Nuit chaude sur terrain glacé

Un nouveau jour se lève sur ma maison en bord de mer, dehors le soleil brille et ce dernier est reflété par les derniers tas de neige encore présent. Hier soir, nous avons eu une jolie tempête blanche qui nous à enfermer ma bien-aimée et moi dans ma petite bicoque. Notre soirée c’est bien sûr fini sous les draps mais nuls besoin de s’inquiété puisque j’avais sur moi ma bague contremouflet. De quoi rendre ma petite armée personnelle bien inoffensive. Lulla est encore sous les draps quand je me lève à moitié nu...A la porte de ma chambre m’attends Tempête, l’un de mes familier, cette petite dragonne très énergique est tout simplement un amour ! Su sa tête commence à pousser les signes de son appartenance à son espèce, les drarbustes, des sortes de petits bois poussent et avec eux, des feuilles commencent à apparaitre...la jeune dragonne commence aussi à prendre sa teinte finale, un brun automnal qui se marie à merveille avec les appendices rouges et bruns. La naine, comme je l’appelle parfois pour son plus grand malheur pousse un petit glapissement lorsqu’elle m’aperçoit, il faut dire que je suis un peu comme sa mère...je lui prépare sa nourriture avant de faire de même avec la mienne...

Une fois mon petit déjeuner pris, je prépare celui de ma belle au bois dormant et je laisse le plateau à ma place avec un petit mot dessus ‘Je t’aime...Ps : je suis allé dans la grange”. Allez comprendre par-là que je partais dans ce qui pouvait faire office d’étable. Là m’attendait avec impatience l’un de mes autres amis...Euros, un rapidodo d’une couleur assez singulière puisqu’il était vert et non jaune comme à l’accoutumé de plus ce dernier avait un avantage sur ses congénères, il pouvait sur de courte distance volée...Une aubaine pour moi qu’un certain Fauve est voulu des renseignements pour une “cliente” sur les rumeurs qui avait découlé de ma rencontre sulfureuse avec la blonde qui s’était nommé Andra. L’oiseau géant m’attendait gentiment dans son box. Dès qu’il en eu la possibilité, il me prit les cheveux par son bec, une manie que le blanc qui me l’avait vendu n’avait pas encore totalement disparu, c’était probablement une manière pour ce dernier de se faire voir et surtout une manière de dire “je suis là”.

Je fini par ouvrir l’arrière cours qui donnait sur un enclot à moitié couvert et sur l’enclot extérieur que j’avais confectionner avec des doubles palissades de bois...pour l’instant seul occupant de ma pension...puisque que j’avais encore de la place sur ma peau, je n’avais pas encore dû faire un choix sur ceux que j’allais ou non emmener et ceux qui allait rester ici. Autant dire que laisser un animal derrière moi était un déchirement pour moi mais je comprenais vite que mon pouvoir tel quel ne me permettrait pas garder l’ensemble de mes tatouages sous forme d’encre. Surtout depuis l’acquisition de mon loup des tempêtes qui me prenait presque entièrement le dos. Un jour, je devrais probablement choisir surtout que j’allais devoir prendre en compte mon amélioration de pouvoir que me donnait mes boucles d’oreilles.  

Alors que je regardais Euros courir un peu partout dans le domaine qui lui était dédié à lui et aux futurs pensionnaires. Qu’il soit issu d’un lien familier ou de mes liens magiques. Ce qui était important ce n’est qu’aucun ne pourrait s’attaquer à l’autre malgré leur préférence culinaire puisque tous étaient d’une manière ou d’une autre lier à moi.  

Soudain surgit comme du néant voilà qu’un gamin essaye de monter sur le bois du parc.

“Red...des nouvelles pour toi et mademoiselle Lulla”

Me dit-il en me passant un rouleau contenant une missive de la guilde, je la délie et la lit. Visiblement les vacances sont terminées. Je la mets dans la gueule de ma petite force de la nature le parchemin contenant les ordres.  

“Tempête, vas porter cela à Lulla, Euros, vient ici, on va t’équiper...”

Mon dragon miniature s’enfuit à tout allure vers ma demeure et la pièce de nuit tendit que je commence à harnacher la selle de transport de ma monture.  

Codage par Libella sur Graphiorum

Le petit drarbuste prit très à cœur sa petite mission, portant ainsi fièrement le message à me délivrer. Bravement et dignement, Tempête fila à toute vitesse vers la demeure où je sommeillais encore, bien déterminée à venir me tirer de mes songes. Entrant en trombe par la porte d'entrée, la petite fureur pénétra par la suite dans la chambre à coucher, émettant des petits bruissements sourds. Dans un premier temps, assez tempérés, pour je suppose, me réveiller en douceur. Mais voyant que cela ne semble fonctionner, la petite dragonne monta d'un bond sur le lit, faisant ainsi voler draps et couvertures. Voyant qu'elle parvenait à m’extirper de mon demie-sommeil, la petite bestiole plongea sa tête sous l'un de mes bras qui dissimulait mon visage, pour ainsi y avoir accès. Émettant de nouveau un doux rugissement, je sentis le bout de son museau renifler le mien. J'avoue, je faisais exprès de ne pas m'éveiller de suite, la voir tenter de me lever de ce lit était assez mignon et divertissant. Son cou se releva pour ainsi faire suivre mon bras, et découvrir entièrement mon visage. Satisfaite de me voir éveiller, la petite dragonne déposa fièrement le message que lui a donné son maître, près de moi. Avant que je ne le saisisse, ma main vint à caresser le haut de son crâne, qu'elle releva dignement en fredonnant un petit ronronnement de satisfaction. Mais, voyons donc à présent, quel était l'objet de tout ce remue-ménage. Tout d'abord, ma main vint tâtonner sur la place encore chaude laissée par mon conjoint. Il ne devait pas être parti depuis bien longtemps, y trouvant en échange, un plateau avec le petit-déjeuner fait par ses soins. Une chose qu'avait bien évidemment, remarquée Tempête, humant avec appétence le doux fumé du gâteau.    

Un doux sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je vis son petit mot, bien heureuse de l'intention de mon cher et tendre. Même si cela ne se faisait pas rare, chacun d'eux étaient une joie pour moi. Je tentais pour ma part d'en faire de même, bien que je sois un peu moins adroite que lui pour démontrer mon affection.

Prenant enfin le temps de me saisir de la lettre, je me redresse et adosse mon dos contre le mur pour me mettre plus à mon aise. Analysant avec intention, ce qui m'a été emporté. Cela n'était nullement un autre petit mot doux décerné par mon bien-aimé, mais une missive venant directement de la guilde. Il semblerait que je n'allais pouvoir prendre le temps de me lever posément, et me préparer plus rapidement que je ne l'aurais cru pour cette journée. Je n'eus pour avouer, aucun remords. Depuis que je vivais avec Red, le temps passé à ses côtés fut privilégié et me combler de bonheur. Alors, oui, de temps à autre, il fallait bien remettre à plus tard nos moments câlins ou nos matinées sous la couette. Je pris toutefois quelques minutes pour manger ce petit-déjeuner laissé avec amour, sans oublier de donner un petit morceau à la dragonne qui de toute évidence, ne m'aurait laissé tranquille sans cela.

M'étirant de tout mon long, de manière gracile et féline, je me lève en quittant ainsi le confort de notre matelas. Puisque Red avait déjà vu ce message, nul doute qu'il était déjà en préparation pour le départ. Je me hâtais d'en faire de même, me saisissant de quelques affaires pour me vêtir. Notre prochaine mission aura lieu... Évidement, dans les montagnes. Je pris soin de prendre avec moi des vêtements chauds mais aussi confortables. Ma robe grise, fendue des deux cotés pour l'aisance, mes bas chaud remontant jusqu'aux mi-cuisses, mes bottines noires, ma cape par-dessus mes épaules... Ma voilà fins prête à affronter les éléments de la montagne. Tout du moins, je l'espère, car encore une fois, une panthère des neiges frileuses, c'était bien peu commun.  

Escortée par Tempête, je rejoins à mon tour le hangar où je pus y trouver Red, préparant sa monture. Passant doucement derrière lui, mes bras vinrent à entourer sa taille tandis que ma tête vint à se reposer sur son dos. - Promet moi que pour notre prochaine excursion, nous pourrons vadrouiller sous le climat tropical de l'archipel. Une petite plaisanterie, cachant toutefois un brin de vérité. Mon bien-aimé connaissait mon addiction pour les basses températures... Dérisoire, bien évidement. Mais honnêtement, j'étais aussi intriguée parce que nous a été mandaté. - Pour que cela nous ait été destiné, je suppose que c'est en lien avec ce que tu as découvert lorsque tu étais sur l'île ? La plupart du temps, ce sont les aventuriers qui venaient à choisir leur mission. Mais cela peut leur être proposé plus personnellement si l'un de nous est en quelque sorte, mêlé au dit mandat. Je suis toutefois heureuse, de pouvoir participer à cette suite avec lui, au vu de ce qui lui au moment de cette découverte.

Nuit chaud sur terrain glacé

 Euros se laisse totalement faire...mon oiseau géant est plutôt heureux de pouvoir enfin sortir de sa routine, je pense qu’il est fin prêt pour une petite aventure dans les montagnes, du moins je le pense. Le rapidodo a bien évolué dans le comportement, mes armes et la selle ne le dérange maintenant plus aucunement. Il faut dire que j’ai eu le temps de lui faire faire pas mal d’exercice et si au début ce dernier se voulait joueur au point de me faire tomber toutes les deux minutes de son dos, il s’avérait maintenant que ce dernier aimait bien parcourir plusieurs les plaines alentours en portant mes quatre-vingt kilos et il en était assez fière.  

“Oui, nous allons faire un voyage, même probablement un long voyage...”

J’espérais juste ne pas devoir le laisser dans une auberge pour la fin du voyage. Après tout, sa capacité de vol pouvait être utile ne serait-ce que pour passer un obstacle quelconque qui nous gâcherait notre ascension. Car oui, il était bien question de partir dans les montagnes dans le nord de royaume. Mais je ne pars pas seul, d’ailleurs j’entends derrière moi arriver deux entités. L’une d’elle, l’humaine, m’enlace alors pressant son corps contre le mien avant de me demander que la prochaine mission ne se passe pas dans une zone froide.  

“Je dois avouer que je commence aussi à me dire que l’on envoie tout le temps explorer des grottes ces temps-ci.”

