Des ragots et encore des ragots

─ avec Atheas Renmyrth & Owain Moorhell

Aeron avait passé presque la totalité de ce début de journée dans les archives. Au point même qu’il y avait sauté le repas, bien trop occupé à être plongé dans les différents ouvrages qui lui était à portée de main. Mais vint ce moment où des archivistes avaient fait irruption dans la pièce, l’agrémentant de nombreux bruits désagréables. Le prince avait accepté les faits, après tous, ils devaient bien faire le travail. Cependant, il ne lui était pas possible de rester concentré dans ce lieu. Ainsi, Aeron avait regroupé les quelques livres inachevés de sa lecture pour les amener dans sa chambre afin de faire perdurer son savoir.

Divers couloirs, un escalier descendu avant que sa quiétude soit ébranlée. Juste à son croisement, dans l’autre partie du couloir Aeron les aurait reconnu entre mille. Sa petite sœur bruyante et son garde personnel, tout aussi bruyant. Un long soupir qui prend vie face à la simple pensée de leur existence, plus encore lorsque des idées reflétant leur manque d’intelligence prend forme.

« Si j’entends ne serait-ce que l’un d’entre vous deux crier, ça risque de très mal finir. »

Sa voix s’élève finalement s’ensuivit de quelques pas qui le firent apparaître dans le couloir où se trouvait la princesse et son garde. Aeron s’approcha du duo tout en gardant une distance dès plus raisonnable, de peur d’être contaminé par leur stupidité.

« J’imagine qu’il vous ai trop dur de comprendre que des gens travaillent, ici. Contrairement à d’autres. »

Un regard lourd, rempli de froideur à l’égard d’Owain. S'il n’appréciait pas un garde, s’était bien celui de sa sœur. Persuadé depuis toujours que sa présence ici n’était que par les bonnes grâces de son patronyme, le prince trouvait inconcevable qu’il soit toujours à son poste. Mais après tout, il fallait croire que les imbéciles s’attiraient, au point que personne n’arrivait à le séparer d’Atheas. À moins qu’aucun autre garde n’était assez ravagé pour pouvoir s’occuper d’elle. Puis, son regard glisse sur sa petite sœur, mais, très rapidement, s’élève vers le plafond pour ne faire qu’un tour. Rempli de dédain. Sa langue claque contre son palais, un léger bruit qui s’en échappe. Aeron énervé par cette rencontre sans le moindre intérêt.

« Je ne sais pas à quoi, vous jouez, mais n’allez pas déranger qui que ce soit. Le palais n'est pas votre terrain de jeu. Me suis-je bien fais comprendre ? »

Ses yeux qui passent sur l’une puis sur l’autre, observant leur réaction de faciès. Il devait être certain qu’ils avaient bien compris et ce genre d’espérance n’était pas couru d’avance. Quelle perte de temps avait-il finalement susurrer à sa propre personne.

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Des ragots et encore des ragots

─ avec Atheas Renmyrth & Owain Moorhell

Les sourcils qui se lèvent face à la réponse de sa cadette, jamais Aeron n’avait pensé qu’elle lui répondrait d’une telle façon. L’impertinence des plus totale, un soupir qui s’échappe de ses lèvres une fois encore. Elle était si désagréable que ça en devenait insupportable à la longue. Tout comme les interventions inutiles de son garde rapproché, peut-être devaient-ils s’agir d’une seule et unique personne tant ces deux-là lui paraissait identique.

« Ne joue pas à ça avec moi Atheas. »

Des paroles calmes, très posées. Chacune des syllabes qui habitaient cette phrase était parfaitement audible et articulée. La princesse qui était incapable de comprendre que si elle était interdite de sortie, c’était justement à cause de son caractère bordélique. On ne pouvait tout bonnement pas lui faire confiance. Si elle désirait tant sortir ou bien même être simplement libre de ses actions, pouvoir vivre sans qu’on cherche à lui courir après aux moindres de ses mouvements, elle n’avait qu’à grandir. Mais, cette chose lui semblait être impossible, son cerveau qui n’avait pas dut être suffisamment développé, c’était la seule chose qu’Aeron voyait pour expliquer la situation. Bien qu’au fond, il y avait aussi cette partie des gènes, celle qui lui avait fait hériter du père plutôt que de la mère. Ils faisaient vraiment un joli tableau ces deux-là aussi…

« Avant d’être ‘‘chez toi’’, le palais est principalement l’endroit où toutes les grandes décisions sont prises pour le bien du royaume. Mais ça, ça à l’air de te dépasser. Si tu veux t’amuser, tu as tes appartements. Ton endroit dans lequel tu vis. »

Sur ses mots, le prince fit quelques pas pour se rapprocher de sa sœur.

« Donc quoi ? Tu veux juste semer le chaos dans tous les efforts que fait mère ? »

Parce que c’est bien ce qu’était Atheas à ses yeux, un être chaotique. Elle existait et c’était la seule chose qu’elle était capable de faire. Respirer et poser problèmes. Rien de plus. Aeron avait eu beau chercher des années auparavant, mais il ne lui avait jamais trouvé une quelconque utilité.

