Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Hey, bonjour belle-maman !
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
    Informations
    Hey, bonjour belle-maman !
    Lun 21 Déc 2020 - 9:09 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    C’était presque un jour comme les autres sauf qu’il n’avait rien de comparable à tout ce que j’ai pu vivre. Faire un discours devant la Reine et ses sujets, c’était une chose aisée mais là c’était tout autre. Je voulais faire avancer notre relation avec Jin, pouvoir montrer qu’il comptait pour moi. Donc je voulais me présenter à sa mère, montrer qu’il n’était pas qu’un simple amant pour réchauffer mon lit les nuits moroses. Il était plus que ça et plus j’y pense, plus je me rends compte des sentiments naissants que j’ai pour lui. J’étais donc là, dans ma chambre, cherchant la tenue parfaite alors que je n’avais presque rien sur le dos. C’est alors que j’entendis quelqu’un se poster dans l’embrasure de la porte.

    - Tu pourrais y aller toute nue, il te trouvera toujours aussi belle.
    -  Sekyung ! Tu vois bien que j’essaye de me préparer non ?  
    - Oui je t’entends parler toute seule et vider tout ton dressing pour te trouver une tenue.
    - Je ne sais pas quoi mettre.    
    - Tu as pourtant le choix non ?
    - Justement !  

    Elle finit par s’approcher, attrape une longue robe noire et me la tend.

    - Je me rappelle encore la fois où tu l’avais mise. Tu étais ravissante, comme toujours.
    - Sekyung, tu sais ce que je t’ai dis sur ces commentaires de ce genre.  
    - Oui de les garder pour moi.. Je sais, je sais.
    - Très bien.    
    - Mais tu sais, c’est bien la première fois que tu y mets autant du tien pour quelqu’un d’autre.
    - Tu es en train de dire qu’avec toi, je n’ai aucune considération ?    
    - Non avec moi, c’est différent. Je suis un peu comme ta fille même si j’aurai voulu..
    - Ne prononce pas ses mots !    
    - Bref, tu es comme ma mère mais lui, ce jeune homme, ce Jin. Tu te soucies beaucoup de comment tu veux paraître alors que je suis sûre qu’il en a rien à faire. Tu aurais pu être une personne lambda, ça serait la même. Il n’en veut pas de ton statut, il te veut juste toi.
    - Comment tu sais tout ça ? Tu lui a parlé ?  
    - Non du tout car je pense la même chose. Tu es quelqu’un de bien et je crois qu’il a beaucoup de chance. Beaucoup trop.
    - Je… je ne sais pas ce que ça va donner entre nous. Si sa mère ne l’accepte pas ?  
    - Tu crois qu’elle va refuser une belle-fille comme toi ? Non mais tu es folle, tu es la belle-fille idéale. Belle, riche, intelligente, sérieuse, gentille et j’en passe. D’ailleurs que ça m’étonne que ta mère n'ait pas trouvé de parti pour toi.
    - j’ai juste refusé toutes les offres et que je lui ai dis qu’avec mon poste, je n’ai pas le temps avec ses futilités.    
    - Oh c’est vrai qu’avec Jin, ce sont des futilités ? Combien de temps que tu l’as pas vu, tu portes de jolis dessous.

    Je ferme aussitôt mon peignoir.

    - Tu es incorrigible.  
    - Sûrement mais moi ce que je vois c’est que le soleil est bien haut et que tu n’es pas prête.
    - Je vais jamais réussir !  
    - Enfile cette robe et je m’occupe de tes cheveux ensuite.

    C’est à ce moment là que j’entends mon cristal de communication. Je saute sur la petite sphère et entends la voix de Jin.

    -  Tu arrives dans une dizaine de minutes ? Oui je serai prête, le portail est ouvert, je t’attendrais à la porte ou Louise t’ouvrira. Ne prends pas peur hein ?  

    Je l’entends ricaner et je raccroche.

    - Tu as dix minutes pour me rendre potable comme belle-fille parfaite.  
    - Tu verras, tu seras parfaite comme lors de la commémoration du Roi Melvis. Dame Neila a vraiment eu bon goût avec cette robe.

    C’est vrai, une robe sur mesure qu’elle m’avait faite pour l’occasion car elle trouvait mes tailleurs trop sérieux. Aujourd’hui encore je vais revêtir cette robe et je pense qu’effectivement Jin sera heureux de me voir porter. Je pense surtout au moment où il me l’enlèvera…

    - Arrête de rêvasser, j’entends tes pensées d’ici.
    -  Je pensais à rien du tout.  
    - Tes joues sont rouges. Arrête de penser à ton beau-gosse et dépêche toi.
    -  Tu me promets que tu ne feras rien d’idiot quand tu le verras hein ?  
    - Mais non promis !
    - Je t’ai à l’oeil.  
    - Ouvre les deux yeux alors.

    Je finis par me changer. Sekyung aide à dresser mes cheveux par une couette haute et quelques mèches rebelles qui tombent le long de mon visage. Je prends ma parure à bijoux, mes boucles d’oreilles. Je me mets un maquillage léger quand j’entendis Louise nous appeler. Je descendis les marches un peu trop vite, me manquant de me tordre la cheville mais je m’attrape à la rambarde. J’enfile les premiers talons et je me perche dessus. Qu’est-ce que je n’aimais pas porter ça toute la journée mais je voulais être belle pour les yeux de mon aventurier aujourd’hui. J’ai envie de voir toutes les émotions qui le traversent quand la porte s’ouvrira sur moi. Enfin Louise l’avait déjà fait ouvert et je passe la porte du salon pour arriver dans l’entrée. Jin était là, présent et intimidé. Je le sais, il n’avait jamais vu les résidents des lieux et Louise profite de s’éclipser très vite. Je m’approche alors de mon chasseur de prime pour l’embrasser tendrement.

    - Coucou toi, j’espère que tu ne m’as pas attendu trop longtemps.  

    Même si c’était le cas, il ne dira rien, je le connais. Je voulais chercher mon manteau pour faire la route avec lui mais Sekyung fit alors son apparition alors que j’étais encore tout proche de Jin.

    - Hey, salut beau-papa, comment vas-tu !

    Je vais la tuer…



    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
    Informations
    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Mer 6 Jan 2021 - 23:45 #


    Allez. On arrête les conneries. C'est sérieux, maintenant.

    - Jin ! Arrêtes de faire la tête, tu vas te battre contre personne là ! Regardes le miroir, je m'occupe de tes cheveux.
    - Ouais, ouais.
    - Stressé, hein.
    - Hm...
    - Comme d'habitude, ça va bien se passer. Je te trouve beau garçon comme ça, tu sais prendre soin de toi maintenant.
    - Grâce à toi.
    - Oublies pas le parfum !
    - Comme d'habitude. Tout est prêt, hein? Hein?
    - Te préoccupes pas de ça, va récupérer ta chère et tendre.

    J'quitte le miroir alors que m'man réajustait ma queue-de-cheval. J'vaporise par trois fois mon col avec ce fameux flacon parfumé bleu et prend une grande inspiration pour prendre contenance. J'déglutis, en essayant d'enfermer tout mon stress dans le creux de la main. Depuis notre coup de cristal avec Haru, j'avais passé toute la conversation avec elle, a essayer de la détendre pour cette fameuse journée. J'me rends compte que moi aussi ça va pas être de la tarte.

    Ces choses-là, c'est des choses que j'ai vu ou entendu, mais jamais vécu. Les présentations, même si elles se sont déjà croisé. Sauf que les circonstances n'ont jamais été bonnes ou propices. Là, cette fois, elles vont prendre le temps de se connaître. Après, de mon côté, m'man a toujours été au courant que j'passais la voir, donc cette transparence m'a réellement permit d'arrêter de sentir cette boule dans la gorge qui donne envie de gerber. D'ailleurs en la regardant, j'vois qu'elle est toujours aussi sereine. De mémoire, à part pour moi à la saison douce passée, je ne crois pas l'avoir vu avoir peur de quelque chose d'autre. Une vraie Hidoru. J'devrais m'en inspirer au lieu de faire semblant. M'enfin, j'ai fini par accepter, qu'après tout ce que j'ai vécu, il me faudra encore un peu de temps pour me reconstruire, mais j'crois avoir passé le plus dur.

    Grâce à mon entourage. Tout seul j'sais pas ce que je serai devenu. Et j'veux pas le savoir. J'm'inflige suffisamment de tracas à longueur de temps.

    Les mains habiles de m'man corrigent encore mon col à fameluche, frenluche, franfremuche...Non, fanfreluches ! Voilà, un chemisier de noblard qu'on peut voir dans les soirées mondaines, ou des événements qui regroupent des fortunés qui lèvent le petit doigt pour descendre un verre de champagne. Est-ce que c'est ce qui m'attends? J'vais devoir faire semblant aussi ? Avoir le jargon d'Haru et me forcer à rire sur des jeux de mots trop compliqués pour moi? Hm, on verra, on y est pas encore.

    J'reste pas moins un aventurier, alors j'm'équipe du gantelet, la Main Ardente, un objet qui me caractérise comme apparat. Ses marques témoignent de mes faits d'arme. J'sais que j'suis pas le plus futé, ni le plus cultivé. Mais j'ai remplis pas mal de missions maintenant. Peu de gens y arrivent, j'le sais. Et c'est ma seule façon de me démarquer. C'est aussi ma façon de montrer à Haru, que j'passe pas mes journées à me faire masser l'oignon pas trois donzelles à siroter un "Sexe sur la Plage" les pieds en éventail au Grand Port.

    J'risque ma vie, tout les jours.

    Au seuil de la porte, j'me retourne une dernière fois vers m'man qui dépose un baiser sur mon front en me tendant le bouquet de fleurs. Pour Haru? Non, j'dois aussi me présenter à quelqu'un d'autre j'crois bien. Mais c'est une autre histoire.

    Gromyr est attaché à une calèche - deux places - que j'ai loué. Pas la plus prestigieuse, mais elle est mignonne. Le gros matou tire la pire tronche jamais encore enregistré.

    - Eh, j'pourrai être sur ton dos, ça pourrait être pire.
    *Moi, casser bientôt machin à roulettes.*
    - Tu feras ça quand j'aurai terminé de l'utiliser.
    *Pourquoi?*
    - J'vais récupérer quelqu'un.
    *Pas envie.*
    - C'était pas une question.

    Il grogne. Encore. J'ose espérer un jour qu'on arrivera à s'échanger des mots sympas un jour. J'pose le bouquet sur la future place d'Haru avant de l'appeler et lui dire que j'suis bientôt arrivé. Dans le voisinage, tout le monde me zyeute à travers leur fenêtre. Et j'peux comprendre. Avant, il voyait un homme dont la réputation était de tabasser des gens avant de les envoyer en prison, il brulait tout sur tout. Il avait une boutique infame. Maintenant, il a un petit nid rénové et utilise une calèche, habillé comme un pingouin. Même moi, j'm'espionnerais.

    Bien, j'dois passer par le portail principal. Putain, le trac. Tu vas y arriver Jin. J'agite les rennes quelques fois avant que Gromyr se décide de bouger ses grosses miches de chat râleur et c'est en vitesse de croisière qu'on traverse les entrailles de la capitale pour un chemin que j'connais par cœur maintenant.

    Dans ma tête, c'est le bordel, et mon cœur tambourine si fort qu'il pourrait sortir de mon torse quand j'vois le grand portail du domaine Du Lys ouvert. Ouvert. Juste pour moi. Un p'tit aventurier du quartier. J'arrive pas à réaliser. Une demoiselle était justement posté à l'entrée pour me laisser passer, alors que je lui dis bonjour d'un signe de tête. Gromyr renifle un peu partout pour s'approprier les lieux en me faisant des slaloms sur le gravier blanc.

    - Gromyr, merde !

    Il soupir, avant de grogner et tirer droit son chemin. Puis on s'arrête. J'saute de mon véhicule avant de récupérer le bouquet que j'garde bien sûr dans le dos pour ne pas en éveiller son existence. Autour de moi, des jardins immenses, deux bonhommes font le travail avec un espèce de lapin blanc qui gambade un peu partout.

    Le temps défile, mais dans mon état, j'ai un peu du mal à le mesurer correctement. 5 minutes? Une heure? Aucune idée.

    Enfin, le manoir s'ouvre.

    Ma bouche et mes yeux aussi. En grand.

    J'l'ai presque pas reconnu de suite. Cette robe sombre au tissu si volatile, marqué par ce ceinturon doré qui met en avant toute ses belles formes. Envoutantes, comme ses épaules dénudées ainsi que ce décolleté vertigineux fermé par des lacets beaucoup trop fins pour tenir se buste si parfait. Un moment que j'oublierai jamais. Haru Du Lys était divine ce jour-là. En marchant, une jambe dénudée interrompt mon cœur, j'en loupe plusieurs battements, alors que j'essaie de garder la tête froide en serrant la mâchoire.

    Un long soupir pour faire soupape, mais rien y fait.

    Et comme pour m'achever, ce baiser arrive de nulle part et envoie une décharge dans toute ma colonne. Ses lèvres si délicieuses, sa peau douce, son parfum exquis. Comment j'ai pu mériter d'avoir l'attention d'une muse pareille. Renvoyant bien sûr son baiser, je m'arrête encore quelques secondes pour la regarder, la détailler encore et la graver à jamais dans ma tête.

    - Salut. Non, tu n'as pas été si longue. Tu es...

    Pas le temps pour les compliments à rallonge qu'une voix vient m'interrompre et ça y est je la rencontre enfin.

    Beau-papa? C'est une blague? On dirait Mad' quand elle veut me déstabiliser. Et ça marche. Mes joues sont très rouges, sans doute. J'ai chaud, j'ai froid en même temps. J'tremble même un peu. Mais j'm'écrase pas. Tendant mon bras du fameux bouquet, j'lui tends dans sa direction. Ouais, tu l'avais sans doute pas vu venir, mais c'est pas grave. Balle au centre maintenant.

    - Ca y est j'te vois enfin, Haru m'a parlé de toi. J'espère que t'aimes les fleurs.

    A prendre ou à laisser. T'façon, y'a un lapin pour tout bouffer.

    - Madame Du Lys, me feriez vous l'honneur de monter dans ce véhicule?

    J'ai piqué cette phrase dans un p'tit bouquin que j'ai lu y'a une lune de ça. Merci Xylia. Un dernier regard vers Sekyung avant de lui mettre une tape amicale sur l'épaule.

    - J'te la rends en entier, promis, belle-fille.

    Histoire de lui montrer que j'aime taquiner aussi. Ca fais pas de mal.  Par contre pour les vêtements, ça va être dur de rien arracher...

    Lui donnant mon bras, nous marchons vers le véhicule avant de l'aider à monter les deux petites marche sur le flan de la calèche. Une jambe pliée montre ses nouvelles chaussures, vite, de l'air...

    Maintenant à ses côtés, mon regard s'adoucit. Il fallait que j'le dise.

    - T'es vraiment magnifique.

    J'ai pas trouver d'autre adjectifs, mais j'suis sûr de pas avoir utilisé le bon mot.

    En avant.

    Jin costume:
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
    Informations
    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Lun 11 Jan 2021 - 17:46 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Je vais définitivement la tuer, qu’est-ce qu’il lui a pris de dire ça. Je me tourne aussitôt dans sa direction pour essayer de lui lancer un regard assassin mais un bouquet de fleurs, jailli de nulle part. J’ai cru une seconde que c’était pour moi mais non, il était pour Sekyung. Un petit sourire se dessine sur mon visage. Il avait pensé à elle et elle n’avait plus rien à dire sur ce coup-là.

    - Je… Merci…

    Elle attrape le bouquet avec un manque de délicatesse flagrant. Déçue que son plan machiavélique n'ait pas fonctionné. Son nez s’approche dangereusement des fleurs et elle fut surprise des fragrances qui y émanent.

    - Qui n’aimerait pas les fleurs ? ll… il sent très bon.

