après tout. Oui, mais avec qu'un diable sur l'épaule, il se laissera vite déchanter. Il lui fallait un ange, et même si Rebecca savait que ce n'était pas son plus fort atout, elle ferait tout pour l'épauler.
- Je reste avec toi, Keith. Pour toujours. Tu le sais, je le sais. Elle pris une bonne gorgée du verre d'eau que le barman avait apporté. Et surtout, sans moi, qui remettra de l'ordre dans tes papiers, hein ? Elle accompagna sa question d'une petit coup dans les côtes et d'un sourire qui se voulait le plus chaleureux possible.
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La soirée avait pris une tournure qui échappait totalement au contrôle de Keith. Lui qui venait juste pour prendre une bière avec une amie, le voilà qu'il avait révélé des plans qui auraient dû resté enfouis pour les décennies à venir. Seule Mysora était censé être au courant de tout cela. Déjà parce que la moitié des idées macabres de Keith venait évidemment d'elle. Mais depuis qu'il l'avait invité à devenir une Veriano, elle avait montrée à plusieurs reprises qu'elle était efficace pour ses projets, qu'importe son sale tempérament. Il n'était pas dupe non plus et lorsqu'elle verrait sa dette régler, elle riait sûrement voir ailleurs. Le sentimentalisme ne faisait pas parti de sa soeur. L'honneur, par contre...
Rebecca semblait elle aussi disposait d'un honneur qui fit frissonner le jeune homme. Sa loyauté et son amitié émouvaient Keith, qui se rendant compte de sa larme, l'essuya. Il eut un rire un peu nerveux mais néanmoins sincère quand elle plaisanta, et se retourna alors vers le comptoir. Il fini son eau d'un coup. Et son regard retourna vers la Demoiselle.
"Je suis content que tu sois là, Rebecca. Rassure-toi, je n'ai aucune envie d'en arriver là. Je chercherais toutes les solutions avant de ne serait-ce envisager cela. Dis-toi que ce ne sont que les divagations d'une âme ivre, rien de plus."
C'est faux... Keith l'avait comprit à ce moment. Il pourrait ordonner la mise à mort de quelqu'un si cela pouvait favoriser ses projets. Aussi noble, important ou généreux soient-ils, est-ce que cela justifiait la mort d'individus ? Même des nuisibles ? Mais qu'importe comment il se posait la question, son esprit lui renvoyait une autre question à laquelle il n'avait pas d'argument à offrir : "Est-ce si dommageable que de perdre son Humanité au profit d'Aryon ?" ... Non, ce n'était pas un prix si élevé que cela. Mais il ferait tout pour garder ses valeurs jusqu'au bout. Ne pas se laisser aller à trop de facilité.
"Le temps joue contre moi, Rebecca. Je vivrais quelques décennies, j'espère pouvoir fonder une famille qui pourra prolonger mon ouvrage, si tout se passe bien. Des personnes qui auront à coeur le bien d'Aryon, même si cela doit leur coûter. Ce n'est pas beaucoup d'années que je pourrais consacrer à mettre Aryon sur une bonne voie. J'aime bien l'immobilier pour cela. Mes domaines tiendront bien longtemps après moi, et serviront les générations futures."
Il fit une tape amicale sur l'épaule de Rebecca. Les yeux fermés, il les rouvrit difficilement comme un homme saoul et fatigué, qu'il était.
"Demain, je voudrais que tu me rejoignes à ma demeure. Début d'après-midi. Je peux compter sur toi ?"
Rebecca semblait elle aussi disposait d'un honneur qui fit frissonner le jeune homme. Sa loyauté et son amitié émouvaient Keith, qui se rendant compte de sa larme, l'essuya. Il eut un rire un peu nerveux mais néanmoins sincère quand elle plaisanta, et se retourna alors vers le comptoir. Il fini son eau d'un coup. Et son regard retourna vers la Demoiselle.
