Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O ; Erland.M)

Continuant sa marche sous l’ombre des feuillages, Chloé écouta attentivement l’explication d’Erland quant à la plume. Elle ne s’attendait pas à recevoir une réponse sérieuse, après tout une plume aurait très bien pu s'accrocher aux vêtements du magicien à n’importe quel moment. Surtout à la vue de la proximité qu’il entretenait avec sa fidèle colombe. Elle resta bouche bée en apprenant qu’il s’agissait non pas d’un simple hasard, mais du pouvoir que possédait Erland.
Rapidement, des étoiles commencèrent à briller dans les yeux de l’enfant. Peut-être que pour ce dernier, ce pouvoir était inutile, mais aux yeux de la petite c’était tout bonnement génial. Après tout, un pouvoir n’avait pas à être utile pour être apprécié. Surtout entre les mains d’un prestidigitateur.

“Mais c’est beaucoup trop bien ! explosa Chloé en agitant les bras. C’est vraiment génial comme pouvoir ! Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Je ne sais pas s’il est utile, mais ce n’est pas important. Un pouvoir n’a pas à être utile pour être bien. Ça doit être super pratique pour tes tours de magie non ? Oh et puis je suis sûre qu’on peut lui trouver des utilités hein. Imagine qu’un gros caillou nous bloque le passage ! Pouf ! Tu le feras disparaître dans un vent de jolies plumes ! Et puis si on rencontre un autre Gardien avec quelque chose d’intéressant sur lui et qu’il essaye de nous voler dans les plumes, tu pourras juste le transformer en gros tas de plumes ! Ou au moins un pied pour qu’il arrête de courir.”

Elle hocha la tête avec un sourire.
“Et puis même, tu pourras nous faire des oreillers douillets si on est encore coincé ici.”
Elle lui offrit un dernier sourire avant de se remettre en route de forte bonne humeur en lâchant :
“Moi aussi un jour je trouverai mon pouvoir ! Et il sera fantastique ! Et… s’il ne l’est pas… bon je vais râler comme pas possible. Mais ça ne m'empêchera pas de suivre mes rêves. Il faut se donner les moyens de concrétiser la vie que nous souhaitons.”

Le groupe continua d’avancer et avant même que la petite ne s’en rende compte, ils s’étaient engouffrés dans la jungle pour le plus grand bonheur de cette dernière. Malheureusement, même si le soleil peinait à passer les feuilles d’arbres qui surplombaient les têtes des trois voyageurs, la chaleur présente avait du mal à s’en aller, préférant stagner sous ses mêmes feuilles qui empêchaient l’air chaud de monter. Chloé se souvenait que Lyle avait dit quelque chose du genre tout à l’heure lors de la confection de la luge. L’air chaud montait naturellement mais ici… il ne pouvait quitter la jungle à cause des feuilles.

D’ailleurs, Lyle ne tarda pas à en faire la réflexion ce qui afficha un grand sourire sur le visage sur l’enfant qui était contente d’avoir retenu quelque chose. Elle enleva son casque pour s’éponger le front qui perlait à grosses gouttes. De toute manière, elle n’avait plus besoin de se protéger du soleil ici. Heureusement pour elle, sa veste l’empêchait de complètement suffoquer sous la chaleur.
En passant sous un étrange arbre semblable à un pommier, Chloé s’arrêta un instant avant de lever la tête pour repérer les étranges fruits. Trop haut pour elle, cela ne l’empêcha pas de se conforter dans l’idée qu’elle voulait en rapporter un au campement. Continuant de marcher avec ses amis, elle trouva un arbre plus fin que les autres avant de serrer les poings et de mettre un grand coup pied dans le tronc. Frappant avec le dessous de sa chaussure pour ne pas se briser les orteilles. Le frêle tronc se secoua légèrement et quelques petits fruits lui tombèrent sur la tête. Malheureusement pour elle qui avait enlevé son casque, le choc ne fut pas sans douleur.

“Ouille ! laissa t-elle échapper en se frottant la tête. Regardez ! Des fruits ! Vous en voulez ? Je vais en garder un pour le campement.”
Elle récupéra un fruit pour le mettre dans son sac dans la poche avec les plantes avant de proposer les autres à ses amis mais fut coupée dans son action par quelques papillons bien singuliers qui passèrent au-dessus de leurs têtes. Le sang de l’enfant ne fit qu’un tour, attrapant son appareil magique, elle sauvegarda l’image de cet étrange animal.
Lyle proposa de les nommer ce qui évidemment ne pouvait que faire plaisir à l’enfant.

“Oh quelle bonne idée ! s’exclama-t-elle en frappant dans ses mains joyeusement. Nous allons marquer l’histoire ! En nommant ces créatures ! Plus tard les gens demanderont pourquoi ces créatures se nomment ainsi et les professeurs d’histoire répondront : Vois-tu, c’est grâce au courage sans précédent de trois valeureux explorateurs qui ont bravés mille-et-un dangers pour nous faire découvrir ces animaux. Il y a leurs statues à l’entrée de la ville pour que tout le monde se rappelle chaque jour l'héroïsme sans précédent dont ils ont su faire preuve.”
Elle éclata finalement d’un rire enfantin.
“Bon d’accord, on aura peut-être pas de statue. Mais quand même ! C’est pas rien de nommer une race ! On a intérêt à trouver un nom qui a vraiment la classe !”

Erland proposa alors de les nommer “Pipillons” et Chloé ne put s'empêcher d’hocher la tête.
“Bon, avoua-t-elle. Ce n’est pas trop ce que j’avais en tête en disant vraiment la classe mais… c’est trop mignon ! C’est un bon choix ! Ça me donne envie d’en récupérer un pour chez moi. On a l’impression qu’on parle de sucreries. Par contre, le prochain animal ! C’est moi qui choisis le nom !”
Elle commença à avancer avec encore plus d’entrain pour trouver le fameux point d’eau quelques pas plus tard. Elle récupéra tout d’abord les images des animaux présents ici, sa mission d’exploratrice passant avant tout, avant de les fixer un à un.

“Ouah ! Regardez ! C’est l’animal du médaillon !”
Évidemment, ses compagnons l’avaient probablement remarqué bien avant elle, mais elle n’avait pu s’empêcher d’en faire la remarque en pointant l’animal du doigt.
Elle le fixa un moment en penchant la tête sur le côté.
"Pourquoi étaient- ils sur le médaillon vous pensez ? C’est vrai qu’ils sont plutôt beaux. Mais moi j’aurai préféré avoir un collier Pipillon, c’est quand même plus mignon.”
Elle continua de parcourir l’oasis de son regard pour s’arrêter devant une atrocité sans yeux qui les fixaient. Voyant que la bête ne détournait pas la tête, la petite fronça les sourcils et commença une bataille de regard avec cette dernière.
“Je veux nommer celle-là ! expliqua-t-elle. Elle me cherche je le sens !”
Elle continua un long moment avant que ses yeux ne commencent à lui piquer et qu’elle les ferme en grimaçant.
“Bon d’accord, je t’accorde cette victoire Poulet bleu… mais attention à toi hein !”
Elle croisa les bras mécontente avant de trouver un nom pour ce dernier et de retrouver son sourire.
“Le Faucheur Aveugle ! Ça lui va bien non ? Ca fait peur donc on pourra raconter des histoires horrifiques avec et puis il a pas d’yeux !”