    Je crois qu’au fond, elle a adoré l’attention qu’il lui a porté avec ce cadeau inattendu et je ne peux que le remercier. Je profite alors de cet échange silencieux pour regarder la belle tenue de mon cavalier. Il n’avait pas lésiné sur le costume, ce corset accentait ses muscles saillant du torse mais au fond, c’était surtout la vue imprenable sur ses fesses qui étaient irrésistibles. Je préfère m’absentir de les regarder avant que ma pupille me fasse un quelconque commentaire. Jin avait pris sa main ardente, il m’avait expliqué plusieurs fois ce qu’elle représentait pour lui et j’avoue que c’était certainement ce petit (grand) détail qui le rendait terriblement séduisant. Ce n’était pas le simple homme avec des beaux habits, non c’est ce qu’il rendait aventurier. Je ne saurai l’expliquer et je sais que c’était ça qui changeait par rapport à toutes mes relations. Il était hors des sentiers battus, il avait tout à apprendre de mon monde et moi du sien. Je sais qu’il a dû se renseigner pour me sortir la phrase du parfait gentleman et il a fait ça pour me faire plaisir… Ce n’était pas des mots qui sortaient naturellement, non il les avait travaillés et je finis par prendre son bras.

    - Elle doit être rentrée avant minuit hein !

    Je renforce ma poigne sur son bras pour lui faire comprendre qu’on était libre de faire ce que l’on souhaite et ce n’était pas cette jeune fille qui allait faire sa loi. Une calèche était devant avec un catosorus aux commandes.

    -  Gromyr, c’est ça ?  

    Ce gros chat n’avait pas l’air commode mais à voir mon allée, il a voulu profiter pour faire un peu de ménage. Des graviers étaient en dehors du chemin et je vois déjà mes jardiniers pestés car ils vont devoir tout remettre en état après notre passage. Après une escalade épique pour grimper dans la calèche, je m’en sors avec toute ma dignité. Cette tenue n’avait rien de pratique. Oui elle était sexy, oui je vais lui faire tourner la tête et j’imagine déjà son regard plongeant sur mes longues jambes légèrement dénudées quand je les croiseraient dans la calèche. D’un simple ordre, nous voilà partis et enfin seuls…. Nous étions si proches et il m’était difficile de regarder de nouveau sa tenue mais pas grave, me perdre dans ce regard flamboyant était suffisant comme ses paroles. Je glisse alors ma main sur son artefact magique et m’amuse à suivre les lignes de mon doigt avant de répondre d’un air taquin.

    - Tu n’es pas si mal non plus.  

    Ma main retrouve sa joue et mes lèvres finissent contre les siennes pour un baiser moins chaste que dans le manoir. Il était bon de le retrouver et je profite de ce court trajet pour montrer à quel point il m’a finalement manqué. Dans peu de temps, nous devrions de nouveau être réservés devant sa mère et nous avons sorti tous les deux le grand jeu.

    Finalement après ses retrouvailles fortes touchantes mais pas consommées, je finis par me décaler légèrement de lui. La tentation est forte mais je dois résister encore quelques heures. J’avais ce cadeau à lui offrir après ce repas et surtout l’essayer…

    - Nous sommes apprêtés pour aller à un mariage ! Je ne savais pas que tu avais une si belle chemise !  

    J’attrape son col et jauge la qualité du tissu.

    -  Puis de belle qualité mais j’avoue que cette veste… elle te va si bien, tu devrais la mettre plus souvent !  

    Bon il ne sera pas aussi aisé de l’enlever qu’une simple chemise mais c’était le jeu. La calèche tout doucement et on sent que le félin n’avait pas envie de faire ce genre de travail car il finit par s’arrêter quelques fois. Jin le reprend en essayant de garder son calme et pour l’aider dans cette tâche, je pose ma main sur sa cuisse. Ça avait l’effet escompté, c’était certain !

    - Ce familier a le même tempérament que toi. Tel animal, tel maître non ?  

    Je place ma main devant la bouche pour me retenir de rire mais qu’est-ce que je pouvais dire de Natsu et Tsubaki ? J’avais deux pitres qui adoraient mettre la pagaille dans mes dossiers. Ça avait au moins le bénéfice de me faire lever le nez de toute cette paperasse. Il faut dire que Tsubaki était très fort pour servir de bouillotte lors des longues journées froides et pluvieuses.

    -  Alors comment te sens-tu ? J’espère que tu n’es pas aussi nerveux que moi ? Sinon on ne va pas s’en sortir.  

    J’attrape sa main pour me donner du courage et j’avais l’impression d’être totalement ridicule.

    - Même une réunion devant le conseil a l’air moins pénible ! Tu le sais !    

    Peut-être parce que c’était mon quotidien, j’avais travaillé, étudié de nombreuses années pour faire ça. Jamais on m’a appris à me présenter devant belle-maman hors étiquette. Car oui, ses repas familiaux arrangés avec le fils de, faire bonne figure. Cette comédie, je maîtrise mais là, c’était tout autre…

    -  Mais j’avoue que tout de fois, tu as marqué de nombreux points pour ce bouquet. Sekyung adore cette couleur, as-tu mené une enquête ou soutirer des informations à Louise ? Ou le hasard ?  

    Quelque soit les réponses, je reconnais la route qui nous mène chez les Hidoru. La route était moins entretenue et mon cœur se mit à accélérer sans que je puisse contrôler quoi que ce soit… Allez Haru, ce n’est rien. C’est qu’un repas, un thé, un gâteau… ça va bien se passer…

    - Un dernier baiser de courage avant le grand bain ?  





    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
    Informations
    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Jeu 21 Jan 2021 - 23:15 #


    Les premières secousses de la calèche traduisent notre départ. Putain, ça y est, on y est. Ses dextres me déstabilisent comme elle sait si bien le faire avant de m'attendrir sur mes efforts vestimentaires. Si elle savait à quel point j'fais tout ça rien que pour ses beaux yeux, pour elle, rien que pour elle.

    J'dis pas que j'suis prêt à me transformer en clébard, mais j'estime qu'il y a des efforts à faire d'un côté comme de l'autre. Et j'mesure combien les siens pour venir voir ma mère sont immenses. Alors il fallait se mettre à niveau, quand même. Même si j'sais parfaitement que toute cette mascarade n'est pas très importante. Et j'le vois à cette connexion entre nos mirettes, cette connexion dont j'ai l'habitude maintenant, mais qui est toujours intemporelle et me fout des œillères sur tout le reste. Mais j'devrais quand même garder un œil sur la route, Gromyr pourrait très bien foncer dans des étables juste pour m'emmerder.

    Le baiser qui suit est lascif et torride, qui pourrait très bien me convaincre de nous faire disparaitre dans une ruelle pour le prolonger. Mais soyons raisonnable, hein. J'la laisse me détailler en se décalant en tirant un sourire amusé. Vrai qu'on pourrait rentrer dans n'importe quelle salle des fêtes célébrant un mariage. J'reste silencieux, savourant la délicatesse de ses touchers, la douceur de sa peau quand mon cou se trouve enlacer par sa petite main venant estimer mon tissu d'un oeil expert. J'ai aucune foutue idée de quelle qualité ça peut être, j'en ai pas grand-chose à carrer non plus. L'essentiel, c'est que ça plaise.

    - J'veux bien faire un effort pour la remettre une autre fois, à conditions que j'puisse te voir plus souvent en robe alors. Et j'te vois venir... Me parle pas de température, quand tu sais que j'suis là pour y remédier.

    Clin d'œil coquin. Quelle cruauté de me cacher ses jambes depuis tout ce temps. Pas que je les aie jamais vu, bien au contraire, j'ai pu les détailler dans des angles pas très sages mêmes. Mais faut avouer qu'il y a toujours une nuance quand c'est présenté comme ça. Longues, interminables et sculptés, alors que le tissu danse autour au gré du vent.

    J'disais quoi au faite ? Ah oui, la route.

    Forcément faut que Gromyr face des siennes. J'essaie de garder la face, mais comment faire quand on traine un familier pareil, brises burnes au possible. J'allais lui chanter une douce histoire sur un chat qui se transforme en paire de pantoufles que j'aurai souillé d'une sueur bien cumulée d'une campagne de plusieurs mois. Mais une main envoie une décharge sur toute ma cuisse. J'me raidis, bizarrement, j'me suis senti passé l'envie de chanter cette histoire. Nope, en vrai l'envie est tout autre... Ca n'empêche pas que j'me braque quand même à sa réflexion.

    - Même pas vrai, en plus.

    Merde, si c'est vrai. Est-ce que c'est pour ça qu'on peut pas se blairer ? La bavure. Bref, mieux vaut parler de notre ressenti avant le grand moment.

    - Euh, j'crois que ça va. En faite, j'crains surtout le moment où va on devoir parler de moi et de ses sombres petites années.

    Une successions de dossiers de mon enfance et adolescence que j'aimerai éviter de développer entre trois tasses de thé. Heureusement pour ma tronche, j'ai pas Mad' pour venir en rajouter, car elle a passée une bonne grosse partie de ma vie avec moi. P'tit moment qu'on s'est pas recroisé, elle me manque cette grognasse.

    Ma main serre la sienne lorsqu'elle se glisse entre ses doigts, essayant d'être réconfortant.

    - Ca va aller. Ne pense pas être irréprochable, pense à être toi-même. Et pour te rassurer, oublies pas que Jin Hidoru est son fils. Tu peux pas faire pire.

    Oh oui... Elle rebondit sur Sekyung, j'attendais qu'elle le fasse. A vrai dire, j'avais surtout peur qu'elle me fasse une remarque sur le fait qu'elle n'ait pas eu de fleurs. Mais ça va. J'étire un sourire mystérieux.

    - J'ai mes sources. Ravi de savoir que ces fleurs lui plaisent. Tu sais, elle fait partie de ta vie, c'était la moindre des choses.

    Gros mensonge, j'ai clairement pris ces fleurs au pif dans l'espoir que ça lui plaise, mais bon, les magiciens ne doivent pas révéler les secrets de leurs tours. Mais elle doit le savoir depuis le temps. Elle prend une grande inspiration pour se blinder alors que nous arrivons bientôt, bien sûr j'm'exécute en déposant un tendre baiser, en libérant une chaleur de mon pouvoir qui se propage dans tout son corps pour essayer de la rendre moins frileuse à la situation, j'écarte mon visage pour me plonger dans ses yeux alors que nous arrivons.

    - T'as déjà tout le courage du monde, ça devrait suffire.

    J'saute de la calèche en faisant le tour, sans oublier de défaire les sangles de Gromyr qui ne se prive pas de disparaître derrière la boutique dans une agilité féline pour rejoindre son enclot. Une main courtoise pour aider Haru à quitter le véhicule sans me cacher de regarder ce corps bouger et me montrer ses atouts avec un regard avide.

    Et la porte de la boutique s'ouvre derrière moi.

    - Flammèche, Dame Du Lys.

    J'me retourne et ma bouche s'ouvre une deuxième fois. Une robe dans les couleurs de notre famille, j'l'ai pas vu depuis l'époque de père. Elle ressemble à une reine. Ses joues rosissent alors qu'elle nous invite à entrer. Lorsque nous passons, elle s'incline dans une révérence appuyée dans une grâce si noble que j'la reconnais à peine.

    - Un honneur de vous accueillir dans notre demeure, vous êtes magnifique ! Allez-y, entrez !

    Elle a utilisé la réception du bureau pour en faire un petit buffet d'un tas de pâtisseries avec un service à thé au centre de la table. Elle a sorti l'argenterie de grand-mère, des bougies parfumées étaient dispatchées sur les meubles, même mon bureau était décoré de bouquets de fleurs de la saison. J'entends ses talons claquer contre le parquet alors qu'elle nous intime de nous installer. Putain, j'ferai comment sans elle, sérieux. Le brasier de la cheminée affaiblit, j'ouvre le gantelet avant de libérer un flux de flamme dans un vrombissement sonore avant de le décrocher et le mettre à côté.

    Et par conséquent, rejoindre mon amante. La table est rectangulaire, m'man est au bout, j'suis à sa droite, et Haru à mes côtés. Une main glisse sur sa cuisse nue d'un effleurement taquin avant d'occuper celle-ci à déposer une tasse devant elle. Un silence s'étire, on se sourit niaisement pendant de longues secondes, balayé de la main par ma mère qui prend les devants.

    - Alors Dame Du Lys, avez-vous fais bonne route ? Jin est normalement un bon cocher, enfin, si Gromyr ne faisait pas des siennes !

    Robe de Miki:
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
    Informations
    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Dim 24 Jan 2021 - 18:35 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Nous voilà enfin à bon port et jouant le jeu jusqu’au bout, le voilà qu’il sort à vive allure pour décrocher le catosorus mais aussi m’ouvrir la porte. Je suis amusée par tant de cérémonies et je le soupçonne d’avoir vu ses manières de faire dans des bouquins ou avec la personne avec qui il prend des cours. Quoi qu’il en soit, il le fait pour me faire plaisir et que je me sente à l’aise. Non pas que j’ai l’habitude qu’on courbe devant moi à chaque coin de rue ou autres mais mon poste veut tout ce cérémonial parfois. Amusée, j’attrape sa main délicatement et descend tout doucement pour retrouver la terre ferme. Il n’y avait pas de tapis rouge qui m’attendait mais au lieu de ça, une mère aimante qui elle aussi avait fait un effort vestimentaire pour moi.

    -  Vous de même, merci de votre accueil.  

    Dis-je d’un air chaleureux, un sourire aux lèvres. Il n’y a pas de raison qu’on me sort des “ Dame Du Lys “ à tout bout de champs. Je comprends pourquoi Allys souhaitait que j’arrête de l’appeler par son prénom, c’est tellement rafraîchissement finalement et ça fait sauter tout de suite les barrières. Je finis par rentrer et observe les lieux. Tout a été agencé comme une petite salle de réception. Alors que j’ai pu entrer quelques fois ici où c’était un peu - beaucoup - le désordre, je constate que nombreuses fleurs sont présentes. Je vois mal Jin faire tout ça et encore moins en alliant aussi bien les couleurs mais je reconnais les talents d’une femme qui veut jouer la parfaite maîtresse de maison. Il faisait un peu plus frais que chez moi et mon compagnon décide de raviver la flamme en s’occupant de la cheminée alors que Miki me fait la conversation. Elle nous invite à nous asseoir à cette table où quelques gourmandises nous attendent. La main de l’aventurier retrouve rapidement ma cuisse, je vois que ma robe lui plaît quand je le vois aussi entreprenant même devant sa mère. Je n’ai guère l’habitude de ce genre de choses lors des dîners officiels, nous avons une certaine distance entre les chaises et les regards niais comme on le fait maintenant était prohibé. Mais nous n’étions pas à un dîner aux règles compliquées, nous étions chez lui avec nos plus belles tenues. Sa mère, nous rappelle un peu à l’ordre ou plutôt s’intéresse à moi.

    - Non, le voyage était agréable. Puis tel maître, tel familier non ?  

    Nous rigolons toutes les deux, comprenant le sous-entendu. Ce Gromyr était une tête de mule mais pas méchant. Il n’aimait pas ce genre de besogne. Je l’imagine bien dire qu’il n’était pas un âne qui devait tirer les carrosses de madame mais un catosorus fier !

    - Votre thé sent bon et je suis sûre que ses pâtisseries aussi, Madame Hidoru. Votre fils a dû vous dire mon point faible alors.  
    - J’ai cru comprendre oui, puis appelez moi Miki.
    - Alors, appelez Haru tout simplement, Miki.  
    - Mais vous êtes...
    - La compagne de votre fils alors ne vous inquiétez pas. J’aime tout autant mon prénom, vous savez, je préfère même.  

    ll n’y a pas de raison qu’on me sorte des “ Dame Du Lys “ à tout bout de champs. Je comprends pourquoi Allys souhaitait que je l’appelle par son prénom, c’est tellement rafraîchissement finalement et ça fait sauter tout de suite les barrières.

