— Sur le moment oui, ça a été horrible, mais avec du recul, je me dis que j’ai détesté cela par principe. Quoi que se soit que ma famille aurait fait pour me donner une chance là-dedans, au vu de mon rapport un peu compliquer avec eux, je me serais braqué. Par pur principe. Ce qui est con, parce qu’au final, faire cela, c’est assez de famille.
Dire merde pour dire merde. Faire marche arrière toute quand on dit de foncer devant.
— D’ailleurs, si ce n’est pas indiscret, quel est ton pouvoir à toi ?
Il ne te semble pas l’avoir vu l’utiliser ou en tout cas rien faire qui y ressemble. C’est une curiosité assez sage pour le coup qui te prend pour cette nouvelle amie que tu te fais. Il n’y a même pas forcément l’envie de ramasser le plus d’information possible, rien que de la curiosité naturelle. C’est bien, un jour t’y croira peut-être toi-même à force de te dire cela.
C’est bête, parce que tu ne la connais même pas depuis longtemps, mais tu es contente pour elle qu’elle soit libre de ce qu’elle souhaite faire. Qu’ils se soient arrangé dans sa famille pour que ça soit celui qui le souhaite qui reprend l’entreprise familiale et non forcément l’ainé de la famille. À chaque fois que tu vois des gens qui subissent ce qu’on a choisi pour eux, cela te sert la poitrine. Pourquoi est-ce que tout le monde ne pouvait pas simplement choisir sa voix sans personne qui dit quoi que ce soit dessus ? Parce qu’on n’est pas dans un monde parfait, tu le sais. Pourquoi tu te poses encore la question ?
— Oh ! Maintenant que je sais que ce que ce soit cela semble évident, mais tout du long où j’ai cherché jamais cela ne m’a même traversé l’idée. Puis avec ton indice sur le savon ça a été perdu, mon esprit ne voulait voir que le citron.
Cela te fait rire. C’est un stupide, mais c’est amusant aussi. Il ne te semble pas avoir déjà gouté de la confiture de vigne à bulle en plus. Cela ne change pas que le biscuit est très bon et que tu es contente d’avoir découvert une nouvelle saveur.
— Peut-être qu’ils commencent déjà à former des mythes actuellement. Les rumeurs qui se transportent plus rapidement que ne font les lettres est-ce que ce n’est pas le début des contes et légendes de plus tard ? Tu sais, parfois, je me dis que nous sommes simplement des bouts d’une histoire qui se raconte encore et encore. Que chacun a une façon différente de la raconter, mais qu’au final on est le mythe de quelqu’un, même la personne la plus insignifiante de ce monde.
Il est très possible que tu l’expliques mal, mais tu ne vois pas comment mieux le décrire. Vous êtes tous acteurs d’une vie qui n’est au final qu’un roman. Il y a certain bout qui seront repris tel quel pour être raconter à d’autre, d’autre qui seront modifier, voir effacer. Aucune vie ne se construit sans aucun ragot. Même une personne qui vis tout seul, loin de tout, effacer du monde fera aussi partit de l’histoire de quelqu’un d’autre, parce qu’on aura retrouver son corps un jour et raconter une histoire de sa possible histoire dans ce lieu reculer. C’est assez fascinant quand tu réfléchis à cela. Cela fait aussi un peu froid dans le dos aussi.
Et là, quand elle te l’indique, tu la vois, cette belle étoile filante qui passe. Qui éclaire le ciel en une route éphémère avant de disparaitre à nouveau dans le ciel. Tu as tout juste le temps de penser à ton vœu. Que le début d’un nouvel air arrive. C’est vague, on ne pas le faire plus, mais c’est ce que tu souhaites, que demain soit différent à aujourd’hui et que des changements est lieu. Simplement une envie de changement. Au final un rêve réaliste quand on ne sait pas quoi souhaiter.
— Hum… Un familier vif, hein ? Je te vois bien avec un coeurl ou un rarwük pour le coup… Juste je le sentirais bien.
« Mon pouvoir ? Hum, je vais te faire une démonstration, ce sera plus amusant, lui annonça-t-elle malicieusement. »
Elle se leva et s’éloigna de quelques pas, pour éviter de blesser malencontreusement la garde lors de sa transformation. D’une manière volontairement grotesque, elle tournoya sur elle-même tout en se métamorphosant. Dans une volute de fumée, ses jambes se dédoublèrent pour revêtir une apparence équine. Etourdie, l’aventurière manqua de s’emmêler les sabots dans la manœuvre, mais finit par parvenir à se rattraper de justesse.
