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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
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    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Jeu 3 Déc 2020 - 20:49 #
    Calixte se défit de ses armes – comme de ses familiers qui resteraient là sous surveillance, et d’Apolline qui en profita pour se faufiler auprès de Louis pour… diverses raisons – pour les ranger dans l’un des casiers prévus à cet effet, et il s’apprêtait à saluer leur collègue de la Royal avant de se remettre en route pour le bureau de la Trésorière, lorsqu’il sembla que Solveig avait en réalité un tout autre planning. Et le garde, comme probablement tout un chacun, n’était pas contre remplir son lit – ou autre chose – d’un peu de chaleur lorsque l’occasion se présentait, mais là… ça commençait à relever de l’obsession. Et il y avait quelque chose d’à la fois touchant, mais aussi de terriblement gênant, dans cette nouvelle lubie de Solveig de le caser avec tout ce qui bougeait. Tout ce qui bougeait pourvu d’un éléphant entre les jambes.

    - Deux secondes, demanda l’espion au Royal qui ne savait décidemment plus où se mettre, ni où regarder. Et garde cette idée en tête, insista-t-il en levant un doigt.

    Puis il attrapa le bras de la Valkyrie pour lui faire passer une porte adjacente. Qui les mena dans une pièce plongée dans le noir. A tâtons, le coursier trouva rapidement le cristal de lumière le plus proche, et bientôt un cagibi se révéla à eux.

    - Sol, je suis flatté que tu prennes autant au sérieux la satisfaction de mon statut sentimental et sexuel, mais vraiment…

    Vraiment quoi ? Il n’aimait pas les complications. Il les fuyait, même. Il avait toujours excellé dans la fuite. L’attachement amoureux dans sa situation double était, par excellence, source de problèmes. Quant à ses pulsions plus basiques, et bien elles n’avaient pas nécessairement besoin d’impliquer une autre personne. Surtout si cette autre personne devenait absolument tout être de sexe masculin passant à portée de main. Non seulement le coursier n’était pas certain de survivre à autant d’activités, mais assurément son obligation de discrétion en prendrait un coup. Comme son budget pour sortir couvert.

    - Y a vraiment moins compliqué pour trouver chaussure à mon pied le temps d’une nuit. J’ai qu’à descendre dans les souterrains du Bastion. Et Lara et Marianne m’ouvrent leurs bras – et autre chose – quand je veux.

    Ce qui était à la fois vrai, et à la fois faux. Il restait une tension toute en réticence mais aussi en anticipation entre les trois collègues de la logistique, montant davantage chaque jour suite à leur premier coup d’envoi au décours d’une soirée un peu trop arrosée. Suite à laquelle les deux jeunes femmes avaient décrété qu’expérimenter de nouvelles choses – au masculin donc – c’était cool, mais que vraiment, on se passerait d’épilogue. Et puis, comme les gueules de bois s’étaient estompées, que les souvenirs les avaient laissés dans un état d’incrédulité et de frustration, l’envie curieuse n’avait cessé de revenir peu à peu.

    - Et ce n’est pas parce que j’aime les fesses de tout le monde, tout sexe confondu, qu’il faut, précisément, me caser avec tout le monde, même uniquement pour le temps d’un soir, poursuivit-il d’une moue faussement vexée en levant le visage de Solveig vers le sien pour que ses gros yeux rencontrassent les vairons.

    Il n’était pas froissé par le fait qu’elle le pensât gay, car après tout il mangeait aussi de ce pain-là. Mais il était ennuyé par le fait qu’elle lui ôtât la moitié du panier en excluant les femmes de ses conquêtes potentielles. Et puis, s’il s’attardait vraiment sur la mélodie de son cœur, sur les contres-temps de sa respiration, sur les désirs frémissants sous sa chair, avait-il réellement envie de laisser la Valkyrie penser que son regard n’allait que vers les hommes ? Ce qui était certain, c’était qu’il n’avait pas envie de s’attarder sur cette notion ; c’était une complication qu’il appréhendait déjà rien qu’à en apercevoir les prémices. Mais elle était bien là, réelle, s’insinuant toujours plus insidieusement au contact de son âme, au contact de son corps. Son doigt quitta le menton de Solveig pour glisser contre l’angle de sa mâchoire, et il déposa sur la joue zébrée un baiser comme une plume.

    - Quant à mon cœur, laisse-lui le temps de trouver son propre cap, conclut-il avec un sourire amusé avant de leur faire quitter le cagibi.

