Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Les nouveautés deOctobre
    Poster une petite annonce Le Blizzard, Régiment de Forteressse est fait pour vous si voulez répondre à vos propres défis et servir le Royaume !L'Ordre des Célantia recherche encore deux joueurs pour incarner les archontes manquants : Sandro Deketzione et Oscar Gauss.L'Académie des Sciences recherche des érudits ou des individus assoiffés de connaissances.
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    L'Astre de l'AubeL’Astre de l’Aube est une organisation médicale qui prône la valeur de la vie et des sciences : ses membres d’élite ont affiné leurs compétences de soin jusqu’au perfectionnement.
    Le trone d'amphitriteLe trône d'Amphitrite regroupe des chasseurs de monstres afin d'éliminer les créatures qui peuplent le royaume et en récupérer certains composants pour les revendre à ses partenaires.
    L'Ordre des CélantiaDissimulés derrière la compagnie Althair, l'Ordre des Célantia regroupe tous les citoyens, aventuriers, gardes ou nobles à la recherche d'artefacts ou de reliques en lien avec le passé d'Aryon.
    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
    Une flamboyante annonce est venue chambouler les bureaux de la Guilde des Aventuriers : un nouveau Saphir est né parmi l'élite de l'élite. Le désormais célèbre Jin Hidoru s'est ainsi fait connaitre au fil de plusieurs aventures. De la récolte d'herbe blanche, une enquête menée sur l'Île sombre au sujet de disparitions, la chasse d'une immense créature bloquant l'entrée du Grand Port ou même la révélation d'une affaire criminelle derrière un mystérieux pinplume dorée, Jin s'était également démarqué en revenant vivant des Ruines des corbeaux sur le Désert volant. Une étoile montante récompensée par l'insigne des Saphirs à suivre de près !En savoir plus...
    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    Ivara Streÿk et Inaros
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Ivara Streÿk et Inaros
    Jeu 9 Juil 2020 - 15:47 #

    "Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne...

    Ivara Streÿk... une version que nous révélons au monde...

    25 ansFemmeCitoyenneSculptrice de verre
    Inaros... et l'autre que nous gardons cachée."

    25 ansHommeMercennaire

    En quelques mots...

    Ivara et Inaros ne sont pas présents "en même temps" dans le corps d’Ivara. Souvent, l’un ignore les conversations que l’autre a pu avoir, ce qui amène à des situations quasi rocambolesques Ils n’ont pas non plus les mêmes goûts ! Ne pensez donc pas connaître cette personne à la perfection si vous ne côtoyez qu’une seule de ses "personnalités".

    Une particularité physique : deux âmes dans un seul corps, c’est déjà assez particulier, vous ne trouvez pas ?

    Ivara (♀) et Inaros (♂) sont hétérosexuels. Un regard extérieur dirait de cette personne qu'elle est bisexuelle.

    Pouvoir
    Description
    Histoire

    Nom du pouvoir : Glass Maker
    Catégorie : Manipulation "d'élément"


    Ce pouvoir est celui de Ivara. Depuis que l’esprit de Inaros a fusionné avec celui de Ivara, leur corps s’est trouvé capable de canaliser cette énergie chacun à leur façon pour réussir à créer du verre à partir d’un élément essentiel : du sable.
    Ils peuvent donc changer le sable en verre en fusion puis en verre solide, dans un rayon d’environ un mètre autour de leur corps physique.
    Lorsque le verre est sous sa forme en fusion, il est possible de le modeler à sa guise. Lorsque le verre est sous sa forme solide, c’est un verre normal (celui qu'on trouve à sa fenêtre, par exemple) qui peut être aisément brisé.

    Quelles sont donc les différentes applications d’un tel pouvoir par ces deux personnalités ?
    IVARA : elle est capable de manipuler à sa guise le verre en fusion pour en faire de magnifiques sculptures. Son verre a un aspect bien plus pur et cristallin que celui de Inaros. Plus tard, Ivara sera capable de réaliser un feuillage entre les différentes plaques de verre pour créer un verre blindé, beaucoup plus résistant que le simple verre solide et capable d’encaisser les chocs magiques.
    INAROS : il est capable d’utiliser le verre comme une arme. Pour ce faire, il se crée une arme, modelée à sa convenance, en verre. Il peut aussi, s'il le souhaite, modeler le verre en forme de projectiles surprises ou de chausse-trappes.


    Toutefois, les contreparties sont nombreuses :

    - Pas de sable, pas de pouvoir.
    - Ils sont tous les deux dans l’impossibilité de renverser la chaîne de création sable → verre en fusion → verre solide. Ils ne peuvent donc pas avoir du sable à l’infini.
    - Une fois sous sa forme solide, les molécules sont collées entre elles et bien trop agencées pour être manipulées à leur guise. Il est impossible de recoller des morceaux de verres brisés entre eux.
    - La portée d'interaction avec le verre est limitée à un mètre.
    - Leur corps physique est sensible aux coupures du verre. Ils le manipulent donc avec beaucoup de précaution.
    - Le verre en fusion étant chaud, ils ne sont capables de le manipuler que quelques minutes. Ils peuvent être blessés aux mains et doivent attendre d'avoir cicatrisé avant de pouvoir recommencer. Ainsi, si Inaros s'est amusé toute une journée à créer du verre, Ivara en sera incapable le lendemain car ses mains seront trop abimées.
    - L'utilisation de ce pouvoir n'entraîne qu'une faiblesse physique.
    - Leurs créations sont soumises au temps : plus les formes qu'ils veulent créer sont grandes et complexes, moins ils y arriveront. Pour l'instant, ils ne peuvent créer que des objets de verre d'environ 80 cm.
    - Ivara est très mauvaise combattante et n’a pas conscience du potentiel offensif du pouvoir et de son corps.
    - Inaros n’en a aucune utilité hors combat et n’en voit pas non plus le potentiel utilitaire et défensif. (Leur apparition n’étant pas contrôlé, cela est problématique!).
    PHYSIQUE : Ivara possède un physique avantageux et ne s’en cache pas. Elle est grande, svelte, parfaitement formée et ses longs cheveux blonds rythment chacune de ses actions. Les traits de son visage sont fins et gracieux, accentués par deux grands yeux qui changent de couleur suivant la luminosité (ou serait-ce son humeur?). Ils sont tantôt bleus, tantôt verts et marqués par une multitude de nuances colorées. Son petit nez en trompette, ses lèvres pleines qui marquent son grand sourire, ses oreilles… Particulières. Peut-être sa seule tare, qu’elle dissimule astucieusement derrière sa chevelure de rêve. Elle porte toujours un grand nombre de bijoux raffinés (très souvent de sa propre création) et est exclusivement en robe, de quoi dissimuler une certaine musculature.

