3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Assise sur un banc, Rebecca réfléchit, une lettre dans ses mains. Faut-il vraiment qu'elle accepte la demande ? Cela fait tellement longtemps qu'elle ne les avait pas vu. Tellement d'année...
Quand elle repense à eux, son coeur se sert, retournant dans ses souvenirs cauchemardesques. Elle se revoit, à peine adulte, enfermée dans sa chambre, sans vouloir y sortir ni voir quelqu'un. Entourée d'ombre, c'était sa place. Revenir dans cette maison ne lui fera revivre que les pire moment de sa vie.
Mais sans s'en rendre compte, la jeune femme s'était retrouvé devant son ancienne maison. Ne sachant toujours pas quoi faire, elle est allée s’asseoir sur un banc pas très loin de là. Faut-il y aller ? Oui, non, peut-être ?
Cela lui ferait peut-être du bien, oui. Que sont-il devenu ? Le magasin fonctionne bien ? Leur santé ? Et sa soeur ?
Sa soeur...oui, c'est vrai qu'elle en a une...une demi-soeur plutôt, l'enfant de ce couple qui l'a prise en charge après la mort de ces parents. Quand elle est partie, cette petite soeur avait seulement 9 ans. Enfin, elle croit, sa mémoire lui joue des tours.
Cela fait maintenant plusieurs minutes que Rebecca est là, assise sur son banc, son papier dans les mains. Et ce papier, elle le met en boule, le déplie, le jette et le reprend pour de nouveau le mettre en boule. Que faire, QUE FAIRE ! Plus le temps passe, plus sa tête lui fait mal. Réfléchir à ce genre de question n'était clairement pas son fort.
Il fallait tout de même aller les voir, oui. Ils l'avaient aidé, soutenus. Le couple a toujours été avec elle, à lui demander si tout allait bien, à la réconforter.
- Ils t'ont surtout laisser dans cette chambre obscure sans te faire bouger.
- Ils ont voulu me laisser le temps pour me remettre.
- Ils s'en fichaient complètement de toi. Tout ce qu'ils voulaient, c'était le magasin de tes parents, c'est tout. Toi, t'étais le mauvais astérisme dans le contrat.
Machin était complètement folle, n'arrêtait pas de crier. Il fallait que Rebecca se fasse violence pour pouvoir ne plus l'entendre. Et, comme si elle était soudainement prise d'une confiance absolue, elle se lève de son banc et se dirige vers son ancienne maison. En l'espace de quelques secondes à peine, sa main avait déjà toqué trois fois à la porte.
Des bruits de pas se font entendre de l'autre côté, puis la porte s'ouvre sur une femme aux cheveux gris. Derrière elle, un homme de la même tranche d'âge arrive. Ils fixent l'aventurière comme s'ils venaient de voir un fantôme. Sans se dégonfler, Rebecca tend la lettre et dit d'une voix qui se veut la moins tremblante possible.
- Madame Perryvalle....Monsieur Perryvalle...
Un temps de pause, il faut qu'elle reprenne son souffle.
- Je suis de retour.
Maintenant qu'elle y pense, c'était assez étonnant de leur part. Ils étaient si contre sur le fait que Solia parte. D'après eux, elle était trop insouciante, elle ne savait pas se défendre, etc. Il y avait toujours une raison pour laquelle il ne voulait pas la laisser partir. Puis, soudainement, du jour au lendemain, ils acceptent que la seule fille de la famille Perryvalle parte ?
En tout cas, tout ça Solia n'y pensais pas trop. Elle avait déjà préparé son sac où elle avait bien pris soin de prendre tout le nécessaire : produit de beauté, vêtements à la mode, chaussures à la mode, etc.
Mais surprise à son réveil, tout ne se passa pas comme prévu. Il était encore très tôt dans la matinée, qu'on voyait à peine le bout du soleil se lever, que sa mère vient la réveiller. Après une nuit toute excitée, Solia s'était couché tard dans la soirée et s'est donc réveillée difficilement.
Il a suffi de quelques secousses à celle-ci pour l'obliger à sortir du lit. À moitié-endormie, elle se leva avant que sa mère ne lui dise :
" On a une invitée alors prépare toi en vitesse. "
Une invitée ? Aussi tôt dans la matinée ? Elle se demandait bien qui cela pouvait bien être. Sans résistance, Solia se prépara rapidement avant de se diriger vers le salon. Une invitée au visage peu familier était là sur le canapé à boire du thé avec son père. Quand elle rentra dans la pièce, la femme face à Solia la regarda avant que son père ne prenne la parole :
" Te voilà enfin réveillée ! Dépêche-toi et dis bonjour à Rebecca."
Rebecca ? Qui était Rebecca ? C'était les premières pensée de Solia, jusqu'à qu'un déclic se fit dans sa tête, elle dit alors à voix haute :
" AH ! La fille que vous avez récupérée en achetant le magasin ?!"
