Mon enquête m'éloigne de mon quotidien, retrouver Calia semble une mission impossible que je tente chaque jour d'élucider. D'autant plus que quelques indices se rajoutent à l'inquiétude qui s'empare de mon esprit. Je n'en oublie pas pour autant mes proches, encore moins ma tendre renarde dont l'affection est un manque bien plus insoutenable que la pire des quêtes.
Et à l'instant actuelle, ma plus grande quête est de trouver le présent idéale pour ma muse afin lui dire qu'à chaque instant mes pensées sont tournées vers elle, et que mon absence physique ne sera bientôt qu'un souvenir.
Cela fait une semaine que je rôde de commerce en commerce, d'artisan à vendeur pour trouver le parfait cadeau. Quelle n'est pas ma satisfaction lorsque je tombe sur le pompom ! Une si douce boule dans laquelle pourra se lover l'amour de mon cœur, enveloppé des sentiments que je lui voue. Ça ne remplacera pas mes bras, mais ça lui rappellera combien je l'aime.
Et c'est avec ce gros paquet bonbon sous le bras que je file à la coloc pour le lui offrir en cette froide saison.

Il tourna encore et encore la trousse entre ses mains, la grosse croix rouge au cœur gravé du caducée de l’Astre de l’Aube – dont l’étiquette de vente indiquait avec panache « produit n°1 recommandé par les professionnels ! » – lui agressant la rétine à chaque rotation. Ca n’était peut-être pas très intelligent de sa part d’examiner sous toutes leurs coutures les différents produits exposés de la boutique en ces temps troublés, mais Calixte avait du mal à arrêter son choix. Il n’était pas certain d’où est-ce qu’ils en étaient présentement de leur relation – d’ailleurs le destin aussi était un peu perdu – et ne savait pas tellement que choisir pour accuser le coup du changement d’année auprès de Solveig. Offrir quelque chose à Zahria aurait été plus aisé, mais impossible de dire où est-ce qu’elle avait disparu donc…

- Sûr que tu veux pas qu’ça soit moi ? J’me dévoue corps et âme pour ta cause s’tu veux !
- Comme si tu avais besoin que je t’offre à quiconque pour que tu ne décides seule de le suivre, marmonna le coursier à l’adresse d’Apolline en étudiant le contenu de la pochette médicale toujours entre ses mains.
- Ouais mais quitte à offrir une trousse…
- Le jour où tu m’sortiras des pansements et du désinfectant de ta fermeture éclair…
- D’ailleurs tu la veux pas pour toi plutôt ? Parce que bon. Si j’ai bien suivi tes derniers exploits, la maladresse elle est plus de ton côté du spectre que du sien. Ah mais je vois ! Tu veux jouer au docteur ~
- Oui, je… non. Quoi ?
- Regarde si y a du lubrif…
- C’est une Valkyrie ! Ca peut lui être hyper utile en mission !
- Oui, oui. En « mission ». Bien sûr, bien sûr. Y a de quoi faire des « bandages » aussi. Bouge un peu les pansements là, pour voir c’qu’il y a d’autre.
- … quelques onguents basiques. Aiguilles…
- Ca se corse un peu, mais on aime les défis. Faudra penser à un mot de passe.
- Non mais vraiment, ça pourrait lui être utile, non ?
- Oh ouiiiiii, très « utile ».

Soupirant, Calixte referma la trousse du Parfait maladroit et la cala sous son bras pour se rendre au comptoir et régler. Au moins aurait-il la conscience un peu plus tranquille d’avoir l’impression de prendre soin du joyau de son cœur. Il aimait chaque parcelle de la peau de Solveig, qu’elle fut hâlée ou striée de blanc, mais il préférait tout de même la savoir en un seul morceau. Ou munie de quoi en recoudre les bouts.

Depuis plus d'un an, elle travaillait en son gouvernement depuis plus d'un an ! La reine se rendait compte à présent qu'elle avait même senti ce poids sur ses épaules devenir moins fort. Elle lui devait en partie en tant que première ministre, mais également à présent en tant qu'amie. La phrase " construisons ce nouveau chapitre ensemble" après leur dispute lui donnait d'autant plus envie de marquer le coup, de lui dire de rester telle qu'elle était en profitant de la vie qu'elle se construisait. Elle attacha à son cadeau un message : " Pour que chaque chapitre que tu écriras, puisse être vu aussi souvent que tu le souhaiteras."

