" Bonjour officier. Bien, merci à vous. Oui, après tout, n'avais pas alerté de la possibilité d'une liaison entre ce groupe et un autre à Grand-Port ? J'aurais aimé pouvoir envoyer un émissaire à ma place mais, les choses sont ainsi. Le garde qui nous a aidé, est-il déjà arrivé ? "
Cependant, cette journée, censé être calme au sein de la capitale, fut bouleversé lorsqu'un supérieur de la caserne s'approcha de moi. Je me mis au garde à vous face à lui tandis qu'il commença son questionnement :
"- Bonjour Adjudant Dragmar, j'aimerai savoir où se trouve votre frère ? Nous avons besoin de lui pour continuer l’interrogatoire des deux Aurochs.
- L'adjudant chef n'est pas dans la capitale durant de nombreux jours pour d'autres raisons sous le commandement direct de mon père. Vous voulez que j'aille le chercher Monsieur ?
- Non ! Adjudant vous irez le remplacer. C'est une assignation simple mais est-ce que je peux compter sur vous ?
- Bien-sûr Monsieur.
- Bien, allez en direction des prisons, une personne vous attend."
Il me donnait le bout de papier avec les instructions, menez l’interrogatoire de deux suspects intercepter par la garde et mon frère. Je lus les légères notes concernant nos prévenus suite aux rapports des soldats qui étaient intervenus ce jour-là. Ils faisaient parti d'un groupe qui faisait parler d'eux à l’ouest de la capitale : les aurochs. Ce gang avait fait parlé d'eux pour leurs divers actions. Même le capitaine Al Rajika avait été impliqué durant la saison chaude... L'affaire n'avait jamais eu l'occasion de passer entre mes mains jusqu'à ce jour mais dans celles de mon frère ainé.
Au revoir, journée de tranquilité et bonjour les cellules froides de la prison. Après quelques longues minutes de marche rapide afin de me rendre dans ses lieux lugubres, je saluai les gardiens, je tendis la fiche d'assignation à la seule jeune femme afin de lui donner les raisons de sa venue.
"- Alors c'est vous qu'on envoie les Aurochs. Quelqu'un vous attend déjà dans la troisième zone. Il vient de loin selon les dires.
- Merci beaucoup"
Je pris la direction indiqué pour trouver les longs escaliers menant vers les cellules de nos prévenus. J'entendais parler tandis que mes pas devaient se faire entendre pour finalement arriver devant deux soldats dont un bien mieux gradés que l'autre... J'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. J'allais pouvoir le découvrir en me présentant en refaisant un salut militaire. Je fus couper dans mon élan par le gardien :
"- Vous n'êtes pas le garde qui a emmené ses deux crapules dans ses cellules.
- Adjudant Dragmar. Je viens remplacer mon frère aîné absent pour l'interrogatoire. Notre supérieur m'a demandé de prendre sa relève étant donné notre lien proche."
J'attendis la réponse des intéressés ainsi qu'une possible présentation pour observer d'un coin du regard les Aurochs. Une bonne tête de gredins prête à être mijoter sous des questions en tout genre. Ils avaient déjà été menottés par les gardiens dans leur cellule alors qu'on pouvait voir une table avec de chaque coté des chaises afin qu'on puisse procéder à l’interrogatoire. C'était une confrontation en deux versus deux en quelque sortes.
C'est alors que l'un des deux Aurochs prit la parole en crachant du venin dans ses paroles :
"- HAHAHA ! Après nous avoir arrêtes lâchement, ce Dragmar nous envoie son petit frère. HAHAHA !! Ça sera quoi après, ses putin de sœurs pour nous divertir ? On ne dit pas n... AIE."
Ses paroles furent stoppé par un léger cri de douleur car j'avais empoigné l'un de ses bras menottés afin de le tirer hors de sa cellule sans demander l'accord du geôlier. Je le mis en place sur sa chaise sans ménager ma force et je m'assis face à lui tout en invitant mon partenaire de mission à emmener l'autre se joindre à nous... Peut-être avait-il remarqué ma colère apparente dans mon regard lorsque cette ordure avait parlé de mes sœurs ? J'allais les cuisiner et j’espérais avoir des réponses concluantes à la fin de cette journée nuageuse.
" Parce que vous pensez qu'on va parler ? Vous vous prenez par pour d'la merde... "
" Taisez-vous, je ne vous parlais pas. Bien. Reprenons. Votre groupe se nomme les Aurochs, que faites-vous précisément ? Pas la peine de mentir, je veux des aveux, nous n'avons que trop de preuves.
-" Adjudant. Et la racaille de la capitale doit se faire un peu ménager. Nous devons montrer l'exemple, Monsieur."