    En effet… Il se pourrait que vous apercevez quelqu’un lui ressemblant comme deux gouttes. Peut-être avec moins de formes, comme si une bande de tissus retenait sa poitrine, mais des muscles qui saillent (particulièrement au niveau de son abdomen, de ses cuisses et de ses bras). Cette personne pourrait porter très régulièrement un masque recouvrant le bas de son visage et ses oreilles. Ses longs cheveux blonds seraient alors ramenés en une longue tresse, coincée dans les vêtements masculins qu’elle arbore. Un pantalon, une chemise : tout n’est que pratique pour bouger agilement.

    Vous pourriez être stupéfait de voir Ivara se balader ainsi. C’est pourtant la même personne. Du moins, le même corps. Un corps pour deux personnes, c’est là leur malédiction.

    Ces deux êtres se ressemblent-ils pour autant mentalement ? Déjà que leur prénoms sont si ressemblants. Ivara, Inaros. Il n’y a que quelques lettres de différences.

    MENTAL :

    Ivara était une jeune femme peu sûre d’elle, de ce qu’elle était et de ce qu’elle voulait. Pourtant, depuis l'arrivée d'Inaros, elle semble déterminée. Il sera compliqué de la faire changer d’avis une fois sa décision prise. Cela ne l’empêche pas d’être altruiste et de posséder beaucoup d’empathie envers le genre humain. Lorsqu’elle est en situation de vente, c’est une Ivara très professionnelle qui se dévoile. Souriante, douce, aimable. Elle est commerciale dans l’âme et saura user de tout son calme pour venir à bout de la plus terrible des négociations.

    Inaros, lui, ne négocie pas. Il blesse, ou bien il tue. Doté d’un tempérament rebelle et farouche, il a gagné sa place parmi les hors-la-loi qui logent discrètement dans la capitale. Il aime jouer au chat et à la souris avec ses victimes et sa méticulosité se retrouve même au quotidien, lorsqu’il doit ranger derrière Ivara qui laisse toujours traîner ses affaires… Impossible d’essayer de l’amadouer, le travail c'est le travail. Pourtant, au fond de lui, Inaros n'est pas un si mauvais bougre. Probablement fait pour être une bonne personne, le destin en a décidé autrement.

    En ce troisième jour de la première lune chaude de 975, une jeune femme entre dans la chambre de la noble et s’approche du grand lit, élément central de la pièce. Portant du linge humide à bout de bras, elle s’empresse de tamponner le front d’une autre femme qui pousse des hurlements terrifiants. D’autres personnes sont affairées autour du lit. Parmi eux, une sage-femme et un médecin. En travail depuis le début de la matinée, elle n’en peut plus. La sueur coule à grosses gouttes sur son visage, ce que ne soulage même pas la légère bise qui s’engouffre par les fenêtres ouvertes. Finalement ce fut la délivrance. Enfin ! Elle expulse de son corps un encombrant qu’elle ne désirait pas. Un nourrisson issu d’une union illégitime avec un homme marié, une liaison charnelle qui n’était destinée qu’à des manipulations et non pas  à ça. Elle le haïssait de toutes ses forces. Elle n’en voulait pas. C’est ainsi que, exprimant par les pleurs la douleur de sa première bouffée d’oxygène, Nikolaos fut rejeté par ce qui ne fut que sa génitrice. Les premières années de sa vie furent terribles. Il n’était même pas considéré comme un être humain aux yeux de cette femme cruelle et manipulatrice. Il était un objet qui, sauf exception, ne servait à rien. Il n’avait même pas développé de pouvoir. Comment peut-on mieux exprimer la nullité de son existence qu’avec cette simple information ? Dans un royaume où la magie est omniprésente, il ne possède aucun pouvoir. Nikolaos prit conscience de cette maltraitance très tôt et, à ses huit ans, s’échappa du domaine familial pour rejoindre les rues de la capitale. La réaction de sa mère ? Un véritable soulagement, elle n’aurait pas à engager un mercenaire pour le tuer. Du moins, pas tout de suite. Elle eut l’agréable surprise de trouver un petit mot, glissé sous son oreiller. Il jurait de la tuer s’il revenait.
    De nombreuses péripéties sont alors à raconter, mais cela nous éloignerait de l’intrigue principale de ce récit. Une seule mérite d’être mentionnée dans ses grandes lignes : sa rencontre avec son père de substitution. Nikolaos, alors âgé de dix ans, erre depuis deux années dans les rues. Il a appris à éviter les gardes, à voler son pain et dort là où il peut se terrer. Sa petite corpulence lui permet non seulement de se glisser partout, mais également de se dissimuler aux yeux de tous. A contrario, ses grands yeux marrons voient tout. Pourtant, ce jour-là, ils ne virent pas les deux gardes patrouillant sur la place commerçante. Comme à son habitude, il se faufile entre les étalages et repère la cible qui remplira son ventre maigrichon. Avec agilité, il tend le bras pour chaparder son piteux repas mais se fait surprendre par le cri du marchand.
    « Espèce de sale petite voyou ! GARDES ! »


