Après de rude aventure en montagne, Nora invite la douce Astrid à boire un verre. Pas si innocent que ça le petit Nora… Revenu aux pieds de la montagne, ils pénètrent dans une taverne semblant plutôt accueillante. A l'intérieur, elle ressemble à toute les tavernes de montagnes : rustiques et chaleureuses. Quelques clients occupent les tables mais, à cette heure, le gros du service n’a pas commencé.
Alors que les deux nouveaux clients demandent leurs boissons favorites : une biere pour Astrid et un lait de chèvre pour Nora, le tavernier les informe qu’il ne sert que du “Ch’talmuk”, une boisson locale rude et puissante comme les montagnards. Pas le choix, ce sera du Ch’talmuk pour les deux touristes…
Après quelques gorgées, la tête tourne un peu… La vue joue des tours aux deux visiteurs, chacun semble avoir le teint de plus en plus rouge, des dents longues qui dépassent de la bouche et des cornes sur la tête. Les autres clients aussi semblent avoir les mêmes attributs effrayants… Illusion ou réalité, une frayeur intense et incontrôlable commence à gagner Astrid et Nora.
-BONJOUR LE MONDE ! ASTRID ET SON ACOLYTE NORA SONT DANS LA PLACE ! Annonça-t-elle en ouvrant la porte dans un grand fracas, adorant attirer l'attention sur elle.
Hmm, rustique et chaleureuse, une taverne bien différente de celles qu'on trouvait à la capitale. Ce n'était pas désagréable de changer de paysage de temps en temps. Mais son regard atterrit directement sur l'une des serveuses aux formes généreuses. Heh, cible trouvée. La citoyenne donna un coup de coude à Nora et lui chuchota :
-Psss, prends en de la graine, petit scarabée. Je vais faire ce qu'on appelle une action de joueur pro.
D'un pas confiant, elle s'avança vers la charmante jeune femme et lui fit un clin d’œil enjôleur.
-Hey salut, belle taverne, elle ouvre à quelle heure en général ?
La serveuse cligna des yeux un moment, pensant que c'était là une bien étrange question.
-Euh, aux premiers rayons du soleil...
Avec un grand sourire, Astrid demanda :
-Oh je vois...Belle paire de jambes que tu as là. Elles ouvrent à quelle heure celles-là… ?
-Ok…
« BOOM »
-Eur !
Il ne fallut pas longtemps qu'elle se prenne une baffe qu'elle avait amplement mérité. Fière d'elle-même, elle se retourna vers son camarade aventurier et leva le pouce.
-Si jamais tu veux des cours pour draguer, tu sais qui contacter, héhé.
Après sa victoire (?), elle alla s’asseoir et commanda une bière. Mais on leur informa qu'ils ne servaient qu'une boisson au nom risible, mais promirent qu'elle était bien forte comme il fallait, ce qui rendit bien sûr curieuse la femme à tout faire.
Et ce ne fut pas un mensonge, car après seulement quelques gorgées….
-Putain, je vois des monstres bizarres. Et des femmes démones partout. Tu penses que je peux m'en faire un harem ? Dit-elle en tremblant légèrement, gagnée par quelque chose qu'elle ne contrôlait pas.
Qui sait, peut-être qu'avec des puzzles et en faisant les mêmes blagues que tout à l'heure, elle deviendrait la prochaine gardienne des enfers, huéhuéhué.
Cela dit...Ils restaient vachement effrayants….
Boisson infernale
Quel début de journée. Ils avaient appris plus de choses que prévus, les deux idiots, à explorer une contrée lointaine pleine de questionnement existentiel et de courses de drifting canoë. Cependant, loin de leurs Talbuk et de la gloire de la chasse, les deux vagabonds se retrouvaient aux portes d'une taverne pour y noyer la tristesse et la mélancolie.
- "BONJOUR LE MONDE ! ASTRID ET SON ACOLYTE NORA SONT DANS LA PLACE !"
- "BOOM, BÉBÉ !"
D'un magistrale coup de pied et prenant la pause de l'empereur lama, Nora accompagnait le mouvement de sa partenaire et débarquait dans la taverne où l'attention fut tournée vers eux. Astrid attira l'attention du garçon sur ce qu'elle appelait un mouvement de jouer pro. Dans ce domaine, Nora était connaisseur, pratiquant déjà le demi-tour intégrale tir sans la mire à l'arc.
