Ta forge était fermée pour la journée, tu étais dans ta maison, une maison qui se partageait en deux parties. L’habitation, et le magasin. La maison était cachée à l’arrière, et le magasin se situait à l’avant. Une double porte menait directement dans la pièce principale. Celle-ci était recouverte de droite à gauche de différents objets. Mais majoritairement des armes. On pouvait trouver au loin des armures, et bijoux, mais les armes étaient clairement montrer en avant, et de meilleur qualité. Il y avait de tous. Pas un seul type d’arme ne manquait. Et chaque arme avait son propre stand sur lequel tenir. Certaines autres tenaient par dizaine dans un tonneau… Et le nombre d’armes étaient impressionnantes… La raison ? Personne ne venait les acheter.
Pourquoi personne ? Ta forge était perdue dans les montagnes, loin de toutes civilisations. Il n’y a que trois types de personne qui venaient ici. Les idiots du village ayant besoin d’avoir leur fourche ou faux réparé. Les gens qui se perdent en montagne, et les rares habitués venant de la capitale qui connaissait la réputation de cette forge. Une forge rare, vendant des armes aussi rare et efficace.
Tu ne t’attendais cependant pas à voir aujourd’hui une nouvelle type de personne… Tu te serais plus attendu à des bandits, mais à la place, cette femme qui allait venir ici aujourd’hui avait des raisons plus uniques et personnelles de venir dans ton magasin… Si on pouvait vraiment appeler cela un magasin.
Est-ce que comme un bon vendeur, tu attendais derrière ton comptoir qu’un client arrive ? Non, tu étais dans ton atelier dans l’arrière-boutique… Chez toi donc. Terminant la poignée d’une épée particulière. Une épée, resplendissante. Deux côtés tranchant, une garde donc la chappe a été rallongé sur la lame pour la maintenir en place, malgré son poids lourd et une poignée que tu fixais doucement. Vérifiant à ne pas endommager la garde… Ce n’était pas un chef d’œuvre… Mais tu avais fortement envie de la tester de la pire façon possible. Tu finissais donc les derniers détails. Le pommeau, c’est-à-dire la base de l’arme. Ce qui tiendra la poignée ou aussi appelait la fusée en place et servira à créer un meilleur équilibre.
Tu levas légèrement la tête en entendant quelqu’un se rapprocher de la maison. Ton ouïe n’était pas si fine, mais quasi rien ne faisait de bruit dans les environs sauf un animal ou un client. La double porte du magasin avait une petite clochette accrochée dessus, si on l’ouvre, tu pouvais parfaitement l’entendre… Fallait voir si la chose devant la maison allait entrer maintenant.
Le tintillement d'une clochette retenti dans la bâtisse.
Faisant mine d'être une cliente tout à fait ordinaire, elle se dirigea directement vers les épées. Bien que très mauvaise menteuse, elle préférait toujours jouer le jeu de la jeune femme qui n'y connaissait rien en armes, afin d'avoir le plus d'informations possible sur les méthodes de fabrication et aussi parce qu'elle se voyait mal expliquée qu'elle venait simplement faire du " repérage ".
La boutique était vide et l'endroit était très silencieux. Elle aimait bien l'ambiance. Elle avait toujours espéré pouvoir avoir sa propre boutique, mais ses parents n'ayant jamais eu assez de profit pour en avoir ou en construire une, elle devait constamment se déplacer pour vendre ses créations, ce qui était peu pratique...
Marchant doucement, elle observait principalement les épées et les dagues. Fouillant ici et là, touchant un peu à tout, sortant même quelques armes des tonneaux afin de mieux les voir. Elle ne jeta qu'un simple coup d'oeil rapide au reste, n'étant pas là pour les armures ou bijoux, mais bien pour les lames.
Elle fronçait les sourcils, assez concentrer sur ses observations, elle voyait bien que ce qui était fait ici était d'une excellente qualité. Elle prenait quelques notes mentalement, les lames ayant l'air très solide, elle voyait bien que l'opération du revenu de ces lames était fait avec perfection.
Allant remettre les armes dans le tonneau, elle se coupa légèrement le dessus de la main, ce qui la fit grimacer. Elle regarda la blessure pour y voir une petite goutte de sang, qu'elle s'empressa, par réflexe, de suçoter. Bien sûre, il fallait que ce soit à ce moment même qu'elle entendit des bruits de pas. Elle s'empressa donc de relâcher sa main et faire comme si elle n'avait rien fait. Après tout, elle n'était qu'une cliente ordinaire (?)....
Et finalement, la porte de ton magasin s’ouvra avec le retentissement de la clochette. Un client donc, ou un brigand pas très doué. Cependant, le client allait devoir un peu attendre, tu devais finir ce que tu avais en main. C’était assez facile en soit, la plupart des étapes difficiles étant terminées. Voilà que tu finissais ton travail. Tu pouvais entendre la personne se déplacer dans ton magasin, certainement toucher à des choses et vérifier l’état de certains objets.
Les clients ici étaient très rares. Mais t’étais toujours content d’entendre la clochette sonner… C’était un beau souvenir. Depuis aussi, longtemps que tu étais ici, la clochette était là, sonnant quelque rare fois quand un client arrivait. C’est donc en terminant la lame que tu déposas celle-ci et te dirigeas vers la partie magasin du bâtiment. Tu pris seulement de quoi te frotter les mains, pour éviter de tout salir. Et une fois arriver, tu fixas le client sans rien dire au départ.
Tu avais pour habitude d’analyser de haut en bas une personne avant de lui parler, encore plus si c’est un client. Grace à cela, tu devinais comment correctement appeler la personne et parfois même la raison de sa présence ici.
Et ton client était une femme. Une demoiselle à l’apparence charmante, si c’était vraiment le cas… Tu n’étais pas doué pour identifier la beauté d’une personne, par contre une arme, tu pouvais le faire sans le moindre mal. Cette femme était plus petite que toi, sa peau claire et sans marque visible montrait qu’elle venait de la ville. Elle prenait soit d’elle, tu pouvais le dire aussi bien par son visage que ses cheveux long et soignés. Son visage rayonnait presque de gentillesse. Mais un truc n’allait pas dans son regard. Tu continuas ton analyse. Ses vêtements étaient fabriqués à l’aide d’assez bonne matière, on dirait. Tu n’arrivais pas à voir si elle avait une bague à la main…
Tu avais donc pigé que cette femme assez propre sur elle venait de la ville, pas moyen de savoir si elle était mariée, mais elle avait de quoi acheté quelque chose ici, par contre, impossible de savoir ce qu’elle voulait acheter. Elle avait déjà des bijoux au cou, et si elle en avait, c’est qu’elle avait déjà un bijoutier de préférence… Ou elle l’avait envoyé balader pour trouver meilleur ailleurs. Tu finis par revenir à toi. Tu te glissas derrière le comptoir avec un sourire. De ta voix la plus belle, tu commenças la discussion.« Bonjour et bienvenue mademoiselle. Je m’appelle Lyle et je gère ce magasin, que puis-je faire pour vous ? »
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