Je n'alignais plus un mot. Mes yeux devinaient les contours de l'arrière du bar qui disparaissait et je voyais les détails des fûts vides superposés, des tentes où se reposaient à présent les employés de ce cher Jack. Il m'offrait l'hospitalité, vraisemblablement, même si j'avais prévu de dormir à la Caserne ce soir. Mais dans cet état, mieux valait se tenir loin de la Garde pour éviter des rumeurs malencontreuses.
J'étais Capitaine après tout.
Un moment, comme je me sentais déposée sur un matelas moelleux et les draps m'enserraient, comme le Gégé me bordait, je m'inquiétai de l'absence de Zahria. Je l'avais perdue de vue et je n'étais plus en état de la retrouver.
J'espérais juste qu'elle parviendrait à s'en sortir et arriverait à mettre la main sur notre homme.
Sur cette pensée je fermais les yeux. Voilà la fin du spectacle, le rideau était tombé et j'étais incapable d'entendre le tapage provoqué au bar. Mes souvenirs à la chronologie improbable s'arrêtaient là.
Avais-je réellement profité du bal, tenu au palais, d'ailleurs ?
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