ft. @Eva Lhuai
Peut-on dire qu'on a "perdu la main" lorsqu'on arrive plus à manier une arme avec ses tentacules?
(bruit d'expiration longue)
C'est drôle que l'air de la forêt me manque plus que l'air de la plage, non? Ça montre bien à quel point j'ai une vie de branleuse, surtout. Et c'est vachement le cas de le dire, héhé... Rappelez-moi de plus utiliser mon don quand ça fait presque une semaine que j'ai plus vu Rubis, ni joué avec quelqu'un d'autre... Je commence à... Être en manque... Elle avait raison en fait, je suis nympho... Ce serait vraiment le comble qu'une charmante jeune femme passe sous mes yeux pile à ce moment...
Lucy joue avec moi. Tant pis... J'espère que cette fille sera coopérative. Je peux pas laisser passer une belle biche comme ça. Hé mais... Elle boîte? Quelqu'un est passé avant moi?! Boarf, ça veut pas dire qu'elle dira non.
Perchée sur un arbre, trop haut pour qu'on fasse attention à moi, je regarde passer la gazelle en me demandant si ma libido est plus puissante que ma flemme. Et la réponse est... Oui! Évidemment, haha. Je fais sortir trois tentacules et, tout doucement, dans un silence d'assassin, je me fais redescendre le long du tronc, dans le dos de la demoiselle. À un mètre du sol, je lâche tout et fais disparaître mes appendices rapidement. Par contre, une débile avec des bottes en fer, un katana et deux nodachis à la ceinture, ça fait du bruit quand ça retombe sur le sol plein de feuilles mortes et de branches sèches de la forêt. Distance de la cible: 15 mètres, je dirais. Elle m'a forcément entendue. Je me redresse, la tête bien haute comme d'habitude, et marche vers elle en toute tranquillité, armée de mon sourire en coin. Arrivée à un peu moins de 5 mètres, je lui lance:
Arrivant à côté d'elle, je commence à lui tourner autour en observant d'un œil intéressé les formes de son corps, des pieds à la tête. Une bien belle pièce, pour une fermière... Espérons qu'elle n'aie pas peur des requins.
Un bruit de métal se fit entendre derrière moi. Je tournais légèrement la tête apercevant une femme qui sortais de je ne sais où. Détails. Elle était seule, j’avais suffisamment confiance en moi pour gérer s’il y avait un problème. Sur mes gardes, je continuais à avancer en boitant. Et elle me parla. Une jument, une patte cassée rien que ça. Le genre de personne qui allait vite me soûler. Déjà, je ne comprenais pas pourquoi elle venait me parler. Encore moins en me tournant autours. Arrêtant de marcher, d’un geste vif, je l’attrapais par le col.
- Tu me veux quoi ?
J’étais énervé, j’avais mal à la jambe à force de marcher et je le faisais sentir à celle qui était venue me déranger. J’avais encore du chemin à faire et ça me soûler d’avance de devoir revenir dans la même journée.
ft. @Eva Lhuai
N'allez pas me dire qu'elle me rapproche sans me vouloir. Avec moi, c'est soit gagnant-gagnant, soit je gagnes et tu perds. La première option est plus alléchante, n'est-ce pas?
Illustrant mes propos en profitant de cette proximité chaleureuse qu'elle vient de créer, je tend le coup rapidement pour aller l'embrasser. Un avant-goût de sa chair... Je ne serais pas étonnée de recevoir un poing fermé en seule réponse, mais ça ne ferait que m'exciter de plus belle. Et puis, si elle doit se défouler pour être plus docile ensuite, soit! Elle n'a pas l'air de faire dans la délicatesse, de toute façon.
Hmmm... Elle sent le fer, à son épée on pourrait croire à une guerrière, alors qu'à son habit, une femme moins faite d'armes que d'outils.