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Un pied après l'autre, son corps pénétra dans cette demeure aux milles souvenirs. Celui-ci se raida rapidement quand ses yeux se posa sur une porte, en haut des escaliers. Rebecca pu presque voir une épaisse fumée noire en sortir. Mais elle sortit rapidement de sa rêverie quand des bras s'enroulèrent autour de sa taille.
- Rebecca ! Cela fait tellement longtemps que nous ne t'avons pas vu !
- Pas assez longtemps pour nous, ça c'est sûr !
- Oui...bien sûr. Vous...vous pouvez me lâcher ?
- Ho oui oui oui, excuse-moi !
Quand la femme s'écarte, l'homme arrive. Mais pas de câlin surprise ou la célèbre phrase "qu'est-ce que tu deviens, après tout ce temps ?". D'un signe de tête, il invite Rebecca à venir s'assoir sur le canapé, à côté de lui. Rapidement, une tasse arrive dans les mains de l'aventurière. Une douce odeur de citon s'en dégage. Préconieusement, ses lèvres s'approche du bord, et le liquide chaud descend dans sa gorge.
Un silence de mort se met alors en place, tandis que la maîtresse de maison crier à l'étage pour réveiller quelqu'un. Fixant les vaguelettes du thé au citron, Rebecca n'ose relever la tête. A quoi bon ? elle ne voulait absolument parler de sa vie, surtout avec eux. Même s'il s'agit des meilleures personnes du monde. Quand des bruits de pas se font entendre à l'étage, la délivrance arrive. Enfin, c'est ce qu'elle pensait.
- La fille récupérée avec...le magasin ?
- Hohoho...que c'est joliment dit ! Un magasin achété, une Rebecca offerte ! Hahaha, t'étais l'offre de promotion ! Magnifique.
- Dis donc, Solia ! Ce n'est clairement pas une façon de parler à sa demi-soeur.
Demi-soeur...oui, c'est vrai. Un frisson parcourt le dos de Rebecca. De peur ? Peur d'une soeur ? Boarf, elle a affronté des choses beaucoup plus dangereuse, quand même. Ce n'est pas une demi-soeur avec un franc-parlé qui va la terroriser.
- Oui, on va dire ça. Rebecca Hekmatyar.
"Je t'ai connu quand tu n'avais que 9 ans. Qu'est-ce que tu as grandi !". Les personnes normales se seraient intéressées à cette soeur, lui aurait demandé ce qu'elle fait maintenant, qu'elle âge elle avait, et l'auraient même pris dans leurs bras. En toute contradiction de ce principe de normalisation, Rebecca restait droite, les bras croisés sur sa poitrine, à attendre qu'on lui dise qu'elle peut partir.
Mais au lieu de cela, la maîtresse de maison les invita tous autour de la table basse, à déguster du thé et des petits gâteaux.
- Alors, Rebecca ! Qu'est-ce que tu deviens ?
- Je travaille.
- Tu t'es fait traumatiser par une grotte.
- Ho, très bien, trés bien. Tu travailles toujours avec ce...ce...Veriano ?
- Non.
- Tu sais même pas s'il est encore en vie !
- Bon....et tu es encore marié ?
- Non.
- Divorcée et hantée par ses sentiments ! Qu'est-ce qu'elle est pas belle, la vie.
Ne sachant pas demander quoi d'autres comme questions et voyant que la jeune femme ne fera pas plus d'effort pour détailler sa vie, la mère de Solia donne un coup de coude à sa fille, la forçant presque à faire sa présentation.
Pendant que les parents de Solia et Rebecca faisait la discussion, Solia réfléchissait à ce qu'elle allait faire en premier. Soudainement, sa mère donna un coup de coude à celle-ci pour qu'elle se réveille et qu'elle se présente.
"Heu... Bonjour, je m'appelle Solia... Heu... N'hésite pas à me poser des questions si tu en sens le besoin... Quoi d'autre, ah oui ! Je vais bientôt devenir aventurière ! "
Sa mère soupira à la présentation maladroite de Solia tandis que son père n'y faisait pas tant attention que ça. Il murmura dans sa barbe quelques mots :
" Aventurière, aventurière, quel idée..."
Sa mère frappa la jambe du père avant de sourire vers l'invité :
" Hum... Si tu es ici, c'est que tu as reçu la lettre pas vrai ? "
Quel lettre ? De quelle lettre parlait la mère de Solia se demandait-t-elle. Son regard scilla entre sa mère et son père avant que son père reprenne:
" Bon, vas-y droit au but, on ne va pas y passer toute la journée ! " s'écria le père impatient.
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Montrant le bout de papier chiffoné entre ses doits, Rebecca s'étonna que la fille ne soit pas un peu plus au courant que cela. La lettre ne parlait que d'elle, de ce qu'elle voulait faire et des inquiétudes de sa mère à se sujet.