    Nikolaos n’a même pas le temps de reposer le fruit qu’un coup l’assomme. Il a beau n’être qu’un enfant, la sentence risque d’être terrible. Il n’a plus de foyer et a été pris la main dans le sac. Le jeune garçon semble pourtant être né sous une bonne étoile. Ce ne sont pas les gardes qui l’ont étourdit et emmené. Lorsque Nikolaos ouvre les yeux, c’est un regard sympathique qui l’accueille. Il ne sait pas où il est et il est trop faible pour se débattre. Pourquoi se sent-il aussi faible ? Sa vision se précise. C’est un homme assez âgé qui est à son chevet. Très vite, le garçon apprend qui il est. C’est un mercenaire, un hors-la-loi qui gagne sa vie en réalisant des petits boulots illégaux. Vol, assassinat, dissimulation de preuves… Ses talents sont multiples. Son pouvoir l’aide beaucoup : il est capable d’engourdir la conscience des autres. C’est pour cela que Nikolaos avait du mal à se concentrer à son réveil. Très rapidement, une réelle complicité née entre eux. Nikolaos devient le fils de substitution du vieil homme. Celui-ci n’a pas eu une vie facile mais, après avoir entendu le récit de Nikolaos, le forme aux rouages de son “métier”. Courir, sauter, se battre. Bientôt, Nikolaos maîtrise un grand nombre de techniques. Il a d’ailleurs changé de nom, sur les conseils du vieil homme : Inaros. Il s’appelle maintenant Inaros. Nous sommes désormais en l’an 987. Inaros a vingt ans. Aux côtés de son mentor, il réalise beaucoup de missions illégales dans la capitale. Il ne s’est jamais fait attrapé et, assez vite, s’est fait une solide réputation parmi les gens de son espèce. C’est lors d’une mission somme toute banale que le pire arrive : son père de substitution meurt.
    ~~~~~

    En l’an 975, une autre naissance est à mentionner : celle d’une belle petite fille aux grands yeux bleus. Rien d’exceptionnel ne lui arriva. Elle grandit dans une famille aimante, avec une mère herboriste et un père sculpteur. Fille unique, la jeune fille allait quotidiennement dans l’atelier de son père pour admirer ses créations. Ivara était impressionnée par les capacités créatives de son géniteur. Elle souhaitait ardemment lui ressembler. Pourtant, elle ne semblait pas développer de pouvoirs particuliers. Chacun lui disait d’être patiente et que son pouvoir finirait bien par se déclencher à un moment donné. Les années passèrent, et Ivara ne se découvrit aucun pouvoir. Parfois, il fallait un événement particulier pour qu’il se déclare. Peut-être le découvrirait-elle lorsqu’elle serait une vieille femme ? Son pouvoir avait peut-être un rapport avec la vieillesse voire même… La mort ? Ces pensées étaient terrifiantes pour la jeune femme de vingt-trois ans. Elle qui était si rayonnante et pleine de vie, avoir un pouvoir qui ne se déclencherait qu’à son décès… Ivara évitait d’y penser et, comme toujours depuis des années, ouvrit la porte de l’atelier de son père pour l’aider. Elle avait développé des talents particuliers pour créer, concevoir, embellir et mettre en lumière les sculptures de son père. Celui-ci les réalisait dans divers matériaux, du plus commun au plus exotique. Ainsi, certaines sculptures étaient réalisées en bois et d’autres en herbe ! Phume en dentelle, larissa ou même du nacrium. Le père d’Ivara possédait un réel talent. Ivara rêvait de pouvoir reproduire les mêmes oeuvres. Ainsi, chaque jour, elle observait avec attention et notait dans un petit carnet tout ce que lui enseignait son père. Parfois, il lui arrivait même de dessiner sous tous les angles les statues  de la boutique. Mais c’était surtout pour ses talents de commerçante que son père l’avait embauchée. Pendant qu’il travaillait dans l’arrière-boutique, elle était devant et recevait chaque potentiel client comme il se devait.
    Ce jour-là, il lui fallait se rendre en personne chez une cliente. Celle-ci avait exigé que le père d’Ivara lui présente ses plus belles sculptures. C’était une noble qui souhaitait décorer son entrée. Débordé par ses créations et confiant dans les compétences d’Ivara pour mener à bien des négociations et vendre, son père l’y avait envoyée. Il comptait vraiment sur elle pour réussir à vendre au moins trois sculptures. Les dettes commençaient malheureusement à s’accumuler et la noble était très riche. Vêtue de sa plus belle robe pour l’occasion, Ivara se dirigeait à cheval vers la demeure. Elle tenait fermement contre elle son carnet de croquis, qui représentait les plus belles créations de son père. Elle en avait emmené plusieurs autres dans sa besace. Elle ne craignait pas les voleurs, la demeure n’était pas si éloignée de sa maison et elle serait rentrée avant la tombée de la nuit. C’est un aimable sourire qu’elle offrit au majordome qui, après qu’elle se fut présentée, l’invita à se rendre dans l’antichambre. Là, elle attendit pendant de très, très, longues minutes que Madame daigne la recevoir. Elle répétait son discours dans sa tête, observant avec attention les lieux. Tout était très richement orné. La noble finit par faire son apparition au bout d’une heure et ne prit même pas la peine de s’excuser de son retard. Préférant en faire fi, puisqu’il était important qu’elle reste agréable, Ivara se lança dans la présentation des sculptures. La noble semblait intéressée et posa même quelques questions sur les méthodes de fabrication, auxquelles Ivara put aisément répondre. Derrière son sourire, Ivara dissimulait son véritable contentement. Elle menait la noble par le bout du nez et lui faisait remarquer ce qu’elle voulait. Alors que la jeune femme se levait pour présenter les plus belles pièces sur son carnet de croquis, un bruit déchira le silence. Il s’agissait d’une fenêtre brisée. Ivara se retourna subitement mais ne put rien apercevoir de l’individu qui venait d’apparaître dans la pièce. Curieusement très furtif, il se plaça derrière la noble et chuchota quelque chose à son oreille. Ce n’est qu’après qu’Ivara remarqua qu’il maintenait la vieille femme fermement. Mais son expression n’était pas normale. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt dégoûtée par les paroles de l’individu. Soudain, le pire bruit se produisit : celui d’une lame tranchant la chair. Ivara écarquilla les yeux, porta sa main à ses lèvres mais aucun son n’en sortait. Elle était incapable d’appeler à l’aide et les yeux de l’homme, puisque c’était un homme, l’en dissuadaient. Il semblait étrangement satisfait du meurtre qu’il venait de commettre et, comble de l’ironie, poussa même un soupir de soulagement. Il lâcha le corps de la vieille femme et somma Ivara, par un geste, de ne pas bouger. Il allait s’enfuir. Les jambes tremblantes et sous l’impulsion de l’adrénaline, elle réussit pourtant à avancer de quelques pas et à tendre le bras pour attraper la cape de l’homme. Elle allait hurler et l’empêcher de s’enfuir. Elle ne pouvait pas laisser ce crime impuni. Il fallait qu’il soit attrapé. Elle allait hurler à l’aide. Il le fallait. Alors que ses cordes vocales commençaient à vibrer, elle sentit un impact extrêmement douloureux dans le bas de son ventre. Avant de réaliser ce qui lui arrivait, elle était sur le sol, entraînant sur son passage un fauteuil et une table. Ce fut ce bruit qui alerta les gardes de la demeure. Le vacarme de leurs armures et de leurs armes résonna dans le couloir. Mais ils étaient partout et, très vite, certains se placèrent sous la fenêtre brisée pour empêcher l’assaillant de s’enfuir. L’homme sembla surpris puis résigné et extirpa en vitesse un étrange objet de sa poche. Il commença à psalmodier une incantation. Ivara ne pouvait pas le laisser faire. Dans la précipitation, elle avait totalement oublié les sculptures dans sa besace. Elle avait pris celles forgées dans les matériaux les plus résistants. S’en rappelant au dernier moment, elle se releva en tenant son ventre d’une main, l’autre brandissant un étrange petit animal sculpté. Ivara s’approcha de l’homme et porta un coup sur sa tête.
    ~~~~~

