Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Admin amoureuse du rangement et de l'administratif, venez me voir !
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    Ivara StreÿkNikolaos Lehnsherr
    Administratrice générale, hante ceux qui n'ont pas leur JDB à jour.
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    Modérateur RP, prêt à lâcher Sainte Pampersa sur vos bêtises alors attention…
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    Toujours là pour vous faire rêver et vous shiper
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    Les nouveautés deOctobre
    Poster une petite annonce Le Blizzard, Régiment de Forteressse est fait pour vous si voulez répondre à vos propres défis et servir le Royaume !L'Ordre des Célantia recherche encore deux joueurs pour incarner les archontes manquants : Sandro Deketzione et Oscar Gauss.L'Académie des Sciences recherche des érudits ou des individus assoiffés de connaissances.
    Evènement InRPLes rumeurs qui circulent et évènements...
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    ChronologieLes groupes de joueursLes dernières rumeurs
    Nos jours an 1002 saison fraiche
    Empyrée an 1002 saison douce
    Le désert volant an 1001 saison douce
    La cité enfouie an 999 saison fraîche
    La tour en ruines an 999 saison douce
    L'académie des sciencesL’Académie des Sciences est le fleuron de la recherche scientifique au sein du royaume. Entre ses murs, on trouve bon nombre d’érudits soucieux du progrès d’Aryon ainsi que de percer les secrets des arcanes du monde qui les entoure.
    L'Astre de l'AubeL’Astre de l’Aube est une organisation médicale qui prône la valeur de la vie et des sciences : ses membres d’élite ont affiné leurs compétences de soin jusqu’au perfectionnement.
    Le trone d'amphitriteLe trône d'Amphitrite regroupe des chasseurs de monstres afin d'éliminer les créatures qui peuplent le royaume et en récupérer certains composants pour les revendre à ses partenaires.
    L'Ordre des CélantiaDissimulés derrière la compagnie Althair, l'Ordre des Célantia regroupe tous les citoyens, aventuriers, gardes ou nobles à la recherche d'artefacts ou de reliques en lien avec le passé d'Aryon.
    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
    Une flamboyante annonce est venue chambouler les bureaux de la Guilde des Aventuriers : un nouveau Saphir est né parmi l'élite de l'élite. Le désormais célèbre Jin Hidoru s'est ainsi fait connaitre au fil de plusieurs aventures. De la récolte d'herbe blanche, une enquête menée sur l'Île sombre au sujet de disparitions, la chasse d'une immense créature bloquant l'entrée du Grand Port ou même la révélation d'une affaire criminelle derrière un mystérieux pinplume dorée, Jin s'était également démarqué en revenant vivant des Ruines des corbeaux sur le Désert volant. Une étoile montante récompensée par l'insigne des Saphirs à suivre de près !En savoir plus...
    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 16:21 #

    Anastasya Della Mariposa


    Age : L'âge d'une femme n'est pas une chose que l'on demande si bassement. (36 ans)
    Sexe : Féminin.
    Surnom : Papillon.
    Groupe : Noble.
    Fonction/Rang/Métier/Spécialité : Ministre des Armes.
    Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
    Particularité : Si ce n'est cette paire d'oreilles sur ma tête, je n'ai rien qui me distingue réellement des autres, physiquement parlant. Bon, j'entends bien vous dire que je suis sublime et d'une beauté rarement égalée, mais ça... vous l'avez su à la seconde où vous avez posé les yeux sur moi.

    Métronome

    Au plus simple, Métronome permet d'influer sur la puissance et le tempo des rythmes qui entourent les vivants.

    Plus précisément:

    L'univers, en entier, est un ensemble de matière qui permet de créer le vivant et le non-vivant. Tout ce qui est vivant émet une sorte d'écho, tantôt inaudible, tantôt bruyant et retentissant qui influence l'Humain dans sa vie. Du bruit des feuilles qui s'agitent dans un arbre en passant par l'écoulement de sa sève, du battement de son propre coeur jusqu'au son de sa voix, tout émet un son qui n'est pas toujours perceptible pour l'oreille humaine.

    Métronome permet à Anastasya d'influer sur ces échos de deux façons: Via le rythme ou le volume. À partir de là, le pouvoir altère la vitesse et la perception sensorielle des organismes vivants dans un périmètre restreint et défini via des bulles. Par exemple: augmenter le volume d'un écho constant peut permettre à Anastasya de dissimuler un autre son ou d'irriter sa (ses) cible (s) en fonction de leur propre tolérance au bruit. À l'inverse, réduire un son normal peut créer une forme de panique chez sa (ses) cible (s).

    Hélas, cet aspect dépend du contrôle sensoriel de l'individu et les résultats varient en fonction de la cible. C'est un peu comme jouer au loto

    Là où Anastasya se plaît, c'est à faire varier le rythme des choses. On dit que l'humain perçoit et différencie les sons à partir du moment où ils se situent entre 40 et 300 BPM: en deçà, l'humain perçoit les sons comme étant uniques et n'appartenant pas à une série, au-delà, ils deviennent une suite d'un seul et unique son. Ce qui est beau, c'est que la recherche démontre que l'Homme est influencé directement par les rythmes qu'il entend, de telle manière qu'ils se transmettront dans ses mouvements et ses émotions: Un rythme lent le peinera et le fera ralentir jusqu'à 2 ou 3 fois son mouvement, un rythme rapide, lui, le rendra agressif et intensifiera ses mouvements jusqu'à 4 ou 5 fois.

    Ainsi, en agissant sur les rythmes naturels, Anastasya peut ralentir ou accélérer le rythme d'un humain en l'insérant dans une bulle sonore invisible et intangible qui influera sur ses comportements, mais aussi sa vitesse et sa capacité à se mouvoir rapidement.

    Anastasya peut aussi utiliser sa magie sur elle-même. Une perception d'un tempo plus rapide lui permettra donc d'accentuer sa rapidité et d'augmenter la puissance des sons d'augmenter sa vitesse de réaction.

    Il faut toutefois comprendre, qu'au final, Métronome agit sur le son et le corps du son. Ainsi, en réduisant le rythme de l'écoulement de la sève d'un arbre, celui-ci peut commencer à flétrir. Toutefois, même en influant le rythme cardiaque d'un homme, elle ne pourra jamais le tuer.

    En bref, en augmentant le rythme d'un son, la personne qui l'entend bougera plus rapidement. En le réduisant, la personne qui l'entend bougera plus lentement. L'intensité des sons n'a de réelle influence que sur l'émotivité de la personne qui l'entend, pouvant ainsi être plus ou moins motivée, par exemple.

    Anastasya a également la possibilité de capturer certains sons pendant une courte période pour pouvoir les rediffuser par la suite. Des bulles se matérialisent alors autour d'elle, si elles sont éclatées, elle perd le son en question jusqu'à le percevoir à nouveau.

    Il va de soi que ce pouvoir entraîne dans le cas d'une surutilisation à la perte d'ouïe, la perte d'équilibre et la perte de sensibilité sensorielle, enfin bon, toutes les capacités qui se situent au niveau de l'oreille. Les oreilles de canidés qu'elle a sur la tête lui confèrent une ouïe un peu au-dessus de la moyenne, mais rien d'exceptionnel.

    Arme de prédilection : Un trident serti de saphirs


    Physique et caractère
    PHYSIQUE
    Observe. Tais-toi. Prends le temps d’apprécier les bonnes choses de la vie. Tant que tu ne regardes qu’avec les yeux. Je ne veux pas de tes sales pattes sur moi. Fais comme la poussière par pitié : Dégage quand la distance entre nous ne peut plus être comptée en mètre. Vois-tu, une apparence telle que celle-ci mérite certaines dispositions afin de tenir la gente masculine à distance. De toute façon, je sais me défendre, il a bien fallu que j’apprenne pour tenir à distance ces cancres qui croient pouvoir me conquérir comme si je n’étais qu’une vulgaire région riche en ressources à exploiter.