L'habit ne fait pas le moine, mais le moine fait l'habit, non? De toute façon, je préfère sans habits... Et sans moine, aussi.
N'est-ce pas le parfait moment pour subtiliser son arme? Ça m'enlèverait le plaisir de la difficulté, en m'évitant d'inutiles complications. Deal! Si elle tape, je vole.
Discrètement, ma main s'approche et du bout des doigts, je rencontre le pommeau, prête à le soulever si je devais être frappée.
- Tu me veux quoi ?
Je grimaçais légèrement en sentant ma jambe gémir. Clairement pas le bon mouvement à faire, mais je m’en foutais. Je voulus attraper mon arme et je me rendis compte à ce moment-là que je ne l’avais plus. Elle me l’avait volé. Je grognais.
- Rends là moi.
L’option fuite n’exister pas. Clairement impossible. Je voulais juste qu’elle me rende mon arme. Et peut-être que je l’écouterais. Peut-être. Et pour le moment, c’était mal partie vue comment elle m’avait gonflé avec ses actions.
ft. @Eva Lhuai
Voilà qui devrait mettre fin à mes doutes.
C'est dingue comme les gens recourent rapidement à la violence! Je vais lui montrer qu'il y a plus jouissif que de frapper quelqu'un. Je plante l'épée verticalement dans le sol, et regarde ma proie dans les yeux.
Trop sur la défensive... Il faudrait que je la détende. Battre la viande pour qu'elle soit plus tendre, c'est ça? Bon, je vais me contenter de la laisser se fatiguer, je les préfère intactes.
Dans mon dos, un tentacule large émerge lentement, passant par la fente faite pour cet usage dans chaque couche de vêtement que je porte. Il longe mon bassin, mes jambes, caché par mon pantalon large, jusqu'à atteindre le sol. Si elle s'approchait de l'épée, elle ne verrait d'abord aucun mouvement en réaction de ma part. Au contraire, je me pose sur mes appuis et met la main droite sur le pommeau de mon sabre, l'air posée. J'attendrais le dernier moment.
J’avais répondu par réflex. J’aimais beaucoup ce que je faisais et je tenais particulièrement à mes armes. Surtout à celle que j’emmenais avec moi. Leurs entretiens, l’état dans lesquels elles étaient. Elle planta ma lame dans le sol en me disant d’aller la récupérer. Genre, je venais de m’éloigner, c’était pas pour revenir près d’elle. Sans répondre à sa question, je crachais dans sa direction.
- Si tu dégages, j’irai la récupérer. Mais dégage loin très loin, que je te voie plus.
Comme si j’allais m’approcher de quelqu’un armer, louche, et qui se poser tranquillement en posant des questions bizarres. Je croisais les bras, attendant qu’elle s’éloigne. Oui, je ne compter pas bouger de là, sauf pour m’éloigner encore si j’en sentais le besoin. Tendue comme un arc, j’attendais patiemment qu’elle se décide. Et plus c’était long, plus ça m’énervait.
ft. @Eva Lhuai
Laissant l'épée sur place, je rétracte légèrement le tentacule pour ne pas risquer qu'il soit vu, il reste ainsi caché entre mon dos et ma cape, et j'avance à nouveau vers mon plan journalier. Je me mets à côté d'elle, lui laissant le champs libre jusqu'à l'épée. Je regarde cette dernière en tendant le bras dans sa direction.
Pendant que je parlais, le tentacule passait dans son dos, avant de revenir devant pour l'entourer. L'extrémité de l'appendice pointait curieusement vous-savez-quoi, envieuse.
Au fur et à mesure, je me rapprochais lentement, penchant la tête légèrement, je me mettais à regarder son cou à découvert. Un deuxième tentacule avait été s'appuyer au sol pour me retenir si elle essayait de me repousser, et des écailles solides étaient apparues sous mes vêtements pour protéger d'autres éventuels coups. L'utilisation de mon don me rendait encore plus libidineuse, allez savoir pourquoi.