Ce qui n’était pas faux, il est vrai que j’ai participé à de nombreuse mission sous terre : la plus remarquable restait quand même mon exploration dans la cité enfouie. Je me réveil encore parfois avec l’image de cette statue de plusieurs mètres de haut qui essaye de nous embrocher ou de nous aplatir avec son pied de roche.  

“Je suppose que je pourrais en toucher deux mots à notre ami qui gère les contrats et puis se serait l’occasion de te voir en maillot.”

Et oui, même si je vivais à quelques pas de la mer, à la vue de la température, je n’avais pas encore eu la chance de voir ma belle compagne avec ce tissus si appréciable. Mais bon-là n’était pas le sujet de notre conversation et puis il y avait toujours un enfant près de nous. La jeune femme me parla finalement du contenu de la lettre...

“Pour tout te dire, je n’en sais pas beaucoup plus que toi sur le sujet...Le message parle de braconnier dans les montagnes...de là à savoir si c’est lié à l’île.”

il est vrai que pendant mon isolement sur mon îlot, j’ai eu à faire à deux créatures qui avait été victime de ce trafic, en victime, les deux bêtes avaient plutôt réaliser un carnage après s’être libéré de la caisse en bois. Je m’étais donc retrouvé seul avec deux mastocs dont le but était de se retrouver au sommet de la chaine alimentaire. L’un des deux était maintenant et pour l’instant sous forme de tatouage. L'autre et bien depuis les quelques semaines passées, je suis certain qu’il ne restait que ses os de visible. Le loup des tempêtes, celui qui n’avait pas été tué était toujours dans un mode sommeil. Il faut dire qu’il avait été littéralement aux portes de la mort et que ce n’était que parce que ce dernier avait accepté de se lier pour vivre qu’il était encore de ce plan d’existence.  

“Après visiblement, c’est une région de créature plutôt rare...c’est pour cela que nous sommes dépêchés sur place, on doit mener notre enquête sur un éventuel réseau de vente illégale.”

Tempête, elle sautait déjà sur place, mais est-ce que je devais l’emmener avec moi ? Elle aussi était un animal des plus rare et puis je ne peux pas dire qu’elle était faite pour le combat. Ses dents pourraient probablement faire mal à une main ou à un animal de sa taille mais contre une créature plus imposante ou doter d’une défense même minime, je crains que cette dernière ne me serve à rien. Mais encore une fois, je ne pouvais pas la laisser comme une malheureuse à la maison alors que je partais encore une fois pour une mission de plusieurs jours. Elinor, le jeune garçon, lui cela lui convenait très bien mais il fallait bien que notre boule d’énergie puisse voyager de temps en temps plus jamais ma petite dragonne ne sortirait de la maison.

“Très bien, sauvageonne, tu nous accompagnes cette fois mais pas question de faire la folle, tu restes près de moi !”

Petit glissement de l’intéresser qui visiblement n’en pouvait plus d’attendre le départ. Je fis rapidement mon baluchon, il faut dire qu’il est toujours prêt.  

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Que cela soit lié à sa mésaventure sur l'île ou non, il est vrai que dès lors qu'une quête soit en rapport avec des créatures, mon conjoint est le plus souvent missionné pour cela. C'est un fait, il était attiré par tout ce qui relate à nos amis à poils, à plumes ou même à écailles. Si ce n'est, que ce sont parfois eux qui sont attirés par lui aussi. Il n'y a qu'à la voir au milieu de sa ménagerie, sans nul doute qu'elle viendra à grandir d'autant plus à l'avenir. Parfois je me demande s'il ne dégage pas quelque chose de spéciale, attisant ainsi les animaux... Par la même, cela m'a aussi séduite. Mi femme, mi panthère, notre rencontre n'était peut être pas totalement le fruit du hasard. Je ne viendrais toutefois pas à me plaindre, étant des plus heureuse au creux de ses bras. Alors, si l'on me propose une mission à ses cotés, je ne peux refuser cette aubaine. Même si, en effet, il en aurait été d'autant plus agréable dans un environnement plus exotique. Ne perdons pas espoir, les beaux jours sont devants nous, et bientôt le soleil accompagné de sa chaleur, viendront caresser notre peau. En attendant, je suis des plus heureuse dans mes vêtements chauds, frissonnant dés à présent en pensant à la morsure du froid qui nous attends. Car cette fois, nous n'aurons nullement le temps de tergiverser près des sources chaudes... Bien que... Après avoir accomplie cette mission, nous nous trouverons assez près des sources chaudes. Une option à garder dans le creux de mon esprit, si nous éprouvons le besoin de retrouver un peu de chaleur et de réconfort.

Je m'amuse de voir le visage soulagé d'Elienor lorsque Red accepta le fait d'emmener Tempête avec nous. Bien que la petite dragonne soit adorable, je conçois qu'il n'est pas toujours évident de la garder bien sagement. La petite créature ne manque guère d'énergie, à en fatiguer plus d'un. D'ailleurs, après l'approbation de Red, cette dernière ne semblait plus tenir en place. Commençant alors, à tracer des sillons autour de nous et de Euros, trépignant d'impatience. Sa petite queue balaye le sol, tel un véritable petit chien au aguet. C'était certainement sa première grosse sortie, mais hormis sa vivacité et son désir de partir à l'aventure. Je pouvais aussi discerner dans son regard, cette petite lueur de fierté. Elle allait pouvoir accompagner son maître lors d'une mission, n'était-ce pas son moment de gloire ? En espérant toutefois, qu'elle sache mettre de côté son enthousiasme un peu trop prononcé, lorsque les choses viendront à devenir sérieuses. Qui sait, peut-être que nous serions étonnés de voir à quel point la dragonne, peut se montrer appliquée et pondérée lorsque la situation le demande. Ce qui pour le moment, ne fut le cas... Sa mâchoire claquetant doucement sous sa joie, et de petits rugissements, comme si elle cherchait à nous demander de nous hâter.

Suivant Red pour aller ensuite préparer nos affaires, emmenant toutes choses qui pourraient nous êtres utiles durant cette excursion. Si tout ce passe bien, nous devrions passer au delà d'ennuis, puisque notre mission consiste seulement à récupérer des informations. Pour plus de précautions, je préfère emmener avec moi quelques armes de défense.  

Nous voilà dès à présent partit en direction de la montagne, durant une traversée qui ne semblait éreinter la petite boule d'énergie. Bien que de temps à autre, elle s'amusait à titiller Euros en montant sur son dos. Pour ma part, je m'étais aussi dégotée une monture sous l'apparence d'un fier destrier au pelage nacré et dont la croupe était tachetée de quelques petites parcelles grises. Il était robuste, et taillé pour ce genre d'expédition. Je n'aurais toutefois la rapidité que pouvait avoir Red sur Euros, mais si le besoin est de devoir prendre de la vitesse, nul doute que j'aurais plus de chance à suivre sous ma forme animale.

Heureusement, grâce aux portails de téléportation, notre voyage fut écourté et nous permettra rapidement d'arriver en amont des montagnes. - Nous pourrions peut être aller questionner ceux qui vivent dans les villages aux alentours, avant de nous lancer plus en hauteur ? Qu'en dis tu ? Il est possible, que cela nous donnerait des premières informations à récolter. Nous pourrions ainsi convenir de la meilleure manière d'aborder cette mission ensemble, jusqu'à venir à destination. Qui plus est, nous allions probablement mettre pas mal de temps durant ce voyage, alors si nous pouvions faire une prochaine halte à un petit village dans les montagnes avant d'entamer le plus gros de la mission... Se serait surement l'idéal. Je jette un regard à la petite dragonne trônant fièrement près de son maître. - Je suis sûre qu'avec ses yeux doux, tu parviendrais à faire parler bon nombre de personne. Quoi de mieux que les perles scintillantes d'un petit dragon pour en amadouer plus d'un ? Cela fonctionnait du moins parfaitement avec nous... Red n'était pas non plus une personne qu'il était difficile à faire plier sous des yeux suppliant ou par une approche animale. Il pouvait m'arriver bien souvent de le faire, sans que cela ne soit intentionnel.

Nuit chaude sur terrain gélé

Me voilà partit sur la route ma la petite Tempête, oui, aujourd’hui je vais vous raconter mes exploits. Déjà faut savoir que j’étais particulièrement fière de pouvoir faire le voyage avec mon père humain ! Parce que je suis d’après lui “une naine” je ne peux pas habituellement sortir sans protection de la maison : J’ai toujours un gardien que cela soit tante Bagheera, tonton Morro ou encore ce petit humain Elinor. Bon, je dois avouer que je ne vais pas m’en plaindre, j’adore jouer avec eux et puis c’est bien plus réconfortant d’avoir un grand avec soi. Quoi qu’il en soit, cette fois je suis du voyage ! Mon maître est sur le dos d’Euros, un oiseau géant et lorsque j’ai un peu mal aux pattes à force de sautiller partout ben je me repose sur sa croupe et parfois je le taquine en jouant avec ses plumes arrière ce qui ne semble pas apprécier mais cela fait rire mon géant de Papa. Avant de partir dans les montagnes on a récupéré une monture pour la compagne de mon maître, je dois dire que je l’aime bien cette femme-chat...elle est marrante et puis elle me laisse toujours manger une part de gâteau dans le lit. En vrai, le monde me semble grand et impressionnant mais ça il ne faut pas le dire aux autres, après tout, je fais partit de la famille des dragons et un dragon ça doit être courageux : C’est toujours ce que me dit mon père. Alors moi, je fais de mon mieux pour n’avoir peur de rien. Oh un mulot...que la chasse commence !

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“Tempête, je t’ai dit de rester près de moi...”

Non, de Lucy ce que ce petit être est énergique...mais je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’elle fait une bêtise ou lorsque qu’elle me montre sa petite frimousse. Décidément, je suis bien faible quand il s’agit de résister à un animal ou à une femme-panthère. D’ailleurs, je me demandais comme elle s’en sortait avec le palomino qu’elle montait. Je ne doute dans aucun cas de ses performances, elle chevauche très bien et je le sais mieux que personne.

Nous voilà déjà dans la ville de la forteresse, il faut dire qu’avec le portail de téléportation et bien on évite de perdre plusieurs jours où il aurait fallu camper et déjà utiliser une partie de nos ressources alimentaires...sauf qu’ici pas besoin. Un petit tour et puis hop, plusieurs centaines de kilomètres en quelques secondes.