    - Alors vu que vous entrez directement le sujet, je veux votre version de votre rencontre. Flammèche a été très évasif sur celle-ci et je doute que vous allez vous dérober.
    - Oh, je pourrai en parler pendant des heures même si je ne pense pas que ce soit la plus romantique des rencontres. Je dirai que Lucy nous a permis de faire croiser nos chemins tout bêtement.  

    Je tourne la tête vers le chasseur de prime. Je pense que ce hasard était la meilleure chose qui me soit arrivé finalement cette année sur le plan personnel. Il ne m’a apporté que du bon même si il y a le petit épisode de sa disparition, il m’a fait sentir vivante et c’est tout ce qui compte.

    - Mais si vous voulez ma version, alors soyez prête car je pense que votre fils aurait préféré un fenrir ce soir-là !  

    Je vois sa mère prendre place, curieuse de mon histoire. Je m’amuse à résumer mais surtout dire mon point de vue de cette rencontre.

    - La première chose qui m’a interpellé c’est que lors de ma venue, à aucun moment, il n’a su qui j’étais. C’était plutôt plaisant et il savait que j’étais quelqu’un qui habitait les beaux quartiers de la ville. Encore une énième fille à papa ou autre bonne famille mais il me montra rien car finalement nous parlons de tout.    

    Je jette quelques coups d’oeil à Jin pour voir si il ne va pas prendre la fuite.

    - Et alors, qu’est-ce que vous avez pensé en le voyant ?
    - Qu’il était charmant et surtout plus jeune que moi...  
    - Et maintenant ? Est-ce que ça vous pose encore des soucis.

    Je m’arrête quelques secondes, essayant de comprendre sa question.

    - Je… pour être honnête oui mais...  
    - Vous réfléchissez trop !
    - Certainement, c’est mon travail après tout.  
    - Si vous me le demandez, moi ça ne me dérange pas du tout…
    -  Je me sens rassurée alors...

    Evitant de bredouiller et de garder contenance, la voilà qu’elle me tend une pâtisserie à la fleur d’oranger.

    - Tenez, une spécialité de famille.
    -  ça sent déjà très bon.  

    Je l’attrape et déguste un petit bout. Je vais prendre tout mon temps pour le déguster pour laisser à Miki le soin d’harceler son fils...



    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Ven 29 Jan 2021 - 17:00 #


    On oublie nos rôles. J'suis pas chasseur de primes, elle n'est pas Première ministre et bras droit de la Reine. Dans cette situation, nous sommes aussi banals que n'importe quel couple en train de prendre le thé devant la... Belle-mère ?

    Nan, Jin. Un peu trop tôt, quand même ? Non ? Si.

    Pour l'instant, j'reste silencieux. Voyant Haru utiliser toutes ses cartes sociales pour essayer de maîtriser la situation, et franchement, c'est très drôle, attachant, et bien sûr, adorablement mignon. Mais ce sourire va disparaître en écarquillant les yeux en entendant le mot "compagne". Alors, ouais, c'est ... Ma compagne ? M'man tire un sourire ravi alors que ma bouche s'ouvre à moitié. Et là, j'me projette quelques lunes dans le passé. Quand je pense qu'avant tout ça, utiliser ce mot était encore si compliqué.

    Son agacement se comprends aussi sur ce titre. Mais faut nous comprendre, elle est la première politicarde à marcher dans notre salon, faut le temps de s'adapter, hé. Mais ça rentre pas dans l'oreille d'un sourd pour ma mère. Pour ma part, comme elle l'avait dit précédemment, j'savais même pas qui elle était, et encore aujourd'hui, j'ai du mal à voir une politicienne quand mes yeux plongent dans les siens. Nope, jamais même...

    Et c'est en commençant à me servir que j'écoute un p'tit peu sa version en opinant de temps en temps du chef pour donner mon approbation justement à cette histoire si dément. J'arrive pas à réaliser, de l'avoir réellement vécu. Même si la magie nous a donné un coup de main. Mais, aujourd'hui, je peux vous jurer que la magie n'a nul besoin d'apporter son aide pour décrire ce que je ressens maintenant.

    Hidoru un jour, Hidoru toujours, Miki rentre dans le lard en abordant le sujet qui m'a couté une soirée entière au cristal de communication avec Haru. Comme je le pensais, en aucun cas l'âge doit déterminer la légitimité d'un couple et de son existence. Les choses ont été dites et maintenant Haru n'a maintenant aucune raison de venir m'embêter pour ça. Elle s'échappe derrière sa pâtisserie et m'man me cherche des yeux.

    - Alors ?
    - Gromyr est un cancer. Que j'annonce, lisant dans ses pensées.
    - Comment se fait-il qu'il soit encore comme ça alors que tu lui as sauvé la vie...
    - Je cite : "j'aurai géré".

    J'rigole nerveusement, mais pas elle, me dévisageant d'un regard bien accusateur.

    - Il me fait penser à quelqu'un.
    - Roh ça va, Haru en a déjà ajouté à ce niveau ! Et j'trouve que depuis... Enfin, depuis...

    Ma disparition, oui. Encore un peu compliqué d'aborder cette période obscure.

    - Tu as changé, oui. Qu'elle me coupe.

    J'me serre la mâchoire, en posant mon bras sur le dossier de mon amante en soupirant. C'était pas le moment de me faire un procès et elle l'a bien vue. On s'est assez disputé depuis mon retour sur mes capacités à me foutre dans une mouise sans nom chaque fois que ça me pète au casque. Je dois faire gaffe désormais, et même si l'excitation du danger est un plaisir coupable, il faut savoir aussi réfléchir aux conséquences. Une notion que je n'arrive pas encore à avouer au grand jour. Un silence s'étire, mes doigts passent derrière sa crinière pour lui dire discrètement que tout va bien par quelques caresses et reprendre une gorgée.

    M'man se râcle la gorge, ravalant son inquiétude sur mon sujet avant d'étirer son plus beau sourire. Le plus beau du monde, évidemment. L'occasion de lui dire.

    - Alors, t'as sortie cette robe.
    - Bien longtemps qu'elle était enfermé dans le placard. Et vu notre invitée de marque, il me semblait que c'était le moment...!
    - P'pa te trouvais très belle dedans.

    Elle rougit, l'œil vers le plafond en expirant qui traduit ses milliers de souvenirs avec lui. Nos regards mélancolique se croisent, mieux vaut en sourire que d'en pleurer.

    - Mais ce n'est pas de moi dont il faut parler. Mais de notre chère invitée. Pourriez-vous me parler un peu de vous ? Vous avez toujours grandit dans un milieu politique ou bien vous avez eu une autre vie ?

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Mer 10 Fév 2021 - 18:17 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Pour l’instant, tout se passait bien. Je raconte notre rencontre en oubliant de nombreux détails et surtout le après. Il n’avait rien de romantique là-dessus et surtout encore aujourd’hui je m’en veux d’avoir franchi ce pas alors que j’étais avec Nyx à cette époque. Dame Heydrell est là tous les jours pour me rappeler que le bureau n’est plus occupé par mon ex-amante. Tous les jours, je me dis qu’un soutien comme m’apportait Nyx est primordial. Quelqu’un qui comprenait nos fonctions et toutes les responsabilités qui importent. Mais néanmoins, c’était ça qui changeait tout. Jin était loin de tout ça, il ne souciait guère que telle personne s’est vue refuser son budget ou que nous allions encore notifier un nouveau décret. Non, avec lui, c’était de la tendresse, des moments agréables sans aucune prise de tête, à l’image de ses présentations avec sa mère. D’ailleurs, j’avais largement le temps de l’observer. Je remarque quelques familiarités entre les deux mais je constatais surtout la fierté que son fils soit heureux. Est-ce que j’étais la raison principale ? Certainement mais il m’apportait tout autant voir plus. C’était impossible de décrire ce qu’il me donnait sans que je puisse lui rendre la pareille. J’avais toujours l’impression que je profitais de cette relation, le laissant dans l’ignorance de diverses choses qui me hantent. Oui, l’âge me préoccupait mais ce n’était qu’une excuse. Non, c’était notre différence de statut qui me faisait peur. Je ne comptais pas renoncer à mon nom de famille et tous ses avantages. J’aimais travailler au palais, j’aimais être le bras droit de la Reine et pour cela je devais continuer à porter ce nom qui m’a ouvert tant de portes. Autant il y avait ce problème mais il y avait ses rêves, ses pensées… Je n’arrivais pas à me détacher à ce fantasme et qui persiste au fur et à mesure que ma relation avec Jin se construit. De nombreuses fois, je pensais que Lucy m’envoyait un message que j’étais faite pour la Reine ou seul le Royaume compte. Peut-être et même certainement mon esprit réfléchissait trop et il ne servait à rien de comprendre mes rêves. Mais ça, ce n’était qu’une affaire à régler avec moi-même, seul le temps me permettrait d’avancer.

    Par ailleurs, il n’y avait que Jin pour passer son bras derrière mon dossier. Il n’y avait que lui pour glisser sa main sur ma nuque pour me rassurer pendant que je parle. Tant de familiarités que je n'ai guère l’habitude face à d’autres personnes. O grand jamais, il ne serait permis de faire de telles démonstrations d’affections lors d’un repas de famille et même mariés. Je n’ai jamais vu mes parents proches, intimes. De toute façon, c’était un mariage arrangé. Est-ce que moi, j’arriverais à briser cette malédiction et faire un mariage d’amour ? Est-ce que je l’aurai fait avec Nyx ? Personne ne le saura.

    Les Hidoru avaient fini leurs petites disputes. C’était amusant de voir le fameux Châtieur ardent assis au fond de sa chaise face à sa mère. Je le connais plus impulsif mais face à sa génitrice, il n’en ait rien ! On profite pour changer de sujet et parler de la robe de la maîtresse de maison. Pour son âge, c’est à dire une dizaine d’années de plus que moi, elle avait tout pour plaire. Quelques marques de vieillesse et quelques traits dû aux soucis. Mais avec un mari et un fils aventurier, je pouvais la comprendre. Quoi qu’il en soit, son défunt mari avait une place importante encore dans cette famille et je fis une prière silencieuse que Lucy veille sur lui, là-haut.

    - Vous êtes ravissante, Miki. Et votre mari avait raison.    

    J’affiche un sourire sincère et décide de jouer à son jeu. Par quoi commencer ? Ma jeunesse était ennuyeuse enfin pour des aventuriers, elle le serait. Moi, j’ai toujours vécu ainsi alors je ne me rendais pas compte. Enfin, je prends une petite inspiration avec de commencer en prenant un timbre de voix chaleureux.

    - Alors par quoi commencer ? Par le début non ?  

    C’était parti pour enfiler ma casquette d’historienne et conteuse invétérée.

    - Je m’appelle Haru Lina DU LYS, née lors de la troisième lune douce de l’an 964. Je suis du signe du Phoenix qui symbolise le contact humain et les communications.  Est-ce que ce décan régit ma vie ? Seule Lucy pourrait y répondre mais je suis passionnée d’histoire et d’astronomie. C’est pourquoi que mon précédent poste était ministre de la Culture mais la Reine avait besoin de mes services ailleurs et je n'ai pas pu refuser.  

    J’adorais mon précédent ministère. Quelque chose qui me correspondait beaucoup mieux mais qui j’étais pour refuser pareille promotion ? Encore aujourd’hui, j’ai dû mal à croire que j’ai pu atteindre cette place mais je ne le regrette pas.

    -  J’imagine que pendant que Jin s’amusait à brûler tout ce qu’il passait quand il était enfant. Moi je devais apprendre de nombreux ouvrages pour être bon parti mais surtout pouvoir rentrer dans le gouvernement, tel était le souhait de Mère. Ma famille est sur un système patriarcal. C’est mon jeune frère qui prendra les rênes de l’entreprise familiale. Mère ne voulant pas que son aînée ne fasse rien, elle a décidé que je devrais tenir un rôle important pour l’honneur de la famille.  

    Un système très répandu dans les familles nobles mais qui est voué à disparaître certainement. Le pouvoir royal est bien transmis au premier né, pourquoi ne pas appliquer ça chez nous ? Ma famille n’était pas encore prête malheureusement.

    - Mais ne vous inquiétez pas, je suis bien contente de ne pas subir le sort de mon frère Elliot. Je suis très bien au gouvernement et servir ses Majestés est un grand honneur.    

    Et pas que. J’avais une relation privilégiée avec la reine Allys, nous étions comme des amies.

    - Après je pourrai ajouter que j’ai deux adorables familiers de compagnie qui passent leur temps à m’embêter au bureau ou à la maison. J’ai aussi une pupille, c’est une longue histoire pas du tout plaisante à raconter mais un jour, je vous la présentais malgré qu’elle soit farouche. Votre fils pourra vous parler !    

    Sekyung avait décidé de taquiner Jin tout à l’heure mais celui-ci a réussi le défi avec brio. Je suis juste curieuse de ce qu’elle pourrait nous sortir…

    - Ce que je peux ajouter aussi c’est que je parle beaucoup et je pourrai vous raconter l’histoire du royaume pendant des jours entiers. Peut-être que si je n’étais pas dans le gouvernement, j'aurais voulu être archiviste royale mais ça aussi, on ne le saura jamais.    

    Plus jeune, j’avais essayé de trouver mes diverses possibilités d’orientation. La politique n’était pas forcément mon choix de carrière premier même si le ministère de la Culture était la seule exception mais Mère m’a obligé à continuer dans cette voie…

    - Je peux ajouter aussi que j’adore les pâtisseries, c’est mon péché mignon mais il ne faut pas le dévoiler à toute la capitale. Il serait difficile pour moi de refuser des dossiers si on m’achète avec du thé et des gâteaux.    

    Il y avait qu’avec la Reine que je montrais ce côté de moi. D’autres personnes connaissent ma passion pour les thés et les bonnes choses mais la Reine savait comment m’acheter.

    - Mais si vous avez d’autres questions plus précises, n’hésitez pas. Je pense que c’est Jin qui s’endormira le premier dans l’histoire.  

    Je lui fais un clin d'œil taquin et glisse ma main sur sa cuisse.

    -  Mais puisque qu’on parle de notre jeunesse. Je pense que c’est le moment idéal de me raconter les frasques de ce chenapan non ?  

    Je lui pointe du doigt et affiche un sourire victorieux. Si Miki joue le jeu, nous allons passer un excellent moment à embêter l’homme qu’on chérissait toutes les deux...



    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Sam 13 Fév 2021 - 18:53 #


    M'man n'était pas idiote, écoutant la version censurée d'une grosse sauterie que j'ai délicieusement bien vécue. Et pis, elle avait eu aussi ma version quand j'ai fini par lui avouer qu'Haru et moi nous nous fréquentions, alors qu'elle se remettait de ses larmes après la fortune que mon amante m'avais "offerte"; sans doute encore aujourd'hui la prime la plus chère que j'ai pu toucher dans toute ma carrière. N'importe qui aurait pu changer de vie, penser qu'à sa pomme et dilapider ce pognon pour des conneries.

    Moi je voulais simplement que ma mère retrouve celle qu'elle avait perdue. Un vrai toit. Mais tout l'argent du monde ne pourra remplacer son chagrin d'avoir perdu l'homme de sa vie. Pour ça, s'il devait m'arriver la même chose, j'aimerais qu'Haru évite de faire comme elle, s'enfermer dans ses souvenirs, sans accorder son cœur à quelqu'un d'autre, retrouver le bonheur. Ça me dérangerait pas, en tout cas, d'avoir un beau-père. Parce que ça voudrait dire que Miki Hidoru reprend goût à la vie. Et ça, c'est pas n'importe quoi.