    Pour retrouver leur collègue de la Royale, qui posa immédiatement un regard soupçonneux sur leurs silhouettes. Soit en les reluquant intensément, soit en cherchant la moindre trace de débraillement. Dans tous les cas, il semblait partagé entre la méfiance et l’anticipation. Et comme, malgré tout, Calixte avait remarqué les charmes de celui-ci, il emprunta sans vergogne la plume servant à annoter le registre des entrées-sorties, et tagua le poignet ganté de l’homme d’une écriture ronde.

    - Si ce soir tu t’ennuies, ça c’est l’adresse où tu pourras nous trouver. Probablement. Certainement.

    Parce que la Valkyrie lui avait plus ou moins promis une soirée mouvementée et que, malgré le quiproquo initial, le coursier était bien d’humeur à aller festoyer.

    Comme ils reprenaient le chemin du bureau de la Trésorière Royale, laissant leur collègue les regarder s’éloigner incrédule, Calixte se pencha vers Solveig pour lui murmurer :

    - J’ai quand même l’impression qu’il est plus charmé par ton décolleté que par le mien. Et même si je peux totalement le comprendre, je serai un peu vexé d’être aussi vite recalé, poursuivit-il avec un sourire contredisant complètement ses propos.

    Une intersection bordée de panneaux indicateurs aux dorures très proprettes leur fit bientôt face, et ils bifurquèrent dans la direction qui les intéressait. Et comme le sujet avait réveillé chez l’espion une curiosité mêlée à un léger esprit de malice, il ajouta :

    - Et toi Sol ; à choisir, comme dessert tu prendrais plus Queen Milan ou le Capitaine Al Rakija ?
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Sam 5 Déc 2020 - 3:06 #
    Le garde dont les yeux faisaient encore des allers et retours entre elle et Calixte ouvrit la bouche, et la referma sans qu’un mot n’en sorte. Ses yeux papillonnèrent alors qu’il semblait sincèrement chercher une réponse à lui offrir. Solveig cru franchement qu’il allait répondre, mais avant que quoi que ce soit ne lui échappe, le coursier attrapa son bras et l’emmena à l’écart. D’abord surprise, elle avait laissé ses yeux observer l’endroit dès que la lumière du cristal lui en avait laissé la possibilité.

    - Euh… Qu’est-ce que tu fais ? Murmura-t-elle tout en se penchant vers lui.

    Par chance le blond ne la laissa pas dans le noir longtemps, et rapidement un sourire vint même sabrer son visage. Il ne perdura pas longtemps. Si ses mots étaient prononcés d’une voix douce, sans jamais hausser le ton, ils lui firent l’effet d’une douche froide. Glaciale même. Elle ne sut pas vraiment pourquoi cette sensation vint la faucher subitement, peut-être parce qu’à sa façon il venait de la rejeter ? Et qu’il était certainement la dernière personne qu’elle avait imaginé en être capable. D’un autre côté elle pouvait aisément comprendre son point de vue. La valkyrie n’était pas complètement idiote, elle savait pertinemment qu’elle pouvait parfois -souvent – être intrusive ou bien trop enjouée pour quelque chose qui ne la concernait aucunement. Oui, elle comprenait mais la morosité continuait de persister inlassablement et cela même lorsqu’il embrassa sa joue. Enfin, ils regagnèrent la pièce principale sous le regard mi interrogateur mi outré du pauvre garde qui n’y comprenait rien.

    A la grande surprise de la jeune femme, Calixte s’approcha de lui afin de lui donner une adresse. Adresse qu’elle-même ne connaissait pas d’ailleurs. Mais là n’était pas le problème. Non, il résidait ailleurs. Notamment dans la totale incompréhension de l’instant. Pourquoi la prendre à partie ainsi pour ensuite donner le feu vert au jeune homme ? Pourquoi ne l’avait-il pas simplement laissé faire ? Et lorsqu’ils auraient été seuls lui faire part de sa gêne ? Les questions fusaient dans tout les sens ; l’humeur de Solveig se détériorait. Finalement, elle prit une grande inspiration afin de recouvrir son calme.

    - Tu as un de ces culots… Maugréa la jeune femme tout en suivant son compagnon. - Au moins autant que tes actions n’ont aucun sens ! Me reprocher de te caser avec n’importe qui pour ensuite l’inviter à nous rejoindre ! C’est comme lorsque Apolline vante tes préférences sexuelles, que tu ne l’a contredit pas et que... Comment je devine… Et puis Lara et Mari… Oh puis zut, laisse tomber. Finit-elle par dire, bougon. - Il n’était pas charmé par mon décolleté, il était juste surprit. Elle pressa le pas, tournant à l’angle où trônait les panneaux.