Je devais me calmer sinon une méchanceté connue que lors de certaines interventions pourraient ressortir aux grands galops. Je fermais les yeux quelques instants afin de ralentir mon respiration et reprendre mon masque froid tout en retournant vers le gardien et laissant ma chaise libre afin d'ôter toutes armes potentielles. Je pus voir l'inconnu placé l'autre gaillard à l'opposé afin d'éviter une communication, au moins c'était une bonne idée. Je me remis en place tandis que l'autre soldat souhaitait clôturer cette affaire vite... Seulement les gaillards ne semblaient pas vouloir répondre à ses questions...
J'attendis quelques secondes avant de reprendre la parole en faisant claquer ma bague sur le bois. C'était l'heure du chantage :
' - Bon les gars, vous avez deux solutions possibles en vue. Soit vous coopérez et votre peine sera plus douce que l'autre avec de la prison ou de la chance juste des travaux forcés.
Soit vous faites les portes de prison à garder le silence et on ferra en sorte qu'on vous envoie en exil par delà les frontières du Nord afin d'expier vos crimes. Seulement, je pense que la plupart des habitants ne savent pas une chose sur l'exil sur les terres gelés, vos familles seront envoyés avec vous.
Alors on répond à monsieur de suite."
Mon visage ne pouvait traduire aucun mensonge hormis pour mes camarades espions. Cependant, au fil des seconde je sentais des glapissements de la part de l'homme face à moi, le même qui avait menacé mes sœurs. Est-ce qu'il pensait à sa famille ? Je l’espérais vraiment. Je vis l'homme se décomposer et j'attendis sa réponse :
" - C'est faux ce que vous dites...Vous ne...Vous ne pouvez pas faire ça à des personnes innocentes de nos actes.
- Est ce que j'ai l'air de mentir mon gars ? On veut éviter que votre progéniture souillé répète les mêmes erreurs. Il faut assumer ses actes, tout se paye un jour"
Le criminel fondit entièrement à ses mots et il allait commencer à parler :
" - Oui, nous sommes bien des Aurochs.... Nous... nous agissons au sein de la capitale principale sous les ...
- TAIS TOI, ROLAND ! Le chef nous tuerai si on parle.
- Et alors. Kerser, tu n'as pas de famille. Je n'ai pas envie de voir mes filles mourir en exil par ma fau...
-VOUS VOULEZ QUE JE VOUS APPORTE LE THÉ, on se tais maintenant.
Roland continuez sur votre lancée. Que faites vous avec votre bande ?"
J'avais pu faire taire le monde autour de moi afin de commencer à obtenir les réponses que je souhaitais de la part de cet homme plus sensible sous ses airs de gros durs. Sa langue se dénoua tandis qu'il cherchait à libérer son stress avec ses mains.
"- Nous agissons dans un groupe très uni avec un code d'honneur mis en place par notre patron ainsi que son commanditaire. Notre chef répon à chacune de ses demandes en nous envoyant braquer des commerçants, personnes riches.... Je crois que ses personnes font parti de l'aristocratie.
- Des noms s'il vous plait."
"- Notre chef s'appelle Dur...
Sa voix fut coupé lorsqu'on entendit de l'autre coté de la pièce, une chaise fit du fracas... L'autre gusse allait agir mais il y avait un autre garde dans cette pièce non ? Comment allait-il réagir ?
" Coopérer avec vous ? Etre une balance à dire le nom de mon chef ? Jamais ! Pourriture de gardes.
" Bien. Vous serez le premier jugé juste après votre très cher chef. Je me chargerai personnellement d’alourdir votre dossier pour que vous puissiez avoir un séjour très agréable dans les prisons du Nord. "
" Parlez pas d'mes filles... On avait besoin d'argent, puis ce boulot facile... On me l'a proposé dans un marché assez pourri loin du centre-ville. C'tait bien payé, facile. Le chef... Il m'tuera l'chef. Les autres aussi... Kerser, m'tuera pour avoir parlé...
" Personne ne vous tuera si les coupables sont arrêtés et jugés. Adjudant, je vous laisse deux minutes, je reviens rapidement avec de quoi faire parler notre second prisonnier. Ce sera plus efficace. "
" - Roland, reprenez vous s'il vous plait. Ne vous laissez pas influencer par les paroles perfides de votre compagnon.
Rien n'y fessait et sans le vouloir les paroles du Lieutenant concernant le nom de leur chef eut un effet négatif sur Roland. La cause était les menaces de mort balancés sur sa propre personne et sa famille. Il continuait de se murer dans le silence en prononçant par moment des noms de femmes : ses filles certainement. C'est alors que le lieutenant s'excusa quelques instants afin d'aller chercher quelque chose en dehors de cette prison relativement humide, on entendait même mes gouttes s'abattre sur le sol par moment... Qui avait donc construit un bâtiment si peu étanche ? Je m'étais donc retrouvé seul au milieu de deux criminels d'une organisation, l'un était une pleureuse et l'autre une brute épaisse.