"Je suis content que tu sois là, Rebecca. Rassure-toi, je n'ai aucune envie d'en arriver là. Je chercherais toutes les solutions avant de ne serait-ce envisager cela. Dis-toi que ce ne sont que les divagations d'une âme ivre, rien de plus."
C'est faux... Keith l'avait comprit à ce moment. Il pourrait ordonner la mise à mort de quelqu'un si cela pouvait favoriser ses projets. Aussi noble, important ou généreux soient-ils, est-ce que cela justifiait la mort d'individus ? Même des nuisibles ? Mais qu'importe comment il se posait la question, son esprit lui renvoyait une autre question à laquelle il n'avait pas d'argument à offrir : "Est-ce si dommageable que de perdre son Humanité au profit d'Aryon ?" ... Non, ce n'était pas un prix si élevé que cela. Mais il ferait tout pour garder ses valeurs jusqu'au bout. Ne pas se laisser aller à trop de facilité.
"Le temps joue contre moi, Rebecca. Je vivrais quelques décennies, j'espère pouvoir fonder une famille qui pourra prolonger mon ouvrage, si tout se passe bien. Des personnes qui auront à coeur le bien d'Aryon, même si cela doit leur coûter. Ce n'est pas beaucoup d'années que je pourrais consacrer à mettre Aryon sur une bonne voie. J'aime bien l'immobilier pour cela. Mes domaines tiendront bien longtemps après moi, et serviront les générations futures."
Il fit une tape amicale sur l'épaule de Rebecca. Les yeux fermés, il les rouvrit difficilement comme un homme saoul et fatigué, qu'il était.
"Demain, je voudrais que tu me rejoignes à ma demeure. Début d'après-midi. Je peux compter sur toi ?"
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Les idées se mélangeaient, dû fait de l'alcool et de la fatigue. Il était de plus en plus compliqué de tout mettre à plat et de choisir la meilleure réponse possible. Se frottant les yeux, Rebecca devait soutenir le regard de Keith pour ne pas perdre le fil de la discussion. Bien, déjà, il sait qu'il ne faut pas tuer tous les monde. C'est déjà un bon début. Elle se nota mentalement qu'elle devrait avoir une conversation sérieuse avec Mysora, à propos de ces envies de meurtres qui déteignent sur tout le monde. Puis-je vraiment compter avec une conversation sérieuse avec elle ?
La jeune dame copia son patron et finit son verre d'eau. Ça faisait un bien fou. Les idées un peu plus claire qu'avant, elle opinait du chef à la question de Keith. Bien sûr qu'elle se fera une joie de le revoir demain ! Quelle question...
Ou plutôt, pas demain, mais aujourd'hui. Le début du nouveau jour était arrivé depuis plusieurs heures déjà, sans que les deux protagonistes n'aient vu quelque chose. Le soleil n'était pas encore éveillée, mais cela n'allait pas tarder.
Se levant de sa chaise haute et époussetant sa veste, Rebecca sortie son argent pour payer le barman.
- Je vais devoir y aller, Keith. Le jour se lève, et mon...compagnon m'attend. On se revois tout à l'heure, hein ?
Elle posait délicatement la monnaie sur le comptoir. Elle en avait mis assez pour prendre en compte les boissons de son patron. L'embrassant tendrement sur la joue, elle partie en direction de la sortie. Keith n'allait pas tarder à partir, lui aussi. Il lui a accordé beaucoup de temps, et elle le remerciait intérieurement pour cela.
Lui qui a tellement fait pour elle dans le passé, il était normal qu'elle lui rende l'appareil, un jour ou l'autre.
La jeune dame copia son patron et finit son verre d'eau. Ça faisait un bien fou. Les idées un peu plus claire qu'avant, elle opinait du chef à la question de Keith. Bien sûr qu'elle se fera une joie de le revoir demain ! Quelle question...
