Ce soir, tu as envie de t'amuser ! Tu es assise depuis plus d'une heure à une table avec des nobles connus pour leur débit de paroles. De quoi collecter des informations à la source de pas mal de ragots...
- Je suis tout à fait d'accord avec vous !
Tu leur donnes raison, un sourire qui en dit long sur tes intentions. Lasse que la chute ne soit toujours pas arrivée, tu te lèves pour aller vaquer à d'autres occupations.
- Messieurs, je dois m’éclipser. Je vous souhaite une agréable soirée.
Pourquoi donc tout ce qui sort de ta bouche sonne aussi faux ? Agréable ? Tu parles. Dis plutôt que ça a été un plaisir de les manipuler et que tu leurs souhaites de réfléchir un peu plus avant de révéler tous les secrets de la concurrence. Enfin, à tes oreilles ça sonne tout comme...
Tu t'approches de l'un de tes hommes de main et lui murmures un rapide ordre qu'il ne manquera pas de suivre.
- Reste un peu, histoire de savoir si la fin de leur charabia a un quelconque intérêt.
Tu regardes ensuite autour de toi, à la recherche de tes prochaines victimes. Ton regard expert se pose sur un couple qui n'a pas du tout l'air à sa place en ce lieux.
- Parfait ! Oh, mais...
Une vague de plaisir que tu reconnais être dû à ton pouvoir te fait soudain frissonner. En début de soirée avant d'arriver à L'insomnie, tu as approvisionné l'un de tes habitués en bonbons. Tu te demandes si sa soirée se déroule aussi bien que la tienne. Oh ! Eh bien zut, tu viens de perdre le couple de vue. Comme c'est embêtant...
Tu te faufiles jusqu'à la réception afin de mieux voir.
- Ils n'ont pas pu disparaître tout de même...
Du mouvement attire ton regard sur les clients à l'entrée. Ton attention se porte très rapidement sur un jeune homme qui n'a pas l'air plus à sa place que le couple que tu regardais. Il a l'air... mal à l'aise ? Ça y est, une idée te vient en tête, tu es toute excitée ! Et si tu faisais en sorte que cette soirée soit encore plus intéressante que ce qu'elle est déjà ? Tu attends que le client arrive à ta hauteur pour l'interpeller.
- Bonsoir ! Un bonbon ?
Tu lui tends l'une de tes sucreries, un sourire radieux aux lèvres. Allons allons, ne t'emballe pas trop vite ou tu risques de lui faire peur...
édité !
- Camille de grâce cesse de procrastiner ! Tu m’as promis il y a deux semaines de sortir le soir, de te faire des amis ! Je ne sais pas moi, vas-y avec une jeune dame de la Cour, il doit bien y avoir une ou deux filles que tu as croisé dans un bal et qui t’a paru sympathique ? Ou emmène un garçon, dégourdi si possible ! Mais CESSE DE PASSER TES SOIREES SEUL A BRODER ! Tu as 20 ans ! Tu es le dernier représentant de cette famille ! ça crée des obligations et des devoirs !
Le grand intendant large d’épaules et puissamment musclé, ancien officier de la Garde, souvent cité pour sa bravoure soupire comme une baudruche crevée… et change de ton.
- Par pitié ! si tu ne le fais pas pour les tiens fais le pour moi ! Je voudrais tellement te voir mener une vie NORMALE…
C’est donc ainsi que de guerre lasse, le dernier Hvit en vie -enfin le seul connu en tout cas- s’était donc habillé pour sortir. Il a passé au moins une heure à regarder une à une ses tenues « du soir » en se demandant ce qu’on met pour aller au cabaret. Est-ce le même type de vêtements qu’à ces fameux bals de la cour où il s’applique à faire tapisserie ? ou bien ce qu’on met pour assister à une représentation théâtrale ou à un spectacle de danse offert en l’honneur de la famille royale ?
Il finit par choisir un costume d’un noir profond, très sobre, et une chemise sombre également mais avec des reflets mordorés… Il ajoute négligemment un foulard de soie qui peut faire office de cravate, et enfile une paire de gants de soie… sait-on jamais ce qu’on croise dans ce type d’endroits ?
Il complète le tout avec une cape du soir en satin avec une doublure dorée, et se regarde dans un miroir.
Non.
Une moue dépitée lui fait face, ça ne va pas… Il commence par enlever sa boucle d’oreille, celle que sa mère lui avait donnée, lui disant qu’il devrait donner l’autre à l’élue de son cœur de façon à créer un « lien éternel ». Arthas hurlerait s’il savait qu’il a depuis un bon moment perdu la seconde…
Ça ne va toujours pas… Retirant la cape, il essaie de tirer sa longue chevelure blonde en arrière, et après de multiples combinaisons, se contente de tirer deux mèches qui partant du front lui dégagent le visage tout en retenant les cheveux en arrière. Il les attache avec une barrette en or d’une discrétion telle qu’on ne la voit quasiment pas, remet sa cape, et regarde en soupirant… De toute façon, il n’a pas du tout l’intention de faire des conquêtes !