Erland la ramena cependant rapidement à la réalité. Selon lui, le débit de parole couplé au volume de sa voix qu’elle avait du mal à calmer pourraient leur apporter quelques problèmes avec les animaux. L’enfant fronça les sourcils en retour.
“Je ne parle pas fort d’abord ! s’écria-t-elle avant de se calmer en rougissant de honte, remarquant le volume de sa voix. Bon d’accord. Peut-être un petit peu. Mais vraiment un tout petit peu. J’ai jamais été douée avec les animaux, à chaque fois que je veux caresser un chat dans la rue, il part en courant avant que je ne l’atteigne. Alors moi je lui cours après et l’animal accélère encore et encore ! A croire qu’ils ne veulent pas de caresses ces idiots. Heureusement que Yule est plus intelligent que les chats de mon quartier. Lui il mérite mes câlins.”

Elle hocha la tête avec un sourire.
“Enfin, je vais essayer d’être plus discrète devant les animaux. Promis m’sieur Erland. Allons profiter de l’étendue d’eau pour boire et nous faire de nouveaux amis auprès de la faune locale.”
Elle s’avança pour boire l’eau et se ressourcer tout en se rappelant les mots de Lyle. Elle fixa longuement la surface de l’eau pour s’assurer que rien ne l’attendait dessous.

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Toutes les créatures lèvent la tête vers vous en vous entendant arriver, mais elles reprennent rapidement leur activité ; même le « faucheur aveugle ». Ce dernier s’approche du coin d’eau et s’abreuve, avant de repartir sur ces deux pattes au pas de course.

Vous vous approchez tous du coin d’eau, surveillant avec attention qu’aucun prédateur ne se cache dans l’eau… Après avoir observé l’étendue bleue pendant de longues minutes, vous vous dites qu’il n’y a rien. Vous sentez d’ailleurs que l’eau est fraîche, ce qui contraste avec la chaleur environnante et étouffante.

Vous avez donc un moment de calme et de tranquillité pour faire le point.

Quoique…

Vous entendez un rire.

Il n’a rien d’humain.

Il est terrifiant, comme si celui qui le lançait était totalement fou. C’est un rire hystérique, pourtant bien différent de celui d’une hyène.

Ce rire résonne dans toute la zone, mais semble surtout venir de là où vous étiez...

Les autres bêtes lèvent la tête et commencent à s’agiter. Ky’ha elle-même ne semble pas vouloir revenir sur la terre ferme après avoir entendu ce bruit.

Qu’allez-vous faire ?

Hrp

PROCHAINE APPARITION MJ : Après une réponse de chacun d’entre vous.

DATE LIMITE : 6 juin (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O ; Erland.M)

Une fois désaltérée, Chloé s’étira de bonne humeur. Il n’y avait pas à dire, il en fallait peu pour être heureux. Un peu d’eau fraîche suffisait au milieu de ce désert. La petite se tourna vers ses amis.
“C’est un beau petit coin mine de rien, déclara-t-elle en désignant le point d’eau. Je ne m’attendais pas à ce qu’autant d’animaux puissent se regrouper en un point sans se chamailler. Ou alors ce sont tous des herbivores ? Quoi que le faucheur aveugle avait vraiment une tête de prédateur…”
Elle resta un moment les bras croisés à se triturer les méninges avant de se souvenir de ce qu’avait dit Lyle. Peut-être respectaient-ils tous cette même règle de non agression. La petite s’imagina un conseil des animaux qui votaient les lois, ce qui lui arracha un sourire.

“C’est vrai que ce serait le chaos si certains venaient à s’attaquer entre eux. La source serait bien moins agréable ! Et il faudrait appeler les gardes. Enfin… Je pense pas que les animaux aient des gardes. Du coup qu’est-ce qui se passerait si un prédateur décidait sur un coup de folie de transgresser cette règle ? Vous pensez que tous les animaux se dresseraient devant lui pour lui faire peur ?”
Elle se tourna alors vers Erland.
“Vous qui élevez un gentil lapin et une colombe, vous en pensez quoi m’sieur Erland ? Il ferait quoi Yule si un animal venait attaquer son point d’eau favori alors que les animaux avaient décrétés que c’était interdit ?”
Elle le fixa un moment curieuse avant de se souvenir que Yule était très loin d’être particulièrement farouche.
“Bon, c’est sûr, il faut imaginer si Yule avait été plus gros et un peu moins timide.”

Elle afficha un sourire qui se figea en un instant. Un rire diabolique venait de retentir au loin. Un rire dont la petite exploratrice avait un mal fou à placer un visage dessus. Trop étrange pour appartenir à un humain et trop semblable à un véritable rire pour appartenir à un animal. Du moins un animal connu.
Par réflexe, l’enfant serra les lanières de son sac alors qu’un frisson lui parcourut la nuque.
“F-forcément, bredouilla-t-elle. Moi et ma grande bouche… Il fallait à tout prix que je parle d’un méchant qui ne suivrait pas les règles.”
Elle essaya de positiviser.
“Quoi que, peut-être est-il simplement très joyeux ? Et qu’il n’a rien de mauvais. Après tout moi aussi je ris souvent. Enfin, j’ai quand même un rire un poil plus élégant. Voir même carrément plus élégant ! C’était quoi ce truc horrible à donner des cauchemars !?”

Pour ne rien arranger, les animaux commencèrent à s’exciter. Le sol tremblait légèrement sous les pas de toutes ces bêtes.
Chloé qui n’était pas entièrement sereine, attrapa la main d’Erland avec qui elle conversait juste avant.
“U-une grande exploratrice n’a p-peur de rien, déclara-t-elle dans un mensonge totalement décelable. O-on va pas avoir peur d’un petit rire de rien du tout quand même ?”

Elle tenta de situer l’origine du bruit mais ne trouva pas exactement l’emplacement exact. Seulement une direction.
“B-bon, se reprit-elle en remettant son casque. Les animaux n'ont pas l’air très sereins. D’un côté, ils connaissent bien mieux l’endroit que nous alors en les voyant réagir ainsi j’imagine que la chose qui a rit est loin d’être douce comme l’est Yule. Donc ce serait peut-être mieux pour nous de nous fondre dans la masse des animaux pour fuir avec eux. Si c’est un prédateur, il s’attaquera d’abord aux plus lents. Mais… d’un autre côté… même si j’ai quelques frissons. J’ai très envie de voir ce que c’est. C’est notre devoir d’explorateurs que de ramener le plus d’informations possibles !”
Elle sauta d’un coup sur place en ayant une idée.
“Je sais ! s’écria-t-elle. On a qu’à se cacher dans un arbre et pas faire de bruit ! On attend que notre rieur passe, et je prends une image de lui ! En plus on saura ensuite à quoi s’attendre si on retombe sur ce genre de rire. Et aussi voir à quel point il est dangereux !”

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Le rire ne semble pas vouloir s’arrêter. Ou bien est-ce simplement l’écho du rire… ?