Ou plutôt, pas demain, mais aujourd'hui. Le début du nouveau jour était arrivé depuis plusieurs heures déjà, sans que les deux protagonistes n'aient vu quelque chose. Le soleil n'était pas encore éveillée, mais cela n'allait pas tarder.
Se levant de sa chaise haute et époussetant sa veste, Rebecca sortie son argent pour payer le barman.
- Je vais devoir y aller, Keith. Le jour se lève, et mon...compagnon m'attend. On se revois tout à l'heure, hein ?
Elle posait délicatement la monnaie sur le comptoir. Elle en avait mis assez pour prendre en compte les boissons de son patron. L'embrassant tendrement sur la joue, elle partie en direction de la sortie. Keith n'allait pas tarder à partir, lui aussi. Il lui a accordé beaucoup de temps, et elle le remerciait intérieurement pour cela.
Lui qui a tellement fait pour elle dans le passé, il était normal qu'elle lui rende l'appareil, un jour ou l'autre.
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La situation laissait un goût amer à Keith, qui ne voyait pas comment cela avait pu déraper ainsi. Enfin si, pensa-t-il en reluquant son verre vide. Ce n'était presque plus une surprise à ce niveau. Mais c'était dangereux. La chance a voulue qu'il dise de pareilles inepties à Rebecca, et non à un garde, un inconnu ou un rival. Tant mieux. C'est une amie loyale, c'est bien mieux ainsi. Il pourrait compter sur elle. Il soupira seulement quand elle paya ses consommations, alors qu'il lui avait bien dit qu'il l'invitait. Pourquoi les gens ne veulent jamais accepter qu'on leur paie un verre...?
"Je te remercie, Rebecca. Je te dis à tout à l'heure. Désolé de t'avoir gardé aussi longtemps."
Le jeune homme salua son amie qui partait en lui rendant sa bise, puis il regarda le barman. Il ne restait plus grand monde, et il ne voulait pas importuner davantage le gérant. Il le paya avec un pourboire, ne rien laisser aurait été insupportable, et se rendit à sa calèche, où il réveilla doucement son employé.
"Prenez-le temps de vous éveiller mon brave. Nous ne sommes pas à la minute. Je vais fermer les yeux à l'arrière."
Au début de l'après-midi, Keith réveillé depuis quelques heures et caféiné comme 3 hommes était dans son office. Il attendait qu'on lui annonce la venue de son amie, et profitait de ce temps pour mettre à plat devant lui des documents qui pourraient la concerner, selon l'évolution de la conversation à venir. Rahan, son intendant avait été prévenu de la suite des événements, et même s'il n'était pas le plus ravi, il reconnaissait la pertinence du projet de son patron. Il avait pour ordre d'amener Rebecca dans la pièce où était Keith dès son arrivée.
"Je te remercie, Rebecca. Je te dis à tout à l'heure. Désolé de t'avoir gardé aussi longtemps."
Le jeune homme salua son amie qui partait en lui rendant sa bise, puis il regarda le barman. Il ne restait plus grand monde, et il ne voulait pas importuner davantage le gérant. Il le paya avec un pourboire, ne rien laisser aurait été insupportable, et se rendit à sa calèche, où il réveilla doucement son employé.
"Prenez-le temps de vous éveiller mon brave. Nous ne sommes pas à la minute. Je vais fermer les yeux à l'arrière."
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Au début de l'après-midi, Keith réveillé depuis quelques heures et caféiné comme 3 hommes était dans son office. Il attendait qu'on lui annonce la venue de son amie, et profitait de ce temps pour mettre à plat devant lui des documents qui pourraient la concerner, selon l'évolution de la conversation à venir. Rahan, son intendant avait été prévenu de la suite des événements, et même s'il n'était pas le plus ravi, il reconnaissait la pertinence du projet de son patron. Il avait pour ordre d'amener Rebecca dans la pièce où était Keith dès son arrivée.