D’un geste vif, feignant de la frapper, j’attrapais la garde de son katana et posais ma seconde main sur la lame. En combat, dans la situation actuelle, je n’avais aucun moyen de m’en sortir, je le savais. Mais, avec un peu de chance, si elle était capable de reconnaître une belle arme, je pouvais faire pression.
- Je suis pas spécialement intéressé, maintenant tu range ça si tu veux revoir ta lame entière et espérer obtenir quelque chose de moi.
Lentement, j’activais mon pouvoir pliant légèrement la lame sans difficulté. SI elle attendait trop, elle devrait la faire réparer. Si elle s’exécutait, je remettrais juste la lame en place. Rester sereine n’était pas facile pour moi. Mais j’avais déjà vécue des situations difficiles. Aucune de ce genre certes, mais des situations où j’avais failli mourir. Et ce n’était pas en perdant mes moyens que j’allais m’en sortir. Dans mon dos, je sentais la sueur qui commencer à couler.
ft. @Eva Lhuai
Je ressort rapidement un tentacule pour aller prendre l'épée de la demoiselle et la remettre à sa ceinture avant de disparaître. Je vais changer de stratégie pour celle-là... Et m'armer de patience si nécessaire.
Je repris un sourire plus amical, retenant mes pulsions, je l'aurais bien portée pour lui éviter des maux de jambe, mais je ne pense pas qu'elle aurait apprécié.
- Je vais chercher du cuir. La livraison est en retard donc je suis obligé de me déplacer.
Rien que d’y repenser, j’en avais déjà marre. Lentement, je me remis en route, prenant bien soin de bouger ma jambe correctement alors que l’autre marchait à côté de moi. J’aurais préféré qu’elle parte mais au vu de son comportement, je sentais que l’idée était perdue d’avance. Je lâchais donc.
- Pourquoi moi ?
Oui, une vraie question, ça aurais pu être n’importe qui, mais non, c’était sur moi qu’elle avait jeté son dévolue. Moi, une des personnes les moins intéressée par ce genre de chose. Même si je l’avais déjà fait, je n’avais aucun attrait pour ça.
ft. @Eva Lhuai
Je sors cette fois mes huit tentacules de toute leur longueur, et tandis que six s'appuient au sol pour me soulever, les deux autres prennent ma nouvelle compagne par le dos et le creux des genoux pour la porter en hauteur. Si ele se débattait, les tentacules ne feraient que la serrer plus pour ne pas qu'elle tombe.
Aussitôt fait, les six membres porteurs se mettent à avancer très rapidement comme des pattes d'araignée, atteignant sans souci une bonne vitesse de course.
Il ne faudra ainsi que peu de temps pour atteindre le village le plus proche, où je la repose au sol avant de faire disparaître mes appendices, essoufflée. Comme prévu, mon ventre grogne, mécontent de l'effort donné. Il est presque l'heure de manger, de toute façon.
Il me semble me souvenir qu'il y a un petit lac pas loin d'ici... Un endroit calme et apaisant, parfait pour aller se détendre et digérer.
- Ouais c’est là.
Je pointais du doigt une maison légèrement a l’écart devant laquelle était entreposé un tas de peau. Oui, mon livreur... Je me dirigeais vers la maison, ma jambe était un peu reposée et me faisait moins mal. Je frappais violemment à la porte.
- Gérard ! Bouge ton cul !
Il ouvrit la porte et frissonna en me voyant. Oui il savait pourquoi j’étais là. Il savait qu’il était en retard. La suite fut un concert de reproche et de tentative d’excuse. Mais, il n’y avait rien à négocier. J’aurais tout demain matin sans faute, sinon il allait perdre de l’argent. Dans mon dos, je sentais le regard de la femme me surveiller. Oui, elle était toujours là. Non, elle allait pas me lâcher. La discussion se termina rapidement et il referma la porte en grognant. Du travail en plus, et moi je refusais de porter son matériel. Normal, comme s’il allait faire travailler une handicapée. Je me tourner vers la femme et m’approchais d’elle forçant un sourire.
