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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
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    Des retrouvailles imprévues.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
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    Des retrouvailles imprévues.
    Mar 28 Juil 2020 - 22:44 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Quelles pouvaient bien être les chances que cela arrive? Pourquoi la pauvre petite poupée ne pouvait-elle pas simplement avoir un peu de chance? Elle avait pourtant passé un début de matinée relativement agréable : elle avait commencé par aller voir un marchand de la capitale sur la place du marché. Ce-dernier était un habitué et, dès lors, il commençait à connaître la petite Fedora! Il n'en avait plus peur, bien au contraire il lui parlait gentiment comme à n'importe quel autre client! Un détail pour certains mais quelque chose de particulièrement agréable pour la jeune fille! Quand on a l'habitude de se faire traiter de monstre, trouver une personne avec laquelle discuter comme n'importe qui, c'est une éclaircie dans une journée grisâtre! Elle avait donc acheté quelques produits : rien de bien extravagant en réalité : quelques produits locaux, un peu d'objets pour faire un bricolage... Ce n'était bien-entendu pas pour elle, elle était presque prête à prendre son départ, à quitter la capitale pour rejoindre le grand port mais elle ne pouvait tout de même pas arriver chez son père sans quelques cadeaux! Il avait vécu comme aventurier, était passé par la capitale alors, peut-être que les produits locaux lui manquait? Les autres objets c'était pour lui fabriquer quelque chose : elle avait quelques photos d'elle quand elle était petite! Il apprécierait peut-être d'en avoir? Elle hésitait cependant sur un point... *Devrais-je mettre des photos de maman* Se demanda-t-elle. *Il apprécierait peut-être?* Se dit-elle. *Mais s'il a rencontré une autre femme depuis... Elle risque de ne pas aimer cela! Non non non...* Continua-t-elle perdue dans ses pensées...

    Tellement perdue qu'elle ne fit pas spécialement attention au chemin qu'elle empruntait... Difficile pour elle de véritablement se concentrer sur la route alors que sa petite tête de poupée était complètement concentrée sur quelque chose de bien plus important! Ainsi, elle passa dans une première ruelle, en suivi une seconde, tourna dans une troisième et ce n'est qu'arrivée à la quatrième qu'elle se rendit compte de son erreur! Elle ne connaissais pas spécialement le lieu dans lequel elle se trouvait à présent! Il faut dire que, en toute sincérité, elle ne connaissait pas spécialement bien la ville! Vu sa condition et ce qu'il pouvait bien souvent lui arriver - les insultes, les coups, les regards apeurés - elle préférait rester sur un chemin connu : de chez elle à la place commerçante et de la place commerçante à chez elle! Après tout, sa demeure était bien souvent son lieu de repli lorsque son petit coeur de mannequin humain ne pouvait plus supporter les attaques contre sa personne! De ce fait, les détours qu'elle avait empruntés bien malgré elle lui étant inconnus, elle ignorait également comment rentrer chez elle maintenant!

    Fort heureusement, un petit groupe constitué de femmes et d'hommes se trouvait non loin! Ils n'avaient pas l'air de personnes spécialement méchantes, peut-être pourrait-il l'aider? "Bonjour..." Se risqua-t-elle en avançant d'un premier pas. "Pouvez-vous m'aider?" Demanda-t-elle en avançant d'un second pas. "Je me suis perdue dans mes pensées mais, continuant à avancer, je me suis  également perdue tout simplement... Pourriez-vous m'indiquer le chemin pour la place marchande s'il vous plaît?" Pas de réponse... Les membres de ce groupes se regardent l'un l'autre, échangent des propos qu'elle ne comprend pas spécialement jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'avance vers elle avec un léger sourire. "Mais si c'est pas Fedora!" *Il me connaît?* Se demande-t-elle. *Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu!.* Se dit-elle mais, pendant ce temps, l'homme reprend la parole. "Alors ainsi notre petit monstre n'est pas encore crevé? On l'a tous cru en ne te voyant plus suite à notre petit jeu!" Et soudain, la peur s'empare de Fedora! Comment pourrait-elle oublier? C'est le groupe d'enfants qui l'avait martyriser lors de son premier jour, ceux qui voulait voir jusqu'à quel point ils pouvaient éloigner sa tête de son corps! Elle fait un pas de recule mais déjà ils avancent vers elle... Pourquoi? Pourquoi? Elle ne fait rien de mal, elle a juste demandé son chemin alors pourquoi est-ce qu'elle sent que les choses vont mal se passer?

    Elle veut courir mais elle se fait vite rattraper! L'un des garçons lui attrape fortement le bras et lui tire dessus pour l'obliger à se retourner! Il lui arrache son sac des mains et le donne à son compagnon qui commence à fouiller le contenu. "Que fais-tu avec ça? T'es capable de manger le monstre avec ton énorme gueule?" "S'il vous plaît... C'est pour mon père!" "Ton père? Il était pas mort? À moins que tu n'avais trop honte de dire qu'il s'était enfuit en voyant ta tronche?" Et il commence à rire en sortant du sac quelques aliments qu'il donne à ses amis, décidant visiblement que les achats de Fedora allaient être leur casse-croûte du moment alors que la petite poupée, impuissante et incapable de pleurer ne peux rien faire d'autre que supplier... "Non! Rendez-le moi! S'il vous plait..." Mais l'homme la tenant la pousse à terre et elle se retrouve à plat ventre sous le rire des autres... Que peut-elle faire seule face à ses cinq tortionnaires de l'époque qui s'amuse à recommencer maintenant? "Pitié... Aidez-moi!" Supplie-t-elle sans même être certaine que quelqu'un l'entende.
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Mer 29 Juil 2020 - 21:31 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Inaros ouvrit les yeux et, sans perdre une seule seconde, bondit hors de son lit pour effectuer sa routine matinale. Tout d’abord, il ouvrit le petit carnet noir dissimulé sous une planche de la chambre pour regarder si Ivara ne lui avait pas laissé quelques informations utiles pour sa journée. Rien d’intéressant à signaler. Il s’empressa donc d’avaler un morceau de pain et des fruits pour mieux entamer sa matinée. Il avait aujourd’hui prévu de faire un peu d’exercice. Le corps de la demoiselle qu’il habitait était un peu… flasque, pour ne pas dire carrément pas musclé. Pour se sentir plus à l’aise dans ses déplacements, il se devait de se muscler et d’acquérir plus de souplesse. De par son ancienne vie de mercenaire, Inaros était habitué à se faufiler partout, à esquiver les coups et à se redresser suffisamment vite pour les rendre. Avec le corps de Ivara, c’était bien différent. Pendant toute la matinée, il avait donc couru un peu partout dans la Capitale, empruntant les trajets dont il avait l’habitude. Il sautait, esquivait, trotinait. Cela faisait également peu de temps qu’il avait connaissance de son pouvoir. Il utilisait le reste de la journée pour s’entraîner.

    C’est durant tous ces moments qu’il réfléchissait à ses choix de vie. Pour résumer : son esprit habitait le corps de Ivara, une jeune sculptrice qui, par chance, avait son âge. Cela faisait environ quatre mois qu’il ne voyait la lumière du soleil que les jours impairs. Le reste du temps, son esprit semblait “absent”. Il ne savait pas très bien décrire cette sensation, elle était étrange et aucun mot ne pouvait lui servir à en parler. Il lui semblait avoir des bribes de souvenirs de son ancienne vie, quand il était un homme, mais aussi des souvenirs plus récents et qu’il n’avait pourtant pas vécu. Ainsi, les sensations de déjà-vu commençaient à se répéter. Il lui arrivait souvent de croiser des visages dans la Capitale qui lui paraissaient familiers. Une hypothèse avait commencé à se former dans sa tête, mais il attendait d’en être un peu plus sûr pour en “parler” (par le biais de ses écrits ) à Ivara. Si elle ne lui en parlait pas avant. Elle semblait travailler d’arrache-pied, toute la journée. De ce fait, il n’était pas certain qu’elle ait vraiment le temps de se pencher sur de telles interrogations. Lui… Lui, il ne faisait rien. Il n’avait rien ! Pourtant, il aurait pu jouer une double-identité et exercer une autre activité marchande, encore plus rentable que celle des sculptures de verre de Ivara. Mais il ne savait pas s’il était capable de faire quelque chose de ses dix doigts. Après tout, depuis ses dix ans il vivait à la rue et effectuait tous les petits boulots illégaux pour le compte de gens plus riches et prêts à payer pour se débarrasser de preuves compromettantes sur leur réputation - ou pire encore.

    Ainsi, Inaros n’avait rien à faire. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Son entraînement l’avait emmené dans les petites ruelles, non loin de la place commerçante mais assez éloigné pour que le silence y règne. Les éclats de voix qui sortirent Inaros de ses pensées avaient donc tout pour l’interpeller. Un peu en retrait, il entendit des voix masculines et féminines insulter une autre demoiselle. Il perçut distinctement les mots “monstre”, “gueule”, “crevé” et “père”. Inaros ignorait ce qui se passait et il n’était pas du genre à jouer les bons samaritains, mais ces gens avaient interrompu le fil de ses pensées. Maintenant, il n’entendait plus qu’eux !

    Sans réellement se l’expliquer, la curiosité l’emporta et il s’avança de quelques pas supplémentaires pour se tenir à l’angle de la rue. De là, il avait une belle vision de la scène monstrueuse qui se passait. Des jeunes gens tenaient un sac et s’empiffraient de son contenu. Un geste, un seul, permit à Inaros de se décider à intervenir. Les gestes des agresseurs étaient trop violents et ils venaient de mettre la demoiselle à terre. Inaros avait des principes, malgré son passé de mercenaire. A ses yeux, la violence gratuite était injustifiable… Il valait mieux être payé pour ce faire. Au vu des insultes, des moqueries et du nombre de jeunes gens, ce n’était pas une action d’humiliation payée.



    “Vous faites tellement de boucan ! J’arrive pas à m’entendre penser.”



    Inaros s’était approché le plus vivement possible du groupe et venait de décocher une énorme mandale dans la mâchoire de l’un d’eux. Bon sang ! Ce que cette sensation était agréable. Elle lui avait presque manqué. Il ignorait totalement le caractère et la force de ces gens. C’était aussi un peu dangereux, il ne maîtrisait pas pleinement son nouveau corps. Si ça se trouve, l’un d’eux allait encore plus s’en prendre à la jeune femme à plat ventre. De là où elle était, elle pouvait juste voir une silhouette qui venait essayer de prendre sa défense… Par intérêt, comme à son habitude. Inaros n'aimait pas ce corps de femme et en dissimulait donc toutes les formes avec une tenue adaptée : un haut et un pantalon de toile. Il avait même enroulé un bandage autour de sa poitrine pour l’aplatir et il avait caché la longue chevelure blonde de Ivara - elle lui avait ordonné de ne rien couper, pff - grâce à une longue tresse qu’il avait ensuite enroulée sur elle-même et dissimulée sous une capuche. En réalité, on ne pouvait voir que ses yeux si on l’avait en face de nous.



    “ La violence n’est justifiable que si elle est rentable, imbéciles.”



    Visiblement, les agresseurs ne l’entendaient pas de cette oreille et comptaient bien lui mettre une raclée après s’être occupée de l’autre femme.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
    Informations
    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Mer 29 Juil 2020 - 23:41 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Que peut-elle faire? Pauvre petite poupée incapable de se défendre! Elle peut uniquement hurler en espérant que le calvaire ne passe! À l'époque, c'est la reprise des cours qui a mit fin à ses tourments mais ici, dans cette ruelle, que peut-elle espérer exactement? Personne pour l'entendre hurler, personne pour mettre fin à son supplice, personne pour la sauver! Qui sait jusqu’où ses tortionnaires vont aller? Que vont-ils lui faire ensuite? Après avoir volé ses achats, détruits ses biens, mangé ses vivres que vont-ils faire? Reprendre leur petit jeu sordide de l'époque? Tirer sur sa tête jusqu'à ce que sa chaîne ne puisse plus se tendre? Et à ce moment en auront-ils assez ou bien voudront-ils aller plus loin? Un monstre, une créature difforme! C'est ainsi qu'ils voient la demoiselle, comme une sorte d’aberration mais certainement pas comme une humaine! Pourtant, la demoiselle n'a rien demandé! Son pouvoir lui est venu seul! Elle n'a jamais demandé à se transformer de la sorte, à devenir une poupée vivante et surtout pas à se retrouver bloquer dans cette apparence! Lucy n'a définitivement pas envie d'aider cette pauvre enfant vu que, apparemment, elle s'amuse à lui faire affronter des épreuves contre lesquelles elle ne peut malheureusement pas lutter.

