Le ciel n’était pas si clément en comparaison de la semaine précédente, un voile gris masquait l’astre solaire, de rares rayons perçants ça et là, illuminant les résidus de flaques jonchant le pavé, doux présent d’une petite averse matinale. Il est fort compréhensible que David eu préféré météo plus clémente pour son unique repos de la semaine. Les quelques brises s’engouffrant dans les rues et entre les étales du marché le contraignaient à revêtir son épais manteau de cocher bleu royal en coton grossier, le cou protégé par une écharpe blanche d’où paraissait sa broche d’aventurier, histoire de rappeler efficacement son appartenance. Même si, avec le temps, on reconnaissait aisément ce colosse approchant les deux mètres, il avait ces petites habitudes à la capitale. Et s ide prime abord on pourrait le penser inabordable, l’hôte de la Guilde s’était lié d’amitié avec de nombreux commerçants, notamment de part sa famille possédant une société de transport de marchandise reconnu au sud et à l’ouest du royaume.
Peu avant midi, David se décida à quitter son appartement et profiter de l’expérience enrichissante qu’était le marché. Fin amateur de musique, les clameurs de la place commerçante n’avait pourtant rien à voir avec un concerto instrumental, mais ses brouhahas désordonnés formaient une certaine mélodie reposante et enivrante pour qui l’appréciait. Fermer les yeux un instant, se laisser bercer un moment, l’homme y était habitué et se postait régulièrement contre un mur en périphérie de la place pour l’apprécier un instant. Outre l’expérience auditive, le ballet des odeurs accompagnait la performance citadine. Malgré la fréquentation plus importante qu’à l’accoutumée, le mélange d’épices, de fruits et autres denrées fusaient en un bouquet olfactif non déplaisant qui changeait de l’habituelle odeur plate et parfois désagréable de la citée en certains de ses recoins sombres inavouables. Venait enfin se plaisir pour les yeux, où milles et une couleurs tapissaient les étales, et où la population, y voyait comme un jour de fête, se pressait sur la place, arborant leurs plus beaux attraits pour cette journée exceptionnelle. David n’était pas en reste avec son long blouson d’un bleu profond, l’aventurier mettant tout en œuvre pour paraitre aussi irréprochable que son travail, il évitait soigneusement les flaques et autres risques pouvant porter atteinte à son apparat. Il ne se souciait guère des autres gens, la foule s’écartant d’elle-même sur son chemin pour faire place à cette personne que l’on pourrait confondre à un noble de grande importance de part l’aura qu’il dégageait. Pourtant celui-ci s’arrêtait ça et là, discutant et négociant avec les producteurs sur la qualité des produits et le prix de ceux-ci.
De ses échanges, il ressorti allégé de quelques cristaux, mais victorieux d’une poignée de baies sucrées qui ravissaient ses papilles. Une maigre prise qui saura le satisfaire amplement, l’heure n’était pas à la dépense, mais aux économies. Quatre murs dans un coin calmes et charmants à l’extérieur de la capitale étant son objectif final. Il gagnait certes moins que lorsqu’il acceptait les missions de la Guilde, on pouvait tout de même souligner la régularité de sa rentrée d’argent depuis sa prise de poste. David n’allait pas non plus s’en plaindre, il était après tout, loin d’être sans le sou. L’air pensif a erré en dégustant son acquisition, il pensait boulot et à la charge de travail qui l’attendrait le lendemain. L’homme se permettait de ne guère prêter attention à la route s’ouvrant à lui, peu habitué à rencontrer le moindre obstacle. Pourtant, contre toute attente, il dû effectuer un freinage d’urgence en apercevant une sombre silhouette apparaitre sous son champ de vision. Baisant lentement la tête, David se surprit de l’accueil d’une légère odeur de gibier.