Qu’importe, les coureurs (WWW) décident de prendre leurs pattes à leur cou pour s’enfuir à toute vitesse vers le cœur de l’oasis. Le Faucheur aveugle s’est éloigné dans une gerbe de sable. Il ne reste plus que le tatou des sables, qui se met en boule et commence doucement à creuser dans le sable…

Chloé, Yule dans tes bras se met à trembler de tout son frêle corps et pousse quelques couinements plaintifs.

Dans l’épaisse végétation, le rire s’évapore et laisse place à un silence assourdissant et encore plus inquiétant. Où sont passées les autres créatures ? À une dizaine de mètres de vous, seul le tatou continue de creuser, espérant pouvoir se réfugier sous le sable avant…

Avant quoi, très exactement ?

Vous avez de la chance, vous êtes cachés par quelques grandes feuilles vertes. Vous avez tout loisir d’examiner la scène qui va se dérouler sous vos yeux.

Il avance à quatre pattes, lentement mais avec assurance. Il semble savoir qu’il est le maître en ces lieux. À quelques pas de l’eau, il s’arrête pour s’abreuver, avant de retrousser ce qui lui sert de narines. Il sent une odeur et tourne sa tête vers l’endroit où vous êtes. Il retrousse ses babines, vous laissant l’occasion de voir sa rangée de dents aiguisées, émettant un grognement bestial qui ferait fuir de terreur n’importe quel être vivant doté d’un instinct de survie (WWW) . Vous ne savez pas ce que c’est, mais vous pouvez ressentir une chose au plus profond de vos tripes : même à trois, vous ne faites pas le poids face à lui.

Comme pour vous en assurer, vous le voyez charger, la gueule grande ouverte (qui se déboîte, comme la gueule d’un serpent), vers le tatou des sables. En un croc, la carapace du pauvre herbivore se brise et le rire diabolique de la créature résonne une nouvelle fois dans l’air… Cette fois, elle est bien plus proche de vous. Sa queue claque dans l’air, comme un fouet. Vous en apercevez la pointe acérée.

Qu’allez-vous faire ?

Hrp

PROCHAINE APPARITION MJ : Après une réponse de chacun d’entre vous.

Nous sommes susceptibles d’intervenir après l’une de vos réponses si vos actions font trop réagir la créature…

DATE LIMITE : 16 juin (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O ; Erland.M)

Lyle ne tarda pas à expliquer à l’enfant que ses idées étaient de nouveau de mauvaises idées. Bien que cela ne la surprenait guère vu l’habitude qu’avait ce dernier de rejeter ses idées allant des plus farfelues aux moins fantasques, elle ne put s'empêcher d’afficher une légère moue sur le visage. Elle ne rebondit cependant pas dessus pour éviter un conflit d’opinion alors que leurs vies étaient potentiellement en jeu. Néanmoins, elle se garda bien de dire que dans tous les cas, elle prendrait en image la chose qui avait produit ce rire. Peu importe ce qu’en pensaient Erland ou Lyle. Peu importe que ses jambes continuaient de trembler légèrement en s’imaginant ce qui avait pu causer un tel rire d’effroi.

Lyle continua en expliquant que le “rieur” avait probablement essayer d’émuler un rire qu’il avait entendu.
“Un peu comme un perroquet ? demanda Chloé en relevant légèrement la tête. Si c’est le cas, il faudra lui dire que c’était totalement raté. Mon rire est cent fois plus gracieux que cet horrible son distordu !”
Elle essaya de rire doucement pour cacher sa peur et prouver qu’elle pouvait prétendre à l’opéra. Bien que cela ait une réussite plus que mitigée, elle continua d’une petite voix.
“En tout cas c’est un peu raté pour essayer de charmer les animaux. Ils sont tous agités comme pas possible.”

Erland sembla rebondir sur l’avis de Lyle en ajoutant qu’il ne fallait pas céder à la panique. Ce qui était évidemment bien plus difficile à dire qu’à faire. Les animaux eux y avaient bien cédé et la petite tentait de cacher la peur lancinante qui lui tordait le ventre.
“Après… renchérit la petite exploratrice. C’est toujours bon à savoir pour notre rapport que cette chose copie les sons. Mais si elle veut nous manger, elle aura beau copier tous les sons qu’elle veut, elle a intérêt à faire attention ! Je suis pas du tout comestible, et je vais lui donner mal au ventre ! Les animaux n'aiment pas le chocolat et moi j’en mange des quantités dès que je peux ! Alors on peut dire que je suis un peu faite de chocolat.”
Elle hocha la tête en souriant, essayant d’oublier un peu plus la terreur qu’elle avait ressenti plus tôt.

Erland, qui semblait avoir vu clair dans son jeu, se pencha alors vers cette dernière pour s’exprimer d’une voix calme dans un ton qui laissa surprise Chloé.
“Une mission ? répéta-t-elle incrédule. Tu peux compter sur moi. Je suis super forte pour les missions.”
Elle hocha la tête alors qu’il continua en lui tendant son chapeau. Lui demandant de prendre soin de Yule pour lui.
Elle passa sa tête par-dessus le couvre-chef pour observer le frêle lapin nain qui ne semblait pas au top de sa forme non plus. A la vue d’une créature si fragile dont elle avait la mission de protéger, Chloé se calma. Affichant une expression un peu plus sereine alors qu’elle hocha la tête, un sourire sincère se dessinant sur le coin de ses lèvres.
“Tu peux compter sur moi Erland, répondit-elle avec sérieux. Je ne laisserai rien arriver à Yule, tu peux compter sur moi.”

Elle baissa ensuite son regard vers le lapin nain pour lui caresser le dessus du crâne avec un doigt.
“Ne t’en fais pas Yule, tu n’as pas à avoir peur. Tu es entre les mains de la plus grande de toutes les exploratrices. Je botterai les fesses des méchants qui essayent de te faire du mal.”
Le lapin ne sembla pas totalement rassuré, mais au moins il arrêta de trembler comme un réveil en marche ce qui raffermit le courage de l’enfant qui reprit le dessus. Elle se saisit de son appareil, se préparant à prendre en image le fameux rieur dès que ce dernier montrerait le bout de son nez.

Malheureusement, le rieur ne semblait pas l’entendre de cette oreille là. Son rire continua, plus effrayant que jamais et les animaux commencèrent à détaler tous plus vite les uns que les autres. Yule perdit le peu de confiance qu’il avait réussi à retrouver et recommença à trembler de toutes parts. Il ne resta qu’un pauvre tattoo qui tenta de prendre fuite par voie souterraine.

Chloé souleva légèrement les épaules avec dédain pour cacher le mal-être qui reprenait peu à peu possession d’elle.
“Bon eh beh… les animaux ont fuis finalement. Enfin dans tous les cas, si on part en courant maintenant, on sera forcément plus lents qu’eux. Les prédateurs mangent les moins rapides.”
Elle serra dans sa main libre sa tablette magique, scrutant autour d’elle tout mouvement anormal. S’attendant à voir débarquer un monstre.