    "Pitié aidez moi!" Répète-t-elle, plus fort! Comme si le dire avec un volume plus sonore servira à quelque chose! Soudain, un bruit se fait entendre alors qu'un corps tombe sur le sol! Elle relève les yeux, tente de se redresser un peu mais une pression sur le dos l'en empêche! L'une des fille la maintient au sol mais sans réellement la regarder, ses yeux rivés vers l'avant! Fedora peut même sentir que la pression se fait moins forte! Visiblement l'intervention a attiré l'attention de tous alors, la petite poupée lève les yeux pour regarder ce qu'il se passe et elle voit cette personne qui se tient de toute sa hauteur! *Qui est-ce?* Se demande-t-elle! Mais elle n'aura pas de réponse à cette question, pas pour l'instant du moins! Le bruit l'empêche de penser? C'est uniquement pour cela qu'il intervient? Mais qu'importe? Au moins il intervient! Même si elle ne comprend pas sa raison, même si selon elle tout cela ne fait aucun sens, au moins il a répondu à sa supplique! Il est venu l'aider! Peut-être n'était-ce pas son but premier mais cela, elle s'en moque parfaitement! Pour le coup, cet inconnu et le héros qu'elle espérait, ce chevalier en armure blanche qui vient l'aider, le seul présent qui ne semble pas vouloir la martyriser!

    "Justifiable?" Demande-t-elle sans même se rendre compte qu'elle parle à haute voix! Elle n'arrive pas réellement à comprendre cette idée, ce concept! Selon elle, rien ne justifie d'être violent! Fedora est une personne de douceur et de souffrance, elle souffre de sa différence, du regard des autres, des mots qu'elle entend bien trop souvent, des insultes et des moqueries qu'elle subit mais malgré cela, elle n'a jamais voulu de mal à personne! Ni à ceux qui la jugent, ni à ceux qui l'insultent, pas même aux cinq jeunes personnes, d'environs son âge, qui viennent de la dépouiller de ses quelques achats! La violence n'attire que la violence! Elle est convaincue que, si sourire à la vie amène du bon - chose qu'elle n'a pas encore confirmé mais jamais sa mère ne lui aurait menti - alors user de violence et de méchanceté ne peut amener que du mauvais! Oh oui, elle est naïve, probablement un peu stupide diront certains mais que peut-elle y faire? De toute manière elle est ainsi, tenter de chasser le naturel ne serait qu'une perte de temps, elle sait qu'il reviendra forcément au galop!

    Cependant, force est de constater que même si elle ne le désire pas, la violence est présente en ce lieu bien plus que jamais! Les trois garçons de son groupe de tortionnaires ne semblent pas apprécier l'intervention de l'inconnu! Les filles elles ont reculées légèrement, plus enclins à s'attaquer à la poupée qu'à un mystérieux adversaire qui n'hésite pas à foncer dans la mêlée à coup de bourres-pifs bien placés! Deux des agresseurs avancent vers l'individu masqué! Ils sont en supériorité numérique et Fedora espère grandement que son sauveur ne va pas regretter son geste! Elle ne voudrait pas qu'un inconnu se fasse passer à tabac pour avoir voulu l'aider! Après tout, elle aurait pu être frappée, coupée, malmenée, son corps de poupée s'en serait sans doute remit! L'avantage de ne pas être humaine c'est que la douleur n'est pas si importante et il suffit de recoudre les blessures! Ce n'est pas le cas si jamais son sauveur se fait avoir, il risque de finir plus mal qu'elle! Soudain, le troisième homme s'élance également! Deux contre un c'est déjà lâche mais alors trois? Fedora n'aime pas la violence mais, aider quelqu'un n'est pas mal n'est-ce pas? Écoutant un sursaut de courage, elle dégage son bras afin d'étirer sa chaîne et attrape la cheville de cet agresseur qui tombe directement à plat ventre! Si jamais son héros se fait avoir elle va sans aucun doute grandement payer cette intervention mais elle ne peut pas le laisser se battre seul alors qu'il est intervenu pour l'aider! Elle ne sait pas ni se battre ni se défendre, elle ne pourra pas faire plus mais au moins, ils ne seront pas trois pour l'affronter lui!
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Sam 1 Aoû 2020 - 21:52 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Libérateur. Salvateur. Presque rédempteur. C’est l’idée principale qu’il fallait retenir si on souhaitait savoir ce qui se passait dans la tête de Inaros au moment où il décrocha son premier coup de poing. Il n’avait pas réussi à viser exactement là où il voulait. Ses phalanges avaient heurté le coin inférieur de la mâchoire du garçon et, comme s’il avait glissé, sa force avait été un peu amoindrie. Apprendre à devenir droitier lorsqu’on avait été gaucher toute sa vie, c’était d’un compliqué ! C’était son père spirituel qui lui avait appris à se battre. Avant cela, Inaros s’était toujours fié à ses réflexes pour s’échapper d’une situation trop compliqué. Mais, dès ses dix ans, ça avait été une autre histoire. Il s’était mis à taper partout, tout le temps. Petit à petit, sans s’en rendre compte, cette violence était devenue son quotidien et même un besoin.
    Aujourd’hui, dans cette ruelle, ce besoin reprenait le dessus.
    Inaros frappait, tapait. Il donnait des coups et les enchaînait sans même réfléchir à ses gestes. Enfin, si. Il essayait de ne pas y réfléchir, mais il tentait aussi de s’approprier ce nouveau corps. Ses réflexes avaient changé. Il se trouvait plus lent, plus pataud. Mais il avait l’avantage de l’expérience théorique pour lui. Le garçon en face n’était qu’un enfant. Il ne savait pas se battre, s’il avait déjà tapé, c’était uniquement dans la rue. Rien de professionnel dans ses actions. Inaros avait même totalement oublié pourquoi il se battait. Cette jeune demoiselle en détresse était dissimulée derrière son dos, maintenue au sol par les filles du groupe d’agresseurs. Partie de ses pensées. Elle n’était plus dans la tête d’Inaros ! Tout ce qu’il voyait, c’était les mouvements de ses poings.

    Seulement… Petit à petit, la fatigue de son entraînement commençait à se faire sentir. Cela faisait déjà au moins deux bonnes heures qu’il courait partout à travers la Capitale et ce n’était pas un surhomme ! C’est ce moment-là que choisirent les deux autres garçons pour se joindre à la partie. Ils étaient maintenant trois sur son dos.
    Alors qu’Inaros analysait la situation, il fut soudain sauvé par la demoiselle agressée. Elle avait… ?! Inaros avait dû rêvé. Ou non. Son membre s’était détaché de son tronc et une chaîne en était sortie. Incroyable ! C’était bien pratique pour attraper le troisième garçon, qui, ne s’y attendant pas, tomba très violemment sur le sol. Maintenant qu’il était hors d’état de nuire, il pourrait s’occuper de…

    Le coup fut extrêmement violent et sonna Inaros qui recula de quelques pas. Absorbé par la chaîne de la fille, il ne s’était pas du tout mis sur ses gardes. Il avait été frappé au seul endroit de son visage possible, l’arcade sourcilière. Un peu ouverte, quelques gouttes de sang commencèrent à couler. Malgré cela, Inaros esquissa un sourire et vint même l’essuyer du bout des doigts. Un peu essoufflé, il lança narquoisement.



    ”Bien joué.”



    Il avait profité de ces quelques mots pour plonger sa main dans sa poche et ouvrir une petite pochette. Il s’était saisi du contenu et, maintenant, avait les mains à hauteur de son visage. Sous les yeux des agresseurs, il transforma ce sable en un petit bout de verre pointu. Il avait désormais une arme. Souriant toujours avec narquois, mais personne ne pouvait le voir, il menaçait désormais les jeunes gens qui… Parurent avoir assez peur de ce bout de verre - ou plutôt de son pouvoir, qui sait combien “d’armes” il pouvait matérialiser comme ça ? -. C’est sans demander leurs restes que les deux garçons détalérent. Les filles lâchèrent la demoiselle et partirent en courant. Un peu étonné, Inaros haussa les épaules et se tourna vers le dernier garçon, toujours étendu au sol. Il vint alors lui mettre plusieurs claques pour le réveiller et lui ordonner de partir. Il ne se fit pas prier. Inaros se tourna alors vers la demoiselle. Plutôt que de lui tendre la main, il préféra s’agenouiller à sa hauteur. Bon. Autant être un minimum aimable avec elle.



    ”J’espère qu’ils n’ont pas volé tout le contenu de votre sac. Vous allez bien ?”
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Dim 2 Aoû 2020 - 19:44 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    La demoiselle a prit un risque qu'elle n'aurait jamais cru prendre! Sursaut d’orgueil ou folie passagère difficile de le savoir cependant, elle ne pouvait tout de même pas laisser son sauveur se battre à trois contre un! Bien-entendu cela n'est pas du goût des deux filles du groupes qui se ruent immédiatement sur la pauvre petite poupée qui n'a toujours pas bougé du sol! Qu'à cela ne tienne, dans tous les cas, elle sait qu'elle subira bien pire si jamais ils parviennent à prendre le dessus sur l'inconnu masqué! Elle regarde d'ailleurs la suite du combat de ce mystérieux personnage sans réellement s'occuper des deux filles, ça a du bon d'être une poupée pour certains points, au moins les attaques de ces deux là, elle ne les ressent pratiquement pas! Il faut dire aussi qu'elle tape bien moins fort que leurs homologues masculins!

    En parlant de frapper, son "protecteur" ne voit pas le coup qui arrive vers son visage, ou alors il ne semble pas capable de l'esquiver! Dans tous les cas, il se fait frapper directement au niveau de la tempe! Un coup que Fedora imagine puissant, difficile à dire pour elle vu son état, les attaque contondantes n'ayant que peu d'impact sur son corps de poupée cependant, à voir le mouvement de tête de l'inconnu, aucun doute que lui a dû le sentir passer! Elle met sa main devant sa bouche en regardant cela mais ne dit rien, elle ne voudrait pas le déconcentrer surtout qu'il a l'air... De s'amuser? Il lance même un petit compliment - si l'on peut dire cela ainsi - à son agresseur avant de plonger sa main dans poche pour en ressortir une pochette? La jeune fille ne le quittait pas des yeux, trop intriguée par ce qu'il était en train de faire! Du sable? Il sort du sable et soudainement, ce-dernier commence à changer, se solidifier, se transformer jusqu'à devenir plusieurs bouts de verre visiblement tranchants! Des armes? Il peut créer des armes? Voilà un pouvoir effrayant mais sans doute plus utile que de se transformer en poupée! Voyant que leur adversaire est maintenant armé, les deux agresseurs prennent la fuite, bientôt suivis de leurs groupies! L'inconnu tapote le visage du dernier, celui que la poupée a fait chuter, et lui conseil de fuir ce qu'il fait sans demander son reste...