    Et sans qu'elle s'annonce, notre ministre remet son costume. Nos yeux dans sa direction, captivés par son récit, à voyager à travers sa vie, ses projets, ses ambitions, ses plaisirs, sa passion. Imaginant Haru alors autrement que Ministre, la voir tenir un musée, ou une conférence dans une école d'histoire, garder précieusement des papelards dans les archives du Palais, un millier de casquettes que mon amie aux mirettes améthyste peut porter que ça collerait sans problème.

    J'en serai presque jaloux, ou alors, en éprouver un sérieux complexe d'infériorité. J'sais à peine aussi bien lire qu'elle, j'pige rien à la culture générale d'Aryon, mon seul boulot et de voyager, examiner des traces ou une scène de crime, me battre, soutirer des informations bref, être un chasseur. Alors, ouais, il faut de tout pour faire un monde, mais peu de monde peut faire tout ce qu'Haru Du Lys peut faire. Vous suivez . Tant pis, j'me suis compris. Elle apprend également l'existence de Sekyung, et son regard s'illumine, ma maternelle l'avisait comme si elle regardait la fille parfaite, peut-être comment elle aurait voulu regarder Nara à mon âge. Accomplie, brillante, éduquée, ambitieuse, jolie, adorable et la liste de qualificatifs est longue.

    C'est marrant et rassurant de voir ses prunelles aussi ébahit et attendrit par la douce voix d'Haru compter sa vie, son histoire. Je ne ferai que miroiter des expressions du visage pour confirmer ses dires, que ça soit avec sa farouche de pupille comme ses emmerdeurs de familiers qui m'empêchent de prendre du bon temps. Haru avait raison, nos vies à l'époque comme aujourd'hui sont extrêmement opposés, et j'ignore si j'avais la maturité pour entreprendre ce genre de cursus, un cursus qu'elle n'a pas eu trop le choix de suivre, et c'est ça le plus triste. Mais ça ne fait que montrer que sa force de caractère, son courage.

    Après tout ce temps, oui, je la trouve encore parfaite. Même à blablater pendant des heures au cristal de communication. Parles, Haru Du Lys, parle-moi autant de temps que tu le souhaites. M'man ne lui pas coupé une seule fois la parole, peut-être tiraillé entre le respect du statut politique d'Haru et le fait qu'elle soit totalement curieuse et réceptive, absorbant chaque information avant de les disséquer une par une. Puis, j'cligne longtemps des yeux, court-circuité sur la demande particulière et sadique de mon amante, qui me fait tousser, avalant de travers une pâtisserie qui était bonne, avant que la Ministre juge bon de venir me chercher des noises.

    Evidemment, Miki rigole pour mon plus grand malheur. J'saisis le doigt de cette magouilleuse pour l'écarter loin de ma direction.

    - T'es pas obligé de sav-
    - Oh si vous saviez, Haru...
    - M'man...
    - Eh bien,  Jin était décidemment le garçon le plus turbulent du quartier, et je dirais même...
    - Maman !
    - ... D'Aryon !

    J'pousse un soupir, fuyant mes yeux vers le fond de la salle, en grognant. J'ai déjà perdu. Madame Hidoru reprend avec un sourire jubilatoire, une main faussement timide sur la bouche.

    - Quand il a commencé à grandir, il ne pouvait pas s'empêcher d'attirer l'attention de tout le monde, sans oublier les 400 coups qu'il a occasionné dans la Capitale ; les poubelles en feu, le foin des écuries qui ont manqué moultes incendies dangereux pour ces pauvres bêtes ! Autant dire que les punitions n'ont pas manqué non plus ! Vous aviez raison tout à l'heure, aha !
    - Grr.
    - Mais... Il était un énorme travailleur, il bossait toujours avec son père ou bien avec moi, comme il n'était pas à l'école, et il nous a énormément soulagé. Surtout sa sœur...

    Silence de mort. Ouais, ma sœur était ma protégée. Plus maintenant. J'voulais pas que ma mère perde ses moyens alors il fallait changer de sujet. Tant pis si j'y plume les ailes.

    - J'étais très nul avec les filles aussi...
    - Oh oui ! Avec Paillettes, surtout !
    - M'man tu le savais que c'était qu'une amie !
    - Ooooh j'en étais pas si sûre, vous étiez même pas adolescent que vous jouiez à-
    - Non non non, ahem.
    - D'accord, d'accord. En tout cas, Jin n'a jamais montré une quelconque peur, sa turbulence s'est transformé en courage, et son père en a fait un impétueux aventurier.

    Son sourire admiratif me réchauffe le cœur tandis qu'elle me sert un autre verre de thé.

    - Oh, il n'y en a plus... Je vais à la cuisine pour vous resservir. Restez sage !

    Elle s'éclipse et puis nous voilà tout les deux. Nos yeux se connectent, étirant un sourire timide.

    - Bah tu vois, c'est moi qui suis gêné finalement, aha. Comment tu te sens ?

    Attendant sa réponse, je lui remets une mèche de cheveux derrière l'oreille, avant de caresser sa joue avec le dos de la main. Me penchant doucement, je capture ses lèvres, un pétale humide vient chercher le sien dans un balai langoureux, m'man ne reviendra pas de suite, autant en profiter. J'me permet de découvrir encore cette robe en cherchant son décolleté avec une main mutine, avant de descendre plus bas...

    - Jin !
    - C'était plus fort que moi.

    Ca y est, j'ai chaud maintenant.
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Sam 13 Fév 2021 - 21:33 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    A peine ma proposition finie, je vois le sourire triomphant de la mère de mon amant. Je ne sais pas si c’était bon pour lui mais je sens que les prochaines minutes risquent d’être marrantes. Jin attrape mon doigt, essayant par tous les moyens d’éviter ce drame mais je suis pris d’un rire franc. Il était adorable quand il essayait de lutter mais rien ne peut arrêter une mère qui veut raconter ce genre de choses. Je pense que tout parent qui se respecte, enfin ceux qui aiment leur enfant, attendent ce moment avec impatience.  J’offris cette opportunité sur un plateau pour Miki. J'ai pris le temps d’écouter chaque mot, chaque anecdote, des petites notes mentales qui pourraient me servir pour plus tard. Bon, il est vrai que je n’apprends pas tant de choses en plus sur son comportement. Un vrai gredin mais jamais bien méchant, un enfant un peu dynamique dirons-nous…

    -  D’Aryon ? Tu m’avais cachée ça. Je pensais que tu étais le chasseur de prime le plus brûlant de toute la Capitale !  Mais je retiens que enfant, tu étais déjà comme ça.    

    Je l’imagine même très bien, défendre sa sœur et les autres enfants. Montrer qu’il était quelqu’un de fort. Je ne sais pas à quel âge il a perdu son père, ce n’est pas un sujet que nous avons beaucoup abordé comme au sujet de sa sœur. Je pense qu’on essayait déjà de régler nos problèmes et il a passé beaucoup de temps à me rassurer, à m'écouter. Il était une bonne oreille en plus d’être un bon amant. Mais ce que je retiens c’est que parler de Nara était un sujet délicat dans le bureau des Hidoru.  C’est pourquoi Jin détourne la conversation sur sa personne. Enfin quelque chose qui pourrait m’intéresser. Ses amourettes et cette fameuse Paillette. Je lui lance un regard plein de sous-entendu et il sait que dès nous serons rien que tous les deux, il va devoir me raconter plus en détails cette histoire. Peut-être que je pourrai lui parler de Camilia, mon premier amour. Peu de gens étaient au courant mais c’était une époque lointaine… très lointaine.

    - Oui j’ai pu voir le courage de votre fils lors d’une escapade au Village Perché. Je pense que tant qu’il sera à mes côtés, je me sentirais toujours en sécurité.    

    Mon garde personnel avait la capacité de se faire oublier mais il était un garde redoutable. Il avait un sens du devoir et de l’honneur sans faille mais avec lui, je ne passais pas mes nuits…Sa mère nous laisse quelques instants et mon amant profite de ce moment pour s’accaparer de mes lèvres.  Je sens sa main glisse le long de ma jambe, soulevant ainsi le pan de ma robe. Mais c’est lorsque je sens sa seconde main sur ma poitrine que je décide de calmer ses ardeurs.

    - Jin !
    - C'était plus fort que moi.
    -  Ta mère est à côté !  

    Je jette un coup d'œil par-dessus son épaule et j’entends des bruits dans la cuisine. Est-ce qu’elle nous laisse délibérément un peu de temps pour être rien que tous les deux ? Elle en serait bien capable mais Jin avait laissé sa main sur ma cuisse. Ce contact chaud me donnait envie d’attraper sa main et qu’il m’amène à son bureau. Ca serait d’ailleurs une vengeance après ce qu’il s’était passé dans mon bureau. Je devrais offrir des vacances à Miki pour qu’on puisse être tous seuls, rien que tous les deux…

    - Attends encore un peu et tu pourras me faire tout ce que tu veux...    

    Dis-je dans un murmure dans son oreille. Oui l’envie de le taquiner était plus forte qu’on pourrait le croire. Puis savoir que sa mère puisse rentrer au moindre instant était encore plus amusant. J’avais l’impression de retrouver mes émois de ma jeunesse sauf que moi, si c’était Mère qui me trouvait dans une pareille position… qui plus est avec Camilia, j’aurai fini dans une tour à Forteresse.

    Je pris alors son visage entre mes deux mains, plongeant mon regard dans le sien.

    - Alors reste patient et tu seras récompensé.    

    Je scelle cette promesse par un baiser langoureux, peut-être trop langoureux car tout doucement, je finis par me retrouver presque à cheval sur lui.

    - Ahem…

    Je me retourne vivement et je vois le visage de Miki dans l’encadrement de la porte. C’est à ce moment-là que tu te découvres un don pour t’installer sur ta chaise à une vitesse impressionnante.

    - J’ai été jeune moi aussi…

    Se ridiculiser devant ma belle-mère, ça s’est fait. Jin semblait plus en rire qu’autre chose ou peut-être que me voir aussi mal à l’aise l’amusait. Je ne savais rien mais je replace bien ma robe sur ma jambe. Quelle idée d’avoir un truc aussi sexy… cette tenue n’était qu’un appel à luxure mais je n’avais pas fait exprès pour les beaux yeux de mon compagnon ? Elle était aussi élégante mais pas que.

    - Je suis désolée Miki, c’est que...    
    - Je connais mon garçon, vous êtes certainement pas la seule fautive dans l’histoire. N’est-ce pas Flammèche ?
    -   On va dire, tort partagé ?  

    Miki sourit et finit par retrouver la table avec nous, remplissant de nouveau ma tasse. Il me faut encore quelques instants pour me remettre de mes émotions. L’impatience et le désir ne vont pas être mes alliés pour les prochaines heures mais je dois continuer à faire bonne impression devant sa mère. D’ailleurs, la maîtresse de maison reprends la parole.

    - Vous parlez beaucoup de votre mère mais peu de votre père. Vous …
    - Non, non, il est bien vivant c’est juste qu’il s’occupe surtout des affaires familiales. Mère n’a rien d'autre à faire que de s’occuper des petites affaires, elle n’a aucun droit sur la société familiale. Elle se trouve d’autres occupations...  
    - Je me rappelle l’avoir vu dans votre cabinet. Elle a l’air...
    -  Vous pouvez le dire, peu aimable. Mais que voulez-vous, nous ne pouvons pas choisir notre famille. C’était un mariage arrangé, c’est une Milan. Une alliance entre grandes familles d’Aryon.    
    - Ça a l’air compliqué tout ça.
    - C’est mon univers, ne vous inquiétez pas. Puis avec Jin, ce n’est pas du tout comme ça. Pas un mariage arrangé comme mes parents, sauf si vous me cachez un héritage secret !    
    - Non, non, nous n’avons rien de tout ça.

    Dit-elle en agitant la main.

    - Mais rassurez vous, chez moi, dans ma demeure, je suis entourée de personnes aimantes et serviables. Je pense que vous vous entendrez parfaitement bien avec Louise. Elle passe son temps à me materner et c’est une excellente pâtissière !    

    On continue alors la discussion, parlant un peu de tout et de rien. Les quelques livres à la mode qui sont sortis à la Capitale. Je lui ai même promis de lui ramener un exemplaire dédicacé de son auteur préféré. Un ami de longue date qui pourra me faire cette faveur. Jin s’amusait à ponctuer notre discussion également.

    - Bon, je pense qu’il est temps que je vous libère non ? J’ai accaparé beaucoup de votre temps et c’est rare que vous soyez tous les deux libres pendant vos jours de repos.

    Elle n’avait pas tort. Jin pouvait être en mission à l’autre bout de royaume. Même si nous nous parlons très régulièrement par appel cristallique, il était rare qu’on puisse profiter d’un moment en tête.

    - D’ailleurs mon chéri, je passe la soirée chez les copines. Lara la voisine a prévu de fêter son anniversaire dignement pendant que les hommes se saoulent à la taverne.

    Elle nous fait un clin d'œil et j’essaye de comprendre la situation. Vient-elle nous laisser la maison rien que pour nous deux, tels des adolescents ? Elle se lève, débarrasse la table avec une rapidité effarente.

    - Puis ça fait plus deux heures que vous êtes assis sur vos chaises tous les deux. Jin, tu as la bougeotte, je te libère de ton fardeau !

    Elle place tout sur un plateau et file en cuisine.

    -   C’est un coup monté c’est ça ?  

    J’interroge mon amant d’un regard. Lui aussi ne semblait pas au courant et voilà Miki avec son manteau, prête à partir.

    - Pas de bêtises, les jeunes ! Je reviens en fin de soirée. Je ne pense pas qu’on se voit à mon retour Haru mais ça a été un plaisir de vous rencontrer. Vous êtes une bénédiction pour mon fils et je serai ravie de reprendre le thé avec vous. Ca me change de parler de livres et autres lectures.

    Il était certain que ce n’était pas avec l’aventurier qu’elle parlait de ça. Je sais qu’il a fait des efforts pour s’améliorer à son plus grand mérite. Mais il était beaucoup plus doué avec ses poings. On entendit alors la porte claquée et maintenant le silence…




    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Dim 14 Fév 2021 - 15:45 #


    Autant dire que j'étais dans un état qui m'empêche d'être rationnel. Pire que ça, cette envie de braver l'interdit, s'imaginant se faire gauler par la matrone à chaque instant avait un côté excitant. La tension était palpable, et elle ne viendra pas arranger les choses à travers des murmures si alléchants que j'suis bien content d'être assis et cacher une proéminence qui se bat contre le textile de mon pantalon à pince. Une frustration qu'Haru se faire un plaisir de stimuler pour me taquiner en bonne et due et forme, et c'est réussi.

    C'est son truc, créer l'engouement, une maîtresse dans ce domaine.

    Seul réponse de ma part, un sourire carnassier et avide, imaginant des choses les plus indécentes au possible. Oh oui, l'attitude maniérée de notre ministre l'exonère pas de ses envies coquines et malicieuses, une part d'elle que j'adore voir à l'œuvre. Opinant nerveusement du chef, j'accueille son baiser avec l'entrain d'un mâle en chaleur - dans tous les sens du terme - sentant son corps se rapprocher dans une danse qui nous mène doucement à son enjambement sensuel, mais on viendra me couper la fin de cette délicieuse histoire avec un raclement de gorge que j'connais que trop bien.

    Avec l'habilité d'un félin, elle retrouve l'assise de sa chaise sans que j'ai eu le temps d'expirer mon souffle, me dessinant un sourire taquin à mon tour. Rapide, Haru !

    - Désolé, m'man.

    Mais pas vraiment désolé quand même. Et évidemment, j'plaide coupable à l'accusation évidente de Madame Hidoru qui me connait que trop bien, c'est presque ennuyant à force. Nah, c'est ennuyant en faite. Les choses reprennent leur cours, et j'écoute évidemment de nouveau notre invitée. L'impression de revivre nos coups de fil cristallique, sa mère, son père, me rappelant encore une nouvelle fois que sa vie riche et confortable manque cruellement d'amour familial. Grâce à Haru, j'connais un peu les Milan, même côtoyé une brièvement, sa trésorière qui donne bien le ton sur leur comportement particulièrement... Emmerdant. Putain si la maman c'est le même modèle, on est pas sorti du sable.