Lulla me propose alors de questionner les personnes des villages alentour de là où nous devons nous rendre, c’est une bonne idée...Nous pourrions peut-être déjà réduire un peu notre champ de recherche. Il faut dire que la lettre fait part des montagnes et ne précise en rien le lieu exact. Ce qui veut dire que nous allons devoir chercher par nos propres moyens l’endroit où se fait la contrebande, si braconnier il y a. Ce dont je n’ai pas réellement de doute. Je ne pense pas que la guilde enverrait deux aventuriers chevronnés pour un quête s’il n’avait pas ne serait-ce que vérifier un peu les faits par avant.

“Je suis d’accord, notre mission consiste avant tout à récupérer des informations sur les braconniers et d’agir en conséquence. Les montagnes regorgent de créature d’une grande rareté.”

Voyons, il fallait déjà décider d’une direction générale. De pars mes voyages vers le nord et les différentes missions, je sais qu’il y a plusieurs auberges le long de la route mais je pense que plus il y a des personnes interrogées mieux cela sera.

“Je pense avoir vu un village sur l’une des cartes de la guilde, elle devrait être à deux-trois heures de marche avec nos montures. Par contre, je ne me souviens absolument pas du nom de ce dernier...c’est vers le nord. Et donc vers le froid ! “

Bon voilà j’ai globalement donné une direction maintenant j’espère que je ne me suis pas trompé, j’imagine déjà arriver dans un endroit avec absolument rien, j’aurais l’air fin moi après ça. Bon au pire, j’offrirais à ma compagne une soirée dans les sources chaudes après tout cela nous avait plutôt réussis la dernière fois.

Codage par Libella sur Graphiorum

lorsque mon bien-aimé m’interpella de nouveau sur la zone froide vers laquelle nous nous rendions, j'eus par réflexe,dissimulée le bout de mon museau dans le col en laine de ma robe. Bien sûr, j'avais parfaitement conscience que nous allions devoir affronter le mordant du froid, avant même de nous rendre ici. Mais dans un sens... J'espérais que les saisons rendent le lieu plus doux, et peut-être moins rude à affronter. Chose impossible, je ne suis pas ingénue à ce sujet. Mais ne dit-on pas que l'espoir nous apporte des ailes ? De toute évidence, le choix ne m'était pas destiné. Je peux toutefois m'égayée de ce moment car je le passais auprès de celui que j'aime... Et puis... La présence de Tempête apporte d'autant plus ce petit grain de folie à notre aventure. Cette épopée viendrait probablement à calmer le petit démon, qui nous tanne depuis si longtemps pour participer à nos aventures. Depuis que je suis avec Red, c'est elle qui m'a adopté. Je ne serais dire si mon côté à moitié animal lui a permis de m'accepter plus facilement... Même si au départ, la malicieuse se montrait quelques signes de jalousie vis-à-vis de son maître. Il faut dire, qu'elle devait aimer particulièrement sauter dans le lit pour venir tirer la couverture, voire dormir avec lui. A présent, il en était évidemment pas question... Sauf quand la petite créature trouvait le moyen de nous rejoindre en toute discrétion.    

Plongeant une main dans mon sac, je sortis un petit bout de pomme pour grignoter sur mon destrier, et en tendis un morceau à Red avec un léger sourire. Le petit bout de museau de la dragonne se redressa, et en une fraction de seconde, vint à sauter de la monture de Red, sur mon cheval. Ce dernier renâcla mais resta stable lorsque la dragonne se positionna sur sa croupe, et s'avança vers moins en oubliant toute discrétion possible. La maligne avait remarqué que mon sac contenait d'autres mets, et son ventre ne semblait jamais rassasié. Sans aucune manière, elle plongea sa tête dans la lanière, et claqua des crocs pour tenter de dérober quelque chose à se mettre sous la dent. En se penchant ainsi, elle vint maladroitement à agripper de ses griffes la pauvre bête sur laquelle elle se trouvait. Ce dernier tourna là caboche en sa direction en renâclant. Chose qui ne semblait perturber le petit démon, qui continua sa recherche, et ressortit fièrement son museau avec une pomme en guise de trésors. Heureuse de sa trouvaille, elle émit un petit ronronnement et le porté tel un trophée. Jetant un œil sur l'étalon, et comprenant que ce dernier semblait exaspéré par sa présence, elle retourna d'un bond, s'en retourner sur la croupe du pauvre Euros qui pensait être tranquille sur un certain temps. S'enroulant en boule tel un chaton sur l'arrière de ce dernier, la dragonne positionna ensuite ses pattes de manière à tenir sa pomme comme un objet précieux. Avant de la manger, elle comptait bien montrer à son maître le fruit de sa chasse... Même si cela provenait de mon propre sac.

Je dois avouer, j'étais attendrie de ce petit tableau que nous représentions. Une petite famille, partant ainsi à l'aventure ensemble. Bien loin toutefois, de l'idée que l'on puisse se faire d'un ménage. Un homme dont les tatouages vivants, abritent diverses créatures qu'il peut nommer à sa guide. Une femme à moitié animale, aux oreilles à la queue couvertes de fourrure. Une petite dragonne qui se comportait comme un véritable bambin... Un tableau unique, je suppose. Mais voilà en quoi ce schématise ma famille, et j'en suis fière. Je ne dis pas qu'elle ne viendrait pas un jour, à accueillir un nouveau protagoniste... Sans toutefois parler d'un nouveau compagnons à poils, à plumes ou à écailles. D'ailleurs, cette pensée nous ramena au petit Flocon que nous avions dû laisser à la maison... Ce petit chaton qui nous nous étions amusés à nous faire passer pour un fils. Depuis, je n'avais jamais vraiment songé à demander à Red, si cette plaisanterie cachée un réel désir ?

Aie. Ses réflexions me firent oublier un instant, le froid mordant qui devenait de plus en plus présent. Mes oreilles plaquées sur mon crâne, ma queue vint à son habitude entourer ma taille pour me protéger. Heureusement, Red ne c'était pas trompé. Voyant apparaître devant nous, un petit village... Très petit. Nous n'allions pas avoir grand monde à questionner, mais dans un sens, c'était probablement mieux ainsi. Une fois au abords de ce lieu, je descendis de ma monture et chercha du regard une écurie dans laquelle nous pourrions les mettre en sureté le temps de nos recherches. " Nous pourrions nous séparer pour chercher des informations chacun de notre coté. L'endroit n'est pas très grands... Je suppose que si des faits étranges se trouvent dans les parages, ils doivent être facilement remarqués. " M'approchant de mon aventurier, je vins à lui dérober un baiser taquin. " S'il y a une auberge, ou tout autre endroit où l'on peut y trouver de la chaleur, je suis prioritaire sur le lieu."

Nuit chaud sur terrain glacé

Je regarde ma petite dragonne avec désespoir et une furieuse envie de rire. Oui je suis mitigé, car je trouve la scène très drôle et je suis à la fois fâché. Je ne lui ai jamais appris à voler et encore moins dans un sac. Le pire dans l’histoire c’est qu’après son méfait, elle revient sur Euros toute pimpante me montrant sans gêne l’objet du larcin. Elle remue sa petite queue comme un toutou attendant une caresse de son maître. Décidément mon Drarbuste est une petite crapule mais une jolie crapule alors qu’elle me regarde avec ses yeux de biche, je fonds. Comment pourrais-je être fâché contre une créature si mignonne. Ma compagne à raison sur un point : je suis totalement mais alors irrémédiablement faible face à de charmante créature mais également face à elle. Dire que j’ai vaincu des monstres bien plus gros mais que ces dernières par leurs visages me terrassent ne seraient que dire la vérité. Je tends donc ma main comme pour prendre son trésor avant de venir gratter son cou et ses bois.

“Tempête, je ne veux plus que tu ailles dans les affaires des autres sans ma permission...”

Finalement le reste des deux heures se passa sans réel problème...le chemin était plutôt praticable, le paysage lui forcément montagneux était plutôt plaisant. Et même s’il n’y avait ni forêt, ni grand arbre, ce n’est pas pour autant qu’il n’y avait pas de vie. A cette altitude, la neige n’était plus présente depuis quelques semaines ce qui avait permis à de jeunes pousses de faire leur apparition. Et forcément la verdure avait attiré les quelques bouctons sauvages mangeaient ici et là. Les quelques fleurs présentes donnaient à des shalupins et à des lapillons l’occasion de piquer des sprintes.

Très vite, nous apercevions le village dont j’avais le souvenir. Je dois dire que pour le coup, nous avion eu un peu de chance car je n’étais quand vitesse par ici et je dois bien avouer qu’il aurait pu simplement s’agir d’une cabane servant de refuge. Encore une fois, j’ai une bonne étoile au-dessus de moi et j’espère qu’elle restera sur moi un long moment. En arrivant au village, je remarque quelques empreintes, nous ne sommes pas les seuls à voyager sur cette route. Nous en retrouvons les propriétaires une fois près de l’auberge dont l’étable sert également d’écurie. Deux frouskas, des animaux fait pour la vie en montagne et un catosorus rex...plus deux trois poneys des montagnes. Je fais rentrer mon rapidodo dans un des boxes libres. Ma compagne vint alors me voler un baiser.

“L’auberge devrait être au centre du village, moi je vais aller voir les villageois les plus en extérieur, plus ils sont loin du centre plus ils parlent.”

Je laisse donc Lulla n’ont sans l’embrasser sur les lèvres à mon tour, et je commence mon inspection par la plus éloigner des maisons, il devait en avoir une douzaine plus l’auberge. Celle que je visais était face à la route et son ou sa propriétaire devait donc voire facilement les aller et venu des personnes sur la route. J’observe le terrain en attendant d’y arriver je remarque une ferme à smiley...drôle de créature que voilà, je me suis souvent entrainé dessus lorsque j’étais jeune. Plus loin, un lugnipus monte la garde devant la maison...quand j’arrive enfin devant la demeure, je remarque qu’une petite chouette griffine est à la fenêtre. Je m’approche de l’entrer et frappe à la porte. Des bruits de pas se font entendre et c’est une jeune demoiselle de 16ans à peine qui m’ouvre.

“Bonjour...excuse-moi de te déranger...je me présente, je suis...un représentant commercial”

En réalité, je passe ma main sous mon col pour en sortir ma plaque d’aventurier. En lui faisant signe d’un doigt sur la bouche et avec un petit clin d’œil de ma part. J ne sais pas si elle est de mèche avec les braconniers mais une personne qui traite correctement un animal ne peut-être méchant. Elle referme la porte derrière moi.

“La guilde a donc bien reçu ma lettre...”

“Je m’appelle Red et effectivement je suis un aventurier. Je suppose que c’est donc toi qui as envoyé la demande...je t’écoute...”

