Mavrocordato Xylia

Nom du pouvoir : Lien végétal
Catégorie : Pouvoir de soin


La base de ce pouvoir est très simple. En aspirant la vie et l'énergie d'un végétal on peux soigner un être du règne animal, humain compris dedans. C’est bien beau dit comme cela, mais expliquons plus en détail ce que cela signifie.

C’est du boost d’organisme et don d’énergie surtout. Cela accélère les guérisons naturelles que ferait le corps de base ou baisser la fatigue. Donc cela ne soigne pas du poison, ne désinfecte pas les plaies, ne fait pas repousser les membres, ne soigne pas les maladies immunitaires, ne fait pas repousser un membre ou organe, ne remet pas les os ou muscle en place (il ne faudra pas oublier de le faire avant utilisation du pouvoir, sinon bonjour les dégâts), ne fait pas revenir l’être aimé, etc. Petit bonus sympathique, cela ne touche pas non plus à la douleur ressentie, donc vous pouvez avoir été soigné et souffrir toujours autant.

Ce genre de soin n’est pas sans conséquence pour la personne qui subit le traitement. Une heure après l’utilisation du pouvoir la personne se reçoit de plein fouet toute la fatigue cumulée du soin reçu. Par exemple, vous étiez fatigué d’avoir fait une nuit blanche la nuit dernière avant un entraînement intensif de la garde, vous venez avoir un coup de remontant pour passer la séance sans souci. Parfait, vous avez pu tenir avec tout plein d’énergie et peut-être même un peu plus, seulement une heure après vous avez toute la fatigue de votre nuit blanche qui vous revient dans la tronche, ainsi que la fatigue de l’entraînement en prime et bon pour une bonne nuit de repos en vous couchant un plus tôt ce soir. Autre exemple, pour une blessure plus importante, deux jambes cassées suite à une très mauvaise chute, pour le coup vous allez être fatigué pendant deux semaines entières minimum. Bien entendu, si vous avez une faible constitution de base la fatigue sera plus importante, toujours plus, jamais moins.

Pour activer ce pouvoir, il faut que Xylia soit en contact direct, peau contre peau ou poil ou écaille, ainsi que peau directement contre un végétal. Rien ne doit entraver le contact direct, du coup pas de tissus, armure et ainsi de suite. Pour agir sur elle-même, Xylia doit placer une de ses mains sur son cœur. Pendant toute la durée du processus, le contact ne doit jamais être perdu, sinon il faudra attendre que le temps de récupération du début du soin soit passé avant de reprendre. Son dit temps de récupération est le double du temps d’utilisation du pouvoir, pour ceux au fond qui aurait du mal c’est-à-dire que quand elle utilise son temps maximum de soin, trente minutes du coup, il faut une heure d’attente. Autre point important, la plante utiliser ne doit pas être malade ou mourante, sinon ça ne fonctionne simplement pas.

Passons à la proportion temps d’action, taille minimum de la plante à utiliser et blessure soignée. Les exemples seront toujours donnés dans le meilleur des cas, sans interruption, ou complication. Parce que, bien entendu, qui dit boost d’organisme, peux aussi dire avancer plus rapide d’un poison non d’identifier dans le sang par exemple ou encore complication de la blessure en cas de mauvais placement de membre ou désinfection mal faite.

Pour la tranche de 1 à 10 minutes cela sera tous les soins dits faibles. Dans le genre brûlure de premier degré, bleu de moins de 4 cm de diamètre, légère foulure, entaille peu profonde d’une grandeur maximum de 5 cm. Il faudra au moins un plant de 10 cm hors racine.

Pour la tranche de 11 à 20 minutes cela sera tous les soins plus moyens. Par exemple les fractures simples et en un seul morceau, entaille profonde de 10 cm maximum, brûlure peu étendue de deuxième degré. Il faudra au moins un plant de 50 cm hors racine.

Pour la tranche de 21 à 30 minutes cela sera les soins dits intensifs. Il y a aura par exemple les fractures multiples, les plaies profondes touchant un os atteignant un organe pas plus de 15 cm de grandeur, les brûlures de troisième degré peu étendu. Il faudra un plant d’1 m hors racine.

Dernier point, parlons du contre coup principal que subit Xylia pour chaque utilisation de cette magie. Elle ressent psychiquement la douleur et la perte de vie de la plante en même temps qu’elle la prend. Ce qui fait qu’elle arrête parfois ses soins avant la mort de la plante, car c’est une douleur trop intense à supporter.