    En attendant, j'me dis que peut-être ma mère pourrait passer dans son domaine et éventuellement rencontrer Louise pour se faire une nouvelle amie, mais aussi de connaître le monde des Du Lys. Malgré la description experte de sa propriétaire, il faut le voir, pour le croire. J'en rajoute même des caisses pour dire qu'elle en prendra plein la vue, appuyant certains arguments avancés par ma douce amie.

    J'espérais juste qu'elle nous verrait pas comme de simples profiteurs. Parce que, ouais, même si c'est un joli bonus, j'en ai pas grand-chose à foutre de ce cadre luxueux. J'passe un magnifique moment et ce moment se passe dans une p'tite piaule sans prétention. Nul besoin de fric s'il nous reste que ça. Le pognon est un moyen, pas un besoin. Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, et même si j'suis un loup solitaire au boulot, j'suis toujours ravi de retrouver mes proches en revenant.

    Le temps passe, m'man juge bon de se... Barrer ?

    - Euh, hein ?

    Elle ne m'a jamais parlé qu'elle allait voir Lara ce matin, ni même qu'elle partait en soirée. Me lisant encore comme un livre, effectivement, deux heures les miches assises, j'tiens plus en place, davantage quand j'ai une créature que je veux découvrir, sa robe comme comme un paquet cadeau que j'veux bien déchirer pour aviser d'un regard concupiscent ses chairs voluptueuses.

    Elle se casse en cuisine pour ranger le service à thé, et j'me retrouve effectivement comme un débile, sans pouvoir donner de réponses à Haru qui est aussi paumé que moi. J'hausse les épaules, hausse un sourcil perplexe, bref, j'bite rien à rien à ce qui se passe.

    - D'acc...D'accord bonne soi-

    Pas le temps, elle claque la porte. Silence de mort. On entend même l'horlogerie du salon en arrière boutique depuis ici. On se regarde, il se passe quelques secondes, toujours dans l'incompréhension, imaginant presque à ce que ma mère revienne en nous disant que c'est une farce. Mais non, on est bien tout seul.

    La pression monde, nos yeux se retrouvent, et instinctivement nos lèvres s'attirent une nouvelle fois, des baisers pressés, passionnels, torrides, nos chaises tombent à la renverse lorsqu'on se redresse, attrapant une cuisse que je monte à ma taille avant de prendre le suivant pour qu'elle m'enlace et ainsi la porter, les mains plantées et agrippées à son séant galbé.

    - Tout ce que j'veux, hein ?

    Une marche tout aussi impatiente vers la porte du bureau que j'ouvre avec le talon de mon pied, un bras va déblayer le meuble dans un fracas cinglant pour mieux la plaquer dessus fermement.

    - Ca te rappelle rien ? Moi j'en ai un très beau souvenir, et pis comme ça, on sera quitte.

    Nos mains cherchent notre peau en retirant tous les obstacles qui nous empêchent d'y accéder, les vêtements tombant un à un dans une cascade d'émotions, entrecoupés par des baisers grossiers et sauvages. Liant ses mains d'une poigne ferme pour la retenir captive, un carcan improvisé pour la suite des hostilités, je lui impose comme elle me l'a promit, ce que je veux.

    - Vous allez être sage, Haru Du Lys. Ca serai dommage que je m'arrête. Personne ne veut ça ici, n'est-ce pas ?

    Je la connais maintenant, je sais qu'elle aime maîtriser la situation, mais c'est mon tour cette fois. Jouant avec son corps qui réagit aussitôt avec un plaisir espiègle, j'entame cette étreinte qui embrase nos corps nus dans un concert de râles, de gémissements, de soupirs d'aise, rythmés par le couinement d'un meuble qui n'est peut-être pas très heureux de subir nos comportement inspirant la débauche et la luxure. Griffures et prises violentes qui traduisent une forte excitation de se retrouver, deux flammes qui se consument avec l'esprit ardente et presque vulgaire de recommencer, encore et encore, nos hanches et bassins se rencontrant indéfiniment...

    ***  

    Assis sur mon fauteuil de cuir, mes cheveux tombent en cascade sur les épaules nues de mon amante, se reposant sur mon torse en califourchon, lui offrant alors des caresses sur le bas de sa colonne, jouant avec la chute de ses reins pour mieux remonter entre ses omoplates et ainsi jouer avec ses mèches de cheveux humides par l'effort. Un soupir de plaisir continue de trahir mes respiration, baignant dans un orage d'hormones, l'esprit encore au septième ciel, les mirettes embuées par les jouissances cumulées, je cherche les prunelles qui font battre mon cœur comme personne jusqu'à présent.

    - Si ça continue, j'vais finir par croire que tu maîtrises aussi bien le feu qu'un élémentaire.

    A se demander, ouais.

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Dim 14 Fév 2021 - 17:58 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Il a fallu peu de temps à Jin pour se souvenir de mes paroles osées. Nous avons attendu de longues secondes avant de voir un quelconque feu vert. L’aventurier brise alors ce silence pour me tirer contre lui et me guider dans son office. J’y vois un certain humour après ce qu’il s’est passé à mon bureau sauf qu’ici, personne pour ne déranger, personne pour me faire la morale. Nous étions dans l’antre du brûlant chasseur et j’avais hâte de voir ses prouesses sur son terrain conquis. D’un accord tacite, il a été déterminé “ Chez lui, chez ses règles “. Je me laissais donc faire et comme la promesse dite tout à l’heure, il était libre de faire ce qu’il souhaitait.

    Ses retrouvailles étaient intenses et n’avaient à voir avec d’autres soirées dans ses bras. Je laissais donc porter ma voix, mes envies au gré des siennes. Je ne sais pas combien de temps cela dure mais nous voici lovés l’un contre l’autre. Il était assis sur son fauteuil en cuir, il semblait avec une histoire mais je ne douterai jamais de sa robustesse après nos ébats ! Ses mains glissent le long de mon dos, quelques frissons parcourent ma colonne. Je me retiens de lancer de nouvelles hostilités, je ne suis pas sûre de tenir la cadence de mon jeune amant. Au lieu de ça, j’attrape son menton pour lui faire incliner la tête vers moi. Ses yeux brillent et pas besoin d’activer mon pouvoir pour comprendre que son coeur bat pour moi. Est-ce le moment de dire ce que j’avais sur mon coeur ? Nous avions maintenant plusieurs lunes à notre compteur, on pouvait même parler en saison. Jamais Jin ne m’avait bousculé, jamais il m’avait posé des questions, forcer à quoi que ce soit mais comment rester insensible à cet homme qui semble m’aimer de tout mon être ?

    Je finis par attraper sa chemise posée sur un dossier non loin pour quitter cette place confortable. Je vois alors toutes nos affaires éparpillées, des dossiers qui traînent ainsi que son système de rangement. Je m’accroupis pour attraper l’un de ses dossiers et observe la première page. Je fus surprise au début et fait partager mon ressenti avec lui.

    - Ton écriture devient de plus en plus jolie. Mais oui effectivement peut-être que toi aussi tu vas être aussi doué que moi pour la calligraphie que moi pour t’embraser non ?    

    Une petite boutade par rapport à toute à l’heure. J’attrape alors mon sac à main et sort une petite boîte où se trouve nos deux bracelets. Je me retourne vers lui. Il faut dire que la vue était intéressante pour lui alors que je n’avais que ce bout de tissu qui me recouvrait. J’ai toujours voulu enfiler la chemise d’un homme après un moment de luxure. Ça donne un certain truc que je ne saurai expliquer. Je reprends donc la route vers son fauteuil, retrouvant la place que j’avais tout à l’heure. Il faut dire qu’il était terriblement confortable et son bras puissant entoure mon bassin pour me faire un appui. Je finis par positionner la petite boîte entre nous, celle-ci était fermée mais j’avais quelque chose à dire avant.

    - Alors, tout d’abord avant de récupérer ce présent, je vais devoir faire un petit discours à ton plus grand malheur. Si après tout ce que tu dis, tu veux encore de moi, accepte ce présent, d’accord ?    

    C’était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps sauf que dans mon scénario, nous devions être chez moi et non ici. Ça ne changeait pas la mise en scène, c’était peut-être sa réponse qui me faisait peur. Est-ce qu’il allait l’accepter ?

    - Dans cette boîte se trouve un petit cadeau. Je n’ai toujours rien offert depuis qu’on se connaît.    

    Je pose aussitôt le doigt contre sa bouche. L’histoire de l’argent que je lui ai donné était une autre histoire. C’était notre mécénat et n’avait rien à voir avec notre relation.

    -  Je voudrais me rattraper mais avant de te le donner, je souhaite te dire certaines choses car je ne voudrais pas revivre ce qu’il s’est passé avec Nyx. Avec toi, je voudrais que ça ce soit différent, sans secrets et que tu connaisses tous les tenants et aboutissants.    

    Je prends une première inspiration et Jin semble s’installer mieux. Je sentis sa main sur sa cuisse, cherchant ma main pour me rassurer comme si il était tout ouïe pour m’écouter.

    -  Encore aujourd’hui, notre relation n’a rien de conventionnelle, même si ta mère est quelqu’un de formidable qui accepte notre relation. Tu sais très bien que de mon côté, c’est loin d’être le cas.    

    Mère serait prête à faire n’importe quoi pour que cela s’arrête, insinuant que sa disparition de mon amant lors de la saison chaude était de son fait. Je ne sais pas si elle pourrait aller jusqu’au bout mais c’était une crainte réelle pour ma part.

    - Je tenais donc que si tu ouvres cette boîte, tu connais ce premier point mais ce n’est pas le seul toutefois.    

    C’était la partie la plus délicate maintenant. Avouez quelque chose qui erre en moi depuis des années, qui me tourmente certaines nuits.

    -  Rien de grave, je n’ai tué personne.    

    Un rire nerveux sort de ma gorge. Je réfléchis à mille façons pour amorcer la discussion.

    - Jin, quand j’étais Nyx, nous avions un marché, une promesse. Elle était assez simple, nous avions une relation exclusive mais… comme tu le sais, tu m’as détourné du droit chemin.    
    Je ne sais pas s' il voulait ajouter quelque chose mais je ne lui laisse pas le temps de parler et continue ma narration.

    -  Je ne suis pas le genre de personnes qui brisent des promesses de ce genre mais tu es quelqu’un de si différent, tu me donnes envie d’être meilleure mais surtout je ne souhaite pas te faire souffrir, te blesser. J’ai anéanti la vie de Nyx en voulant ne suivre mes désirs égoïstes et j’ai peur de faire de même alors qu’on ne s’est rien promis tous les deux mais ça me hante...  

    Nerveusement, je sers la boîte. Je sens qu’elle ne va pas faire long feu donc Jin décide de la récupérer pour la poser à côté.

    - Je ne t’ai jamais raconté ma première histoire d’amour… c’était avec une femme, Camilia. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais cet amour était impossible. On s’aimait, nous avions tellement de choses en commun, les mêmes goûts, on rigolait aux mêmes choses. Un seul geste et on se comprenait mais un jour, on s’est fait surprendre à l’aube de nos dix-sept ans.  Nos familles ont tout fait pour nous séparer dès qu’elles l’ont su. Elle est mariée maintenant mais je sais ce que c’est les amours impossibles, je sais que tu es courageux mais moi… est-ce que j’aurai le courage d’affronter ça de nouveau ? Faire front contre certaines règles d’un ancien temps ? Je ne le sais pas… mais ce n’est pas tout. Depuis plusieurs lunes, mon esprit fait tout pour détourner mon attention...    

    Mes rêves… mes fantasmes dont je ne sais plus où la limite.

    - Je fais des rêves, des rêves avec une femme. Tu sais, nous avons tous une idole quand on est plus jeune. On se dit qu’on se mariera ensemble et voilà un merveilleux Happy End. On ne s’est jamais rien promis tous les deux mais à chaque fois que je fais ses rêves qui semblent si réels, j’ai l’impression de te tromper. Car j'aimerais tellement qu’ils soient réels et si imaginons j’avais cette opportunité pour de vrai, est-ce que je franchirai le pas ? Voilà ma plus grande peur. Te blesser…    

    Quelques larmes coulent le long de mon visage. C’était ridicule, je le sais mais je souhaite clarifier un dernier point pour le tenter de le rassurer.

    -  Mais sache que les chances que ça se produise sont nulles.  Pourquoi la Reine ferait une chose comme ça...  

    C’était dit.






    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Dim 14 Fév 2021 - 22:35 #


    Elle était une libération. Toutes les chaînes qui m'entravent dans ma vie se font pulvériser le temps d'une soirée, j'sais que dans cet état il est difficile d'être lucide, difficile d'être rationnel. On a envie de sourire, d'aimer, câliner, et en aucun cas retourner sur terre.

    Est-ce que je savais que la chute allait être rude ? Bien sûr que non.

    Nope, pour l'instant j'me contente de ricaner à la boutade de ma bien-aimée, toujours aussi sexy, même avec ma chemise sur le dos, à croire qu'elle est capable d'embellir tout ce qu'elle touche, c'est systématiquement le cas jusqu'à présent. Un pouvoir puissant qui me fait capituler, à chaque fois. Mes joues rosissent légèrement, cachant mon égo et ma fierté surdimensionnée, extrêmement content à l'idée de pouvoir être lu convenablement par une personne importante pour moi. Xylia, merci. Putain, ma vie a vraiment changé.

    - Je vais essayer de pas te foutre une raclée quand j'aurai surpassé le maître, aha.

    Aucune chance que cela arrive, mais la simple idée m'amuse beaucoup. Cette muse revient vers moi, glissant mon regard de haut en bas en me mordillant les lèvres en zyeutant ses longues jambes s'écarter pour s'installer sur moi, un petit paradis charnel et chaleureux qui va m'être difficile de quitter, clairement. Un regard intrigué vers cette petite boîte, essayant de cacher mon engouement pour ce qu'il cache. Un cadeau ? J'étais particulièrement impatient de savoir ce qu'il contenait, mais c'est avant d'entendre les mots d'Haru, qui m'envahit d'appréhension malgré ses tentatives pour me rassurer, même si effectivement elle me coupe l'herbe sous le pied pour parler de la restauration de ma boutique.

    Les fils qui me maintiennent dans le ciel du plaisir et de l'amour se cassent une à une, et j'suis rudement haut. D'abord, en acceptant qu'effectivement il fallait ne rien se cacher, mais ça, je le faisais déjà. Des saloperies que j'ai pu faire en passant par le Songe, ma disparition, nos appels pendant les missions, mes merveilleux rêves d'elle. Ca veut dire que c'est pas le cas de son côté ? Mon cœur s'emballe, ce cadeau, qui va déterminer si je veux encore d'elle, ou pas. Je... Qu'est-ce que c'est que ce bordel... Finalement, j'arrive même pas à prononcer un mot, les yeux transperçant Haru avec une inquiétude sans nom.

    Les choses n'iront pas en s'arrangeant quand elle me fait le parallèle avec Nyx. Nous avons vécu pourtant tellement de choses à côté, mais j'ai bien compris que cette personne avait marquer Haru à l'encre indélébile, et j'pouvais rien y faire. En tout cas, même si elle enrobe son discours, ça n'en reste pas moins simple et concret : elle ne veut pas me blesser. Ca veut certainement dire que ce qui va suivre va être le cas, par définition.

    Ma respiration devient bruyante, mes pupilles s'affolent et ma bouche s'ouvre délicatement alors que j'absorbe chaque particule d'Haru pour comprendre et découper tout ce qu'elle essaie de me dire, avec une force qu'elle doit chercher en elle pour me le dire et qui ne la laisse pas indifférente. La liste des pour est en train de perdre face à la liste des contre. Que mon existence ne sera jamais accepté par sa famille, ressentant qu'au fil de son témoignage un mur se dresse entre nous, et même si j'suis capable de m'envoler pendant une heure, je n'ai pas assez de pouvoir pour le franchir. La boite contre elle, j'essaie de lui retirer avec tendresse pour éviter qu'elle se retrouve broyé par son propriétaire. Ca me rends malade de la voir dans cet état.