“Il y a plusieurs mois de cela, des individus sont passés pour la première fois dans notre village, des chercheurs disaient-ils...ils cherchaient des créatures rares pour faire des croquis et les observer pour calculer leur nombre et voir comment ils se comportaient. Sauf que depuis, ils reviennent toutes les deux semaines et repartent avec un ou plusieurs spécimens d’espèces différentes. Quand le village leur a demandé ce qu’il comptait en faire, ces derniers nous ont regardé avec dédain. C’est là que j’ai compris qu’il n’y avait pas de scientifique.”

“Je vois, je ne suis pas originaire d’ici, tu peux me dire qu’elle change de créature, ils ont déjà transporté ?”

“Je sais qu’ils ont dû au moins attraper des talbuks, des sangliers des montagnes, des griffons, des wargs noirs, un griffons harfang et un warg blanc”

Décidément j’ai déjà ces braconniers en horreur, capturer autant de créature sauvage pour je ne sais faire quoi avec ? Probablement de la contrebande...de l’alchimie aussi problèmes après tout, il y avait beaucoup de potion possible et les ingrédients pouvait varier d’un cœur de Ribou à une langue de minotaure. Mais pas sûr que ce trafic-là soit gérer par des hommes qui ont le droit de commercer ce genre de produit.

Codage par Libella sur Graphiorum

Il fallait que je reste discrète, demander directement des informations concernant des faits de braconnages, serait bien trop abrupt. Cela m'exposerait bêtement à un risque pour ma propre personne, mais viendrait aussi à mettre en péril notre mission. Il est vrai que je n'ai pour habitude de collecter des informations, étant rare que je m'occupe moi-même de ce genre de tâches. Toutefois, je ne pouvais laisser Red à la besogne de questionner tout un village... Même si son charme et son éloquence naturelle le rendait plus amène à faire parler les autres. La discution n'était pas franchement mon fort, mais je ne peux nier une certaine progression depuis que j'ai rejoins la guilde des aventuriers, et ainsi côtoyé bons nombres de personnes. Il est peut-être temps de mettre en avant mes acquis, et parvenir à tirer les verres du nez à de beaux parleurs. Toujours est-il que je ne perdais pas le nord pour autant, cherchant un lieu confortable et chaleureux pour y receler ma mission. Si l'on pouvait joindre l'utile à l'agréable, je ne vois nullement pourquoi je devrais m'en priver. D'ailleurs, il me semble apercevoir une légère fumée blanche s'échapper d'un bâtiment. Signe d'un bon feu en devenir, et peut être d'un lieu de regroupement ? En m'approchant, je constate qu'il s'agit bel et bien d'une taverne, qui pour l'heure, devait regorger de plusieurs villageois. Un léger flash vient à illuminer mon esprit, me souvenant ainsi de ce moment opportun pour Red et moi. C'est dans un lieu tel que celui ci que nous nous sommes rapprochés, amusés... Nous avions dansé toute la nuit, ou du moins une bonne partie, avant de trouver un repos au clair de lune.  

La seconde fois où nous y sommes tout deux retrouvés, était pourtant bien moins doucereuse. Lors de cette soirée des aventuriers, où je me suis trouvée à mal face à quelques révélations qui semblèrent éveiller une partie de moi que je n'accepte pas. Heureusement, que notre petite amie à écaille était la pour ranimer cette flamme, et surtout nous permettre de nous harmoniser de nouveau. Son entrée dans la guilde, c'était fait en fanfare. Je ne sais si c'était voulut ou non de sa part, mais la dragonne c'était ensuite jetée entre mes jambes, sous peine de me faire écrouler contre mon bien-aimé à même le sol. Qui sait ce qui pouvait se passer dans l'esprit de la petite dragonne, qui avait probablement prémédité son geste. Elle était proche de son maître, et n'aimait pas le voir bougon ni accablé. Tempête était certes, quelque peu exclusive avec lui, mais pas au point de le priver de l'amour que je pouvais lui apporter. Au fond, je suis heureuse de son geste ce soir-là, cela démontre aussi en elle un caractère dévoué, mais aussi altruiste et empathique envers ceux qui peuvent l'entourer. Elle a tout pour devenir une grande dragonne complaisante lorsqu'elle aura quelques mois ou années de plus. Pour l'heure, elle était encore trop naïve et joueuse pour apporter une certaine sagesse. Il fallait la garder à l'oeil, aux risques qu'elle créait des discordes ou des situations embarrassantes. Qu'elle vienne voler dans mes propres affaires, était assez amusant, mais cela deviendrait problématique si elle venait à le faire dans le cabas d'un inconnu.    

Lorsque j'ouvris la porte de la taverne, une bouffée de chaleur et une exquise odeur de nourriture vint à m'accueillir. Outre le bruit, des verres et des joyeux lurons qui semblaient guillerets de leur soirée ici, je fus agréablement surprise. Comment pouvais-je ne pas l'être ? La température est bien mieux ici qu'en extérieur. Je pris donc la direction d'une table inoccupée, ne prêtant attention aux nombreux regards qui se posèrent sur moi. Il est indéniable de par mon accoutrement, de remarquer que je ne suis pas de la région. Les habitants des lieux s'habillent chaudement certes, mais probablement pas au poins de camoufler la moitié de leur visage dans un col en laine. Eux, devaient avoir l'habitude de ce froid sec. Abaissant mon col et la capuche qui recouvrait mes oreilles, je perçus des chuchotements quant à mes appendices animaliers. Je n'y prêtai réellement attention, ayant l'habitude que cela puisse être pour certains, une curiosité. Non, au lieu de cela, je me concentrai plus sur les discutions aux alentours. D'ailleurs, celle de la table derrière la mienne me fit un instant tendre l'oreille. - T'as entendu ce qui est arrivé au père Lombrac ? T'as de ses bestioles qui se sont enfuîtes, c'est pas les premières. Le pauvre vieux perd la raison, va falloir qu'il se rende à l'évidence, il est trop grabataire pour s'occuper de ces bestioles. Une disparition de créature dans une zone qui était exposée à des braconniers ? Il se pourrait que ces pauvres bêtes aient été enlevées plutôt que disparues seules dans la nature... - Quels genre de créature ? Me tournant naturellement vers eux, je leur posais cette question sans penser une seconde au peu de politesse dont je pouvais faire preuve en m’immisçant ainsi dans leur discutions. Cela n'était nullement volontaire de ma part, mon naturel et ma candeur me rendait ainsi. - Et bien, v'la qu'une minette s'intéresse à ce que l'on dit. Viens à nous rejoindre et peut-être qu'on t'en diras plus.    

Une invitation que je pris au pied de la lettre, et vins alors m'attabler avec les deux hommes qui semblèrent des plus heureux d'avoir une présence féminine à leur côté. Chose qui ne devrait pour autant pas vous étonner, je n'y fis nullement intention... À vrai dire, je ne captais pas vraiment ce genre de signaux. Je reste naturelle, et repris mon questionnement. - Vous parliez de créatures, j'aimerais savoir de quoi il s'agit, et où se trouve ce père Lombrac. Le plus grand semblait déçu de mon obstination sur se sujet, sifflant entre ses dents espacées. - Tss... Tu perds ton temps ma jolie. Ce vieux rat perd la tête, il est persuadé qu'on lui à dérober. A mon avis, c'est simplement pour pas perdre la face qu'il raconte ces âneries. - Pourquoi ne pas le croire ? Il n'y a aucun vole par ici ? Bien que je puisse en connaître la réponse, je fus curieuse de connaître le point de vus d'autres habitants de ce village. Mais si cet homme, ce monsieur Lombrac, avait été victime d'un vol, il serait intéressant d'aller lui rendre une petite visite. - Concernant les bestioles, c'est rare, mais là le vieux avait dégotté des lézards dans les montagnes, pas mal dans leur genre. Pas fichu de les garder. Mais personnellement, ce que je trouve d'intéressant, moi j'le garde. Il surligna ses mots d'un regard lubric envers ma personne, le pauvre homme ne devait pas se sentir bien. Sinon pourquoi me faisait-il se regard si étrange ?    

Quoi qu'il en soit, j'avais peut-être trouvé une piste à exploiter, bonne nouvelle. Je me demande si Red de son coté, parvenait aussi à trouver quelque chose. Ma prochaine destination, sera donc chez cette personne dont parlait les deux hommes.

Nuit chaude sur terrain glacé

Me voilà donc dans la maison d’une très jeune dame : c’est cette dernière qui a envoyé la demande à la guilde en ce qui concerne un possible braconnage de bête. D’après elle, c’était donc des hommes et femmes qui se serait fait passer pour des zoologues et qui pour la science aurait capturer des créatures vivantes dans les montagnes sauf que visiblement leur réaction et surtout leur façon de faire serait plus douteuse. Je dois dire que je ne doute pas un instant de la véracité des faits ! Je ne sais pas pourquoi mais je pense qu’il y a effectivement quelque chose de louche dans tout cela. Je n’ai m’aime pas entendu une seule rumeur parmi mes amis et collègue aventurier sur une quelconque mission de ce type. J’ai du mal à croire que des hommes de recherche aillent sans guide ni sans aventurier pour capturer les monstres en question.

Pendant ma petite liste de question, il y en a une qui mène son enquête dans l’habitation qui lui est totalement inconnue. Tempête rentrée dans le bâtiment en même temps que moi est presque passé totalement inaperçu et je me demande bien comment elle a fait ! C’est totalement impensable, elle qui est toujours très énergique se serait-elle calmée ? Non, pas du tout...une petite plainte s’élève de la fenêtre...la dragonne à coincé un petit être dans le coin de la pièce...la petite chouette griffine que j’avais vu par la vitre. Je me lève et prend ma chasseresse à bras, la gardant contre moi et sur mes genoux pour l’empêcher d’aller embêter sa camarade volante qui semble bien plus heureuse de ne pas avoir la brune dans les serres. Je m’excuse auprès de cette dernière lui annonçant que ma compagne écailleuse était plus souvent exaspérante que réellement dangereuse.

“Tu peux me dire quoi de plus sur ces braconniers ?”

“Ils sont passés il y a deux jours de cela en direction du Nord...il y a une ferme par-là...la ferme de monsieur Lombrac Mare, c’est un vieux monsieur qui a l’habitude d’arpenter la montagne à la recherche de créatures orphelines qu’il soigne et élève. Lui aussi est très suspicieux envers les étrangers car l’une ou l’autre de ces créatures ont disparu. Les gens du village le croient sénile...”