    La silence s’installa entre eux pendant un moment, Solveig ne chercha pas à le briser. Cela lui laissa aussi bien le temps de réfléchir que de s’obliger à se débarrasser de sa mauvaise humeur. Elle détestait particulièrement ces moments où ses émotions n’étaient pas au beau fixe. Peut-être que les évènements survenu quelques jours auparavant n’étaient pas étrangers à ses sautes d’humeur. Non, non elle était juste contrariée. Purement et simplement. Ce n’était pas la faute à la réapparition de son ancien compagnon ou même celle de Calixte qui n’avait fait qu’exprimer un sentiment, c’était juste sa faute à elle. Prenant une grande inspiration, elle ferma les yeux quelques instants.

    - Yuduar. Murmura-t-elle. - Et plutôt deux fois qu’une.  Après tout, le brun, en plus d’être bel homme avait gagné sa confiance il y avait bien longtemps. Queen était une parfaite inconnue pour elle. Peut-être changerait-elle d’avis après l’avoir rencontré, mais aux vues de la dernière matinée en compagnie de son vieil ami, elle était presque certaine de ne pas changer d’avis. - Je ne sais même pas à quoi ressemble Queen. Et toi ? Demanda-t-elle dans l’espoir de détendre l’atmosphère qu’elle avait elle-même charger d’un mélange de gêne et de colère.

    Une poignée de minute s’écoula, juste assez pour que les deux gardes soient en mesure d’échanger quelques mots puis ils se retrouvèrent face aux grandes portes en bois massif où des lettres dorées indiquait clairement « trésorerie royale ».

    - Ils ne rigolent pas… Souffla la valkyrie en levant le nez vers les hauteurs vertigineuses. - Allons-y… Ses mains fines poussèrent la porte de droite qui s’ouvrit dans un grincement, contrastant drastiquement avec celle de l’hôtel qui s’était avérée aussi silencieuse qu’une ombre.

    - Je peux vous aider ? Demanda une petite dame derrière un bureau en hauteur.
    - Euh… Oui, nous sommes Soldat Prêth et Alkh’eir…
    - Mademoiselle Milan ne reçoit que sur rendez-vous. Avez vous prit rendez-vous ? La coupa la secrétaire.
    - Mais non venons du grand port pour…
    - Avez vous rendez vous ?
    - Non mais…
    - Prenez rendez-vous.
    - Nous…
    - Pas de rendez vous, pas de rendez vous.

    Solveig cru qu’elle allait l’étrangler. Et pour éviter d’en arriver à une telle extrémité, elle fouilla dans sa poche et en sortie le carré de tissus qu’elle tendit à Calixte.

    - Je vais t’attendre dehors si tu veux bien. Évoque le nom de Yuduar, j’imagine que cela suffira… Dès qu’il lui prit l’objet elle se hâta vers la sortie. Mais avant d’atteindre la porte elle fit volte-face, se saisissant de sa manche pour l’arrêter. - Attend… Souffla-t-elle. Rapidement, avec des gestes maladroit elle décrocha l’un de ses trop nombreux bracelets. Un jonc en fer large où un serpent torsadait tout du long, qu'elle lui flanqua de force dans la main, refermant ses doigts autour. - Tiens. Je.. Mh. Prend en soin. Et cette fois elle déguerpit sans demander son reste.  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Dim 6 Déc 2020 - 14:27 #
    A nouveau Solveig s’était teinte de morosité, et Calixte se demanda s’il s’agissait là de nouvelles ruminations quant au père de Samaël ayant ressurgi dans la vie de la Valkyrie, ou si c’était le fait qu’il l’eût coupée dans son élan d’entremetteuse qui l’avait froissée. Probablement un peu des deux, certainement surtout du second. Avec les lunes, le coursier avait appris que la jeune femme, bien qu’elle fît attention à s’attacher davantage aux bonnes émotions plutôt qu’aux mauvaises, portait les deux aussi aisément et ostensiblement. Et si elle était rapide dans ses transitions joyeuses, elle l’était tout autant sur les plus amères. Tournant régulièrement son regard vers le visage renfrogné mais tentant visiblement de retrouver une meilleure présentation, l’espion se demanda combien de temps Solveig ronchonnerait avant de lui réafficher un sourire, ou de claquer un commentaire agacé. Distraitement, il ne put s’empêcher de la trouver mignonne, engoncée dans sa frustration comme dans son envie naturelle de détendre à nouveau l’atmosphère. Et il allait céder à l’envie de la prendre dans ses bras, pour déposer un chaste baiser dans sa couronne de mèches blanches, pour lui assurer qu’en dépit de son ambivalence apparente il était au moins sûr de leur amitié, pour chasser ces bribes orageuses qui avaient terni l’éclat de ses yeux. Mais la trésorerie royale leur fit soudainement face, et les tendres pulsions de Calixte s’envolèrent le long des interminables courbes de l’immense porte, à la faveur de sa curiosité usuelle.