Taille : 161 cm, tu dis être encore en pleine croissance, mais cela fait bien une année entière que ta taille n’a pas évolué.
Corpulence : 51 kg, un corps élancé, plus formé pour de l’esquive et des acrobaties que pour le port de charge lourd ou le combat au corps à corps.
Peau : Hâlée
Yeux : Bleu
Cheveux : brun, t’arrivant au milieu du dos, deux mèches de chaque côté de ton visage étant décoré de perle bleu.
Style vestimentaire : La plupart du temps tu portes une tunique bleue hors mission d’infiltration.
Trait distinctif : Sauf cas particulier tu portes autour de ton cou un collier fait d’un ruban bleu et d’une pierre de lune taillée à la main, le dernier cadeau d’un être cher.
Voix : Une voix chaude et chantante, mais qui devient criarde quand tu hausses le ton ou t’énerves.

Issus d’une ancienne famille de corsaire et étant plus souvent dans les jambes de tes grands-parents et de ton frère le plus proches de ton âge, qui avait tout de même huit ans de différence, on t’a certes appris les codes de bien séances à avoir avec ton statut de noble, mais surtout la mentalité forte des anciens corsaires de ta famille.

Obéir, mais toujours dans ton sens. Ployer, mais seulement pour mieux revenir à la charge plus tard. Apprendre à voir quand il est bien de faire telle ou telle alliance pour s’en sortir. Être tout ce qu’il y a de plus visible, mais discret quand ça t’arrange bien. Tu es un esprit libre et plein d’idéaux, qui pense pouvoir changer le monde. Une enfant qui a grandi beaucoup trop vite quelque part.

Tu sembles dire haut et fort ton opinion, tout comme tu sembles aimer tenir tête à l’autorité de manière naturelle. Même si cela te fait peur d’être écraser par plus grand que toi. Même si la peur d’échouer et faire un faux pas te serre régulièrement le ventre. Cela ne t’arrête pas, c’est même ce qui te fait aller de l’avant encore et encore.

Rusé et fourbe dans tes actes pour avoir ce que tu souhaites, c’est ce qui t’a valu le nom de code d’anguille. Tu es aussi tout ce qu’il y a de plus protectrice et loyale, mais surtout envers ceux qui rentrent dans ton cercle proche et toi-même. Méfiante de nature tu offriras toujours une façade bien différente de l’enfant que tu restes en toi et que tu tentes d’étouffer ou faire grandir encore plus vite. Ce qui ne t’empêche pas de faire des tours et coup bas à un peu tout le monde et remettre la faute sur autrui et/ou brouiller les pistes qui pourrait faire remonter à toi.

Rebelle dans l’âme, malgré ta loyauté relative à la couronne, tu as des idées bien ancrées d’indépendance pour ta terre de naissance. Tu as des idées d’indépendance pour un peu tout le pays si on regarde bien en fait. Ne comprenant pas bien en quoi des gens si loin de la vie et coutume d’autres régions peuvent savoir ce qui est bon ou non pour eux. Pourquoi chacun ne peut pas se diriger tout seul ?

Ton pouvoir a un poids aussi dans sa vie. Il t’a fait ressentir psychiquement le poids de chaque vie que l’on prend. Même si ce sont des plantes tu as une certaine empathie pour le règne végétal et as tendance à lui parler avec une certaine tendresse même s’il ne te répond point, tout comme tu tentes au maximum de ne pas avoir besoin de tuer la plante que tu utilises.

C’est aussi cette tendresse pour la nature qui t’a poussé à la connaître sur le bout des doigts. Chacune des particularités possibles des végétaux trouvable, même ceux trop petits pour être une source pour ton pouvoir. Avalant chaque information avec le plus grand des plaisirs.

Profondément pacifique, tu chercheras toujours la solution qui finira avec le moins de pertes possible. Pour le moment tu n’as jamais eu a prendre une vie humaine et même si sais que c’est une possibilité à vivre avec ton statut d’espion tu ne souhaites pas pour autant le vivre.

— J’aurais tellement voulu qu’elle devienne médecin à la cour ou se trouve un bon mari et bonne épouse.

Ta main se stop. Tes yeux remontent et fixent la porte fermée du salon du manoir familial. Visiblement ta mère à de la visite, certainement une de ses énièmes réunions avec quelque autres femmes nobles du coin qui n’avaient rien d’autre à faire que de se nourrir de potin visiblement. Aujourd’hui il semblerait que cela soit pour ta pomme.