La demoiselle revint après avoir échoué un évènement à interaction rapide et proposa d'enseigner au jeune homme. Comment ça ? L'échec n'était donc qu'une mascarade ? Un combat perdu d'avance afin de faire avancer l'histoire ? A quel point voyait-elle clair dans le jeu de Lucy ?
- "Une épique victoire royale."
Dit-il en levant le pouce. Mais déjà était-elle partie au bar que l'aventurier la suivait.
Prit de remords concernant sa chasse n'ayant pas aboutie, le jeune homme chercha à noyer sa tristesse dans ce qu'il y avait de plus proche au Talbuk, comme un amant refusant d'oublier ce qui a pour la première fois émoustillé ses sens de chasseur. C'est ainsi que la larme à l'œil et le regard plein d'émotion, Nora commanda.
- "Un-un lait de chèvre ... pour mon Talbuk ..."
- "Ya pas. Ya que du Ch'talmuk."
Ch'talmuk ? Les Talbuks du Nord d'Aryon, ceux qui parlent avec un accent bizarre et participent aux émissions de cadremagique-réalité, telles que les "Ch'talmuk font du cqui" ou encore les "Ch'talmuk vs Grand Port" ? Il aurait fallu le dire plus tôt ! C'est cul sec direct, et gloire au Ch'talmuk !
Les effets furent ... surprenant. Les yeux fermés, il ne remarqua pas immédiatement les effets visuels, cependant, un son au loin se dessinait. Un bruit de quelque chose qu'on tape, avec beaucoup de rythme, un rythme endiablé même ! Une percussion lui donnant envie de danser, de remuer ses hanches de gauche à droite avec un sourire smug en attendant qu'un grand musclé avec des lunettes de soleil rondes arrive pour lui proposer de faire des jeux de puzzle. En rouvrant les yeux, il aperçut L'IMMENSE proéminence d'Astrid, quelle indécence que d'exposer sa paire de cornes en public, mais ce n'était pas qu'elle ! Tout le monde en avait une et le teint légèrement plus rouge.
D'un coup d'œil vers son verre vide, Nora comprit. C'était la l'essence même du Talbuk, se redressant avec un sentiment de puissance, il tira un sourire en annonçant à sa partenaire.
- "Je suis complet !"
Tel un démon réincarné après qu'on lui ai ramené sa canine brisée. Puis finalement, bien plus à l'aise et décontracté, il décida de montrer de quoi il était capable à sa camarade de chasse. Approchant de la même serveuse qu'elle avait abordée plus tôt, il l'interpella.
- "Vous ... vous étiez avec l'autre idiote sans aucune élégance, qu'est-ce que vous avez à me dire, vous ?"
Visiblement sceptique, il faudrait la jouer en finesse pour la séduire, ainsi, il utilisa sa meilleure arme.
- "Je peux faire le café, des jeux stratégiques en tour par tour et des pancakes au chocolat."
Visiblement confuse, le jeune homme renchérit.
- "Sinon tu peux m'appeler maître et demander la permission pour parler."
Passant de la claque à la droite, le garçon vacilla et comme si c'était prévu, finit plus ou moins accoudé sur le bar à coté de sa collègue. Comme un vendeur demandant à un huissier de justice l'état de saleté de sa chemise, il lui jeta un regard satisfait.
- "Alors, vous constatez maître ?"
-F. Dit-elle tout simplement pour rendre hommage à ce pauvre jeune homme qui lui aussi, avait un teint rougeâtre, des dents impressionnantes et des cornes.
Elle fut d'ailleurs étonnée de ne pas voir sa tête partir après la claque de l'autre démone. Peut-être qu'ils n'étaient pas aussi forts que ça, ou que ces montres à la peau rouge étaient plus résistants. Dommage qu'elle n'avait pas le contact d'un tueur de démon en armure intégrale verdâtre, car même le diable pouvait pleurer.
Dans tous les cas, elle ne se sentait pas sereine dans cet endroit rempli de ces choses et tremblait de plus en plus. Son instinct lui disait qu'une chose : d'utiliser la technique ultime de la famille Dalgaard qui s'était transmise de génération en génération et qui consistait à utiliser ses jambes….
-Bon ben, j'vais m'en aller. Dit-elle en se levant de sa chaise l'air blasé, telle une éponge.
En un clin d’œil, Astrid disparut en laissant quelques cristaux sur la table pour sa boisson. Ou était-elle passée ? Sous les tables ? Derrière le comptoir ? Dans les toilettes ? Non, car on entendit une porte claquer en se refermant.