Ayant fait venir une voiture, il se fait déposer devant le cabaret, et entre du pas d’un homme qui suit l’enterrement de son plus proche et plus aimé parent.
Ses yeux ne sont même pas encore habitués au contraste entre des cristaux de lumière violents et une pénombre suspecte qu’une femme surexcitée lui hurle dans les oreilles un :
- Bonsoir! un bonbon ? qui stupéfie le jeune homme par son côté direct et effronté.
Le temps de sursauter comme si un frelon l’avait piqué, il voit en face de lui un sourire qui lui paraît sardonique mais qui n’est certainement qu’accueillant.
Sous l’effet de la surprise, les mots s’entrechoquent à la sortie des lèvres, comme souvent :
- Euh Euh… Je je je VIENS M’AMUSER ! vous vous vous au-au-aussi ?
"viens m'amuser" a été quasiment craché, il fallait expulser les mots avant qu’ils ne l’étouffent, et du coup si son élocution s’est améliorée le volume de sa voix a attiré des regards !
Camille s’empourpre, un visage juvénile, rouge brique, au-dessus d’un smoking strict et sans âge… Impossible de dire s’il l’a sorti de l’armoire de son grand-père ou s’il a payé le tailleur pour être passe-muraille…
Le sourire de la grande femme aux cheveux… roses ? s’élargit. Le jeune homme ouvre la bouche, sidéré, oubliant de la refermer.
Dans sa tête, il entend un de ces percepteurs, l’avant-dernier ? il ne sait plus trop… « Mais Camille ! Fermez la bouche ! Vous ressemblez à un poisson échoué ! Ne soyez pas si … godiche ! Vous seriez agréable à regarder sans cet air emprunté ! »
Machinalement, pour se donner une contenance, il tend sa main longue et fine -mais toujours gantée- vers la main remplie de bonbons qu'elle lui tend et en porte un à sa bouche.
A-t-il rêvé ou la femme rose l’a-t-elle regardé d’un drôle d’œil ?
Il suce la friandise avec application, attentif à ne pas paraître « ruminer » comme le même précepteur le lui disait « et tâchez de manger avec élégance ! vous ressemblez à une vache en train de ruminer du foin ! mais mon garçon ! De l’élégance, de la finesse, détendez-vous ! s’alimenter comme tout le reste doit être fait avec classe ! Enfin ! vous n’êtes pas un paysan à un banquet communal ! »
Cet homme le glaçait, en sa présence, il était tellement mal qu’Arthas a fini par le remercier… Un coup d’œil à celle qui a semble-t-il décidé de lui tenir compagnie le laisse incertain.
Grande, mince, assurée, maquillée, dotée de cheveux aussi longs, voire plus longs encore que les siens, mais d’une teinte invraisemblable… La nature l’a-t-elle vraiment dotée de cette couleur rose ? Il sent une onde de compassion le parcourir… Comment passer inaperçu !? ça a dû être une tragédie pour elle !
Ayant fini de sucer son bonbon, il lui semble que ça l’a aidé à résister au stress, sans doute parce qu’ainsi il avait une contenance, l’air de faire quelque chose ? il en reprend donc un… Non vraiment ? Mais il se conduit comme un cuistre ! Il s’empiffre devant cette jeune femme sans même … Rougissant de honte, il s'apprête à présenter ses excuse à ? Tiens, il ne connaît pas son nom. Il arrive à marmonner sans trop de gêne :
- ils sont bons…
Et bousculé par un grand type dont il n’a pas entendu le « Pardon, excusez-moi, je peux passer ? », il s'affale sur la fille et fait sauter un ou deux des bonbons toujours dans sa main tendue. Il perd définitivement contenance quand ils décident de se loger dans le décolleté de la dame… Il s’excuserait bien, mais il est incapable de prononcer une parole, il voudrait que le sol s’ouvre sous ses pieds et l’engloutisse !
- Il en est de même très cher.
Tu prends le temps de le regarder un peu plus attentivement. Il n'est pas bien grand, mais ça n'est pas étonnant vu ta propre taille. Disons qu'il a une taille moyenne pour un homme... De longs cheveux blonds, de belles mains- rien que de t’attarder un court instant sur celles-ci et tu frémis déjà. La peau claire semblant immaculée et des yeux bleus. Un joli jeune homme que voilà malgré un style vestimentaire à revoir. La styliste au fond de ta tête hurle au fashion faux pas, mais tu as vite fait de la faire retourner d'où elle vient. Hors de question qu'elle ramène sa fraise celle-là.
- Quelque chose vous met-il mal à l'aise ?
En bonne comédienne que tu es, tu prends un air incrédule. Il est tout rouge, le pauvre. Est-ce que tu y serais allée un peu trop fort ?
Enfin ! Enfin il prend l'une de tes sucreries ! Ah, mais ça ne sera pas assez... Il faut qu'il en prenne PLUS. Tu restes la mains tendue pour l’inciter à en prendre davantage. Tu le vois en porter un à sa bouche. Qu'est-ce qu'il est lent, bonne Déesse... Tu sens que tu vas perdre patience, lorsqu'il se reprend enfin.