    Fedora le regarde sans un mot, toujours allongée à terre alors qu'il approche d'elle. Il s'agenouille devant elle et lui pose une simple question : est-ce qu'elle va bien? Une seconde, deux secondes... Trois secondes de silence avant que la jeune fille ne réalise qu'elle n'a toujours pas bougé! Elle se relève comme elle le peut, passant de sa position ventre au sol à une position agenouillée, elle attrape son bras qui pend encore mollement dans le vite et le remet en position accroché à son tronc. "Oui... Oui je vais bien... Oh mes affaires!" Elle attrape un sac que l'un de ses agresseur avait prit et qu'il a laissé tomber non loin, regarde le contenu et soupire. "Oh non non non... Ils ont prit la nourriture et ce qu'ils n'ont pas mangé a été brisé!" Affirme-t-elle avec une pointe de tristesse dans la voix mais, elle se reprend bien vite en haussant les épaules. "Tant pis, je vais en racheter! C'est la vie..." Pas le moindre ressentiment, pas la moindre malice, même pas une pointe de colère! La petite poupée semble incapable d'avoir de tels sentiments. Elle pourrait crier, hurler, se plaindre mais cela ne changerait rien, ce qui est fait est fait! D'ailleurs, elle se rend soudainement compte de son oublie et lève ses grand yeux rouges sur le visage de l'inconnu.

    "Oh pardon!" S'empresse-t-elle de dire. "Merci de m'avoir aidé!" Dit-elle en s'inclinant. "Je m'appel Fedora et toi?" Continue-t-elle comme si de rien n'était et, naturellement, comme chaque fois qu'elle commence à parler, elle ne peut simplement plus s'arrêter. "Je ne sais pas ce que j'aurais fais sans toi! Ce que tu as fais avec le sable était incroyable! Est-ce que c'est ton pouvoir? Tu es courageux en tout cas! Moi je n'oserai jamais m'attaquer à cinq personnes! Enfin, je suis reconnaissante que tu l'es fais! Mais c'est très impressionnant! Tu habites ici? Tu trouve pas qu'il fait beau aujourd'hui? Pas un seul nuage dans le ciel! J'aime bien le ciel mais je le préfère la nuit et toi?" Et comme toujours cela n'a ni queue, ni tête! Mais soudain, elle s'arrête... Elle vient de remarquer le sang et la blessure de son sauveur. "Oh mais... Tu es blessé!" Et ainsi, elle cherche dans sa sacoche jusqu'à sortir un mouchoir de tissu brodé qu'elle approche du visage de cet inconnu. "Désolé... C'est ma faute!"
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    Ivara Streÿk
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Lun 3 Aoû 2020 - 19:55 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Pendant un long moment, Inaros se demanda si la demoiselle face à lui n’avait pas un problème d’élocution ou si elle était simplement en état de choc. Et puis elle s’anima. C’était soudain et ça ressemblait fortement aux mouvements d’un automate. N’en serait-elle pas un ? Inaros réprima un geste de recul lorsqu’elle attrapa son bras et le remit à sa place. Avec l’adrénaline du combat, il n’avait pas du tout fait attention à l’apparence de la jeune fille - si toutefois elle en était une. Il en profitait alors pour la détailler avec plus d’attention. Désormais positionnée sur ses genoux, elle était toujours plus petite que Inaros et son regard pouvait donc la surplomber. Inaros ne rêvait pas, il avait clairement vu une chaîne qui reliait son bras à son tronc. Peut-être était-ce une mauvaise farce ? Les facéties d’un vieux sorcier qui l’avait maudite à sa  naissance ? Peut-être était-ce récent ? Oh, les raisons ne manquaient pas ! Mais ce n’était pas les affaire de Inaros. Alors qu’une petite pointe de dégoût s’était fait ressentir dans son regard, c’était maintenant de la froideur qui s’en dégageait. Elle allait bien mais tout le contenu de son sac avait été pillé. Maudits soient-ils ! Comment Inaros allait-il être payé maintenant ? Chassez le naturel et il revenait au galop. Alors que Inaros n’avait exercé aucune de ses activités de mercenaire depuis quatre mois, voilà qu’il craquait. Par habitude et avant même que ses réflexions ne puissent prendre le dessus, il tendit la main en avant et mima le geste de réclamer quelque chose.



    ”Si t’as d’quoi r’cheter c’qu’ils t’ont volé, alors t’as d’quoi m’payer pour être interv’nu.”



    Sa voix - malheureusement pour lui féminine - était aussi glaciale que son regard. Dans un premier temps, Inaros ne sembla pas du tout sensible à ce que dégageait la fille. Quelqu’un d’autre aurait sûrement éprouvé de la compassion à son égard, voire de l’empathie. Ce quelqu’un aurait sans doute même proposé à la jeune fille de l’aider à racheter ses emplettes. Pas Inaros, et il n’allait pas se contenter d’un simple merci !

    Ce furent les yeux rouges de cette fille désarticulée qui le firent légèrement changer d’avis. Elle n’arrêtait d’ailleurs pas de parler. Elle venait à peine de le remercier qu’elle lui indiquait tout un tas d’autres informations : son prénom, l’interroge sur son pouvoir, lui parle du temps et de ses préférences météorologiques… C’était une enfant. Ce ne pouvait être qu’une enfant.

    Les souvenirs remontèrent pour Inaros. Il se voyait, enfant, ayant du mal à trouver un repas décent et devant se battre pour sa vie. Des raclées, il en avait eu pas mal, lui aussi. Est-ce qu’il allait vraiment lui dérober quelques cristaux supplémentaires ? Mais, en même temps, cette Fedora avait sûrement un foyer, elle. Des gens aimants devaient l’attendre quelque part, ce qui n’avait pas été le cas de Inaros. Analysant la situation complexe dans laquelle il se trouvait et qui l’empêchait d’agir avec sa méticulosité habituelle, il fut prit de court par le geste de Fedora, qui se voulait pourtant gentille. Avant même que le mouchoir brodé n’effleure son faciès, il se releva d’un bond en donnant un coup si violent à la main de Fedora que son bras partit vers l’arrière. Agacé de s’être laissé surprendre, et par un tas d’autres raisons qui impliquaient principalement le simple fait d’être totalement perdu dans ses décisions et sa vie, il s’exclama séchement :



    ”Tais-toi ! Tu parles beaucoup trop.



    Il essuya rapidement la nouvelle traînée de sang qui s’écoulait depuis son arcade sourcilière. Il fit une nouvelle fois l’erreur de plonger son regard dans les yeux rouges de la demoiselle et regretta presque instantanément. Elle ne semblait rien ressentir. Il leva les bras vers le ciel et pesta contre les divinités en lesquelles il avait pourtant peine à croire. Et puis, elle l’avait complimenté. C’était définitivement juste une enfant.



    ”Ok. Ok. J’vais bien. On va faire autrement, tu veux bien Fedora ?



    Il se mit de nouveau à sa hauteur et plissa les yeux, enchaînant aussitôt :



    ”Je m’appelle Inaros. J’espère que j’t’ai pas fais trop peur. Tu me parais très jeune et tu viens d’te faire… Attends, comment ça se fait qu’t’as pas une seule égratignure ? Ses yeux se plissèrent davantage et il préféra de suite empêcher Fedora de répondre, elle parlerait trop. Non, dis rien. Tu vas m’en parler sur le chemin. On va aller chez tes parents, t’allais bien chez tes parents ? C’est eux qui me paieront pour t’avoir escorté et défendu contre ces gamins. J’préfère pas te laisser continuer de te balader seule.”



    C’était étrange mais le ton de Inaros ne donnait pas à la fille le choix. Il se releva et attendit qu’elle en fasse autant. Il ajouta :



    ”Ils sont pas très loin, tu sais. Ils t’attendent à l’autre coin de la rue. Ils espèrent que j’aurais rebroussé chemin. Ils vont pas être très content, vu c’que j’leur ai mis.”
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Mar 4 Aoû 2020 - 2:50 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Il va bien falloir qu'elle aille racheter tout ce qu'elle a perdue, elle ne peut tout de même pas partir à la rencontre de son père sans rien avoir à lui offrir si? Elle est déjà en train de réfléchir à ce qu'elle va bien pouvoir faire maintenant, il sera difficile de retrouver exactement les mêmes objets après tout, rien ne dit que les vendeur en auront encore! Mais alors qu'elle ne pense qu'à cela, la voix de son sauveur se fait entendre! Étrange, cette voix est étrangement féminine! Elle regarde la main de cette personne qui se tend soudainement, écoute ses paroles et le regarde légèrement surprise... Le payer? Oh bien-sûr, personne ne l'aurait aidé simplement par bonté d'âme, il veut une récompense c'est évident! Après tout, il a risqué sa vie donc c'est sans aucun doute normal qu'elle lui donne quelque chose... Cependant Fedora n'y pense pas réellement, pas tout de suite, pas trop longtemps en réalité! Elle a bien d'autres choses en tête alors elle commence à parler, comme toujours elle en dit beaucoup trop, comme toujours ses paroles se perdent et s'entremêlent pour devenir un cafouillis d'idées ne semblant pas avoir de fil directeur!

    Cela jusqu'à ce qu'elle remarque le sang qui coule de l'arcade sourcilière de ce personnage masquée! Naturellement avenante et se sentant quelque peu responsable - après tout, c'est pour l'aider qu'il a prit un coup de poing - elle se saisit d'un mouchoir qu'elle approche de la plaie en s'excusant. Cependant, la réaction de cet inconnu n'est pas réellement celle escompté! D'un coup il se redresse, frappant dans le bras de la demoiselle avec une violence à laquelle elle ne s'attendait pas! Son pauvre bras qu'elle venait de replacer se décroche de nouveau de son épaule pour tomber à terre alors que la chaîne s'est déroulée de toute sa longueur - ce qui ne fait jamais que vingt centimètres - son mouchoir lui échappe et virevolte, emporté par le vent avant de tomber mollement au sol à environs trois ou quatre mètre du duo! Naturellement, la jeune fille a un mouvement de recule, après ce qu'elle vient de subir elle ne s'attendait pas à se faire de nouveau frapper et, même si elle sait qu'elle n'est pas responsable au fond d'elle, même si elle sait qu'elle n'a rien voulu faire de mal, même si elle sait que comme toujours, c'est sans aucun doute son apparence qui lui vaut la peur, le dégoût et la colère, elle se replie légèrement et s'excuse d'une petite voix. "Je suis désolée!" Dit-elle simplement. "Je voulais éponger le sang!" Affirme-t-elle en s'attendant à ce que les coups ne frappent à nouveau.

    L'inconnu lui dit alors qu'il va bien et elle relève doucement la tête, que l'on fasse autrement? *Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?* Se demande-t-elle... Espérant que cela ne signifie pas qu'elle se fasse encore frapper, elle hoche mécaniquement la tête pour confirmer qu'elle accepte. Il se remet à sa hauteur, la regardant les yeux plissés... Inaros? C'est un nom masculin? Alors c'est un homme? Mais sa voix est tellement féminine! Comment cela se fait-il? Elle préfère ne pas poser la question cependant. Très jeune? Elle le regarde toujours silencieuse, il a dit qu'elle parlait trop donc elle préfère se taire, cependant elle n'est pas si jeune que cela! Après tout elle a tout de même dix-huit ans! Il pose une question! S'il pose une question c'est qu'il veut une réponse! Elle ouvre donc la bouche pour répondre mais se fait interrompre avant d'avoir dit le moindre mot! Finalement il ne voulait pas de réponse... Finalement il dit qu'il va la ramener chez ses parents et qu'il le récompenseront... Elle se relève suite à ses mots, il va sans doute l'abandonner non? Il va la laisser à la merci de ses agresseurs qui attendent au coin de la rue elle le sait, elle en est persuadé cependant Fedora n'est pas une menteuse!