- Bon tu veux manger quoi du coup ? Et où ?
ft. @Eva Lhuai
Pour répondre à sa question, je marche jusqu'au premier vendeur de bouffe que je vois et lui lâche quelques cristaux en échange de ce que je trouve. De quoi régaler à peu près n'importe qui. Je lui demande la direction du lac, puis à son étonnement, sors un tentacule pour porter la nourriture.
Je mets le tenta-buffet devant elle pour qu'elle y pioche ce qui lui fait envie, en marchant vers le point d'eau. À mon tour, j'engouffre de la viande goulument, prêt à rassasier mon appétit de monstre. Si je devais choisir entre la bouffe et le sexe, sans considérer leur importance vitale, je ne pense pas que ma libido tiendrait le coup...
Je devrais éviter de trop utiliser les tentacules, elle n'a pas l'air de les aimer. Ça se passera dans les règles standards, avec les mains et les langues...
- Un lac… Oui on peut faire ça.
Il était l’heure de tenir ce que j’avais dit un peu plus tôt. La femme ne comptait pas attendre et j’avais bien compris que je ne pourrais pas fuir. Qu’il faudrait concéder. Même si j’en avais pas envie. J’aurais été dans ma forge, ça aurais été une autre histoire. Mais là, je ne pouvais rien faire. L’eau allait être bonne qu’elle disait. Je croquais ma pomme, un peu fort. Comme si j’allais profiter de l’eau pour nager. Depuis que ma jambe était dans cet état, ça m’étais impossible. Mais à la limite oui, tremper un peu dedans ne me ferait pas trop de mal. Pas trop parce que je savais ce que donner ma jambe après avoir pris l’humidité. Et je savais aussi que le chemin du retour aller être long. Je soupirais. Alors que nous marchions vers le lac.
- Passe-moi ton arme que je la redresse.
Oui, ça serais con de laisser une si belle arme dans cet état et, implicitement, je signifiais qu’elle avait gagné et que j’acceptais la suite. Je jetais le trognon de pomme dans la forêt attendant d’avoir l’arme. Le lac était proche et lentement, j’attaquais le truc à la viande, pas si dégueu que ça.
ft. @Eva Lhuai
Je ne peux m'empêcher de lui envoyer un regard coquin lorsqu'elle propose de "redresser mon arme". Difficile de dire si le double-sens était intentionnel. En tout cas, je ne vais pas refuser l'offre, je déteste voir mes lames abimées. Elle aurait mangé la terre si je n'avais pas envie de faire des choses plus douces avec elle. Je dégaine donc le katana et saisis le côté non-tranchant pour lui offrir le manche.
On arrive finalement au petit lac, chauffé de toute sa surface par le soleil, à moitié entouré d'arbres qui donnaient un sentiment apaisant de solitude. D'une suite de mouvements devenus mécaniques, arrivant au bord de l'eau, je me déshabille rapidement. Je décroche d'abord la cape, laissant voir la large fente du dos de mon manteau qui permettait aux tentacules de sortir, et pose la nourriture dessus avant de faire disparaître le bras porteur. Je décroche un à un les boutons du manteau, ensuite ma ceinture, m'extirpe aisément de mon pantalon, enlève mes gants et ma chemise. Sur mon dos pratiquement nu se dessinait une grande tache, rappelant une cicatrice, d'où sortaient mes protubérances. J'enlève enfin mes sous-vêtements, et fais un signe de la tête à ma compagne pour lui dire de me rejoindre.
En posant les pieds dans l'eau - qui bien que chaude pour une eau de lac, restait relativement froide - je couvre ces derniers d'écailles par réflexe. Je réagis rapidement en les faisant disparaître, acceptant la froideur de l'eau pour éviter de repousser ma petite fleur en l'effrayant avec cette robe écaillée.
