FENDRAGON ATHOS
Malgré cette naïveté embarrassante, Athos sait faire preuve d'une grande sagesse et d'une grandeur d'âme presque sans faille pour son jeune âge. Humble, il n'aime pas se positionner en supériorité face aux autres aventuriers, surtout lorsqu'il s'agit de ses compagnons - même de fortune. Il ne prend jamais une décision sans les concerter au préalable et n'agirait pas si l'un d'entre eux n'est pas d'accord ou qu'il pense que c'est une mauvaise idée. L'accord de ses semblables est essentiel dans tout ce qu'il entreprend ! Non pas qu'il n'ait pas confiance en ses propres capacités ou ses décisions, mais il ne se considère pas assez éminent pour agir de son propre chef en prenant le risque d'aller à l'encontre des siens - sauf lorsqu'il s'agit de sa propre vie, où il peut prendre des mesures dangereuses et irrationnelles sans concerter qui que ce soit.
Il abhorre secrètement tous ces enfoirés condescendants qui abusent de leurs privilèges et de la confiance de leurs subordonnés pour agir comme ils l'entendent et servir leurs propres ambitions. Mais ce qui le froisse, le blesse au plus profond de son humanité, est que ce genre de comportement est, de manière conventionnelle, vu comme une forme de puissance. « Bouffer ou se faire bouffer » n'est pas du tout un dogme qu'il tient en estime. Bien au contraire ! Lui, y voit une forme de faiblesse. User des mêmes mesures que l'on rejette soi même est on ne peut plus malsain à ses yeux.
Ayant tout de même été élevé et conditionné pour devenir un Garde Royal, Athos possède un sens aigu de la justice et se met autant que faire se peut au service du peuple qui n'a pas les moyens de se défendre face aux dangers de ce monde. Mais il n'est pas dupe. Il est conscient que le monde n'est pas divisé en deux parties, d'un côté les gentils, de l'autre les méchants ; d'un côté les criminels, de l'autre la garde et les aventuriers. Le monde n'est pas aussi manichéen à ses yeux. Au cours de ses aventures et de sa vie, il rencontra de nombreux criminels aux convictions qu'il jugeait louables pour qui il a pu même se prendre d'affection, et beaucoup trop de Gardes et d'Aventuriers corrompus pour adopter une « Justice Absolue » et aveugle sans remettre en question les conventions usuelles au profit de ses propres représentations.
En attendant, attention à ne pas vous laisser berner par sa nature enjouée et naïve, Athos Fendragon reste tout de même un redoutable combattant qui est prêt à tout pour porter ses convictions haut et fort, et qui saura se montrer terrifiant s'il le faut. Et bien qu'il puisse paraître pour un simple utopiste pacifique, c'est une véritable tornade lorsque la situation l'y oblige. Et il n'attendra pas que le premier coup lui soit donné..
+ Particularité : Pupilles violettes.
+ Funfact : Possède une mémoire à court terme totalement défaillante.
Pouvoir
Nom du pouvoir : King's WillCatégorie : Action sur des objets
Leaders nés, comptant de grands seigneurs et des chefs de guerres, la lignée des Fendragons voit son sang imprégné d'une volonté de monarque. Les tributaires de ce sang peuvent alors matérialiser leur volonté qui peut prendra une forme qu'on décrit comme intrinsèquement liée à l'identité de l'utilisateur. Cette manifestation est donc un facteur déterminant pour les jeunes de la famille : plus celle-ci est puissante, plus ils seront destinés à de grande choses, et seront donc accompagné par leurs pairs, ou non.
La volonté d'Athos, quant à elle prend la forme d'une arme : Kalesvöl. Celle-ci est une longue épée à deux mains dont les deux côtés de la lame présentent un tranchant. D'une légèreté sans pareille, elle permet à Athos un maniement souple et rapide qui contraste pourtant avec sa longueur imposante ; il parvient même à la manipuler d'une main sur certains moulinets. Mais la particularité de Kalesvöl est sa propension à pouvoir trancher les magies créatrices/manipulatrices, même intangibles. Cependant, composée de lumière dont elle s'abreuve, Athos ne peut l'invoquer dans la nuit et nécessite le présence de lumière naturelle pour se matérialiser.