Dans ses six enfants vous n’êtes que deux filles et même de base tu es la seule non mariée parmi tous. Même pas fiancé pour le coup, enfin plus pour être exact. Il fut un temps ou ta mère t’en avait trouvé un fiancé, mais mystérieusement au bout d’un mois ce dernier avait retiré son offre.

— Vous savez, c’est peut-être une phase. Elle est encore jeune et l’envie d’être dans la garde va lui passer. Ça leur passe toujours.

Ou pas. Tu baisses enfin ta main et te cales contre la porte pour écouter la discussion avec un certain amusement. Comme si depuis que tu es entrée à l’académie à tes douze ans tu avais une seule fois été lassé par ce choix de vie.

Tu as certes été indiscipliné, fort tête, en faisait voir de toutes les couleurs à tes instructeurs en faisant passer la faute sur autrui, avoir ton opinion très tranchée sur la justice et le devoir envers le peuple qu’avait la garde, mais jamais tu n’as vu ton avenir ailleurs que là-bas.

— Oui, surtout qu’on m’a dit que c’était une garde tout ce qu’il y a plus moyen et qui réponds à ses supérieurs.

Au moins ta couverture est parfaite. Fille de noble, insolente, pas mauvaise, pas douée non plus, juste dans la norme. Beaucoup trop dans la norme d’ailleurs à la base. Savoir rester en dessous de tes capacités réelles, ne pas hurler sur tout les toi ce que tu peux faire vraiment, ainsi que tes nombreux coups fourbes sans te faire prendre avec des preuves contre toi ont été certains des éléments qui attire les instructeurs des espions.

— Elle reviendra à la raison et ce n’est que la jeunesse qui parle.

La jeunesse à bon dos. Oui, quand tu as été recruté chez les espions il y avait encore toute la naïveté du fait de pouvoir changer le monde en étant dans leur rang. Seulement, tu as été surprise par toi-même de t’attacher autant à eux. Qu’au final ils soient plus ta famille que ta propre famille de sang. Ta loyauté envers eux est profonde, ton envie de partir de la garde inexistante.

— C’est depuis la disparition de Polycaon, mais tout ira mieux à son retour.

Il y a un silence inconfortable suite à cette déclaration. Toi-même te tends et perds ton sourire amusé. Le déni de ta mère sur la mort de ton frère même après cinq ans est toujours dur à entendre. C’est encore plus dur quand elle dit ce genre de chose devant la veuve et le fils de son frère. Tu tentes de te dire que c’est moins dur pour toi comme tu as une nouvelle famille avec les espions. Il n’en restait pas moins la personne la plus proche de toi de ta famille de sang. L’absence d’un corps à pleurer est ce qui manque à ta mère pour vraiment comprendre qu’il n’est plus.

C’est même lui qui a poussé tes parents à te laisser tenter la garde pour gérer ton énergie et soif de justice dans tous les sens. Lui qui t’a appris à être discrète au début et savoir tirer ton épingle du jeu au bon moment. Lui qui a été ton plus grand pilier. Vraiment, entendre sa mort niée te retourne toujours l’estomac.

— Elle arrive à l’âge d’avoir une nomination dans un régiment.
— Je ne comprends même pas pourquoi elle ne l’a pas eu avant, j’avais dit à mon mari de faire une recommandation pour qu’elle soit mise aux archipels, mais il n’a rien fait.

Joli changement de sujet. Il l’avait fait. Ton père a fait cette recommandation, mais tu étais en formation en même temps que tu étais dans la garde civile. Même avec le poids, bien faible, de son nom ce n’est pas lui qui choisit ce qui arrive aux espions. Même toi n’as pas son mot à dire sur son affectation. Si ça ne tenait qu’à toi, ça aurait été dans la garde royale que tu aurais mis les pieds, mais tu aurais fini par faire des vagues à vouloir parler politiques avec la famille royale en personne.

Tu te décolles de la porte et te diriges vers le bureau de ton paternel. L’annonce de ton affectation au village perché à ta mère attendra plus tard. Le repas de ce soir avec toute la famille sera idéal. Même si ce n’est pas exactement ce dont tu rêvais cela sera mieux qu’ici.

Tout est mieux qu’un ancien rempli de fantôme beaucoup trop palpable hantant ses murs. Même un foyer avec de nouveaux fantômes.