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La jeune femme avait très peu dormi, cette nuit. Du fait qu'elle était rentrée très tôt le matin, mais également parce qu'elle n'avait pas arrêté de penser à sa discussion avec Keith. Son cerveau tournait et retournait la situation, mais rien de vraiment flagrant n'en sortait...
Le matin venu, la jeune femme fut obligée d'utiliser toutes ses potions de grand-mère pour se remettre d'aplomb. Ses cheveux ne voulaient pas se peigner. Et bien tant pis, elle va être obligée de se faire un chignon, pour une fois. Elle n'aimait pas faire ce genre de coupe, trouvant que cela faisait beaucoup trop sérieux. Déjà qu'avec ces habits habituels, on l'a trouve trop sérieux et rigide...
Rebecca s'installa sur sa table à manger, et pris son temps pour déjeuner. Son mari l'a rejoins assez rapidement, mais elle n'avait pas forcément la tête à parler de tout et de rien. Pas aujourd'hui, en tout cas.
S'habillant rapidement avec une tenue de tous les jours, la jeune femme partie de son domicile et rejoignait à pied son travail. Le soleil était trop éclatant, les personnes beaucoup trop souriantes et heureuses. Les yeux de la jeune femme lui faisaient mal, et un mal de tête commençait à pointer le bout de son nez.
Heureusement pour elle, le manoir de Keith se trouvait maintenant juste pour elle. Elle toqua brièvement à la porte, et on lui ouvra directement. En face d'elle, deux escaliers, dont un occupé par Rahan. Celui-ci était complètement immobile sur les marches. Il lui donnait le bonjour, et lui demandait de le suivre. Son patron l'attendait dans son office. Bien bien bien, ne soyons pas stressée
Rahan la laissait devant la porte fermé du bureau de Keith. Elle restait quelques temps devant sans bouger, en soufflant tout l'air qu'elle pouvait avoir dans les poumons. Puis, avant de perdre confiance et de partir, frappa à la porte, et entra après un "entrée".
- Bonjour Keith. Rahan m'a amené ici. Tu as assez dormi ?
Le matin venu, la jeune femme fut obligée d'utiliser toutes ses potions de grand-mère pour se remettre d'aplomb. Ses cheveux ne voulaient pas se peigner. Et bien tant pis, elle va être obligée de se faire un chignon, pour une fois. Elle n'aimait pas faire ce genre de coupe, trouvant que cela faisait beaucoup trop sérieux. Déjà qu'avec ces habits habituels, on l'a trouve trop sérieux et rigide...
Rebecca s'installa sur sa table à manger, et pris son temps pour déjeuner. Son mari l'a rejoins assez rapidement, mais elle n'avait pas forcément la tête à parler de tout et de rien. Pas aujourd'hui, en tout cas.
S'habillant rapidement avec une tenue de tous les jours, la jeune femme partie de son domicile et rejoignait à pied son travail. Le soleil était trop éclatant, les personnes beaucoup trop souriantes et heureuses. Les yeux de la jeune femme lui faisaient mal, et un mal de tête commençait à pointer le bout de son nez.
Heureusement pour elle, le manoir de Keith se trouvait maintenant juste pour elle. Elle toqua brièvement à la porte, et on lui ouvra directement. En face d'elle, deux escaliers, dont un occupé par Rahan. Celui-ci était complètement immobile sur les marches. Il lui donnait le bonjour, et lui demandait de le suivre. Son patron l'attendait dans son office. Bien bien bien, ne soyons pas stressée
Rahan la laissait devant la porte fermé du bureau de Keith. Elle restait quelques temps devant sans bouger, en soufflant tout l'air qu'elle pouvait avoir dans les poumons. Puis, avant de perdre confiance et de partir, frappa à la porte, et entra après un "entrée".
- Bonjour Keith. Rahan m'a amené ici. Tu as assez dormi ?