    Ils franchirent l’entrée, et se firent immédiatement harponner par une secrétaire. Visiblement bien campée sur ses positions. Visiblement peu d’humeur à traiter avec l’impromptu. Solveig, déjà fatiguée par ses soucis personnels et agacée par leurs derniers échanges, décida rapidement de ne pas se mêler à l’affaire. Où elle risquait certainement de repeindre le bureau de rouge. Ce qui aurait fait un peu tâche, dans leur rapport de mission. Réceptionnant par réflexe plus qu’autre chose le carré de soie qu’elle lui tendit, le coursier hocha distraitement la tête en observant les émotions maussades traverser vitesse grand V les traits irrités de son amie. Peut-être qu’un peu de repos, un peu de calme en solitaire, lui ferait du bien. Peut-être. Mais se détournant pour braver la secrétaire peu amène, Calixte se dit que leurs retrouvailles n’échapperaient pas à une embrassade bien sentie, lui-même beaucoup trop tactile dans ce genre de moment fragile.

    Une tension sur sa manche le retint cependant sur place, et il allait céder plus tôt que prévu à la tentation de s’enrouler contre la demi-chiraki, lorsqu’il remarqua qu’elle essayait de se défaire… de l’un de ses bracelets ? Surpris, perplexe, il la regarda faire en silence, avant d’accepter l’étrange présent. Et. Pourquoi pas. Clignant des yeux, le garde eut à peine le temps de lever la main pour attraper celle de la Valkyrie qu’elle avait déjà fait deux larges enjambées pour s’éloigner, et alors qu’il ouvrait la bouche pour l’appeler elle disparut d’un bond au détour du couloir. Quelque peu soucieux, il hésita encore quelques secondes sur place, guettant le passage comme si Solveig risquait d’y réapparaitre à tout moment, avant de se faire à l’idée qu’il valait sans doute mieux la laisser tranquille pour l’instant. Rangeant le bijou dans la poche de sa veste, Calixte fit volte-face pour pénétrer à nouveau dans le bureau d’accueil de la trésorerie royale.

    - Encore vous. Vous avez pris rendez-vous : oui ou non ?
    - Non, mais…
    - Pas de rendez-vous, pas de rendez-vous.
    - J’entends votre raisonnement, cependant…
    - Vous savez déjà où se trouve la porte.
    - Heu oui, mais…
    - Donc si pas de rendez-vous…
    - Pas de rendez-vous, je sais ! Mais comment voulez-vous que je prenne rendez-vous si…
    - Vous avez pris un ticket ?
    - … un ticket ?
    - Un ticket pour le rendez-vous pour prendre rendez-vous. Avez-vous un ticket ?
    - Non, mais…
    - Pas de ticket, pas de rendez-vous pour rendez-vous.
    - Mais je…
    - Courrier par voie postale format A6, formulaire 2B. Et préparez pour le rendez-vous du rendez-vous le formulaire TR50.
    - Je suis coursier !
    - … vous avez pris un ticket ?

    Calixte ne savait pas vraiment si cet échange le laissait de plus en plus incrédule, désespéré ou agacé. Refermant la lourde porte derrière lui, il franchit les mètres le séparant du bureau de la secrétaire sous l’air outré de celle-ci, sortit sa plaque de garde, comme son ordre de mission.

    - On va reprendre. Laissez-moi finir ! Donc : soldat Alkh’eir, en assignation pour le Capitaine Yuduar Al Rakija. Le contenu de celle-ci est confidentiel, et la seule chose que vous avez besoin de savoir c’est que l’aide de madame…
    - Mademoiselle.
    - … mademoiselle Queen Milan est requise. Maintenant, je ne suis effectivement pas dans l’urgence. Néanmoins, je vous laisserai juge d’estimer s’il vaut mieux pour votre service – et la trésorière royale – que la Garde traine longtemps à ses abords en associant les noms de Milan et Al Rakija, ou si cela peut être vu rapidement.

    Les lèvres pincées, la secrétaire aurait pu paraître tout à fait prête à, justement, faire trainer en longueur sa requête. Néanmoins, comme Solveig l’avait correctement estimé plus tôt, le nom du Capitaine leva un voile d’hésitation et d’inquiétude au-devant de ses prunelles, et l’espion put presque sentir peu à peu la femme céder à sa demande.

    - Bien. Remettez-moi vos documents officiels. Madame Milan jugera du temps qu’elle souhaite vous consacrer. Et remplissez ça.