Si on avait dit à Zoran qu'il aurait un travail stable, il ne l'aurait pas cru, qu'il aurait de la nourriture gratuite non plus. C'était tellement rare de trouver ces deux choses en une et mine de rien Faolan lui avait apporté une nouvelle façon d'envisager sa vie. Il n'en restait pas moins tel qu'il était, mais il prenait cette nouvelle expérience comme un défi. En passant non loin d'une boutique, il vit un flacon capable de tout conserver, il songea aussitôt à l'emploi que son employeur pourrait en faire... Ce fut un déchirement pour son porte-monnaie, mais il lui acheta ce flacon hermétique. Le jeune aventurier passa rapidement à la boutique pour y déposer son cadeau avec la mention : " A notre nouvelle collaboration ! Ne perdons rien ! "

Se grattant une barbe blanche factice, remettant correctement son bonnet et sa veste rouges, le père no….le père solstice ouvrit la porte de la chambre de la jeune noble aux cheveux roses qui dormait paisiblement. À pas de loup pour ne pas la réveiller, cet énergumène qui n'était autre qu'Astrid s'avança doucement avec un petit paquet dans les mains et atteignit le lit de son amie emmitouflée sous une épaisse couette.
Un petit regard à droite, un petit regard à gauche, puis un regard vers le visage de la jeune femme. Encore naïve, innocente, inexpérimentée, mais faisant de son mieux dans ce monde si complexe pour voler de ses propres ailes et surtout, surtout, capable de supporter la chieuse professionnelle.
Un petit ricanement s'échappa d'ailleurs de cette dernière qui ne put s’empêcher de lui tirer les joues avant de déposer le paquet à côté d'elle. Un cadeau simple qui n'impressionnerait probablement pas la noble, mais qu'Astrid avait néanmoins choisi avec soin : un peigne magique aux motifs qu'elle avait trouvé mignons et allant bien à la rose.

-Oh oh oh, joyeux n...solstice Zilith ! Et encore merci de me supporter, heh. Lui murmura-t-elle doucement à l'oreille.

Et avec son éternel sourire narquois, certaine d'être passée inaperçue, elle quitta la chambre en silence.  

Le paquet se voulait quelque peu aléatoire. Et le papier n'était pas le mieux emballé... Mais l'officier y avait tout son cœur ce qui rendait le résultat... Imparfait, mais plein d'attention.
Une chaussette bonbons. Pas le cadeau le plus raffiné, mais avec le temps, il avait appris que les cadeaux les plus chers n'étaient pas forcément les plus utiles.
Avec ce petit ustensiles, la jeune femme pourrait piocher dans quelques sucreries quand l'envie lui en prendrait. Peut être au coin d'un feu ou dans une tour de garde.

Adjoint au paquet, Arthorias y avait adjoint une petite lettre, rédigée elle à la perfection.

"Ma chère Dahlia

Je n'ai pas pu trouver de meilleur cadeau pour toi, et bien que quelques jouets pour ton familiers ne seraient sans doute pas de trop, je préfère investir sur ta santé et faire en sorte qu'en cas de maque de sucreries, tu n'ai pas à sortir de ta couette

J'espère que ce petit présent te fera plaisir

Un peu plus qu'amicalement

Arthorias"

Ne manquait plus qu'à ajouter une petite lettre avec ses initiales et son sceau personnel avant de l'envoyer, en espérant que cela lui plaise... et que leur prochaine rencontre ne tarde pas

Il avait préparé un petit paquet, le papier était un peu gauche dans la manière d’emballer, à la base il avait même hésité à faire ce présent. Zoran grognait si facilement sur les gouts que peut-être que le gout du vin chaud n’irait pas en fin de compte. Son associé avait le palais sensible de son point de vue, une qualité pour leur enseigne, un peu plus compliquer pour lui faire un cadeau en rapport avec la nourriture. Il aurait bien voulu lui offrir autre chose, mais il avait l’impression pour le moment n’avoir que cerner cela dans sa personnalité par rapport à ses passions dans la vie. Melta avait voulu tester l’objet et ça avait été la crois et la bannière pour l’empêcher de le faire, mais il était tout de même arrivé. Tea, son faucon, était a attendre qu’il lui fournisse le paquet, heureusement qu’il avait aussi vérifié que cela ne soit pas trop lourd avec l’animal, Salombo n’avait pas encore une assez bonne connaissance du pays et des déplacements de son entourage pour le faire être livreur pour le moment. Il ajouta un petit mot. « Que cette nouvelle année soit pleine de saveurs nouvelles et d’aventures amusantes »