- Cette jeune fille, commença la maîtresse de maison, veut devenir aventurière. AVENTURIERE ! Tu t'en rend compte...elle veut mettre sa vie en danger pour quelques cristaux.
- Oui c'est..
- Rigolo ? Marrant ? Étrange ? Excitant ? Ennuyant ?
-...intéressant.
- Hooo, j'ai tellement peur pour elle, Rebecca. C'est pour ça que j'ai demandé ton aide, après toutes ses années. Je voudrais que tu accompagnes Solia pour ses premiers pas dans la vie active.
- Pardon ?
Toutes les voix se mélangèrent, celle de Solia, de Machin et de Rebecca.
- Sainte Lucy ! Enfin tu me fais un cadeau digne de ce nom ! Rebecca en petite babysitter !!
- Non, désolée.
- Mais pourquoi ? Tu as un très bon poste, je suis sûr que tu connais du monde qui travaille à la Guilde !
- Ho que oui, elle en connait du monde. Arthorias, Luz, Zahria, Nora, Carci...elle les connaît même sur le bout des doigts.
- Je suis sûr que tu peux aller parler aux dirrigeants de cette guilde pour leur demander de ne donner que des quêtes faciles à Solia. Ou même pas de quêtes du tout !
Mais pourquoi. Pourquoi a-t-elle toqué à cette porte ? Elle se retrouve mêlée à une histoire de famille qui ne la regarde absolument pas. Mais elle connaissait cette mère appeurée. Quand Rebecca habitait encore ici, sa mère d'adoption n'a pas voulu la laisser tranquille une seule seconde. L'aventurière savait que si elle s'obstinait à lui dire non, elle n'allait pas la laisser repartir avant la tombée de la nuit. Et elle avait tellement autre chose à faire...
- C'est d'accord ?
- Pardon ?
- Je veux bien l'accompagner à la Guilde.
- Ho merci ! Merci Rebecca !
La maîtresse de maison arriva dans sa direction pour la prendre dans ses bras, mais l'aventurière esquiva l'attaque dans une magnifique pirouette de côté.
- Nous devrions partir sur le champ.
- Oui oui oui ! Solia, va préparer ton sac !
Sur ces bonnes paroles, Rebecca fait un signe de tête au père avant de sortir de la maison attendre sa demi-soeur, avant que la mère ne veule de nouveau la prendre dans ses bras.
Elle avait enfin tout compris, ses parents l'a traitée encore comme une enfant alors qu'elle avait déjà 19 ans. L'invitée était déjà dehors attendant celle-ci, et sans même dire un mot de plus, sa mère apporta le sac préparée la veille.
" Il est hors de question que je parte avec cette femme ! " cria Solia
" Solia, est-ce qu'on t'a élevée comme ça ?! " Dit son père d'un ton ferme
Puis, un silence s'installa dans la pièce. Énervée, Solia remonta dans sa chambre en faisant un bon boucan. Les parents se regardèrent tous les deux avant de sortir et dire à Rebecca :
" Il semblerait qu'elle ait changé d'avis... Désolée pour t'avoir fait voyager si loin pour rien, si tu as-"
La jeune Perryvalle sortie en furie de la maison avec son sac cria sur ses parents :
" Je préfère partir avec cette inconnue que rester une seconde de plus dans cette maison toute pourrie ! "
Solia avança avec un sac remplie d'affaire ainsi qu'un sac à dos.
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Alors que tout montrait que la jeune Solia n'allait pas venir, la voilà qui déboule dehors, presque rouge de colère.
- Solia, s'il te plait ! Ne pars pas fâchée !
mais elle ne répond rien et continue à avancer, bille en tête. Rebecca, regardant la scène d'un air amusée, essaye de tout même d'adoucir la situation.
- Je lui demanderai de vous faire parvenir des nouvelles assez régulièrement.
Oui, elle va lui demander. Mais si Solia ne veut pas, ce n'est clairement plus son problème. Marchand d'un pas rapide pour rattraper la jeune furie, elles se dirigent toutes les deux vers la rue commerçante de la capitale.
A cette heure de la matinée, l'endroit n'est pas noir de monde. Seuleument quelques habitants font leur course chez les marchands déjà ouverts. Solia vagabonde ici et là, volant d'étale en étale. Parfois, elle s'arrête quelques minutes pour regarder les produits à vendre, puis passe à la prochaine boutique. Leur marche est courte et souvent stoppée. Le voyage jusqu'à la Guilde va être long.
Au bout d'une heure de léche-vitrine, l'estomac de Rebecca commence à lui faire rapeller que l'heure du petit déjeuner est passé depuis longtemps. Fort bien ! La rue des restaurants est à la prochaine intersection. Elles s'arrêteront dans un des bâtiments pour manger.
- Nous allons faire une pause, Solia. Petit déjeuner style village perché ou grand port ?