    Bon, il faut bien l’admettre, j’ai certes des traits particulièrement angéliques que même la plus belle des madones pourraient m’envier. Récemment, on dit que les cheveux déteints au léger reflet pastel sont assez en vogue et, non sans fierté, j’affiche l’une de ces chevelures grisonnantes dont on ne peut douter de l’entretien. Il faut près de cinq domestiques pour les nettoyer au quotidien pendant toute la durée de l’aube. Je ne connais aucune tignasse d’une telle longueur, outre la mienne, qui n’a aucune cassure ni de signes d’un manque d’entretien quelconque. Si ce n’est des tresses quotidiennes, cette douce coiffure grisonnante toucherait le sol. Impressionnant, n’est-ce pas ? Notamment cette petite teinte bleutée qui reluit au soleil. Et tout ça, c’est naturel. Aussi naturel que ces oreilles de canidés brunâtres qui cernent ma tête de bien unique manière. Des oreilles au pelage obscur tirant sur le marron qui contraste avec le reste de ma chevelure. À leur pied, j’aime bien arboré mon diadème qui sert également retenir mon étanche peignure, histoire qu’aucune mèche n’ose glisser sur mon visage lorsque je pratique le combat ou que je m’active d’une quelconque manière. Surtout que je n’aime pas dissimuler cet atout d’une quelconque manière, car oui, c’est bien la manière dont je perçois mon visage : Tel un atout qui m’attire les faveurs de tous et chacun. - C’est probablement l’une des choses qui a encouragé mon cousin à me nommer ministre à ses côtés. Ça ou mes faits d’arme savoureux. – Cela dit, ce visage en est un à la fois dur et doux au teint pâle qui rappellerait presque les neiges du Nord. Un visage sans imperfection apparente; ni cicatrices ni boutons. Aucune trace de mon passé militaire n’est visible sur ce dernier. Certes, j’ai quelques balafres çà et là, mais aucune n’est visible à partir du moment où je revêts mon armure ou une quelconque autre tenue. Comment c’est possible ? Et si tu te mêlais de tes propres affaires ? Je t’ai dit de te taire et d’observer. Concentre toi plutôt sur ces iris d’un marron tirant sur le rouge qui les rend tellement vifs et qui énergise mon visage toujours serein et souvent impassible. En fait, il y a dans mes traits quelque chose de rassurant et de relaxant. Un teint pur, un nez à la pointe juste assez prononcée, des lèvres d’un naturel rosé et un menton qui ferme mon minois avec tellement de grâce, mais surtout… si un jour tu as cette chance : observe bien mon sourire. Sa pureté, sa beauté et sa sincérité sont d’un charme rare.

    Naturellement, tu auras deviné qu’un tel aspect est quelque chose qui demande temps, soin et béatitude. Ma silhouette est l’une des choses à laquelle je fais le plus attention. Ces soixante-sept kilos ne s’entretiendront pas seuls, après tout. Surtout que je n’ai pas une taille qui encourage un poids aussi bas. Apparemment, un mètre soixante-dix-huit c’est trop grand, mais ça me fait de si belles jambes. Autrement, tu t’en doutes, je n’ai qu’amour pour mon corps : svelte, à la pilosité faible, élancé, le teint juste assez pâle. J’ai pour habitude, d’ailleurs, d’assez bien mettre en valeur ce physique qui, s’il existe un standard de beauté ici-bas, correspond, à coup sûr, à la beauté absolue. Libre à toi de me croire ou non. Libre à moi de te casser la gueule ou non. Car oui, j’ai clairement la forme physique pour faire passer un mauvais quart d’heures à nombre d’hommes et de femmes en ce royaume. Qu’on l’accepte ou non, la vie militaire m’a permis de travailler une musculature qui se vaut assez bien. Si je ne suis pas une madame muscle dont le moindre tissu musculaire transparaît, je ne suis pas pour autant faible et, honnêtement, entre nous : je préfère encore avoir l’air inoffensive et être sous-estimée que d’être beaucoup trop musclée et moche.

    Enfin, il faut avouer que je suis du genre à changer assez souvent de tenue, ce qui devient vite très onéreux, mais l’une de mes tenues me suit davantage que toutes les autres. Cette armure faite sur mesure exprès pour moi. Une armure alliant tissus et métaux de belle manière. Servant de protection pour les extrémités de mon corps et mon tronc. Ainsi donc, elle est composée de gants, de bottes, d’épaulettes en métal et d’une robe épaisse métallique qui agit comme une cote de maille. L’important sur cette dernière c’est que d’autant qu’elle me correspond, elle me protège et me permet des mouvements souples qui correspondent à mon style de combat quand je suis poussée à « déposer les gants. »

    Allez, tu as bien écouté. Tu mérites de m’admirer encore un peu.

    CARACTÈRE
    Et si je vous disais que les rumeurs étaient rarement avérées ? Réellement, qu’en avons-nous à faire de ces ouï-dire pernicieux, aussi bien me livrer, moi-même avec toute l’honnêteté et la transparence objective que je peux montrer. Car, tenez le pour dit, je n’ai aucun filtre. Pourquoi se censurer ? Cela crée des rides inutiles desquelles nul n’a besoin. Il y a bien des formes que pourraient prendre cette description, mais je crois que le texte rédigé par ma main est la manière la plus authentique de procéder. Ça donne une meilleure compréhension et une meilleure impression de qui on est. Contrairement à ces questionnaires interminables qui vous demande jusqu’à la couleur de vos sous-vêtements. Quelle perte de temps c’est que de remplir ces trucs-là alors que parler de soi, de moi, est si simple.

    Je crois que si je devais m’arrêter et penser à ma plus belle qualité, en dehors de ma beauté, certes, ce serait mon assurance. On m’a dit, plus jeune, que le fait de se faire confiance devenait un charme et une source de charisme incommensurable. Je ne m’en cache pas : je m’aime beaucoup. Ce n’est un secret pour personne et cela se voit dans mes réactions face à ces admirateurs de la cour ou ces anciens collègues militaires qui bavent encore sur moi. Je préfère me prêter au jeu que de broncher et grogner chez moi parce qu’une nouvelle personne a de l’admiration pour moi. Certains ne croiront pas que je puisse être imparfaite par moment, mais oui, j’ai, moi aussi, ces problèmes humains horripilants et récurrents comme les mèches rebelles ou la chute de cils. Berk ! Ces abominations qui ont vite fait de retirer mes allures d’Aphrodite. Comme vous le comprendrez, je ne connais pas la modestie, c’est une invention de la société pour les gens moches qui croulent à mes pieds. Il faut dire que je ne connais, dans ce monde, aucun individu – femme, homme ou autre – qui puisse me surclasser sur ce domaine. Je suis Belle avec un « b » majuscule. Toutefois, bien malgré moi, je suis humaine après tout, ne m’en voulez pas, je suis d’une jalousie non-mesurable quand quelqu’un vient jouer dans mes plates-bandes. Toutes les personnes surprises à vouloir me voler la vedette ou à tenter d’usurper mon podium de la beauté physique tomberont vite dans ma liste d’ennemis. Ces salauds n’ont qu’à aller voir ailleurs s’ils veulent être connus, genre au Nord, il paraîtrait qu'il est facile de devenir célèbre là-bas, ou de disparaître, selon notre convenance. Bref, je n’ai d’yeux que pour la célébrité… et les cristaux… Seigneur que j’aime l’argent. Je suis de ces femmes cupides qui se jettent sur le moindre centime et qui refuse de dépenser ne serait-ce qu’un tout petit sou. Quand l’avarice nous tient, on ne peut y résister. D’ailleurs, quelqu’un est disponible pour payer mes redevances au roi cette saison ? Je récompenserai avec un petit festin en tête-à-tête

    Autrement, je suis quelqu’un d’assez verbomoteur. J’aime beaucoup parler… de moi, principalement, mais des choses qui m’intéressent aussi comme les armes, la noblesse, la vie, les chats, ma vie de palace, ma carrière, les beaux hommes et le chocolat. Ah oui ! Je suis une passionnée de chocolat. Un jour, je ferai le tour du royaume avec le simple objectif de goûter le chocolat de chaque culture de cacao qui existe. On parle ici de mon péché mignon le plus fort. C’est simplement addictif. Quand je vois un marchand de gâteries sucrées, je cours lui en acheter une barre de chocolat, peu importe la température qu’il fait, enfin sauf quand il pleut. Les larmes de réjouissance du Ciel face à ma beauté ont tendance à ruiner ce doux dessert glacé en le contaminant de son acidité et de sa température tiède. Damnée pluie !  Je me fiche de la neige, de la grêle, du froid ou de la chaleur, mais je ne peux pas tolérer la pluie… et le vent. L’un pour la raison précédemment citée, l’autre car il a cette vilaine tendance à me décoiffer et s’il y a une chose plus sacrée que ces moments où je savoure un chocolat, c’est ma coiffure. Je vous avertis, si un jour vous me rencontrez, n’essayez même pas d’y toucher. Cela a tendance à me mettre dans l’un de ces états… je deviens tellement furieuse qu’on pourrait presque dire que je deviens bestiale. Je suis pratiquement toujours d’un calme, d’un sérieux, d’une sagesse et d’une joie quasi inébranlables, même si tu n’essaies que de me rendre service… tu n’auras pas vu cette gifle venir quand tu sous-entendras que je suis moche ou que tu toucheras mes cheveux… sauf si tu es l’une de ces domestiques dont c’est le travail de s’occuper de mes cheveux.