    Elle ramasse son bras en le remettant en place. "Mes parents..." Commence-t-elle en baissant les yeux... "Mes parents ne te donneront rien..." Triste vérité, triste constat... "Ils ne pourront rien te donner, ils sont morts... Enfin..." Elle soupire doucement, expliquer cela risque d'être compliqué non? "Ma mère est morte, mon père habite au grand port cependant, il n'est pas au courant de mon existence, il est parti sans savoir que ma mère était enceinte..." Elle relève ses yeux sans émotions! Oui elle est triste, cela s'entend à sa voix mais son regard ne peut pas véhiculer cette information, il est comme sans vie après tout. "Je suis toute seule! J'ai pas de famille dans la capitale, pas d'amis non plus! Comme tu l'as vu les réactions à mon égard sont rarement gentilles! Je suis un monstre, une fille qui n'est plus humaine depuis qu'elle a découvert son pouvoir..." Et elle sourit doucement en regardant son interlocuteur. "Donc voilà! Merci de m'avoir aidé mais si tu veux une récompense c'est moi qui dois te la donner!"
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Jeu 6 Aoû 2020 - 12:52 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Inaros éprouvait presque de la pitié pour Fedora. Elle ne réagissait que très peu et ne semblait presque rien ressentir. Cela l’agaçait au plus haut point. Il fallait qu’elle rende les coups ! L’homme à l’apparence de femme détailla un peu plus longuement l’étrangeté qu’elle était. Il fallait dire ce qu’il était, ses membres se détachaient tout de même du reste de son corps sans le moindre problème. Ce n’était pas commun, mais dans un monde où régnait la magie, les gens auraient pu se montrer un peu plus clément. Mais l’être humain avait toujours besoin d’un bouc-émissaire et, magie ou pas, la différence restait un bon prétexte pour en désigner un. Le pire, c’est qu’elle n’était pas forcément repoussante. Elle n’avait pas des tentacules qui lui poussaient sur la tête. Avec un coup d’oeil rapide, elle était même presque normale puisque son apparence était humaine.

    Pourtant, dans ses longues phrases qui devaient certainement la caractériser, elle indiqua qu’elle n’était pas humaine. Sûrement quelque chose qu’elle avait dû entendre toute sa vie. Inaros rêvait ou il était presque en train de lui chercher des excuses ? Il aurait dû se reprendre et réclamer alors qu’elle lui donne directement l’argent. Elle n’avait pas de famille, elle venait de le lui révéler. Mais, quelque chose dans son récit était bien trop proche de l’enfance de Inaros. Et c’est ce petit quelque chose qui le fit décider.



    ”Hmm… J’vois. Toi aussi ton père était pas au courant qu’t’arrivait et t’as plus d’mère ? Derrière son masque, il était presque en train d’esquisser un sourire. Cette situation, il ne la connaissait que trop bien. La seule chose qu’il n’avait pas, c’était l’aspect “monstre”.Allez, j’suis pas là pour t’faire un grand discours sur l’fait qu’il faut s’accepter. J’veux plutôt qu’tu fasses de ton pouvoir une force”.



    Inaros pointa avec son index le sac vide de la jeune fille, et les différents objets brisés au sol. Il pointa ensuite le bout de la ruelle et haussa très légèrement les épaules.



    ”Ton pouvoir… J’ai vu qu’t’as des chaînes qui relient tes bras à ton corps… T’as que celles-là ? Tu peux les rembobiner comme tu veux ? Tu pourrais les lancer façon ressort ?”



    Son regard s’était animé d’une flamme nouvelle. Il enchaîna.



    ”T’vas venir avec moi les terminer. L’premier pas, ça va être de les mettre eux à terre. Tu peux pas continuer d’te laisser marcher sur les pieds.



    Son regard se durcit un peu, et il termina, parlant un peu plus qu’à l’accoutumé.



    ”Faut pas qu’t’ailles voir ton paternel dans c’t’état. Si t’es pas forte, il va t’jeter. T’aurais même pas b’soin d’lui pour vivre, mais vu ton panier… Il soupira. Bref, j’veux que tu m’rendes ce service là en r’tour. Faut que tu d’viennes forte pour être prête à encaisser l’rejet d’ton père. Tu vas faire quoi sinon ? Tu t’pointes, il t’rejette ? Montr’lui qu’tu vaux mieux qu’ça. J’suis sûr qu’t’avais même pas pensé à cette situation.



    Sans attendre de véritable réponse, Inaros attrapa le bras de la jeune fille et lui fit mimer de donner un coup de poing. Il attendait avec impatience de savoir ce qu’elle pouvait être capable de faire avec ses bras qui se détachaient de son corps. Des merveilles, il en était certain. Mais, pourquoi aider Fedora ? La réponse se trouvait dans son passé, et Inaros agissait de façon exceptionnelle. En quelque sorte, cette rencontre l’était. De prime abord, elle faisait ressurgir ses instincts primaires de violence et, de l’autre, le plaçait face à sa version plus jeune et moins endurcie par la vie. Il devait au moins bien ça à son père spirituel, c’était là son prétexte. La réalité était encore plus enfouie dans son subconscient et il était incapable de le concevoir. Surprenant pour un esprit tel que le sien qui était pourtant capable d’analyser assez rapidement une situation de danger. Il était incapable de réellement s’analyser lui-même.



    ”En plus, t’es capabl’ d’encaisser la douleur. T’es bien plus forte qu’eux. Avec ça, crois-moi, tu gagnes d’jà la moitié du combat.”
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Dim 9 Aoû 2020 - 1:20 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Est-ce qu'elle a bien comprit? *Moi aussi?* Se demande-t-elle... Alors ainsi Inaros a également perdue sa mère et son père n'avait pas conscience de son existence? Ils ont donc cela en commun? Elle a du mal à le croire, il y a chez lui une violence qu'elle ne comprend pas! Ce n'est pas parce qu'il a chassé ses agresseurs qu'elle pense cela, au contraire elle lui est plutôt reconnaissante cependant, ses gestes après, sa manière d'agir et de parler... Il lui semble qu'il est affreusement seul! Peut-être même plus qu'elle en réalité mais elle ne pourrait vraiment l'affirmer!

    Enfin, si c'est une récompense qu'il désire elle peut sans aucun doute la lui donner! Après tout, elle est peut-être seule mais elle vient tout de même d'une famille noble, nul doute qu'elle peut remercier le jeune homme en lui donnant des cristaux si c'est tout ce qu'il demande! Après tout, tout "travail" mérite salaire! Cependant, son sauveur semble avoir une autre idée en tête, une idée bien plus surprenante et surtout, bien plus inattendue... Faire de son pouvoir une force? Elle le regarde en penchant la tête sur le côté, cette dernière se décroche légèrement de ses épaules suite au mouvement et elle l'attrape de ses deux mains pour la remettre en place et l'empêcher de tomber! C'est une poupée, son pouvoir ne lui a apporté que des souffrances qu'elle aurait aimé ne jamais connaître. "Une force?" Répète-t-elle visiblement incertaine. *Que peut-il bien vouloir dire?* Se questionne-t-elle tout naturellement. Elle ne voit pas commence ce pouvoir qui ne lui apporte rien pourrait devenir une force!

    Mais il ne s'arrête pas là! En effet, ses membres sont reliés à son corps grâce à des chaînes mais elle ne comprend pas ses nombreuses questions... Elles ne sont rien de plus que des chaînes! Il lui est impossible de les contrôler ou encore de les faire rebondir, ce sont juste des chaînes de vingt centimètres tout ce qu'il y a de plus naturelle qui empêche son petit corps de poupée de tomber en morceaux! Elle rit doucement, imaginant sans aucun doute qu'Inaros lui fait une blague avec ses questions! Cela jusqu'à ce qu'il prononce la phrase suivante... Les achever? Elle pose sur lui un regard inexpressif mais qu'elle imagine lourd de sens, elle ne rigole plus non plus... Elle n'aime pas cette blague, elle n'aime pas cette conversation! Pourquoi dit-il une telle chose? Elle ne veut pas! Elle ne veut pas se battre, elle ne veut pas achever qui que ce soit! La violence n'attire que la violence et de toute manière elle ne sait pas se battre!

    Elle aurait pu croire à une mauvaise plaisanterie, lui dire que cette blague n'était pas drôle! Si seulement il n'avait pas continué... Il en faut pas qu'elle se laisse marcher sur les pieds, il faut qu'elle apprenne à s'endurcir pour être prête à affronter le rejet de son père... Cette fois, Fedora fronce les sourcils! Elle dégage sa main de la poigne de l'inconnue, se relève d'un mouvement et dépose ses mains sur ses hanches en regardant l'homme devant elle!

    "Et pourquoi il me rejetterait?" Demande-t-elle plus fort qu'elle ne l'aurait cru. "C'est si simple pour toi!" Continue-t-elle visiblement furibonde. "Je ne sais pas frapper, je ne sais pas me battre et de toute façon je ne le veux pas! Pourquoi devrais-je être violente? Parce que eux le sont? Qu'est-ce que cela m'apporterait exactement? On me prend déjà pour un monstre et tu voudrais que je leur donne raison? Je n'ai pas de pouvoir, je n'ai pas d'arme et je ne veux pas en avoir! La violence n'attire que la violence et j'en ai bien assez souffert! C'est vrai je peux encaisser les coups, mon pouvoir a fait de moi un superbe sac de frappe, cela ne veut pas dire que je veux me faire frapper stupidement!" Oh oui elle est en colère! Pourquoi devrait-elle faire montre de violence? Qu'est-ce que cela lui apporterait exactement? Cependant, chassez le naturel il revient au galop, se rendant compte qu'elle a haussé la voix, elle baisse doucement les yeux en jouant nerveusement avec ses doigts. "Je suis désolée..." Dit-elle. "Je ne voulais pas crier..." Continue-t-elle. "Je déteste juste la violence... Pourquoi? Pourquoi les humains se sentent-ils obliger de tout réglé par la force? Cela n'apporte pourtant rien de bien..."
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Lun 17 Aoû 2020 - 21:24 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Inaros ne s’attendait pas à une telle réaction. Il fut pris de court par la colère qui anima soudainement la petite poupée. Elle qui semblait si fragile, voilà qu’elle prenait des allures moins sympathiques en plaçant ses mains sur ses hanches et en débitant à toute vitesse un flot de paroles qui résonna dans toute la ruelle. En l’incitant à apprendre à se défendre et à frapper ceux qui, des années durant, avaient abusé de sa gentillesse en la torturant, il avait déclenché une réaction pour le moins inattendue.



    *Mais à quoi t’attendais-tu ? Comme si elle allait accepter ce prix. Vos situations sont différentes. Elle n’est pas toi. Ce n’est pas toi enfant. Vous ne vous ressemblez pas. Ne cherche pas à l’entraîner.*



    Le bras du mercenaire retomba mollement le long de son corps. Il n’avait pas bougé d’un pas. La fillette avait beau s’être énervée, elle ne possédait pas la force nécessaire pour le pousser. Si la stupéfaction n’avait pas été au rendez-vous, nul doute qu’elle n’aurait pas réussi à dégager sa poigne. Il s’était laissé emporter. Il s’était laissé emporter par ses émotions et ne savait désormais plus comment réagir. Ce n’était pas la magie, le destin ou n’importe quelle autre entité invisible qui avait placé Inaros sur le chemin de Fedora. Il fallait qu’il se résigne. Son ancienne vie avait repris le dessus et les souvenirs affluaient. Ils l’avaient plongé dans le doute sur ses propres intentions actuelles. N’avait-il pas prévu de se ranger, en souvenir de son père spirituel, Stentor ? Depuis qu’il avait frappé ces gamins qui torturaient Fedora, l’adrénaline qui coulait dans ses veines n’avait eu de cesse de s’accentuer. Il n’y avait pas fait attention mais plusieurs signes le trahissaient, notamment son pouls très rapide. Il voulait encore se battre et retrouver l’excitation du combat. Ce qu’il voulait, au plus profond de lui et sans oser se l’avouer, c’était de replonger. Reprendre sa vie de mercenaire. Quelle instabilité ! Quelle erreur d’avoir lancé ce sortilège maudit qui l’avait coincé dans le corps d’une telle donzelle !

    Le souffle un peu court, il éleva la voix à son tour. Cette fillette à l’apparence étrange de poupée était pourtant redevenue calme, presque intimidée. Elle tripotait ses doigts dans tous les sens, les yeux rivés sur le sol. Inaros n’en tint pas compte. Elle l’avait agacé en le poussant dans ses retranchements. Ils étaient trop différents l’un de l’autre. Quelle rencontre inopinée !