Histoire du personnage
▬ Ne laisse quiconque guider ta voie, Athos, tu es seul maître de ton destin, résonna la voix du chevalier à travers son heaume.
Le jeune garçon écarquilla les yeux, observant son aîné l'air ébahis, admiratif des mots qui venaient de lui être adressés, et de sa prestance naturelle. Comme à son habitude lorsqu'il était de retour dans la capital, notre jeune protagoniste s'entraînait avec son oncle, Uther Fendragon. Mais cette séance-ci n'avait rien d'habituelle. Ici, pas de cours martiaux, pas de théories guerrières, ni même d'armes en main. Une simple discussion. Paisiblement installés au pied d'un arbre, dressant les perspectives qui s'offraient au jeune Athos, ayant bientôt l'âge d'entrer à la caserne pour suivre la voie qui lui avait été tracée par son père, en les superposant à sa volonté de découvrir le monde qui se rapprochait quant à elle du rôle d'aventurier de son oncle. Rôle qui n'avait de cesse d'être rabaissé par le patriarche de la famille, son frère aîné, Mordred Fendragon, qui ne voyait qu'une seule issue prestigieuse pour leur lignée, et qui apparaissait donc comme une évidence pour son fils unique : celle de devenir un Garde Royal.
Les Fendragons et la Garde Royal sont liés depuis des générations, et depuis que le père d'Athos a été placé à la tête du domaine, il met un point d'honneur à perpétuer cette tradition. Tant bien qu'il en a été aliéné, obnubilé par cette idée, conditionnant son fils dès son plus jeune âge afin de remplir ce qu'il décrit comme une mission liée à son existence elle même. A vrai dire, depuis qu'il tenait les rennes de la maison Fendragon, il n'était plus que l'ombre de lui même : il était devenu belliqueux, autoritaire et glacial. Sa relation même avec sa compagne - avec qui il était particulièrement odieux et violent - tenait sur la puissance de sa magie, qu'il pensait parfaite et digne d'être mêlé à son sang pour produire le chevalier parfait. Celui qui pourrait faire résonner le nom des Fendragons à travers les âges. Mais il n'eut qu'Athos. Un enfant rêveur, et dont les grandes capacités innées étaient mises de côté à défaut d'une avide curiosité de découvrir le monde.. Comme son « bon à rien de frère. »
En constante dissonance entre celui qu'il devait être et celui qu'il souhaitait être, Athos avait passé sa vie à se questionner, sans une once d'amour paternel qu'il avait fini par arrêter de désirer. La puissance, la renommée, le prestige familial, il n'en avait que faire. Tout ça lui paraissait tellement désuet.. Il préférait baigner dans les récits d'aventures de son oncle, membre éminent de la Guilde des aventuriers. C'était ça qu'il souhaitait, c'était cette vie là qu'il désirait : celle où il était libre de faire ce qui lui plaisait et d'aller là où il le voulait. Il idolâtrait Uther, qu'il considérait comme son grand frère et s'appliquait à chacun de leur entraînement, particulièrement consciencieux lors de leurs entrevus. Ainsi, à ces mots, qu'il rêvait entendre de la bouche de son père, Athos baissa le regard. Il se leva de la bûche d'où il était assis, en portant le regard sur l'horizon troublé par les bâtisses de la Capitale. Ses yeux s'illuminèrent et son poing se serra.
▬ Moi aussi je veux être comme toi Uther, je veux parcourir le moindre recoin d'Aryon, connaître ce qu'il y a au-delà de la Capitale.. Son regard s'abaissa sur son poing qui se releva comme de façon machinale. Moi aussi je veux écrire ma propre histoire.
Le casque cornu de celui qu'on appelait le Tueur de Dragons cachait un sourire empli de fierté qui se dessina sur son visage. Il était habité par la même flamme que lui, et elle le consumait de la même façon et lui qui était si naïf faisait rarement preuve d'une posture aussi mature. Aussi déterminée. Mais chose n'était pas aisée que de s'opposer à Mordred, avec qu'il entretenait désormais une relation conflictuelle, tendue par des non-dits et des oppositions idéologiques qui ne cessaient de croître avec le temps. Mais il était hors de question d'obscurcir cet enfant, et il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lui permettre d'accomplir sa volonté. Le jeune garçon se retourna brusquement vers Uther, les poings toujours serrés, les yeux brillants, tremblant d'excitation, s'exprimant avec une voix plus enfantine, suraiguë.