- On me le dit souvent...
Évidemment, tu prends le compliment. Ça y est, ton sourire est de retour puisqu'il s'apprête à se resservir ! Tu avais l'air d'un portemanteau le bras tendu de la sorte et ça commençait à t'agacer. Pas qu'il en faille beaucoup d'un autre côté... Tu es certainement l'une des personnes les plus impatientes et intolérantes du royaume.
Mais que... Le jeune homme dont tu ne connais pas encore le nom s'affale en avant sur toi ! Bougre, c'est qu'il cachait bien son jeu !
Ou pas. Il s'est tout bonnement fait bousculer par un autre client. Tu parviens à ne pas tomber de justesse, mais sens deux petites billes de sucre venir se loger dans le décolleté de ton corset. Maintenant que ton compagnon s'est redressé et qu'il ne semble plus savoir où se mettre, tu pars simplement à la recherche de tes bonbons. En voilà un ! Déjà les regards de certains messieurs et mesdames te regardent et te jugent. Bien évidemment, miss Stellara connue pour ton excentricité et tes excès, tu ne t'en soucis pas le moins du monde. Le deuxième est là ! Le coquin !
- Eh bien, que de mésaventures...
Tu les portes à tes lèvres et les fait passer à travers l'un après l'autre. Tu les manges ensuite comme si de rien n'était. Pas de gaspillage voyons, il s’agit après tout de tes créations.
- Que vous arrive t-il ? Allons nous amuser puisque nous sommes tous deux ici dans ce but. Nous gênons le passage...
Tu souris amicalement pour masquer le regard noir que tu aurais bien jeté au client qui aurait pu causer ton humiliation. Tu ne manqueras pas de le retrouver un peu plus tard pour lui expliquer une chose ou deux...
« Par Lucy ! Arthas ! Mais où m’as-tu envoyé ! C’est le temple de la luxure ! Je vais te dire deux mots à mon retour ! Traître ! Pervers ! » a-t-il pensé ? ou… chuchoté ? En tout cas, le sourire de la fille s’est accentué… Camille avale son deuxième bonbon sans finir de le sucer et d’un geste presque brutal en saisit un 3e dans la main qui les tient encore…
Autour, plusieurs hommes, et quelques femmes suivent la scène avec un sourire entendu, comme avides de voir la suite. Tous ont au contraire du jeune homme, plongé le regard dans le décolleté de la demoiselle, semblant apprécier en connaisseurs. Une des femmes a même osé fixer Camille en lui envoyant un bisou avec un clin d’œil !
Le jeune homme n’y tient plus, bousculant à son tour un couple de clients en marmonnant un :
- Ex ex exCUSEZ MOI ! Je je je DOIS sortir !
Il se rue vers la porte et jaillit de l’endroit pour se retrouver à l’extérieur, un videur sidéré le suivant des yeux.
Adossé à un porche face à l’établissement, il tente de retrouver son calme et sa respiration… Ce qui échoue quand il se rend compte que quelques spectateurs, sans doute pour ne pas louper la fin de la représentation, sont sortis prendre l’air et que… Par les dieux ! la femme rose est sortie aussi !
Avec un air navré elle s’approche, et répète :
- Que vous arrive-t-il ? Allons nous amuser puisque nous sommes tous deux ici dans ce but ?
Camille émet malgré lui un râle qui semble hilarant à sa compagne, encore qu’elle ait la correction de ne pas rire, mais il est visible qu’elle fait des efforts surhumains pour se retenir. Sans penser aux conséquences de ses paroles, ni à ce qu’elles pourraient sous-entendre chez n’importe quelle jeune personne délurée et… normale dirait Arthas ? il bredouille :
- Je je je voudrais rentrer… j’ai un apPARTEMENT en ville pas très LOIN ! Aidez-moi voulez-vous, je me sens mallllllllll…
Et comme pour prouver ses dires, il s’accroche comme un naufragé au bras de la fille rose.
Sourit-elle de façon étrange ?
Se souvenant alors qu’il a failli à toutes les règles et convenances, il arrive à dire de manière presque fluide :
- Je suis Camille Hvit.
C'est qu'il en redemande. Tu as rarement vu quelqu'un succomber à l'addiction de tes bonbons aussi rapidement ! C'est à te demander si tout va bien dans sa tête. Enfin, ça te va puisque plus il en mangera et plus tu te sentiras bien ! Et par bien je veux dire- Mais ! Qu'est-ce que... Il vient de fuir ou c'est toi ?
- Quelle mouche l'a piqué celui là ! Par Lucy...
Tu le suis, entre désabusée et amusée par son comportement enfantin. On dirait que tu avais raison, il ne s'est probablement jamais rendu dans un cabaret et certainement jamais à L'insomnie. Quoi que sa réaction puisse être totalement disproportionnée puisque l'établissement est respectable contrairement à certains autres de la capitale.
- Tout va bien ?