Elle était hors de la taverne, loin des autres personnes. Dehors, il n'y avait pas l'ombre d'une personne, ce qui la rassurait grandement.
Néanmoins curieuse de pourquoi les gens à l'intérieur avaient cette apparence, elle ouvrit la porte de nouveau pour jeter un coup d'oeil et la referma immédiatement.
Ouep, ils étaient toujours comme ça.
Est-ce qu'elle avait bu quelque chose de bizarre ? Était-ce là l'effet du Ch'talmuk ?
Elle ne saurait le dire.
…
Hmm...
Encore un coup d’œil à l'intérieur de la taverne, et encore une porte qui se referma rapidement.
Ooooooooooooooooook.
La bonne nouvelle, c'était que ses tremblements commençaient à se calmer.
Bon, qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant ? Partir comme si de rien n'était et laisser Nora derrière? Ça avait l'air d'une très bonne idée ça ma foi. Mais elle avait encore soif et ce Ch'talmuk n'avait pas fait l'effet escompté. Il y avait sûrement une autre taverne dans le coin non ? Voilà la sa seule préoccupation : boire de l'alcool, et éventuellement revenir demain pour demander des explications au tavernier, savoir si c'était normal tout ça.
Boisson infernale
A la simple mention du "F", Nora se redressa net et effectua un salut franc, afin de payer son respect à un Colonel partit trop tôt. Mais sa partenaire le prit de court en annonçant son départ. Comment ça, déjà ? On comprend comment elle fait pour pas avoir de descendance si elle se retire aussi vite ! Pas que ce soit quelque chose de mal, en soit, mais tout de même ! Nora, trop peu conscient de si son état était lié à l'alcool ou au coup, se mit à la suite d'une porte claquant alors qu'Astrid avait disparue. Après, suffisait de voir qui faisait des allers-retours pour observer le potentiel harem de démones qu'elle manquait, mais bien plus inquiet de s'enquérir de l'état de la demoiselle, Nora fut second à sortir.
- "Eh, j'me trompe pas si je te dis qu'on voit tout les deux des trucs bizarres ?"
Bien loin de parler d'un virgin qui tente de draguer et parle de domination à une serveuse, il sous-entendait plutôt le fait que tout le monde ait des cornes et la peau rouge.
- "Quoique tu me diras, cette tête te va bien."
Puis un élan de lucidité. Là était le moment de discerner l'illusion de la réalité. Si la boisson était juste un alcool spécial, alors aussi il ne leurs faudrait qu'une demi-journée et un bon gros dodo pour voir les effets se dissiper. A contrario, si les effets n'étaient pas que visuels et si, par exemple, ils pouvaient toucher les cornes ou les canines de l'autre pour constater leurs présences au travers d'un autre sens, ainsi ils auraient un peu plus de soucis à se faire. Bien que dans le bar, ça n'avait l'air d'avoir choqué personne jusque-là, mais ça, c'est comme dans certaines régions du monde où c'est coutume de coucher avec ses proches un poil trop proches. Bref, pas des masses le délire du jeune homme. Sortant de ses sordides pensées, il fit le premier pas, tendant son bras vers les proéminences sur le front d'Astrid, il entreprit de tirer doucement pour tester l'illusion, un peu sceptique mais bon, ils avaient que ça à faire après-tout.
Lorsque Nora essaye de toucher les cornes d’Astrid pensant passer au travers comme dans toute illusion, son corps lui renvoie les mêmes sensations que s’il touchait de vraies cornes. Illusion ou non, tout cela semble bien réel finalement.
Tout comme ces gens qui approchent armés de fourches et de torches. L’un d’eux pointe d’ coup un doigt vers vous en hurlant. Sana raison, voilà qu’ils vous prennent en chasse et visiblement pas pour faire des câlins...
l’hallucination dure 24 heures, il est pas mal cet attape touriste.
C'était donc probablement l'effet de cette boisson de mort. Elle devrait probablement retourner dans la taverne demander au propriétaire quel était le secret de ce Ch’talmuk pour pouvoir la répliquer et l'utiliser sur de pauvres inconnues pour leur faire la farce, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Nora tenta de toucher quelque chose sur sa tête, et se contenta de palper de l'air car elle, ne ressentit rien du tout.
-Ok… ? Si tu voulais palper quelque chose, fallait descendre un peu plus bas. Dit-elle avec son éternel sourire moqueur. 'Fin, ça aurait été au risque de finir castré comme un chien et de demander : « Où sont mes testicules, Astrid ? ».