▬ Dit, dit, c'est vrai que t'es tué le grand Dragon Brun à la caverne d'Ysvall ?! On dit que t'as utilisé ton pouvoir et que tu lui as tranché la tête avec Excalibur ! C'est vrai dit ?! Il se mit à imiter des mouvements d'épée - bien trop amples - en produisant des petits bruits ridicules censés représenter une lame découpant des écailles. Moi aussi je tuerai un dragon un jour avec Kalesvöl, comme toi !
▬ Zhahahaha ! Un jour peut-être, qui sait.. Mais pour l'heure, tu devrais rentrer au domaine où c'est ta tête que ta mère tranchera avec une épée !
▬ Pfff ! T'es pas drôle Uther ! dit-il en faisant une moue boudeuse, croisant les bras.
Il finit néanmoins par céder et rejoindre sa mère et Ulfric, son défenseur - un serviteur mis à disposition des jeunes Fendragons prometteurs - qu'il appelait amicalement « Moustache » depuis son plus jeune âge au domaine. Son père était absent depuis plusieurs jours, et à vrai dire il s'en délectait, sans chercher à en connaître ni sa position actuelle. Celui lui permettait de voir son oncle au domaine familial, ce qui était rare, pour ne pas dire impossible lorsque Mordred était présent. Alors qu'il jouissait particulièrement de ce moment de complicité avec ces individus favoris, loin de son tyran de père, il était à des lieues de s'imaginer qu'il était le dernier qu'il allait vivre.
Après le souper, alors que le foyer était devenu bien plus calme, Athos avait rejoint ses quartiers afin de commencer un sommeil réparateur. Mais les réminiscences de sa conversation avec son oncle l'empêchaient de s'endormir, bien trop excité par les mots et l'espoir qui lui avaient été donnés. Et très vite, des chuchotements à peine perceptible, de l'autre côté de la porte, vinrent se rejoindre à ses songes pour venir brusquer son endormissement. Curieux de nature, Athos se leva lentement de son lit de plumes pour glisser un œil à travers les craquelures de sa porte. Il put y voir deux silhouettes qui lui étaient familières, dansant au rythme des flammes venant du foyer central : Uther et sa mère.
« Qu'est-ce qu'il fait encore là ? Je pensais qu'il était déjà parti... » se dit-il en premier lieu. Puis, de nombreuses interrogations suivirent : « Pourquoi a-t-il l'air aussi agité ? Et pourquoi ma mère a-t-elle l'air si inquiètes ? De quoi peuvent-ils bien parler ? » Cette dernière question le poussa à échanger son œil curieux pour une oreille avisée, qu'il colla contre sa porte. L'épaisseur du bois étouffait les mots, et les crépitements du feu couvraient partiellement leurs voix, mais il put néanmoins entendre des bribes de la conversation. Et jamais il n'avait entendu la voix de sa mère aussi tremblante...
▬ [...] sûr de ça, Uther ?
▬ J'ai confiance en [...] proche de la Garde Royale et m'a [...] il connait la vérité et compte bien agir dans les prochains [...]
▬ Hors de question [...] à fuir, tous les trois, cesse de [...] je t'en prie.. répondit-elle, semblant laisser écouler de chaudes larmes.
▬ Je ne peux pas prendre le risque de vous perdre [...] y aller moi même, je nai pas d'autre choix.
Les mors s'arrêtèrent, seuls les pleurs de sa mère lui étaient perceptibles. De quoi ils parlaient ? Qui était au courant, et de quoi ? Sa mère venait de proposer à Uther de fuir, tous les trois ? Elle parlait de lui ? Qu'est-ce qui se pass.. Des bruits de pas interrompirent ses réflexions. Et ils se dirigeaient vers sa chambre. Il s'empressa de rejoindre son lit en prenant le soin de ne pas faire craquer les planches du parquet pour ne pas trahir ses pas et feint un sommeil profond en se glissant sous sa couverture. La porte s'ouvrit lentement, comme si l'on souhaitait ne pas le réveiller. Une main se posa calmement et affectueusement sur ses cheveux.