“Mais toi qu’est-ce que tu en penses ?”

“Je pense que ces gens non peut-être pas que capturer leur prise dans les montagnes mais également enlever des animaux domestiques...des compagnons...des amis.”

Je suis plutôt d’accord avec elle, je ne pense pas que tous les animaux sont forcément issus de la nature. Ils ont pu dépouiller des humains de leur fidèle compagnon pour les revendre...mais un familier étant lié à une personne si jamais il avait enlevé de telle animaux alors il est fort probable que cela soit dû à un trafic d’organes ou de produits alchimiques. Normalement de tel procédé sont encadrés mais il y avait toujours des petits malins qui n’avait que le mot cristaux en bouche et qui pour le coup n’hésitait pas à aller à l’encontre des principes moraux et légaux.

Je salue ma petite camarade car il est temps pour moi de ressassé tout ce que je viens d’apprendre dans la petite chaumière. En sortant, je regarde à gauche et à droite...pas de Lulla, cette dernière doit encore être à la recherche d’indice. Moi j’ai déjà ma prochaine destination en tête...la ferme de cet homme, Lombrac. Si je suis bien les indications données, je dois partir sur ma gauche et monter vers le haut du village. L’ascension en soit, n’est pas dure en soit mais là encore s’est sans compter sur ma boule d’écaille qui comme toujours décide de se mettre dans mes pattes tout le long du chemin. Elle a décidément très envie d’avoir son père près d’elle et je dois dire que l’envie est totalement partagé même si ce n’est pas le moment pour cela. Mais je m’arrête tout de même quelques instants pour caresser les bois naissant de ma dragonne. Quelques minutes de marche et nous voilà devant le portail de la ferme.

Codage par Libella sur Graphiorum

Nul raison de m'attarder en ces lieux, bien que la chaleur de cette taverne me soit confortable, je devais me résigner et sortir dehors en luttant contre le froid. Mon petit bout de nez dehors, je remarque que le ciel, c'était déjà assombrit. Dans les hauteurs, la nuit tombée plus rapidement, d'autant plus qu'avec tout ce chemin que nous avions fait, la journée avait été bien entamée. Il serait probablement plus sage de rester dans ce village pour la nuit, avant de nous aventurer dans les hauteurs sauvages de la montagne pour y trouver d'autres indices concernant notre mission. D'autant plus, que notre enquête ici n'était pas terminée, je devais rejoindre ce père Lombrac qui, comme indiqué par les compères, se trouvait un peu en retrait des habitations. Avant d'aller prévenir Red de cette piste envisageable, je voulais m'assurer qu'elle était véridicte. Si lui avait obtenu de son cotés des informations plus sérieuses, je ne pouvais l'en détourner. Ainsi, avec le bout de mon minois enfouis sous le col en laine de ma robe, je m'avance vers ma prochaine destination. Il faisait froid, et j'avoue que mon ventre commence à se tordre par la faim. Etant à moitié animale, je pouvais rapidement ressentir la faim... Encore plus après être ressorti de ce lieu qui sentait bon la viande chaude. N'y pensons plus, je me fais bien du mal. Une fois que nous aurons acquis quelques données pour aujourd'hui, Red et moi pourrons nous trouver un coin douillet et nous mettre quelque chose sous la dent.  

Arrivant devant la ferme, je remarque une silhouette qui ne m'est pas étrangère. Red avait donc lui aussi trouvé une piste qui le mènerait jusqu'ici, cela est donc assez engageant pour la suite. Les observant ainsi, tout en m'approchant silencieusement, c'était toutefois sans compter l'ouïe fine de la petite Tempête qui remarqua rapidement ma présence. Profitant des caresses de son maître, elle vient par la suite à courir en ma direction pour m'accueillir. Nous nous sommes quitté seulement une petite heure, à peine, mais elle avait toujours tendance à s'exciter rapidement d'un moment qui pourtant est assez bénin. Je n'allais pas m'en plaindre, je trouvais cela touchant. Arrivant à mes pieds, je la pris dans mes bras et apprécie sa chaleur. La dragonne étant toujours hyperactive, elle maintenait une douce effervescence confortante. A moins que cette chipie avait elle aussi une petite faim, et n'esseyait encore de m'amadouer avec ses grands yeux pour que je lui offre quelque chose ? Je n'en serais pas surprise quant à son regard, bien que je discerne aussi une pointe de fatigue. La dragonne était encore jeune, et tout ce chemin semblait venir à bout de la diablesse. Bien qu'elle ne veuille le montrer, je le constate tout de même. Blottit ainsi dans mes bras, elle se laissait porter telle une petite princesse, tandis que je m'avançais vers Red.    

Un léger sourire sur le visage, je n'eus le temps d'engager la conversation, qu'une interpellation me fit me retourner. - Et bien les jeunes, que faites vous ici ? Il est un peu tard pour faire du porte à porte, vous ne croyez pas ? Un vieil homme, bien qu'assez robuste pour son âge nous fit ainsi face. Nous devançant, il sortit un trousseau de clés et ouvrit le portail, le propriétaire de ces lieux, je suppose. - Monsieur Lombrac ? Étrangement, ce n'était pas vers moi qu'il se retourna, mais vers mon conjoint. Le jaugeant du regard, d'un air bien sérieux si ce n'est méfiant. Nous connaissions son identité, mais lui en revanche, ne savait rien de nous. Je pouvais parfaitement comprendre qu'il puisse se trouver sur le qui-vive à notre encontre. - Vous n'êtes pas du coin vous... Entrez, on sera mieux à discuter à l'intérieur. Le ton donné était assez sec, mais pour autant, je décèle une pointe chaleureuse. Le fait qu'il nous offrait ainsi la possibilité de rentrer chez lui, était déjà un témoignage de son bon accueil. Le vieil homme continua de marcher jusqu'au pas de sa demeure, sans plus se retourner vers nous. J'offre un regard interrogateur à mon conjoint, puis le suivis à mon tour dans cette petite chaumière au milieu d'une ferme. L’intérieur était assez pittoresque, pas très propre et mal rangé. J'imagine qu'il devait passer la majeure partie de son temps à s'occuper de ses bêtes, et peu de son foyer. - Tiens toi le grand costaud, il y a des buches à cotés de la porte d'entrée, prend en quelques-unes au passage et jette les dans le foyer. Une chose est certaine, il ne se laissait pas déstabiliser devant des étrangers. Il se dirigea vers ce qui semblait être son coin cuisine, et ouvrit un placard. Sortant ainsi, des bouteilles légèrement poussiéreuses qu'il déversa dans une marmite. Il devait nous faire une préparation de vin chaud, témoignant ainsi de son hospitalité. L'odeur des vapeurs d'alcool vint rapidement chatouiller mes narines, me laissant imaginer que bien malgré sa cuisson, cette boisson allait tout de même avoir une sacrée teneur. - Bon alors, qu'est ce que vous me voulez ? Si c'est pour me vendre quelque chose, je n'ai rien à vous offrir.  

Nuit chaude sur terrain glacé

Mon papa et moi nous avons grimper quelque peu...je ne sais pas trop ce que l’on fait ici mais depuis que l’on à passer l’étrange truc qui d’après mon père nous a fait gagner un gain de temps considérable...on va que ce n’est pas lui qui a les jambes les plus courtes...moi je dois quasiment trottiner alors que lui il fait un seul pas de géant. Enfin depuis que l’on est plus à la maison et bien il fait froid pas à se geler les pattes mais pas loin...papa à prononcer le mot “neige” je crois un truc du genre. Je dois avouer que cela n’a pas de goût on aurait dit de l’eau mais froide...pas contre c’est agréable de jouer avec même si cela part vite en morceau. En tout cas voilà la personne qui vit sous le toit de mon maître...vite elle aura peut-être une caresse ou deux à me donner et peut-être un goûter qui sait ?  

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Voilà que ma dragonne me fausse compagnie, elle n’aurait pas agi ainsi si ce n’était pour aller jouer ou pour rejoindre ma compagne Lulla. La voilà justement qui se met à ma hauteur avec mon écailleuse dans les bras...qu’elle profite tant qu’elle peu, d’ici quelques mois, elle sera trop grande pour qu’on puisse la porter de cette façon. Pour ma part, je réfléchis à la présence de mon âme-sœur en ces lieux. Mais il n’y a pas vraiment de raison de le faire, la logique s’imposait d’elle-même.  

Sauf que voilà, pas moyen d’en placer une que le propriétaire des lieux se montrent à la porte et nous interpelle. Il traverse le peu de distance, ouvre et se plante devant moi sans prendre le temps de faire attention à ma compagne. A tous les coups, c’est un homme qui a été élevé dans l’idée que la place de la femme était à la kouizine ! Pour ma part, ce n’est pas comme cela que je vois les choses mais pour l’instant, ce n’est pas la question.  Pour l’instant, je me tais et surtout je suis ce monsieur qui nous fait rentrer chez lui.  

La maison est comme dire...crade...c’est le stéréotype même de la vieille personne seul qui s’occupe de tout : les animaux et le feu mais qui en aucun cas fait le ménage et à de manger correctement puis que pour lui ça place n’est pas là. Il me demande de prendre les buches à l’entrée...je m’exécute...et ajoute les bois dans l’âtre. Le temps que je fasse cela, il à commencer à nous mitonner un breuvage chaud qu’il nous sert après quelques minutes.

“Merci...mais nous ne sommes pas là pour vous vendre des objets...nous sommes tous deux aventuriers...nous avons entendu des rumeurs concernant un possible trafic dont vous auriez été victime.”

“Et comment ! Mes bestiaux là dehors depuis leur arrivé à ces types-là, il disparaisse, il y a un mois j’observais un nid de griiffon, un mâle, une femelle, 4 jours plus tard, le nid est laissé à l’abandon avec le nouveau-né à l’intérieur. Les parents ne sont jamais venus le récupérer...vous trouvez ça normal et ce n’est pas le pire juste après voilà que les scientifiques repartent avec deux caisses comprenant deux créatures…Moi je vous le dis, des braconniers, rien de plus, rien de moins. “

Son argumentation est plutôt brève et son exemple pourrait simplement être une absence prolongée de ses parents voir ils auraient été attaquer par un autre monstre plus fort que ces derniers. Pourtant je peux sentir dans la voix de notre hôte qu’il est persuadé de ce qu’il raconte.  

“Et qu’est-il arrivé au bébé ?”