    D’ailleurs là-dessus, je suis plutôt impulsive. D’un naturel assez diva, j’ai tendance à ne pas trop aimer quand je n’obtiens pas ce que je veux, cela frôlant même l’hystérie. Ça m’a d’ailleurs déjà valu deux fois la réplique « Tu veux prendre le temps de méditer, papillon ? ». Ça leur a valu deux fois une marque rouge au visage qui perdura plus d'une heure. On ne joue pas avec moi, on ne m’insulte pas et surtout, si un jour je te dis « Oh ! Je veux ce caniche royal. » Achète-le moi. Conseil d’amie. J’aime bien être traitée en princesse et, de toute manière, cela t’arrangera peut-être le coup pour un rendez-vous futur. Enfin, j’ouvre la porte, mais une porte ça se referme vite, du fait que j’aime bien me faire désirer et me sentir exclusive. Considérons cela comme mon petit côté aguicheuse qui fait souvent craquer la cour. Je me souviens d’un ministre, un jour, qui m’avait refusé une faveur quand j’étais dans la Garde. Sa campagne de salissage fut si agréable. Enfin, plus pour moi que pour lui. Car oui, j’alloue plus de valeur à mes biens et les chats qu’aux hommes en général. Le piédestal de l’inaccessibilité est si confortable, nul ne peut m’en déloger, c’est ce qui me pousse à être si bien dans mon célibat. Néanmoins, si l’homme est pour moi un objet qui a l’obligation de me désirer, j’accorde énormément d’importance à ces filles que je rencontre. Je ne veux pas vivre seule non plus. Ainsi, mon entourage compte une poignée de chats, mon cousin, mes parents et toutes ces amies superbes avec qui j’aime parler de ma vie. C’est important toutefois que nos conversations tournent autour de mon univers. Pour certaines c’est une attitude déplaisante, nihiliste, narcissique, condescendante et espiègle, mais celles qui l’endurent le mieux ont le droit de m’emprunter des tenues parfois ! Je les récompense avec une carte fidélité pour la peine. Oui oui, vous avez bien lu, je gère mes amis et mes proches avec des cartes fidélités et des niveaux. Si tu parais bien, que tu m’écoutes bien, alors je veux bien sacrifier un peu plus de mon temps pour toi. C’est ce qu’on appelle un échange équitable !

    La célébrité est un point majeur, voire capital, de ma vie. Toutes mes actions sont dirigées par cette envie de reconnaissance et d’être connue dans tout le royaume. C’est d’ailleurs pour ça qu’une fois en âge, j’ai choisi de m’engager dans la garde, croyant que cela me propulserait rapidement vers les discours élogieux et admirateurs de la populace.. C’est d’ailleurs ce qui m’a amenée à développer ma marque de commerce. Quand je termine un combat, je la déclame presque machinalement : « Je te laisse ma carte, au cas. » en levant le pouce, l’index, le majeur et le bras vers un quelconque témoin… ou le vide, lors de combats un peu plus discrets. Les choses que je ferais pour plaire physiquement à quelqu’un sont plutôt larges. J’ai des limites, mais disons qu’elles peuvent s’adapter en fonction de la présence, ou non, d’éloges ou de sensibilité à l’endroit de mon apparence. Vous l'aurez deviné, je ne suis pas très discrète, mais en mission, je prenais les précautions nécessaires pour honorer mon statut et mes obligations envers mon royaume.

    Je suis quelqu’un d’assez fière et brave. Je ne mâche pas le travail, je ne suis toutefois pas de ces militaires généreux qui font ce boulot pour changer le monde et abolir la corruption et les magouilles. Non, je le fais pour être célèbre, ce n’est un secret pour personne. Je cherche la gloire et l’or. J’ai, de ce fait, un esprit de coopération assez étroit. Je collabore rarement avec d’autres héros de peur de me faire voler la vedette. Je me sais jalouse, je ne ferai pas exprès de tendre une perche pour que les gens s’attirent mon courroux. Je suis une personne vindicative. Je ne le cacherai pas, mais j’ai de quoi compenser non ? Je respecte l’environnement, énormément même. J’évite la pollution autant que je peux, je fais ma part pour notre planète, sans me prétendre écologique. Je ne mange ni viande ni poisson. Je ne fume pas. Je ne jette pas mes déchets par terre. Certaines pensent que je suis de ces filles superficielles sans cervelle qui ne savent même pas aligner deux mots et qui ont peur de se casser un ongle, mais non c’est faux. Enfin, sauf pour la dernière partie. J’ai une tête sur les épaules et je philosophe plutôt régulièrement avec les animaux que je croise. J’aime prendre du temps pour moi, évidemment, mais aussi pour ma famille, pour mon chez-moi. Je fais preuve d’un grand dévouement envers ma famille et même certains de mes amis suffisamment chéris et à la carte de fidélité suffisamment remplie. Il y a une valeur de confort et de contrôle que j’aime bien garder sur mon quotidien. Elle me permet de garder le cap rivé sur cet objectif purement égoïste de succès, d’excellence et de célébrité. Je crois, en fait, que dans ce genre de position il devient plus facile de passer ces messages qui nous tiennent à cœur ; je rêve d’un monde parfait. Oui, c’est utopique. Mais un monde sans défaut serait tellement rafraîchissant… et relaxant. Pour tous ceux qui essaient d’élever leur famille, mais qui se rongent les ongles. Je crois qu’au fond, cette image que je me donne, je cherche à la projeter sur eux. Ce doit être là l’un des seuls symboles de générosité que je puisse identifier chez moi.

    Je ne suis pas une personne si sensible ou emphatique que ça. À vrai dire, je n’ai jamais vraiment développé cette notion d’empathie et je cache beaucoup mes émotions, il est plus important pour moi d’être bien pour projeter un idéal à atteindre pour les autres. Leur donner ce que j’ai n’étant pas une solution : « Donne un poisson à un homme, il aura de quoi manger pour un jour. Apprends à pêcher à un homme, il pourra toujours se nourrir. » Cette phrase ne peut être plus intelligente qu’elle l’est. Mais bon ! Les violons, ça suffit ! J’insupporte pas mal ces baisses de moral et le son de ces instruments mélancoliques qui n’adressent que trop peu souvent du positif.

    Je suis quelqu’un qui aime rire ! J’ai un bon cœur. Je ne suis pas nécessairement drôle, mais j’aime bien réagir à ce que les autres peuvent dire. Ne serait-ce que quand il se surestime ou quand il balbutie quelques stupidités incongrues qui ne font de sens que pour eux, mais je suis franche et je leur dirai. Oui, en effet, comme je l'ai dit, je ne mâche pas mes mots. Je suis rarement crue, à moins que tu ne me fasses pitié, mais je ne suis pas non plus, nécessairement, sympathique dans un contexte où je ne porte ni uniforme ni titre.