    Elle lui glissa le fameux formulaire TR50 ainsi qu’une plume, et Calixte la regarda s’éclipser d’un pas raide dans l’un des couloirs derrière elle. Prenant son mal en patience, et habitué à toute la paperasse administrative qui venait avec son affiliation à la logistique, le coursier s’attaqua au papier devant lui.
    Puis il patienta.
    Encore.
    Et encore un petit peu.
    Jusqu’à ce que la secrétaire ne revînt – les mains vides, ayant visiblement laissé ses documents entre celles de la trésorière – et lui indiquât de la suivre, l’air à la fois préoccupé et curieux. Quelques pas seulement les menèrent devant une porte dont la plaque raffinée indiquait « Queen Milan – Trésorière Royale », et sa guide frappa quelques coups francs contre celle-ci avant de l’introduire.

    - Soldat Alkh’eir, mademoiselle Milan.

    Puis les laissa à leur face à face.
    Queen MilanNoble
    Queen Milan
    Informations
    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Mar 8 Déc 2020 - 1:47 #
    Queen avait les yeux rivés sur les dernières modifications de salaire pour la garde, occupée à peser le pour d’une augmentation ou d'une baisse de salaire sur ce trimestre, elle n’entendit presque pas les voix à travers la porte de son office. A vrai dire cela lui importait peu, personne n’était capable de passer la défense en béton armé de sa détestable petite secrétaire replète. Même elle avait du mal à lui faire passer outre les dossiers administratifs, papiers à signer et autres joyeuseté, pourtant elle était elle-même une personne à cheval sur le règlement. Surtout lorsque cela concernait son propre travail. En bref elle était tout de même ravis que personne ne vienne la déranger aujourd’hui. Les voix se calmèrent, des bruits de pas suivirent et ce fut le silence. « Ils n’auront sans doute pas la motivation de remplir le formulaire, à moi la tranquillité et sinon à dans longtemps ! » Ricana-t-elle silencieusement, tapotant la pointe de sa plume contre l’encrier en se félicitant pour la énième fois d’avoir vu en cette petite chose ronde et bouffit un chien de garde.

    Malheureusement son bonheur fut de courte durée, une ou deux minutes tout au plus, avant qu’on toque à la porte. Refrénant un grognement qui lui brûlait les lèvres, elle invita sa secrétaire à entrer. Cette dernière, penaude, s’attendait déjà à la déferlante de colère qui allait lui tomber dessus. Elle parla avec rapidité. Deux gardes du sud, le capitaine Al Rakija, un peigne. Queen ouvrit la bouche prête à dire quelque chose mais la referma aussitôt avant de hausser simplement un sourcil. Quel genre de problème allait encore lui attirer Yuduar ? Par la sainte ! Elle l’avait prévenu qu’elle ne voulait pas ébruiter quoi que ce soit… Et pourtant voilà qu’elle se retrouvait avec deux gardes du sud devant la porte.

    - Faites les entrer. Siffla-t-elle les dents serrés en observant d’un coup d’œil rapide les documents. Inutile d’ailleurs. Queen avait bien tentée de les faire supprimer, sa secrétaire pouvait juger elle-même de l’urgence d’une requête, mais le protocole était le protocole et comme le disait si bien son petit rocket d’accueil : « Pas de rendez vous, pas de rendez vous ! »
    - La jeune femme attend dehors. Lui indiqua-t-elle avant de faire demi tour et de refermer la porte.

    Queen ne sut pas vraiment ce qu’il se passa, si le pauvre homme s’était perdu ou bien si sa secrétaire s’était vengée de l’absence de protocole en enfilant des perles, toujours est-il qu’il se passa un laps de temps atrocement long avant qu’ils n’entrent tout les deux. Sans vergogne, la noble le toisa des pieds à la tête, et attendit que la porte se soit de nouveau fermée pour prendre la parole.