Pauvre enfant séparer de ses parents pour je suis sûr quelques cristaux.  J’espère qu’il n’est pas mort mais il n’avait aucune chance de survie sans l’aide d’un humain...mais cela datait déjà d’un mois...l’homme me regardait bizarrement comme s'il me voyait réellement que pour la première fois.

“T’aime les bêtes toi ! Ça se voit et même si c’est la demoiselle qui tient la dragonne, cette dernière n’arrête pas de te regarder...elle est donc à toi...”

“En effet, Tempête est mon familier...”

“Pour ce qui est du petit, il est en sécurité ! “

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Le vieil homme engagea la conversation avec mon conjoint, entrant plus dans les détails, et nous apportant certainement des informations importantes concernant notre affaire. Bien que je restais silencieuse dans mon coin, j'écoutais d'une oreille attentive chaque détail qu'il pouvait nous apporter. Si certains le trouvaient sénile, j'eus pourtant l'impression qu'il avait toute sa tête... Probablement, sa manière bien cru de parler, et ses airs bourrus, effraient un peu les gens qui préfèrent alors lui coller une étiquette plaidant la folie. Bien que... L'on ne peut toutefois lui discerner toute sa lucidité. Il n'y avait qu'à regarder le lieu dans lequel il vivait... Mon odorat développé eu d'ailleurs un peu de mal à se faire à ces senteurs abjectes de poussière, linge sale, vaisselle crasseuse... Chose que devait partager avec moi Tempête, éternuant sous des petits soubresauts dans mes bras. Rapidement, elle y sauta pour rejoindre son maître, venant à se frotter à ses jambes. Il est évident qu'elle n'était pas à l'aise ici, tout comme je ne l'étais pas non plus... Sans parler des effluves d'alcool qui gagné la pièce entière. Qu'avait-il mis dans sa mixture pour que cela embaume ainsi ? Le vieil homme prit d'ailleurs une louche, et déposa sa boisson dans trois bols. Après en avoir donné un à Red, il se dirigea vers moi, me jaugeant du regard. - Ça va vous réchauffer ça les jeunes, c'est pas de la boisson pour les fragiles ! Rien de mieux pour se remettre bien. Attrapant le bol dans mes mains, j'avoue que la chaleur qui émane de ce dernier me fait un peu de bien. N'oublions pas que nous nous trouvions dans les montagnes, la température extérieure y est basse... Alors ce peu de confort était agréable. Reniflant et rapprochant mon nez de la boisson, je reculai rapidement mon minois. L'alcool devait y être très fort, comment pouvait-il réussir à boire cette chose ? Mon regard vint à chercher celui de mon conjoint, tentant alors de gagner un peu de temps avant de devoir goûter cette offrande de notre hôte.    

- Vous n'avez pas tenté de mettre en place des pièges pour les faire fuir, s'ils viennent souvent à s'en prendre à vos bêtes ? Les pupilles de l'homme se mirent à grossir, après avoir bu une gorgée, il posa son verre avec force sur sa table, faisant alors tomber une pile de livre qui se trouvait au bord. - Et comment ! J'ai réussi à planter une flèche dans les fesses de l'un d'eux ! Il a eu de la veine que j'ai trébuché, sinon je l'aurais choppé celui là ! Mais ils sont malins, et organisés. C'est pas des bleus, ils savent y faire. Et voilà que le lendemain, l'un des scientifiques marchait en boitant... Des crapules, j'vous dis. Ils ont berné tout l'village. Sauf le vieux Lombrac. Ses aboiements auraient pu ainsi alerter les voisins, heureusement que nous nous trouvions éloignés des autres habitations. Cette colère n'était pas dirigée contre moi, mais bel et bien contre ceux qui venaient à dérober ses bêtes. Les braconniers ont dû remarquer l'âge avancé de l'homme, il n'était pas en capacité de se défendre ni de les arrêter. Et puisque personne ne semblait croire à sa version des faits, il ne pourrait dégoter une aide parmi les villageois... Finalement, ce pauvre homme me faisait un peu de peine.    

Dans un souffle, il calma sa colère et reprit une gorgée. Son regard se tourna vers sa fenêtre, où il faisait déjà nuit à l'extérieur. - J'sais pas où vous comptiez dormir les jeunes, mais trainer dehors par ici c'est pas bon. Ta minette et ta dragonne m'ont pas l'air très aptent à dormir dans l'froid. Ces morts furent destinés à Red. - J'ai pas d'autres chambres, mais j'peux vous laisse le divan. Hum.. Dans un sens, j'étais partagée. Dormir près d'un foyer qui abrite un feu chaleureux et agréable, mais aussi... Sur un divan poussiéreux et au milieu de crasse... Bah... Ce n'était que pour une nuit. Qui plus est, il serait peut être intéressant de rester dormir ici... Puisque les braconniers ont tendance à farfouiller chez le vieillard... Pourquoi pas ? De toute évidence, nous ne pourrions reprendre la route avant le lendemain. Je regarde de nouveau mon bol, et pris mon courage à deux mains, buvant une gorgée de la mixture. En effet, c'était très, très fort ! Une grimace se dessine sur mes lèvres, sentant la brulure de l'alcool descendre le long de ma trachée. Une chose est sûre, nous n'allions pas mourir de froid avec ça. L'homme s'amusa de ma réaction, puis disparut dans ses escaliers, nous informant qu'il allait nous chercher des couvertures pour la nuit. J'en profite pour me diriger vers la cuisine, et déverser mon bol dans l'évier. - Ils surveillent peut être chaque créature que ramène cet homme chez lui. Nous pourrions lui demander de voir où il entrepose les bêtes qu'il garde, et évaluer cela. Terminant de déverser mon vol, je jette un regard curieux à mon conjoint, puis légèrement amusée. - Tu vas vraiment réussir à boire ça ?   

Nuit chaude sur terrain glacé

En tout cas, ce que l’on peut dire de ce Lombrac Mare c’est que c’est un personnage à part. Ce grenier nous apporte deux boissons qui sentent bien disons-le, tout sauf bon. L’odeur de la pièce n’est déjà pas des plus agréable mais depuis qu’il a commencé à faire chauffer son grog, mon nez me pique d’une façon des déplaisantes Ce dernier doit avoir mélanger à peu près tout ce qu’il avait sous la main, poussière comprise. Je n’ose même pas imaginer ce qui se passe chez ma conjointe qui a un flair plus développer que moi...ses narines doivent tout simplement être submerger par la puanteur et par les essences qui empestaient dans la pièce. Pour une fois, je suis sûr de mon côté de ne pas activer la magie contenue dans mes boucles d’oreilles qui m’aurait donné les capacités de mes animaux présent sous la forme de tatouages. Je regarde ma compagne qui alors qu’elle s’apprêtait à boire l’étrange préparation se ravise à quelques centimètres de ses lèvres. Ce qui me fait assez bien sourire.

La jeune femme gagne du temps en lui posant une simple question. Cela à au moins le don de le dévier de nos bouches, nous n’avons donc pas encore besoin de boire cette chose servis dans ce gobelet qui je ne sais même pas s’il a été lavé depuis sa dernière utilisation. Au moins nous apprenons que l’un des malfrats a reçu une flèche dans le fessier. Bien joué, cela lui apprendra à faire du commerce de créature illégale. En tout cas, son ton et la sureté de sa voix me font bien rire. Je suis presque sûr qu’il n’a pas dû trébucher ou alors sa potion alcoolisée a dû l’y aider. En tout cas, je l’aime bien ce quinquagénaire ! Il a du cran car s’en prendre à des bandits ou à une organisation sans renfort est très courageux mais également très stupide en soi. Puisque certaines personnes n’ont pas autant de scrupule à aller à l’irréparable pour des cristaux.

L’homme me proposa de loger alors à trois sur un canapé à l’intérieur de la maison...Je regarde le meuble en question : poussiéreux à souhait et je pense avoir vu un cafard pointer le bout de sa tête. En clair, je ne compte pas dormir ici ce soir, je préférais encore dormir dans la grange avec les animaux. Le vieux disparait dans l’escalier pour aller nous chercher tous ce que nous avions besoin pour nous reposer. Le problème est que vu le reste de la maison, je me demande si ceux-ci ont été nettoyer après leur dernière utilisation. C’est le moment que choisi Lulla pour m’apostropher alors que je renifle ladite boisson.

“Je t’avoue que je n’ai pas forcément envie de rester dans la maison en tant que tel...nous devrions plutôt nous rendre dans la grange...s’il a un étage à ce dernier nous pourrions nous mettre en mode sentinelle. Il va par contre nous falloir beaucoup de couverture et se tenir chaud mutuellement.”

Bon je l’avoue je ne suis par pure donc quand je dis que l’on doit se réchauffer c’est bien sûr en se collant l’un à l’autre. Sans pour autant aller plus loin, après tout nous sommes quand même en mission. Et l’on ne peut pas faire n’importe quoi. L’âgé reviens vers nous avec un tas de tissus plus anciens les uns que les autres. Il me les place dans les bras sans ménagement.

“Merci pour votre hospitalité mais nous préférions visiter la grange où vous mettez les animaux que vous trouvez...nous aimerions prendre les voleurs en flagrants délit et les filer en toutes discrétions jusqu’à leur camp. Nous pourrions en profiter pour libérer certains prisonniers.”

“Bah tu ne veux pas de mon canapé ! Ah je vois, ce n’est pas assez intime ! Tu veux un endroit plus calme pour faire vos affaires ! Ahaha, t’as bien raison, gamin avec une fille comme ça, faut en profiter !”

Bon je ne vais pas dire que je suis gêné par les paroles de notre hôte après tout cela n’est pas faut en soi. Je ne sais même pas si mon amante à compris les sous-entendus placés à la volé et sans ménagement par notre bonhomme d’apparence rude et de caractère fois coloré.

“l’abri en question est juste à côté...je ne dors pas loin de mes bêtes vous savez. Elles sont tout ce que j’ai ! Par contre moi, je ne vais plus sortir mon gaillard...donc avec la donzelle sortez seuls et profiter du beau clair de lune comme bon vous semblera…”

Finalement, je n’ai même pas trempé les lèvres dans alcool. J’espère qu’il n’en sera pas trop vexé mais en mission, il y a peu chance que je boive plus de deux verres de bières par soirée. Ce dernier nous met alors rapidement à la porte...Tempête dans mes pattes frissonnent alors qu’elle met son nez dehors, je suis d’accord avec elle, la soirée à apporter avec elle de la fraicheur. Une fois dans le chalet, je ferme les portes derrières nous. Il n’y a pas d’autres ouvertures, juste une fenêtre mais elle est actuellement fermée.

