Samed Erin

Erin est née dans une famille au service de noble depuis 3 générations et dès son plus jeune âge, elle fut élevée dans le but d’obéir et de répondre aux demandes du jeune maître de cette dites famille, un garçon de 2 ans son aîné. Elle avait donc 8 ans et lui 10. La jeune fille courait partout pour lui, allant des cuisines jusqu’à ses quartiers pour lui amener ses repas, s’occupant de son linge, allant lui acheter le moindre objet de ses désirs et courant même comme un chien quand il lui jetait un bâton et lui disait ensuite de le ramener. Le surnom qu’il lui avait donné ? “le toutou”. Mais Erin continuait de sourire. Sa mère lui disait toujours que c’était un honneur de pouvoir servir une noble famille. Elle avait même une phrase pour cela. “Ton maître est ton soleil. Tu ne peux pas vivre sans lui”. C’est élevée dans cet esprit que la petite fille a continué de grandir jusqu’à ses 15 ans, devenant une belle adolescente.

Erin était toujours aussi pétillante ! Une adorable boule d’énergie qui faisait son travail avec la plus grande de dévotion. Son maître quant à lui avait 17 ans et comme de nombreux jeunes de cet âge, ces hormones étaient assez … Actifs ? Oui, disons cela. Un soir, alors que la domestique préparait le bain de celui-ci, le jeune homme s’était glissé dans la pièce puis dans son dos avant de déposer ses mains sur sa poitrine. Par réflexe, la demoiselle s’était retourné et avait alors giflé l’héritier qui, sous la surprise de ce coup, s’était figé. Une domestique venait de le frapper. C’était un choc pour lui. Quant à Erin, elle savait que cela ne serait pas pardonné. Personne n’avait jamais osé faire ça et sa punition serait sûrement terrible. Les samed devaient obéir. Frapper était un outrage. Alors elle avait couru hors de la pièce le plus vite possible à travers les longs couloirs du manoir. Elle avait couru jusqu’à en perdre haleine et rejoindre la petite maisonnette à l’autre bout du domaine où vivait sa famille. La belle était rentrée en panique, courant vers sa mère et lui expliquant la situation. Sa mère l’aiderait à s’enfuir, pas vrai ? Grosse erreur. Sa mère avait dévoilé un visage de monstre à celle qu’elle considérait comme une petite impertinente et avait alors giflé celle-ci avec violence avant d’attraper ses cheveux et de la tirer vers la sortie.


“Tu vas aller supplier qu’on te pardonne sale petite peste ! Tu es là pour servir ! Tu leurs appartient !”

Elle s’était débattue du mieux qu’elle pouvait, mordant même celle qui lui avait donné la vie pour lui échapper ce qui n’avait pas plus à la quarantenaire qui avait alors mit le bras de sa fille dans le cheminée pour “la calmer”. Cela n’avait fait qu’attiser la volonté de survivre de Erin. La demoiselle, comme ravivée par la douleur, s’était redressée pour attraper une assiette sur la table et la fracasser sur le crâne de la femme qui s’écroula alors au sol, inconsciente. Elle reprenait son souffle difficilement mais le bruit hors de la petite maison augmentait. On allait venir la chercher … Elle prit un sac, y fourra quelques vêtements et prit la fuite par un passage à travers une haie.

En une soirée, Erin venait de tout perdre. Son travail, sa maison, sa famille. Jamais elle ne pourrait faire demi-tour. La pauvre demoiselle, perdue, erra pendant plusieurs semaines dans les rues, se cachant des personnes lancées à sa poursuite mais heureusement, la situation se calma avec le temps et petit à petit, la domestique commença à refaire sa vie. Elle commença par travailler dans des tavernes puis avec le temps, elle rejoignit la guilde, au début, comme simple cuisinière et avec le temps, elle obtenu le statut d’enquêtrice. Une nouvelle vie qui lui plaît et dans laquelle elle se sent vivante. Elle vit pour elle même et par pour les autres. N’est ce pas la plus belle des vies ? Je crois que si.