Mais… ce ne fut point un monstre qui se montra, loin de là. Les monstres pouvaient être chassés, surpassés. Cela nécessitait bien du courage et de la force ou de la ruse, mais c’était bel et bien possible. La chose qui se présenta au petit groupe appartenait à un tout autre registre. De toute évidence, elle ne jouait pas dans la même cour que les autres animaux qu’ils avaient pu rencontrer plus tôt. Sa taille imposante, sa musculature probablement forgée au prix de nombreuses chasses fructueuses, ses crocs semblables à des dagues recourbées et son regard perçant qui laissait comprendre la confiance qu’avait la bête laissèrent Chloé sans voix.
Lyle plaqua une main sur les lèvres de l’enfant, sans doute de peur que cette dernière ne se mette à crier. Si seulement il savait… Chloé était bien incapable d’emettre le moindre son face à cette force de la nature. Tétanisée par la peur, elle se sentait insignifiante, ridicule. Elle n’était rien. Absolument rien. Le rieur était le maître incontesté non seulement des lieux, mais aussi de ceux qui y résidaient.

L’enfant comprit alors au plus profond d’elle qu’elle était véritablement en danger et que l’heure n’était plus aux enfantillages. La roue du destin tournait devant eux et si jamais la bête décidait de se jeter dans leurs feuillages, elle ne ferait qu’une simple bouchée des trois compagnons. Incapable de bouger, incapable de se mouveoir, Chloé resta une statue alors que la bête se tourna d’un coup pour prendre d’assaut le pauvre tattoo. La carapace de ce dernier craqua dans un bruit non naturel et une gerbe de sang fusa au milieu de l’oasis. Le pauvre animal n’eut le temps que pour un bref cri d’agonie avant de rendre son dernier soupir.

Le havre de paix qu’était l’oasis venait de se changer en véritable enfer. L’eau autrefois si pure se teinta de rouge alors que seul le rire de l’immonde bête résonnait à présent.
Une goutte de sang qui avait fusé du cadavre vint se poser sur la joue de l’enfant qui fut bien incapable de retenir ses larmes. Elle allait mourir. Ici. Au milieu de rien. Jamais plus elle ne pourrait revoir sa meilleure amie, jamais plus elle ne pourrait suivre les enseignements de son mentor, jamais plus elle ne pourrait prétendre à son rêve le plus cher. Ses pensées allèrent alors vers son père et sa sœur. Ils n’étaient pas si détestables que cela enfin de compte, non ? C’est devant la mort qu’elle pensait à eux ? C’était risible… Et pour quoi allait-elle passer ? Elle qui fanfaronnait partout, se présentant comme la meilleure, là voilà à présent devant un obstacle qui lui semblait insurmontable.

Elle s'apprêtait à s’abandonner à ses frayeurs quand soudain, elle sentit quelque chose remuer dans sa main. Baissant la tête, elle remarqua Yule qui frissonnait encore plus qu’elle dans le chapeau qu’Erland lui avait confié. Elle avait promis… de le protéger coûte que coûte.
Fermant les yeux un long moment, elle posa son autre main sur la tête du lapin nain pour lui tapoter doucement entre les oreilles.
"Ça va aller, chuchota-t-elle à demi-mot dans un murmure presque inaudible en repoussant doucement la main de Lyle. Je refuse de me faire manger aujourd’hui. J’ai d'autres plans pour l’avenir. Et puis j’ai promis de veiller sur un certain lapin nain.”
Un rictus apparut sur ses lèvres alors qu’elle enclencha sa tablette pour prendre l’image du rieur qui faisait claquer sa queue.

Elle fit alors un pouce approbateur à Lyle qui lui souriait tandis qu’elle rangeait sa tablette dans son sac pour prendre sa pioche sur l’épaule. Elle ne voyait pas encore concrètement ce qu’elle ferait en cas d’affrontement direct avec le rieur, mais une chose était certaine. Elle s'accrochait à la vie jusqu’à son dernier souffle. Si ce dernier comptait la manger, il avait intérêt à être sacrément entêté. Car lorsqu’elle avait décidé quelque chose, elle pouvait être une véritable tête de mule.

Elle commença alors à suivre Erland d’un pas sûr et autant silencieux que possible tandis qu’elle jetait parfois de rapides regards à l’arrière pour vérifier que Lyle suivait ou que la bête n’avait pas décidé de sa prochaine action.

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Vous commencez à vous éloigner sur la pointe des pieds, afin d’être le plus silencieux possible. Lyle, resté en arrière, observe la créature qui se sustente des restes du malheureux tatou des sables. C’est alors qu’elle relève son museau ensanglanté et tourne la tête dans plusieurs directions. Le sang qui recouvre ses narines l’empêche de sentir les mêmes odeurs que celles qu’elle a senti un peu plus tôt, mais la créature était pourtant persuadée d’avoir senti une fragrance qui lui était totalement inconnue jusqu’alors. Elle décide de se diriger vers le point d’eau pour se laver la gueule. C’est votre chance ! Vous vous éclipsez tous ensemble et en silence, mettant rapidement de plus en plus de distance avec le prédateur.

Au bout de plusieurs dizaines de minutes de marche s’étant transformée en course, vous vous arrêtez, un peu essoufflés. Vous tendez l’oreille, mais vous n’entendez plus la bête. Seul l’écho de son rire semble persister dans l’air mais ce sont des acouphènes pour les plus terrifiés d’entre vous.

Vous reprenez la marche plus calmement, vous étant enfoncés davantage dans la jungle. C’est alors que vous apercevez, environ à huit mètres devant vous, une petite butte de terre qui ne semble pas s’être formée naturellement. Tout autour, vous avez aussi la possibilité de voir, cette fois à environ cinq mètres de vous, ces plantes (WWW) . Si vous vous approchez davantage, vous sentirez une douce fragrance qui en émane et vos paupières commenceront à devenir un peu lourdes… D’ailleurs, au pied de ces plantes, vous apercevez une dizaine de ces bestioles   (WWW) . Elles semblent plongées dans un profond sommeil.

Qu’allez-vous faire ?

Hrp

PROCHAINE APPARITION MJ : Après une réponse de chacun d’entre vous.

DATE LIMITE : 4 juillet (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O ; Erland.M)

Chloé se laissa tomber sur son arrière train. Les jambes en feu, elle ne se sentait pas de repartir à au pas de course de nouveau. Cette longue marche qui s’était changée en course pour la survie l’avait épuisé. Respirant de grandes bouffées d’air, elle essayait de calmer les palpitations de son frêle cœur. Ses jambes tremblaient encore doucement suite à cette course acharnée couplée à sa frayeur de tout à l’heure. Mais à présent, alors qu’ils pouvaient décemment dire que cette bête tout droit sortie de ses pires cauchemars n’était plus une menace immédiate, Chloé laissa échapper un long rire franc en se laissant tomber sur le dos.

“On a réussi ! s’écria-t-elle. On est vivants ! Vivants !”
Elle se laissa aller à un rire de bonne humeur. Appréciant chaque sensation qu’elle pouvait ressentir. Même la chaleur étouffante avec ce petit côté réconfortant à côté du rieur.
“Vous avez trop bien géré tous les deux. Moi… j’ai un peu honte, mais j’étais pétrifié comme une statue au début ! Il m’a vraiment filé les chocottes ! J’ai cru qu’il allait faire de nous son hors-d'œuvre !”