▬ Je suis désolé de t'avoir exposé à tout cela, Athos, chuchota Uther d'une voix calme et profonde que le jeune garçon n'avait jamais entendu auparavant. J'aurais préféré que les choses se passent différemment, mais c'est la voie que j'ai choisi, peut être à tort après tout.. Et j'ose penser que c'était dans ton intérêt et celui de ta mère. De grands bouleversements vont arriver dans ta vie, mais je reste persuadé que tu sauras les braver la tête haute. Toi aussi, trace ta propre voie. Tu es destiné à de grandes choses, tu es un Fendragon, ne l'oublies jamais. Il marqua une pause, caressant lentement sa tête. Au revoir, fils.
Uther retira sa main et se dirigea lentement vers la sortie de sa chambre. Athos, quant à lui, feignait toujours d'être endormi, l'obscurité empêchant le chevalier de voir ses yeux grands ouverts, se balançant hasardeusement de droite à gauche comme s'ils tentaient de trouver une réponse dans la chambre noire. Toutes les valeurs s'entrechoquaient dans la tête du garçon. Ses mains se crispèrent sur sa couverture. Sans réellement comprendre le sens de son laïus, il était empli d'une profonde tristesse, particulièrement touché par ses mots. La porte de sa chambre s'ouvrit, et Uther s'arrêta au pas de la perte en jetant un regard par derrière son épaule.
▬ Oh.. Et c'est très malpoli que d'écouter aux portes jeune bandit, dit-il en esquissant un large sourire fier.
Il avait compris qu'il ne dormait pas ? Dès le départ ?! Athos tourna brusquement la tête pour apercevoir son mentor avant qu'il ne disparaisse, mais n'aperçut que la porte se refermer sur son sourire qu'il put entrevoir. Sans même savoir pourquoi, comme s'il en était poussé par un sentiment viscérale, il fondit en larme, enfouissant sa tête dans son oreiller en se tenant la poitrine. Ravagé par les sanglots, il finit par s'endormir d'épuisement.. Mais la nuit venait de commencer..
▬ Jeune Maître, Jeune Maître, réveillez vous, il faut partir d'ici le plus vite possible, Ulfric doit vous emmener en lieu sûr ! s'écria le Défenseur du jeune Fendragon, en lui secouant les épaules pour le sortir de son sommeil.
▬ Hm.. Moustache.. Qu'est-ce que tu f.. grommela Athos en se frottant les yeux.
▬ Pas le temps !
Le colosse moustachu saisit le jeune garçon par la taille et le jeta par dessus son épaule comme un vulgaire sac de vivres, saisissant l'épée qui lui avait été léguée sur le mur, une cape miteuse, et s'empressa de rejoindre la porte arrière de la demeure sous les cris d'incompréhensions d'Athos. Cris qu'il tentait tant bien que mal de faire taire, même s'il fallait user de la force. Mais il y avait des cris qu'il ne pouvait taire, mais en usant de la force. Une fois la bâtisse contournée, Ulfric gagna son cheval, tenant fermement son otage d'une main, et les rennes de l'autre, il frappa les côtes de sa monture d'un coup de talon qui s'empressa de quitter le domaine vers l'Est. Ce n'est que lorsqu'ils arrivèrent aux abords du territoire que le jeune Athos eut une vision d'horreur, que son serviteur avait tout fait pour lui éviter. Un attroupement de plusieurs personne, des Fendragons pour la plupart, près de murs délimitant la parcelle de la famille, tous horrifiés par ce qu'ils voyaient.
Le visage d'Athos se crispa, et se déformait sous la rage pendant que quelques larmes s'écoulèrent sur ses joues. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait le corps d'un être humain sans vie, mais il n'avait jamais rien vu d'aussi violent, et jamais il n'avait ressenti un déchirement aussi brutal. Le corps d'Uther avait été exposé à la vue de tous, transpercé de toute part avec une multitude d'arme et tenu debout à l'aide de plusieurs lances épaisses plantées au sol et lui traversant l'échine ; ses yeux encore ouverts, vides de vie, le visage et le corps ruisselant de sang.
▬ Non.. Noon.. Noon.. Pas Uther.. C'est impossible.. Ulfric pourquoi.. Ils avaient pas le droit.. Ses larmes s'arrêtèrent de couler, et ses yeux s'écarquillèrent dans une expression carnassière. Je vais tous les tuer.. Tous ceux qui ont osé poser la main sur lui.. Uns à uns..