    T’avises plus jamais d’me fair’ ça. J’suis bien pir’ qu’ces gamins, là-bas. Tu d’vrais pas cracher sur les gens qui t’proposent d’l’aide. Même celle à l’quelle tu t’attends pas.



    Son regard était aussi glacial que l’air ambiant. Pourtant, nous étions en pleine saison chaude. La température semblait même approcher de son paroxysme. Le soleil dardait ses rayons sur les tissus assez épais de Inaros, qui se mettait à transpirer. S’il fallait ajouter son entraînement du matin, il baignait dans sa propre sueur et il n’avait finalement plus qu’une seule envie : partir.



    T’crois qu’ça nous amuse, la violence ? C’bien l’seul échappatoir’ qu’certains ont. Qu’j’ai. On a pas tous la chance d’se fair’ tabass’ cinquant’ fois sans crever. La violence, c’est l’langage du corps, s’tu t’en sers pas t’comprendras qu’à moitié les choses.  T’vis dans un monde irréel. Pourquoi il t’rejeterait ? Parce que s’il est même pas resté pour ta naissance, c’est qu’il a j’mais envisagé la possibil’té d’t’avoir ! T’as quoi ? Seize printemps ? Il s’rait d’jà posé la question d’puis l’temps ! Un père qui s’bat pour ses gosses, j’en ai connu qu’un seul et c’pas l’comport’ment qu’il avait.



    Il devenait finalement de plus en plus en colère. Certaines situations ne donnaient pas le choix quant au recours à la violence. Elle ne connaissait rien à la vie dans la rue. Il ne connaissait même pas son rang. Elle avait dit avoir de l’argent. C’était suffisant pour que Inaros en conclut que ses hypothèses étaient à peu près exactes. Lui tournant le dos, il ramassa les quelques objets qui traînaient encore sur le sol. Beaucoup avaient été brisés par les bourreaux. Il était persuadé qu’ils étaient encore au coin de la ruelle, attendant sagement que Inaros parte pour continuer leur méfait. Et, si ce n’était pas maintenant, ce serait plus tard. Et puis, elle ne se rendait pas compte du potentiel de son corps et de ses chaînes ! Il secoua la tête et déposa les objets dans le sac de Fedora. Un peu de lassitude se lisait dans son regard, la seule partie de son être visible par son interlocutrice.



    S’tu veux pas d’mon aide, j’insiste pas. J’trouve juste ça dommage d’te laisser dans c’merdier. J’t’ai pas aidé pour qu’tu t’refasses faire la figur’ - façon d’parler - juste derrière. J’veux un paiement, ouais. Tu sembles décider à c’que ce soit des cristaux. Alors… C’est c’que c’sera. Donne-les moi et j’t’embêterai plus. Si toutefois t’réfléchis plus tard et t’tiens à c’que… J’t’aide… Va d’mander à rencontrer Ivara, une sculptrice d’verre. Elle est sur la place commerçante, pas loin d’là. C’t’une bonne amie, elle pourra t’guider à moi d’nouveau.



    Inaros porta alors son regard sur ce fameux coin de ruelle, qu’il mentionnait depuis tout à l’heure.



    J’passerai d’vant pour les éloigner. Tu d’vrais t’rendre là où tu voulais sans problème. J’te conseille même d’passer par l’autre côté. Tourne à gauche dès qu’tu peux et lorsqu’t’vois une devanture rouge, tu continues encore tout droit. T’seras sur l’bon ch’min pour r’trouver les commerces.



    Désormais, c’était à Fedora de décider si leur rencontre allait se terminer ici et, peut-être, se poursuivre plus tard. Il lui laissait cette possibilité, parce qu’il éprouvait de la pitié pour elle. Il n’en aurait pas fait autant pour quelqu’un d’autre. Si elle décidait d’écourter la conversation ici, alors il irait lui-même refaire le portrait des gamins pour qu’elle poursuive sa route tranquillement. Il n’imaginait même pas qu’un autre moyen que la bagarre puisse l’aider à se défendre et à régler ses problèmes. Pour lui, ça avait fonctionné instantanément. Cela ne pouvait donc qu’être la même chose pour les autres.
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Sam 22 Aoû 2020 - 12:04 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Pourquoi hausse-t-elle la voix? Elle ne le sait pas elle-même, elle ne se comprend pas forcément! En y réfléchissant bien Inaros n'a rien fait de mal en réalité! Il lui propose son aide, d'une manière maladroite, d'une manière qu'elle ne comprend pas, d'une manière qu'elle n'aime pas certes mais son aide tout de même! C'est plus que ce que font la plupart des gens en réalité alors pourquoi est-ce que cela la fâche tellement? Est-ce parce qu'il préconise la violence ou parce qu'il insinue que son père pourrait la rejeter? Peut-être les deux en fait? Elle ne comprend même pas forcément sa propre réaction alors il serait sans doute égoïste de demander à ce que le jeune homme en soit capable? Jouant avec ses doigts, se confondant en excuses, elle tente de faire retomber ce moment de colère ressenti bien malgré elle... Cependant elle le sait parfaitement, elle ne peut pas spécialement s'attendre à ce que le mercenaire n'en rit simplement et qu'il laisse passer un tel débordement d'émotions négatives comme si de rien n'était! Son ton est casant! Menaçant même! Bien pire que ces gamins? Elle n'a aucune difficulté à le croire en réalité vu sa manière de le signaler cependant, au fond d'elle, la petite poupée qui cherche à voir le bon partout ne veut pas réellement le croire! Après tout, il l'a aidé en intervenant et il voulait encore l'aider à sa façon alors, peut-il vraiment être pire que ces gens qui l'agressent et la harcèlent sans raison autre que son apparence?

    Car après tout, même eux elle ne peut les haïr ou les trouver méchants! D'une certaine manière elle sait à quoi elle ressemble, elle sait ce que beaucoup pensent! Même s'ils ne réagissent pas tous aussi de manière aussi virulente, ils sont bien nombreux à faire des messes-basses lorsqu'elle passe ou à parler dans son dos avec des propos injurieux! Certes ceux qui lui tapent dessus sans aucune raison sont peu nombreux cependant, ceux qui lui viennent en aide le sont encore moins! Elle écoute ses paroles, même s'il est fâché elle ne compte pas l’interrompre, même si elle n'est pas d'accord avec lui elle ne lui imposera pas forcément sa vision des choses! Cela serait sans aucun doute hypocrite de sa part de vouloir le rallier à sa manière de voir alors qu'elle est fermée à comprendre la sienne sous prétexte que, selon elle, la violence ne sera jamais une solution! Après tout elle ne connaît pas sa vie, tout comme il ne connait pas la sienne! Peut-elle réellement affirmer que sa façon de faire est moins bonne? Sans doute pas cependant, il est évident qu'elle est plus dangereuse selon elle quoi que... À force de se laisser faire sans réagir ne prend-t-elle pas le risque qu'un jour, les choses tournent plus mal encore? Probablement mais elle est bien trop pacifiste pour réfléchir à cela de manière rationnelle! Elle veut croire que le bon existe chez tous même chez ceux qui ne le voient pas forcément! Après tout, encore une fois, il n'était pas obligé de l'aider mais si cela partait d'un intention vénale!

    "Pourquoi?" Ne peut-elle s'empêcher de demander malgré elle. "Pourquoi la violence serait la seule solution lorsqu'elle peut-être la dernière?" Continue-t-elle bien qu'elle ne voulait pas imposer son idée... Elle a besoin de comprendre! C'est vrai qu'elle ne connait pas la vie du jeune homme, elle ignore ce qu'il ressent ou ce qu'il a vécu mais pour elle, cela n'a aucune logique! "Tu as raison! Peut-être qu'il me rejettera..." Affirme-t-elle avec une certaine tristesse dans la voix, après tout, elle sait ce qu'elle est! Elle sait que c'est dur d'accepter une personne ayant son apparence! Peut-être plus encore alors qu'elle va l'approcher pour lui apprendre leur lien de parenté! Il aura sans aucun doute du mal à le croire, peut-être même plus encore à l'accepter cependant, si elle se laisse envahir par ce sentiment, cette émotion, ce risque... Alors ne prend-t-elle pas le risque que la vie ne se retourne encore contre elle? "Mais si j'abandonne tout espoir... Si j'envisage forcément le pire... Alors il me reste quoi à moi?" Finit-elle simplement par demander avec tristesse devant ce qui est sa vérité à elle... Relevant les yeux pour croiser ceux froids de son interlocuteur, elle secoue doucement la tête. "La chance de se faire tabasser cinquante fois sans "crever"? En quoi exactement est-ce une chance? Sortir en se faisant traiter de monstre par tous, savoir que chaque pas risque de t'attirer des problèmes, savoir que quoi qu'il arrive ce sera ma faute, que même si je voulais me défendre on me pointerait du doigt parce que c'est mon apparence qui est en cause... Je ne ressens pas les blessures physique ce qui fait encore plus dire aux gens que je ne suis pas humaine! Si en plus il me rejette tu ne crois pas que c'est plus une malédiction qu'une chance? Que lorsque je me retrouve seule à hurler sans même pouvoir pleurer je n'ai jamais appelé la mort de mes voeux?" Demande-t-elle avec un élan de franchise qu'elle a rarement car malgré tout, son grand sourire est bien souvent uniquement une façade pour cacher son mal.

    Elle secoue finalement la tête! Non elle ne peut pas le comprendre, elle ne verra jamais la violence comme une solution cependant, il ne semble pas forcément la comprendre non plus! Pour lui se battre fonctionne peut-être mais elle? Même si elle se défendait uniquement, le monde est persuadé qu'elle est un monstre! Si jamais elle venait à faire du mal à quelqu'un personne ne dirait qu'elle s'est juste défendue, on la montrerait juste encore plus du doigts! Tout serait uniquement sa faute! Un cercle vicieux dans lequel elle refuse de s'engager... De toute façon, l'idée même de frapper quelqu'un lui est insupportable! Elle a bien trop souffert de la violence des autres pour vouloir infliger cela à quelqu'un! Puisqu'elle peut se contenter de baisser la tête et d'encaisser les coups, autant qu'elle continue et si un jour cela lui est fatale et bien... Une partie d'elle se dit que de toute façon elle ne manquera à personne! Elle hoche juste la tête lorsqu'il parle de la sculptrice de verre, notant cela dans un coin de sa mémoire même si elle doute jamais écouter son conseil! Elle n'a rien contre le jeune homme mais si l'aide qu'il désire lui apporter est uniquement de la pousser à se battre, elle préfère éviter quoi que... Peut-être que c'est elle qui pourrait l'aider en fait? Lui montrer que la violence n'est pas la seule solution? Qu'il peut sans aucun doute régler des soucis d'une autre façon?