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L'on toqua à sa porte et il répondit. Rebecca en franchit le seuil, et Keith lui désigna la chaise en face du bureau où il était installé.
"Bonjour Rebecca. J'ai suffisamment dormi dirons-nous. Et toi ? Tu veux quelque chose à boire ? Café, thé ?"
Le jeune homme se tenait prêt à user d'une petite cloche qui ne manquerait pas d'alerter un domestique non loin. Il se frotta rapidement les yeux, assez nerveux entre le café et le manque de sommeil. Mais surtout ce qu'il avait dit hier. Malgré tout, Rebecca était là, telle une véritable amie avant même de parler d'employée. Ce fut sans se forcer qu'il put lui sourire avec plaisir. Il sortit un papier de son bureau, après avoir agité ou non la clochette selon sa réponse, et commença à lire.
"Donc, sur ce papier j'ai retranscris l'ensemble de tes performances depuis que tu es avec nous. Je dois admettre être surpris à bien des égards." Il laissa volontairement sa phrase ainsi, sachant quel effet cela aurait sur son amie qui avait tendance à trop travailler ou à stresser d'un rien. Un peu taquin, oui. "Mais avant de ne trop en parler, je voudrais rentrer dans le gros du sujet, après ce que je t'ai dit hier soir... Un peu par mégarde, mais je l'ai néanmoins dit. Ce n'était pas bien avisé de ma part de le dire, surtout dans ces circonstances, mais maintenant que nous sommes... Plus réveillés, je pense qu'il est important d'en parler. Et je voudrais ton opinion sur le sujet."
Keith comptait attendre patiemment la réponse de Rebecca, mais ajouta après quelques secondes des mots qu'il espérait rassurant.
"Tu es libre de parler comme tu l'entends, je ne te reprocherais rien, tu sais."
Le jeune héritier posa ses mains sur la table, les serrant l'une dans l'autre. Il ne semblait pas plus à l'aise qu'elle, et son dos s'arquait sous la pression qu'il subissait. Cela lui parut alors judicieux de ne plus boire dans des lieux publics, du moins pas à ce point. Il lui fallait rester prudent, et heureusement que la personne qui lui avait enseignée cette leçon était son amie et non pas un garde ou un autre commerçant. Comme il n'était pas encore très connu du grand public, il aurait pu passer pour un poivrot lambda si on l'avait entendu mais ce n'était pas agréable pour autant.
"Bonjour Rebecca. J'ai suffisamment dormi dirons-nous. Et toi ? Tu veux quelque chose à boire ? Café, thé ?"
Le jeune homme se tenait prêt à user d'une petite cloche qui ne manquerait pas d'alerter un domestique non loin. Il se frotta rapidement les yeux, assez nerveux entre le café et le manque de sommeil. Mais surtout ce qu'il avait dit hier. Malgré tout, Rebecca était là, telle une véritable amie avant même de parler d'employée. Ce fut sans se forcer qu'il put lui sourire avec plaisir. Il sortit un papier de son bureau, après avoir agité ou non la clochette selon sa réponse, et commença à lire.
"Donc, sur ce papier j'ai retranscris l'ensemble de tes performances depuis que tu es avec nous. Je dois admettre être surpris à bien des égards." Il laissa volontairement sa phrase ainsi, sachant quel effet cela aurait sur son amie qui avait tendance à trop travailler ou à stresser d'un rien. Un peu taquin, oui. "Mais avant de ne trop en parler, je voudrais rentrer dans le gros du sujet, après ce que je t'ai dit hier soir... Un peu par mégarde, mais je l'ai néanmoins dit. Ce n'était pas bien avisé de ma part de le dire, surtout dans ces circonstances, mais maintenant que nous sommes... Plus réveillés, je pense qu'il est important d'en parler. Et je voudrais ton opinion sur le sujet."
Keith comptait attendre patiemment la réponse de Rebecca, mais ajouta après quelques secondes des mots qu'il espérait rassurant.