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Ce petit chalet allait donc être notre hébergement pour la nuit, une option bien plus recommandable que de rester loger chez Monsieur Lombrac dans un désordre et une crasse qui laisse véritablement à désirer. Le seul avantage que nous aurions pu garder là-bas, aurait été le confort du foyer de la cheminée qui rendait une chaleur agréable. Ici, la morsure du froid pouvait se faire ressentir. Pas autant qu'en extérieur, mais l'isolation était inexistante. Tempête fit tournoyer sa tête vers son maître, puis vers moi, et de nouveau vers Red. Se demandant si nous allions réellement dormir ici... Je devais avouer que ce n'était pas franchement une option qui me réjouisse aussi, grelottant sous mes vêtements pourtant bien épais. Ma queue de panthère vient à s'enrouler autours de ma taille, pour tenter de m'apporter un minimum de chaleur. Pour autant, nous étions bien ici, tous ensemble. Je n'avais nullement l'idée de me plaindre de cette condition, après tout, nous ne sommes pas ici pour passer du bon temps. Et puis, nous avions le moyen de rendre les choses plus agréables ! Délicatement, je pose mes genoux à terre, et farfouille dans mon sac pour en sortir ma petite pierre de feu. Son pouvoir n'allait pas permettre de réchauffer la surface entière du chalet, mais au moins d'apporter un certain confort à ceux qui se trouvent autours. Tel un petit feu de bois, elle adoucit un peu notre condition. La petite dragonne en comprit rapidement les bénéfices, et vint s'asseoir devant, gardant ses pupilles rivées sur son maître. Nul doute qu'elle ira se blottir contre lui lorsqu'il viendra à se poser.    

Il était préférable de ne pas sortir trop d'affaires, afin de nous permettre de plier bagage rapidement. Nous ne savions quand les malfrats allaient se montrer, ni même s'ils aillaient pointer le bout de leur nez... La nuit était assez obscure à cause des nuages voilant la lune, rendant la visibilité peu aisée, voire nulle. Des conditions plutôt propices lorsque l'on souhaite commettre un méfait de cette ampleur. Qui plus est, ils semblaient assez actifs dans le coin, il serait dommage qu'ils décident de bien se tenir pour cette nuit.

Une petite échelle pouvait nous permettre de grimper jusqu'à un petit pallié, dont une petite lucarne nous apporterait une visibilité plus facile sur l'étable contenant les animaux. Je repris la petite pierre de feu dans ma main pour l'emmener avec moi, ce qui provoqua un petit couinement de la dragonne. Laissant soins à mon cher et tendre de nous monter les couvertures pour nous faire un petit coin douillet. Ce n'est pas parce que nous étions en planque, qu'il fallait rendre les choses peu confortables. D'ailleurs, cette situation me rappelle étrangement un précèdent rendez-vous au sein de la forteresse. Prendre du bon temps nous est toutefois proscrit, puisque nous devions rester concentré, et surtout à l'affût.    

- Nous devrions avoir quelques heures devant nous, la nuit vient juste de tomber. Je suppose qu'ils vont attendre que le village s'endorme. La nuit risque d'être longue, d'autant plus si nous la terminons en les suivant.

Une logique pour des voleurs avérés, à moins que ces derniers ne commettent un écart pour cette nuit. Rien n'est impossible, nous devons tout de même guetter les lieux dès à présent. Montant alors la première sur l'échelle, dont l'état semblait peu fiable... Lorsque l'on voit les conditions de la maison de Lombrac, l'on ne pouvait s'attendre à un matériel aussi bien entretenu. Je fis remarquer à mon conjoint d'y aller en douceur, avant de parvenir à me dresser sur le petit pallié.

- Ça me rappelle un précédent rendez vous.

Comme beaucoup, je suppose, je pourrais espérer une prochaine soirée plus confortable. Dans un lit douillet, un endroit paradisiaque et chaud, en compagnie de Red. Pour autant, je ne suis de celles qui ont de telles espérances. Que je puisse me trouver dans un cocon confortable, ou sur les planches du vieille grange grinçante et mal isolée, cela m'importe peu. Le seul confort dont je ne peux me passer, reste les bras de mon bien-aimé.

Je me posai près de la petite lucarne, qui m'offrait une vue propice. Ma vision de panthère me permit de voir dans la noirceur, et de veiller. Ma main replaça la petite pierre de feu entre nous, tandis que mes bras se ressert autours de mes jambes recroquevillées. Levant mon petit minois vers Red, des petits yeux suppliant vers lui pour quémander la chaleur des couvertures...Mais aussi de mon partenaire.

- Je ne serais pas contre une source de chaleur plus humaine...

nuit chaude sur terrain glacé

La grange est comment dire : commune. Il n’y pas d’objet ou d’outils qui vous sautent particulièrement à la figure. Il faut dire que vu le personnage chez qui nous étions, il n’était pas compliqué de comprendre le pourquoi du comment. La poussière est présente partout sauf sur l’une ou l’autre fourche prouvant quand même que cette dernière devait être utiliser de temps en temps pour retourner de la paille voir du fumier. Les enclos sont quasiment voire totalement vides, s’il y avait un animal ici, il n’était pas là où alors il était particulièrement discret. Je suppose qu’il a dû les cacher ou les descendre au village pour un peu plus de sécurité. Bien que les voleurs semblent particulièrement téméraires aux vus des différents vols et de la façon dont ils géraient leur petit trafic.

Je regarde ma compagne sortir sa pierre de feu pour recevoir une chaleur relative de la part de cette dernière. Il est absolument clair qu’il ne fait pas chaud, je dirais même qu’il fait plutôt glacial. Au moins, le vent n’est pas encore de la partit, ce qui rend l’air encore supportable. Tempête, elle se place prêt du foyer portatif tout en me fixant. Mais je ne peux encore lui donner ce qu’elle désir à savoir la chaleur d’un câlin. Ma compagne décide alors de monter à l’étage, probablement là où il garde le foin et les grains. La jeune femme me fait bien comprendre que c’est à moi de prendre et de monter les couvertures vers ce lieu en hauteur. Il faut dire que vu mon gabarit, il est normal que cette charge m’incombe. Je les prends donc sur le dos avant de monter et de faire attention à l’échelle qui n’était plus de prime jeunesse. La dragonne sur mon ordre nous rejoint en hauteur. Je décide alors de remonter les barreaux. Si les voleurs venaient jusqu’ici, il ne fallait pas qu’il puisse nous repérer. Autant donc les privés d’une possible montée.

"C’est en effet une possibilité. Je pense que nous n’allons pas dormir beaucoup. En si, l’une d’entre nous va probablement dormir un long moment.”

Je parle bien sûr de notre petite reptile, cette dernière d’ailleurs baille dans ma direction. Lulla, elle prend directement la direction de la lucarne pour surveiller les alentours. Je dois avouer que pour ma part, je ne vois strictement rien. Je ne peux donc que faire confiance aux sens de ma coéquipière qui je dois le dire est fait pour la chasse nocturne comme la plupart des félins d’ailleurs.

“En effet, cela me rappelle des souvenirs très proches.”

Il faut dire que cela ne fait pas longtemps que nous avions passé cette soirée à la forteresse. Où nous avions recueilli un petit chat que nous avions nommé Flocon en raison de la météo capricieuse. Nous avions alors passé, une nuit plutôt chaude dans une atmosphère plutôt glaciale...Ce souvenir très chaleureux avait pour effet de me faire sourire. Cette nuit, cela ne se passerais pas de la même manière. Nos amis trafiquants n’allaient certainement pas rester inactifs de la soirée ou alors nous n’aurions pas de chance.

“Dans ce cas...”

Je déroule les deux couvertures, l’une sous nos fesses et notre dos et l’autre par-dessus. Je me colle également contre ma bien-aimée, l’entourant de mes bras. De la chaleur et du contact...il n’y avait décidément par meilleur duo contre la morsure du froid. Ma petite créature laissée sur le côté vint elle très vite se faufiler sous mes genoux qui formaient un angle presque droit. Il n’y a plus vraiment grand-chose à faire si ce n’est d’attendre l’inévitable : la rencontre avec les chapardeurs d’animaux qui sévissaient dans le coin.

Les premiers bruit de pas et de personne qui parlaient de se firent entendre que bien plus tard dans la nuit noire. Les hommes et femmes n’étaient pas discret pour un cristal. Je suppose que l’inconscience ou une trop grande confiance en soi en était la cause car pour être si peu discret, il ne fallait pas avoir peur des conséquences si l’on vous découvrait.

Je presse légèrement les côtes de ma compagne avec mon coude pour avoir ne serait-ce qu’un peu de détail supplémentaire. Leur nombre, leur équipement, leur sexe, s'ils étaient à pieds ou en selle. bref tout ce qui pourrait un temps soi peu nous aider à les identifier par la suite.Quant à ma dragonne, je la muselle de ma main. Elle a l’habitude de faire un maximum de bruit et lors d’une planque ce n’est pas vraiment recommandé.

"Alors...tu penses que ce sont nos cibles?"

Codage par Libella sur Graphiorum

Le temps passe, et j'apprécie la douce étreinte de mon conjoint contre moi. Cela rend ce moment agréable, sans pour autant venir à baisser notre garde. Bien que j'aurais aimé que cela dure plus longtemps, nous avions tous les temps devant nous pour profiter de soirées confortables ensemble. Vint alors le moment, où nous devions laisser de côté le confort, venant à entendre des personnes en approche.

- En tous les cas, ils ne sont pas venus ici par invitation. Si ce ne sont pas les personnes que nous attendons, elles sont tout de même venues ici dans un but immoral...

Il est peu probable que plusieurs voleurs sévices sur un même terrain, d'autant plus en si peu de temps. Avec certitude, il s'agissait bel et bien des cibles que nous devions stopper. Du moins... Permettre de donner des éléments pour pouvoir les arrêter. Red et moi, n'étions nullement de la milice, et il était hors de notre autorité que de pouvoir stopper des individus qui pourraient être dangereux. Toutefois, nous pouvions apporter des indices et des identités complètes aux gardes pour qu'ils puissent à leur tour, prendre la relève. Si nous avions accepté cette mission, c'était dans le but de protéger les créatures qui disparaissaient, mais je ne souhaitais que nos agissements puisse mettre en danger nos vies. Cette bande devait être organisée, potentiellement vénéreuse pour sévir depuis si longtemps. Qui plus est, j'ai potentiellement plus de mal à m'attaquer à des êtres humains. Cela m'est bien moins contraignant lorsqu'il s'agit de créatures dangereuses... Certainement de part mon instinct animal, développant ainsi une animosité avec un adversaire de ma trempe. Les humains en revanche, sont étrangement plus difficiles de portée pour moi. Bien que je ne laisserais pas quelqu'un me faire du mal, ou agir de manière malveillante envers mes proches, sans me montrer défensive.    