    Puis, elle amorce son récit. Un lointain passé, qui a l'air encore de faire son effet malgré tout le temps écoulé. Cette Camilia, une femme donc, elle a fait germer avec elle l'idéal d'une relation qu'elle cherche et pourtant impossible.

    Le mur devient immense, et moi, j'continue de tomber. Le sol se rapproche, et maintenant, j'ai peur. Parce qu'elle me fait comprendre qu'elle n'aurait peut-être pas la force d'affronter sa famille pour moi. Alors que de mon côté, j'serai capable d'incinérer tout Aryon si une caprice le lui disait.

    Je tombe encore plus vite. Mon cœur s'arrête de temps en temps. Et Haru n'a pas fini. Nos corps moites de nos ébats ne ressemblent déjà qu'à des lointains souvenirs. Je n'existe pas dans ses rêves. Se sont des femmes, une en particulier. J'pourrais jeter l'éponge en me disant que ce sont que de simples rêves, qu'il nous arrive parfois de pas les contrôler. Mais après tout ça, c'est une cumulation de choses qui ne fait qu'agrandir cette distance, que nous avons mis des lunes à rétrécir pour espérer vivre un moment comme aujourd'hui. En vain. Une colère d'abord, la jalousie ensuite, le chagrin pour terminer. Avant de comprendre...

    Avant de comprendre...

    Avant de comprendre...

    ... Que c'est la Reine.

    Elle m'en a parlé par cristal. A l'entendre, ça avait l'air quelque chose de pas très important. J'me suis gouré. Machinalement, porté par mes sentiments j'essaie d'essuyer ses larmes pour la blottir contre moi.

    - Shht, allez, ça va aller. Là, là...

    "Les chances sont nulles". Ca voudrait dire que si la possibilité s'envisageait, elle le ferait ou pas. Mais le simple fait qu'on pourrait le supposer que ça arrive réduit mon coeur en miettes.

    Ca y est, j'ai le palpitant en miette. J'ai retrouvé le sol avec la vitesse d'un météore. La chute est horriblement douloureuse, mais ça y est, j'y suis. La mâchoire serrée, les yeux humides, j'avais même pas la force de chialer tellement l'énergie m'a quitté. Le dépit, la souffrance, la vulnérabilité, un ramassis de merdes qui viennent de me transformer en loque. Haru m'a court-circuité. J'savais pas quoi dire. J'avais mal, une idée martèle dans mon esprit, l'idée d'être le simple bouche-trou de la Première Ministre.

    C'est horriblement douloureux. On peut rien faire pour encaisser ça. J'aimerai me faire tabasser par tout les occupants d'une taverne un samedi soir à la place. Retourner sur l'Ile du songe. Prendre un coup de patte d'un Diable Marin. Mais pas ça. Pas ça, bordel. Alors, j'essaie de me convaincre, à l'idée qu'elle était sincère avec moi, du début à la fin, et maintenant ce soir. Continuant de la consoler je m'écarte légèrement pour la laisser s'installer sur mon fauteuil. Et me redresser et prendre cette boite.

    Un silence s'étire, j'renifle du nez pour contenir une larme. Ca va, rien pour l'instant. Je l'ouvre délicatement. Et c'est deux magnifiques bracelets qui se dévoilent. Un plus masculin, sertie d'une pierre de feu, et une autre avec une pierre précieuse rouge, peut-être un rubis.

    - Le rouge te va bien. Il est magnifique, merci beaucoup. Si ça te dérange pas, j'vais pas l'essayer toute de suite.

    Si c'est ce que j'pense elle va ressentir ce que j'ressens. A savoir, une armée de lames transperçant de part en part mon cœur. Ouais, je jouais le mec qui ne sentait rien en apparence. Traitant alors dans ma tête ses aveux, j'me rends compte que finalement, je suis pas une femme, et je ne suis pas la Reine, et je ne suis pas un noble à présenter pour sa famille.

    Je suis personne.

    Alors, mon corps nu devant elle ne lui fait pas autant grand chose qu'une femme, que la Reine. Un pauvre paquet trois pièces qui pensait avoir passé le meilleur moment de sa vie. La honte me prend, alors j'vais chercher mon sous-vêtement au sol afin de cacher ma nudité face à une inconnue pourtant pas si inconnue que ça. J'me pose alors contre mon bureau, face à elle, ce même bureau qui nous a vu s'envoyer en l'air y'a tout juste quelques minutes. L'ambiance a bien changé désormais... Voyant dans ses yeux qu'elle attendait une réponse, j'réalise que nos sentiments n'ont pas évolués de la même vitesse, et c'est peut-être un devoir de lui dire également. J'me racle la gorge, essayant autant que j'peux de cacher ma voix tremblante.

    - Je... J'sais pas quoi dire, Haru. Ca va faire un an bientôt que nous nous fréquentions, et j'ai toujours fais passé ton bonheur en premier. Il était pour moi hors de question de te pousser à faire un choix. Mais je vois que ton inconscient le fait déjà pour toi. Je n'existe pas comme tu existes dans ma vie. Je rêve de toi, je pense à toi, tu coules dans mes veines comme le feu qui m'amine. Mais pas toi...

    Ma frange dissimule mes yeux flouté par une membrane humide, déversant une larme discrète courir sur ma joue. Il fallait lui dire.

    - Et, je ne t'en veux pas, tu sais. J'aurai aimé être l'homme parfait pour ta famille. Etre une "femme" parfaite pour toi. Mais malgré mes efforts, j'peux pas arriver au niveau de tes exigences. J'suis pas une idole, j'suis un aventurier qui essaie de s'en sortir. Je suis personne, et je ne pourrais jamais changer ça. Mais... Laisses moi te dire, que...

    Ravalant ma salive, mon visage se redresse.

    - ...Que le plus important pour moi, c'est que tu sois heureuse. Parce que je t'aime, Haru Du Lys.

    Les mots résonnent dans la pièce et sonnent maintenant comme une évidence pour moi. Oui, je l'aime de tout mon coeur, je l'aime, je l'aime tellement, c'est clair et limpide, ce soir.

    - Je suis désolé de pas pouvoir suffire à tes songes, et à ta famille. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches. Ne t'en fais pas, je vais bien. Tu ne me blesseras pas, si c'est ton inquiétude. Je ne vais jamais te retenir. Jamais. Sois heureuse, Haru. T'es pas obligé de rester ici. Tu seras tout le temps triste si tu restes avec moi. Il y a des combats qu'ils ne vaut mieux pas amorcer, celui de ta famille en fait parti.

    C'est complètement faux, bien sûr que j'souffre, mais il fallait la protéger de ça. J'pousse un soupir, et tourne les talons en prenant un pantalon et sortir du bureau. Avant de sortir, j'hésite à prendre un bracelet, mais j'en ai pas la force. Dans la réception, Monark mange les miettes parterre, il tangue la tête d'un côté en me zyeutant. Son apparition soudaine m'étire un semblant de sourire.

    - Flammèche ? Qu'il babille comme un perroquet. Ouais, lui donner le don de parole c'était pas la meilleure idée du siècle.
    - T'écoutes trop la maîtresse de maison, dis dont.
    - Maman !
    - C'est ça, mon gros.

    J'ouvre alors la porte, restant à l'encadrement, offrant ainsi alors à Haru la possibilité de partir. A sa convenance, ou pas. Offrant également la possibilité de se libérer d'une impasse sentimentale, un amour qui semble impossible.

    Moi. Pour, je l'espère, quelqu'un de mieux.

    Même si j'dois souffrir toute ma vie, le sacrifice en vaut la chandelle.

    Parce que j'ai trouvé l'amour.

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Lun 15 Fév 2021 - 11:30 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Plus les mots sortent de ma bouche, plus je m’en rends compte que je fais certainement la plus grosse erreur de ma vie. Mais est-ce que je devais vraiment le faire maintenant que je vois les réactions de Jin en face de moi ? Est-ce qu'être honnête avec lui va sonner la fin de cette relation ? Je viens de lui avouer que j’avais aimé une femme plus de raison et encore aujourd’hui je rêve d’un idéal qui est voué aussi à l’échec. La seule possibilité était un mariage arrangé ou dire enfin oui à Sir Espada qui m’aime depuis la fin de nos études respectives. Il était l’homme idéal, futur astronome royal, un parti répondant aux critères de ma famille mais je ne ressentais rien pour lui mise à part de l’amitié. C’était bien différent de ce que je ressentais pour l’homme qui était en face de moi. Il était bon, gentil, courageux, terriblement beau. Il avait une belle âme, toutes les qualités humaines nécessaires, on s’entendait bien, plutôt bien mais je continue d’avoir peur.

    Mais peut-être, il ne voyait pas tous les efforts que j’ai pu faire pour lui. Faire appel à la garde et autres relations pour le retrouver. Le faire venir chez moi, le présenter à ma pupille, venir ici devant sa mère. Plein de petits pas pour moi, certainement insignifiants pour d’autres. Mais mes rêves, mon inconscient comme il le dit si bien ne semble pas de cet avis. J’ai cru au début que c’était une sorte de message de la part de Lucy. Que j’arrête de me fourvoyer et que finalement, ma place était auprès de la Reine d’une quelconque manière.

    Cependant après tous ce que j’ai pu dire et faire, j’ai l’impression que l’aventurier s’éloigne de moi. Je penserais que cet aveu serait la preuve que je l’aime. Avouer mes péchés, mes tourments pour pouvoir les affronter à deux. Hélas, ce n’était pas le cas quand il finit par se couvrir un peu, comme une honte qu’il essaye de cacher. Je deviens nerveuse et je me passe divers scénarios dans ma tête. Comme par exemple le fait qu’il était un simple homme de passage dans ma vie, un bouche trou que je m’étais amusé à briser le cœur. Il ne pouvait pas penser de la sorte. Qui j’étais pour lui faire ça alors que je viens de me présenter devant sa mère ? Il y avait certainement une erreur de timing. Cette discussion aurait dû se passer avant mais je ne pensais pas que j’allais dévoiler toutes mes peurs, toutes mes craintes. Je pensais qu’il resterait là, à mes côtés.

    Mais je me suis trompée…

    Je restais là, interdite. Fermant la chemise contre moi, croisant les jambes. Trouvant une position où je prendrais la moindre place sur le fauteuil. Je voulais pleurer, je voulais qu’il me sert dans ses bras. Me dire que tout allait bien se passer, qu’on allait affronter ça ensemble mais non. Il souhaitait mon bonheur mais c’était lui, la solution. Il ne pouvait pas me laisser seule et pourtant, maintenant qu’il était près de la porte…

    Je voyais flou, les larmes…
    Je finis par frotter celle-ci avec la manche de sa chemise, elle était morte. Je vais laisser un bon souvenir . Il décide de partir, laissant la boîte sur la table. Voici sa réponse, il n’avait plus rien à faire de nous alors qu’il vient de me dire qu’il m’aimait. Qu’est-ce que je pouvais faire pour qu’il comprenne que je ne voulais pas que ça finisse ainsi ?

    Je réfléchissais alors que je rassemblais mes affaires et enfile ma robe qui devient tout d’un coup bien inconfortable. J’étais ridicule à me pavaner devant lui ainsi. J’avais l’impression d’être allumeuse alors loin de là. J’essaye de donner un semblant de dignité à ma chevelure et récupère la boîte. Je l’ouvre de nouveau, nos deux bracelets étaient là ensemble. J’avais demandé à l’artisan de nous faire un bijou similaire avec la même pierre. Elles étaient liées et pouvaient faire ressentir à l’autre ce que l’on ressent. L’envie de balancer la boîte était prenante mais je finis par me calmer et jete un coup d’oeil aux environs. Le bureau avait encore les traces de nos dernières frasques mais je pouvais voir quelques livres sur les étagères. Des livres bien connus dont celui d’un aventurier qui a traversé toute la montagne pour prouver son amour à sa dulcinée. Un conte bien connu mais qui était le symbole du courage et de la détermination. Il y avait une morale dans cette histoire, c’est qu’on a rien sans rien et voilà ma solution.

    Je vais devoir affronter mes peurs…

    Je décide d’enfiler mon bracelet et attrape l’autre dans ma main laissant la boîte sur le bureau. Je me retrouve dans le salon, Jin attendait devant la porte. Me laissant le choix de fuir ou plutôt que je puisse trouver mon bonheur ailleurs mais hors de ses bras car comme il le dit si bien, il n’était pas l’homme parfait et ni une femme. Mais je m’en fichais de tout ça, il était le seul à avoir fait battre mon coeur après Camilia. On pourra jamais effacer le premier amour de quelqu’un, il est là, ancré en soit. J’ai toujours lu qu’avant de croiser la personne avec qui on va finir sa vie, on devait affronter son premier amour ensuite la personne qui semblait être la bonne pour l’amour qu’on ne s’attendait pas. C’était le cas de Jin, rien ne m’aurait laissé penser que c’était lui qu’il me fallait mais au bout d’un an, il était là devant moi, prêt à se sacrifier.

    Alors je m’approche de lui…

    - Jin...    

    Mes larmes avaient tari mais mes yeux étaient encore rouges. Il n’avait pas fier allure non plus, il faisait le fort mais je sais que si je franchis le seuil de la porte, il s'effondrait. Alors je glisse le bracelet à son poignet et prends sa main pour la mettre sur mon cœur.

    - Dis moi que tu ne ressens pas tout mon amour Jin. Je sais que j’étais maladroite ce soir    

    Et pire encore…

    - Ne croit pas que tout ceci n’était rien entre nous. Ce que je souhaitais te dire, c’est que j’ai peur. Peur de te faire du mal car je ne suis pas la femme idéale, celle qui n’a aucun doute. Je ne suis pas une femme forte comme je laisse penser. Je ne suis pas infaillible, loin de là mais pour toi…    

    Oui pour lui, je comptais faire le truc le plus invraisemblable.

    - Pour toi, je pourrai faire n’importe quoi.      

    Dans la limite de la légalité mais ce n’était pas une chose à dire dans ce discours.

    - Alors si tu ne crois pas alors je vais te le prouver.      

    J’active ma pierre et alors je transmets alors mon amour pour lui mais aussi mes peurs.

    - Allons voir mes parents demain… même tout de suite si tu le veux !      

    J’en tremble mais c’était la seule façon de lui dire combien je l’aime.

    - Ne croit pas que je ne t’aime pas Jin Hidoru. C’est bien le contraire. Tu m’as changé, tu me donnes envie d’essayer malgré toutes les combats qui s’annoncent. Je ne veux pas te perdre, je ne veux pas que tu t’éloignes. Je ne.. Pensais pas… que tu me laisserais seule toute à l’heure…      

    Les larmes reviennent.

    - Tu m’as déjà laissée seule, il y a deux saisons. Je ne peux pas revivre ça.    

    C’était certain.

    - Alors oublie ce que je t’ai dis. Laisse moi une dernière chance, laisse nous une chance, s’il te plaît...    






    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Lun 15 Fév 2021 - 15:43 #


    Autant dire que mon monde commençait à s'effondrer. Il s'effritait, me miroitant l'impression que c'était solide et indestructible. L'air de la saison fraîche commençait à s'engouffrer dans la pièce, m'arrachant un horrible frisson dans tout le corps jusqu'à mes extrémités. Un corps las, et fatigué de ce qu'il endure, un corps qui a pourtant pris du bon temps. Une étrange farce, un curieux comble, une vicieuse contradiction.