"Tu es libre de parler comme tu l'entends, je ne te reprocherais rien, tu sais."
Le jeune héritier posa ses mains sur la table, les serrant l'une dans l'autre. Il ne semblait pas plus à l'aise qu'elle, et son dos s'arquait sous la pression qu'il subissait. Cela lui parut alors judicieux de ne plus boire dans des lieux publics, du moins pas à ce point. Il lui fallait rester prudent, et heureusement que la personne qui lui avait enseignée cette leçon était son amie et non pas un garde ou un autre commerçant. Comme il n'était pas encore très connu du grand public, il aurait pu passer pour un poivrot lambda si on l'avait entendu mais ce n'était pas agréable pour autant.
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- Je prendrais bien un thé, oui, merci.
Rebecca se sentirait plus à l'aise avec une boisson dans les mains. Ses jambes refusaient désormais de bouger. Le stress ? Le trac ? Elle ne saurait quoi dire, simplement que rien ne voulait bouger.
Le temps que l'employé revient avec les boissons demandées lui paraissaient durer une éternité, alors qu'il y a le nécessaire juste à côté. La jeune femme restait debout sur le côté de la porte, se balançant légèrement d'avant en arrière pour essayer de cacher, tant bien que mal, sa nervosité naissante.
Quand la boisson fût enfin dans les mains, sa chaleur brûlante lui faisait du bien, remettant ses idées un peu plus à sa place. Les compliments de Keith sonnèrent dans l'air de l'office. Cela avait le don de la faire rougir, et son ami le savait très bien.
Elle ne savait pas trop quoi répondre au souhait de son patron de l'entendre parler. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien rajouter de plus que ce qu'elle a déjà dit hier ?
- J'ai tout dit hier, tu sais...même si je serais absolument et toujours contre le meurtre et tout ce qui va avec...je serai toujours de ton côté
Rebecca jouait avec le coin de sa tasse. Elle se sentait mal à l'aise de dire cela à voix haute. Hier, elle avait trop bu, donc ça ne compte pas. On parle tous beaucoup trop avec deux verres dans le nez. Là, elle parlait à son patron et, clairement, elle lui a dit que sa façon de se comporter actuellement ne lui plaisait pas du tout.
Rebecca savait que Keith ne lui en voudrait pas de dire clairement ce qu'elle pense, mais il est toujours difficile de dire la vérité à un ami, surtout si cela-là à le pouvoir de la virer en un claquement de doigt.
Rebecca se sentirait plus à l'aise avec une boisson dans les mains. Ses jambes refusaient désormais de bouger. Le stress ? Le trac ? Elle ne saurait quoi dire, simplement que rien ne voulait bouger.
Le temps que l'employé revient avec les boissons demandées lui paraissaient durer une éternité, alors qu'il y a le nécessaire juste à côté. La jeune femme restait debout sur le côté de la porte, se balançant légèrement d'avant en arrière pour essayer de cacher, tant bien que mal, sa nervosité naissante.
Quand la boisson fût enfin dans les mains, sa chaleur brûlante lui faisait du bien, remettant ses idées un peu plus à sa place. Les compliments de Keith sonnèrent dans l'air de l'office. Cela avait le don de la faire rougir, et son ami le savait très bien.
Elle ne savait pas trop quoi répondre au souhait de son patron de l'entendre parler. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien rajouter de plus que ce qu'elle a déjà dit hier ?
- J'ai tout dit hier, tu sais...même si je serais absolument et toujours contre le meurtre et tout ce qui va avec...je serai toujours de ton côté
Rebecca jouait avec le coin de sa tasse. Elle se sentait mal à l'aise de dire cela à voix haute. Hier, elle avait trop bu, donc ça ne compte pas. On parle tous beaucoup trop avec deux verres dans le nez. Là, elle parlait à son patron et, clairement, elle lui a dit que sa façon de se comporter actuellement ne lui plaisait pas du tout.