    Si j’aime bien me croire inébranlable, malheureusement, c’est faux. J’ai des peurs.  J’ai une phobie immense des amphibiens et des reptiles. Ces bêtes me répugnent presque autant que l’acné purulente dans le visage d’un adolescent. J’ai aussi une étrange phobie des orages. Je n’aime pas ce bruit sourd qui donne l’impression de détruire tout ce qui se trouve sur son passage, bien que ce ne soit pas si faux. Cela a la vilaine tendance de me rappeler que la Nature, celle de l’homme comme la nature sauvage, est bien plus puissante que ce nous ne le serons jamais, en tant qu’Homme et comme vous l’aurez deviné : j’ai horreur de ce sentiment d’infériorité. Il me rebute presque autant que les champignons et les poivrons.  Mais une chose me fait peur par-dessus tout. Cette fatalité inévitable qui nous rappelle qu’il y a une limite temporelle à notre passage en ce monde. Le cycle naturel. Ça… ça fait peur. La mort… je n’aime définitivement pas ce mot, je le crains en fait. « Craindre un mot ne fait que renforcer le sentiment de peur que l’on a envers son existence. »

    J’aime d’ailleurs énormément ces citations à l’eau de rose qui ponctuent ma vie. J’aime les lire, les analyser, les utiliser. Sans honte ! Ça me donne une forme de sagesse que les gens adulent et que, je ne le cacherai pas, j’adore. Ça me change des starlettes catins sans cervelles manipulées par des hommes qui tentent de me détrôner. J’ai assez peu d’admiration pour ces femmes, déjà qu’il est difficile de gagner mon estime. Toutefois si vous la voulez, vous savez quoi faire : éviter les champignons ou les poivrons. Vous aurez peut-être droit à une carte fidélité si vous me payer quelques luxes divertissants.




    Histoire
    Je ne sais pas vraiment comment les choses se passent avant. Avant que l’on arrive. Je veux dire : oui, il y a la grossesse et la fertilisation, mais je ne comprends pas ce qui pousse vers cela si ce ne sont les hormones. Plus jeune, on m’a parlé d’amour, d’une étincelle qui court-circuite notre corps et qui nous fait perdre nos moyens à un point où on ne fonctionne plus comme il se doit. Je ne connais pas ce moment. Pas que je n’aie jamais été aimée. Non, je ne crois pas que mon enfance soit si sombre. Je n’ai pas été abandonnée, mes parents ne sont pas morts. J’ai un passé bien moins tragique que nombre de gens qui foulent les rues d’Aryon à mes côtés. S’il y a un domaine où je veux bien reconnaître que je ne suis pas au sommet du palmarès, c’est bien dans le domaine des pires enfances vécues. Je m’estime plutôt chanceuse en fait.

    « La naissance n’est rien là où la vertue n’est pas. »


    Je ne dirais pas que mes parents ne m’aimaient pas. Loin de là ! Je suis née dans l’une de ces magnifiques résidences de la noblesse. Je me souviens : quand je m’assoyais à la baie vitrée, je pouvais admirer la mer et toute sa beauté. C’est à cette baie vitrée que j’ai connu mes plus tendres moments avec ma mère. Cette femme si douce, généreuse, chaleureuse et belle qui ne désire que le bien pour le monde entier. Je me souviens quand elle pointait l’eau là où le soleil tapait. Le rire de la mer. C’est comme ça qu’elle appelait ce phénomène. Dans la littérature, on parlait du rire de la mer comme du reflet que créait l’éclat du soleil sur l’eau couplé au mouvement des vagues. On avait alors l’impression que la mer nous montrait ses dents et souriait. Chaque fois qu’elle en parlait, c’était si beau. C’était un moment si tendre que même mon père aurait pu flancher, s’il avait pris la peine de l’écouter. Non, il préférait lire ses bouquins et farfouiller maintes événements culturels ou sportifs à l’intérêt douteux.

    C’est là, je crois que mon enfance est triste. Je n’ai jamais vu l’amour opérer. Qu’un père et une mère qui semblaient forcés de vivre ensemble pour quelques casualités innocentes qui les avaient menés à se lier ensemble via la mise à bas d’un enfant. Je me sentais davantage comme une contention qui les liait l’un à l’autre et qui les empêchait de s’émanciper. Je dois avouer que je ne compte pas vraiment ces années parmi les plus réjouissantes de ma vie. Oui j’étais bien, ça je ne peux le nier. Mais quand un enfant qui découvre le monde se sent superflu, alors c’est qu’il y a, à quelque part, un problème.  Pourtant, nous avions tout ce qu’il fallait : une gouvernante, une grande maison près de la baie du Grand Port, des cristaux, tous les deux avaient de bons emplois. Mais il manquait une chose qui ferait de nous une famille : des discussions sur nos vies, des émotions, de la proximité, de la chaleur. Je crois que c’est en voyant mes parents agir ensemble que je me suis mis à vouloir animer les discussions autour de moi. Ils étaient si froids l’un pour l’autre. Loin de ce qu’un couple devrait être, dans ma conception actuelle de la chose.

    Chaque soir, chaque dîner que nous avions, je racontais mes inévitables aventures de la journée pour dynamiser cette table. Je me souviens de cette fois où j’avais raconté une histoire bien précise. L’émerveillement dans le visage de ma mère m’avait fait comprendre tant de choses. Ce jour-là, j’avais couru dans la maison, j’avais descendu l’escalier tellement vite que j’aurais cru voler. J’avais environ trois ans et demi. Je m’exprimais de manière assez piètre, mais suffisamment bien pour me faire comprendre de mes parents et ma gardienne. À l’habitude, je jouais toujours au sous-sol, sur les petits tapis que mes parents avaient fait installés pour que je ne me blesse pas et que je puisse promener mes poupées dans leur landeau sans trop de difficulté. Toutefois, cette journée-là, ma mère avait un entretien spécial et j’avais donc obtenu la permission de jouer dans la garde-robe de chambre. Là où elle rangeait ses accessoires de mode.  Comme n’importe quelle fillette à cet âge, devinez ce que je fis : j’enfilai ses escarpins beaucoup trop grands pour moi. Je m’accrochais dans mes propres pieds, dans toute ma maladresse, et je tombais à chaque cinq pas. Pourtant je riais. Être maman, mon modèle, mon inspiration, être dans ses souliers, littéralement, ça me plaisait tellement.

    Je passai une bonne partie de la journée comme ça. À courir d’un côté puis de l’autre de notre résidence avec une paire de souliers différente à chaque. Des rouges à paillettes, puis des noirs luisants, puis des bruns mats… je dus en chausser au moins une quinzaine. Chaque paire me faisait sourire de plus belle. C’est quand je tombai sur ces souliers jaunes lustrés que je compris c’était quoi d’aimer un objet. C’était certes superficiel, mais je compris. Hâtée, je me souviens les avoir montrés à ma mère avec tellement de joie. Elle m’avait fait signe de patienter. Je m’étais rendue près de la porte. Impatiente de montrer ma découverte à mon père. J’avais tendu la main vers la poignée. Évidemment, j’étais trop petite. J’essayais pourtant. Je m’étirais. Je sautais. J’étais trop petite. Persévérante, je me mis sur la pointe des pieds pour atteindre la poignée plus facilement. Les talons claquant au sol devant mon manque d’équilibre.

    Puis il se passa ce qui advint. Ce qui allait, incontestablement changer ma vie, pour toujours. Clac ! Un claquement retentit plus fort que les autres et je tombai, comme au ralenti sur le sol. Comme si la vitesse à laquelle défilait ma vie avait soudainement ralenti. Je n’avais pas mal. Nulle part. Normalement, j’aurais dû avoir mal. Ébahie et ébaubie à la fois devant ce que je venais de vivre. Énervée, j’avais pris les souliers dans mes mains et j’avais crié énormément fort qu’ils étaient magiques. Je m’en souviens. L’interlocuteur de ma mère aussi. - Aujourd’hui, ça me fait rire. – Ce ralentissement, en Aryon, était normal, je le savais bien, mais qui n’a pas hâte, en ce monde, de découvrir le pouvoir qui le suivra ad vitam aeternam. Néanmoins, à cet âge, on croit dur comme fer aux contes de fée et à la magie. Je ne faisais pas exception à ces enfants qui croient aveuglément tout ce qu’ils entendent. Tout ça c’était la faute des souliers merveilleux de Maman.

