Varda Métivier

Nom du pouvoir : Mutation Insectoïde
Catégorie : Pouvoirs et changements physiques

Varda possède la capacité de se transformer partiellement en petit paon de nuit (alias Saturnia Pavonia) ; pour ceux qui ne le savent pas il s’agit d’un papillon. Notre demoiselle garde sa forme humaine, exceptée que la couleur de sa peau change, tirant sur un bleu nuit. Deux antennes plumeuses ornent sa tête et lui servent à capter les odeurs les plus infimes. Enfin, Varda possède des ailes à « ocelles », autrement dit des tâches circulaires assimilables à des yeux. Chez le Saturnia Pavonia, ces ocelles permettent de surprendre et effrayer les prédateurs, ou d’attirer l’attention sur une zone non vitale. En ce qui concerne Varda, ces ocelles sont un peu plus qu’un leurre, mais ça elle ne le sait pas encore. Bien entendu, ses ailes lui permettent de voler, ce qui reste le plus intéressant.  

Si Varda est bien concentrée, la transformation ne lui prendra que peu de temps. Ce pouvoir a néanmoins quelques défauts : en effet, lorsque la lune est visible dans le ciel, elle attire Varda, comme n’importe quel insecte qui est attiré par la lumière. Cet instinct primaire lance automatiquement la transformation et ce, pour plusieurs heures au moins. Par chance, ce changement physique demande tout de même de l’énergie et est donc voué à prendre fin tôt ou tard. Mais ne vous en faites pas, Varda apprécie cette apparence et a depuis longtemps apprit à vivre avec. Si la transformation est voulue en pleine journée, Varda peut se transformer deux ou trois fois et tenir un peu plus de 30 minutes à chaque fois.

Physique
Varda est une jeune femme au long cheveux blond et aux yeux bleus, tirant sur le vert selon la luminosité. Dotée d’une peau de bébé et d’un joli teint de poupée, Varda dégage une fraicheur de rosée du matin. Toujours ou presque le sourire aux lèvres, elle illuminera vite votre journée, ou à l’inverse, vous énervera par ce trop-plein de clarté. Son air enfantin laisse penser qu’elle est plus jeune, ce qui lui vaut souvent d’être fuit par les messieurs dont elle aimerait faire la connaissance.
Du haut de ses 1m75, notre papillon a une démarche chaloupée, qui ne colle pas toujours avec le style aventurière. C’est pourtant ainsi, Varda aime prendre soin d’elle et porter des robes simples qui la mettent en valeur. Le pantalon n’est de mise que pour les quêtes ! C’est sans doute à cause de son style vestimentaire et de ses manières délicates que certains ne la prennent pas au sérieux dans le cercle des aventuriers... De plus, Varda est plutôt fluette, avec un poids qui dépasse rarement les 60 kilos. Vous l’aurez vite compris, elle est davantage portée sur l’agilité que sur la force brute.

Mental
Varda est une petite chose fragile et délicate. De nature douce et gentille, elle se fait souvent marcher sur les pieds. Mais les apparences sont parfois trompeuses car elle a également un tempérament de feu ! Quelqu’un qui la poussera à bout ne sera pas déçu du voyage je peux vous l’assurer. Varda sait se faire entendre quand il le faut et obtient souvent ce qu’elle veut. Susceptible au possible, elle supporte très mal la critique et déteste avoir tort. Une petite peste oui, mais qui a aussi son côté attachant. En effet, elle cherchera toujours à aider son prochain, mais sa naïveté lui fait souvent défaut. Perdez sa confiance et vous ne la retrouverez jamais. Varda est très rancunière et ne comprend pas le but de blesser volontairement une personne. Il faut savoir donner pour recevoir, telle est sa conduite de vie. Curieuse et téméraire (sans doute trop), elle n’hésite pas à se mettre dans le pétrin. Enjouée, sentimentale et rêveuse, Varda est attirée par les êtres lumineux et par les plaisirs simples. Brisée par l'homme, notre papillon craint l’amour mais ne peut s’empêcher d’espérer trouver chaussure à son pied. Passionnée par les plantes et les pierres précieuses, Varda étudie quotidiennement pour approfondir ses connaissances et espère secrètement ouvrir un jour sa propre boutique. Jeune femme toujours en quête d’aventure, elle n’a qu’une envie : explorer le monde et découvrir ses secrets.