    - Alkh’eir ? Demanda-t-elle. - Comme les Alkh’eir ? Enfin là n’est pas le sujet. Que voulez vous ? Si son ton s’était adoucis quelques secondes à l’entente de son nom, il se refit immédiatement tranchant et son regard azur prit grand soin d’aller transpercer celui du soldat qui lui faisait face. - Je n’ai pas tout votre temps, garde, dépêchez vous. Et enfin, elle lui laissa tout le loisir d’en placer une. L’étonnement pu se lire sur son visage en premier lieu, ensuite elle eut l’air contrarié et fronça les sourcils puis enfin un sourire étira ses traits et elle se recula dans son siège. Ses bras vinrent se croiser sur sa poitrine. - Comment vous dire cela monsieur Alkh’eir… Le peigne dont vous me parlez, celui de votre capitaine. Je suis bien la personne qui le possédait, pendant un bref instant. Même si cela lui coûtait d’admettre ou de laisser supposer qu’elle avait fréquenté Yuduar, elle lui devait bien ça. - Malheureusement je l’ai déjà fais renvoyer à la ville aquatique, je crois. Il y avait une adresse dessus. Sûrement gravé à l’aide d’un enchantement pour le cas où il viendrait à s’égarer. Il doit être, à cette heure, sur le point de quitter le palaus… Elle eut du mal à cacher son air hilare. - Si vous avez de la chance, peut-être réussirez vous à rattraper le coursier royal, il est passé ici il y a moins d’une heure. Allez savoir, je ne cours pas après de tels objets… Je pense que nous n’avons rien de plus à nous dire, si ce n’est… Queen se leva de son siège avec toute la grâce qui incombait à une personne de sa stature, elle contourna son bureau et se planta devant le blond dont elle releva le menton avec douceur, l’obligeant à soutenir son regard. - J’ose espérer que vous saurez tenir votre langue quant à mes fréquentations. Et… Elle attrapa la carré de tissus qu’il possédait encore. - Je crois que ceci m’appartiens. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient je vais le reprendre. Aussi vite qu’elle s’était approchée, elle se recula et retourna à sa place. - Vous pouvez disposer. Maintenant. Sa voix claqua dans l’air comme une ultime mise en garde, puis elle replongea dans son travail. - Oh et le paquet que vous recherchez est rouge, les armoiries de ma maison sont marqué dessus. Disparaissez maintenant.  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Dim 13 Déc 2020 - 0:11 #
    Il sortit de la pièce, entendant distraitement les dernières remarques de la Trésorière Royale alors que son cerveau accusait l’information principale que la jeune femme lui avait donnée : le peigne était peut-être encore au Palais, prêt à être expédié pour la Ville Aquatique. Il franchit les quelques mètres qui le séparaient de la secrétaire, et alors qu’elle faisait ostensiblement attention à regarder n’importe où sauf l’endroit où il se trouvait, il se pencha largement au-dessus de son bureau. Dissimulant sous son buste les divers formulaires méticuleusement rangés, et allongeant le cou presqu’à lui offrir un baiser. Il choisit cependant de lui percer les tympans.

    - Où est-ce que je peux trouver le coursier royal ?!
    - S’il n’a pas rendez-vous avec vous pour…
    - Je veux juste sa routine ! Il fait quoi comme trajet après être passé ici ? S’il est venu il y a une heure, a priori où est-ce qu’il est à présent ?!

    Le toisant de sa petite hauteur, la secrétaire prit le temps de réajuster ses manches, de pousser fermement son torse afin de récupérer l’espace de son bureau, puis ouvrit un tiroir d’où elle sortit un trieur. Et, de ce trieur, un formulaire. Qu’elle lui tendit.

    - Je ne…
    - Voici le planning du tour du coursier royal, le coupa-t-elle l’air suffisant. Prenez ce papier-ci, j’ai déjà pris le soin d’en avoir des duplicatas.

    Les billes ambrées s’arrondirent, accusèrent un moment de flottement, puis un franc sourire étira les lèvres incrédules de l’espion.

    - Merci ! s’exclama-t-il en saisissant la main potelée pour l’embrasser.

    Et alors que la secrétaire semblait ne pas savoir si elle était outrée de tant d’audace ou ravie de cette attention, il fit volte-face et s’éclipsa au pas de course des quartiers de la trésorerie.

    Le claquement impatient de ses bottes résonna contre les murs s’allongeant vers un toit lointain, et il adressa quelques noms d’oiseau à la protection anti-magie des lieux lui coupant la propulsion pourtant pratique de celles-ci. Esquivant maladroitement un petit groupe de conseillers, puis deux pages vaquant à leurs occupations l’air aussi empressé que lui, Calixte finit par retrouver Solveig au croisement de trois couloirs, le nez levé vers quelques curiosités ayant attiré son attention. Ses traits s’étaient quelque peu adoucis, mais persistait un voile sur ses prunelles usuellement joueuses. Distraitement, il nota à quel point la silhouette tout à fait humaine de la mi-chiraki lui paraissait à la fois familière et étrangère. Cependant, il ne s’arrêta pas sur ces considérations. D’ailleurs, il ne s’arrêta pas tout cours. S’affalant presque sur la Valkyrie suite à une foulée peu contrôlée, il l’entoura un peu brusquement de ses bras – de son être vraiment, vu comme il arrivait – et faillit les renverser tous deux contre le carrelage brillant. Sans prendre le temps d’apprécier la chance – ou l’équilibre de son amie – ayant évité qu’ils ne se fracassassent le crâne contre les dalles, il enserra Solveig dans ses bras, déposa un baiser sur le haut de sa tête, puis lui attrapa le bras pour l’entraîner dans sa folle course contre le temps.

    - Elle l’avait !! s’exclama-t-il à l’adresse de sa collègue. Le peigne, elle l’avait ! Et elle l’a donné il y a une heure au coursier royal qui va bientôt quitter le Palais pour se rendre à la Ville Aquatique.