    Ma mère, bouche bée, avait signalé à son client qu’elle revenait. Ce qui se passait là, à ce moment précis, était important. Sa fille découvrait son pouvoir. Sa fille vieillissait. C’est l’une des seules fois où je me souviens avoir vu ma mère pleurer. Elle ne pleurait pas de tristesse, évidemment. Elle était heureuse. La magie pour elle, c’était d’être en mesure de s’offrir une vie radieuse emplie d’aventures, de défis et de dépassement, ce qu’elle aurait aimé vivre si son pouvoir le lui avait permis. C’était la perception qu’elle avait de ce phénomène en tout cas. Je crois que si elle avait pu m’inscrire à la Guilde dans l’immédiat, elle l’aurait fait. Elle était fière. Ça la rendait heureuse de me savoir « normale. »

    Papa, je ne l’avais pas trouvé ce jour-là. J’avais attendu le repas du soir avec tellement d’impatience pour lui dire ce que j’avais trouvé. Ces souliers jaunes magiques. Il n’avait pas réagi comme ma mère, mais je voyais dans ses yeux la fierté qu’il avait. Il n’était pas très démonstratif en fait. À ce jour, cette histoire est encore l’un des souvenirs que je chérie le plus. Cette chute qui m’avait semblé plus longue que les autres. C’est assez naïf en fait, même très quand j’y pense. La mémoire et la nostalgie ont le don de retourner les situations vécues, souvent, en de si belles perles qu’elles s’intègrent à notre esprit comme s’il s’agissait d’un rêve venu du plus pur des personnages du plus beau des livres. Le lendemain, ma gouvernante m’avait dit que mon père avait réservé ma place une petite école réputée dans le coin. Rien de bien fameux, évidemment, vu le petite ampleur de l’éducation en Aryon. Néanmoins, il l’avait fait pour que je puisse jouir d’une meilleure éducation et d’une meilleure sécurité afin de m’engager plus tard à servir les gens avec ma magie. Je ne comprenais pas l’ampleur de ce qu’elle me disait à l’époque. Je ne comprenais pas encore que c’était moi qui étais « magique » et non pas ces talons haut. Je ne comprenais pas à quel point pour l’humain moyen la possession d’un tel « don » était une merveille. Je n’eus pas non plus de frère ou de sœur aîné pour me le montrer. Je n’eus pas de frère ou de sœur point.

    « L'éducation est une assurance pour la vie, et un passeport pour l'éternité. »


    Tout passe par une bonne éducation. C’est ce qu’on mon père répétait sans cesse quand venait le temps où je me plaignais un peu de l’école qui m’ennuyait. Il m’avait inscrit à l’une de ces rares écoles d’Aryon pour mon bien, mais je ne faisais que geindre sur cette vie scolaire. Je n’avais plus autant de temps pour vivre toutes ces belles aventures qui faisaient le charme et la candeur de l’enfance. Je ne peux pas dire que j’étais horrible à l’école ni même que j’étais calme. En fait, je crois que les enseignants se plaignaient souvent de mon attitude d’enfant-roi. Il faut dire qu’être seule chez moi, et noble de surcroît, me poussait à plusieurs caprices. Je ne pleurais pas. Jamais. Je ressentais déjà, à l’époque, le besoin de ne montrer que du positif à travers mes rictus. J’étais souriante, enjouée. Juste trop enjouée. Disons que si une idée traversait ma tête, elle ne traversait rien d’autre. J’étais très obstinée et têtue.

    C’est là, je crois, que je commençai à comprendre le pouvoir que j’avais. Je ne parle pas de mon don ici. La plupart des enfants négligent un peu leur apparence, ont les dents croches, souffrent de strabisme ou portent des tenues plus ou moins avantageuses. Ce n’était pas mon cas. Non, sans dire que j’étais parfaite, car tout enfant a quelques petits défauts desquels il rit quand il grandit, j’étais déjà à mon avantage. Comment je le savais ? Toutes ces notes que je retrouvais juxtaposées à mes effets personnels, toujours écrites de mains différentes. Toutes ces notes qui me demandaient de cocher si je désirais, ou non, fréquenter tel ou tel garçon. Chaque fois c’était non. Je n’avais pour eux que de dégoût, pourtant, j’avais sur eux un si grand pouvoir. Demandez et vous recevrez. Cette phrase que j’avais entendue dans quelques histoires prenait tout son sens quand je voyais ces garçonnets me tendre leur gâteau simplement parce que j’avais de beaux yeux. J’étais pourtant une enfant adorable. Je ne taxais personne, pas plus que je ne quémandais. Ça leur faisait simplement plaisir. Candide, je ne me doutais pas à l’époque de tous les sous-entendus de ces offrandes. Je ne faisais qu’apprécier.

    J’appréciais. C’est le bon terme. J’appréciais être le centre d’attention de la plupart des garçons de la classe, voire de l’école. J’appréciais que les filles soient jalouses de l’attention que je recevais. Ces sentiments éteints entre mes deux parents qui m’avaient privée de ces moments heureux avec l’entité que représentait une famille. Ici, à l’école, je devenais soudainement puissante. Puissante de tous ces regards et de tous ces gens qui voulaient partager leur temps si précieux avec moi. J’avais l’habitude des discussions à deux. En groupe, c’était plus complexe. Entendre ce que chacun avait à dire était tellement difficile. La cacophonie régnait chaque fois que l’on essayait. J’avais donc pris comme responsabilité d’animer les discussions par moi-même. Les aventures que je vivais étaient le sujet idéal. À la fois captivante et dynamique, je ne connais pas un enfant, qui ne pourrait écouter avec attention ce que je racontais. Chaque fois, c’était unique. Chaque fois c’était trépidant. Je ne vivais pas des aventures de mousquetaire perdu dans une forêt dense sur le territoire d’un peuple sauvage qui devait combattre les tributs et les indigènes pour espérer regagner son nid austère en ville, là où il était à l’abris de tous ces dangers qu’il allait oublier plus tard. Non, je ne vivais que de courtes anecdotes vraisemblables dans les sous-sols de ma résidence ou en pleine nature où je m’improvisais ornithologue.

    Je n’excellais pas à l’école, mais je n’étais pas mauvaise. J’avais plus que la moyenne et, d’une manière, cela me satisfaisait pleinement. Je ne me souviens que d’une personne de cette époque. Une seule personne suffisamment marquante et importante pour marquer ma mémoire. Yveha. Je me souviens d’elle avec tellement de précision. Elle n’était pas particulièrement belle, mais elle était intelligente, oh ça... Première de classe pour être exacte. Une rencontre qui fut des plus importantes dans ma vie.

    Le jour où je lui adressai la parole fut une journée bien étrange d’ailleurs. Il faisait soleil dehors. L’astre était particulièrement scintillant. Cette journée-là, on travaillait une forme de raisonnement logique qui me semblaient fort abstraites. Pour être honnête, je ne la comprenais pas. Les filles, à l’école, n’étaient pas très enclines à m’aider en général, la plupart m’en voulant d’agir de manière à toujours capter l’attention de tous, mais Yveha, elle, ça lui importait peu. Elle avait tellement le cœur pur. J’avais effacé cinq fois en tout le contenu de ma feuille. Je ne sais pas si c’est le bruit redondant qui l’irritait, si elle avait pitié de moi ou si elle n’avait que de bonnes intentions, mais elle s’était dirigée vers moi pour me filer un coup de main. J’avais relevé la tête avec lenteur. Comme si j’avais le cerveau engourdi par la difficulté du problème. Deux minutes, c’est ce qu’il lui fallut pour m’expliquer ce qu’il fallait faire. Elle souriait en expliquant, comme si ce sujet la passionnait énormément. En deux minutes, elle m’avait fait comprendre ce que je ne comprenais pas, ce qui me semblait incompréhensible. Je ne lui avais dit que merci. Elle avait acquiescé. Rien de plus. À la pause, elle était revenue vers moi. Les garçons semblaient tous perdus de la voir me parler et semblaient la mépriser – était-ce pour cela ou pour autre chose ? -.  Ses lunettes sur le bout du nez, il est vrai qu’elle n’était pas très belle. Je ne dirais pas moche, mais elle avait du mal à se mettre en valeur et… elle était moche.