    Trois ans qu’il était mort. Trois ans qu’Inaros avait perdu la seule personne qui avait jamais véritablement comptée à ses yeux. Une mission pourtant banale, la routine. Une petite escroquerie pour laquelle Inaros et son père avaient été engagés. Ils se partageaient toujours le butin 50-50. Cette fois, il avait tout empoché. Inaros évitait de repenser à ce tragique accident. Il l’avait tout simplement occulté de sa mémoire. Depuis trois ans, il se concentrait uniquement sur le présent et sur sa survie. Mais il restait un obstacle pour qu’il réussisse à se débarrasser totalement de son passé. Cette mission, il l’avait en tête depuis bien plus que trois ans. Il n’en avait parlé qu’une seule fois, entre deux bouchés de pain avec son paternel. Celui-ci l’avait mis en garde, lui disant qu’il était trop jeune, mais maintenant Inaros se sentait prêt. Lentement, il se leva et scruta la pièce dans laquelle il était. C’était celle dans laquelle il vivait depuis treize ans. Elle recelait un bon nombre de souvenirs et avait toujours constituée la cachette idéale. Posées sur le sol, une paire de dagues qu’Inaros maniait à la perfection (mieux qu’un crayon). Il se les étaient offertes lui-même (enfin, il les avaient trouvées) et les chérissait plus que tout. Elles lui rappelaient un des préceptes de son père : « La seule bonne chose à être mercenaire, c’est quand t’arrêtes ! ». Inaros retint un petit rictus en se souvenant de ces mots. Plus loin, la cape de son père était posée sur sa couche. Il l’avait récupérée après sa mort et ne la quittait plus. Elle avait déjà une vingtaine d’années, mais avait été enduite de plusieurs substances magiques pour la rendre résistante. Inaros l’appréciait. En l’attrapant, il se dit que c’était peut-être la toute dernière fois qu’il reproduisait ce geste. Son plan était risqué. Il allait agir en pleine journée, pour que la réussite de ce contrat soit spectaculaire. Il voulait marquer le monde des hors-la-loi et montrer qu’il devait être craint et respecté. Il ramassa l’un des derniers objets dans la pièce qu’il plaça dans sa poche. Il s’agissait d’un morceau de parchemin. Celui-ci ne payait pas de mine, pourtant Inaros y tenait tout particulièrement. Son père le lui avait donné en lui indiquant de l’utiliser en dernier recours, lorsqu’il serait prêt à changer de vie. Littéralement. Son père l’avait obtenu d’un personnage dont il n’avait pratiquement rien à dit, parce qu’il lui avait rendu service. Le parchemin contenait quelques lignes d’incantation qu’il suffisait de prononcer pour que sa conscience, son esprit ou son âme -appelez ça comme vous voulez-, s’empare d’un autre corps. Il fallait ensuite posséder une volonté de fer pour que son esprit prenne le pas sur l’esprit de l’occupant initial et… Vous vous retrouviez avec un nouveau corps et, surtout, une nouvelle vie. Après un meurtre. Oui. Mais pour quelqu’un qui vivait en tuant, escroquant et volant les autres, ce n’était qu’un détail. De son vivant, son père avait toujours semblé beaucoup y tenir et il lui avait répété un nombre inlassable de fois qu’il ne devait pas être mercenaire toute sa vie. Inaros savait que ce parchemin devait être utilisé en dernier recours, si jamais il allait se faire attraper. Par principe, il le conservait toujours avec lui. N’importe quelle mission pouvait être la dernière. Armé et le visage dissimulé sous une capuche, il scruta une dernière fois les lieux avant de se faufiler dans le monde extérieur.
    Il arriva devant la demeure après un court trajet. Des années qu’il n’y avait pas remis les pieds. Il était dans ce lieu qui l’avait vu naître, toujours aussi morbide à ses yeux. Il avait à peu près tout étudier. La seule chose qu’il voulait, c’était sa mort. Entrer à l’intérieur ne fut pas compliqué. Il était suffisamment agile pour cela et, surtout, il connaissait très bien l’endroit. Puisqu’il voulait que son entrée soit aussi grandiose que le meurtre qu’il allait commettre, il brisa la fenêtre de la chambre de sa génitrice et se faufila à l’intérieur. Elle était là, les traits encore plus marqués par la vieillesse. Elle sembla le reconnaître instantanément, mais elle n’eut pas le temps de réagir. En un clin d’oeil, Inaros se tenait derrière elle. Il agrippait ses mains et maintenait sous sa gorge l’une de ses dagues. Avec un rictus de dégoût, il approcha sa bouche du creux de son oreille et lui souffla simplement :
    « Je te l’avais dis, maman.  »