Il est temps d'entamer les questions technique.
Peu de gens connaissent réellement mon apparence, et tout autant savent remarquer que je porte sur moi la fleur à cinq pétales symbolique des Tolevira. Un signe qui a l'avantage d'être plutôt discret, et me permet de distinguer vite les plus connaisseurs en matières politique.
Ma proie du jour, en revanche, avait peut-être eu vent de quelques rumeurs lubriques sur l'héritière Tolevira. À elle de voir si elle devait s'en rassurer. Personnellement, j'aime toujours entendre ce que les gens savent de moi. Particulièrement lorsque ces connaissances se limitent à des surnoms comme "démone du sexe" - mon préféré.
Nous étions arrivées au lac, un endroit plutôt sympa, on pouvait le dire. L’eau était au soleil, tout était là pour passer une bonne journée. La jeune femme avec moi ne perdit pas de temps. Sans aucune gêne, elle se déshabillas devant moi dévoilant un corps bien différent du mien. Que ce soit la fente dans le dos ou l’énorme tache. Elle m’avait fait signe de la rejoindre et c’est lentement que je m’approchais. Non, je n’avais pas spécialement envie de me baigner. Tout simplement parce que l’humidité était douloureuse pour ma jambe. Vieille avant l’heure. Et elle parla à nouveau. Arya Tolevira… J’avais déjà entendu ce nom. Je haussais un sourcil. Oui, quelqu’un m’en avait déjà parlé. Quelqu’un a évité. Je frémis. C’était donc pour ça qu’il fallait l’éviter…
- Eva Lhuai, et sexuellement parlant, je suis nulle part, ça m’intéresse pas ce genre de délire.
Je soupirais en me déshabillant lentement, peut-être que l’eau me ferais du bien pour une fois. Qui sait, dans une journée aussi naze que celle-ci je m’attendais à tout. Lentement et sans gêne, j’enlevais mon haut puis le bas, jetant mes chaussures sur le côté, posant mon arme à terre. Je m’approchais de l’eau tranquillement, une eau qui avait l’air bien trop froide.
- J’te laisse passer devant elle m’a l’air bien froide là.
Mon pied toucha l’eau. Oui, elle était froide. Bien trop froide à mon goût.
ft. @Eva Lhuai
Je la regarde se déshabiller, lentement, elle n'a pas l'air gênée elle non plus. C'est un bon point. Sa réaction au contact de l'eau montre explicitement qu'elle n'a pas envie d'y aller. Mais, à peine quelques secondes passées dans l'eau, je m'y suis déjà faite. C'est toujours l'entrée le plus dur... On va l'aider un peu.
Je sors un tentacule et attrape Eva à la taille, faisant attention à ne pas lui faire mal à la jambe, je la tire rapidement pour la plonger dans l'eau. Elle serait gelée quelques secondes, puis ça passerait. Je remballe directement le tentacule ensuite, et nage sur le dos en agitant les jambes, regardant le ciel.
Je ne comprendrai jamais pourquoi tant de gens gâchent des occasions aussi uniques. Pourquoi se priver d'un plaisir sans conséquence? Nul ne saura ce qu'il s'est passé, la seule chose qui en restera est un bon souvenir. Voilà qui relève des étranges convictions de chacun... Des mensonges tels que l'honneur. Un monde hédoniste serait tellement plus simple et plaisant. Ce que l'humain peut être bête... Inutilement compliqué.
Ce ne serait pas étonnant vu son état, un style de vie plus mouvementé ne conviendrait pas. Enfin, certaines personnes vivent cette vie par choix... Ce qui est bien étrange, surtout en étant si jeune, mais après tout, s'ils y trouvent leur bonheur.