Elle rendit alors le petit Yule à Erland en le remerciant. Sans ce dernier, peut-être n’aurait-elle pas réussi à retrouver ses esprits.

“Mais ce n’est que partie remise. Un jour je serais capable de rester face à ce monstre sans me retrouver terrifiée. Enfin… si possible j’aimerai quand même ne pas me retrouver face à lui de nouveau. On n'est jamais trop prudent. En tout cas, il a bien saccagé le havre de paix ce méchant ! Le… pauvre tatou…”

Elle grimaça doucement en pensant au sort de ce pauvre animal avant de lever la tête pour montrer un petit sourire aux deux hommes.
“Nous sommes tous les trois en vie. Enfin, tous les quatre avec Yule. C’est tout ce qui compte. Le reste n’a que peu d’importance. Je suis contente de voyager avec vous. Si vous n’aviez pas été là… le résultat aurait été tout autre face au rieur. Merci Lyle, merci Erland.”
Elle leur offrit un sourire sincère avant de se relever doucement. Titubant un peu sur ses jambes qui lui faisaient comprendre qu’elles n’étaient pas d’accord pour repartir au pas de course. C’est alors qu’elle remarqua les Pipillons endormis tout autour d’une étrange plante. Elle ne fit pas le lien tout de suite et voulut commencer à s’approcher avant que Lyle ne se mette à parler.

“S’endormir ? Mais- commença l’enfant avant de comprendre et de frapper dans sa main. Oh ! Je crois que je comprends ! Je n’y avais pas pensé. Vous pensez que c’est la plante qui les fait dormir monsieur Lyle ? Si c’est le cas, vous avez raison. Mieux vaut ne pas prendre de risque. Je vais utiliser mon cadre magique.”

Elle enregistra le moment présent avec les pipillons endormis avant de ranger son cadre. Elle fixa un moment les pauvres pipillons endormis. C’était assez triste pour eux, mais elle ne pouvait que croiser les doigts pour qu’il ne leur arrive rien. Elle n’allait pas prendre de risque inconsidéré, surtout qu’en l’état, elle n’avait pas besoin du pollen somnifère d’une plante pour avoir besoin de dormir. Le désert, la chaleur sa séance d’escalade et sa course folle pour s’éloigner du rieur l’avaient réellement épuisée.
Elle lança un dernier regard aux pipillons avant de suivre Lyle. En prenant quelques gorgées dans sa gourde d’eau.

“Ce serait bien qu’on trouve le campement. Ou au moins d’autres aventuriers. Je me demande si nous sommes les seuls à avoir eu un problème avec notre ballon. Peut-être que les autres sont à notre recherche ? En tout cas, ne restons pas là. Je ne veux pas me retrouver face à un second rieur.”

Elle continua de suivre Lyle, essayant de ne pas montrer que chaque pas était un peu plus compliqué que le précédent. Ses pieds lui criaient de faire une pause, mais elle s’entêta à continuer de marcher.

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Vous observez avec attention le spectacle des “pipillons” endormis devant vous. Ils ont l’air si paisibles, avec leur trompe dans leurs petites pattes. Mais vous préférez ne pas trop vous en approcher… Chloé immortalise l’instant avec son cadre magique, avant de reculer prudemment de quelques pas.

Et, tandis que vous pourriez réfléchir sur cet événement, une nuée de corbeaux apparaît soudain dans les airs. Ils croassent et font un véritable boucan. Ils tournent autour de vous durant de longues secondes, avant de tous fendre sur Erland. Ce dernier se débat, s’agite et vous demande de l’aide. Puis tout s’arrête. Les corbeaux ont disparu et Erland avec eux. Il n’y a plus la moindre trace du pauvre magicien mais vous, Lyle et Chloé, n’avez pas la moindre égratignure.

C’est alors que vous entendez de nouveau ce rire… Ce rire démoniaque qui, sûrement avec le bruit des corbeaux, a remis la bête sur votre piste. Elle est derrière vous et se rapproche. Il n’y a pas beaucoup d’issues possibles...

C’est alors que vous apercevez plusieurs petits rongeurs qui courent, apeurés par tout ce vacarme, dans la direction des plantes. Ils courent vite et passent entre les fleurs sans s’endormir. Un seul s’arrête, semble retrousser ses narines pour humer le doux parfum qu’elles dégagent et s’endort. Les autres sont proches de la butte de terre puis semblent disparaître à l’intérieur.

Qu’allez-vous faire ?

Hrp

Erland est exclu de l’escouade. Vous pouvez garder ses animaux (sa colombe et son lapin) si vous voulez, ou bien considérer qu’ils ont disparu en même temps.

PROCHAINE APPARITION MJ : Après une réponse de chacun d’entre vous.

DATE LIMITE : 14 juillet (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O ; Erland.M)

Chloé écouta attentivement l’explication de Lyle. Selon ce dernier, le rieur était un genre de loup solitaire donc il ne pouvait pas y en avoir d’autre. L’enfant se gratta la joue et demanda alors innocemment :
“Donc, il n’a pas d’amoureuse ou de petit ? C’est une bonne chose ! Ca veut dire que lorsqu’il sera très très vieux il n’y aura plus de méchants rieurs pour prendre sa place non ?”
Elle grimaça néanmoins.
“J’espère quand même que ma sépulture soit un peu mieux que le nid de cette bête. Moi je vois bien une grande statue reluisante de moi au milieu d’une grande ville pour que tout le monde puisse admirer la personne que j’ai été ! Alors on va éviter de tomber sur le nid de cette bête, il nous reste à tous les deux des choses à faire alors évitons de nous faire dévorer de la sorte ! Tu en penses quoi toi Erland ?”

Elle se tourna vers le magicien, plus réellement intéressée par voir un sourire que connaître son avis sur la question. Un spectacle démoniaque s’offrit malheureusement à elle. Une nuée de corbeaux piquèrent vers le magicien. L’entourant dans un essaim de grande envergure. Le pauvre Erland tentait bien de se débattre et de crier mais tout était vain. Les corbeaux croassaient en continuant de voler autour de lui.

“Non !” cria Chloé alors que son sang ne fit qu’un tour.
Elle se précipita en direction des corbeaux. Sans réellement réfléchir, elle plongea, tête la première à travers l’essaim en espérant attraper le magicien et ressortir avec lui de l’autre côté. Ils n’avaient pas survécu à toutes ces horreurs du désert pour que leur ami finisse dévoré par d’affreux pigeons noirs.
Malheureusement pour l’enfant et le magicien, Chloé traversa l’essaim sans trouver qui que ce soit. Erland y était totalement absent. Elle s’écrasa sur le sable et glissa sur plusieurs centimètres. Immédiatement, elle se releva pour partir à l’assaut. N’en croyant pas ses yeux. Mais voilà qu’il était déjà trop tard. Les corbeaux s’envolaient et se dispersaient. Comme s’ils n’étaient jamais venus.