Il n'a probablement pas dû t'entendre dans son élan d'excitation. Excitation qui est d'ailleurs à l'opposé de la nature de la tienne... Tu fais tout ton possible pour ne pas exploser de rire. La scène est d'un ridicule, tu as presque pitié du jeune homme. Bon, eh bien ce n'est pas tout, mais ta soirée a pris un tournant complètement inattendu. Et puis, est-ce qu'il a perdu sa langue ? Ah, le voilà.
- Pourquoi ne pas vous y rendre dans ce cas ?
La situation te lasse, mais en jetant un rapide coup d’œil derrière toi, tu vois que certains clients de L'insomnie vous observent sans vergogne. Tu ne voudrais pas plus causer de scène. Si tu retournes à l'intérieur, tu vas sûrement avoir des comptes à rendre et tu n'en as décidément pas envie. La meilleure solution serait que tu le raccompagnes gentiment et que tu avises ensuite pour le reste de ta nuit. Tu aperçois l'un de tes hommes de main sortant du cabaret, prêt à intervenir et se tendre comme un arc lorsque ton compagnon d'infortune se pend littéralement à ton bras. Mais qu'est-ce qu'il a celui là ?! Il commence sacrément à te courir sur les nerfs. Tu te forces à lui sourire puis fais un geste de la main pour faire comprendre à ton homme de main que rien ne sert qu'il s'en mêle.
- Eh bien eh bien... Je ne vous pensais pas si désespéré Camille Hvit.
Quel nom étrange. Tu reconsidères le fait que ta soirée n'est peut-être pas tant gâchée qu'elle en a l'air lorsque tu envisages de le raccompagner jusqu'à chez lui. Tu doutes fort rester la nuit puisque rien qu'à le regarder tu sens son manque, voir son inexistence totale d'expérience pour s'occuper d'une femme. Surtout d'une femme comme toi.
- Appelez-moi Yelena, mon ami.
Un prénom d'emprunt bien évidemment. Tu ne le reverras sans doute jamais après cette soirée !
- Par où devons-nous aller ?
Tu souris malgré toi. Comme quoi on a pas toujours ce qu'on désire dans la vie. Tu songes déjà à lui laisser quelques bonbons à ton départ et à t'occuper de tes propres besoins une fois rentrée chez toi et qu'il les aura mangés pour révéler leurs effets sur ta personne.
Est-ce un hasard ou son élocution est-elle moins chahutée ? Sa main aussi est moins crispée sur le bras de la femme rose.
- Je suis confus, je ne voulais pas venir, je n’aime pas la foule… et endroit rempli de gens… enfin, quel plaisir peut-on trouver à se conduire en public de cette façon ?
Il rougit, tenir les mains d’une femme, se frotter, sourire de manière provocante, porter des vêtements qui couvrent à peine… Arthas le sermonnerait et le traiterait d’imbécile ! Mais si l’homme (et la femme !) devait aller nu, pourquoi diable a-t-on inventé les tailleurs !
Toutefois, il se sent tellement mieux qu’il lâche son bras et se retourne vers elle.
- Me ferez-vous l’honneur de partager mon thé ? -il rougit un peu- ou un alcool, mais j’ai peur de n’être pas connaisseur… Remarque, je suis certain qu’Arthas a pourvu mon pied-à-terre de ce qui se fait de mieux…
Il attend la réponse, enfin à vrai dire, il semble avoir décidé pour elle, tout à coup tellement assuré que demain s’il s’en souvient il en sera malade…
- Vous verrez, ce n’est qu’un tout petit appartement… Juste la serre, les bains, et bien entendu mes quartiers ! -il sourit et son sourire, pour une fois apaisé, dévoile une beauté qui est rarement devinable chez lui- je n’ai pas grand-chose en ville, je préfère le domaine où il y a de vastes étendues presque sauvages. Juste la volière, les écuries… Et pour mon confort une bibliothèque, un petit salon, une salle à manger très petite aussi, et la chambre bien sûr… Mais on ne reçoit pas dans sa chambre n’est-ce pas ? Sauf si l’on est très souffrant. Cela vous paraîtra sans doute une maison de poupée… Je n’occupe que trois étages et n’ai pas de serviteur à demeure, pas même de cuisinier, il y a une auberge tout près qui me livre les repas.
Il se retourne vers elle, en marchant ils sont arrivés dans le quartier des arts, à proximité du théâtre et du conservatoire de musique.
Malgré la température hivernale, Camille a chaud et ouvrant la cape qui l’enveloppait dégraffe légèrement sa veste boutonnée jusqu’au cou.
- La température est plus clémente non ? Vous ne trouvez pas ?
Il jette un œil sur sa compagne et effleure du regard ses épaules et son… décolleté, sans même se rendre compte qu’il n’en est plus gêné.
- Nous sommes arrivés ! Alors ? Thé ? Alcool ? Vous n’allez pas partir comme cela ? Ne vouliez vous pas vous amuser ?
Il était temps ! Il te lâche enfin la grappe. C'est qu'il commençait à être lourd, plus au sens propre que figuré. Bien que...
- Un thé ? À cette heure ?