« Tada ! s’exclama-t-elle en trottant autour de Xylia. »
Le sommet de la Tour d’astronomie avait l’avantage d’être suffisamment spacieux pour qu’elle puisse s’y déplacer à quatre membres.
« Pas le pouvoir le plus pratique pour se mouvoir dans les cabanes du Village Perché, tu en conviendras. Mais adapté pour la traque et l’archerie !»
Elle se réinstalla aux côtés de sa nouvelle amie en devenir pour continuer leur discussion.
« Dois-je en conclure que tu es friande de citron ? Je retiens ça pour nos prochaines rencontres ! Maintenant je sais comment soudoyer la Garde, plaisanta-t-elle. »
Le rire de Xylia était communicatif, et elle la suivit dans son hilarité.
« J’aime bien acheter des aliments qui sortent de l’ordinaire, lorsque je suis de passage à la Capitale. Ça donne toujours de bonnes surprises… ou des mauvaises surprises, comme du miel à l’ail par exemple. , lui raconta-t-elle, frissonnant de dégoût en se remémorant l’expérience culinaire. »
Elle se frotta songeusement le menton en écoutant les suppositions de Xylia.
« J’aime beaucoup cette idée. Au final, même après notre mort, une part de nous perdura au travers des histoires qui sont contées. Voilà une jolie manière d’accéder à l’immortalité ! En tout cas, notre imprévu de cet après-midi va sûrement engendrer son lot d’histoires. La rumeur qu’un Fenrir – ou que sais-je ! – s’est infiltré à la Tour d’astronomie doit certainement déjà nourrir les commérages. Les plus crédules doivent se faire des cheveux blancs, ajouta-t-elle dans un sourire. »
Xylia sembla remarquer elle-aussi l’étoile filante qui perçait le firmament, avant qu’elle ne s’évanouisse dans la nuit. Le moment du souhait était venu ! Une myriade d’idées traversa l’esprit d’Aelith, tels un millier de bourgeons de coquelicots éclosant à l’unisson. Alors que la lueur céleste déclinait dans la pénombre, ses pensées se focalisèrent sur une même image : la chaleureuse devanture de la Guilde. En cet instant précis, elle désirait grimper au sommet et effleurer l’élite des aventuriers. Repousser ses limites, explorer l’inexplorable. Un rêve plein d’ambition, sûrement chimérique, mais nécessaire pour la pousser à donner le meilleur d’elle-même.
— Ce n’est peut-être pas adapté pour les arbres, mais tu sembles à l’aise maintenant et cela doit être génial pour chasser effectivement.
Tu l’as parfaitement en tête le fait de chasser à dos de cheval. C’est tout un art qui est certain superbe à voir, mais d’une dureté sans nom à maîtriser, alors quand en plus c’est toi qui dois courir pour avoir le bon équilibre, force, concentration, bref tout, c’est encore au-dessus. Si tu avais été plus jaune tu aurais même applaudi d’enthousiasme, là tu te contentes que toute ton admiration soit sans aucun doute possible dans ta voix.
— Ah ! Mes points faibles ont été découverts !
C’est tellement faux pour le citron, tu apprécies cela, certes, mais vraiment tu t’es focalisé dessus au mot savon, car c’était l’odeur du savon qu’utilisais les domestiques dans ta famille. Après, si cela te permet d’avoir des cookies gratuits de temps en temps et quelques information en lus, cela peut devenir pour la garde que tu es ici ton nouveau goût favori. Les goûts, ça change avec le temps après tout.
S’allongeant sur le sol, ressemblant à une étoile de mer sur le moment, tu ris en imaginant de comment les rumeurs cours déjà pour un rien et de comment l’avenir pourrait être changé par cela. Les yeux toujours regardants les étoiles, tu remercies silencieusement les Astres de la journée, un sourire aux lèvres.
— Les rumeurs sont toujours si amusantes à voir évoluer. Parfois partant d’un rien et devenant les légendes de demain. Soyons fières d’avoir vaincu le Fenrir de la tour d’astronomie qui était venu pour détruire notre si précieux village.
Tout en disant cela, tu te redresses et reprends une position plus conventionnelle, profitant au maximum de la vue. Elle te montrera en partant la boutique de sa mère, vous vous reverrez certainement, là profiter plus que du moment, ce que vous êtes venu chercher à la base semble tout aussi bien. Plus tu vis ici, plus tu t’attaches au lieu, c’est plaisant mine de rien.
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