Castellac Perinn

Nom du pouvoir : Crasmo
Catégorie : Transformations


Perinn peut se transformer en crasmo. La transformation est complète, instantanée et indolore. Vous clignez des yeux et ce n'est plus un homme devant vous, mais une boule de poils qui s'est sans doute déjà fait la malle. Il est rapide sous cette forme, mais peu dangereux.

Limitations :

• Pas plus de 6 transformations par jour, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Exemple : il peut se transformer, redevenir humain, et répéter la manœuvre 2 fois. S'il se change à nouveau en crasmo, il sera plongé dans un tel état de confusion qu'il oubliera qu'il est un humain dans un corps d'animal. Il se réveillera 3 jours plus tard en train de courir après un lapin.
  
• Tout ce que Perinn porte sur lui subit sa métamorphose, sauf le métal. Ce qui signifie qu'en redevenant humain, il aura gardé ses vêtements, mais pas sa boucle de ceinture. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne porte jamais de ceinture. Ni d'arme métallique. Sa plaquette d'aventurier pend sur une chaînette métallique autour de son cou : le collier reste visible dans sa forme animale. Il tinte faiblement à chacun de ses pas (ce qui ne fait pas de lui le chasseur le plus efficace qui soit).
  

Perinn a le visage fin et sourit souvent. Ses cheveux blonds retombent en permanence devant ses yeux bruns et lui donnent un air malicieux. Il a la carrure de quelqu'un qui passe son temps à classer de la paperasse et s'habille à l'avenant.

Son format brindille peut donner l'impression qu'il ne sait pas se défendre, mais le fouet qu'il porte généralement à la hanche n'est pas là pour décorer. En revanche, le combat n'est pas sa spécialité, et face à un adversaire talentueux, il ne fera pas le poids. Il est d'ailleurs parfaitement conscient de ses limites. Courageux mais pas téméraire, Perinn est prompt à prendre la fuite grâce à son pouvoir lorsque sa situation tourne au vinaigre.

Au quotidien, c'est une personne agréable à vivre. Il sait mettre les gens à l'aise et calmer les clients de la guilde inquiets ou impatients. Devant les aventuriers ou dans sa vie personnelle, il a un côté plus taquin. C'est le genre à détendre l'atmosphère par une boutade, quitte à ce qu'elle se retourne contre lui. Il intériorise beaucoup ses émotions négatives : seuls ses proches le voient jamais en colère ou frustré.

C'est un fidèle de Lucy. Il prie régulièrement la déesse et respecte encore les 7 commandements du culte, ce qui signifie qu'il est loyal à la couronne et toujours prêt à aider son prochain.

Perinn naquit sur l'archipel, petit dernier d'une fratrie de trois garçons. Autrefois nobles, les Castellac n'en avaient guère plus que le nom. De mauvais investissements en mésaventures, la fortune de la famille avait fondu au fil des générations, de sorte qu'il n'en restait plus que la maison ancestrale et quelques terres. La situation pesait sur le père de famille, qui n'avait rien trouvé de mieux que de sombrer dans l'alcool. Perinn ne garde de son géniteur que le souvenir d'une ombre avinée, qui frappait parfois les serviteurs ou ses fils s'ils se montraient trop lents pour lui échapper.

Tous les efforts d'éducation se concentrant sur l'aîné, héritier du nom, lorsque le jeune Perinn n'était pas à l'école du village le plus proche, il préférait vagabonder dans les plaines que rentrer à la maison. C'est là qu'à force d'observer les meutes de crasmos à la chasse, il finit par découvrir son pouvoir. Dès lors, il lui arriva parfois de disparaître des jours entiers pour réapparaître débraillé, les vêtements tachés de sang de lapin.

Ses parents se lassèrent vite de ses frasques. De toute façon, leur aîné était capable et en bonne santé. Ils n'avaient pas besoin de deux "héritiers de secours". Vous connaissez la vieille sagesse populaire qui veut que le premier fils hérite, le second devienne garde et le troisième entre dans les ordres ? À 10 ans, Perinn fut donc expédié au temple de Lucy dans l'espoir qu'il fasse honneur à sa lignée.

L'initiation était rude. Il y peaufina sa maîtrise de la lecture, de l'écriture, sa culture et son esprit critique, et apprit à se battre. Mais bien qu'il soit fidèle à la déesse, son dévouement n'était pas suffisant pour franchir les épreuves qui auraient fait de lui un Frère.

À 16 ans, il quitta le temple. Dès lors, ses parents ne voulurent plus entendre parler de lui. Il survécut de petits boulots divers, d'écrivain public à clerc de notaire, avant d'atterrir à l'accueil de la guilde des aventuriers.