Tu le regardes du coin de l’œil. Socialement parlant, on est très loin du compte ! Il ne doit pas recevoir souvent, mais il semble vouloir faire l'effort.
- Qui est cet Arthas ?
Tu le lui demandes d'un air désintéressé. Pourtant, tu veux t'assurer que personne ne sera là pour vous accueillir. Assez de drame pour la soirée. Cependant, ton compagnon semble déjà engagé dans un monologue. Tu souffles intérieurement. C'est en revanche une de ses répliques qui te fait lâcher un rire complètement étouffé. Celui-ci, tu n'as pas réussi à le retenir ! "Mais on ne reçoit pas dans sa chambre n’est-ce pas ? Sauf si l’on est très souffrant." SAUF SI L'ON EST TRÈS SOUFFRANT, mais bien sûr ! Tu te retiens tellement de rire que tu fais une grimace. Un très court instant plus tard alors que tu as retrouvé ta contenance, tu lui réponds sans cacher l'immense sourire qui étire tes lèvres.
- Bien sûr, cela va de soi.
Ne vous inquiétez pas mon ami, ce n'est pas la taille qui compte...
Tu commences à avoir mal au ventre à force de le contracter pour rester un minimum sérieuse. Tu penses déjà à l'anecdote hilarante que tu auras à raconter lorsqu'on te posera des questions sur tes passe-temps et surtout tes soirées. Le constat est pour toi clair. Tu doutes fort vu son état, que le jeune homme mente quant à ses possessions. Il s'agit incontestablement d'un noble. Tu t'en étais déjà fort doutée de par son apparence et son champ lexical. Ta supposition se confirme à mesure que le temps et la distance entre sa demeure et vous se réduisent.
Tu l'observes en silence tandis qu'il se découvre. La température n'a strictement rien à avoir avec le fait qu'il ait chaud et tu en es pleinement consciente ! Il t'observe à son tour, ne ressentant apparemment plus de gêne. Enfin, il observe ta poitrine pour être plus exact. Tu ne juges pas nécessaire de lui répondre et jubile intérieurement. Lorsque vous arrivez devant son domicile, tu ne peux t'empêcher de te demander si tu devrais en rester là et partir ou... entrer avec lui. Après tout, il vient lui même de te le proposer. Refuser serait malpoli, n'est-il pas ?
- Volontiers.
Tu le suis à l'intérieur. Tu te rends compte à cet instant que tu as oublié ta maudite cape au cabaret. Misère, tes bonbons t'ont aussi fait perdre le sens des priorités. Tu découvres le hall, observes le peu que tu peux voir depuis là où tu te tiens. Il fait tout de même bien meilleur ici.
- Je prendrai la même chose que vous.
Et puis de toute façon qu'importe ! Ce qui t'intéresse maintenant, c'est de savoir comment tes sucreries vont faire effet, surtout s'il en reprend une ou deux... Tu en fais apparaître quelques unes dans ton poing avant de l'ouvrir et de lui en proposer. Tu en prends d’ailleurs un toi-même pour qu'il ne se sente pas gêné. Tu avances jusqu'au salon puis, pour l'attendre, prends le temps de regarder ses bibelots. Certains semblent de grande valeur et bien que tu ne sois pas cleptomane, tu aimes toucher les belles choses.
Une fois ton hôte revenu avec des boissons, tu le regardes de l'autre bout de la pièce, un sourire ravageur aux lèvres.
- Dites moi, Camille...
Tu prononces son prénom comme s'il était enveloppé de velours.
- Que faites vous pour vous amuser ?
- Faites attention je vous prie ! Certains sont beaucoup plus vieux que vous et moi réunis… Mon grand-oncle a parcouru tout Aryon pour les réunir dans sa jeunesse, et paraît-il est même allé au-delà des frontières… Leur prix sur le marché de l’art, je l’ignore, mais ils faisaient sa fierté et des collectionneurs venaient de partout les admirer.
Mais il fut rapidement rassuré, elle semblait aimer la beauté, mais avoir du doigté. Tendant la main, il porta à sa bouche un nouveau bonbon, la remerciant d’une inclinaison de tête ma foi très gracieuse.
- Dites-moi, Camille...Que faites-vous pour vous amuser ?
La question le laissa pantois. Que diable faisait-il pour s’amuser… Mais…
- Oh des tas de choses ! Je monte. Pas des étalons arrogants et imprévisibles, encore que l’imprévisibilité…
Il marque une pause légère :
- Non, j’ai une petite pouliche bien accorte qui vous permet de vous sentir un autre homme lorsque vous la chevauchez… Elle a une croupe ferme et une crinière d’une fort jolie couleur, une sorte de brun rouge, toute de soie. Et quand vous la caressez d’une certaine manière elle prend le mors aux dents et vous suce littéralement toutes vos forces tant son galop est effréné… Sa voix vous transporte dans des dimensions insondables lorsqu’elle acquiesce à vos demandes les plus folles…
Il accompagne ses paroles d’une mine réjouie et gourmande.