    Dans tous les cas, elle ne rate pas son regard lorsqu'il parle de ses agresseurs! Elle a ce sentiment que si elle part maintenant, il va continuer son oeuvre! En toute franchise, un côté d'elle s'en moque! Un côté faible qui clame que la violence engendrant la violence, ils mériteraient que le jeune homme ne leur fasse du mal! Cependant, cette pensée est vite chassé par le naturelle de la demoiselle! Non, même eux elle ne leur souhaite aucun mal et elle ne désire surtout pas en être l'une des raisons! De plus, elle ne veut pas forcément que Inaros ne continue sur cette voix, pas aujourd'hui, pas si elle peut l'empêcher! "Je n'ai pas de cristaux sur moi, j'ai tout dépensé..." Ment-elle. "Tu pourrais m'escorter jusqu'à chez moi? Tu me protégerais et je te donnerai plus de cristaux pour la peine?" C'est là sa seule idée pour empêcher le jeune homme de sombrer plus encore dans une spirale de violence! Le fait-elle pour sauver ses agresseurs ou pour lui? Elle l'ignore en fait! Elle ne veut juste pas le laisser tomber sans tenter de l'aider à sa manière - sans doute encore un peu égoïste - car elle pense toujours que la violence n'est en rien une solution.
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    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Ven 4 Sep 2020 - 12:26 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Fedora et Inaros étaient si différents qu’il était difficile pour le jeune homme de savoir où allait mener cette rencontre. Sitôt qu’elle haussait la voix ou qu’elle semblait vouloir donner son avis, elle se ravisait, s’empourprait et baissait les yeux pour éviter de croiser le regard du mercenaire. Le regard, assez dur, de Inaros restait pourtant rivé sur elle. Il attendait impatiemment sa décision. Pour une fois, ce n’était pas à lui de la prendre. Il lui laissait l’opportunité de décider de son avenir. Si elle décidait de se battre, alors elle se perdrait sans doute elle-même. Inaros savait qu’il avait probablement touché plusieurs des cordes sensibles de la poupée : son père et ses agresseurs. Il suffisait d’observer ses réactions, d’écouter la pointe de tristesse qui la transperçait lorsqu’elle décidait tout de même de tenir front à Inaros. Solidement campé debout sur ses jambes et les bras croisés, Inaros réfléchissait assez rapidement aux différentes réponses que pourrait lui apporter la demoiselle. Il avait volontairement éviter de répondre aux questions - probablement rhétoriques - qu’elle avait posé un peu plus tôt. Ce n’était pas parce qu’il n’avait aucune réponse à fournir, au contraire. Il avait toujours eu tendance à s’interroger sur son environnement, sur le système ou encore sur certains grands principes. Ce qu’il n’avait pas, c’était le vocabulaire. Dans sa vie, il n’avait jamais eu l’occasion d’ouvrir beaucoup de livres. Il savait lire et écrire depuis son plus jeune âge, mais même son orthographe n’était pas parfait. C’était quelque chose que Ivara lui reprochait souvent, les nombreuses fautes qu’il pouvait faire dans le carnet qu’ils utilisaient pour communiquer. Mais les pensées de Inaros s’éloignait un peu trop de la discussion qu’il avait actuellement. Après s’être énervée, puis de nouveau adoucie, Fedora lui fit une nouvelle proposition. Laissant échapper un petit “Hmm…” en réfléchissant, Inaros attrapa son menton entre son pouce et son index en cherchant la meilleure réponse à fournir. Elle était bien trop douce et gentille pour que Inaros se méfie d’elle, il avait pu cerner cette partie de son caractère avec les péripéties passées, mais il ne comprenait pas ce changement de position. Il n’en était pas à déceler un mensonge, mais cette proposition de sa part l’intriguait. Seulement, Inaros était un mercenaire et l’appât du gain rythmait sa vie depuis l’adolescence. S’il pouvait se faire plus de cristaux, alors il était prêt à dire oui à la poupée humaine.



    ’kay. J’veux bien t’raccompagner. C’par où qu’t’habites ?



    Il attendit qu’elle lui indique la direction puis l’entraîna avec lui vers son lieu de vie - ou n’importe quel endroit où elle souhaitait se rendre -. Il prit les devants, marchant un peu plus vite que Fedora pour observer les alentours et la protéger si jamais d’autres gamins avaient l’idée de la torturer. Par chance pour elle, mais pas pour Inaros qui les auraient bien cognés, les assaillants du jour n’étaient pas là. Peut-être avaient-ils fini par partir ? Ou alors comptaient-ils revenir encore plus nombreux ? Comme s’il était dans une véritable mission, Inaros posa quelques questions à Fedora pour en apprendre plus sur ce qui pouvait se passer.



    Les z’ot’es cons savent où t’vis ? Qu’je sache comment s’ra l’trajet.



    Inaros jeta un regard en arrière vers Fedora. La lame de verre qu’il avait créé un peu plus tôt était soigneusement dissimulée dans son tissu. Elle pourrait toujours lui être utile pour faire encore plus peur aux agresseurs de la poupée. Le mercenaire avait pour habitude d’avoir des adversaires à son niveau, c’est-à-dire très souvent d’autres mercenaires ou des combattants qui ne lâchaient rien tant qu’il n’était pas à terre. Là, c’était des gamins mais Inaros ne voulait pas les sous-estimer. Qui sait ce à quoi il pouvait s’attendre en escortant Fedora ? Mais, alors qu’ils marchaient, un petit détail lui revint en mémoire.



    T’avais parlé d’racheter tes objets ? T’sûre qu’t’peux pas les réparer ? S’tu veux, j’pourrais y jeter un coup d’oeil quand on s’ra arrivés. C’serait dommage qu’tu jettes encor’ des cristaux dans l’vent.



    Assez rapidement, Inaros lui fit emprunter quelques raccourcis pour arriver de nouveau sur la place commerçante. Là, dans la foule et entourés par les gardes, les gamins ne risquaient pas de les attaquer. Ils auraient été totalement inconscients. Inaros ralentit le pas et se plaça cette fois à hauteur de la demoiselle. Elle avait été très franche avec lui en lui parlant de son ressenti. Ainsi, elle ne pouvait même pas exprimer ses émotions autrement que par son attitude et ses mots. Sur son visage, rien d’autre ne la trahissait jamais. Elle avait même raconté n’avoir jamais été capable de pleurer, une histoire qui aurait probablement attendrie Ivara au plus haut point.

    Inaros connaissait la Capitale comme sa poche. Il avait vécu dans ses rues des années durant, errant pour trouver sa pitance à toute heure de la journée et de la nuit. Ainsi, il n’avait aucune difficulté à conduire Fedora là où elle désirait aller. Le trajet semblait même plutôt bien se passer. Si on mettait de côté la sueur de Inaros dans ses vêtements tandis que le soleil frappait de plus en plus cette partie du royaume, cela aurait presque pu être apparentée à une promenade de santé.



    T’aleur’, j’te disais pas d’abandonner. Mais d’te battre pour c’que t’as d’plus précieux. En l’occurenc’, c’qui t’reste c’la vie. D’ailleurs, t’fais quoi ?



    Inaros voyait le regard des passants. Ils étaient tous interloqués et ça, c’était quelque chose qu’il n’avait pas pris en compte. Même dans un monde de magie, voir quelqu’un d’aussi différent était visiblement un problème. Il se mit alors à jeter des regards noirs à la volée, pour dissuader la moindre personne de lancer un commentaire. Si cela arrivait, Inaros répliquerait sans attendre. Il préférait presque détourner l’attention de la jeune fille en ayant une conversation normale avec elle. Peut-être, dans le fond, pour lui faire vivre un moment aussi possible que normal à ces deux êtres qui n’avaient rien dans la norme.
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Lun 7 Sep 2020 - 6:17 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues
    Elle le regarde avec attention et insistance en même temps alors qu'il tient son menton entre son pouce et son index, réfléchissant visiblement à sa proposition. C'est qu’elle ne sait pas réellement quoi faire d'autre la petite poupée! Elle ne peut tout de même pas laisser son sauveur se salir les mains en frappant sur quelques idiots! Bien-sûr elle leur en veut, ils ont été sa première cause de pleures et son premier pas vers  la compréhension que ce royaume n'est pas aussi bon et chaleureux qu'elle le pensait alors, forcément, au fond d'elle elle a une petite pensée, elle se dit que ce serait bien fait! Qu'au final ils le méritent bien… Mais en même temps, elle n'a aucune envie qu'Inaros ne se salisse les mains! Elle a bien comprit que malheureusement la violence est son pain quotidien, qu'il a sans doute livré plus de batailles – pas forcément pour de bonnes raisons - qu'elle ne pourrait en livrer dans une vie entière cependant, cela n'est pas obligatoire! Il pourrait sans nul doute s'en sortir sans devoir ainsi se battre elle en est absolument persuadée! C'est sans doute égoïste, d'une certaine manière elle ne veut pas lui imposer sa vision des choses mais… Elle peut au moins essayer de faire en sorte qu'il ne livre pas bataille « à cause d'elle » non? Alors elle le regarde, déterminée comme jamais, de ses grands yeux rouges qui ne cillent pas.

    Un grand sourire illumine son visage lorsqu'il finit par accepter cette proposition qui sera sans nul doute bien plus lucrative pour lui! Oui, elle jette probablement un peu son argent par la fenêtre – elle sait parfaitement qu'elle n'a pas besoin d'une escorte – mais d’une certaine manière, elle se dit qu'elle fait une bonne action. Pas pour elle, pas pour ces idiots qui ne comprennent pas ce qu'elle vie mais pour Inaros qui aurait sans aucun doute sombré un peu plus encore dans la violence sans son intervention. Ainsi, la curieuse poupée et son mystérieux garde du corps reprennent la route. Le jeune homme masqué prenant visiblement très au sérieux sa tâche puisqu'il marche en avant de la demoiselle qui doit pratiquement trottiner pour le suivre. C'est qu'elle a de petites jambes par rapport à lui! Elle penche la tête légèrement sur le côté lorsqu'elle l'entend parler, écoutant avec attention sa question et souriant doucement. Et c'est là que l'on voit que la demoiselle manque cruellement de prudence alors que, toujours sans penser à mal, elle répond le plus naturellement et le plus honnêtement du monde.

    « Sans doute oui! » Affirme-t-elle. « Ils savent mon nom et la demeure de ma famille est bien connue! » Continue-t-elle. « Après tout, le nom des Sanward est connu de pratiquement tout le monde! » Conclue-t-elle… Comme si elle ne savait pas que beaucoup de monde pourrait en vouloir à sa fortune! Pourtant, elle n’hésite pas un seul instant à parler calmement et à insister sur le nom de sa famille en répondant au jeune homme! Une sorte de manière pour elle de lui signaler qu'elle lui fait confiance sans doute? C'est sans doute cela qui attire souvent des ennuis à la jeune noble! Elle est incapable de voir du mal potentiel chez les autres! Elle pardonne tout et tout le monde et fait confiance à chaque personne qu'elle croise, comme une enfant qui ignorerait toute la cruauté du monde alors que, pourtant , elle est sa s aucun doute la personne qui connaît le mieux la méchanceté des hommes…

    Elle s’arrête un instant suite à l'offre de son bienfaiteur, le regardant avec ses grands yeux rougeoyant avant de sourire en repartant au petit trot pour réduire l'espace apparu entre eux. « C'est vrai? » Demande-t-elle. « Tu voudras bien regarder? » Questionne-t-elle plein d'espoir. « Merci Inaros! Tu es vraiment gentil! » Conclue-t-elle simplement sans en dire bien plus. Elle pourrait en ajouter, c'est qu'elle n'est jamais à court de mot notre petite Fedora, mais elle se souvient que le jeune homme préfère le calme plutôt que les bavardages incessants alors, même si elle voudrait bien parler plus encore – elle trouve cela plus sympathique – elle se retient pour ne pas déranger son compagnon. Le suivant en sautillant – sachant pertinemment que ses agresseurs – ne risquent pas de la pourchasser aussi longtemps, elle se sait tirer d'affaire, ce qui signifie qu’il n'aura pas à se battre, et cela lui enlève un poids des épaules! Son garde du corps improvisé revient près d'elle et elle l’écoute avant de soupirer doucement – ou en tout cas d'imiter le geste puisqu'elle n'a pas de souffle – avant d'attraper le bras d'Inaros pour marcher à ses côtés comme si cela était parfaitement normal.

    « Tu marches trop vite! Comme ça j'aurais moins de mal à suivre! » Dit-elle avec un grand sourire pour justifier son geste. « Tu sais, je te suis reconnaissante… Pour ton aide, pour ta protection et pour ta tentative maladroite de me pousser à « me battre »… » Dit-elle simplement. « Cependant, je lutte d'une manière différente! » Lui affirme-t-elle en souriant et en tournant la tête vers lui. « Je ne comptes pas abandonner! Je suis plus solide que cela malgré tout mais… Pourquoi faire preuve de violence si on peut l’éviter? Tu ne penses pas que ce serait mieux si les gens discutaient plutôt que de se frapper dessus? » Demande-t-elle avec une candeur des plus sincère… Lorsque l'on a vécu comme elle en subissant regards, insultes et coups, n'est-il pas naturel d'aspirer à moins de violence? « Ce que je fais? Je suis noble! Je ne fais donc pas grand-chose de moi-même en réalité… Surtout avec ma condition! » Rit-elle ayant apprit à rire de son état plus que de s'en plaindre depuis bien longtemps. « Et toi? Que fais-tu lorsque tu ne sauves pas les poupées en détresse? » Demande-t-elle en entraînant le jeune homme dans une rue perpendiculaire qui mène vers les habitations luxueuses de la capitale.