Varda est née dans un village au Nord de la capitale, non loin de l'orée d'une forêt et du grand fleuve. Son père était maraicher et sa mère herboriste. Tous deux vivaient de la terre et se plaisaient à cette vie simple. Varda était fille unique et le centre d’attention de la famille. L’argent n’était pas toujours au rendez-vous à la fin du mois, mais le bonheur lui ne s’estompait jamais. Notre demoiselle allait à l’école du village, qui se trouvait tout de même à une dizaine de kilomètres à pieds. Son père l’emmenait sur son vieux canasson le matin et venait la récupérer le soir, jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment grande pour y aller seule. Varda aimait marcher et profiter du paysage, mais en grandissant elle demanda à monter le fameux cheval de trait. Certains enfants issus de familles plus riches ne se gênaient pas pour se moquer de Varda et de sa monture fatiguée… étant déjà très susceptible à son jeune âge, la jeune fille piquait une colère et leur demandait de s’excuser auprès du vieux Philibert. Ah, tous ces tirages de cheveux... que de bons souvenirs !

Malgré son fort caractère, Varda parvint à se faire quelques amis, tout aussi loufoques qu’elle. Ce petit groupe adorait partir à l’aventure dans la forêt avoisinante, rêvant du jour où ils seraient eux-mêmes de grands aventuriers. Leurs pouvoirs s’étaient déjà manifestés vers l’âge de 5-6 ans et ils appréciaient s’en servir pour pimenter leurs jeux, excepté Varda. Elle avait encore du mal à accepter sa mutation insectoïde, sans compter qu’elle subissait cette transformation presque chaque soir, lorsque la lune brillait dans le ciel. Inlassablement, elle se plaignait auprès de ses parents de son apparence hideuse et ils essayaient de lui redonner confiance en elle avec beaucoup de patience.

Ce fut sans doute à l’adolescence que notre papillon finit par s’accepter telle qu’elle était. Elle rencontra un garçon nouveau dans le village et très vite ils finirent par tomber amoureux l’un de l’autre. Un jour, alors que le jeune Orran rentrait chez lui, il aperçut le petit paon de nuit à sa fenêtre les ailes déployées. Depuis lors, il ne cessa de lui répéter à quel point elle était belle et unique. Varda commença petit à petit à se transformer de jour et à voler au-dessus de la forêt et du fleuve. Il fallait bien reconnaître qu’elle prenait goût à cette liberté... Elle profitait de ces quelques heures de vol pour cueillir des plantes et les apporter à sa mère. En échange, elle lui donnait quelques leçons sur les spécimens rapportés.

A l’âge de ses 16 ans, Varda ne tenait plus en place. Elle s’était lassée d’aider ses parents et voulait plus que tout trouver sa propre voie. Orran, qu’elle fréquentait encore à cette époque, lui proposa de devenir le second disciple de son maître ; celui-ci dépendait de la Guilde des Aventuriers. Les parents de la jeune Varda n’étaient pas d’accord pour la laisser partir avec un homme dont ils ne connaissaient rien, excepté le nom. Mais la demoiselle avait d’ores et déjà pris sa décision et ne voulait pas laisser passer cette chance. C’était une aubaine pour changer de vie et qui plus est, Orran serait avec elle ! A l’aube, le maître Pellenas et ses deux apprentis avaient pris la route en direction de la Capitale.