- Et puis je jardine. J’ai une affection toute particulière pour les belles plantes un tant soit peu… -Il cherche son mot, il faut le terme juste- Un tant soit peu farouches et rares, exotiques vénéneuses ou pourvues d’une capacité à se défendre qui rend leur conquête ardue… J’en possède certaines à la fois affriolantes et envoûtantes. Croiriez-vous que de l’herbe puisse vous faire partir dans un monde parallèle, tout de visions mystérieuses et de rêves excitants ?
- Si vous le souhaitez, je vous ferais découvrir ma serre…
Que fait-il donc encore ? La vie n’est pas triste… Décrire ses plaisirs le transporte mais il prend soudain conscience d’avoir encore deux verres dans les mains.
- Je suis confus, mes précepteurs auraient honte de moi ce soir, je ne vous ai même pas donné à boire ! Tenez, je me suis dit que l’occasion étant exceptionnelle -je reçois fort peu, surtout ici- je me devais de trouver une boisson inusuelle. C’est un alcool des montagnes produit artisanalement à partir de baies de lucols bleues, il est d’une grande rareté à ce qu’on m’a dit.
Il sourit, est-ce un air coquin ? Assurément non ! Jamais Camille ne se permettrait une telle inconvenance face à une jeune dame qu’il connaît à peine.
-et j’en ai peur aussi illégal que l’absinthe que l’on fabrique à partir des mêmes baies ? J’avoue ne pas trop croire aux racontars à propos de ses propriétés. D’ailleurs, c’est Arthas qui me l’a offert, et Arthas ne fait jamais rien d’illicite.
Baies de lucol bleues
Il lui tend son verre et fait signe de s’asseoir sur un canapé envahi de coussins brodés de motifs colorés mais… psychédéliques ?
- Et vous ? Que faites-vous pour vous amuser ?
Presque allongé dans son fauteuil, il lui fait face, tenant son propre verre dans la main droite tandis que de la gauche il caresse un autre coussin. Il la regarde désormais droit dans les yeux, totalement désinhibé et son regard bleu est bien vif.
- Quoi d'autre ?
Tu en connais un rayon sur les plantes et plus particulièrement celles qui justement, font "partir dans un monde parallèle". Planer ? Surtout après une partie de jambes en l'air, tu es habituée.
Où est-ce que tu en étais déjà ? Oui, ton compagnon occupe ses journées comme il le peut, bien que tu doutes fort qu'autant de passion soit due uniquement à ses activités. Tu es plutôt encline à croire que tes bonbons lui ont fait voir le meilleur des mondes. De ton point de vue, l'équitation et le... jardinage, sont des activités banale pour la première et ennuyante pour la seconde. Tu te déplaces jusqu'à ton hôte et le quittes un instant du regard afin de saisir le verre qu'il te tend.
- Je vous remercie.
Tu fait tourner le liquide dans ton verre avant de le porter à tes lèvres. Il est fort et lorsque tu en bois une gorgée, il te brûle le gosier. C'est une sensation qui ne t'est pas étrangère, au contraire. Parmi tant de vices, tu as aussi voué une affection particulière à la boisson, bien qu'en petites doses.
- Des baies de lucols bleues ?
Il s’agit surtout d'une question rhétorique. Tu fais mine de ne pas connaître, ou en tout cas de ne pas être de ce monde là. Quelle bonne menteuse tu fais lorsque tu baignes en réalité constamment dans l'illégalité. Une illégalité qui se veut pire que la contrebande d'alcools.
Tu t'assieds gracieusement et déboutonnes un seul bouton de ton décolleté déjà plongeant. Tu as chaud, mais tu es encore en possession de tes esprits et te poses des questions. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et par chandelle tu penses à une en particulier. L'homme qui te fait face n'a aucune expérience et es-tu vraiment d'humeur à jouer les professeures particulières ? Et si cela était sa première fois ? Cela doit être sa première fois.
Tu engloutis cul sec le reste de ton verre.
- Un délice !
Tu réfléchis trop. Tu soutiens le regard du jeune homme. Il n'y a qu'une seule façon de savoir ce qu'il t'attend.
- J'aime la compagnie des hommes, et des femmes d'ailleurs. Avez-vous déjà eu des rapports Camille ? Et par rapports, je veux dire sexuels ?
Tu es allée droit au but. Tant de tergiversations ne te ressemblent absolument pas et ta frustration ne va pas tarder montrer le bout de son nez. Si tu sens que ton coup ne va pas être terrible, il est encore temps de partir. Peut-être que tu pourras faire appel à une connaissance, ou deux.
- On peut recevoir dans sa chambre pour tout un tas d'autres raisons mon ami.
Tu souris, satisfaite, lorsque tu vois son expression et poses ton verre sur la table basse qui vous sépare. Tu te relèves légèrement et place la paume de tes mains sur la surface devant toi en te penchant en avant. Ton décolleté en première vue, tu interromps le flux de pensées de ton interlocuteur.
- Savez-vous quelle heure est-il mon ami ? À cette heure de la nuit, on n'invite pas une dame chez soi, à moins de vouloir la connaître d'une toute autre manière que simplement amicale. Je ne vais pas passer par quatre chemins, si je vous ai suivi jusqu'ici, ce n'est pas pour vous entendre parler de votre pouliche ou de vos plantes.