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    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Mar 8 Sep 2020 - 18:16 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Il ne faisait pas réellement attention à la vitesse à laquelle devait se mettre à trottiner la petite poupée. Il était surtout concentré sur les obstacles qu’ils pourraient rencontrer en chemin. Heureusement, Lucy semblait être avec eux puisqu’aucun danger n’était à signaler et ils eurent tout le luxe de rejoindre la place commerçante. Ils avaient même entamé une conversation bien plus normale et, même s’ils étaient écoutés, le brouhaha alentour était tel qu’il était impossible de les épier sans que Inaros ne le remarque. C’est alors qu’elle lui révéla son nom de famille, Sanward. Durant quelques secondes, les connexions inter-neuronales de Inaros turbinèrent pour faire le lien entre cette information et ses souvenirs. Par sa naissance, il avait été noble. Peut-être que la famille de Fedora avait entretenu des liens avec sa défunte mère ? Il était trop jeune pour s’en souvenir, mais ces deux syllabes ne lui étaient pas inconnues. La demoiselle avançait l’idée que sa famille était connue de tous, peut-être était-ce simplement cela qui lui faisait penser connaître ce nom. Lien avec sa défunte mère ou pas, il n’avait de toute façon plus côtoyer ces gens si ce n’est lorsqu’ils avaient des contrats à lui donner. Les nobles étaient toujours prêt à payer un sacré paquet de cristaux pour accomplir leur plus vil dessein. Les gamins auraient-ils pris le risque d’attendre le retour de Fedora devant sa maison ? Il valait mieux être prudent. Peut-être même que la jeune fille devrait constamment avoir une escorte avec elle. En plus de se faire martyriser pour son apparence, elle possédait sans doute une fortune considérable. Elle avait beau ne pas les avoir sur elle, cela ne lui posait pas de problème de demander à Inaros de l’accompagner et de le payer en arrivant sur place. Il se contenta donc de croiser ses mains dans le bas de son dos, poursuivant sa marche aux côtés de la poupée.



    Si y’a des gardes d’vant chez toi, ça d’vrait bien s’passer. Mais jusqu’à c’qu’on arrive, tu restes bien à côté d’moi. Manquerait plus qu’j’me fasse douiller parce que tu t’fais… Enlever, à défaut d’tuer.



    A sa proposition, elle s’arrêta d’un coup et ouvrit grand les yeux, ce qui interpella le mercenaire. Il manqua d’ailleurs de s’étrangler lorsqu’elle le qualifia de gentil. Et puis quoi encore ! Inaros n’était pas gentil. Il ne faisait ça que pour les cristaux. En tout cas, c’est ce dont il était persuadé. Il avait beau avoir une sacré intelligence, il avait du mal à se comprendre lui-même, et cette incompréhension de ses propres sentiments (alors même qu’il était persuadé de se comprendre!), lui procurait souvent des difficultés à réellement évaluer ce qu’il ressentait et ce que ses actions pouvaient montrer aux autres. Pour lui, cette façade de gentillesse dissimulait simplement l’appât du gain. Il se mit donc à maugréer, mais décida de ne rien répliquer. Fedora avait cette part de naïveté contre laquelle il était impossible de lutter, et contre laquelle il ne voulait pas se mesurer, de toute façon. Fedora devrait donc se contenter de ses grognements, toujours étonnant puisque sa voix était très féminine, tandis qu’ils poursuivaient leur route. Fedora attrapa d’ailleurs le bras de Inaros et il n’eut même pas la possibilité de se dégager. La candeur de la jeune fille guidait chacun de ses gestes et puis l’excuse qu’elle fournit à Inaros lui fut bien suffisante. Intérieurement, il appréciait aussi la petite accalmie qu’elle lui offrait dans leur conversation. Mais elle revint bien vite à l’assaut en le remerciant.



    Fedora… J’suis pas…” (commence-t-il à soupirer avant de se faire interrompre par le flot de paroles de la demoiselle).



    Ce qu’elle lui disait était assez intéressant pour qu’il tienne ses propres propos plus tard. Il aurait aimé pouvoir converser avec Fedora sur sa vision des choses. Dans sa tête, tout était toujours très clair, lorsqu’il s’agissait de parler… C’était une autre paire de manche. Il se racla donc la gorge, ralentissant même le pas pour permettre à son interlocutrice de marcher à sa cadence.



    M’sois pas trop r’connaissante. T’m’as promis des cristaux. C’ça qu’je vois surtout.” (elle lui offrit un sourire auquel Inaros ne put que répliquer, se souvenant après coup qu’elle ne le verrait de toute façon pas puisque le bas de son visage était caché) “Tu l’entends. J’suis pas doué pour la parlot’. J’ai grandi avec l’poings. Puis, t’sais, vu c’que j’fais, y’a qu’la violence pour mettr’ tout l’monde d’accord



    Inaros rit. Il comprend le point de vue de Fedora, et tient à le lui faire savoir. Leur monde sont tellement différents.



    Plus j’discute avec toi, plus j’comprends c’qu’tu veux dire. Mais on s’ra jamais d’accord, toi et moi. J’ai b’soin d’la violence, autant qu’t’as b’soin d’t’en éloigner.” (elle venait aussi de lui révéler ce qu’il pensait depuis un moment, elle était noble). “Alors, maman te gard’ cachée dans la tour d’ivoir’ pour pas qu’on r’gard’ son rej’ton et qu’on s’moqu’ d’elle ? T’as jamais eu envie d’faire autr’ chose ?



    Ils arrivaient dans les habitations très luxueuses de la Capitale. Là, Inaros se laissa conduire par Fedora, veillant surtout sur elle. Il était évidemment prêt à regarder ce qu’il pourrait faire pour ses objets cassés et le lui rappela tandis qu’ils approchaient de la maison de la jeune fille. Inaros n’osait même pas imaginer ce que cela devait être de vivre dans une aussi grande demeure. Il y avait eu le droit, pendant sa petite enfance, mais il n’en avait pas conservé un bon souvenir. Aujourd’hui, ce serait peut-être différent. Le ton de sa voix était un peu plus doux, tandis qu’il révélait à Fedora.



    Moi ? Hm. Disons qu’je fais les mauvaises choses qu’les gens biens veulent pas fair’. C’qui en fait des gens pas biens. Mais ça, c’t’une autr’histoire. T’as t’jours été poupée ? J’crois qu’c’est chez toi, non ?
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Ven 11 Sep 2020 - 2:13 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues.
    Des gardes? Non elle n'a jamais réellement eu de gardes devant chez elle! De manière générale, le quartier dans lequel elle habite est relativement sécuritaire! Il faut dire que les autres nobles ont sans aucun doute des gardes privés sans parler du fait que la garde régulière du royaume patrouille souvent... Elle écoute donc tout naturellement les consignes du jeune homme, s'il lui dit de rester proche de lui alors c'est ce qu'elle compte bien faire! De toute façon, puisqu'elle lui attrape le bras elle ne pourrait pas être plus proche en réalité. Elle rit doucement cependant, il faut avouer qu'il est quand même drôle même si elle ne doute pas qu'il soit sérieux! Elle tourne la tête vers lui, le regardant amusée - même si bien-entendu cela ne transparaît pas dans ses yeux - et elle hausse doucement les épaules. "Je ne pense pas que tu risquerais grand chose." Dit-elle. "Il serait surprenant que je me fasse enlever vu qu'il n'y a plus personne a qui réclamer des cristaux!" Affirme-t-elle simplement, après tout sa mère est morte, son grand-père aussi et son père est au grand port et ne la connaît même pas! "Et puis, si je disparaissais, personne ne dirait rien je pense! Excepté mes domestiques tout le monde serait bien trop heureux de voir le monstre disparaître..." Finit-elle simplement avec une certaine tristesse et une résignation dans la voix bien que son visage soit toujours neutre.

    Quoi qu'il en soit, c'est ce qu'elle pense, ce qu'elle sait sans aucun doute également! Mais cela n'entache pas longuement sa bonne humeur caractéristique! Après tout, elle ne peut pas réellement se permettre de se laisser abattre, sa vie est déjà bien assez compliqué pour qu'elle ne baisse les bras! C'est une battante, constamment heureuse - en public - et elle ne va surement pas s’apitoyer sur son sort! Elle l'écoute calmement et attentivement, lui étant encore une fois reconnaissante puisqu'elle remarque qu'il ralenti son rythme de marche pour coller un peu plus au sien! Certes ils grommelle un peu par moment avec un timbre de voix fort étonnant mais, dans le fond, il reste gentil même s'il ne semble pas apprécier cette affirmation! D'ailleurs, il affirme ne pas faire cela par bonté! Bon, il ne le dit pas directement mais c'est ce que sa phrase signifie puisqu'il signale qu'il voit surtout qu'elle lui a promis des cristaux! Dans les faits c'est vrai cependant, la jeune poupée est sûre d'elle et elle n'en démordra pas quoi qu'il affirme! Elle le laisse tout de même parler, surtout que c'est la première fois qu'elle l'entend rire et cela ne lui déplaît pas de voir qu'elle a sans aucun doute raison.

    Sans doute que si c'est sa façon de vivre c'est qu'elle lui convient mais la demoiselle trouve ça dommage! Même s'il lui a fait peur par moment, même s'il a eu des mots durs ou une volonté - un peu idiote - de la pousser à se battre... Inaros est encore avec elle, il accepte de marcher bras dessus bras dessous avec elle à la vue de tous, il a freiné sa marche pour elle! Des petits gestes pour la plupart des gens sans aucun doute mais cela fait que Fedora l'apprécie car pour elle, ce sont des gestes énormes qu'une seule personne avait fait pour elle depuis le décès de sa mère... Elle secoue doucement la tête, se tournant vers l'horizon pour suivre le chemin tracer devant elle. "Maman, au contraire, me poussait à sortir..." Dit-elle en souriant. "Selon elle, me cacher donnerait raison à tous les idiots qui me pointent du doigt!" Rit-elle doucement. "Selon elle, je dois être fière de ce que je suis! Je suis unique... Je suppose qu'en un sens elle avait raison! C'est d'elle que je tiens ma force alors je continue à sortir, me montrer, tenter de me faire des amis parce qu'elle n'aurait pas voulu que je fasse autrement..." Se tournant ensuite vers le jeune homme, elle fronce légèrement les sourcils. "T'as beau dire, tu es gentil!" Affirme-t-elle sans équivoque. "Tu répètes que c'est juste pour les cristaux mais... Tu es intervenu sans même remarquer mon apparence! J'aurais pu être la fille la plus pauvre du royaume, ne rien avoir à te remettre en récompense, ça n'aurait rien changé à ce fait : tu es intervenu! Tu n'aurais pas fait cela si tu n'étais pas gentil!"

    Elle se retient même de rajouter un petit "oui oui oui..." dont elle a le secret derrière, bien trop contente d'avoir apporté la preuve irréfutable qu'elle a raison! Mais déjà, leurs pas les mènent jusqu'à la demeure de la jeune noble, elle regarde la grille fermée qui sépare la rue de son domaine et elle regrette de ne pas pouvoir soupirer... Elle aimerai bien faire savoir ce qu'elle ressent juste par ses expression et sans devoir toujours parler - surtout quand son interlocuteur lui a déjà dit qu'elle parlait trop - malheureusement son visage de poupée l'en empêche... Immédiatement, son majordome arrive en courant.

    "Dame Sanward tout va bien? Votre robe qu'est-il arrivé?"

    "Tout va bien Wilfred! J'ai eu un petit accident mais mon charmant ami Inaros m'a aidé! Je l'ai engagé comme garde du corps alors veuillez aller chercher ma bourse afin de le dédommager s'il vous plaît..."

