Shabel Maham

Nom du pouvoir : Aura du guerrier
Catégorie : Divers


Ce pouvoir, il est entièrement dédié à l'Autre. La jeune prêtresse, sous réserve d'une activation préalable, sera capable d'envahir ceux qu'elle désire d'une aura de courage révélant une puissance cachée. C'est à dire que ceux visés par ce pouvoir verront leur force augmenter, leurs mouvements seront plus rapides, leur agilité accrue, leur résistance augmentée, leur coordination nouvelle s'emparera d'eux et un courage sans faille animera leur coeur ! Vous aurez assurément l'impression d'être capable de soulever des montagnes !

Ce pouvoir fonctionne seulement si Shabel se trouve proche de ses alliés, c'est à dire que tant qu'elle peut les voir de manière distincte (et non pas seulement une silhouette au loin), cela fonctionnera. Un court temps de concentration lui permettra d'activer son pouvoir mais rien ne doit la perturber pendant ce court laps de temps ou le processus devra reprendre au début. Ce laps de temps varie selon le nombre de personnes qui bénéficiera de son pouvoir, ainsi pour une personne, il lui faudra 30 secondes, pour deux, 1min, etc.
Par ailleurs ce pouvoir, elle ne l'a pas encore énormément étudié et elle sait qu'elle ne le maîtrise pas encore très bien : il ne fonctionne qu'avec deux personnes, plus, cela l'épuiserait beaucoup trop vite.

Pour le moment, Shabel peut amplifier ces capacités physiques chez l'autre de deux fois de ce qu'ils peuvent faire habituellement, cela varie donc selon la force, rapidité, souplesse etc de base chez l'autre.
Exemples : Une personne capable de couper en deux un petit arbuste sera capable de couper un arbre de taille moyenne.
Celui qui était toujours dernier au marathon sera capable de courir côte à côte avec les meilleurs !

Actuellement, ce boost fonctionne pendant à peu près 4 minutes (pour 2 personnes) (et environ 7 minutes pour une personne) dès qu'il est activé. Cela peut cependant être accru si l'entraînement va avec mais pour le moment, Shabel s'épuise.
Pour le refaire, Shabel devra s'être suffisamment reposée. Cela prend du temps, Shabel n'est pas capable d'en abuser pour le moment, à vrai dire il lui faudra bien une bonne heure voir 1h30 pour penser recommencer. Dans tous les cas, en abuser sera trop éprouvant pour elle au vu de ses capacités magiques actuelles.

Shabel est une jeune femme avoisinant les 1m70, d'une taille moyenne donc. Elle arbore des jambes assez longues et un corps aux formes discrètes bien que cela ne la gêne guère ; Shabel s'aime comme elle est. Elle aime son physique plutôt athlétique, ses abdominaux finement dessinés, la finesse de son corps. Son visage est harmonieux, encadré par une courte chevelure immaculée qui détonne joliment avec sa peau noire claire et ses prunelles rubis. Ses yeux, il est important de le noter, semblent souvent tristes. Cependant pour le notifier il faut véritablement s'y plonger, s'y perdre et trouver cette tristesse qui habite en tout temps au fond de ses pupilles. En dehors de cela Shabel préfère présenter un visage souriant, plutôt chaleureux et accessible afin que personne n'ait peur de venir lui adresser la parole.

Sur sa courte chevelure blanche se trouve un élégant voile blanc et long qui descend jusqu'à l'arrière de ses genoux, des dessins finement couds dessus y sont présents. Shabel s'habille de vêtements qu'on voit rarement ailleurs, fruit des coutures de sa tante qu'elle aime tant. Châles colorés, longs vêtements type kimono, robes aux manches longues bien élégantes, pantalons et hauts près du corps, capes pratiques... Shabel use de ce qu'elle aime et ce qui ne la gênera pas dans ses mouvements lors de longs voyages. Attaché dans son dos par des fils fins et invisibles se trouve son bâton. Ce n'est certes pas aussi impressionnant qu'une épée tranchante mais un coup dans la figure ne fait guère de bien !