Deux années passèrent en un éclair, durant lesquelles Varda et Orran apprirent à se battre, à pister, à chercher des trésors et j’en passe. Toutes les missions étaient bonnes à prendre pour se faire la main. Âgée de 18 ans, les deux jeunes tourtereaux finirent par s’inscrire à la Guilde, plus fiers que jamais. Si tout se passa pour le mieux au début, cela changea lorsqu’ils commencèrent à faire leur propre mission chacun de leur côté. Orran voulait toujours plus de cristaux, toujours plus de missions classées à haut risque. Il courrait après la gloire et la fortune et aimait se pavaner devant les autres aventuriers. Ne le reconnaissant plus, Varda mit rapidement un terme à leur relation. Le jeune homme ne l’accepta jamais vraiment et la menaça à maintes reprises, lui affirmant qu’elle était à lui et à personne d’autre. Notre papillon ne prenait pas ses menaces au sérieux et espérait qu’il y ait toujours du bon en lui. Mais Orran s’était laissé consumer par sa soif de pouvoir et son amour pour elle le rendait fou et dangereux. Maître Pellenas se savait impuissant et se contenta de mettre en garde Varda, qui vivait toujours sous son toit. Il la savait forte mais à la fois fragile et délicate… elle avait encore beaucoup à apprendre de la vie et son ancien compagnon serait sans doute sa première épreuve.

Varda Métisier était désormais âgée de 21 ans et l’eau avait depuis coulé sous les ponts. Elle venait de débuter en tant qu’éclaireuse, une spécialité qui lui correspondait plus qu’aucune autre de par son agilité, sa discrétion et sa capacité à voler. Notre papillon aimait être la première à être envoyer sur les lieux et avoir des responsabilités. Les membres de son équipe comptaient sur elle pour n’omettre aucun détail et ainsi parer à toute éventualité. Son sérieux et son pouvoir étaient grandement appréciés et de plus en plus de clients venaient à sa rencontre en dehors de la Guilde. Le bouche à oreille lui réussissait à la Capitale. Chaque nouvelle lune, Varda envoyait des cristaux à ses parents pour qu’ils puissent s’offrir quelques petits plaisirs. Elle leur rendait visite trois ou quatre fois dans l’année puis retournait à la Capitale.

Un soir, alors qu’elle rentrait justement de chez sa famille, Varda fut attaquée à l’entrée de la grande ville. Épuisée par son voyage et ne se doutant absolument de rien, elle n’eut pas le temps de prendre la fuite. Un coup à la tête la plongea dans le noir et elle ne retrouva ses esprits que plusieurs heures après. Elle, qui croyait s’être définitivement débarrasser de son ancien compagnon, déchanta bien vite en comprenant que cette attaque avait été orchestrée par Orran. Croyez-le ou non, Varda demeura captive pendant plus de 6 mois. Elle ignorait où elle se trouvait, et son bourreau veillait à ce qu’elle ne puisse s’envoler. Des hommes étaient positionnés constamment aux portes et on ne la laissait jamais seule. Orran avait complètement perdu l’esprit et se persuadait du bonheur de Varda à ses côtés. Notre poupée ne perdit pas espoir pour autant, car elle savait que quelque part, son maître la cherchait.

Maître Pellenas avait effectivement fait appel à de fidèles aventuriers pour lui prêter main forte et rechercher le petit paon de nuit. La demeure d’Orran était méconnue de tous ou presque, car il veillait tout particulièrement à rester cacher. Fort heureusement, rien ne restait totalement secret à la Capitale ; il suffisait de trouver une piste et de marchander des cristaux. C’est ainsi que le bâtiment fut cerné et que le groupe d’aventuriers parvint à arracher Varda des griffes d’Orran. Celui-ci s’échappa et ne réapparu jamais depuis lors. Si Varda en garde un très mauvais souvenir, elle fait d’incroyables efforts pour aller de l’avant et reprendre sa vie d’éclaireuse… tout ce qu’elle espère, c’est qu’il ne reviendra jamais la hanter.