" - Pourritures de Gardes, vous croyez vraiment qu'on va vous parler en effectif réduit... Vous vous trompez lourdement, on va sortir et ça sera vous qui allez déguster... Le boss vous tuerai toi, ta famille...
- Parles toujours, tu m'intéresses.
- Et toi, Roland... On te feras subir le même châtiment à toi et tes filles.
- Non, elles ont rien fait... Tout mais pas elle.
- Vous avez fini votre dispute de couple ? Bon reprenons notre discussion... Roland, comment s'appelle votre chef ?
- Personne.... Rien... dirai rien... Je dirai plus rien...
Je me mis à masser mes tempes en réfléchissant à un moyen d'aborder le sujet plus facilement... Pourquoi avait-il décider de changer de comportement ? Alors que son camarade lui faisait des menaces avant le début de l’interrogatoire ? Etait ce qu'une mise en scène ? Des questions trottaient dans ma tête et je n'entendais plus les pleurs de l'un, les insultes et menaces de l'autre. Je fis mine d'avoir mal au crâne et je pris le temps de les renfermer dans leur cellule afin de leur faire croire que la séance était suspendu pour le moment. Je laissais bien mes bottes taper la pierre en remontant les escaliers en spirale de la prison afin de me rendre à la porte d'entrée que j'ouvris pour la claquer derrière moi...
Seulement je n'étais pas sortis de l'endroit et je redescendis en silence pour me mettre au plus proche d'eux, les insultes et les pleurs avaient déjà disparus. Le temps peut paraître long à rester immobile et je me mettais presque à bénir mentalement Lucy de laisser du temps au lieutenant de revenir. Puis vint un rire léger du dénommé Roland rompit le silence, sa voix était déjà ancré dans ma mémoire. Un dialogue allait donc s'instaurer entre les deux :
- HAHAHAHA ! Trop facile de les berner ses deux abrutis.
- Moins fort, ils pourraient revenir.
- Je sais, je ne suis pas stupide. Mais tu as bien fait de suivre mes instructions.... Même si on est condamné, ils ne seront rien de plus que des fausses pistes.
- Et c'est vrai que tu as des filles ?
- Ouais, j'en avais.. Elles m'encombraient autant que leur mère, j'ai fait un magnifique cadeau en les vendant. HAHAHA.
J'avais vu juste, cependant le comportement de la pleureuse m'avait énervé. Comment on pouvait faire ça à ses propres enfants ? J'avais envie de l'éliminer directement, de lui faire mal... Mais, je devais rester le garde et non l'espion. J'attendais avec patience, le retour du Lieutenant. Il allait être heureux d'apprendre ses nouvelles informations...
" Qu... Quoi ? Je je dis quoi dedans ? Je... "
" Vous dîtes simplement que vous êtes libre, et que vous pouvez vous occuper de quelques tâches. La famille n'est pas si encombrante à ce que je constate. "
Il redescendit calmement suivi de près par un compère, les deux portaient diverses preuves contre les deux aurochs. Je restais à ma place durant quelques minutes afin de calmer sanguinaire de faire mal à Roland. J'entendis de nouveau des fausses pleures entre les bruits sourds des pas du soldat, la comédie avait repris et Kerser insultait de nouveau. Leur scène avait repris et le lieutenant du port plaça des mots perturbant la mise en scène de la pleureuse... Quelle était donc cette lettre si-intéressante ? Je me relevais de la place et je descendis afin de retrouver la scène principale le regard froid. L'interrogatoire allait être accélérer si je pouvais employer des techniques plus fourbes.
J'arrivais en bas des escaliers pour me remettre en face de Roland avec un sourire mauvais pour reprendre la parole, son visage menteur semblait révélé de la surprise... Personne n'avait réentendu la porte s'ouvrir depuis le retour du lieutenant. Ma voix perça de nouveau le silence :
" - Alors, Roland. Nous allons reprendre nos interrogatoires depuis le début.
- Je ne dirai rien.... tant que vous me promettez... de... de ... ne pas nous exiler."
Je perdis mon sourire afin d'ouvrir la cellule et le sortir de force de sa prison pour le plaquer contre le mur. J'avais légèrement perdu le contrôle et je me mis face à lui de tout mon haut afin de le réprimander :
" - Oublie tes mensonges, Roland... T'es peut-être un père mais tu es un piètre intellect, tu n'as plus de famille, alors ne cherche pas notre . Alors maintenant tu vas parler... Qui est votre chef ainsi que vos employeurs ?"