    Il ne vit pas l’expression de dégoût sur le visage de sa mère. En revanche, il remarqua soudain la présence d’une jeune femme dans la pièce. Elle semblait choquée, voire un peu sonnée. Elle ne parlait pas et Inaros esquissa un geste pour la sommer de ne pas bouger. Parfait, il aurait même un témoin pour relater son exploit. Ce qu’il avait prémédité pendant plus de dix ans venait de se produire. Il avait enfin tué la cause de tous ses malheurs. Il se sentait libéré d’un énorme poids et il en poussa même un soupir de soulagement. Il venait d’exécuter le tout premier contrat qu’il avait jamais eu, celui donné par le jeune Nikolaos à ses huit ans. Absorbé dans ses pensées, il n’avait pas entendu la jeune femme s’approcher. Elle attrapa sa cape et tira dessus. Par réflexe, il lui décrocha un énorme coup de pied dans le bas ventre. Bon. Il fallait partir maintenant. Seulement, dans sa fougue, il n’avait pas prévu d’issue de secours. Il se précipita vers le fenêtre et… Recula tout aussi précipitamment en remarquant la volée de gardes qui l’attendaient en bas de pied ferme. Certains commençaient même à escalader et, de l’autre côté de la porte, il entendait très distinctement les fracas des armes et armures des gardes. La garce ! Elle avait prévu que ses actes seraient un jour puni par quelqu’un ? Elle s’attendait vraiment à se faire assassiner ? Pourtant, il était rentré si facilement… La double garce ! Elle avait tout prévu. Elle voulait simplement faire coffrer celui qui viendrait mettre fin à ses jours. Et si c’était lui, comme il le lui avait annoncé, alors sa mort n’aurait pas été vaine. Il lui fallait réfléchir vite. Très vite. Il ne donnerait pas cette satisfaction à cette garce. Hors de question. Il ne lui restait qu’un seul échappatoire. Un peu fébrile à cause de ce qu’il allait faire, il sortit la formule de sa poche et l’observa avec attention. Comment cela marchait-il ? Fallait-il toucher quelqu’un, quelque chose ? Son père lui avait répété que cela ne nécessitait pas de maîtriser pleinement la magie. Mais il n’avait pas encore développé son propre pouvoir… Les idées se bousculaient dans sa tête et, avant qu’il ne regrette quoique ce soit, sa langue se délia et commença à répéter l’incantation. Il fut interrompu par un bruit sourd, porté sur l’arrière de sa tête, qui le fit tomber à genoux.

    Ivara tenait fermement la statue et était un peu horrifiée par ce qu’elle venait de faire. Du sang s’écoulait de la tête de l’homme, désormais à genoux, dos à elle. Il semblait déterminé à terminer son incantation, mais sa voix commençait à chuter.

    Inaros luttait pour garder les yeux ouverts. Il ne devait pas s’endormir. Il fallait qu’il termine la lecture. La poignée de la porte bougea, une botte apparut sur le seuil. Une autre paire de jambes enjambait la fenêtre.

    Ivara sentait ses yeux lourds, lourds, lourds…

    Inaros laissa retomber le bout de papier, expirant le dernier mot avant de fermer les yeux.

    Les gardes présents ne purent jamais connaître la vérité. Lorsque les premiers entrèrent dans la pièce, ils firent face à un spectacle atroce : trois corps inanimés. Après examen attentif, deux d’entre eux étaient vide de vie. Il ne restait qu’une jeune femme, blonde, allongée sur le ventre et tenant contre elle une sculpture. Il fut déclaré qu’elle était innocente et que le coup fatal porté sur le crâne d’Inaros n’avait été que de la légitime défense. Ses parents furent également interrogés, mais leur innocence et leur candeur étaient telles qu’un quelconque lien entre Inaros et Ivara ne put jamais être établi. Elle ne faisait pas partie de l’attaque. L’homme avait agi seul. Quelques heures après son réveil, Ivara put donc retourner chez ses parents.
    ~~~~~

    Plusieurs heures furent nécessaires à Ivara pour comprendre que sa vie entière venait de prendre un nouveau tournant. Elle n’était plus seule à habiter son propre corps…