**

Qui est donc cette silhouette longiligne qui se balade nonchalamment dans les rues ? C'est bien Shabel ! La jeune femme a souvent le nez en l'air, le regard perdu dans les nuages, parfois la course de quelques enfants attire son oeil et elle rigole toute seule, touchée par cette innocence. Shabel est accessible, tout le monde peut lui parler et elle adore qu'on vienne lui parler justement ! Plutôt bavarde, elle aime parler de tout et de rien, elle sait s'adapter, elle aime apprendre et qu'on la cultive. Son ouverture aux autres est vraiment grande et c'est en général un plaisir de passer un moment avec elle car vous ne vous sentirez jamais jugé ! Son ouverture d'esprit est bien digne des religieux, on ne peut le nier. La demoiselle respecte les avis de chacun et ne tentera jamais d'imposer le sien. Elle aime les débats mais n'aime guère voir que cela peut froisser quelqu'un alors elle n'hésitera pas à détendre l'atmosphère par quelques blagues ou clowneries ! La Prêtresse sait prendre un air sérieux s'il le faut mais... cela ne lui ressemble pas trop et ne dure jamais longtemps. Shabel aime sourire, faire rire, elle aime les traits d'humour et dérider les autres. Briser la glace ? Elle le fait bien, elle n'est pas gênée par grand-chose ! Quoique cela peut parfois être envahissant.

Shabel se sent très bien avec elle-même, elle s'aime, s'estime et n'a guère de soucis de confiance en elle alors... elle aimerait que chacun puisse reconnaître sa propre valeur. La Prêtresse n'hésite pas à tendre sa main aux autres, à aider, soutenir, aimer et conseiller si on le lui demande. Elle travaille régulièrement sur ses mauvais côtés comme sa grande impulsivité par exemple. Si elle n'a pas le niveau de combat des véritables guerriers du Royaume, elle a apprit dans ses apprentissages à se battre et elle n'a pas froid aux yeux... voir pas du tout. Tenir tête à quelqu'un de plus puissant qu'elle pour sauver la veuve et l'orphelin ? Elle le ferait effectivement. Cela ne lui réussit pas car son impulsivité la rend cible facile, il suffit d'un rien pour qu'elle démarre et fonce dans la gueule du loup. C'est problématique et on lui a reproché toute sa vie, elle travaille dessus mais ce comportement est difficile à corriger. Sa trop grande curiosité également qui va de pair avec son impulsivité. Shabel aime gratter. Encore et encore et encore ! Puis forcément elle va découvrir des choses peu plaisantes et... foncer dans la gueule du loup, encore une fois. Rajoutez donc son côté têtu ! Quand il s'agit de sauver ou aider, elle n'écoutera bien souvent qu'elle et son instinct. Parfois ça fonctionne. D'autres.... ça peut dangereusement compliquer les choses.

A vrai dire Shabel n'a pas vraiment peur de mourir. Cela fait parti de la vie, pourquoi donc craindre la mort qui arrive tôt ou tard à tout le monde ? Si elle meurt c'est qu'il en aura ainsi été décidé. En attendant, la Chance surveille ses arrières !

Si Shabel est plutôt en paix avec elle-même, elle n'a toujours pas apprit à gérer la tristesse immense qui a fait emprise sur son coeur et son âme. C'est devenu un quotidien, une habitude d'avoir cette impression que ses moments brefs de bonheur ne font que la détourner quelques secondes de sa tristesse. Mais elle essaye de l'oublier, de fonctionner avec car elle ne sait guère comment faire autrement. Dans tous les cas ce n'est qu'un détail pour elle bien qu'elle sait que ne pas y faire face comme elle le fait n'est pas très bon.

Revenons sur un point. Shabel est bavarde mais difficilement, vous remarquerez qu'elle ne parle jamais d'elle en profondeur. Si le sujet est sur elle, la demoiselle effleura à peine ce-dernier, trouvant un moyen de changer de conversation ou de donner le strict minimum. Secrète, elle n'aime pas trop parler d'elle, elle n'aime pas savoir qu'on en sait trop sur elle, sur sa personnalité, ses failles et ses blessures. Certainement pour se protéger, un mécanisme de son inconscient puisqu'elle le fait sans s'en rendre compte. Cependant vous pourrez apprendre d'elle davantage lorsque vous serez, au prix d'un certain temps, de patience et de proximité, un très proche d'elle. Peu le sont car la demoiselle préfère éviter de trop s'attacher aux autres ou conserver un cercle de proches restreint. C'est pour se protéger car elle est très sensible au fond et la perte d'un être cher l'a déjà beaucoup détruite alors... d'autres ? Shabel n'ose se l'imaginer.

Shabel est ainsi plutôt solitaire, elle ne repoussera pas la compagnie des autres mais aime se retrouver avec elle-même.