« C’est qu’il serait temps de grandir. »

Son regard qui était posé sur sa sœur cadette, vient alors glisser vers le garde qui était maintenant adossé au mur. Observant les deux enfants comme s’il s’agissait d’un spectacle délectable.

« Alors si vous n’avez rien de plus intelligent à faire, veuillez la ramener dans ses appartements s’il vous plaît. »

Une pointe de gentillesse ne faisait pas de mal s’il espérait qu’un incompétent dans son genre puisse être utile au moins une fois dans sa misérable vie.

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Des ragots et encore des ragots

─ avec Atheas Renmyrth & Owain Moorhell

Une chose était sûre, Atheas savait être détestable. Une très longue inspiration qui s’expira d’une traite par ses narines.

« Et tu n’écoutes que ce qui t’arrange, comme toujours. »

Son paquet de livres sous le bras, légèrement plus sujet à la pression qu’Aeron vient à exercer. Ses épaules qui se soulèvent en écho à chacune de ses respirations, peut-être devait-il évoquer l’idée d’enfermer Atheas dans une tour bien gardée. Cela dans l’idée de donner repos à un grand nombre des habitants et travailleurs du palais. Mais bien que l’idée lui parût terriblement alléchante, le prince savait que ni de son père, ni de sa mère accepterait pareil traitement même si la cadette était terrible. Et alors d’un soupir, ses yeux qui s’élevèrent au plafond, complétement désabusé.

« Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras pas. »

Finit-il par affirmer. Mère et Père devaient régler une affaire importante, quand bien même ces derniers étaient toujours dans le palais, Atheas pouvait passer tout le temps qu’elle voudrait à leur recherche, qu’elle n’arriverait pas à leur mettre la main dessus, et cela, même avec toute la volonté du monde. Et malgré l’absence de sentiment et d’estime à son égard, Aeron avait une grande difficulté à laisser sa gamine de sœur parcourir le palais, dérangeant mainte et mainte ministre pour ses petites affaires, aussi importantes puissent-elles être. Car le prince avait fini par connaître la princesse bien malgré lui, il savait que l’importance qu’elle vivait était bien différente que l’importance véritable.

« Alors plutôt que de faire perdre le temps à plus de personne, quel est ton problème exactement ? »

Autant arracher le problème d’une traite, que tout ça soit réglé et qu’il n’entende plus jamais parler d’elle. Du moins, il l’espérait.

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Des ragots et encore des ragots

─ avec Atheas Renmyrth & Owain Moorhell

Aeron avait haussé les épaules, si Atheas n’était pas capable de comprendre qu’il était en mesure de l’aider. Du moins, bien plus qu’elle ne l’imaginait. Comme si sa sœur oubliait sans cesse qu’en plus d’être le futur héritier, il agissait aussi en tant que conseiller auprès de leur parent. Peut-être qu’Aeron n’était pas au courant de toutes les décisions que prenaient les couples, mais il était évident qu’il avait bien plus de connaissance sur ces sujets que la princesse. Elle qui préférait courir partout, criant qu’elle désirait sortir de cette soi-disant prison dorée. Elle qui faisait tout son possible pour être la plus ennuyante possible en donnant encore plus de travail à la garde qui devait sans cesse lui courir après. Elle qui ne pensait à rien d’autre, à part jouer et s’alimenter comme fausse victime.

Alors face à son entêtement, Aeron était prêt à abandonner. Il s’enfermerait dans ses appartements pour continuer ses recherches tout en espérant qu’ils ne viendraient pas de ce côté-ci du palais et plus encore, qu’ils n’iraient pas déranger les ministres où les conseillers. Et pourtant, la surprise fut présente lorsque préparer à continuer sa marche, Atheas choisit de lui poser la question. Ce terrible sujet qui semblait être la source de cette expédition sans le moindre sens.

« … »

Un haussement de sourcil lorsqu’il laisse échapper un simple soupir. Parfois, Aeron arrivait véritablement à être surprise de l’idiotie de sa sœur.

« Évidemment, dès ce soir, on comptait t’envoyer à l’autre bout du royaume, mais c’était censé être une surprise. »

Peut-être qu’au fond, cela pouvait être une bonne idée. Au moins, il n’aurait plus à la croiser dans les couloirs tout comme il n’entendrait plus parler de ces nombreuses bêtises. Un instant de rêve, mais bien utopiste, car Aeron était persuadé que jamais ses parents n’accepteraient une telle décision.

« Tu penses aller loin dans la vie si tu crois toutes les rumeurs que tu entends ? Tu penses réellement que père et mère te marieront comme ça, sans même t’en parler au préavis ? »


Ps: Owain sert pas à grand chose à part faire le yoyo. Du coup pour pas écrire ses pensées sur ce qu'il va manger ce soir, je vais le sauter tant que c'est pas utile  

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