    Inaros ouvrit les yeux et sentit immédiatement que quelque chose clochait. Il avait une sensation bizarre, désagréable, comme si ses membres n’étaient plus les siens. Par habitude, il leva le bras pour dégager les courtes mèches de cheveux sur son front, et se retrouva à agripper une longue mèche de cheveux blonds. Encore un peu sonné, il mit de longues secondes à comprendre ce que cela signifiait. L’incantation avait fonctionné ! Il avait réussi à transférer son esprit dans le corps d’un autre (d’une autre, en l’occurrence). Inaros n’avait pourtant pas prévu de se réincarner dans le corps d’une femme ! Dans l’idéal, il aurait voulu rester un homme. L’un des gardes sur le point d’entrer dans la chambre de sa génitrice aurait fait l’affaire ! Que s’était-il passé ? Il fronça les sourcils pour se concentrer un instant et se souvint de la jeune femme qui était présente dans la pièce et qui… L’avait assommé ? Bon sang ! Elle l’avait assommé, c’est pour cela qu’il s’était effondré. Tout lui revenait en tête désormais. Il se redressa vivement, analysant les événements de la veille. Son mentor avait dû omettre de lui transmettre un détail. Normalement, la formule fonctionnait avec la première personne sur laquelle il posait son regard. Mais il avait fermé les yeux avant de terminer… Peut-être que c’est la dernière personne qu’il avait regardé qui avait été prise en compte. Cela expliquerait pourquoi il se retrouvait dans le corps de cette blondasse. Dommage collatéral, elle était donc morte et l’esprit d’Inaros avait réussi à dépasser le sien. Une nouvelle vie s’offrait à lui. Où allait-il aller ? Resterait-il à la Capitale, irait-il au Grand Port ou bien au Village Perché ?

    Ivara se réveilla avec un mal de crâne énorme. Elle se redressa vivement et constata avec horreur qu’elle portait un tissu très serrant autour de la poitrine, il s’agissait de bandages. En les retirant, elle vit qu’elle n’était pourtant pas blessée. Pourquoi portait-elle ce tissu qui lui comprimait la poitrine ? Et, surtout, elle ne portait pas sa chemise de nuit habituelle… Tout était très étrange. Bon, elle était bien chez elle. Un petit lieu de vie, en plein milieu du quartier résidentiel de la Capitale. Mais… Rien n’était à sa place ! Avait-elle était cambriolée ? Il n’y avait pas de signe d’effraction. Après avoir remis de l’ordre dans toutes ses affaires, elle décida de consulter son agenda pour savoir si elle avait des livraisons importantes pour son père à effectuer. L’histoire de la veille était gravée dans sa mémoire : le meurtre, l’homme mystérieux, son interrogatoire… Elle tourna la page et s’aperçut qu’elle avait effectivement une livraison à réaliser, en-dehors de la Capitale. Pour ne pas se laisser abattre, elle décida donc de reprendre immédiatement le travail et de s’y rendre.
    « Vous êtes bien gentille mamzelle, mais moi c’est hier que je vous attendais !  »

    « Hier ? Je suis désolée Monsieur, j’ai pourtant marqué ici que nous devions nous voir le cinq...  »

    «Oui, oui hier ! Votre agenda est à ce point inutile pour ne pas vous faire vous rendre compte que nous sommes le huit ?   »


    Ivara avait donc dormi une journée entière ? Un peu stupéfaite, elle se rendit chez ses parents et tomba d’encore plus haut. Le récit que son père lui livra était très étrange.
    « Et bien… Ce sont les gardes qui m’ont appelés pour que je vienne te chercher. Ils avaient fini de t’interroger au sujet de…Cette pauvre femme et surtout ce jeune homme. Ils pensaient que tu étais son complice ! Quelle horreur… Bon. Avec ta mère, nous t’avons amené ici et tu as dormi pendant au moins… Deux jours d’affilés. Après ça, tu t’es réveillé le… Le sept. Oui c’est ça, le sept. Tu es venue nous voir mais, c’est vrai que tu avais l’air un peu sonné. On comprenait rien à ce que tu nous racontais, tu nous as même demandé de t’indiquer où était ton logement dans la Capitale ! Je comptais passer te voir aujourd’hui pour te donner davantage de repos. Hors de question que tu reprennes le travail dans cet état. La suite, tu la connais... »


    « Mais, je veux travailler ! Père, s’il-te-plaît. Je ne veux pas rester dans mon logement. En plus…  »

    Ivara ne sut pas pourquoi son instinct lui recommanda de ne rien dire. Elle comptait avouer que ses affaires avaient été dérangés, alors que rien ne manquait. Oui, c’était ça la raison : rien ne manquait. Elle n’avait pas été volée. Elle n’allait pas alerter ses pauvres vieux pour rien. Elle était capable de se prendre en main seule. Elle mordit donc sa lèvre et se ravisa dans ses propos pour reprendre :
    « En plus, j’aimerais avoir mon propre atelier désormais. »


    Son père ne répondit pas tout de suite et se contenta de sourire. Du haut de ses soixante ans, il était heureux d’entendre sa fille lui rétorquer ça. Il l’avait vu à l’oeuvre de nombreuses fois et elle n’avait pas son pareil pour commercer. Elle avait bien déjà créé quelques oeuvres, mais jamais elles n’avaient été mises en vente. Ivara n’avait pas encore assez de confiance en elle pour oser mettre ses créations à côté de celles de son père. La décision d’Ivara n’était pas soudaine. Elle y avait longuement réfléchi. En réalité, il lui semblait même y avoir songé durant son sommeil. Après tout, plusieurs jours endormie… Son cerveau avait sans doute forcé ses pensées. Elle se réveillait maintenant avec la conviction qu’elle allait faire tourner son propre commerce. Sûrement trop pressé et enjoué d’entendre enfin ses mots sortir de la bouche de sa fille, son père ne fit pas le lien avec la nature d’ordinaire un peu plus réservée de sa fille. Un changement s’opérait en elle et personne ne pouvait mettre un mot dessus. Il savait qu’il ne lui manquait plus qu’une seule chose : un matériau de base. En effet, son père travaillait avec, littéralement, tous les matériaux possibles et inimaginables pour réaliser ses sculptures. Il fallait qu’elle se démarque. Elle n’allait pas simplement être “la fille de”. Il lui fallait un matériau. Ainsi, elle demanda à son père l’accès à son atelier pour qu’elle puisse réaliser ses propres tests. Elle y passa des journées entières. Ce qui était étrange, c’est qu’elle semblait avoir des absences. Son père lui rapportait parfois qu’il ne l’avait pas vu dans l’atelier, alors qu’elle y allait tous les jours. En plus de ça, il lui arrivait de se réveiller avec des vêtements étranges sur elle et des objets pas à leur place. Elle avait peut-être pris un énorme coup sur la tête. Elle n’en disait pourtant pas un seul mot à ses proches. Elle était beaucoup trop concentrée sur le projet de sa vie : ouvrir son propre atelier de sculptures et, surtout, créer des sculptures uniques.