Olympe repartit à la capitale rapidement, un peu trop à son goût. Mais continuez à chasser comme cela ne servirait pas à grand-chose tant qu’elle n’aura pas l’établissement pour travailler la carcasse et l’espace pour vendre tout cela. Tout ce qu’elle pouvait faire pour le moment était de revendre directement l’animal et ce fut donc ce qu’elle fit à la capitale. Elle était toujours stupéfaite de la diversité de cette ville, dont la diversité des commerces. De plus, il fallait qu’elle prenne plus de repères à l’extérieur de la ville pour chasser plus efficacement et ainsi utiliser moins son pouvoir.
Il était midi passé quand elle eut terminé ses affaires pour la journée et son appétit ne rivalisait qu’avec sa fatigue. L’utilisation de ses sens d'animale, bien que très utile, était toujours fatiguant. Mais bien qu’elle trouve le sommeil agréable, il était encore bien trop tôt pour simplement y songer. La jeune femme habillée de noir se dirigea vers son logement, même si elle ne savait pas encore ce qu’elle ferait cette après-midi elle devait au moins manger et se changer. La chasse était une activité assez salissante après tout et son arc était assez encombrant en ville.
Elle envisageait de juste trouver des festivités en cours et s’y mêler. Ou peut-être qu’elle irait plutôt faire les magasins. Olympe n’arrivait pas à se décider et, perdu d’en ses réflexions, elle ne se rendit compte que maintenant qu’elle prenait la mauvaise route pour aller vers les habitations. Elle secoua la tête pour se remettre les idées claires. Cela ne sert à rien de penser à plus tard, elle verra bien le moment venu.
Pour reprendre le bon chemin, la chasseuse changea complètement de direction et se retrouva directement sur le chemin d’un homme. Ce dernier, grand et imposant, aurait pu en effrayer plus d’un. Ses habits lui donnaient un petit air noble qui fit soupirer intérieurement la jeune femme. Elle avait entendu des histoires de nobles qui prenait la mouche pour peu de choses. Bien que peu intimider, elle se montra prudente en s’adressant à lui et afficha un sourire mi amuser, mi poli après l’avoir salué d’un signe de tête.
-Bonjour monsieur, pardonner-moi de vous avoir surpris par ma… promptitude.
Olympe était plutôt une personne fière, et même si elle se considérait en tort, elle ne comptait pas rendre les choses faciles. Les choses faciles ne sont souvent pas amusantes selon elle et peut-être que cela l’occupera un petit peu. Même si elle avait faim, elle était loin d’être pressée.
En voilà une situation inattendue, stoppé dans son élan, par un obstacle vivant ne s’étant pourtant pas écarté. Tout c’était passé si vite, David avançait tranquillement, profitant de son petit encas, quand une jeune femme se retournant manqua de peu la collision. L’homme l’eut alors littéralement sous le nez, non pas qu’il soit étranger à rencontrer moults inconnus, la manière ici fut quelque peu abrupte. Lorsque le colosse resta de marbre, les yeux vitreux, la passante s’excusa par politesse en le saluant. L’occasion d’observer de plus près, outre ses étranges yeux bordeaux, David remarqua le bois d’un arc dépasse de son dos, légèrement camouflé par ses habits, tous noirs de facto. *Une aventurière ? Non… Elle ne me dit rien…* Ce qui piqua son attention par la suite était l’odeur qu’elle dégageait, rien de disgracieux, mais la demoiselle n’était clairement pas citadine. *Du gibier, une odeur assez fort. Serait-elle une chasseuse, donc ?* Avant que l’on qualifie son attitude de grossière, David ne garda pas le silence plus longtemps et fit un léger non de la tête, son visage, par habitude, toujours inexpressif :
« Il n’est pas nécessaire de s’excuser, la faute est partagée, je ne prêtais guère attention à mon entourage. Mais votre attention me touche. »
Néanmoins, là où il aurait passé son chemin, cette jeune femme avait piqué sa curiosité. A vrai dire, le temps était maussade et cette journée de repos n’avait rien d’exceptionnelle, d’autant que midi était passé il venait de perdre la moitié de sa permanence. Rappelé par ses fonctions, David trouvait toujours bon à savoir ce qui se passait ça et là en ville, d’autant qu’il y habitait depuis une bonne quinzaine d’années à présent. Si l’on remarquait toujours le va et vient des marchands, tous différents. Quant à cette chasseuse, sa présence ici laissait à penser à un retour de la chasse, aurait-elle rejoint le marché pour y vendre ses prises ? David ne se souvenait pas l’avoir déjà croisé sur place, pas même une fois. Chasseur était une profession dont il ignorait beaucoup de chose. Si de son passif d’aventurier, l’homme était plus souvent au fourneau lors d’une expédition, il révéla piètres performances quand on devait ramener du gibier, tâches le plus souvent déléguée à ses collègues de la Guilde. Se révélait alors l’occasion idéal pour s’informer, mais avant de faire du rendre dedans, l’aventurier interrogea sur ce qu’il venait de se passer à l’instant :