Le repas du petit matin typique du village perché se résumé principalement à des fruits et à quelques bouts de viande. Alors que celui du grand port est plus centré vers les produits de la mer. Chacun ces goûts, mais un peu de poisson ne fera pas de mal.
Laissant la demi-soeur choisir, Rebecca indique le restaurant correspondant. La façade est neutre, de couleur pierre. A l'intérieur, quelques clients déjà se jettent sur leur plat tout juste amené.
- Bonjour mesdames !
- Une table pour deux.
- Bien sûr ! Plutôt vers les fenêtres pour profiter du levé de soleil, ou plus vers le fond pour aprécier le...
- Je vous ai demandé une table. Je n'achète pas le magasin.
- So-soit. Veuillez me suivre.
La serveuse conduit les deux femmes à une table au-dessous des fenêtres. La pièce est encore un peu plongée dans la pénombre, seules les bougies disposées ça et là permettent de voir quelque chose.
- Voulez-vous un peu de temps pour choisir votre repas ?
- Le standard pour moi. Avec un verre de fruit pressé.
La servuse se tourne vers Solia pour prendre sa commande. Une fois cela fait, le silence retombe sur les deux femmes. Qu'est-ce que Rebecca pourrait bien dire ? Faire semblant de s'intéressée à elle ? Oui, cela doit être la meilleure méthode pour ouvrir la conversation.
- Pourquoi souhaites-tu devenir aventurier ?
Il est vrai qu'il y a de bons points pour le devenir. Mais pour chaque "oui", il y a au moins deux "non" qui s'en suit.
"Pourquoi souhaites-tu devenir aventurier ? "
Cette question surprit la jeune fille. Elle avait clairement compris que sa baby-sitter n'avait pas l'air de l'adorer, mais il semblerait qu'elle n'était pas hostile envers Solia non plus. Elle réfléchit avant de répondre :
" J'ai toujours eu envie de voyager ! Découvrir le monde, gagner mon propre argent, construire ma propre vie ! Je ne voulais pas continuer ma petite vie monotone avec mes parents à la boutique. Si je ne bougeais pas, il était sûr et certain que j'allais finir par rependre leur commerce. Et il était hors de question que je continue leur affaire après qu'ils partent à la retraite. Ce n'est vraiment pas mon truc, le bois, le faux sourire devant les clients, tu sais les trucs de commerçant quoi."
Pendant que Solia avait fait toute une histoire sur comment elle en est arrivée à vouloir partir, leur commande venait d'être servis. La nourriture avait l'air appétissante surtout après avoir marché et parler pendant plus d'une heure. Celle-ci n'attendu pas que son interlocutrice commence, qu'elle avait déjà avalé. Le poisson frais qui venait d'être pêché récemment était délicieux accompagnée de riz. Il en fallait peu pour satisfaire la jeune fille. La bouche à moitié remplie elle demanda :
" Et toi ? Maman m'a dit que tu travaillais à la guilde ou un truc du genre ? Tu fais quoi dans la vie?
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Découvrir le monde. Oui, il est vrai qu'on en découvre, du monde. Paysage ET personne. Parfois on est content, parfois non. On voudrait tout simplement tout oublié, se cacher dans une chambre obscure et ne plus y sortir pendant des jours, voir des mois.
Construire sa vie, aussi. Le métier d'aventurier offre bien des possibilités. Ca solidifie la confiance en soi, ça permet d'approfondir ses capacités et ses connaissances. Ou tout le contraire. Ca vous détruit, vous rend faible et fragile. Vous commencez à devenir fou, à entendre des voix, voir des monstres à chaque coin de rue.
Une vie paisible...Rebecca en rêvait, il n'y a pas si longtemps que ça. Elle aurait voulue continuer dans sa petite routine de conseillère Veriano. Continuez à s'ennuyer au travail, faire des horaires de folie au point de devoir travailler dans une taverne et ne pas rentrer chez elle. Mais cette vie si paisible fut brisée, anéantie par son envie de rester auprès de son mari. Son si cher mari qui, après qu'elle soit devenue folle, l'a quitté. Son si cher mari qui ne veut pas revenir vers elle.
Une vie paisible...oui, c'est ce dont Rebecca rêve.
Une vie paisible, qu'est-ce que c'est ? Se lever le matin en sachant que rien de nouveau n'arrivera de toute la journée ? Avoir l'obligation de voir des personnes ? Faire ami-ami avec des gens qu'on n'aime pas ? Se faire engueuler par son patron parce qu'on a mal rangé des feuilles ? Une vraie vie, c'est une vie d'aventure, de péripéties en tout genre. C'est une vie où on se demande ce qu'on va faire le lendemain, les personnes qu'on va rencontrer, celles qu'on va tuer. On ne sait jamais où on va dormir, dans une vraie vie. On se demande quel catastrophe va nous tomber dessus, quel brigant on va attraper, ce genre de chose ! Clairement pas si les petits ont bien mangé ou à quelle heure est la prochaine réunion.