Shabel est née au sein de la capitale, d'un couple regroupant un valeureux aventurier du nom de Stansha Maham et d'une modeste herboriste, Leysann. Le couple s'aimait depuis leur adolescence, ils s'unirent tôt et eurent Shabel tout aussi tôt. Stansha aimait les quêtes, le voyage, l'aventure et sa foi en Lucy était immense. C'était un bel homme au coeur tendre et puissant, aimé. Laysann était tout aussi croyante que son mari, avec un fort caractère également et un coeur d'or ! Le couple était très aimé de leurs proches et leur amour rayonnait ! Shabel est née dans ce petit cocon d'amour, faisant la fierté de ses parents. Elle ressemblait déjà énormément à son père, les mêmes cheveux, les mêmes yeux, le même sourire qui quittait rarement son joli minois.

Les Maham, sans être riche, ne manquaient de rien. Le commerce de Leysann marchait bien, Stansha était souvent sur les routes pour accomplir des quêtes, la soeur de Stansha, Sanvia, était aussi très présente ! Couturière, elle apportait toujours de nouvelles pièces à sa nièce adorée. Vraiment, la petite fille n'était pas à plaindre. Très tôt par ailleurs, elle se montra intéressée par la religion, du haut de ses deux ans, sans comprendre, elle priait aux côtés de ses parents, les accompagnait déposer des offrandes et dialoguer avec les fidèles de Lucy. En voyant cette dévotion si jeune, Leysann songea que, peut-être, sa fille adorée était destinée à ça, à la Foi. Ainsi, quand elle fut plus grande, ses parents lui parlèrent des enseignements au Temple, de ce qui pouvait être accompli au sein de la religion.

Parler avec un jeune initié au Temple finit par sceller la décision de la jeune Shabel : elle voulait devenir une initiée, elle aussi ! Elle voulait dévouer sa vie à la religion, à la Déesse Lucy. Elle voulait devenir une Prêtresse et perpétrer tout cela. Avoir elle aussi une mission divine et y travailler durement, devenir meilleure pour elle-même et les autres, aider ceux dans le besoin.

Ainsi, accompagnée par ses parents, elle se rendit au Temple à l'aube de ses douze ans. De là, elle devint une initiée et débuta les longs enseignements, éprouvants mais très enrichissants. Maintenant, elle vivait au sein du Temple, auprès d'autres plus ou moins jeunes qui, comme elles, souhaitaient faire de la Foi leur vie. Shabel voyait rarement ses parents (pour une fille à papa, c'était compliqué au début !), travaillant durement, faisant toujours de son mieux. Il faut dire que son caractère intrépide ne l'aidait pas toujours ! Les gaffes, elle en faisait et la discipline, ce n'était pas toujours son fort ! Mais la demoiselle avait beaucoup de bonne volonté alors elle se rattrapait et n'était jamais en reste des autres.

Elle maniait son bâton de combat plutôt agilement lors des entraînements au combat. C'est d'ailleurs lors de ces entraînements qu'elle découvrit son pouvoir, boostant par mégarde l'un de ses camarades qui pu éviter un coup grâce à une accélération incroyable, faisant preuve d'une rapidité qu'on ne lui connaissait pas. Shabel apprit donc à découvrir un peu mieux sa magie sans pour autant l'approfondir énormément, déjà très prise par ses autres apprentissages. Tout cela entraînait autant son corps que son esprit, elle se fit quelques camarades mais... beaucoup abandonnaient, renonçaient ou finissait sur le banc de touche. La jeune fille tentait toujours de les aider mais rares étaient les fois ou ils reprenaient de l'aplomb.

Au cours de sa seizième année (quatre ans et demi en tant qu'initiée, à peu près), elle devint une soeur. Shabel partit rejoindre le village Manillam afin d'y rester et apprendre en tant que soeur, elle ne voulait pas parcourir les routes car elle ne se sentait pas encore prête pour cela. Ainsi, vivre de sa croyance au sein d'un village lui semblait adéquat pour le moment. Elle aurait pu rejoindre la capitale, retrouver sa famille mais... Elle préférait voir un autre bout du royaume et surtout, tenter l'aventure dans un lieu où personne ne la connaissait.