    Un jour, elle le découvrit. Ce fut d’ailleurs ce qui déclencha son pouvoir. Un petit sac de sable était présent dans l’atelier. Ivara ne l’avait pas encore ouvert depuis qu’elle avait entamé ses recherches. Pour dire vrai, elle n’avait JAMAIS vu de sable. Pourtant, au contact de cette matière, une sensation étrange parcourut le bout de ses doigts : elle avait l’impression de s’en être déjà servi. Ce fut d’ailleurs à ce moment-là qu’elle découvrit qu’elle possédait une affinité particulière avec ce matériau. Entre ses doigts, le sable entra soudainement en fusion et elle poussa un cri de surprise et de douleur. Ses mains étaient toutes rouges et, en regardant attentivement, Ivara remarqua que ce n’était pas la première fois qu’elle se brûlait à ces endroits précis. Pendant un long moment, elle fut partagée entre la joie, l’inquiétude, la peur et l’excitation. Est-ce qu’elle venait vraiment de découvrir son pouvoir ?

    Le lendemain, du moins ce qui sembla être le lendemain pour elle, Ivara eut une autre véritable surprise. Juste à côté de son oreiller avait été posé un petit carnet qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Il s’agissait d’un petit carnet en cuir, noir. Là encore, elle eut une étrange impression de déjà-vu. Ce carnet ne lui était pas étranger mais elle ne savait pas quand elle l’avait utilisée. Avec une légère appréhension, elle l’ouvrit.
    Ivara,

    Ces premiers mots vont te paraître très étrange et je ne sais pas vraiment par où commencer. Tu m’apparais être une jeune fille assez élégante et tu excuseras donc platement, je l’espère, les nombreuses fautes d'orthographes que j’ai réalisé. Ma main tremble aussi un peu : je n’ai pas encore appris à la maîtriser correctement. J’étais gaucher. Tu es droitière. Je ne connais pas encore tes capacités intellectuelles et je ne suis pas en mesure de déterminer si tu as compris et si mon sous-entendu a été assez clair. J’ai peur de devoir le stipuler en noir sur blanc pour que tu oses me croire. Nous ne formons plus qu’un. Deux esprits dans un seul corps. J’ai mis un peu de temps à le comprendre et j’étais le seul de nous deux capables de formuler cette hypothèse. Je sais aujourd’hui qu’elle est avérée. Je suis bien embêté et un peu coincé aussi. Mais, je suis un véritable malotru. Laisse-moi peut-être me présenter un peu.
    Je m’appelle Inaros. Tu m’as déjà aperçu une fois mais j’étais masqué. Tu ne connais sans doute pas mon vrai visage et c’est mieux comme ça. Tu m’as assommé - tué ? - avec une de tes sculptures. Je l’avais sans doute mérité, je comptais juste m’occuper de cette vieille dame. Cette vieille dame, c’était ma mère. L’histoire est trop compliqué mais sache qu’elle a mérité ce que je lui ai infligé. J’avais vingt-cinq ans et je louais mes services à des gens honnêtes pour effectuer leurs activités les plus malhonnêtes.
    Il y a quelques jours donc, ce fameux jour où nous nous sommes rencontrés, j’ai merdé. Incapable de m’enfuir, je comptais utiliser une vieille formule pour changer de vie. Changer de corps. Bref, tu n’as pas besoin des détails. Je t’écris ces mots uniquement parce que j’ai merdé et qu’on va devoir coopérer à partir de maintenant. J’espère simplement que tu n’es pas du genre à chouiner ou à t’apitoyer sur ton sort. Prend le plutôt bien, tu aurais pu tomber sur un truand bien pire que moi. Depuis que je suis là, je n’ai absolument pas touché à l’intégrité de ton corps, ni à tes affaires. J’ai simplement… Appris à savoir un peu quelle était ta vie pour pouvoir agir en conséquences.
    Je sais que tu vas avoir du mal à me croire. Mais n’as-tu pas eu des absences inexpliquées ? On parle pas de petites absences. Je te parle de vraies absences. Tu n’oses pas en parler à quelqu’un parce que, dans le fond, tu es terrorisée. Ou terriblement stupide. Je préfère pencher pour la première option. Moi, je n’ai pas eu le choix. J’ai fais de nombreuses choses pendant que Madame se pavanait dans sa complaisance. J’ai dû ruser pour éviter de rencontrer tes vieux, tes connaissances, tes amis. Petit à petit, ils vont finir par te prendre pour une folle. Cette situation, elle est mauvaise pour toi comme pour moi. Et, comme ça me touche, je peux pas ne rien faire. Bon. D’où que j’en étais déjà ? Ah oui. Les absences. Les objets en pagaille, les vêtements dépareillés… Bref, tout ça, c’est moi. Pense pas que ça m’enchante de devoir partager ton corps. Jamais été doué pour l’écriture, j’ai l’impression de pas savoir où je veux en venir dans ces explications.