- Je suis aventurière. Je vais là où on a besoin de moi.
Une si petite phrase pour une si grande réflexion.
Le reste du petit-déjeuner se fait en silence, Rebecca ne voulant pas ouvrir la conversation ou même répondre aux différentes questions que Solia pourrait lui poser sur sa vie. Les cafés de fin de repas arrivant, l'aventurière veut se montrer un peu plus gentille. Solia est encore jeune, et elle a peur qu'elle ne sache pas dans quoi elle s'engage. Peur ? Non, plutôt qu'elle voudrait être sûr qu'elle connaisse les risques des aventuriers.
- Niveau défense et combat, tu te débrouilles comment ?
La jeune fille n'avait presque jamais vécu une situation où sa vie était en danger. Elle était toujours dans la capitale protégée par les gardes, et même quand elle voyageait avec ses parents, ils embauchaient des aventuriers ou des gardes. Dans tous les cas, il y avait toujours une personne pouvant la protéger qui était là.
Toutefois, il est arrivé certaines situations délicates où elle a pris ses jambes à son cou et c'est en quelque sorte sortie du pétrin. Par exemple, il peut arriver que sa bouche bien honnête lui face facilement des ennemis. Sans vouloir se défendre, mais un peu si, ce n'est pas vraiment de faute. Ce n'était rien d'autre que la simple vérité.
Solia a légèrement de l’expérience en fuite de combat. C'était bien un des seuls avantages de son pouvoir d'ailleurs. Même si ça peut tout aussi lui attirer d'autre ennui, comme rentrer chez quelqu'un au hasard et tomber sur des choses malpropres. Mais bon ça, c'est un autre aspect.
Attention, madame Solia Perryvalle n'était pas si irresponsable que ça. Avant de partir, elle avait déjà pensé aux situations de danger, c'est pour cela qu'elle avait pris des cours ! Enfin, des cours donnés par soi-même. Elle économisait depuis un moment grâce à un petit job fait sur le côté. Mais cet argent était pour tous les frais de voyage, donc actuellement Solia s'était entraînée à la force de ce coup-de-poing.
" Mais je me suis un peu entraînée ! Je peux me battre à main nue ! "
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
- Tu sais bien...t’enfuir ?
C’est déjà mieux que rien, on va dire. Rebecca ne connaît pas son pouvoir, donc elle ne peut pas se faire une idée précise de ses capacités de combat. Mais niveau défense…
L’aventurière inspecte Solia de la tête aux pieds. Oui, clairement, avec ce genre de tenue, elle n’allait pas faire long feu sur un champ de bataille.
- Il va falloir te trouver des protections.
Finissant leur café / thé et payant rapidement, Rebecca entraîne sa demi-sœur de nouveau dans la rue commerçante, à la recherche d’un armurier. Ce qu’elles trouvèrent rapidement, ce n’est clairement pas ça qui manque, ici.
En entrant, tous les regards se braquèrent sur elles. Les clients et le vendeur sont des hommes. Et bien soit, elles n’allaient pas faire les difficiles. L’aventurière se dirigeait tout de suite vers le rayon des femmes, et commença à chercher des choses intéressantes pour la future aventurière.
C’est alors que des bruits de pas se déplaçaient dans leur direction. Un homme, un peu plus petit que Rebecca, vient les accoster.
- Alors mes dames ? On cherche une tenue pour être belle au combat ?
- Imbécile à trois heures, mon capitaine !
Personne ne lui répond. Mais le bon monsieur n’a pas compris le message, et se rapproche dangereusement de Solia. Ne faisant qu’observer, Rebecca attend de voir comment la jeune femme se dérouille. Si elle a du mal à se débarrasser de ce genre de personne, Rebecca aura du mal à l’imaginer combattre un monstre qui fait plus de trois fois sa taille.
Concentré sur les articles, elle ne remarqua pas le vieux monsieur s'approchais d'elle jusqu'à qu'il parle :
" Je peux vous aider ? Par exemple sur la taille ? "
Il regarda de haut en bas Solia en se concentrant sur sa poitrine. Solia rougit immédiatement avant de se tourner légèrement. Elle lança un coup d'œil à Rebecca. Sans surprise, sa demi-sœur n'avait aucune envie d'intervenir, au contraire, elle avait même l'air intéressée par les actions qu'aller faire Solia.
Est-ce une sorte de test pour devenir aventurière ? Ça se trouve, elle fait partie du jury ? Alors, quelle est la bonne action à prendre ? Si j'étais une aventurière et qu'un gros venait m'embêter... Je dois le battre ! Comme une vraie guerrière ! Mais attendez... Je ne sais pas me battre. C'est vrai que je me suis un peu entraînée mais bon, ce n'est pas pareil face à une vraie personne.