« Si je puis me permettre, votre volte-face m’a surpris. Puis-je en connaitre la raison de ce soudain revirement ? Simple curiosité. »
Elle se décida à ignorer tous les préjuger qu’elle pouvait avoir, préfèrent se faire sa propre idée si elle en avait l’occasion. Bien qu’il présente un air froid, ces excuses avaient l’air sincère et humble. De plus, sa dernière phrase l’avait amusé, faisant naître à nouveau un petit sourire sur ses lèvres. La remercier de son attention alors que justement, elle ne faisait pas attention autant avant qu’après leur face-à-face. Il était simplement poli et normal, selon elle, de s’excuser quand on cause du tort à quelqu’un. Du moins, involontairement.
La question suivante de cet inconnu la prit en traître. Ce n'est pas le fait d'avoir un problème avec la curiosité des gens. Avouer être en faute à inconnu était une chose, mais avouer avoir pris le mauvais chemin la fit légèrement rougir. La jeune femme était fière de pouvoir dire qu’elle pouvait se repérer au milieu d’une forêt, alors une ville devrait être plus facile. Néanmoins, elle se reprit rapidement et répliqua avec assurance.
-Il s’avère que la route la plus rapide pour aller mangé était finalement derrière moi. Mais puis-je connaître votre nom ?
La jeune femme lui demanda son nom, plus pour changer de sujet, que par réel intérêt, espérant passer à autre chose. Elle finit toutefois par s’intéresser à sa réponse, heureuse d’une distraction pouvant briser l’ennuie qui menaçait de se présenter juste avant cette rencontre.
Touché au but ? L’interrogation plutôt anodine envoyée par David semblait avoir fait naitre un léger tic de réaction chez la jeune femme, dont les pommettes rougissaient légèrement. L’hôte de la Guilde était bien trop habitué à ce genre de gêne pour pointer une petite bourde sans importance, mais pourtant inavouable. En temps normal, c’était quand l’aventurier demandait à ses comparses de retour de quête de lui fournir des documents d’attestation et autre frais de déplacement qui pouvaient être couvert par la Guilde, notamment dans le cadre des missions d’escorte, le client prenant en charge la logistique, par l’intermédiaire de l’administratif de la Guilde. Toujours la même rengaine qui en faisait sursauter plus d’un. Quoi que, ils n’avaient pas tous de réactions aussi disproportionnées avec les autres hôtes et hôtesses, serait-ce un problème affectant tout particulièrement David ? Un problème qui le laissa songeur, il n’était pas si effrayant que ça, non ? Lui qui était pourtant si serviable. ( A v rai dire, il ne se rend pas compte que son perfectionnisme stress énormément son entourage. ) Ce petit aparté clôturé, il reporta son attention envers la chasseuse qui accéda à sa demande, annonçant fièrement et sans tilter la raison de son revirement. Elle s’empressa dans la foulée de s’informer en demandant l’identité du géant, confirmant ses soupçons au fait qu’elle ne soit pas en ville depuis longtemps. L’homme ne s’en vantait pas forcément, en fait il s’en fichait royalement, mais la rumeur de la Terreur Administratif de la Guilde avait fait jaser. Certains eurent même le bon gout d’utiliser ce mythe pour forcer les enfants à finir leur assiette, ou rentrer chez eux avant la tombé de la nuit. Ce qui pourrait expliquer le fait que son nez gratte anormalement, lui qui n’a jamais eu d’allergie…
« David, dit-il tout en désignant la broche à son écharpe. J’officie à la Guilde. Quant à la possibilité de se restaurer… »
Le gaillard prit alors son habituel intonation forte de la voix, donnant des indications nets et précises, à la manière d’un véritable militaire. Il ne lui fallut pas plus d’une minute pour indiquer les établissements recommandables en précisant chacune de leurs particularités. En véritable guide touristique, David eut vite fait le tour, à la manière dont il aiguillerait n’importe quel débutant souhaitant devenir aventurier. Terminant son discours, toujours aussi impassible, il observa le visage de la demoiselle, étudiant la moindre de ses expressions. Par l’observation, il serait capable de relever si son intervention l’avait convaincu ou non.