Ton sourire étire dangereusement tes lèvres. Tu te lèves et fais le tour de la table basse pour rejoindre le jeune homme. Une fois devant lui, tu places ton genou entre ses jambes et te sers des accoudoirs pour te maintenir dans cette position juste au-dessus de lui.
- Je lis en vous comme dans un livre ouvert, votre manque d'expérience ne pourrait m'échapper.
Tu enroules l'une des mèches de cheveux du jeune homme autour de ton indexe avant de la laisser retomber. Tu es maintenant très proche de lui, à seulement quelques centimètres. De là où il est, il doit sans doute avoir un bel aperçu de ce à quoi ressemble ta lingerie. Tu murmures doucement.
- Vous êtes un grand garçon, vous n'avez plus besoin d'un percepteur, mais de vivre des expériences si vous ne voulez pas mourir avec un balai dans l'cul.
Tu es directe, crue, tu l'as toujours été et pouvoir enfin dire quelque chose de la sorte te fait un bien fou. Tu t'es beaucoup trop retenue jusqu'à présent.
- Je suis ici pour m'amuser et passer du bon temps.
Tu n'attends aucun consentement, tu fais pression sur l'entrejambe de ton hôte avec ton genou. Puis tu te relèves comme si rien de tout ceci ne venait de se produire.
- Bien sûr je n'attends pas de contrepartie, je ne suis pas de cette profession. De plus, si vous avez une meilleure alternative à comment finir votre soirée, je partirai sans vous causer de troubles.
Enfin, ce dernier point reste encore à voir.
Camille manque s’étouffer, surtout qu’elle accompagne sa question par une approche directe, un bouton ouvert, et penchée en avant.
Rouge brique, il manque d’air et n’a d’autre réponse que de saisir la bouteille dont ils ont déjà bu un verre et de resservir Yelena, lui boit son second verre cul sec, le levant pour inviter sa compagne à en faire autant.
- Des_des_des rapPORTS se_se_seXUEL ?!
Il essuie prestement la sueur qui coule de son front dans son verre, et s’en ressert un, surveillant qu’elle boit bien le sien aussi, pour ne pas paraître impoli.
- Euh_euh_euh pa_pa_pas VRAIMent !
Une vue plongeante sur les dessous de la jeune femme aux cheveux roses, Camille tente de calmer sa respiration trop rapide en admirant le travail de broderie qui les orne. Buvant un autre verre, il constate qu’elle a vidé le sien et le surveille désormais avec l’air d’une mante religieuse après l’accouplement.
- Je suis ici pour m'amuser et passer du bon temps.
Le jeune homme sent une chose très gênante durcir entre … Il recule comme mordu par un serpent venimeux et jette un coup d’œil horrifié à la bouteille vide…
- Moi_moi_moi au_au_aussi.
Il se sent étrange… Pas du tout l’euphorie habituelle après un cocktail aux baies de lucols bleues…
Pris d’un doute, il avance la main, effleurant -disons même carrément touchant- le décolleté généreusement offert de la dame… Il se sent vraiment… bizarre, et puis cet alcool avait un goût curieux ? Très âpre, plus amer que dans son souvenir, et beaucoup plus alcoolisé aussi…
Attrapant la bouteille d’une main mal-assurée, il a l’impression que Yelena elle-aussi, malgré ses paroles, a un peu de mal à tenir debout.
Sa bouche s’ouvre dans une stupeur incrédule : il a confondu les deux bouteilles !
Sous le flacon vide qu’il a renversé une petite étiquette « Vieux vin épicé à la poudre concentrée de weissium » ! Le cordial qu’Arthas lui a offert pour combattre ses insomnies si fréquentes !
Ignorant de tout ce qui va suivre, Camille s’effondre sur le sofa, entraînant Yelena qu’il recouvre entièrement de son corps lourd et exagérément détendu.
Tu ne te sens pas très bien tout à coup. Au lieu de l'euphorie habituelle qui devrait suivre suite à l'utilisation de ton pouvoir et du bien être que tu devrais ressentir, tu es... fatiguée ? Il n'est relativement pas tard pourtant. Tu te souviens de ce que j'avais annoncé quant à ta frustration ? Eh bien elle est là ! Et elle n'est pas arrivée seule.
- Qu'est-ce que... !
Le jeune homme s’effondre littéralement sur toi ! Et puis, il dort ? La compagne de ta frustration, la colère, te fait pousser un grognement bestial.
- Lève toi ! Oh, j'te parle !
Tu pousses sur le corps inerte de toutes tes forces.
- Eh connard ! Dégage de dessus de moi, t'es lourd !
Tu lui hurles dessus, mais rien ne fait. Il ne bouge pas d'un centimètre.
- Anya, respire.
Tu tentes de te raisonner, mais l'opposé arrive.
- Je vais le buter. Oui c'est ça ! Je vais juste le buter en fait !