    Sachant qu'il est impossible de faire entendre raison à la jeune fille ou de lui tenir un discours expliquant pourquoi parler cristaux peut-être dangereux, Wilfred soupire et s'écarte non sans signaler d'un geste qui passe totalement inaperçu pour Fedora de surveiller ce qu'il se passe. Il est au service de la famille Sanward depuis trois générations alors forcément, ce n'est pas la faute d'Inaros jusqu'il se méfie de toute personne approchant Fedora... Mais la poupée elle ne le remarque même pas, trop occupé à tenir la jambe de son nouveau "charmant ami" comme elle l'a décrit.

    "Pour te répondre... Non, je ne suis pas poupée depuis toujours! J'étais humaine puis j'ai découvert mon pouvoir : une transformation! Malheureusement, je n'ai jamais été capable de faire la transformation inverse et donc... Me voila!" Dit-elle en tournant sur elle-même pour se montrer sous toutes ses coutures. Elle laisse passer un petit bruit de bouche, semblable à un grognement, et finit par sembler se décider! Elle attrape les mains d'Inaros et plonge son regard dans le sien. "Inaros... Je sais que c'est juste pour les cristaux..." Elle ne peut retenir un petit sourire en disant cela. "Mais si un jour tu veux souffler un peu de cette violence, je serai heureuse de te revoir! Je vais partir pour le grand port bientôt alors si tu veux, passe me voir d'accord?"
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Dim 13 Sep 2020 - 23:21 #

    Des retrouvailles imprévues

    Inaros


    Elle avait des domestiques mais plus de famille. Le schéma commençait enfin à se préciser, alors même que ni l’un ni l’autre ne cherchait véritablement à se connaître. Les informations arrivaient, chacune à leur tour, sans se presser. Si Inaros résumait ce qu’il venait d’apprendre sur la vie de Fedora, cela tenait en une ligne : son père n’avait pas été mis au courant de son existence et sa mère, qui semblait l’avoir aimée, avait disparu, sûrement en passant l’arme à gauche. Elle n’avait pas de frère, ni de soeur, aucun grand-parent pouvant s’inquiéter pour elle, pas l’ombre d’une tante, d’un oncle ou d’un beau-père. La jeune fille était seule et sa solitude rappelait celle de Inaros avant qu’il ne partage le corps de Ivara. Finalement, Inaros ne put s’empêcher un très léger geste de sympathie en posant la paume de sa main sur le dos de celle de Fedora, qui tenait son bras. Il la tapota maladroitement, puis il racla légèrement sa gorge en prenant la parole.



    Dis pas ça ! J’suis sûr qu’tout l’monde t’traite pas comme ça. T’as sûr’ment fais d’aut’ rencontres !



    Le regard de Inaros sous-entendait plus d’interrogations qu’il ne voulait le laisser voir. Il se prenait au jeu des questions et des réponses. Elle ne l’aidait pas non plus, avec sa sympathie et sa candeur qui suintaient dans chacun de ses mots et de ses gestes. Il décida de ne pas réfléchir davantage à sa propre gentillesse, ni si cela en était. Pour lui, il était clair et net que ce n’était lié qu’à l’appât du gain et rien d’autre. Il écouta davantage le discours de la poupée, tout en hochant la tête lorsqu’il le fallait. Au moins, elle avait pu recevoir de l’attention de la part de sa mère. Bon sang, voilà qu’elle revenait à l’assaut avec sa gentillesse ! Il balaya l’air d’un geste de la main, tout en maugréant une nouvelle fois. Il aurait bien voulu avoir le temps de lui répliquer que tout le monde avait toujours quelque chose à donner, pas forcément des cristaux, mais ils arrivaient devant la demeure de la jeune fille.

    Il n’avait donc tout simplement pas le temps de parler, puisqu’un homme arrivait en courant. Avec ce que lui avait raconté Fedora et au vu de sa tenue, il s’agissait probablement du majordome. Il n’avait d’ailleurs pas l’air de porter un regard malveillant sur sa maîtresse. C’était plutôt Inaros qu’il regardait mal. Cela se comprenait. Avec la naïveté dont elle faisait preuve, n’importe quel passant pourrait réussir à lui soutirer des cristaux. Inaros était même certain qu’il était capable de récupérer la maison de Fedora juste en lui parlant. A la remarque du dénommé Wilfred, Inaros baissa les yeux vers la robe de Fedora. Il était vrai qu’elle était toute sale et que quelques endroits étaient troués, traduisant forcément un mauvais événement. Wilfred finit par s’éloigner, tandis que Fedora et Inaros avaient franchi le portail. Inaros n’avançait pas plus, ne préférant pas s’imposer puisqu’il n’était pas chez lui. Il avait des manières. Un sourire invisible se dessina sur ses lèvres lorsqu’il vit que Fedora tournoyait sur elle-même pour se montrer sous toutes ses coutures. Inaros eut alors la possibilité de pouvoir observer qu’elle avait véritablement l’apparence d’une poupée. Cependant, il n’était plus dégoûté ou interloqué. Il avait passé suffisamment de temps avec cette personne pour se rendre compte qu’elle était bien plus humaine que la plupart des autres individus de cette espèce. Elle l’avait d’ailleurs appelé ami...



    Maint’nant qu’j’te regard’ d’plus près… C’vrai qu’t’as bien l’apparence d’une poupée ! C’dingue ! T’as pas pu t’retransformer ? Quelle merde... ” (il soupira) “T’as d’jà essayé d’chercher à l’redevenir ? Aller voir un mage ou une conn’rie d’ce genre ?



    Inaros s’interrogeait réellement. Pourrait-elle un jour être capable de redevenir humaine ? Il ne savait d’ailleurs plus très bien où placer la poupée. Le geste qui suivit le rendit encore plus incertain. Voilà qu’elle agrippait ses deux mains et qu’elle plongeait son regard -encore plus inexpressif que le sien- dans celui de Inaros ! Il hésita quelques secondes, ne sachant quel comportement adopter. Décidément…



    Fedora, je… T’devrais pas hésiter à t’montrer au mond’ !” (il regardait Fedora, détachant une de ses mains de sa poigne pour balayer l’air une nouvelle fois) “Bah ! T’vas finir par m’attendrir ! Ok. Seul’ment pa’ce que j’veux savoir comment t’paternel t’auras r’çu. T’me racont’ras. Puis, comme j’t’ai dis. Mon amie, Ivara. L’moindre souci, t’passes t’réfugier dans s’boutique, ok ?



    Inaros ne se l’expliquait pas. La naïveté et les grands yeux de poupée de la gamine avaient eu raison de lui.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
    Mer 16 Sep 2020 - 3:10 #
    Chapitre cinquième : Des retrouvailles imprévues.
    Elle sourit doucement, même si il refuse de le dire ou de l'entendre, il est gentil! Lorsqu'il dépose sa main sur celle de la poupée, qu'il la tapote doucement - sans aucun doute incertain de ce geste - il le prouve! Quelqu'un de foncièrement méchant n'aurait pas eu un tel geste de sympathie pour une autre personne, moins encore pour une demoiselle ayant la particularité physique de Fedora! A-t-elle rencontré du monde? Bien-sûr! Naturellement elle pense à Faolan ou Lin mais, ces personnes restent une minorité par rapport à ceux qui l'insultent ou la frappe! Elle a plus de chance de rencontrer quatre personnes qui vont l'agresser dans une ruelle qu'une personne se montrant gentille avec elle alors, elle se contente de sourire et de hausser les épaules sans lâcher son bras! Après tout, une femme doit savoir garder quelques mystère non? Peut-être que si Inaros n'a pas de réponse précise à cette question, il n'en sera que plus sympathique avec elle et surtout, plus ouvert à son côté gentil? Ce n'est pas de la manipulation! Juste une tentative de lui faire prendre conscience de ce qu'il refuse de voir...

    Ils arrivent finalement chez elle et forcément, Wilfred arrive au pas de course pour s'enquérir de l'état de la jeune femme! Il est bienveillant à son égard, parfois trop, mais elle ignore ce qu'elle pourrait bien faire sans lui! Cependant, pour le moment, elle ne veut pas qu'il dévisage son compagnon! Elle sait comment il est, c'est toujours pareil avec lui! Il croit forcément que toute personne qui est gentille avec Fedora en veut à ses cristaux! Sans doute, si elles étaient au courant de l'origine noble de la poupée, certaines personnes seraient plus aimables dans le seul but de lui soutirer des cristaux! Elle n'est pas totalement stupide, loin de là! Mais elle se targue de savoir juger les gens, que ce soit Faolan la dernière fois ou Inaros maintenant, la demoiselle ne doute que peu sur ses impressions! Certes, le jeune homme - à la voix étrangement féminine - est un peu plus compliqué à cerner! Par moment, il lui a fait peur ou lui a semblé un peu "brutal" mais elle ne se laisse pas berner par les premières impressions ou certaines réactions! Depuis, que ce soit dans ses tentatives parfois maladroites ou dans ses petites actions durant le trajet, Inaros a prouvé qu'il n'était pas une mauvaise personne! Qu'on la traite de naïve ou de rêveuse l'importe peu, elle sait qu'elle a raison!

    Elle rit doucement lorsque Inaros signale qu'elle a bien l'apparence d'une poupée, mettant sa main devant sa bouche bien trop grande pour vraiment être cachée, elle penche un peu la tête sur le côté. "Tu es très observateur!" Dit-elle amusée... N'a-t-elle vu personne? Bien-sûr que si! Hélas, personne qui n'a été capable d'inverser sa transformation ou de l'aider à contrôler son pouvoir... Bon, elle ne s'en fait pas plus que cela, plus maintenant en tout cas! Elle a apprit à vivre avec, certes cela n'est pas simple tout les jours mais, la vie continue! Après tout, elle a été capable de rencontrer des personnes comme son interlocuteur ou le gentil cuisinier itinérant ou même Lin! Alors c'est que la vie commence à lui sourire un peu plus non? Ne pas hésiter à se montrer au monde? C'est quelque chose qui lui demande beaucoup de courage ça! Un courage qu'elle n'est pas encore certaine de posséder mais, elle va essayer en tout cas... Elle devra de toute manière le faire lorsqu'elle partira! Qui dit aller au grand port dit également découvrir une nouvelle ville, de nouvelles personnes, de nouveaux habitants qui n'auront jamais vu la demoiselle et qui ne réagiront peut-être pas bien mais... C'est également la promesse de nouveaux espoirs! Elle sourit grandement en l'entendant et elle hoche la tête.

    "Je m'en souviendrai! Alors toi, n'oublies pas de venir me voir!"

    Car dans sa tête de poupée, ils viennent de se faire une promesse! Wilfred revient avec une bourse sans aucun doute trop remplie! Maintenant qu'elle y pense, elle n'a aucune idée de combien peuvent coûter les services du jeune homme cependant, elle suppose que cette bourse doit être suffisant - alors que le regard du majordome doit vouloir dire que c'est bien trop - mais qu'importe, c'est elle qui décide! Elle donne donc la bourse au jeune homme, le regarde un instant en souriant et semble hésitante... Finalement, la tactile petite poupée finie par se décidé! Sans prévenir, elle enlace le jeune homme, lui offrant un câlin amical dont elle seule à le secret et, lorsqu'elle recule, elle a la tête baissée regardant le sol.

    "N'oublies pas de venir me voir!" Répète-t-elle légèrement suppliante. Après tout, elle ose espérer qu'il viendra vraiment et qu'elle ne s'est pas trompé sur lui! Quoi qu'il en soit, Wilfred dépose sa main sur l'épaule de la demoiselle qui se recule! Inaros reprend la route et Fedora le regarde partir un peu attristée, comme chaque fois qu'un de ses amis s'en va car elle se demande toujours... Ne vont-ils pas simplement oublier la poupée humaine? Une fois que le mercenaire n'est plus visible, elle rentre chez elle... Cette journée a été assez riche en émotions! Demain... Demain elle retournera se promener et, se montrer au monde!
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    Re: Des retrouvailles imprévues.
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