Ça m'étonnerait que personne ne puisse réparer sa jambe... Il existe des armes magiques qui régénèrent des membres, alors c'est impensable que la médecine ne puisse rien y faire. Sans doute n'a-t-elle simplement pas assez d'argent? Je pourrais peut-être l'aider, si elle se montre suffisamment intéressante... Et moins râleuse.
- Oh, c’est au-delà de la réticence, je ne comprends pas ce qui est attirant là-dedans.
Je soupirais et fermais les yeux profitant du soleil, je m’habituais à la froideur de l’eau, peu à peu, j’y prenais presque plaisir, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça, trop longtemps. Mais je savais que j’allais le regretter sur le chemin du retour. Je répondis lentement à ces questions.
- J’ai de quoi m’occuper, je vais pas plaindre pour une reconversion qui a marcher. Et je fais en sorte que ce qui se passe change régulièrement. Ça serais beaucoup trop chiant sinon.
Lentement, je dérivais à la surface de l’eau, me maintenant à la surface avec mes bras.
- Et toi du coup ? Tu occupes t’es journée en cherchant des filles avec qui coucher ? Ou tu fais autre chose à côté ?
C’était là la véritable question, oui qu’est-ce qu’elle faisait là, sur mon passage. Une noble devait sans doute avoir autre chose à faire que de s’occuper du bas peuple. Oui, des trucs en politique. Mais je n’y connaissais rien et cela m’intéressais un minimum. Même si je doutais qu’une personne comme elle puisse me renseigner sur quoi que ce soit.
ft. @Eva Lhuai
Je marque une pause en m'approchant d'elle, créant une proximité inspirant la confiance. Je ne cherche pas à enrouler les gens, comme je le disais si bien, je préfère que chacun offre à l'autre ce qu'il a à lui offrir. J'ai bien compris que je ne coucherai pas avec elle aujourd'hui, et je ne vais pas lui demander de le faire. J'ai bien mieux à faire...
Je regarde sa jambe blessée avant de poursuivre, confiante.
Je m'apprête à formuler une proposition qui semble beaucoup trop belle pour être vraie. Et pourtant... J'enchaîne avant qu'elle ne puisse répondre.
Une offre, je l'espère, suffisamment alléchante pour qu'on ne pense pas même à la refuser. Cela pourrait, par la même occasion, changer la vision qu'elle a de moi.
Sa proposition était généreuse, j’étais gagnante à accepter. Oui, et de loin. C’était limite trop beau pour être vrai. De ma part, il n’y avait presque rien. Hormis être loyal à vie. Ça encore, ce n’était pas grand-chose. Ma bouche s’ouvrit.
- J’a..
J’allais accepter, mais j’avais mis la main sur le hic. Le truc qui me posait problème. Parce que oui. Il y en avait un dans tout ça. Ma forge. Oui, nulle part elle en parlait. Sauf pour insinuer que ça me posais problème. Je souris doucement. Elle était gentille au final. Se souciant des autres, se cachant en faisant un marché.
- Désolée, je ne peux pas abandonner ma forge, elle est beaucoup trop importante pour moi. Bien plus importante que ma jambe.
Il y avait beaucoup de sous-entendus dans ma réponse. Le reste ne me dérangeait pas spécialement. Même si le principe d’être joyeuse au quotidien allé être difficile. J’avais toujours été une râleuse, s’en étais devenu un passe-temps. Mais pour ma jambe, j’étais prête à faire beaucoup d’effort, sauf abandonner la dernière trace de mon ancienne vie, mon unique raison de vivre actuellement, et la promesse que j’avais fait à mes anciens collègues. À mes amis. Je savais aussi que si j’arrêtais de forger, un grand nombre d’aventuriers allait arrêter de faire réparer leurs armes et je savais que certains allait en mourir. Une excuse comme une autre je le savais. Peut-être la peur du changement aussi, je n’en savais rien.
- Mais c’est gentil de ta part de te soucier de ça.
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