    Cette journée marqua la naissance de ma véritable première amitié. Yveha et moi nous entraidions beaucoup. Là où j’étais moins douée, elle était excellente. Là où elle était nulle, j’étais merveilleuse. Nous étions complémentaires. J’étais toujours le centre d’attention des garçons, mais je me souviens que j’essayais de l’aider à attirer celui qui lui plaisait. Je crois qu’il s’appelait Toma, je ne suis plus sûre. Je ne nous dirais pas inséparables, mais nous avons été un moment, l’une pour l’autre ce qui s’approche le plus de meilleures amies. Toujours ensemble. Ce qui me plaisait le plus chez elle, c’est que contrairement aux autres enfants de sexe féminin de l’école. Elle prenait le temps de m’écouter. Tranquillement, elle me permettait de devenir l’Anastasya que je suis devenue avec le temps.

    Il semblerait que sans amis nous n’arrivions pas aux mêmes chemins. Je me suis imaginée souvent la vie sans la rencontre de Yveha. Chaque fois, je me suis vue bien plus misérable que ce que je ne suis aujourd’hui - en même temps, personne ne m’arrive à la cheville, pas même mon être du passé. - Elle a apporté chez moi des notions d’amitié et d’interactions sociales que je n’avais pas développées plus jeune et qui, encore aujourd’hui, me servent tellement. Je crois qu’au fond, elle le sait. Car j’ai appris, avec elle, ce que c’était que d’avoir une confidente et si notre histoire est ennuyeuse. Pour moi, elle est précieuse, voire capitale. J’avais toutefois mes réserves. Yveha a été, pendant ma scolarité, un phare et un appui sur lequel il était facile de s’appuyer pour remonter. Yveha était ce trampoline qui me faisait bondir vers le sentiment d’être plus belle et qui me confiait de son intelligence et de ses problèmes et secrets pour que je me sente plus importante. D’une certaine manière, je me servais d’elle, je crois, mais je crois, dur comme fer, que notre amitié était vraie, sentie et puissante. Suffisamment, pour que je développe un besoin d’être toujours accompagnée de ces amies qui me mettaient en valeur et à qui je rendais la pareille en leur donnant quelques conseils beauté.

    « La défaite d'un adolescent vient de ce qu'il se laisse persuader de sa misère. »


    Quand ma mère me parlait de l’adolescence, elle m’expliquait à quel point cette partie de notre vie était chaotique et difficile. Elle me répétait sans cesse que c’était là qu’un individu forgeait le plus sa personnalité. Mon père, lui, me disait froidement à quel point je me mettrais à les détester lui et ma mère. À quel point je les trouverais cruels de m’infliger des souffrances par lesquelles je considérerais incohérent de passer. Pourtant, je continuais de les aimer autant. Sauf une fois. Cette fois où ils ont brisé mon cœur. Une soirée qui avait changé du tout au tout ma vie. Je commençais à peine à avoir des hormones et cette soirée-là, elles étaient particulièrement stimulées. Je finissais mon éducation primaire. J’avais pour seul indice sur mon avenir que je commencerais le collège bientôt. Enfin, ça c’était au début de la soirée.

    Ce jour-là, j’avais quitté l’école avec énormément d’enthousiasme. J’avais serré Yveha dans mes bras et par automatisme, je lui avais dit : à demain. J’avais déposé un baiser sur la joue de chaque garçon qui m’avait entourée pour me saluer. Si je me souviens bien, un était même tombé dans les pommes tant il espérait ce moment – ou alors le sang ne s’acheminait plus jusqu’au cerveau pour d’obscures raisons strictement masculines. – Je me souviens avoir ri de lui plutôt que de l’avoir aider. Ce genre de spectacle n’était pas si fréquent, mais avait un don pour m’amuser. J’avais été la première, à l’époque, à avoir de la poitrine. Cela me rendait excessivement fière, déjà que j’avais l’égo particulièrement enflé.

    Ce soir-là, pour une rare fois, c’est mon père qui venait me récupérer à l’école. Sur la route, je lui avais cassé les oreilles avec mes projets d’avenir. Je n’aurais peut-être pas dû. Ce soir-là, il était de mauvais poil. Enfin, je suppose. Il aurait tout fait pour me scier en deux, pas littéralement, évidemment. Arrivés à la maison, il s’était isolé et avait écrit une lettre qu’il posta dans l’immédiat à son frère, père de l’actuel roi Grimvor. Un simple petit bout de papier. J’étais maintenant inscrite à l’école de formation de la Garde. Loin d‘Yveha. J’avais ressenti une si grande rage. Il venait de me retirer la seule amie que j’avais et de condamner mon avenir à celui d’une militaire, me retirant ainsi mes titres de noblesse. Je ne comprenais pas pourquoi. Je lui avais hurlé dessus. Il avait hurlé sur Maman. Elle avait hurlé sur ma gouvernante. Toutefois, cette dernière s’était tue. C’était son boulot après tout. J’avais couru dans ma chambre et ma gouvernante était venue me rejoindre pour m’expliquer pourquoi il m’éloignait ainsi des gens que je connaissais. La raison était simple : je jouais à un jeu dangereux en aguichant les garçons comme je l’avais fait à la sortie des classes. Dans sa tête, il ne me punissait pas. Il aidait mon avenir en m’envoyant chez mon oncle.

    Les vacances passèrent sans que je ne puisse avoir de nouvelles de ces prétendants qui venaient à l’occasion cogner à la porte ou de ma jeune amie. Rien. Chaque fois, mon père leur fermait la porte au nez. Jusqu’à la saison suivante, il s’était présenté comme mon geôlier, simplement pour dire à ces gens qui me tenaient compagnie à l’école d’aller voir ailleurs et se trouver une autre « pute. » C’était le mot qu’il utilisait. Ce n’était pas contre moi, il n’était pas si méchant. Il avait peur de ces garçons. Il avait peur qu’il fasse du mal à sa fille. À sa seule enfant. Ils avaient pourtant mon âge, mais pour lui, ils étaient une menace : trop pâmés devant la beauté et l’assurance que je dégageais. Je n’avais que onze ans il faut dire. L’âge où, selon ma grand-mère, l’homme accordait plus d’importance à ses parties qu’à sa pensée. J’imagine que cette réflexion avait traumatisée mon père.

    Le temps fila lentement. Trop lentement. Je n’avais pas particulièrement hâte à mon anniversaire. C’était ce jour-là que je quitterais la résidence de ma famille désuni. Pourtant, j’avais hâte de voir autre chose, je m’ennuyais ; j’avais vite fait le tour de mes jouets, de ma bibliothèque et regarder la baie du Grand Port ne m’amusait pas. Cette baie vitrée où je m’assoyais pour observer le plan d’eau était devenue une sorte de prison où j’étais en paix, mais où j’étais retenue par la paranoïa d’un daron qui avait récupéré certains des pires traits de sa mère. Le jour fatidique vint : la rentrée. Cette fameuse journée où j’allais devoir repartir à zéro, loin de ceux avec qui j’avais fait la petite école. Arrivée sur les lieux, je crois que j’eus la pire surprise de ma vie. Un détail que mon père s’était bien retenu de me dévoiler : il avait opérer certains jeux de pouvoir pour s’assurer que je sois avec les garçons le moins possible pendant ma formation. Victime de mon attitude, je pouvais compter sur les doigts d’une seule main les amies féminines que j’avais eue. En fait, je n’avais besoin que d’un pouce pour les compter et voilà que, maintenant, on me jetait dans la cage aux tigres, ou devrais-je dire « tigresses. »

    C’est pendant ces quatre années que je me transformai le plus. D’un point physique, certes, mais aussi intellectuel. Je devenais tranquillement une adulte et cela se transposait dans ce que je dégageais. J’avais convenu, en mon fort intérieur, que le temps que je passerai ici n’en serait pas où je me laisserais marcher sur les pieds. Soudainement, j’étais devenue très condescendante. Autant à l’internat que lorsque j’allais visiter mon oncle qui correspondait avec mon père pour lui éviter les frais de téléportation. Pourtant, cela fonctionnait : j’avais réussi à me tailler une place parmi les filles populaires. Celles qui étaient à la fois belles et désirables. Celles qui savaient comment se vêtir et qui, par-dessus tout, dégageaient une aura de supériorité. Ces filles que certaines auraient qualifiées de « pestes » étaient devenues ces filles que je qualifiais de « merveilleuses amies fidèles. »

    Les amis que l’on se fait à cet âge sont rarement des gens qui restent dans nos vies. Je m’en rends bien compte aujourd’hui, mais à l’époque nous étions d’inséparables vipères perfides qui propageaient des rumeurs tantôt abjectes tantôt romantiques sur les différents « habitants » de notre internat. Militaires ou non, nous étions cinq. Un si beau chiffre. Un quintet d’adolescentes à la superficialité prononcée. Dans certains cas, nous sommes demeurées superficielles, dans d’autres cruelles. Évidemment, j’ai gardé de cette superficialité et c’est avec ces filles que nous avons développé le meilleur outil que nous puissions imaginer.