    Il était presqu’étrange d’avoir la même vitesse que Solveig, à présent que son pouvoir était entravé par la protection du Palais. Mais appréciable de ne pas être trimbalé comme un vulgaire bout de chiffon prêt à se manger chaque coin de mur dans les virages un peu trop serrés.

    - A cette heure-ci il doit être…

    Il leva le formulaire indiquant le planning du coursier royal, dont la précision attestait à la fois de la méticulosité comme de la raideur intraitable de l’institution.

    - En train de quitter le ministère de la culture pour faire un passage à celui de la guerre… Par là !

    Ils empruntèrent un couloir sur leur gauche, faillirent heurter de plein fouet deux hommes trimballant des plateaux remplis de tasses fumantes, puis déboulèrent comme des dératés dans l’antichambre du ministère de la guerre. Prêt à ouvrir grand les lourdes portes menant probablement sur l’accueil, Calixte fut cependant stoppé dans son élan par la prise ferme de Solveig qui attira son attention sur une silhouette tranquille arrivant d’une galerie adjacente. Vêtue aux couleurs de la Couronne, le port altier malgré son lourd paquetage, elle était plongée dans la lecture d’un fin parchemin tendu dans sa dextre.

    L’espion prit sur lui pour ne pas se jeter immédiatement sur le coursier royal.


    Résultat dé:
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Mer 16 Déc 2020 - 16:39 #
    Sans trop savoir comment, Solveig plia un genoux et tendit l’autre vers l’arrière dans l’espoir de retenir le corps de Calixte qui venait de s’affaler contre le sien. D’habitude ses muscles étaient solides, fait de roc, mais dans l’enceinte du palais, sous le dôme magique elle avait l’impression qu’ils étaient en chamallow. Elle eut toutes les peines du monde à leur éviter la chute et ne dut son salut qu’à de bon réflexe naturel. Avec douceur elle redressa le blond en même temps que son dos et ouvrit la bouche. Aucun son n’eut jamais le temps d’en sortir. Un baiser sur son front vint interrompre le cours de ses pensées, les faisant dérailler et agrandir ses yeux. Par la sainte, c’était elle qui embrassait les gens à tout vas normalement ! En tout cas elle ne se fit pas prier pour lui rendre son étreinte qui étaient trop peu nombreuses à son goût. Les secondes auraient pu être bien plus longues que cela ne l’aurait pas dérangé, elle avait même commencé à se détendre plus franchement lorsque la main ferme avait empoignée son poignet pour l’emmener dans une course folle.

    C’était sans doute la première fois – et elle espérait la dernière - que Solveig devait courir sans l’aide de son pouvoir. Pour la première fois de vie elle avait du mal à suivre quelqu’un. Non pas parce que le souffle lui manquait, mais bien parce que les grandes jambes de Calixte couvraient plus de distance que les siennes et elle avait beau forcer sur la cadence, il continuait à la trimballer dans son dos comme une poupée de tissus.

    - Elle avait quoi ? S’écria-t-elle en réponse. - Ralent… Oh ! Il faut trouver ce peigne avant qu’il quitte le palais ! Même ce nouvel élan de motivation ne lui permit pas d’agrandir ses foulées ou en tout cas, pas suffisamment pour qu’elle soit en mesure de le doubler. Elle était également incapable de lire le planning qu’il avait sous les yeux. Comment, diantre, faisait-il pour lire tout en courant, sans se prendre de mur ? Le jeune homme n’était pas réputé pour être dégourdis et lorsqu’il baissa le bout de papier, elle était sur le point de lui dire de regarder devant lui. A croire que Calixte possédait en fait le talent de courir vite en lisant. Cela devait être fort utile en temps que coursier, songea la jeune femme en laissant son regard batifoler ci et là, maintenant qu’elle s’était un peu habituée au rythme de course de son compagnon. Elle le laissa la guider à travers les couloirs sans lui opposer quelconque résistance. Sauf au moment où elle aperçut, au détour d’un couloir, un chariot de ramassage et juste derrière, le coursier en livrée. Ni une ni deux elle avait freiné des quatre fers, sa main libre venant tirer sur la chemise de Calixte.

    - Cal ! Cal ! Regarde ! Avait-elle scandé en pointant du doigt le jeune homme dont les cheveux chocolat retombaient en cascade sur ses épaules, contrastant totalement avec sa peau blanche comme neige. D’un mouvement doux, elle repoussa la main du blond de son poignet et sautilla, débordante de joie jusqu’au collègue de Calixte.