Chloé resta sans voix à fixer le ciel qui retrouva sa couleur bleu ciel bien trop rapidement à son goût. La gorge sèche, elle commença à sentir ses yeux s’embuer avant que des larmes ne commencent finalement à couler le long de ses joues.
Anéantie, elle ne comprenait pas.
“E-erland ? suffoqua-t-elle avec difficulté. T-tu es où ? Ce n’est pas drôle… tu devrais sortir de ta cachette…”
Elle essaya de rire, de se dire que tout était une mauvaise blague. Après tout, il était un magicien non ?
“Erland ! Reviens ! C’est bon on a bien rit, tu peux sortir de ta cachette maintenant ?”
Dans un sanglot incontrôlé, elle commença à parcourir les environs de son regard frénétique.
Il ne pouvait pas avoir disparu. Pas comme ça. Pas si bêtement. Pas après tout ce qu’ils avaient fait !
Frénétiquement, elle chercha le chapeau qui contenait Yule ou même la colombe du magicien dans le ciel mais remarqua bien vite que tous deux avaient également disparus.
“Pourquoi ? lâcha-t-elle en tombant à genoux sans la moindre force dans les jambes. Pourquoi !? Pourquoi !? Pourquoi !?”
Elle commença à frapper le sable de son poing, prise d’une colère noire se mêlant à un sentiment d’inconfort grandissant.

Elle avait promis à ses deux amis qu’ils s’en sortiraient tous les trois ensemble. Qu’ils en riraient une fois au camp avec un barbecue. Qu’ils seraient le groupe le plus admirable de tous. Et finalement ? Voilà que l’un des leurs avait tout bonnement disparu. Dévoré par des sortes de corbeaux magiques. Pourquoi lui ? Pourquoi comme ça ? Ce désert n’était il autre chose qu’un piège géant à ciel ouvert ?

Peu importe. Le fait était qu’elle avait menti. A présent, lorsqu’elle essayerait de remonter le moral à Lyle, il pourra simplement répliquer que ça n’a pas suffit à garder Erland en vie. Elle se sentait coupable de ce parjure. Avait-elle vraiment l’étoffe d’une exploratrice si elle laissait ses amis disparaître si aisément ? Mais…

Elle releva la tête d’un coup. Essayant de s’accrocher au plus mince espoir qu’elle avait. Il ne restait rien d’Erland. Pas même la moindre trace de vêtement. Pas la moindre goutte de sang. Les corbeaux l’avaient peut-être tout simplement déplacé ? Peut-être était-ce un moyen de déplacement magique dans ce désert qu’utilisait le peuple disparu pour faire de longs déplacements ?

Elle voulut faire part de son raisonnement qui tenait plus de l’espoir qu’un raisonnement avec preuves à l’appui mais ce dernier, affolé, l’attrapa sous son bras et commença à courir. En effet, dans sa crise, l’enfant n’avait pas entendu les rires de la bête diabolique. Elle ne comprenait pas et commença à s'énerver contre le jeune homme.

“Qu’est-ce que tu fais !? s’insurgea t-elle. On doit retrouver Erland ! Eh tu m’entends !? Lyle je te parle ! On doit poursuivre sa piste pendant qu’elle est chaude !”
Évidemment, il n’y avait aucune piste à suivre. Les corbeaux avaient disparu aussi vite qu’ils étaient apparus. Et dans les airs, ils n’avaient plus laisser aucune trace. Chloé était simplement révoltée de ne pas le voir plus s’inquiéter plus que cela pour celui qui était leur ami. A tête reposée, elle aurait sû que Lyle faisait ce qui devait être fait. Il y a un temps pour pleurer les siens, et un temps pour faire en sorte de ne pas les rejoindre si rapidement.
La pensée que son ami n’était peut-être plus l’avait réellement chamboulée. Elle avait déjà perdu un proche dans le passé, et réalisant que ce fait pouvait se répéter encore lui donna la nausée.
Elle continua de se débattre en larmes avant de se sentir fiévreuse d’un coup. Elle n’avait pas compris que Lyle s’était approché de la plante somnifère. Ses paupières se firent instantanément lourdes et ses plaintes moins bruyantes.

“Lyle… lâcha-t-elle dans un dernier soupir. On doit… le… retrouver…”

La petite s’endormit alors sous le bras du jeune homme qui tentait de les faire survivre.

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Le spectacle est horrible pour la jeune fille qui tente de se faufiler dans l’essaim de corbeaux mais ne récolte que coups de becs et de griffes. Mais les oiseaux n’en ont plus après vous et ils disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés, vous laissant seuls. Vous n’êtes plus que deux, une équipe aussi surprenante que redoutable dans sa composition. Plusieurs heures se sont déjà écoulées depuis votre arrivée dans ce désert, vous pouvez vous féliciter d’être toujours en vie… Mais pour combien de temps ? Le rieur se rapproche, vous l’entendez.

C’est alors que Lyle agit, récupérant Chloé sous son bras et courant en direction de la butte. Prenant soin de se boucher le nez, il n’est pas impacté par le pouvoir des fleurs. Ce n’est pas la même chose pour la jeune exploratrice, qui s’endort.

Lorsque tu arrives à proximité de la butte de terre, tu aperçois un passage et tu t’y faufiles. En jetant un regard en arrière, tu vois que ton action n’a pas été vaine : la créature s’arrête à distance raisonnable des fleurs et observe ce qu’elle pensait être son futur repas disparaître dans les entrailles de la terre.

Chloé pouvant s’être réveillée au bout d’environ deux minutes, vous vous mettez en marche. Vous êtes dans un tunnel de terre qui descend en pente et vous ne croisez pas le moindre être vivant. Il fait chaud, très chaud. Mais, à une dizaine de mètres, vous apercevez un rayon de lumière. Vous vous en approchez et vous tombez nez à nez avec une porte en bois. Intrigués, vous décidez de l’ouvrir pour voir ce qui se cache derrière. Vous restez tout de même très prudents, après tout ce qui vient de se passer…

C’est une pièce ordinaire, si ce n’est que les murs sont en terre et qu’il n’y a pas la moindre fenêtre. Il y a juste une table et une chaise. Rien de plus, rien de moins. Le bureau est constitué de deux tiroirs, que vous pouvez essayer d’ouvrir. La lumière provient d’un cristal de lumière, identique à ceux que vous trouvez sur le continent avec aucune autre particularité supplémentaire. La lumière est un peu faible, depuis combien de temps éclaire-t-il cette pièce ?

En tout cas, tout ce qu’il pouvait y avoir d’autres a été réduits à néant (œuvre de rongeurs, du temps, de la vie). Tout ce que vous voyez sont surtout des bouts de tissus, des restes d’ustensiles de cuisine et vous pouvez discerner un coin dodo, un coin toilettes et un coin cuisine si vous regardez bien… Mais sans rien. Super.

Qu’allez-vous faire ?

Hrp

PROCHAINE APPARITION MJ : Après une réponse de chacun d’entre vous ou après que l’un de vous se soit approché du bureau.