Rebecca savait que Keith ne lui en voudrait pas de dire clairement ce qu'elle pense, mais il est toujours difficile de dire la vérité à un ami, surtout si cela-là à le pouvoir de la virer en un claquement de doigt.
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Keith avait agité la clochette pour demander à une domestique de leur rapporter du thé. Il était resté plutôt silencieux ensuite. Attendant qu'elle revienne avec le thé.
Ils étaient encore bien jeunes, mais il était important pour Keith de connaître la position de son amie, et surtout de la comprendre. Il n'avait jamais trop saisi d'où lui venait autant d'affection et de respect de la part de la Dame, mais il avait toujours su le lui rendre. Keith souhaitait sincèrement le bonheur de son amie, et elle pourrait lui servir de boussole morale dans les années à venir. Quelqu'un à qui il pourrait se fier pour ne pas trop dériver. Ne pas se laisser happer par la facilité. Je me dis ça alors que j'empoisonne mon propre père pour qu'il tienne le lit et avoir les pleins pouvoirs sur mon héritage. Occuper son bureau comme du mien. Le jeune Veriano ferma les yeux un instant en songeant à cela, et les rouvrit pour fixer Rebecca.
"Bien. Bien bien... Je t'en remercie Rebecca. Ca me fait plaisir de l'entendre. Et je voudrais compter davantage sur toi à l'avenir. Et je sais que je peux te faire confiance. Ainsi, commença-t-il sans cligner des yeux, le regard braqué sur elle, je voudrais faire de toi la Grande Intendante de mon domaine. Qui comprend mon Manoir et ses ranchs. T'en confier la gestion et la responsabilité. Rahan commence à se faire vieux, et je lui imagine un autre rôle dans les années à venir."
Keith se figea ensuite. Les mains jointes devant sa bouche, il tenait à attendre la réponse, ou du moins la réaction de Rebecca avant de ne pouvoir continuer. Il ignorait comment elle allait réagir, mais il serait regrettable de ne pas y prêter attention. La courte nuit ne l'aidait pas beaucoup, mais heureusement qu'il en avait toujours eu l'habitude.
Ils étaient encore bien jeunes, mais il était important pour Keith de connaître la position de son amie, et surtout de la comprendre. Il n'avait jamais trop saisi d'où lui venait autant d'affection et de respect de la part de la Dame, mais il avait toujours su le lui rendre. Keith souhaitait sincèrement le bonheur de son amie, et elle pourrait lui servir de boussole morale dans les années à venir. Quelqu'un à qui il pourrait se fier pour ne pas trop dériver. Ne pas se laisser happer par la facilité. Je me dis ça alors que j'empoisonne mon propre père pour qu'il tienne le lit et avoir les pleins pouvoirs sur mon héritage. Occuper son bureau comme du mien. Le jeune Veriano ferma les yeux un instant en songeant à cela, et les rouvrit pour fixer Rebecca.
"Bien. Bien bien... Je t'en remercie Rebecca. Ca me fait plaisir de l'entendre. Et je voudrais compter davantage sur toi à l'avenir. Et je sais que je peux te faire confiance. Ainsi, commença-t-il sans cligner des yeux, le regard braqué sur elle, je voudrais faire de toi la Grande Intendante de mon domaine. Qui comprend mon Manoir et ses ranchs. T'en confier la gestion et la responsabilité. Rahan commence à se faire vieux, et je lui imagine un autre rôle dans les années à venir."
Keith se figea ensuite. Les mains jointes devant sa bouche, il tenait à attendre la réponse, ou du moins la réaction de Rebecca avant de ne pouvoir continuer. Il ignorait comment elle allait réagir, mais il serait regrettable de ne pas y prêter attention. La courte nuit ne l'aidait pas beaucoup, mais heureusement qu'il en avait toujours eu l'habitude.
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