Malgré la situation cocasse et effrayante (plus ou moins), elle trouvait quand même le moyen de blaguer et de rire. Il fallait dire que même avec un couteau sous la gorge, ça ne l'aurait pas empêché de rire de la taille du pénis de l’assaillant.
D'ailleurs, en parlant d'assaillant….Pourquoi est-ce qu'il y avait des gens en apparence de démon avec des fourches et de torches se dirigeant vers eux avec un air menaçant qui ne plaisait pas du tout à la citoyenne ? Avec de la chance, ils étaient là pour picoler dans la taverne et faire la fête, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le cas.
Et ce quelque chose, c'était l'un d'eux gueulant et pointant du doigt Nora et elle.
-Ohoh ? Fit Astrid en écartant les bras avec un air confiant. Vous m’approchez ? Au lieu de fuir vous venez droit vers moi ?
-On peut pas vous casser la gueule sans s'approcher ! Hurla l'un d'eux.
….Ah. Mais nulle crainte ! Car Astrid avait toujours deux coups d'avance dans tout ce qu'elle entreprenait. Toujours confiante, elle annonça à son camarade:
-T'inquiète Nonorara, moi, Astrid Dalgaard, a déjà été dans ce genre de situation un bon nombre de fois, et j'ai un plan infaillible….D'un coup d'un seul, elle se retourna et s'exclama : COURS!
Et sans perdre une seule seconde supplémentaire, elle prit ses jambes à son cou à vitesse normale. Son plan préféré : la fuite.
Boisson infernale
La corne était bien présente, mais Astrid ne semblait pas capter le contact du garçon. Pourtant il l'avait bien en main, était-ce donc ça la fameuse technique de la main étrangère ? Malgré avoir brûlé quelques étapes, il semblait bien évident au jeune homme qu'il y avait discorde. D'ailleurs, ces notifications inutiles se ramenaient en troupes avec torches et fourches. Astrid les provoqua un instant mais visiblement, sans effet.
- "Ils ne sont pas intimidés, ça doit être l'œuvre d'un stand ennemi."
- "Hey, c'pas très sympa ça !"
Un vendeur ambulant de chimichangas derrière son stand semblait offensé de la déclaration du jeune homme, qui ne prit pourtant pas le temps de lui répondre. Voici donc venu des chasseurs d'ogres, un vendeur ayant passé la mauvaise frontière (quelle idée de laisser un gouffre, ils auraient dû construire un mur), ainsi que le barman réclamant plus d'argent. Visiblement, le plan d'Astrid semblait être le meilleur.
- "Fuyons !"
C'est ainsi que les deux démons prirent la fuite vers ... vers où que ce soit, loin des pointes et du feu. Maintenant qu'ils n'étaient plus à portée, ils purent voir quelques projectiles, pierres, bouteilles vides, chimichangas ? Sérieux ?
- "Fallait pas m'traiter d'ennemi, raciste !"
Bien, il ne restait définitivement qu'à courir plus vite, Nora redoubla d'effort pour prendre une légère avance, bien qu'Astrid se débrouillait presque trop bien pour sa taille. Dès qu'ils passaient un coin hors de la vue des poursuivants, Nora sauta en prenant Astrid avec lui dans un buisson bien touffu, les idiots couraient dans la même direction en y voyant que du feu. L'idée de pouvoir augmenter ses aptitudes comme dans les jeux de plateau amusait le jeune homme, voyant déjà l'inscription "Furtivité 100".
- "Toi aussi t'as entendu un bruit de tambour ?"
Bref. Ce petit moment de répit permit au garçon de reprendre son souffle. Quelle idée à la con que de boire la première boisson inconnue dans un bar après avoir expérimenté autant de galères ? Peut-être Astrid lui portait la poisse, peut-être allait-il se transformer en fantôme d'ici quelques jours, après être entré en contact avec cette femme. Mais au moins, il ne manquait pas de distraction en attendant. Sortant du buisson discrètement, il parla à mi-voix pour pas exciter le troupeau d'assaillant.
- "Bon, j'sais pas toi mais toute ces histoires donnent soif. On va s ..."
- "Ils sont là !!"
- "Sérieux ?! Vous avez une ouïe de malade, les mecs !"
Et rebelotte, lui qui pensait avoir perdu l'aggro, le revoilà à courir en direction inverse. Quelle journée de merde.
Cela dit, semer des gens en pleine nature sans bâtiments ou coin de rue, c'était un chouilla plus compliqué.