Voilà ton vrai visage. Une folle, une véritable cinglée au comportement à glacer le sang. Tu as envie de rire, tu as envie d'exploser de rire, mais tu te retiens en mordant dans ta joue, à sang. Tu réfléchis. Tu n'as jamais tué personne jusqu'à aujourd'hui, ou plutôt tu n'as encore jamais passé le cap pour diverses raisons. Ce n'est pas aujourd'hui que ça va arriver ! Bien qu'à l'instant t tu sois particulièrement tentée de passer à l'acte. Un début de soirée de pure extase qui se finit en massacre.
À force de gigoter, tu parviens à dégager l'une de tes jambes et tes bras. Cela suffit à faire basculer le corps de Camille sur le dos et à te faire respirer. Tu fixes le plafond en prenant de grandes inspirations. Lorsque tu te sens un peu plus calme, tu tournes la tête vers celle de l'hôte qui a foutu en l'air ta nuit.
- Espèce de petit...
Tu grommèles. Rien ne sert de lui hurler dessus puisque de toute façon il n'entend rien. Tu te relèves en titubant, la tête te tourne. Tu ne comprends décidément rien à ce qu'il se passe. Dans un élan nouveau de frustration, tu donnes un coup de pied dans le flanc de la belle au bois dormant. Assez fort pour qu'il se réveille avec un hématome, mais pas assez pour te faire véritablement mal à toi. Tu voudrais lui cracher dessus à l'enfoiré de sainte nitouche. Tu fais en sorte de te concentrer, tu n'as bu qu'un verre, tu devrais être capable de rentrer... Mais avant toute chose, vengeance s'impose. Ce n'est pas toi qui avais dit que tu partirais sans causer de troubles ? Quelle menteuse tu fais, mais ça ne devrait plus étonner personne. Tu marches jusqu'aux bibelots de valeur que tu avais observés à ton arrivée sur les lieux et en saisis un. Celui-là est pour toi ! Tu t’empares de la petite statuette ancienne et enjambe le corps de ton hôte pour repartir. Un dernier regard ? Juste pour t'assurer qu'il ne t'a pas vue. Il dort comme un loir, aucune chance.
C'est ainsi que tu repars en empruntant les petites rues, bien décidée à rejoindre ton pied à terre et que par un moment de mégarde où tu manques de tomber raide, tu fais tomber le bibelot dans la Rivière Luisante. Heureusement, ce n'est pas toi qui y est tombée, mais tu n'auras même pas pu profiter de ton gage...
Tu parviens à peine à franchir le seuil de tes appartements que tu t’effondres dans le plus inexplicable des sommeils.
- hrp :
- J'ai relevé quelques incohérences :
- Le pouvoir d'Anya ne fait plus effet ? À ton post d'avant il était détendu et à celui-ci il re-bafouille, etc.
- Anya est une amatrice d'alcools en tous genres, elle n'aurait pas su faire la différence entre une liqueur de baies et du vin ? À mon post précédent elle boit une gorgée avant son cul sec, ce qui me paraît étrange...
Pour pas devoir tout te faire modifier, j'ai fait avec en jouant sur de l’inattention de la part d'Anya, même si ça reste peu probable concernant le second point. Si tu veux répondre après moi tu peux, mais vu que ton perso est parti pour dormir (vu la quantité qu'il a bu) je clôture de mon côté ! :)
S'il se sentit plus léger lorsque sa compagne le poussa, il ne s'en rendit pas compte, il serrait convulsivement le coussin et mimant de drôles de petites secousses...
La pauvre femme si elle le voit est sans doute plus atterrée encore.
A son réveil, il ne remarquera probablement pas tout de suite qu'il manque un bibelot, et ne fera jamais le rapprochement entre la délicieuse dame qu'il a invité un soir et cette absence.
Par contre, le réveil sera... TRES DUR. D'autant plus que ses rêves, l'absence de sa compagne, et la gueule de bois vont se mêler pour faire de son souvenir de cette nuit quelque chose de tout à fait unique. S'il revoit Yelena, elle et lui n'auront pas la même version des faits.
- HRP:
- le pouvoir d'Anya fait toujours effet je pense, mais elle se découvre trop pour lui, comme elle a pu le remarquer, la seule évocation de RAPPORTS le coince, malgré tous les pouvoirs.
le "vieux vin" ingurgité est une préparation artisanale, elle n'y a probablement jamais goûté, et si Camille s'est trompé ils ont probablement en commun une forte saveur et un haut taux d'alcool, mais je veux bien admettre qu'il y a peut-être un peu de baies de lucols bleus, en plus, pour aider à un sommeil agréable, j'aurais du le préciser en effet.
Par contre, normalement il n'a bu... qu'en surveillant qu'elle le faisait aussi "pour ne pas être impoli", si elle est encore éveillée ça gâche la suite que j'avais en tête, pas grave.
Et pour ce qui est de continuer, s'il est seul à dormir, il est logique qu'elle claque la porte et lui en veuille de sa soirée râtée. Donc autant finir avec un bibelot en moins, pas celui qu'elle espérait faucher. On dira qu'elle est moins réceptive à l'alcool que lui, parce que plus entraînée...