Olympe se contenta d'afficher un sourire amusé plus modéré. Elle connaissait bien du monde qui aurait été tellement intimidé qu'ils n'auraient pas entendu un mot de cet homme. Toutefois, elle l'écouta, mettant son sens de l'orientation à profit dans cette explication. Elle n'avait pas vraiment prévu de manger dans un restaurant de la capitale ce midi, mais, tant que cela n'était pas trop cher, cela ne devrait pas être trop compliqué.
Inviter l'aventurier ne lui serait que bénéfique vu la connaissance qu'il possédait sur les établissements de la capitale, du moins pour les restaurants. S'il connaissait autant ces derniers, il devait bien se connaître sur d'autres sujets plus intéressants saufs s'il possédait une passion surprenante pour la cartographie des restaurants de la capitale. La chasseuse se décida rapidement tout en choisissant d'ignorer pour l'instant le côté froid de son interlocuteur. Après tout, la pire chose qui pouvait lui arriver était un refus.
-Si vous vous y connaissez tellement peut être pourriez, vous m'accompagner mangé. Ainsi, je serais sûr de trouver le bon établissement, qu'en pensez-vous ?
Elle l'observa, mais son air impassible ne l'aida pas à se faire une idée de ce qu'il pensait. Cela ne l'empêcha pas de lui offrir un sourire encourageant. Une première connaissance dans cette grande ville ne lui ferait que du bien et elle ne voulait pas rester trop souvent chez elle à s'ennuyer. Si elle ne connaissait personne, avec qui pourrait-elle s'amuser.
Allons bon, aurait-il fauté dans ses explications ? Ce sourire de coin de lèvres qu’il reçut de sa prestation laissa planer le doute quant à ses dires. Il eut beau refaire le tour dans son esprit, rien n’avait été omis, les informations étaient justes et d’actualité. Le principal étant que son auditoire ne perdit pas une miette de son monologue, ingurgitant son indigeste avalange de propositions d’établissement. La victoire était sienne au final, puisque David reçu compliment mais aussi une invitation qui le surprit un instant, bien que paraissant de marbre.
« Ce raisonnement tiens la route, mais il se trouve que- «
Le ciel se mit à gronder, le stoppant dans sa phrase. Un signe du destin, signifiant son manque de tact ? Néanmoins, les nuages gris prenant peu à peu une teinte plus sombre laisser présager une forte averse approchante. Bien loin de chez lui et ne voulant pas être la proie de la colère divine, il souffla et prit un air pensif, revoyant la proposition. L’idée avait ses bons côtés, cela lui rappelait que son seul repas de la journée aura été ses baies trouvées au marché, une maigre pitance pour le colosse qu’il était. Qui plus est, le fait d’être accompagné pour une fois lui ouvrirait bien des portes chez la concurrence de ses parents. Et le fait de manger abrité lui éviterait bien des ennuis avec la pluie qui se profilait. Vendu.
« -Que je connais une enseigne, non loin. Elle ne paye pas de mine mais devrait faire l’affaire. »
Il pivota machinalement, comme un garde en patrouille et invita la jeune femme à le précéder, d’un hochement distingué de la tête. Le temps de rejoindre leur abri, mais aussi leur repas, David réalisa qu’il n’avait guère demandé le plus important après cet échange.