Elle aimait ce village. Il y avait toujours du monde, de nombreux aventuriers racontaient leurs prouesses et venaient se recueillir. Shabel espérait toujours voir le visage chaleureux de son père qu'elle n'avait pas vu depuis deux ans, à chaque fois qu'elle voyait une silhouette sur un équidé ou un groupe, son coeur battait la chamade mais rien. Stansha ne montrait jamais le bout de son nez. Sans jamais désespérer, Shabel poursuivait son travail au sein de Manillam, déposant offrandes et dons, priant assidûment, écoutant les propos de quelques fidèles ou croyants, les conseillant, les rassurant, les guidant dans les prières et les recueillements. Parfois, elle fut présente à des enterrements pour guider la prière. Shabel se sentait bien. Heureuse. Vraiment épanouie.

Elle commença à échanger des lettres avec sa mère et sa tante, portées par quelques pigeons voyageurs. Lorsqu'elle eut dix-huit ans, sa mère lui apprit finalement quelque chose qu'elle lui cachait depuis bien longtemps pour "ne pas la perturber dans son travail" (mais comme ce problème durait trop, elle s'était résolue à lui en parler) : son père était porté disparu. Personne ne savait où il était depuis plusieurs mois, il était parti pour une quête périlleuse au nord, près de la frontière et il n'était jamais rentré. Shabel était tombée des nues, frustrée qu'on ne lui ait rien dit avant et comprenant maintenant ses lettres à son père restées sans réponses.

Elle se souvenait des derniers mots écrits par Stansha, dans une lettre datant d'au moins un an.
"Je pars pour une quête plus périlleuse que les autres, ma chérie ! Prends-soin de toi, je passerai sûrement à Manillam me reposer après tout ça, j'ai hâte de te voir. Je suis heureux que tu te débrouilles si bien sans moi. Sans nous. Je suis tellement fier de toi, tu dois être si belle et intelligente. Tu as dû tant changer maintenant, t'es plus une gamine qui reste dans mes pattes pour voir tout ce que je fais et avoir des câlins toutes les deux secondes, hahahah !"

Ce qui brisait son coeur encore plus, c'était qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait faire. Elle ne pouvait pas quitter le village et partir à sa recherche, ce serait faillir à sa mission religieuse et divine. Alors Shabel engagea deux aventuriers pour tenter de le retrouver mais ce fut vain, elle en engagea d'autres, toujours vainement. Préoccupée, elle poursuivait tout de même son travail premier, ne pouvant cesser de s'imaginer les pires scénarios.

Pourtant, au fond de son âme et de son coeur, elle avait la ferme impression que son père n'était pas mort. Qu'il était en vie, là, quelque part. Stansha ne pouvait pas mourir ainsi ! Il ne pouvait pas non plus disparaître aussi facilement, c'était trop étrange.

Ce problème pesait toujours sur son âme lorsqu'elle fut rappelée, dans l'année de ses vingt et un an, au sein du Temple. Shabel apprit qu'on allait la tester pour, peut-être, faire d'elle une prêtresse. Car elle était l'une des meilleures, qu'elle avait fidélisé de nombreuses personnes malgré elle, que son nom revenait sur les bouches des croyants et des fidèles pour la reconnaître comme une soeur pure et aimée, au sourire toujours présent et au conseil éclairé. Ainsi, elle passa les épreuves avec brio et devint prêtresse.

Sa mission divine ? Parcourir le royaume d'Aryon pour répandre la voix divine de Lucy, tendre la main aux nécessiteux et trouver des âmes bénies par Lucy afin d'en faire ses futurs initiés lorsqu'elle déciderait de se placer à un endroit particulier. Aussi, parcourir les routes lui permettrait, peut-être, de retrouver son père. Bien qu'après ces années, tout le monde lui disait que c'était peu probable qu'il soit encore en vie. Tant pis ; elle y croyait dur comme fer.

Shabel retourna à la capitale (elle n'y avait pas mit les pieds depuis des années) et prit sa mère et sa tante dans ses bras. Elle était devenue une belle femme à présent. Leysann et Stanvia lui offrirent quelques vêtements brodés juste pour elle, quelques potions d'herboristes et des vivres pour son départ sur les routes. Ceci fait, après s'être ressourcée quelques jours auprès de sa famille, elle quitta la capitale à pieds, son bâton de combat attaché dans son dos, dans sa longue tenue immaculée, voile au vent, besaces bien nouées aux hanches.

Cela fait maintenant quelques mois que la demoiselle accomplit sa mission divine avec énormément d'application !