Les observant ainsi depuis notre hauteur, je perçois de ma vision nocturne qu'ils doivent être quatre. Mes oreilles dirigées vers eux, perçoivent des intonations plus ou moins graves. Avec certitude, je pouvais déterminer de qui il pouvait s'agir, et ce, malgré leur chuchotement.

- Il y a trois hommes, et une femme. C'est elle qui semble donner les directives, elle paraît plus âgée, et eux moins expérimentés.

Le quatuor force aisément la serrure de l'étable à côté de la grange, comme une habitude depuis leurs nombreuses escapades dans les parages. Le vieil homme vivant ici, n'avait probablement pas les moyens de mettre en place un système de sécurité plus poussé. Quoi qu'il en soit, je fis signe à mon conjoint que nous devrions nous rapprocher. Il n'était pas question qu'ils puissent s'enfuir si aisément avec l'une des pauvres créatures vivant ici, sans que nous ne mettions de bâtons dans leurs roues. Plusieurs options s'offrent à nous... Nous pouvions les laisser faire, et les suivre, ou bien les stopper et les faire fuir. De prime abord, nous allions devoir nous rapprocher avant de déterminer ce qui allait être fait. Je laisse au soins à mon bien-aimé de s'occuper de sa petite créature, qui n'était pas des plus douée pour opter pour la discrétion.

- Je vais voir de plus près.    

Malicieusement, dans un petit élan affectueux, mais bref, car le moment n'était pas aux roucoulades. Je frotte doucement mon nez contre le siens avec un léger sourire. Me détournant par la suite, et prenant mon apparence féline. Mieux valait-il que je reste sous le forma classique, de taille moyenne pour ne pas me faire repérer. Mon pelage se dissimule plus aisément dans la noirceur et l'éclat de la neige, j'avais cet avantage. Ainsi, j'approche de l'étable, mes pattes félines se mouvant silencieusement sur le sol. Mon bout de museau pointa doucement vers la porte qu'ils avaient laissé entrouverte, me permettant de rentrer par la suite et de me faufiler derrière les bottes de paille destinée à la nutrition des bêtes. Le quatuor, c'était stoppé devant l'enclos d'un talbuk, une créature assez rare, et convoitée. C'était donc leur cible pour ce soir... Ces créatures sont toutefois reconnues pour avoir un sale caractère, et ne pas se laisser avoir si facilement. Leur tâche allait être ardue, et le temps qu'ils se concertent, je pus mieux les voir. En effet, la femme dirigée la troupe, et semblait autoritaire avec les trois autres. L'un d'eux, tenait un grand sac, qui paraissait assez lourd et gonflé. Que pouvait-il y avoir dedans ? Des armes ? En tous les cas, je constate qu'ils possèdent des armes blanches sur le coté de leur ceinture, mais il est difficile de savoir si leur don pouvait être dangereux.

Écoutant quelques brieves de leur conversation, j'en obtiens suffisamment pour rejoindre Red à l'extérieur de l'étable, reprenant ma forme humaine et l'informant dans un murmure.

- Ils sont armés, et assez organisés. Ils parlent de ramener le talbuk avec eux dans les montagnes. Je pense que la femme est la plus dangereuse, les autres ne font que lui obéir. Au vu de l'odeur de l'un d'eux, je dirais qu'il s'agit aussi d'un hybride comme moi, mais je ne perçois pas la race.  

Nuit chaude sur terrain glacé

 Ma partenaire dans la vie comme dans mes aventures me confirme ce que j’avais déjà deviné. Les inconnus en approche ne sont pas là pour cueillir des fleurs mais bien pour réaliser un sale coup. Lulla m’apporte des informations importantes : Le groupe est dirigé par une femme qui à tout l’air d’être quelqu’un d’expérience...les 3 autres des hommes semblent eux...ne pas être très qualifié voir complétement à la ramasse niveau discrétion. Pour ma part, je ne peux qu’attendre, le temps d’apercevoir leur silhouette se dépeindre de la neige. J’essaie tant bien que mal de me faire une idée de leur tête et du reste de leur équipement. Ce qui est sûr c’est qu’ils sont armés...j’entends clairement les cliquetis des armes claquées sur leur jambe. Mon amoureuse décide alors de passer par la fenêtre sous sa forme féline...aucun doute qu’elle sera bien plus discrète que moi sur ce coup-là ! Mon aimée à l’instar des chats démontrant leur affection presse sont nez contre le mien et disparait quelques secondes plus tard par l’ouverture. Me laissant seul avec ma petite dragonne comme seule compagnie.  

“Tempête...je sais que tu as hâte d’être à la maison et de jouer...mais nous devons nous faire très discret pour l’instant...donc je ne veux pas entendre un jappement compris ?!”

L’énergique petite boule d’écaille allait émettre un son de contrariété mais au vu de mon regard, elle comprit que quelques choses de grave se passait actuellement et n’émit qu’un sifflement désapprobateur mais presque inaudible. Je rageais alors nous affaires rapidement, ne sachant pas si nous allions devoir les suivre ou intervenir directement. Nos paquetages ne mirent pas longtemps à être fait dans le plus grand silence. Et tout comme ma comparse, je ne pris pas la porte mais bien la fenêtre...me laissant lentement glissé le long de la façade tenant fermement le bois avant de me laisser tomber avec le plus de souplesse possible dans la poudreuse. Il ne fait particulièrement chaud à l’extérieur si bien que ma furie à quatre pattes se met à squatter immédiatement mon manteau. Sa tête dépassant juste de l’ouverture au niveau du cou. Je n’ai pas réellement fait de bruit, il faut dire que l’activation la magie de mes boucles d’oreilles me permet de puiser dans les capacités physiques et athlétiques de mes tatouages. Autant dire que la capacité de saut de ma tissenuit est bien plus que bienvenue dans ce genre de situation. Je place, l’une de mes mains sur la garde de ma lance rejoignant attendant ma compagne un peu à l’abri du vent et surtout à couvert.  

Un talbuk voilà donc leur cible, ces animaux se vendent effectivement assez bien, en termes de monture montagneuse...leur musculature et le force de traction en fond d’excellent grimpeur pas étonnant que ce dernier leur donne des envies...après je me demande s’ils non pas eu les yeux plus gros que le ventre...comment diable allaient-ils ramener cette créature avec eux...ce n’est pas comme si c’était un monstre de poche...la situation n’est pas réellement compliquée. Nous sommes en présence d’individu dont la motivation est l’argent...le problème est simplement de savoir ce que nous allions faire. Pour ma part, il est hors de question qu’il reparte avec l’animal de ce vieux Lombrac Mare. Mais pour la suite...le mieux serait probablement de les capturer mais les forces en présence sont à notre désavantage mais pas sûr que ces derniers soient prêts à aller en prison pour quelques cristaux de plus.  

“Nous devons agir...Je refuse qu’il reparte avec...”

Je prends une profonde inspiration et me concentre sur mon pouvoir faisant ainsi apparaitre une panthère étoilée et un loup. J’embrasse doucement ma compagne avant de m’élancer au-devant du danger. Je suis donc le premier à me montrer à nos agresseurs...le loup se mouvais près de mes jambes, les crocs bien visibles...et l’échine hérissé. La panthère, elle avait préféré se mettre sur l’un des ballots de foin légèrement en hauteur histoire d’avoir l’air encore plus imposante...une fois à l’intérieur, je fis également apparaitre mon araignée géante histoire de rendre mon apparition le moins sympathique possible. Leurs têtes étaient plutôt une peinture agréable, prient sur le fait et surtout menacés par temps de créature.  

“Et bien qu’avons-nous là ? Puis-je savoir ce que vous faite dans cette étable ? Au vu de vos habits, je ne pense pas que vous soyez le propriétaire de cette monture, je vais donc vous demander de déposer vos sacs et de bien vouloir me suivre sans résistance vers le poste de garde le plus proche où vous serez questionné sur vos agissements...”

“Celicia...”

“Imbécile ne prononce pas mon nom…Malheureusement jeune homme nous allons devoir refuser votre offre, je préfère de loin rester en vie et libre que derrière des barreaux…Je vais donc vous fausser compagnie...par contre je vous laisse les 3 autres pour vous divertir.”

Et d’un coup, elle disparut sous mes yeux...le son de ses pas se dissipèrent dans la nuit. Il n'y eu pas de combat. Les trois lâchèrent leurs armes dès que leur cheffe fut hors de vue. Rassemblé et ligoté par des liens solides, un bonne corde d'une plusieurs centimètres d'épaisseurs, Je pris le soin de répertorier leurs effets personnels. Dans le second sac, je trouvais un œuf, probablement un de leur autre larcin et il était évident que je n'allais pas laisser ce dernier entre leurs mains…

"Lulla...je viens de trouver cela...un autre vol à n'en pas douter…"

La jeune femme hocha de la tête comprenant tout de suite mon attention. Il n'y avait qu'une façon de mettre un terme à ce conflit concernant la coquille. J'avais déjà réalisé cette opération plusieurs fois auparavant...notamment avec Tempête.

"Aithusa..."

Ce n'était pas un mot magique mais simplement un nom. L'œuf commença alors à se mouvoir, on entendait alors des petits craquements…l'ovotide se brisa laissant apparaitre une sorte de dragon miniature sans défense à ses premières minutes. Je la pris délicatement dans mes mains la débarrassant des quelques restes de sa coque de calcaire.

"On dirait que tu as une petite soeur Tempête ! "

Le retour jusqu'à la capitale ne fut pas sans mal...les rations diminuèrent rapidement au fut de la taille de notre groupe...Une fois au porte, nous laissions les braconniers à la garde. Je leur exposèrent les faits en leur promettant de leur envoyer dans les plus brefs délais un rapport détailler de la mission. Rapport que je fis parvenir et à la guilde et la caserne le soir-même.

Le lendemain, la jeune femme et moi, nous devions déjà nous dire adieu...une autre quête l'emmenait déjà vers de nouvelles aventures quand à moi...et bien j'avais un bébé Laium à ma charge. De quoi m'occuper durant les jours à venir.

Codage par Libella sur Graphiorum