    Sous la suggestion de l’une d’elle, nous avions créé les cartes de fidélité de l’amitié. Au départ, ce n’était que pour déterminer qui était notre meilleure amie parmi les quatre autres membres de notre escouade privée où l’élégance était une priorité. Plus tard, nous avons commencé à distribuer ces cartes dans l’école. Par pur méchanceté, pour faire sentir comme des rejets celles qui l’étaient et pour valoriser celles qui avaient un minimum de critères rencontrés dans notre liste de standards de beauté. Ces cartes nous mettaient à l’avant-plan des discussions, c’était notre but. Déjà à ce moment, nous cherchions comment nous allions devenir célèbres plus tard. Comment nous allions nous entraider à monter jusqu’au sommet de la chaîne de la Garde si nous y étions bien confinées.

    « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique. »


    La Garde. Cette école de la vie qui est régie par la sévérité et la displine. J’y étais. J’avais finalisé mes formations et j’entrais maintenant comme une recrue. J’avais seize ans. Dans les rangs des Gardes, il y avait de tout et j’avais vitre compris qu’il me fallait être différente pour sortir du lot. Certains étaient brillants. D’autres étaient justes. D’aucuns étaient puissants. Plus d’un était rapide. Moi, j’étais charmante… charmante, précise et agile. À l’époque, je ne savais pas vraiment la direction que je voulais prendre comme guerrière et si chacun de mes comparses avait une spécialité, je les savais versatiles. Je n’avais donc pas vraiment accordé d’importance pendant la formation à l’internat à ce qui me plaisait le plus. Je ne me sentais pas vraiment l’âme d’une gardienne d’enfants nobles, moi qui avais une affection particulière pour les projecteurs. Moi qui tentais d’attirer l’attention avec tellement de plaisir. Moi qui étais noble.

    Je ne crois pas que mes officiers m’appréciaient tant que ça. Je ne crois pas qu’ils percevaient en moi la flamme pour le métier et la justice. Pourtant elle était là, cachée sous mes airs de fille rebelle et narcissique qui draguait tout homme qu’elle voyait pour que celui-ci tombe sous son charme. J’étais devenue très joueuse. Je n’allais toutefois jamais suffisamment dans l’excès pour me faire punir. D’une manière, je crois que j’avais peur des punitions et de l’expulsion. Je n’avais pas choisi la vie de militaire, mais j’avais fini par m’en réjouir, par développer des compétences qui me sied bien encore aujourd’hui.

    Entre les entraînements et les mandats, je devenais tranquillement une Garde accomplie. C’est d’ailleurs dans certaines missions que je constatai l’utilité de mes talents d’actrice et de mon charme. Il était facile d’influer une personne qui te trouvait attirante et qui, sous tes airs innocents, t’accordaient suffisamment de confiance pour te donner ce que tu souhaites. J’étais toujours une enfant-roi. Même à cet âge. Tous ne se laissaient pas duper, mais suffisamment pour que la Garde m’apprécie et me réfère çà et là à des missions nécessitant une certaine poigne militaire, mais aussi un aspect diplomatique considérable. Souvent, les rumeurs que l’on partageait sur moi en étaient sur mon élocution et ma faible force musculaire. Il s’agissait, bien souvent, d’un subterfuge propagé par la Garde : une stratégie pour me donner une image de jeune femme faible et sans défense pour ne pas que l’on redoute mes vas-et-viens. Ce jeu me plaisait bien. Tranquillement, c’est devenu un rôle que j’aimais. Je me savais douée au combat, j’y avais été conditionnée jeune, mais qui étais-je pour aller à l’encontre des objectifs de nos ministres et nos supérieurs.

    Je décris mes premières années à titre de membre de la Garde comme les années qui me permirent de m’émanciper et de rencontrer le succès que je connais aujourd’hui. La génèse officielle de la version d’Anastasya aujourd’hui connue de pratiquement tous les dignitaires. J’eus beaucoup à apprendre au début, particulièrement sur l’utilisation et l’efficacité de mon pouvoir. Il y avait des propriétés de ce pouvoir que je ne pouvais apprendre qu’ici. Sur les terrains d’entraînement, auprès des formateurs professionnels, dans les situations que me faisaient vivre la Garde. Je n’en veux plus vraiment à mon père, au contraire, je crois même que je lui suis assez reconnaissante de cette vie qu’il m’a offerte et que j’ai appris à aimer.

    Cette époque marque aussi le moment où je commençai à tenter de préserver ma jeunesse. J’étais belle. Je le savais. Il ne me restait qu’à faire en sorte que cela reste ainsi. La plupart des cristaux que je parvenais à posséder finissaient dans l’achat de divers produits de beauté. Le reste de ma monnaie, je le cachais dans un lieu bien à moi, l’oubliant volontairement. La seule dépense utile, à mon sens, était celle qui me permettait de demeurer aussi bien conservée. Je plaisais beaucoup aux hommes sous cette forme, autant faire en sorte que cela se poursuive. Cette attirance de la gente masculine transparaissait, d’ailleurs, grandement dans ma vie de Garde comme dans celle de Diplomate qui commençait tout juste alors. Si j’avais développé une certaine réputation au niveau du peuple, c’était pour mes faits d’armes et mon éthique de travail qui, malgré ma personnalité, était irréprochable. La jouvence de mon apparence me servait particulièrement à impressionner les autres. Quoi de mieux pour ce faire que de devenir l’icône espiègle de l’innocence qui ne semble avoir aucun vice caché et qui avoue le moindre de ses mensonges. Une Garde honnête à laquelle je trouvai un nom. « Papillon » car elle avait tendance à briser sa chrysalide, cette apparence plastique et soignée, pour impressionner les uns et les autres et à ne reculer devant rien pour arriver à ses fins. Si ce n’est une vibration qui permettait de satisfaire un sens. J’avais réfléchi longtemps, mais c’est ce papillon aux ailes transparente rappelant le verre que je pus observer un jour qui me conquit et fit diffuser ce surnom..

    « On peut s'enivrer de son âme. Cette ivrognerie-là s'appelle l'héroïsme. »


    On reconnait un héros, entre autres, via ses accomplissements. Par ces crimes qu’il enraie. Par ces vauriens qu’il jette en prison. Dans la Garde, on le reconnait par ses interventions et sa droiture. J’avais seize ans quand j’ai rejoint officiellement cette agence, je n’étais pas grand-chose de plus, en ces temps, qu’une Garde peu subtile qui se mettait en danger pour parlementer et protéger sa nation de menaces quelconque, monstre ou criminel. J’ai un style unique, je le reconnais. À un point où je n’invite personne à utiliser le même genre. Papillon est une experte en diplomatie qui cherche beaucoup à partir d’informations, à la manière d’une détective. Le réseau de contacts qu’elle a la possibilité de créer avec son charme l’aide beaucoup en fait, on ne se doute même pas à quel point. En Aryon, bien que le royaume soit vaste, l’un en connait un autre qui en connait un autre qui en connait un autre… et ainsi de suite.