Il se mit à se débattre avec violence, et avec force. Avec une force telle qu'Ulfric lui même, malgré son gabarit imposant n'arrivait plus à le retenir. Mais ils ne pouvaient pas perdre plus de temps ici, et il devait en aucun cas le laisser se consumer par la colère. Mais il n'arrivait plus à le tenir. Il se saisit alors brusquement du jeune garçon en le rabaissant face à lui.
▬ TU VEUX FINIR DE LA MÊME FAÇON ?! rugit-il brusquement de sa voix caverneuse ; jamais de sa vie il ne l'avait tutoyé ce qui eut pour effet de capter le regard d'Athos qui se plongea dans le sien, sans changer. Ce n'est pas ce qu'Uther aurait voulu ! Réfléchit ! Il est hors de question qu'Ulfric te regarde mourir bêtement sous couvert de vengeance ! Ulfric lui a promis..
Mais Athos refusait d'entendre raison ; il était aveuglé par la haine. Haletant, ne tenant plus en place, il se débattit de nouveau, à tel point que leur monture finit par se cabrer sur ses pattes arrières dans un puissant hennissement. Il n'y avait plus d'autres solutions..
▬ Ulfric est désolé, jeune maître, dit-il sèchement, avant de lui asséner un coup brutal dans la nuque qui lui fit perdre connaissance.
Il revint à lui bien plus tard, cette fois-ci allongé sur l'arrière du cheval, sur le ventre. Comme s'il espérait que tout ça n'ait été qu'un mauvais rêve, la réalité le frappa brutalement, alors qu'ils étaient déjà sortis de la Capitale. La hargne qui l'habitait avant d'être frappé par Moustache avait disparu, il n'avait plus la moindre énergie, il était simplement empli d'une profonde tristesse, le regard vide, incapable de produire le moindre mouvement, se laissant porter par les secousses causées par l'allure du cheval. Il se racla la gorge afin de pouvoir prendre la parole et avoir des réponses à ses questions, en tentant d'oublier le spectacle morbide auquel il avait assisté.
▬ ... Et mère ? dit-il doucement d'une voix tordue par la tristesse.
▬ Après que les assassins aient portés le corps d'Uther dans la nuit, elle a elle aussi été prise pour cible mais a réussi à les échapper et a tenté de les éloigner hors du domaine.. Ulfric n'en sait pas plus jeune maître. D'une voix qui se voulait la plus neutre et la plus compatissante possible.
Athos baissa les yeux, et prit quelques secondes avant de pouvoir continuer à parler de nouveau.
▬ Ces assassins, qui étaient-ils ?
▬ Ulfric aimerait bien avoir la réponse à cette question lui même..
▬ Et qui c'est qui les a envoyé ? insista le jeune garçon en tournant son regard vers le dos imposant et droit de son défenseur, qui ne daigna répondre, laissant un silence pesant s'installer entre eux. Athos baissa les yeux une seule seconde. C'est mon père, n'est-ce pas ? Ils ne s'entendaient plus depuis un moment, et avant qu'il se fasse assassiner, je l'ai entendu parler avec ma mère, ils parlaient de fuir « tous les trois.. » Il savait que cela arriverait, n'est-ce pas ? RÉPOND MOI ! rugit-il brusquement face au silence du colosse.
▬ Il est trop tôt pour affirmer que votre p.. Ulfric s'arrêta dans sa phrase, baissant les yeux, avant de se corriger. Que Mordred soit le commanditaire de cette attaque. Mais ce qui est sûr, c'est que même après que son petit frère, sa femme et potentiellement son fils aient été attaqués, il n'a pas daigné montrer la moindre volonté de protection ni même de vengeance..
Athos entendit le cuir des rennes se serrer entre les mains d'Ulfric, comme s'il s'était brusquement crispé. Le jeune garçon fut pris de puissantes réminiscences, il revoyait le visage aimant de sa mère et son sourire ; il revoyait les heures de correction reçues par son père ; il revoyait les moments passés avec Uther et leur complicité ; ses heures de préparation ; ses rêves de partir à l'aventure ; le corps transpercé de toute part de son oncle exposé aux yeux de tous ; il entendait les larmes de sa mère la veille de sa disparition.. Puis une phrase, une phrase parmi tant d'autres, qui résonna au plus profond de son âme.