Perdue dans ses pensées, Solia ne répondit pas, alors l'homme face à elle pris son bras et le tira :
" Tu oses m'ignorer sale petite peste ! "
Surprise, elle cria légèrement, les regards se tournèrent vers eux, mais il semblait que personne allait venir la sauver. Elle comprit enfin sa situation, elle serra du poing, s'enleva de la grappe de l'homme et s'énerva :
" Eh sale vieux, tu devrais d'abord aller te laver avant de venir ici, car honnêtement... Tu pues !" dit-elle en se bouchant le nez.
Quelques rires se firent entendre dans le fond, ce qui donna le sourire à Solia satisfaite de sa répartie. Quant à l'homme face à elle, il vira au rouge et s'énerva encore plus. Elle avait bien un don pour énerver encore plus les personnes énervées.
Il grimaça avant de faire une action que n'avez pas prédis Solia. Dans les quelques secondes qui suivent, un bruit sourd résonna dans la pièce. C'était le choc entre la main de l'homme et la joue de Solia. Puis, encore plusieurs secondes de silence dans l'armurerie donné par le public.
" Sale gros vieux bâtard, je vais te tuer ! "
Solia ne prit aucune pitié et frappa avec toute sa force les bijoux de famille de cet homme. Il devint pâle comme la neige avant de tomber sur le sol hurlant de douleur. Mais ce n'était pas fini, elle sauta sur l'homme à terre, prit du recul avec sa tête avant de foncer droit devant vers la tête de l'homme et de l'assommer. Tout le monde regardait la scène pourtant personne ne parler.
La jeune aventurière se leva avec une joue rouge et gonflé, et un front en sang avant de sourire. Elle s'essuya les vêtements et dit :
" Le spectacle est terminé, au revoir ! "
Elle fit signe à la foule qui s'était entouré autour de la scène de partir.
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Rebecca avait eu de multiples opportunités pour intervenir. Quand l'homme gifla Solia, elle sentait son pouvoir entourer ses mains, mais elle les rangeait vite dans ses poches. Cela ne servait à rien de la sauver. Face à un homme de sa corpulence et de son intelligence, Rebecca ne l'aurait que sauvagement remis verbalement à sa place.
Mais les techniques de Solia, bien que faibles et tardives, ont largement suffit à le mettre à terre. Allongé sur le ventre, l'homme git presque inconscient, une bosse naissant sur son front. Rebecca prend son temps pour suivre sa jeune demi-soeur à l'extérieur de la boutique. Elle prend tellement son temps qu'elle marche sur l'homme, et essuie un de ces pieds sur ces vêtements. Devant le gérant, elle lance simplement :
- Votre paillasson gémit.
Et sur ces bonnes paroles, elle sort de la boutique.
La boutique suivante était plus calme, et surtout sans homme. Strictement réservé aux femmes, plusieurs vêtements plus ou moins fait pour le combat s'alignent sur des portants. Quelques cabines d'essayage finissent de rendre l'atmosphère beaucoup trop...voilà, quoi.
- Bah alors ? On ne connaît pas ce champs de bataille là ?
- Je préfère ceux avec des monstres et du sang.
- Vous avez dit quelque chose, mademoiselle ?
- Non.
La vendeuse, ayant vu que cette cliente là allait difficilement acheter quoique ce soit dans sa boutique, se retourne vers Solia, un grand sourire aux lèvres.
- Si vous avez besoin du moindre renseignements, je reste à votre disposition.
- Où sont vos armures ?
- Des arm...? Mais il n'y a rien d'aussi imposant ici !
- Vos armes ?
- Non plus !
- Alors vos boucliers ?
- Madame, vous êtes dans une boutique de vêtements pour femme. Oui, nous avons quelques objets pouvant vous intéressez, mais rien d'aussi gros et moche qu'une armure !
- Traduis ça comme tu veux, mais je retiens que t'as aucun goût vestimentaire.
Ce n'est clairement pas dans cette boutique que les deux femmes vont trouvés des équipements d'aventurier. Rebecca allait donner l'ordre de partir quand elle vu Solia regarder dans les rayons. Bon, elle peut au moins rester ici quelques minutes de plus.
C'était le paradis pour Solia, tous les vêtements était au goût de la jeune fille. Après un moment, la vendeuse s'approcha de Solia et demanda :
" Vous cherchez quelques choses de particuliers ?" demanda la jeune femme
Elle se mit à réfléchir, à regarder au alentour puis lança un regard à Rebecca.
" Avez-vous cette tenue en taille m ? " dit-elle en prenant un vêtement dans les rayons.
" Bien sûr, je vous apporte ça tout de suite. "
La vendeuse joyeuse d'avoir une cliente se tourna et entre dans ce qui était probablement la salle de stockage. Quant à Solia, elle continuait à prendre des vêtements. Au bout de dix minutes, ses mains étaient remplies de vêtements plein à craquer.
Le sourire aux joues, elle s'avança vers la cabine d'essayage. La vendeuse était toujours présente, prête à aider à n'importe quel moment celle-ci. Après quelques minutes, elle sortit de la cabine, s'avança vers Rebecca et montra sa tenue. C'était une belle robe blanche, assez légère pour la chaleur qui faisait dehors.