    Hélas, il y a de ces choses que l’on ne contrôle pas. J’avais vingt-six ans quand on m’a dit que je ne pourrais plus faire exactement ce que je faisais. Le roi mourut. Mon cousin avait été couronné roi suite à ses fiançailles avec la princesse Allys. J’étais très heureuse que sa vie aille aussi bien. Nous avions eu un peu de temps, sporadiquement, pour tisser un lien assez étroit lui et moi. Devenant comme le frère que je n’avais jamais pu avoir, nous étions l’un et l’autre très proches. Au point de se témoigner toute la confiance du monde. J’étais très heureuse pour lui certes, même si le temps viendrait à manquer pour que l’on se voit et discute comme avant. J’avais peur de perdre l’une des rares personnes en qui j’avais confiance. Il trouva, néanmoins, un moyen de pallier à cette situation en m’insérant dans sa garde personnelle. Cela considérant mes exploits militaires et ma capacité diplomatique. Ce n’était certes pas ma noblesse d’antan, mais je sus à ce moment que lui et moi nous suivrions jusque dans la tombe.  Il me faisait suffisamment confiance pour cela.

    Il passa quatre ans sous cette condition. Quatre années où je me montrai fidèle à mon roi et où je remplis les mandats « périlleux », quoique plus ennuyants que ceux de mes premières années à la Garde. Quatre ans avant que le couple royal ne me convoque dans la salle de conférence. On raconte que la politique est un emploi pernicieux qui rend certains hommes fous ou qui couvre les Hommes de suffisamment de cristaux pour qu’ils se retirent quand ils se sentent devenir désuets. Grimvor m’annonça alors la démission du ministre des Armes après de longues années de service. Je n’aimais pas particulièrement cet homme moche et ennuyant, j’imaginai donc qu’il me partageait cette information pour me faire sourire. Il n’eut pas tort. C’est la suite qui me laissa bouche bée.

    « Anastasya, ma cousine, comme tu le sais, Elmond a démissionné. En revanche, je dois trouver qui lui succédera et qui aura la chance de remplir son mandat politique et militaire. Ton talent m’a toujours grandement étonné. Ta force comme ta conviction ont beaucoup grandi parmi nous au point où je te compte parmi nos meilleurs éléments. J’en connais peu qui auraient fait ce que tu as fait pour notre famille. De ce fait, j’aimerais te proposer de devenir l’une des têtes dirigeantes de notre royaume. J’aimerais, simplement, que tu montes un nouvel échelon et que tu fasses entendre ton opinion à nos autres ministres. Au fil des ans, tu m’as suffisamment montré qu’Aryon te tenait à cœur et tu as les atouts nécessaires à te faire respecter de la Garde et de ces politiciens nobles qui nous entourent. »

    Il m’offrait à nouveau cette noblesse que j’avais perdue. Ses mots avaient fait tout un bond dans ma tête. Moi, ministre des Armes ? Tête dirigeante de la vie militaire en Aryon. Évidemment ! Qui de mieux que moi pour le faire. Le lendemain, je quittais donc la Garde pour m’installer au palais comme étant la patronne de ceux qui m’avaient formée et avec qui j’avais été formée. Si je m’autorise parfois quelques missions, je ne suis plus une Garde à proprement parler. Je suis mieux encore.

    Ça, c’est arrivé il y a six ans. Depuis j’ai vieilli, j’ai pris mes aises, mais surtout… j’ai vécu en Aryon. J’y vis et continuerai d’y vivre.



    Derrière l'écran


    Code:
    [color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]GRANBLUE FANTASY[/b], Heles @"Anastasya Della Mariposa"
    Double compte ? Nyaaah !
    Comment avez-vous découvert le forum ? Il y a des gens avec du pouvoir qui m'ont torturé jusqu'à ce que je choisisse un avatar. (Comprendre ici: une personne m'a envoyé le lien du forum, j'ai fait "Owoh ! C'est beau." puis j'ai lu les annexes et règlements... et j'ai cédé en lui disant "Bleeeh.")
    Disponibilités : Euh de manière générale, j'suis disponible pour RP les week ends comme j'suis assez bookée la semaine, néanmoins, dès le mois de mai, ça va s'apaiser jusqu'en octobre, du coup, je serai davantage dispo.
    Quelques mots sur vous ? J'ai pris du poids dans le dernier mois. Vous avez des méthodes pour en perdre ? Je suis sociable, assez sympathique et ouverte, mais je souffre d'une horrible anxiété et d'une terrible pressurisation de ma personne. Du coup... si je pose des questions... c'juste que j'suis inquiète. Pardon en avance.
    Quelque chose à rajouter ? Vous êtes tous mes cocos <3 Et le raton de la partie annexe sur les cristaux est trop mign' * o *
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 16:31 #
    Ola papillon ~
    Bienvenue et bon courage pour la suite !
    T'en fais pas, perdre du poids c'est pour les faibles, les vrais roulent ❤️

    Des bisous ~
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 17:32 #
    "Orientation sexuelle : Hétérosexuelle."

    Je vois. On va arranger ça. 00

    (Bienvenue!)
    Lilith CrabantillAventurière
    Lilith Crabantill
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 19:06 #
    Bienvenue à toi !

    (Tayra calme ta perversité !!)
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 20:11 #
    Bienvenue !

    Je crois voir de jolie oreilles ! J'ai hâte de te rencontrer ^^
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 21:07 #
    Holala, cette ministre du feu ! Merci à celui qui t'a invité sur le forum hein ! hihi
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Ven 22 Mar 2019 - 21:08 #
    Bienvenue nya
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Sam 23 Mar 2019 - 10:35 #
    Et coucou et bienvenue cc

    Oui j'ai flashée quand j'ai trouvé ce petit raton, je me suis dit "faut absolument le mettre quelque part!!" hihi

    Sinon petite parenthèse plus sérieuse : Ministre de la guerre. Le terme "guerre" me dérange un peu dans le sens où il n'y en a pas, donc je ne sais pas comment tu imaginais ce ministère mais j'aimerais plutôt te réorienter vers Ministre des Armes (dans le sens général : Armes avec un grand A pas juste des objets hihi fait d'armes, batailles, garde et compagnie... je pense que c'est dans se sens que tu l'imaginais ? )
    Je vais d'ailleurs mettre à jours tous les ministres dispo je pense...

    Voilà voilà ! chuu
    Si tu as des questions n'hésite pas et bon courage pour la suite de ta fiche !
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Sam 23 Mar 2019 - 11:52 #
    Bienvenue sur le forum !
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Sam 23 Mar 2019 - 12:50 #
    Ton personnage est si beau. Bon courage pour la suite. slurp
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Sam 23 Mar 2019 - 16:47 #
    Bienvenue et bon courage pour la fiche ! wn
    InvitéInvité
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Dim 24 Mar 2019 - 12:24 #
    Bienvenue sur Aryon !
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Mer 3 Avr 2019 - 16:12 #
    Hoooy <3

    Michii à tous pour l'accueil, vous êtes trop mign' <3

    Je signale au passage que j'ai fini ma fiche pour pas me faire kicker du discord.

    Esther: Je prends en note ! Je vais rouler t'verras :3 <3

    Tayra: C'est un défi ? :3

    *fixe Grimvor*

    Atheas: Alors tu as des goûts merveilleux ! Ce raton c'est maintenant mon image préférée de la vie ! J'ai modifié pour le ministre du coup :3 J'aime mieux ton appellation :P

    Yuna:   gw no

    Plein de coeur et de bisous partout <3
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Mer 3 Avr 2019 - 17:31 #
    Jpp la longueur de ce pouvoir presque aussi long que le temps qu'on a attendue pour que tu finisse ta Prez ! Gg ! hihi bleeh
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Mer 3 Avr 2019 - 23:07 #
    Coucou à toi ! pl

    L'ava est trop choupinou toudou !

    Je vois que tu vas bientôt te faire valider alors bienvenue chez nous pour de bon ! ci
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Jeu 4 Avr 2019 - 0:09 #
    Bienvenue

    La ministre des armes va enfin débarquer ici, oui pl
    Ash SovenPropriétaire de « L'insomnie »
    Ash Soven
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    Jeu 4 Avr 2019 - 8:36 #
    Encore une longue histoire ! love très agréable à lire chuu

    Tu es validé(e) !
    Te voila ajouté parmi les nobles, je vais de ce pas te rajouter tes 50 cristaux bonus !
    Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !

    Nous te rajoutons dans tous les listings donc tu peux directement aller poster ton LIVRE DE BORD et faire une DEMANDE DE RP si tu cherches un partenaire !
    Penses juste à mettre à jour ta fiche de personnage dans le profil !
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    Re: Anastasya Della Mariposa - I barely know you
    #