▬ Dit moi, Moustache.. dit-il en fronçant les sourcils, le faciès suant d'incompréhension.
▬ Oui, jeune maître ?
▬ Mordred était vraiment mon père ?
Ulfric ne répondit pas à la question, laissant une brise matinale les frapper, à mesure que les premières lueurs du soleil fendaient la canopée. Dos à lui, Athos ne pouvait pas voir le sourire empli de fierté et de tristesse se dessiner sur le visage de son protecteur.
▬ Nous sommes bientôt arrivés.
▬ Arrivés.. ? Mais où ? dit-il en passant au delà de l'absence de réponse à sa question, trop curieux de connaître la suite des événements.
▬ Dans le village natale d'Ulfric, où nous vivrons maintenant, le temps que les choses se calment. Vous voulez toujours devenir un Aventurier, n'est-ce pas ? dit-il en jetant un regard complice par dessus son épaule.
Athos sourit et se redressa enfin pour s'asseoir à son tour à califourchon sur la monture, derrière Ulfric, en souriant fièrement à son tour, essuyant les quelques larmes qui restaient perlées à ses cils.
▬ Plus que jamais..
Des années passèrent après cet événement. Le cœur d'Athos s'était adoucis avec le temps, et son corps quant à lui s'était renforcé. Il avait finalement fait son deuil, et avait trouvé la réponse à toutes ses questions. Il savait ce qui se dessinait actuellement, mais aussi ce qui se dessinerait pour lui dans l'avenir. Le cadavre de sa mère n'avait jamais été retrouvé, il nourrit alors depuis un espoir nouveau : celui qu'elle se trouverait là quelque part, dans le Royaume, à l'abri, et qu'ils se recroiseraient un jour. La folie de Mordred quant à elle n'avait cessée. Il continuait de fomenter un plan dans l'ombre pour punir sa femme et abattre un jour son bâtard de fils ; mais c'était un homme sage, il savait qu'il ne pourrait pas l'atteindre directement. Il attendait donc patiemment le jour où il pourrait se délecter de laver le déshonneur qui lui avait été fait.
En attendant, Athos s'était entraîné, et cultivé tous les jours auprès de son défenseur - avec qui il avait développé une complicité fraternelle sans pareille - et avait finit par rejoindre la guilde des aventuriers une fois l'âge atteint. Comme il l'avait toujours rêvait, et comme Uther, sa vie était désormais pleine d'aventures.
Il avait même trouvé, peu après son entrée dans la guilde, un Aventurier dont il admirait la stature et les récits. Et si Athos était apprécié de tous, de par son innocence et sa candeur qui n'avaient d'égal que sa force, c'était bel et bien le colosse Henry Lennox qui avait attiré toute son attention. Ils parcouraient désormais le monde ensemble, comme des frères d'armes, au service de la guilde.
▬ Dépêche toi le vieux, ça fait un moment que j'suis prêt !
D'où qu'il soit, son père, l'admirable Uther Fendragon, serait aujourd'hui fier de voir l'aventurier, le combattant, et l'homme que devenait son fils.
Derrière l'écran
Il y a... ZapataDouble compte ? Nop
Comment avez-vous découvert le forum ? Par sa majesté Altaïr Ta'ora
Votre disponibilité : Deux à trois fois par semaine
Quelque chose à rajouter ? Nop
Source de l'avatar : (laisser la balise CODE)
- Code:
Pour un personnage masculin :
[color=#00cccc][size=16]♂[/size][/color] [b]SEVEN DEADLY SINS[/b], Arthur Pendragon @"Athos Fendragon"
Je ne sais pas quoi penser de cette petite image perso finale... XD
Bon courage pour la rédaction de ton histoire en tous cas et amuse-toi bien parmi nous ~
Sans surprise après nos discussions Discord, c'est une validation immédiate !
Bonne aventure sur nos terres jeune Fendragon!
Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !
Nous te rajoutons dans tous les listings donc tu peux directement aller poster ton LIVRE DE BORD et faire une DEMANDE DE RP si tu cherches un partenaire !
Penses juste à mettre à jour ta fiche de personnage dans le profil et les liens vers ta présentation et livre de bord dans le champ contact !
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