Chaque secondes passées sans réponse avaient le don de m'énerver de plus en plus. Tandis que j'arpentais les différentes preuves, rien de bien convainquant hormis leurs effets personnelles : armes, lettres et du tabac. Il nous fallait des témoins tandis que j'entendis la pleure montrer son vrai visage :
- Et alors, à quoi ça sert de parler ? Je n'ai plus de famille pour me faire de la jolie monnaie et me permettre de vivre... Vous avez que le nom de notre groupe et on ne dira rien. Même sous la torture ce dont vous n'êtes capable en tant que bon soldat de la couronne.
Il en riait au point que tout le cachot pouvait résonner de son rire. Je lui refis face de mon regard froid. Un plan avait été émerger dans ma tête et je retournais parler aux deux autres soldats afin de leur soumettre mon plan... Nous n'avions pas le droit de torturer les gens, mais il était possible pour d'autres personnes de le faire au nom de leur justice : les chasseurs de primes.
" - Ils ne parleront jamais sauf si on emploie cette méthode sauvage qu'on appelle la torture... Mais nous n'avons pas à le faire. Je propose qu'on mette en place une prime sur eux afin d'obtenir leurs aveux..."
Une réponse de Kerser me coupa. Il entendait vraiment toutes mes paroles et c'était dans mon plan.
"- Vous refilez vraiment votre sale boulot à n'importe qui ! Hahahaha"
- Ignorez ces paroles.... Je connais une personne qui serai capable de les faire parler : HIDORU JIN.
Les deux voyous frissonnèrent à ce nom ainsi que le garde avec nous qui s'empressait d'ajouter ses paroles.
" - Nous allons quand même pas faire amener cette brute... Il risque de les tuer avec ses flammes. On ne peut pas lui faire confiance.
- Si, il a déjà fait ses preuves de nombreuses fois. J'en étais témoin.
Puis je me retournais afin d'observer les réactions des deux criminels... Une nouvelle expression dans leur visage était apparu : la peur. Jin avait une réputation de ramener les brigands dans de sale état.
Ce fut Kerser qui céda en premier.
"- Tout ce que vous voulez, mais pas ce démon...
- A vous, lieutenant de le cuisiner."
" Ils ne vous tueront pas, vous serez derrière les barreaux, à votre place. "
" Ordures... Kerser méritait pas ça... Bandes d'ordures...
Les questions furent rapides et brèves afin d'aller à l'essentiel : donner les informations sur leurs bandes ainsi que des lieux de vie. Au final, les langues se délièrent enfin pour dévoiler des noms ainsi qu'un lieu... Étrange ses révélations. La plupart des interventions engendrer par la garde contre les Aurochs avaient eu lieu dans la partie Ouest de la capitale. Mais selon les dires de notre bien aimé Kaiser, leurs maisons qui leur servaient de bases et leur chef... Un tavernier possédant une boutique dans la partie Est. Bien trop étrange cette histoire.
Les Aurochs agissaient d'une autre zone afin d'éparpiller les soupçons sur eux ? Possible. Mais la vérité était-elle présente dans leur langue ? C'était une grande question qui me traitait encore dans l'esprit, cependant le lieutenant semblait satisfait de ses réponses et je ne pouvais rien dire de plus car j'étais inférieur au niveau Hiérarchique...Rahh, j'avais envie de dire non, d'employer d'autres moyens que celle les espions avaient appris. Et je remis Kerser au fond de sa cellule sous les insultes de son camarade tout en reprenant la porte de sortie sans rien dire, le temps de ressortir et de voir la lumière du soleil illuminer le ciel entre quelques nuages.
" - J'espère qu'ils nous ont pas encore menti, sinon je leur envoie Hidoru dans leur cellule. Sans mentir, nous n'avons pas le temps de déceler le vrai du faux alors que des personnes sont en danger face à ça... Bon allons faire notre rapport.
La tache la plus énervante par moment concernant nos assignations : effectuer le rapport écrit de notre interrogatoire afin que la garde puisse décider de la suite des opérations. Agir ? Peut-être.. Attendre la suite des événements en capturant d'autres Aurochs ? Possible. L'inconnu sur la suite était trop grande, cependant nous avions pu obtenir des pistes ainsi que des noms. Mais étaient-elles vraie ? Peut être que oui ou peut-être que non, maintenant la suite des opérations n'était plus de mon ressort en tant que soldat... J'avais fini mon devoir selon les précédentes paroles du lieutenant et je me décidais à prendre la tangente pour "aller patrouiller".
Je saluai une dernière fois l'homme malpoli avant de m'éclipser dans les ruelles calmement tout en vérifiant que personne me suivait pour faire un second rapport plus plaisant et surtout plus interrogatoire au maître espion. Fallait-il que les espions continue l’enquête en s'infiltrant chez les Aurochs ? Ou devions-nous laisser la garde s'en charger pour le moment ? Je notais également des informations sur l'un de mes carnets sur ce lieutenant impoli à mes yeux portant le nom de Calyx.
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