« Pour plus de facilité, et par échange de bon procédé, j’aimerais connaitre votre nom. Cela me permettra au moins de retenir plus facilement votre visage à l’avenir. »
Ce revirement de situation avait ses bons côtés. La journée promettait d’être plus mouvementé que d’habitude, de quoi rajouter un peu de piment.
-Allons-y dans ce cas.
Le court trajet vers leurs destinations fut passé à observer les alentours, voulant pouvoir revenir ici plus tard si elle en avait besoin. Ce fut l’aventurier qui l’accompagnait qui l’a sorti de son observation, alors qu’elle voyait enfin l’enseigne vers laquelle il l’emmenait. Il lui faisant remarquer qu’elle ne lui avait toujours pas donné son nom. Une très bonne remarque étant donné qu’elle l’avait invité à manger avec elle alors qu’il ne connaissait pas encore son nom.
-Olympe, un plaisir de vous rencontrer David. Et dans ce cas, pour plus de faciliter, je propose que l’on se tutoie.
La jeune femme acquiesça à sa réponse tout en ouvrant la porte de l’enseigne censée les accueillir pour ce repas. Elle découvrit l’atmosphère accueillante de l’intérieur. Parsemer de petites et grandes tables, l’endroit n’était qu’à moitié remplis. Connaissant que peu les restaurants de la capitale, Olympe se contenta de suivre calmement l’aventurier. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur et à l’abri du mauvais temps qu’elle se rappela de son arc qui prenait de la place sur son dos. Ainsi, elle dut le placer à côté d’elle avant de s’asseoir, finalement, à une table avec David.
Une remarque pertinente qui aurait trouvé approbation chez n’importe quel individu. Cependant pour David, le tutoiement impliquait la familiarité, chose qu’il réservait à un cercle très proche mais aussi terriblement restreint. Même ses anciens compagnons d’aventures n’avaient pas obtenu ce privilège. Fort heureusement, cela n’allait qu’à sens unique, l’hôte de la Guilde n’avait que faire de comment on lui parlait, il se contenta de répondre le plus sereinement du monde :
« Si cela vous convient le mieux, vous pouvez me tutoyer, Olympe. Quant à moi, je n’en ai pas l’habitude, j’espère ne pas vous offenser malgré tout. »
Leur petite marche les amena devant une porte décorée d’une banale pancarte ’Ouvert’, si l’extérieur n’avait rien d’exceptionnel, son intérieur savait jouer de son charme, simpliste et cosy. On vient les accueillir rapidement, David indiqua machinalement demanda table pour une personne, par habitude, avant de se reprendre et montrer finalement deux doigts à la serveuse. On accompagna le duo dans un coin plus proche du comptoir que des cuisines, leur épargnant le bruit. Rapidement, le patron repéra le colosse et alla le saluer, y allant franco avec lui :
« Hey, mais ne serait-pas notre bon Monsieur David, venu ici pour faire de l’espionnage pour tes parents ?
- Vos cuisines sont loin d’être similaires pour que je ne m’abaisse à ça. D’autant que je suis accompagné aujourd’hui, un espion n’irait pas jusque-là, n’est-ce pas ? »
Le patron fut le premier surprit en remarquant la demoiselle accompagnant David, il ne masqua pas son sourire et se permit même une tape sur l’épaule de l’aventurier. En guise de récompense, ce dernier le fusilla du regard amenant le sympathique gérant des lieux a retourner vaquer à ses occupations. David roula des yeux et s’excusa auprès d’Olympe, d’un hochement de la tête :
« Navré pour ce spectacle, nous nous connaissons notamment parce que mes parents ont aussi un établissement, de l’autre côté de la ville. Dans le milieu, personne ne nous est inconnu. ( Il soupira et désigna l’ardoise trônant fièrement au mur d’à côté. ) Ici, le patron propose surtout des plats mijotés, à base de sauce. Il prévoit en quantité, ce qui lui permet d’avoir des prix très attractif, mais aussi un service rapide. Jusqu’à présent, je n’y suis jamais tombé sur un os, tout est bon sur son ardoise. »
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