Mais...il y avait les buissons ! S'ils avaient été ailleurs, des hautes herbes auraient été suffisantes également pour que les poursuivants perdent toute trace d'eux, oubliant même jusqu'à leur existence. Dépendamment de leur intelligence, Astrid aurait pu sortir et revenir dans le buisson devant ces péquenauds qu'ils se demanderaient où elle était passée. Ça aurait été un mauvais jeu, mais un jeu drôle quand même à faire.
-Un bruit de tambour avec des voix gueulant quelque chose derrière ? J'crois ouais.
Pfiou. Un petit moment pour souffler. Elle était assez expérimentée pour savoir qu'elle n'était cependant pas sortie d'affaire. Elle ne savait pas pourquoi ces gens lui en voulaient, mais quelque chose lui disait qu'ils n'abandonneraient pas de si tôt et qu'ils traînaient encore dans les parages, avec des points d'interrogation au dessus de leur tête.
Voulant se faire discrète, Astrid sortit de son sac un bandana et le mit autour de sa tête. Au même moment, Nora décida de sortir du buisson. Seul.
-Hey atte….
Mais trop tard, il fut rapidement repéré, tel le débutant qu'il était, et se fit courser par la foule en colère .
-Nora ? Nora ?! Noraaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Marmonna t-elle comme si il venait de mourir.
Game Over. Un vrai patriote, il s'était sacrifié pour qu'Astrid puisse fuir ! Si ce n'était pas beau ! Elle en aurait presque versé une larme….
Attendant encore quelques minutes et s'assurant qu'il n'y ait aucun bruit supplémentaire, elle sortit de sa cachette et sortit de son sac sans fond une boite en carton qu'elle plaça au dessus d'elle. Elle avait une petite ouverture lui permettant de voir devant elle, et fière de son génie, elle se déplaça en restant accroupi pour trouver un endroit où elle pourrait se reposer et dormir en toute sécurité et partit dans la direction opposée à celle de Nora.
Plus furtif que ça ? Impossible voyons. Cette boite était l'arme ultime. L'arme ultime? Oui. Elle n'était peut-être pas faite de métal, mais restait un équipement extrêmement utile.
Boisson infernale
Il est vrai, il n'aurait pas dû sortir inconsciemment du buisson. Il est vrai que malgré l'interrogation si évidente d'Astrid qu'elle en faisait presque apparaître des points d'interrogation dorés au sol autour de lui, il avait grillé sa planque. Déjà il voyait l'équipe des ennemis se retourner en criant des profanités.
- "Foutu débutant !"
- "On va te signaler, pour nous avoir nourrit intentionnellement !"
- "Nourrit quoi ?"
- "Notre haine !"
- "Ah."
Quoi ? Sans comprendre quoi que ce soit, il courut, au plus vite, au plus loin, il savait qu'il aurait dû acheter des bottes, malheureusement, la boutique étant trop loin, il n'avait plus qu'à courir pour sa vie et zigzaguer pour esquiver les skil ... les projectiles. Bientôt repassant devant la taverne, Nora fut distrait par la serveuse, penchée, le fessier bien en arrière et manqua de s'en prendre, les voix derrière lui reprenaient de plus belle.
- "A défaut d'voir son boule, ça t'dirais pas de voir les miennes ? De -BONK-"
Un bruit sourd tut les injures et permit à Nora de se concentrer sur la fuite. Bon sang ce que c'était crevant, mais bientôt, il arrivait face à un grand monument imposant, une tour tout ce qu'il y a de plus banal.
- "Han regardez-le là, à jouer les faibles, il se planque sous sa tour."
Visiblement, ce lieu était le culte de beaucoup et le profaner se conclurait en une mort idiote, méritant les insultes venant de chaque camp. Heureusement pour lui tiens, Nora profita de l'occasion pour utiliser son ultime technique.
Fermant les yeux, il canalisa ses esprits pendant exactement sept secondes en pensant de tout cœur à son chez-lui, un endroit confortable, où il trouverait le repos et panserait ses blessures et ... Rien ne se passa. C'est vrai qu'au vu de la nature, on avait plus l'impression d'être dans un abîme hurlant – de mauvaise blague – plutôt que dans une faille classique. Bien, il faudra marcher et encore, sans garantie de trouver ni le repos, ni de boutique pour s'acheter des bottes cette fois-ci. Mais bon, valait mieux battre en retraite que de mourir stupidement. Sur ces bonnes pensées, l'aventurier partit donc vers l'horizon, qui n'était pas si plate que ça parce qu'en fait, y a masse relief au pied des montagnes.
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