" Alors ? Comment tu la trouves ? "
Elle attendait une réaction de sa demi-sœur, ou plutôt un compliment.
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
- Ca ne te protégera pas pendant tes quêtes.
- Elle va surtout se faire ~
- Nous devrions changer de boutique pour en trouver une plus dans le genre de vêtements qu'il te faut.
Oui, tout de même ! N'oublions pas le but premier de cette virée dans la rue commerçante : lui trouver de quoi s'habiller pour sa nouvelle vie en tant qu'aventurière. Même si ses parents ne lui ont pas demandé ça, Rebecca ne veut tout de même pas que cette personne demi-soeur meurt dès sa première mission.
Mais voilà quelque chose que Rebecca n'avait pas prévus. La déception dans les yeux de Solia. Mais qu'est-ce qu'elle aurait dû dire ? Que c'est jolie ? Que ça met bien ses formes en valeur sans trop en montrer. Que, en plus, avec les températures, ça sera parfait pour la fin de la saison. Blanc, ça rappelle la pureté, la jeunesse. Qu'elle pense qu'elle a fait le meilleur choix de couleur ? Ce n'est clairement pas dans son style, tout ça. Mais elle pouvait bien faire un effort...
- ...
- J'aime beaucoup ce genre d'effort. on voit que tu as l'esprit combattif !
- C'est...bien.
Bon, c'était déjà mieux que rien. Il ne fallait pas trop lui demander, si on ne voulait pas assister à la destruction de tout le magasin. Mais il ne fallait pas oublier le but de cette sortie.
- Il ne faudrait pas tarder. L'insription à la Guilde est longue.
Rebecca attend Solia dehors. Peut-être va-t-elle essayer d'autres vêtements, ou tout de suite passer en caisse. Mais elle ne pouvait pas rester une seconde de plus dans ce genre de magasin. Beaucoup trop de rose, de fleur, de gentillesse et de bonté. Encore un peu et elle allait vomir.
Non, l'odeur du dehors est beaucoup mieux. Un petit vent vient lui soulever les cheveux.
La saison douce est pour bientôt.
Elle sortit de la boutique avec un air triste. Rebecca l'attendait déjà au pied de la porte, perdu dans ses pensées. Solia fixa sa demi-sœur et se mit à réfléchir.
La jeune fille plaignait bien Rebecca en plus de se sentir coupable. Elle était peut-être un peu lente à la détente, mais Solia reste une adulte. Elle avait bien compris la relation entre sa guide et ses parents. Ce n'était clairement qu'une relation formelle et le fait que Rebecca soit ici, à faire la baby-sitter le prouvait. Pendant des années, il n'y a eu aucune nouvelle d'elle -ou du moins pour Solia-, elle ne l'a connaissais à peine et encore.
De plus, on voyait bien que Rebecca n'était pas là par amour envers Solia, c'était clairement une femme venue payer sa dette. Solia soupira puis souris vers sa demi-soeur.
" On y va ? " dit-elle avec un sourire
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
Solia sortit du magasin, la mine triste et les mains vides. Pourquoi n'a-t-elle pas pris la robe ? Rebecca pensait qu'elle l'aimait beaucoup, mais on dirait que son jugement n'est décidemment pas assez bon.
Non, il y a clairement autre chose. Ca, ce n'est pas la tête de quelqu'un qui part d'une boutique parce qu'un vêtement ne lui va pas bien. C'est plutôt la tête de quelqu'un qui n'a pas assez de cristaux pour se l'acheter. Solia est encore jeune, et n'a peut-être pas pu travailler pour économiser.
- J'ai oublié quelque chose à l'intérieur.
- Tu vas vraiment le faire ? Ca te ressemble pas du tout !
- On peut au moins la féliciter pour son premier combat gagné.
De retour dehors, Rebecca lance un sac à Solia. Celui-ci contient la robe qu'elle venait juste d'essayer. Et oui, on ne dirait pas comme ça, mais Rebecca a des bons côtés.
- Remettons-nous en route.
Mieux fallait faire diretment un crochet par la Guilde pour inscrire la jeune aventurière. Son pack de démarrage comprend quelques cristaux, largement suffisant pour s'acheter une protection digne de ce nom. Et pas juste un bout de jolie tissu qui vole au vent.
" Merci ! "
L'acte de gentille ne semblait être un rien pour sa demi-soeur, mais pour Solia, c'était un événement qui aller marquer sa vie. C'était le premier -et peut-être le dernier- cadeau qu'elle recevra de Rebecca et c'est pour cela qu'elle le gardera précieusement.
C'était son premier cadeau pour son premier jour d'aventure. Son humeur changea en quelques secondes. Elle était non seulement heureuse pour le cadeau mais aussi car finalement, peut-être que sa "demi-soeur" n'était pas aussi hostile que ce que croyait Solia.
