Alteul Sigurd

Ma petite enfance n'a rien de bien palpitant, je suis née quelques par entre le Village perché et la Forteresse, à l'orée de la grande forêt recouvrant une partie du pays. Je ne connait pas ma mère, vivant seul avec mon père, qui a toujours refusé de me parler d'elle, puis avec son décès, après que j'ai atteins la trentaine, j'ai abandonné tout espoir d'apprendre quelques chose sur ma génitrice.

Mon père et moi vivions reclus, loin des autres, dans une petite cabane. Un contexte où il y avait à faire tout les jours, couper du bois, puiser de l'eau, préparer le gibier, traiter les peaux ou encore fabriquer des vêtements. C'était une vie épuisante, mais je m'y suis vite fait, mon tuteur me montrais tout ce que j'avais à connaitre. Si bien qu'à mes 12 ans, l'on pouvait se répartir également la charge de travail.

Mon père n'était pas un homme très chaleureux, peu causant et souriant rarement, en plusieurs années on s'est peu parlé. Cependant, je n'ai pas de ressentiment envers lui, malgré son caractère j'ai apprécié vivre en sa compagnie, même sans les mots nous avons partagé quantité d'expériences fortes, l'aider au labeur, imité ses pas à la chasse ou partager un repas devant un bon feu, c'est autant de souvenirs qui me rendent nostalgique de ma jeunesse.

Ce train de vie je l'ai mené jusqu'à mes 16 ans. Puis avec l’adolescence j'ai eu envie de voir plus que ma petite cabane. Parfois je croisais des aventuriers qui me racontait l'ailleurs, l'effervescence de la capitale, la beauté de la ville aquatique ou le gigantisme du palais royal, certains me parlait aussi des tavernes ou des femmes. Tant d'histoire qui faisait tourner la tête au gamin ignorant que j'étais.

Voyant mon envie de voyage, mon paternel fit un geste pour moi. Alors qu'il revenait d'un village voisin où il était parti vendre des fourrures, je fus bien étonné de le voir revenir avec une épée. Je ne connaissais rien de sa vie avant moi mais à partir de ce moment il m'appris à me servir d'une lame et bien plus que cela. Pister, sonder le terrains, poser des pièges, cependant pas pour attraper de petits gibiers comme lorsque que j'étais enfant, cette fois c'était  pour des proie bien plus imposantes.

Ce nouvel enseignement bien plus palpitant que tous ce que j'avais pu apprendre dura 2 mois au bout duquel se fut le baptême du feu. Chasser un coeurl.

Mon père m'accompagnait mais ne m'apporterait aucune aide, c'était à moi de me débrouiller. La traque dura 2 jours entier. Ma première proie n'était pas la plus facile pour débuter, les coeurls étaient malins et la chasse se transformait en véritable partie de cache-cache à travers les bois. La pression, l'incertitude, les sens en alerte, que ces sensations étaient grisantes. Je pense que c'est là que j'ai commencer à prendre goût pour mon futur travail.

Mais à la fin des 2 jours suite à de longues poursuites, je fus enfin fasse à ma proie, acculé l'animal n'avait pas d'autre fois que de se battre pour survivre. Mes pièges et les traits de mon arbalète l'avait déjà bien affaiblis et j'allais devoir terminer le travail par l'épée. Le combat fut bref mais mouvementé, sauver plusieurs par ma vue qui m’empêcha de me faire lacérer par les coups de griffes de mon ennemi. Mais je pus porte le coup final, enfoncent ma lame dans son flan et après quelques secondes d'agonie, la bête rendit son dernier souffle. Une fierté immense m'envahit à cet instant et même mon père d'habitude imperturbable me félicita, d'une tape généreuse dans le dos.

Cette victoire marqua le début de ma vie sur les chemins, embrassant mon père que je n'allais pas revoir avant un moment, je partis, impatient et rêvant d'aventure.

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Après quelques année sur les routes j'avais maintenant 21 ans. Mes 18 ans atteint j'avais rejoins la guilde des aventuriers, cela peut paraître étonnant pour un vieil aigris comme moi qui travail en beaucoup en solitaire, mais à l'époque je ne connaissais personne et la guilde c'était le bon plan pour faire connaissance tout en partant à l'aventure.

En 3 ans j'avais eu l'occasion de faire mes preuves et beaucoup de collègues appréciaient mon expertise sur le terrain, la chasse est vite devenu ma spécialité, si bien que de plus en plus d'aventuriers de la capitale connaissaient "Sig, Le chasseur".

C'était un peu mes années dorées, mon tableau de chasse gagnait en prestige et je profitais de mes récompenses pour festoyer à l'auberge. Je ne suis pas peu fier d'avoir eu cette période de célébrité à la guilde. C'est d'ailleurs grâce à cela que j'ai connu mon premier amour, une aventurière comme moi avec laquelle je partais souvent en mission, notre relation fut brève, mais c'était de ce genre d'amour de jeunesse que l'on oublie pas, intense et passionné.        


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28 ans, déjà 10 années en aventurier. Un temps suffisamment long pour que je finisse par me lasser de l'organisme, maintenant que j'avais apprécié le statut, je commençais à en voir les limites. J'affectionnait de moins en moins l'intermédiaire de la guilde, les informations étaient longues à remonter jusqu'à la capitale, à cause de cela les occasions de chasser des belles proie se faisaient rare ou la bête était déjà partie avant que je ne puisse arriver sur place.

C'est ainsi que j'ai décidé de ne pas renouveler ma License, afin de partir de mon côté, une décision risquée mais qui me permettrait de ressentir à nouveau l'excitation de la chasse. La nouvelle fut accueilli avec beaucoup de déception par mes pairs, certains ne comprenaient pas pourquoi je stoppais ma carrière de la sorte. Mais j'étais sûr de moi, la guilde n'était qu'un moyen comme un autre de traquer de bons gibiers.

Mais je ne fis pas complètement adieu à mes camarades, certains aventuriers même aujourd'hui me demande un coup de mains pour des contrats et il n'est aussi pas rare que je demande aussi de l'aide pour des missions qui ne peuvent être effectuée seul. Ma collaboration se fait sans trop de conflit, sauf quand je leur sucre une mission sous le nez, mais que voulez-vous c'est la dure loi de la concurrence.  

Depuis ma prise d'indépendance, je n'ai pas changer de façon de vivre, arpentant le royaume, de village en village, à la recherche d'une proposition croustillante qui pourrait faire palpiter mon vieux cœur. La retraite n'est pas pour moi, certainement que je mourrais après la chasse de trop, mais pour l'instant, je suis encore bien assez capable et des petits jeune serraient jaloux de ma vitalité.

Toutefois j'ai bien roulé ma bosse et l'ailleurs me fait de plus en plus rêver, qu'y a-t'il par de la la mer ou au delà des montagnes ? Ces questions me font trépigner d'impatience et si un jour les frontières s'ouvrent, croyez-moi que je serrais le premier à partir explorer l'inconnu.