    L'attente est interminablement longue, visualiser comment elle quitterait la maison. Imaginer ce que j'ferai ensuite, le scénario se termine toujours mal dans ma tête. Et je compris plus tard que c'était pour qu'elle s'habille avant de me rejoindre, mais pas en regardant la sortie. Mais pour me regarder, moi. Mes sourcils se rapprochent, le regard torturé parce que mon cerveau et mon cœur jugent bon de faire, à savoir me foutre une raclée de l'intérieur, un combat perdu d'avance.

    Ses jolis traits étaient aussi déformés par la douleur, ses yeux magnifiques devenus ternes et rouges par la situation. Son bracelet finit sur mon poignet, une connexion que je ne refuse pas, ou pourtant qui ne m'enchante pas des masses sur le coup. Avant la suite. Son contact sur sa poitrine, un cœur pulsant des émotions qui adoucissent mon visage, les ambres de mes yeux humides, cherchant une réponse derrière tout ça.

    Une immense vague d'amour viendra déblayer les engeances qui me torturent dans mon esprit. Mes épaules se relâchent, un soupir me trahit et les larmes tombent en abondance. Une sensation qui vaut mille déclarations. Bien sûr que ça fait du bien, bien sûr que ça me réconforte. Même si j'me sens fragile comme une tafiole qui comprend rien aux amourettes. J'en ai pourtant ramassé dans la gueule, mais faut croire que le cœur n'a pas assez dégusté.

    Elle rebondit sur ses craintes, ses doutes, ses peurs. Des mots qui convergent vers une déclaration qui relance la cheminée à l'intérieur de moi. Ouais, c'est bien ce que j'disais, tu es forcément un élémentaire pour malmener mon être comme bon te semble. Je mesure sa dévotion, son amour, son envie de rester avec moi. Son courage à vouloir affronter ses parents s'il fallait le prouver. Mais j'mesure aussi ses rêves, ses envies, sa sexualité.

    Une horrible balance qui m'est difficile de peser pour donner la faveur à un des deux parties. Mais le pire choix, c'est sans doute de pas choisir et laisser les choses filer.

    Qu'est-ce que j'veux, maintenant ? Bien sûr, la chérir. Bien sûr, être avec elle. Bien sûr, lui convenir. Bien sûr, Haru Du Lys.

    M'approchant d'un pas, une main glisse sur sa nuque alors que je pose mon front contre le sien. L'autre main va gifler la porte d'un coup sec et brutal, traduit par une bourrasque qui flotte nos crinières dans une danse légère. Retrouvant désormais la chaleur de la maison, de nos corps, nos respirations, malgré la moiteur de nos joues qui donnent un froid désagréable.

    - Je n'oublierai jamais. Parce que c'est ton histoire, et je mesure la force que ça a dû te demander pour me dire ces mots. L'important n'est pas de savoir si tu es la femme idéale, tu es la femme idéale pour moi. Et ça me suffit. Parce que c'est le plus important, se suffire. Tu as tellement fait  pour moi. Crois-moi, ça t'a mis en tête du podium de la femme la plus extraordinaire à mes yeux. Tu n'es pas infaillible, je le sais. Et pourtant, tu continues de garder ce poids sur les épaules, j'comprends pourquoi le gouvernement a besoin de toi.

    Ma joue glisse contre la sienne, mes bras enlaçant sa taille pour mieux la sentir contre moi.

    - Je ne suis pas l'homme idéal. Je t'ai fais souffrir aussi. Et j'ai compris que dorénavant je ne te laisserai plus jamais sans nouvelles. Ne me demande pas de te donner une chance. Je t'en donnerai un million. Ne me demande pas de l'amour, puisque j'te donne déjà mon cœur. Ne me demande pas d'être lucide puisque j'te donne mon âme.

    La pierre de mon bracelet scintille pour y véhiculer tout ce que je ressens, un raz-de-marée d'émotions, de chagrin, de tristesse, de détermination, d'amour infini et une dévotion démesurée. Tout ceci se déverse comme le fracas des vagues sur les côtes d'Aryon. Indomptable pour tout le monde, sauf pour Haru. Ecartant mon visage pour contempler le sien, mes lèvres se posent une nouvelle fois sur les siennes dans un baiser moite et tremblant.

    - On va se battre, Haru Du Lys. Et là-dessus, crois-moi que j'suis pas le dernier.

    Oh ça non.  

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Lun 15 Fév 2021 - 19:58 #
    Hey, bonjour belle-maman !  Jin_x_10




    Le bruit de la porte me fit sursauter quelques instants mais son corps contre le mien me rassure aussitôt. Nous étions deux fontaines qui n’arrivaient pas à s’arrêter. Nous étions ridicules mais je crois que l’amour rend idiot non ? C’est ce qu’on pouvait lire un peu partout. J’étais certainement la plus idiote dans l’histoire mais je ne voudrais pas changer ce que je fais ou dis. Il le fallait pour moi et pour lui. Vivre avec ses angoisses, ses doutes, ce n’était plus possible.

    Malgré mes larmes, j’arrive à sourire quand il évoque le fait que j’étais une femme extraordinaire. Je ne voyais toujours pas pourquoi alors que pour moi, c’était lui qui rendait mon monde plus beau. On ne sera jamais d’accord sur ce point mais ce n’était pas grave, le plus important c’était tout l’amour que je ressentais avec sa pierre de bracelet. Nos lèvres se retrouvent, nous étions hésitants et notre baiser avait un goût salé. Si sa mère nous trouvait ainsi, elle pourrait se demander ce qu’il s’est passé. D’ailleurs, l’heure passe et elle pourrait revenir d’une seconde à l’autre.

    - Oui… nous allons nous battre mais avant…    

    Je me détache un peu de lui.

    - il faut faire quelque chose pour nos têtes et je propose qu’on s’enfuit rapidement d’ici avant d’affronter ta mère.    

    Je pense que nous étions tous les deux d’accord sur ce point et on file rapidement à la salle d’eau pour nous rendre plus présentable.

    -  Peut-on marcher pour le retour ? Je crois qu’un peu d’air me fera le plus grand bien après toutes ses émotions. Puis… je dois te montrer le vrai fonctionnement d’un bracelet jumeau.    

    Le collier jumeau que m’avait offert Jin avait un petit souci magique et nous avait amené dans une situation assez cocasse. On en rit maintenant mais sur le coup, il était prêt à retourner toute la capitale pour faire fuir le brigand soit disant avec moi qui me torturait.

    On finit donc par sortir après avoir saluer l’ensemble de la ménagerie de Jin. J’ai pu apercevoir Monark au loin mais je me promets de revenir ici pour le voir de plus près. La route se fait au calme et j’évoque alors ma promesse que j’ai faite.

    -  Je vais envoyer une missive à mes parents et demander un rendez-vous. Je préfère faire ça tout de suite, comme ça c’est fait… je n’aurai pas besoin d’y réfléchir plus longtemps.    

    C’était maintenant acté et dans les prochains jours, on verra mes parents….  Mais avant ça, je compte passer la nuit avec l’homme que j’aime pour le meilleur et le pire…

    *****

    Une semaine après.

    Le manoir familial se trouvait non loin de chez moi. Il faut dire que toutes les belles bâtisses de la ville sont dans le même quartier. Proche du Palais ainsi que Luisante, tout pour se faire bien voir. J’ai réfléchi un certain temps pour savoir où j’allais faire notre rencontre. Chez mes parents, chez moi, au palais ? Quelle était la meilleure solution ? Aucune idée mais sachant que ce moment risque d’être un mauvais souvenir autant qu’il se déroule dans un lieu où on ne risque pas de mettre les pieds pour les dix prochaines années. Si Jin avait trouvé ma demeure démesurée, il n’en était rien par rapport au manoir familiale. Un héritage de plusieurs générations que mon frère récupéra. Les espaces verts étaient immenses, beaucoup moins fleuris que chez moi mais d’énormes allées aux buis intelligemment taillés. Diverses essences d’arbres, des bancs, tonnelles et j’en passe. Mais le clou du spectacle était le manoir. Mon bâtiment ne représentait qu’un quart de ce qu’on voyait là. Je ne sais toujours pas comment mon frère fera plus tard pour se garder tout ça mais heureusement que l’armée de domestiques était présente. J’avais décidé de prendre plus petit pour ma part, plus modeste même si à l’échelle du Royaume, c’était grand.

    J’avais demandé à mon garde personnel de venir nous accompagner. Le garde Steelhearth avait enfilé sa belle tenue, l’uniforme qu’il prend pour certaines occasions que j’avais fait pour lui sur mesure. Ça sera toujours mieux que sa tenue de garde royale. A quoi il allait servir aujourd’hui ? Je n’en savais rien mais je redoutais les réactions de chacun. Personne ne mettrait en doute la parole d’un garde royal ou de la mienne mais ma mère est une vile manipulatrice et j’avais peur pour Jin. Lancelot pourra toujours arrêter l’aventurier s’il s’emporte mais je ne l’espérais pas, il ne le fallait surtout pas !

    Nous étions dans l’allée, un domestique devant nous indiquant le chemin. J’avais attrapé la main de mon amant et plus on s’avançait, plus ma nervosité montait. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer et il nous arrivera rien de grave mise à part toute la colère de la marâtre sur moi. Alphonse gardait le silence devant nous, il m’avait vu grandir et ne m’avait jamais connu aussi téméraire.

    - Dame Du Lys risque d’être surprise mais n’ayez crainte. Maître Elliot semble heureux de l’évènement.
    -  Mon père ?    
    - Silencieux comme toujours.
    - Je vois. Je m’excuse d’avance pour le bruit que nous risquons faire.    
    - Je pense que tout le monde ici est curieux de savoir le fin mot de l’histoire. Votre mère ne prévoit pas de vous accueillir dans le grand salon.
    -  Je ne me faisais pas d'illusion sur ce point.  
    - Ne vous inquiétez pas, Maître Elliot calmera votre mère. Puis Monsieur Steelhearth est là et vous Monsieur Hidoru, ne prenez pas pour vous cet accueil. Nous sommes ravis de vous accueillir.
    - Merci Alphonse.      

    Après tout ce que me dit le maître de maison, tout le monde était bien au courant de la situation. Le fait qu’elle n’est demandée aucun préparatif était la preuve que cette petite réunion familiale sera brève. A cette pensée, je ressens la main de mon compagnon. C’était donc ça se jeter dans la gueule du Fenrir ? Affronter ses peurs ? Je partais à l’aveugle dans une mission suicidaire mais une fois sous le porche, une tête bien connue finit par apparaître.

    - Grande soeur !

    Il s’arrête un instant pour observer le chasseur de prime. Il avait sensiblement la même talle, le même âge. Il avait juste une silhouette totalement différente. Elliot ne brillait pas par sa force physique, O que non. Il avait les mêmes yeux que mon père. Un rouge profond comme beaucoup de Du Lys. J’avais hérité des yeux de ma mère ainsi que la forme du visage et ses beaux cheveux. J’étais bien la fille de ma mère et mon frère le fils de mon père. Malgré tout, on pouvait voir le côté rieur que nous avions en commun Elliot et moi.

    - Jin ! Je peux vous appeler Jin ? C’est la première fois que la soeur nous ramène quelqu’un alors on peut dire que c’est officiel non ?

    Je finis par le faire taire en mettant sa main sur sa bouche.

    - Tu peux arrêter de dire des anneries et me dire la situation ?    
    - Tu as réveillé un volcan, tu le sais non ?
    - Et Père ?    
    - Tu le connais non ? Il ne dira rien, tant que ce n’est pas un voyou.
    - Tu le prends pour qui Elliot ?      
    - Sans vous offenser hein mais il faut dire qu’on ne s’y attendait pas. Je ne sais pas ce qui aurait été le plus drôle. Cette ministre ou vous !

    Elliot finit par rire.

    -  Tu n’es qu’un idiot, tu le sais...  

    Il finit par m’attraper dans ses bras pour un câlin fraternel. Il était rare qu’on se prête à ce genre de rapprochement dans ma famille mais cela me fait du bien.

    -  Je suis de votre côté et même si Mère aboie, elle ne pourra rien dire de plus. Tu n’es pas la fameuse Première Ministre ? Tu es intouchable ma soeur et je ne laisserai te faire quoi que ce soit. Ne suis-je pas le futur patriarche ? Je vais devoir légiférer ce genre de conflits plus tard. D’ailleurs, tu sais quoi, Tante Erin a fait encore des siennes. Mère a failli l’étriper.    
    - Elliot, ce n’est pas le moment de parler des agissements de Tante Erin. Puis Jin n’a pas besoin de savoir tous les secrets de la famille encore…
       

    - Je sais, je sais. Je parle trop !

    Ca aussi, c’était un point commun.

    - D’ailleurs comment va le petit gloot que je t’ai offert ?
    - Tu parles du monstre qui s’amuse à renverser tous mes livres ainsi que tous les dégâts dans la bibliothèque royale ?      
    - Je vois qu’il fait très bien son travail alors !
    - Excusez-moi de vous interrompre Maître Elliot, Dame Haru. Mais on vous attend.
    - Oui, bien sûr. Merci Alphonse, je me charge de les accompagner. Collez bien vos oreilles aux murs, ça risque de chauffer !


    J’avais l’envie soudaine de lui mettre une tape derrière la tête à cette petite tête. Nous avions treize ans d’écart et il sera toujours mon petit frère. Je pourrai l’excuser de tout car il devait rester ici pour se voir incomber le devoir familiale. On traverse alors l’entrée pour finir devant le petit salon déjà ouvert. Mère était assise dans son fauteuil, dos à nous pendant que Père regardait la fenêtre.

    - Chers parents, votre chère fille est arrivée ainsi que son ami, Monsieur Hidoru.

    Katherine finit par se détourner, ne prenant pas la peine de se lever alors que sur le visage de Raziel, je ne sais pas si c’était un sourire mais au moins il ne montrait aucune animosité.

    - Donc tu as fait ton choix ? Tu l’amènes ici.
    - Oui, ça vous dérange ?      
    - Ca sera juste la première et dernière fois qu’il viendra. J’ai accepté cette invitation car Elliot m’a supplié.

    Je tourne le visage vers mon frère qu’il me fait signe de ne pas m’inquiéter.

    -  Et vous Père ?    

    Il s’avance de quelques pas de nous. Prends le temps de regarder Jin avec le plus grand soin avec son regard rouge sang.

    - Tu es libre de faire ce que tu veux hors de ces murs, tant que tu ne déshonore pas la famille.
    -  Quel déshonneur vous parlez ? J’ai travaillé dur pour que vous puissiez être fier de moi. Je suis la première Ministre et aucun de vous deux ne m'a félicité pour ça. Je le dois qu’à moi et non à vos soi-disant coup de mains !    
    - Tu deviens téméraire ma fille, tu n’as qu’à prendre ce que tu souhaites. Nous t’avons élevé comme ça. Pour que tu sois forte.
    - Raziel, ne dis pas des bêtises de ce genre. Elle va croire qu’elle peut tout se permettre. C’est quoi la prochaine étape ? Épouser ce moins que rien ? Que tu lui donnes encore plus d’argent pour qu’il puisse s’acheter un costume adéquat.
    - Mère, ne parlez pas comme ça de lui. Jin est une personne formidable et si je n’ai pas votre accord, ça m’est égal. Je le fais pour moi, c’est tout ce qui compte.      
    - Et tu iras au temple sans ta famille ?
    - Oh mais moi je l’accompagne, ne vous inquiétez pas !
    - Elliot, tais-toi !
    - Nous ne sommes pas là pour parler de mariage à ce que je sache non ?


    Mon père avait le don d’accaparer l’attention avec sa voix. Je n’ai jamais su son pouvoir mais le calme de sa voix, ses tonalités avaient un sacré effet.

    - Donc ma fille. Tu viens donc nous dire que tu fréquentes cet homme et cherche un quelconque aval ?
    - Pfff Raziel, tu ne vas pas accepter cela ? Pourquoi pas l’accepter dans la famille ?
    - Oh mais ça serait tellement marrant. J’ai toujours voulu d’un frère, un beau-frère c’est pareil non ?