DATE LIMITE : 25 juillet (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O)

L’exploratrice téméraire ouvrit les yeux avec difficulté. Son esprit embrouillé lui donnait encore quelques migraines et elle sentait encore ses paupières se fermer lentement sur ses yeux de jade.
Il faisait sombre, et certainement plus frais que dans le désert. Un endroit parfait où se poser pour se reposer…

Se reposer ? Comment ça, se reposer ?
Chloé cligna doucement des yeux avant de réajuster ses lunettes. Étalée sur le sol, elle semblait avoir fait une chute dans ce qui semblait être une caverne, ou une grotte. Un léger sourire naquit sur sa bouille enfantine.
Heureusement que j’ai mon super casque de l’aventure, se dit-elle alors intérieurement avant de se relever sur ses jambes qui flanchaient dangereusement. Elle se raccrocha à une paroi rocheuse pour éviter d’embrasser le sol une nouvelle fois. Après quelques secondes, elle commença à essayer de comprendre comment elle avait atterri ici et rapidement, l’image des corbeaux entourant Erland lui revint en mémoire. Elle se souvint de Lyle qui avait su garder la tête froide. Chloé remarqua que le jeune homme avait certainement remarqué un danger qu’elle n’aurait su voir dans sa crise d’hystérie et il avait agi en conséquence. Lui sauvant probablement la vie au passage. Elle devait le remercier et lui poser plus de questions à ce sujet mais… il ne semblait pas être présent.

“Monsieur Lyle ? appela-t-elle timidement alors que sa voix résonna dans la cavité rocheuse. V-vous êtes là ? Quelque part ?...”
Voyant qu’aucune réponse ne lui vint, elle décida de se mouvoir un peu et tituba sur quelque chose.
Sursautant de peur et commençant à agiter les bras, les larmes aux yeux en s’imaginant un nouveau monstre horrible, elle dû prendre quelques secondes pour se rendre compte qu’il s’agissait de Lyle étendu sur le sol.
“A-attention ! Je mords ! cria-t-elle avant de reconnaître son ami. Monsieur Lyle ! Vous allez bien !?”

Elle se précipita vers ce dernier pour le secouer un peu.
”Monsieur Lyle ! Ce n’est pas le moment de faire la sieste ! V-vous pouvez pas me faire faux bond ! C’est moi qui suis censée faire des bêtises !”
Elle se tut et rapprocha son oreille de ce dernier. Avec grand soulagement, elle comprit qu’il respirait toujours. S’était-il endormi ? Elle leva la tête comme pour espérer trouver réponses à ses questions. Elle aperçut une sorte de trou en hauteur d'où la lumière du jour venait. Peu à peu, les pièces du puzzle se reconstituaient dans son esprit. Lyle l’avait sauvé d’un danger imminent. Il était passé proche de la plante somnifère et la petite s’était endormie. Puis… d’une manière ou d’une autre, il avait dû glisser à travers ce trou et se cogner dans la chute. Il n’avait pas l’air spécialement blessé, du moins d’après l’analyse non experte de l’enfant, et semblait simplement sonné.
“Voilà pourquoi je porte toujours mon casque.”
Elle hocha la tête avec un petit sourire, s’attendant à le voir se relever mais malheureusement… ce ne fut pas le cas. Elle devait le mettre à l’abri, tout comme il lui avait sauvé la vie. De toute manière, elle ne pouvait pas survivre dans ce désert seul, l’expérience et le sang froid de Lyle lui étaient bien trop précieux. Et puis, elle ne pouvait pas laisser derrière elle un ami. Elle glissa ses mains sous les épaules du jeune homme et commença à le tirer dans le couloir souterrain.

“Oh hisse ! souffla-t-elle en devenant rouge. Heureusement que tu n’es pas trop lourd monsieur Lyle. Par contre désolée mille fois. Mais je suis obligée de te traîner. Je n’arrive pas à te soulever.”
Elle continua sur quelques mètres avant de trouver une porte de bois qu’elle ouvrit sans réellement réfléchir avant de réaliser que c’était quand même sacrément étrange une maison sous terre. Elle se rappela que miss Niko avait bien une base secrète sous une rivière, alors pourquoi pas sous le sable après tout ?

une salle relativement simple s’offrit à la petite qui la parcourut des yeux rapidement. Se rendant compte qu’il n’y avait personne, elle ne tarda pas à traîner Lyle jusqu’au fameux coin dodo.
Elle déposa son casque à côté pour s’éponger le front et reprendre son souffle avant de sortir sa gourde pour en boire quelques délicieuses gorgées.
Mais il n’était pas encore l’heure de se reposer !
Elle attrapa un torchon qu’elle imbiba d’eau avant de le déposer sur le front de son ami.
“Je vais essayer de trouver des choses utiles dans la salle. Reprends des forces.”
Elle lui caressa un moment la tête avec un sourire se prenant pour une maman qui s’occupe de son petit malade avant de se retourner vers la salle.
“Bon ! s’écria-t-elle en tapotant dans ses mains. Il y a peut-être des trucs chouettes ici ! Comme des trésors ! Ou… en vrai je sais pas trop…”
Elle baissa la tête avant de la relever.
“Dans tous les cas, je dois chercher. Il y aura peut-être quelque chose pour aider Lyle, retrouver Erland ou juste nous aider à affronter le désert.”

Elle fixa les lampes un moment. Les d’ici savaient-ils aussi utiliser les cristaux ? Ils étaient peut-être plus proche du peuple d’Aryon que ne le pensait Chloé.
Puis, tel un tourbillon, la petite commença à mettre la pièce sans dessus dessous pour trouver quelque chose d’utile. Elle s’approcha finalement du bureau...

Actions principales:

Le désert volant

Escouade 4 - EVENT 3

Chloé réussit, non sans quelques difficultés, à traîner Lyle jusqu’à cette fameuse pièce et l’étend sur la couchette de pierre. Elle commence alors à fouiller la pièce de fond en comble, ce qui va relativement vite car il n’y a pas grand-chose. Le temps est passé par ici avant la fillette.

En approchant du bureau, tu ne constates rien, à première vue. Tu ouvres les tiroirs, en te disant que, puisque tu n’as rien trouvé auparavant, tu ne vas certainement pas trouver quelque chose là maintenant. Surprise ! Il y a un petit carnet, qui est toujours intact et très bien préservé. Est-ce du papier magique ? Tu l’ignores, mais voici le contenu du carnet, à différentes dates.

”Carnet”:

Juste à côté, tu trouves plusieurs papiers. Beaucoup sont des schémas complexes avec plein d'annotations, peut-être pourront-ils être utiles à des gens plus compétents sur Aryon. L’un d’eux se démarque.

”Papier”:

Tout ceci semble bien étrange… C’est alors que tu remarques deux objets singuliers. Le premier est une bague (aspect de ton choix) et le deuxième est un petit sifflet.
La pièce n’est d’ailleurs pas fermée, il y a un petit passage qui continue de s’enfoncer sous terre.

Que faites-vous ?

Hrp

PROCHAINE APPARITION MJ : Quand vous aurez avancé, au moins une réponse chacun.

DATE LIMITE : 1er août (inclus).

Le désert volant

Escouade 4 (Lyle.O)

D’un coup, le jeune homme se releva, ce qui fit sursauter la petite exploratrice qui tomba en arrière. Les yeux fermés, elle secoua ses membres autour d’elle telle une véritable tempête.