Rebecca faisait son chemin parmi la foule tandis que Solia la suivait de derrière elle.
" Au fait ! Je t'ai pas dit mon pouvoir ! Je peux traverser les murs ! Bon, c'est pas super utile et super limité, mais ça m'aide dans des cas d'urgences. Après je sais pas trop si ça va être utile quand je serais dans une forêt ou un désert..."
La jeune fille continuait son monologue en suivant de près Rebecca. Elle racontait des anecdotes par-ci et par-là, sur comment parfois, c'était bien trop inutile et comment parfois, c'était super utile,etc... Ensuite, elle s'arrêta et posa :
" Et toi ? "
Solia regardait les yeux pleins d'espoir et de curiosité envers le pouvoir de sa demi-sœur.
3ème lune de la saison chaude de l'an 1000
- T'as pas un bout de scotch qui traîne dans ton sac ? Non parce que là, la piote, faudrait la ligoter et la laisser dans un coin.
- Ne pas répondre, continuer à avancer...
- Ou alors, on l'enmmène dans une de ces tavernes bien infâmes et bien mauvaises -- comme on les aime -- et on laisse les hommes faire leur travail.
- NE PAS REPONDRE, CONTINUER A AVANCER.
- Révéler ton pouvoir comme ça, dans la rue, à n'importe qui, n'est absolument pas une bonne idée. Surtout pour une aventurière en devenir.
Rebecca prend Solia par le bras et l'amène ) à part, dans une ruelle beaucoup moins bondée.
- Ton pouvoir, c'est ton arme ultime en tant qu'aventurier. Il te protége, te permet de prendre la fuite ou, au contraire, d'attaquer la première. Il te soigne, te rend invulnérable, te guide. C'est ta botte ultime. La dire comme ça, à voix haute, et en plus d'écrire son efficacité dans ses moindres détails, c'est comme si tu t'étais toi-même tué.
Peu de personne connaisse le pouvoir de Rebecca. Même personne. Elle n'en montre qu'une infime partie, ça et là, pour laisser le mystère sur ces véritables capacités. C'es un jeu d'échec géant : dévoiler son pouvoir, c'est mettre son roi, seul, face à l'armée ennemi. Le dévoiler en parti, c'est laissé les tours et les fous à proximité.
Mais tout cela, Solia ne pouvait pas le savoir. Cela s'apprend au fil du temps, de l'expérience du terrain. Et surtout, de la vision de la vie. Pour Rebecca, tout le monde est un ennemi potentiel. Il faut tout le temps rester sur ces gardes, un coup bas peut vite arriver.
Mais là, la situation est différente. Aucune hostilité ne semble sortir de Solia. Et c'est sa demi-soeur, elle peut au moins lui montrer son pouvoir de base.
D'un mouvement de poigné, Rebecca récupère de l'ombre environnante pour la modeler, lui faire prendre la forme...la forme de quoi, d'ailleurs ? Vaut-il mieux une créature dangereuse, ou, au contraire, quelque chose de mignon et d'innofensif ? Ne sachant se décider, l'animale d'ombre prendre diverse forme. L'hideuse créature miaule, aboie, glatit, rait, chevrote ou piaule. Elle possède des poils, puis des plumes, une peau nu ou du cuir. Ses oreilles deviennent longues, courtes, rondes ou interne. Des griffes apparaissent et disparaisses à la vitesse des modifications. Et puis, aussi vite que cela est arrivé, tout disparaît. L'animal redevient ombre, non sans avoir crier une dernière fois.
Faut-il vraiment expliquer son pouvoir, maintenant ? Une démonstration est toujours plus intéressante, distrayante que de grandes phrases.
- Nous devrions rapidement se remettre en route.
Rebecca l'avait bien entendu réprimandée sur son pouvoir puis elle le montra à Solia. Celle-ci fut surprise mais ne demandait pas plus de question sur son pouvoir que ça. Solia eut un malentendu : elle pensait que Rebecca ne maîtriser pas du tout son pouvoir vu comment elle n'arrivait pas à former une forme. Pensant que cela la blesserai si elle posait des questions, Solia se tut et avança.
Rebecca s'était déjà avancée sur le chemin suivie par Solia de quelques mètres derrière elle. Il semblait que le soleil allait bientôt commencer à se coucher, alors sa demi-soeur avança son rythme. Mais malheureusement pour celle-ci, la jeune Solia n'avait pas la même endurance que sa grande demi-soeur.
Après quelques mètres, Solia perdu de vue Rebecca et s'enfonça dans une foule de plus en plus bondé. N'ayant pas encore remarqué que Rebecca n'était plus devant elle, Solia essayé juste de passer entre les citoyens. Quant elle remarqua que la jeune femme avait disparu, elle regarda autour d'elle perdu.
Sans attendre, elle cria:
" Rebecca ?!"
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