    Elliot donne une tape dans le dos de mon amant mais je crois que c’est lui qui s’est mal à la main.

    - Je ne veux pas entendre cette mascarade plus longtemps ! Je fais déjà des efforts de respirer le même air que lui. Cet homme profite de notre fille. Il l’a ensorcelé !
    - Mère, vous fabulez.    
    - On verra bien dans quelques années quand tu te mordras les doigts ma fille. Je t’aurai prévenu. Le bas-peuple est fait pour rester en bas de l’échelle. Ils n’ont aucune manière et une fois des cristaux dans les poches, c’est la fête au village. Notre famille est respectable, nous ne pouvons tolérer un pareil affront.
    - Puis quoi ? Vous me rejetez ? Vous n’avez pas ce pouvoir Mère. Si je n’ai pas votre consentement, j’aurai celui de la Reine et ça me suffit largement.    
    - Tu crois qu’elle va donner son titre à cet homme ? Un mariage entre un noble et un aventurier ? Ça fait des années que ça n’a pas existé et ça se compte sur le doigt de la main.
    - Je vois déjà les gros titres ! Soeurette, je veux être ton témoin.

    -  Je n’ai jamais parlé de mariage ! Vous pouvez arrêter tout ça !    
    - Tu as raison, sors de cette maison. Nous n’avons rien à nous dire.
    - Mère, elle n’a rien fait de mal.
    - Je ne veux plus la voir tant qu’elle n’a retrouvé tous ses esprits ! Raziel, dit quelque chose.
    - Hum ?
    - Vas-tu lui dire qu’elle a tort ?
    - Cela ne nous concerne plus. Elle a fait son choix. Qu’elle quitte ce manoir en connaissant les conséquences.

    -  Alors c’est comme ça ? Je dois juste partir, c’est cela que vous me dites Père ?    
    - Tu t’attendais à quoi Haru ? Veux-tu que je sois comme ta mère ? Évite de me mettre plus en colère et va-t-en.

    Je serre les poings, prête à partir. Jin était libre de dire ses dernières paroles envers ma famille si on peut appeler cela famille. Je sentis le regard de mon frère dans mon dos, il était désolé mais j’étais heureuse qu’aucun bain de sang en découle. Même si un petit feu de rideau n’aurait pas déplu.

    - Rentrons, je crois que nous ne sommes pas les bienvenus.      

    Les bottes de Lancelot claquent.

    - Oui n’oublie pas ton chien de garde !

    C’était le petit nom qu’elle donnait au garde royal qui me suivait partout. Plusieurs fois, il l’avait envoyé dans les cordes. Il n’aurait aucun scrupule de lui donner la réplique si elle devenait trop insolente. Je tremblais de rage et quelques domestiques nous saluent sur la route. Elliot avait réussi à s’échapper avant qu’on n’atteigne la porte d’entrée.

    - Haru attends ! Ne l’écoute pas. Tu sera toujours la bienvenue ici, vous aussi Jin. Je vais tout faire pour arranger ça. Soit patiente d’accord ? Le règne de nos parents ne sera pas éternel, je ferai en sorte que tu puisses remettre le pied ici la tête haute.

    Puis Elliot pointe du doigt le chasseur.

    - Et vous, je compte beaucoup sur vous. Elle va faire sa forte, que ça ne la touche pas mais je la connais. C’est une fierté de porter le nom Du Lys, chez nous, c’est sacré. On doit honorer notre nom et ceux jusqu’à notre mort alors soyez surs que malgré mes petits bras, je le saurai si vous lui faites du mal.
    -  Elliot, tu es ridicule...  
    Natsu me fait ses rapports quotidiens.
    - Ce gloot est débile comme ses six pattes. Ne me dit pas qu’il sache faire autre chose que manger !    
    - Tu vois, tu as souri. Tu es tellement plus belle comme ça. Ne deviens pas comme Mère et ni comme Père. Si un jour je suis comme ça, fait quelque chose hein !
    - Tu n’as rien à voir avec eux… tu le sais si bien.    
    - Bon, quoi qu’il en soit. J’attends ton invitation pour une partie de cartes chez toi. Ça me manque nos petits rendez-vous mais maintenant que Madame est ministre… elle oublie son petit frère.

    Je le prends de nouveau dans mes bras.

    -   Promis… je le ferai. Louise sera ravie de te revoir.  
    - Ses petits gâteaux me manquent aussi !

    Ca aussi c’était un point commun. Notre gourmandise.

    - Merci d’être toi Elliot.    
    - Faut bien que quelqu’un soit parfait dans cette maison non ? Lucy a décidé que c’était moi. Quand à vous, Jin. On fera un combat d’épée un jour, je vous montrerai que mes petits bras savent faire des trucs.
    - Et te luxer l’épaule ?    
    - Pas du tout, j’ai pris des muscles, regarde !

    Il mime une posture de culturisme. Il était totalement risible mais ça avait le don d’alléger mon cœur avant de quitter cette maison où j’ai vécu tant d’années.

    -  Entraîne toi bien, même moi je pourrai te battre.    

    Jin glisse quelques mots à son tour. Ils avaient l’air de bien s’entendre et c’était évident que Elliot fera tout pour me faire rejeter totalement par ma famille. Lui aussi venait peut-être de perdre une soeur enfin d’après mes parents.

    - Donnons rendez-vous a la fin de la lune alors. Passe à la maison, on sera ravie de t’accueillir !    
    - On, vous serez là aussi Jin ?
    - Si il le souhaite oui mais un aventurier est toujours en vadrouille, n’est-ce pas ? Je te préviendrais si besoin.    
    - D’accord ! J’ai hâte. Bon je vous laisse, j’ai un dragon à calmer.

    Et il file en quatrième vitesse dans le manoir. Mère continuait d’hurler sur la pauvre domestique qui avait mal installé le vase. Les prochains jours risquent d’être compliquer pour eux. Elle devait passer sa colère sur quelqu’un et ça ne sera pas moi.

    - Rentrons d’accord ?      




    Hey, bonjour belle-maman !  Lys_1511


    La robe:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
    Informations
    Re: Hey, bonjour belle-maman !
    Jeu 18 Fév 2021 - 21:01 #


    C'est monté d'un cran. La preuve qu'Haru voulait me garder auprès d'elle. Pendant cette semaine qui s'est écoulé, j'me suis refait cette soirée un paquet de fois. Avec la culpabilité d'imposer cet "ultimatum" finalement. Et pourtant si c'était à refaire, je le referais. Parce que même si elle était dans l'incertitude, dévorée par le doute, lui imposer ma présence et notre couple n'est pour moi pas la bonne solution.

    Libre de ce qu'elle décide, en tout cas du peu qu'elle en est capable avec ses tourments. Mon cœur et mon esprit ont subi une belle pommade suite à cette nuit qui s'est conclus sur une note aussi agréable et délicieuse que dans mon bureau. Mais je n'ai pas réussi à réellement m'endormir. Les yeux sur elle alors que sa respiration était paisible et régulière blotti contre moi, j'me demandais de quoi elle rêvait. En me disant qu'il y avait beaucoup de chance que je n'y sois pas. Ça, en revanche, ça fait tirer la tronche.

    Mais ça aussi, je l'ai accepté. Parce qu'elle choisit de se battre. Et c'est aujourd'hui que sa témérité va être mise à rude épreuve. J'connais pas ses vieux, seulement de ce qu'Haru m'en avait dit, quand on se voit ou par cristal. Et le peu que j'en sais ça donne pas forcément envie.

    Mais on verra tout ça en temps et en heure.

    La main nerveuse d'Haru dans la mienne, je lui caresse avec le pouce affectueusement pour qu'elle puisse descendre en pression. Raté. Son garde du corps me "garde" à l'œil, et le jeu de mots est loin du compte. J'sais pas qu'est-ce qu'il a reçut comme instruction, mais il a peut-être raison. Des fois que j'me prends de vouloir cramer la moitié de la piaule sur un coup de nerf. Mais même si une semaine c'est plutôt court pour se préparer, c'était juste suffisant pour essayer de rester le plus courtois et élégant possible. A mon niveau, évidemment.

    Je ne veux pas gâcher ça, on aura certainement pas d'autres occasions.

    J'reste silencieux, entre les échanges du larbin et mon amie. Le ton est donné, ça sera pas une soirée crêpes. Ça va changer du gouter avec m'man et son accueil chaleureux, j'suis vraiment chanceux d'avoir une mère aussi géniale, pourtant j'suis pas le fils exemplaire par excellence. Mon visage crispé et tendu va se relâcher quand j'croise enfin son frère cadet. Les traits sont familiers mais ses prunelles d'un rouge vif m'intriguent beaucoup. J'souris légèrement autant par son attitude relâchée que par sa réplique coupée par la grande sœur qui visiblement a des failles bien accessible pour son cadet. Un peu comme m'man et moi, hé.  

    - Ouais, tu peux m'appeler Jin, content de te rencontrer enfin, Elliot.

    Les choses n'iront pas en s'arrangeant. Pas besoin d'être enquêteur ou physionomiste pour voir que j'ai pas la gueule de l'emploi. On m'a déjà confondu avec des bandits ou des meurtriers, alors c'est pas la réflexion du jeune homme qui va m'arracher une once de contrariété. J'finis par lâcher sa main pour lui laisser le droit d'embrasser son frère en bonne et due forme, un pincement au cœur en imaginant faire ceci avec la mienne après des retrouvailles que j'ai imaginé une paire de fois. Tout en ayant ce discours aussi protecteur qu'Elliot.

    Mais pas le moment de chialer ou tirer une moue de perdant. Il fallait gagner cet entretien, et même si on perd, on aura dit ce qu'on voulait. Leur discussion se termine et nous reprenons notre marche sur une touche plus légère, mais la pression monte quand même. Mes yeux s'agrandissent sous cette baraque interminablement grande, pourquoi avoir une piaule aussi balèze ? Ils arrivent à occuper tout cet espace ? Ou alors est-ce que c'est juste un moyen d'afficher sa fortune ?

    Oublie, Jin, les codes de noblards c'est pas encore ton truc.

    Le tableau est pas génial à regarder. Le patron des lieux donne pas envie de partager un verre et la donzelle me rappelle curieusement la Trésorière qui nous a aperçu. Elle est juste... Plus grande, plus intimidante. Genre Dragonne qui tient la tour de la princesse, v'voyez. Lorsqu'on me présente, j'incline légèrement le buste, silencieusement, ne sachant pas si j'dois ouvrir la gueule ou pas. Dans le doute, se taire. Ouais, c'est bien ça.

    - Donc tu as fait ton choix ? Tu l’amènes ici.
    - Oui, ça vous dérange ?      
    - Ca sera juste la première et dernière fois qu’il viendra. J’ai accepté cette invitation car Elliot m’a supplié.

    Un œil sur le bonhomme. Va falloir le remercier pour ça. Les premières estocs sont lancés, un combat que j'peux pas mener comme je veux, ou alors, si je le fais, ça risque de finir en sortie de route.

    -  Et vous Père ?

    J'attends cette réponse, en redoutant la réponse. Son regard me traverse, et j'essaie comme j'peux de garder la face. J'pensais pas que ca serait aussi difficile il est vraiment impressionnant; il dégage un charisme hors du commun, un aura écrasant que j'vais devoir supporter le temps qu'il m'avise avec le plus grand soin mémorisant chaque particule de mon être avant de prendre la parole.

    - Tu es libre de faire ce que tu veux hors de ces murs, tant que tu ne déshonore pas la famille.

    J'fronce les sourcils. Fallait s'y attendre... Mais au moins c'est clair, ils m'aiment pas.

    -  Quel déshonneur vous parlez ? J’ai travaillé dur pour que vous puissiez être fier de moi. Je suis la première Ministre et aucun de vous deux ne m'a félicité pour ça. Je le dois qu’à moi et non à vos soi-disant coup de mains !

    Et bim. Si j'avais envie de le dire, en tout cas je le pensais très fort. Madame Du Lys passe la vitesse supérieur et arrive la jolie poésie sur la Gueusaille d'Aryon avant que les choses s'enveniment et les réflexions tombent dans une pluie battante. La défense adorable d'Haru, l'humour ponctuel d'Elliot, malheureusement tout ça va pas trop suffire pour l'offensive parentale. Moi ? Planté comme comme ces caillasses de douze pieds de haut plantés en rond dans les plaines. J'serai même dépassé quand ça va parler de mariage. Mariage ?! Déjà ? Euh bah, je... Un peu vite, non ? J'en sais rien, quand est-ce qu'on sent que c'est l'heure de se marier ?

    Et peu à peu, la discussion devient un conflit familial catastrophique. Impossible de pouvoir en placer une, et les vacheries font percuter une Haru toujours aussi coriace.

    -  Alors c’est comme ça ? Je dois juste partir, c’est cela que vous me dites Père ?    
    - Tu t’attendais à quoi Haru ? Veux-tu que je sois comme ta mère ? Évite de me mettre plus en colère et va-t'en.

    Haru bouillait en elle, on pourrait presque imaginer qu'elle prendrait feu à ma place. Ca me laissait un flottement pour ouvrir la bouche. Dire quelque chose dans tout ce bordel familial qui a l'air de pas mal souffrir. Et j'ai pas arrangé les choses.

    - Un honneur de vous rencontrer.

    Et quoi d'autre ? Que j'avais des choses à prouver ? Que je voulais devenir quelqu'un d'important et respecté dans la guilde ? Que ma réputation résonne régulièrement à la Capitale et ailleurs ? J'pouvais rien justifier et rien prouver, que ça soit ma valeur ou mon importance. Elle reste infime à leurs yeux. On tourne les talons, le garde prend une flèche verbale gratuite et il faudra pas longtemps avant que son frère nous baigne de sa bienveillance. J'l'aime bien ce gars, si les parents sont pas les plus adorables, il faut avouer qu'ils ont géré du steak niveau éducation.

    - Et vous, je compte beaucoup sur vous. Elle va faire sa forte, que ça ne la touche pas mais je la connais. C’est une fierté de porter le nom Du Lys, chez nous, c’est sacré. On doit honorer notre nom et ceux jusqu’à notre mort alors soyez surs que malgré mes petits bras, je le saurai si vous lui faites du mal.

    J'étire un nouveau sourire en opinant du chef pour lui assurer que jamais je ferai une chose qui irait en l'encontre de son honneur, son nom ou bien son métier. Et que bien sûr, j'serai là quand la pression va retomber. Elle aura besoin de moi. Je les laisse discuter et s'embrasser tranquillement pour se dire aurevoir derrière des promesses, alors que j'regarde encore le domaine avec amertume. Bien content d'être parti. Le cliché du stéréotype de la belle famille qu'on peut pas blairer se confirme aujourd'hui.

    - Merci d’être toi Elliot.    
    - Faut bien que quelqu’un soit parfait dans cette maison non ? Lucy a décidé que c’était moi. Quand à vous, Jin. On fera un combat d’épée un jour, je vous montrerai que mes petits bras savent faire des trucs.
    - Et te luxer l’épaule ?    
    - Pas du tout, j’ai pris des muscles, regarde !

    J'hausse un sourcil, un sourire amusé, et lui pose une main lourde à l'épaule alors qu'il posait comme Jack à la saison Chaude dernière.

    - Avec plaisir.

    Pas sur que j'sois là lorsqu'il viendra à la fin de la lune, j'acquiesce donc aux dires d'Haru. La voix hargneuse de Dame Du Lys va encore résonner au loin. Putain, être larbin c'est pas une sinécure, mais bosser pour elle... Que Lucy me protège d'une demande de noble de sa part.

    - Ouais, rentrons.

    Y'avait rien d'autre à faire de toute manière, mais les choses ont été dites, et ça me touche qu'Haru ait mis les mains dans le cambouis juste pour moi. A ce jour où les présentations sont faites pour les deux parties, c'est maintenant que j'peux dire...

    Hey. Aurevoir, belle-maman.

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