“Attention je mords ! cria-t-elle pensant qu’une menace venait d’entrer dans la salle. Je suis très en colère en plus !”
Elle finit par ouvrir un œil et remarqua que le mouvement brusque n’était dû qu’à Lyle qui venait de revenir parmi les vivants. Se taisant alors que ses joues s’empourpraient de honte, Chloé se releva l’air de rien en faisant mine se siffloter.
“Olalala, c’est vraiment pas rangé ici, attention monsieur Lyle à pas trébucher comme moi sur un objet hein !? C’est vraiment n’importe quoi de pas ranger ses affaires comme ça ! C’est offusquant même !”
Elle fit finalement un petit sourire et en profita pour changer de sujet et ne pas se couvrir plus de honte que nécessaire.

“Oh, c’était trois fois rien. J’ai juste marché un peu et j’ai trouvé cette salle. J’en ai profité pour te mettre confortablement ici. Mais en vrai, je me demande qui est celui qui a pris soin de l’autre. Je commence un peu à reprendre mes esprits et… je me rends compte que j’ai vraiment été irresponsable.”
Elle baissa la tête pour demander pardon.
“Quand Erland s’est fait enlever par les corbeaux, juste après que nous ayons survécu de peu au rieur… je… j’ai un petit peu craqué.”
Elle frissonna brièvement et tenta de se pincer le bras, mais rien n’y fit. Des larmes coulaient déjà le long de ses joues.
“C’était notre ami et il a disparu. Si seulement j’avais fait plus attention. Si seulement… si seulement… je sais pas…”
Elle serra les poings impuissante.
“Je me dis grande exploratrice, capable de braver tous les dangers. Mais la vérité, c’est que je suis encore trop inexpérimentée. Et… j’ai peur… j’ai peur qu’il m’arrive quelque chose. J’ai peur… j’ai peur qu’il t’arrive quelque chose à toi aussi. Je veux pas me retrouver toute seule.”

Elle éclata finalement en sanglots.
“Je ne suis pas digne d’être une grande exploratrice ! Une exploratrice digne de ce nom n’aurait jamais perdu son sang froid face au rieur, elle n’aurait jamais laissé Erland disparaître et elle n’aurait jamais fait une crise de nerfs au pire moment !”
Elle se laisse choir contre le bureau pour s’y appuyer.
“J’ai honte de moi. J’ai honte que mes actions ne concordent pas avec mes mots. J’ai honte d’être incapable de vivre à la hauteur des espérances que je me suis fixée.”
Elle releva la tête vers le garçon aux cheveux flamboyants.
“Toi tu parles pas beaucoup. Ou du moins pas autant que moi, mais tu sais ce que tu fais. Moi je… je parle je parle… mais pourquoi finalement ? Je suis incapable de faire en sorte que mes actions suivent mes paroles. Si tu n’avais pas agi après la disparition de notre ami, je serais probablement dans l’estomac de ce glouton de rieur. Alors… Merci Lyle.”
Elle ferma les yeux pour tenter de retrouver sa force morale.
“Merci Lyle. Merci mille fois. Pour être avec moi depuis le début de cette aventure. Tant qu’on reste ensemble, j’ai de l’espoir pour nous. Je sais qu’on a une chance de s’en sortir. Et de peut-être retrouver Erland. Tu as toute ma confiance.”

Elle hocha la tête chaleureusement en retrouvant des couleurs alors que le forgeron tenta de la réconforter. Elle le fixa avec de grands yeux sans dire le moindre mot. Et rapidement, elle comprit où ce dernier voulait en venir.
Elle passa sa manche sur ses yeux pour ôter les quelques larmes tenaces qui n’avaient pas voulu fuir. Et lentement, elle releva la tête fièrement. Ce n’était pas le moment d’avoir peur. Ce n’était pas le moment de douter. Il n’y avait qu’un seul chemin à prendre. Un chemin qui les mènerait tous deux vers un futur serein. Oui elle avait fauté, oui sans Lyle elle ne serait plus. Était-ce une raison pour rester une petite fille effrayée qui avait voulu voir les choses en grands ?

Chloé descendit du bureau pour regarder un long moment son casque qu’elle replaça sur son crâne. Elle comprenait enfin. Elle se souvint alors de ce qu’avait pu lui dire un jour son précepteur, monsieur Liton :

“Les erreurs, les fautes, appelle les comme tu veux, ne sont pas à cacher au fond d’un tiroir. Tu ne trouveras pas de meilleurs enseignements que ceux qui découleront de tes propres erreurs. Il faut accepter de s’être raté. Ce n’est que comme ça que l’on peut comprendre pourquoi nous avons loupé, et faire en sorte de ne plus échouer pour la même raison.”

Retrouvant un grand sourire, elle arbora son sourire téméraire.
“On va s’en sortir monsieur Lyle, conclut-elle alors. Nous sommes largement capables de le faire. Tu es aussi rusé qu’un renard et tu as la tête sur les épaules. Moi, je me charge d’entretenir le feu de nos motivations ! Et de faire mes trucs d’exploratrice de génie en devenir ! Non seulement on va trouver ce fichu campement, mais on retrouvera la trace d’Erland ! Et je te jure que je refais la tête de la prochaine bestiole qui vient nous chercher des noises ! Enfin… sauf si c’est un autre rieur. Lui je vais attendre de grandir un peu.”

Elle se mit à rire de bonne humeur avant de sortir les documents pour les lire à voix haute avant de les ranger dans son sac. Elle passa une main sur son menton.
“Donc des gens ont fui cet endroit pour gagner Aryon ? Tu penses qu’il s’agit de nos ancêtres ? Mieux encore !”
Elle fonça vers Lyle pour lui montrer de nouveau le carnet.
“Là regarde ! Tu penses qu’on peut réparer ces cristaux ? Enfin il faudrait déjà savoir ou ils se trouvent et ce qu’il faudrait faire pour les réparer. Mais ! Je suis certaine que les scientifiques du camp le pourront ! On doit à tout prix les avertir ! Comme ça on dépose l’île dans l’eau, on agrandit le royaume d’Aryon, on essaye de trouver pourquoi l’île a subit du désertification et on trouve un moyen pour faire le processus inverse ! On devient des héros ! La famille royale nous remet des médailles ! Et on nous offre des maisons sur la plage de l’île ! Juste en face de la mer !”
Elle secoua sa main d’un air enjoué.
“C’est un bon plan pas vrai ?! Allez ! On se motive ! On a du pain sur la planche !”

Elle commença à rassembler ses affaires. Lyle avait réussi à lui faire retrouver le moral en deux phrases simples. Le petit soleil sur pattes était de nouveau en état de marche.

“Après, on pourrait aussi profiter d’être à l’abri pour se reposer un peu ici. Tu en dis quoi ? D’ailleurs… j’ai très envie de siffler dans le sifflet. Mais on va être un peu adulte pour une fois. Et éviter de ramener tous les dangers du coin sur nous.”

Elle éclata d’un rire cristallin en rangeant dans son sac la bague et le sifflet pour les chercheurs du camp.