    Je vais faire plus court : on vit ensemble maintenant. Va falloir coopérer. On a que ce carnet pour rentrer en contact. Je peux pas te parler. Tu peux pas me parler. On se voit même pas dans le miroir. Je vois rien. J’ai aucun moyen de sortir de ton corps. Bref. A partir de maintenant, c’est à deux que ça se joue. J’ai eu le temps d’y réfléchir, toi non, je vais t’expliquer ça :

    T’as une journée entière, après c’est moi qui vais reprendre le dessus. Ca se passe dès qu’on s’endort pour la nuit, pas les siestes.  Essaie même pas de pas t’endormir, j’ai essayé mais tu reprends toujours le contrôle à un moment donné. J’ai tenu max deux jours. Chaque nuit c’est de plus en plus dur de résister, bien au delà d’une fatigue normale. Avant je tenais facile trois à quatre jours. Dès que l’un s’endort, le corps prends une pause de trois heures environ, puis l’esprit de l’autre se réveille. T’auras donc des journées plus longues pour ratrapper tes absences. On partage le même pouvoir mais pas les mêmes connaissances. Ce que tu vis la journée constitue mes rêves et inversement, donc tes souvenirs me sont très flous et incertains mais pas inconnus (d'où tes probables impressions de déjà vu).

    Niveau organisation, j’accepte de vivre masqué, tu garderas ton identité. Mais, en échange, je veux ta coopération totale ainsi qu’une pièce pour moi. Je m’engage au maximum à m’endormir là où tu m’auras réveillé.

    PS : si tu y crois toujours pas, vérifie l’intérieur de ton bras. J’y ai dessiné un petit cercle.
    Les réactions d’Ivara et l’attitude d’Inaros ne pourront alors qu’être déduites que par celui qui trouvera ce petit carnet et pourra lire ses petits échanges...

    Côté HRP


    derrière l'écran...
    Anaél & Neylic
    Nous sommes deux joueurs pour un seul personnage (un garçon et une fille) ! La vingtaine si on fait la moyenne de nos deux âges, nous re-débarquons au sein du royaume d'Aryon après avoir dû le quitter par manque de temps (aaaaah, la prépa).

    Et quelques petites questions pour les curieux !
    Si tu avais un seul pouvoir IRL ça serait quoi ?
    Anaél : la téléportation
    Neylic : pouvoir arrêter le temps  hihi

    Si on te parle d'histoires fantastique, d'invocation ou de réincarnation dans Aryon...
    Est-ce que ça te plairait d'être incarné dans ton personnage ?
    Anaél : Certainement pas. Trop galère de partager son corps !
    Neylic : oh ouais trop chiant, dommage parce que l'univers claque
    Quelle serait la première chose que tu ferais ?
    Anaél : J'essaierai d'apprendre à cohabiter avec l'autre par tous les moyens possibles.
    Neylic : hmmm... découvrir le corps de la femme j'imagine  oo (NON MAIS OH)
    Double compte ? Non.
    Comment as-tu connu le forum ? Aryon n'a jamais quitté nos têtes hihi.
    Un truc à rajouter ? Désolés pour le temps ! Réécrire toute une histoire, c'est long  hm  fu
    Source de l'avatar (laissez la balise CODE)
    Code:
    Pour un personnage masculin :
    [color=#00cccc][size=16]♂[/size][/color] [b]THE LEGEND OF ZELDA : OCARINA OF TIME[/b], Sheik @"Ivara Streÿk"

    Pour un personnage féminin :
    [color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]THE LEGEND OF ZELDA : OCARINA OF TIME[/b], Zelda @"Ivara Streÿk"
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
    Informations
    Re: Ivara Streÿk et Inaros
    Jeu 23 Juil 2020 - 17:18 #
    Hey hey Ivara/Inaros ! cc

    Vous êtes arrivées au terme du délai de deux semaines accordé pour la rédaction des fiches. En l'absence d'une réponse de votre part d'ici le 26 juillet, je me verrai contrainte d'archiver votre présentation. N'hésitez pas à contacter le staff en cas de souci !

    A tout bientôt j'espère o/

    Luz
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Ivara Streÿk et Inaros
    Jeu 23 Juil 2020 - 17:41 #
    Hello ! On est dans le train, on termine d'écrire l'histoire (on a entièrement revu les personnages finalement) et on poste ça pour ce soir ! Merciiiii
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Ivara Streÿk et Inaros
    Ven 24 Juil 2020 - 10:58 #
    Coucou ! cc

    Je vous avoue, j'ai pas encore lu votre histoire mais je vais d'abord m'attarder sur votre pouvoir..

    Effectivement :
    Une particularité physique : deux âmes dans un seul corps, c’est déjà assez particulier, vous ne trouvez pas ?

    Deux âmes dans un seul corps, c'est assez particulier... Tellement particulier que ce n'est pas possible IRL et donc, que sur Aryon cela relèverait d'un pouvoir de personnage. L'un des deux personnes aurait pu donc avoir ce pouvoir mais dans ce cas n'en aurait pas d'autre (le pouvoir que tu décris actuellement) vu que cela rentrerait dans la catégorie "double pouvoir"

    Donc il faudrait revoir ce point là dans un premier temps :
    - Qui a quel pouvoir ?
    - Ré-équilibrer le pouvoir de "verre" du coup en fonction de la question précédente (pour vous aidez, ce pouvoir sur le verre rentrerait dans la catégorie "manipulation d'éléments" donc vous pouvez vous aider des paragraphes "de manière générale" et "pouvoir élémentaires" dans ce sujet : www )

    Je vous invite à venir me voir en PV sur discord ou poster à la suite si vous voulez en discuter ou lorsque vous aurez apporté les modifs (sachant que je pars ce soir pour ne revenir que lundi et donc, je serais pas dispo pendant ce temps)
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Ivara Streÿk et Inaros
    Mar 28 Juil 2020 - 9:36 #
    Plop ! On est bon par ici chuu


    Tu es validé(e) !
    Bienvenue parmi nous !

    Te voila ajouté parmi les citoyens !
    Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !

    Nous te rajoutons dans tous les listings donc tu peux directement aller poster ton LIVRE DE BORD et faire une DEMANDE DE RP si tu cherches un partenaire !
    Penses juste à mettre à jour ta fiche de personnage dans le profil et les liens vers ta présentation et livre de bord dans le champ contact !
    Contenu sponsorisé
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    Re: Ivara Streÿk et Inaros
    #