    - Bonjour !
    Le jeune homme, aux airs si candides que Solveig eut la sensation de fondre, leva ses grand yeux noisettes vers elle.
    - Bonjour…
    - Je m’appelle Solveig ! Et sans crier gare elle attrapa la main du coursier pour la secouer avec entrain. Plus elle le regardait et plus elle avait la sensation que la logistique et particulièrement les messagers, étaient choisit pour les airs innocents qu’ils arboraient. Qui n’étaient que mensonge ; elle l’avait apprit avec le temps. Mais qui étaient tout de même bien présent. Lançant un regard suspicieux aux deux hommes, elle se fendit tout de même d’un sourire. - Je voudrais un colis, qui vous a été remis par la trésorière.
    - Un colis ? Mais je ne peux pas !
    - Oh si vous pouvez !
    - Mais le colis…
    - Madame la trésorière nous envoie le récupérer. L’adresse de livraison n’est pas la bonne.
    - Madame Milan ne ferait pas ce genre d’erreur… Marmonna le pauvre homme, incertain.
    - Vous croyez ? Vous préférez me le donner ou attendre de devoir expliquer à la trésorière royale que vous avez perdu un colis d’une importance capitale ?

    Ses paroles avaient été prononcées avec douceur sans jamais montrer une once d’agacement. Les quelques minutes seules dans les couloirs pendant que le blond était en train de discuter avec la noble lui avait permis de chasser sa mauvaise humeur. Pour un temps au moins. En tout cas ses mots firent leurs effets puisque après une poignée de seconde de réflexion il leur tendit un paquet à l’emballage rouge carmin, surmonté d’un sceau de cire dorée représentant une rose entourée de ses épines.

    - Prenez en soin, c’est fragile. Ronchonna le coursier. - Si vous voulez bien m’excuser, j’ai du travail. Sans demander son reste, il tourna les talons, pressé de s’éloigner des deux énergumènes.

    Solveig pour sa part était on ne peut plus satisfaite par sa négociation, beaucoup plus aisée qu’elle n’aurait pu le prévoir. Agitant le paquet sous le nez du blond, elle lui fit un grand sourire.

    - On rentre à la maison ?  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
    Sam 19 Déc 2020 - 21:45 #
    Comme deux enfants mettant la main sur la dernière plaquette de chocolat trainant au fond du placard, les deux gardes s’étaient approchés avec une anticipation à peine contenue du coursier royal. Laissant Solveig tenter sa chance comme elle avait repris du poil de la bête et ainsi que son initiative coutumière, Calixte observa d’un œil presque fiévreux l’échange devant lui. Et il ne fallut pas longtemps avant que leur cible ne craquât, sensibles aux propos de la Valkyrie, et qu’ils récupérassent entre leurs mains le colis aux armoiries de Queen Milan.

    - Bientôt ! s’exclama l’espion avec enthousiasme tout en essayant d’attraper le paquet malmené par la Valkyrie.

    Après un échange de regards, délaissant complètement le coursier royal qui s’éloignait en grommelant, ils ouvrirent avec précaution le petit colis. Mieux valait tout de même s’assurer de son contenu, et éviter de passer pour deux buses en déposant autre chose que le peigne du Capitaine avec leur rapport de mission. L’administration risquait de ne pas se montrer très compréhensive si au lieu de l’objet recherché ils lui déposaient un flacon de parfum. Ou des documents privés de la Trésorière. Leur niveau d’humour était abyssal.

    L’emballage carmin se défit avec délicatesse entre leurs doigts empressés, et bientôt ils purent laisser libre cours à leur soulagement et allégresse. Le peigne rose scintillant de tous ses strass et paillettes dans son écrin de vermeille entrouvert par leurs mains. Serrant impulsivement son amie contre son cœur, il déposa à nouveau un chaste baiser sur le haut de son front.

    - Une mission rondement menée, soldate Prêth. Malgré tout, ajouta-t-il avec un sourire plus réfléchi, moins béat.

    Et comme ils reprenaient le chemin de l’entrée du Palais pour récupérer leurs affaires et mettre un terme à cette mission de la plus haute importance, l’espion saisit à nouveau la main de Solveig dans la sienne, plus délicatement que lors de leur course effrénée. Récupérant le bracelet qu’elle lui avait confié quelques minutes auparavant, avant qu’il n’allât à la rencontre de la Trésorière, il glissa à nouveau celui-ci autour du poignet gracile afin qu’il regagnât la place qui était sienne auprès des autres bijoux. Terminant son geste d’un baisemain, il coula un regard amusé au contact des yeux vairons de la Valkyrie.

    - La maison je veux bien. Mais on m’avait promis une soirée de folie avant ça.

    Et peut-être qu’effectivement, ils ne rentreraient pas tout de suite au Bastion.
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    Re: [Assignation] Disparition: le peigne du Capitaine
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