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Chevalier blanc et nez cassé
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Naya, je t’ai déjà dit que tu ne peux pas manger des gens !
La petite slime tourna ses yeux ronds vers lui alors qu’elle était en train de monter sur le corps d’une femme qu’Aord préparait pour son enterrement. Le petit animal avait une fâcheuse tendance à vouloir croquer ses « patients » tout ça parce qu’Aord l’avait un peu trop prise pour une poubelle magique au départ. Le frère soupira et attrapa la petite coupable d’une main pour la poser sur son épaule. C’était une bien étrange sensation que cette boule molle et froide qui se collait à son cou avec affection. Le petit couinement qu’elle fit arracha un sourire au jeune homme.
Oui, oui j’ai bientôt fini et après on va manger !
Naya émit un autre couinement qu’Aord traduisit par de la joie. Il s’était beaucoup attaché à la petite bête depuis son éclosion et elle l’accompagnait partout. Les gens le regardaient de travers quand il le voyait avec son slime de compagnie, ce n’était pas l’animal préféré des Aryonnais, ça, c’est certain, mais lui les trouvait fascinants. Leur capacité à manger presque n’importe quoi était prodigieuse ! Encore plus impressionnante que celle des Gloutovors.
Aord coupa le fil qui lui servait à recoudre une entaille sur le cadavre avant de reposer ses outils. Il s’étira, manquant de faire tomber Naya de son épaule par la même occasion. La petite slime protesta vivement en s’accrochant à sa barbe faisant éclater de rire le directeur de la morgue.
Aller j’ai fini pour aujourd’hui.
Il héla un employé qui travaillait au fond de la pièce pour qu’il termine le travail. C’était vraiment génial d’avoir d’autres personnes avec lui … Au temple, il devait systématiquement tout faire tout seul, mais à l’Astre, l’argent permettait d’avoir des assistants quelle bénédiction.
Le frère prit le temps de se laver les mains comme le corps dans les douches de l’hôpital, l’odeur de la mort n’était pas le genre de fragrance qu’on voulait garder sur sa peau quand on sortait en ville. Une fois propre, il attrapa son familier et la plaça dans sa poche avant de remercier les employés de la morgue et de quitter l’hôpital.
Aord pouvait sentir l’agitation de Naya qui avait sorti ses petits yeux pour observer les passants. Il savait très bien ce qu’elle cherchait : de la nourriture. Chaque étale qui passait dans son champ de vision la faisait s’agiter encore plus. Aord finit par s’avouer vaincu.
Tu veux que je t’achète quelque chose ?
La réponse était très clairement oui. Les petits yeux de la créature s’ouvrirent en grand dans une supplique à peine voilée. Aord ne put s’empêcher de sourire en la voyant. L’adopter l’aidait vraiment à aller mieux, c’était certain. La petite bête avait le don pour lui redonner le sourire. Il s’arrêta auprès d’un marchand pour acheter deux brochettes de viande. Il glissa la première dans sa poche et Naya se fit un plaisir de l’engloutir avec la tige en bois. Aord savait qu’elle était capable de digérer le bois, à vrai dire, elle digérait même des pierres … Avait-elle seulement le sens du goût ?
Ils reprirent leur route maintenant que la slime s’était calmé. Aord mangeait avec plaisir son petit en-cas tout en réfléchissant à ce qu’il allait faire ce soir. Soudain, des éclats de voix lui parvinrent et attirèrent son attention. Une impression de déjà vu perça ses pensées. En les suivant, Aord découvrit une petite foule qui s’était regroupée autour d’un homme, debout sur une petite scène. Si Naya lui redonnait le sourire, il y avait aussi un homme qui en était capable. Pour ne pas le déconcentrer, Aord resta caché derrière l’attroupement, pour ne pas finir une nouvelle fois sur scène malgré lui. Il observait Erland exécuter ses tours avec son talent habituel, mais cette fois, Aord était beaucoup plus réceptif à l’émerveillement. On dirait que Lucy avait décidé pour lui comment il allait occuper sa soirée.
La petite slime tourna ses yeux ronds vers lui alors qu’elle était en train de monter sur le corps d’une femme qu’Aord préparait pour son enterrement. Le petit animal avait une fâcheuse tendance à vouloir croquer ses « patients » tout ça parce qu’Aord l’avait un peu trop prise pour une poubelle magique au départ. Le frère soupira et attrapa la petite coupable d’une main pour la poser sur son épaule. C’était une bien étrange sensation que cette boule molle et froide qui se collait à son cou avec affection. Le petit couinement qu’elle fit arracha un sourire au jeune homme.
Oui, oui j’ai bientôt fini et après on va manger !
Naya émit un autre couinement qu’Aord traduisit par de la joie. Il s’était beaucoup attaché à la petite bête depuis son éclosion et elle l’accompagnait partout. Les gens le regardaient de travers quand il le voyait avec son slime de compagnie, ce n’était pas l’animal préféré des Aryonnais, ça, c’est certain, mais lui les trouvait fascinants. Leur capacité à manger presque n’importe quoi était prodigieuse ! Encore plus impressionnante que celle des Gloutovors.
Aord coupa le fil qui lui servait à recoudre une entaille sur le cadavre avant de reposer ses outils. Il s’étira, manquant de faire tomber Naya de son épaule par la même occasion. La petite slime protesta vivement en s’accrochant à sa barbe faisant éclater de rire le directeur de la morgue.
Aller j’ai fini pour aujourd’hui.
Il héla un employé qui travaillait au fond de la pièce pour qu’il termine le travail. C’était vraiment génial d’avoir d’autres personnes avec lui … Au temple, il devait systématiquement tout faire tout seul, mais à l’Astre, l’argent permettait d’avoir des assistants quelle bénédiction.
Le frère prit le temps de se laver les mains comme le corps dans les douches de l’hôpital, l’odeur de la mort n’était pas le genre de fragrance qu’on voulait garder sur sa peau quand on sortait en ville. Une fois propre, il attrapa son familier et la plaça dans sa poche avant de remercier les employés de la morgue et de quitter l’hôpital.
Aord pouvait sentir l’agitation de Naya qui avait sorti ses petits yeux pour observer les passants. Il savait très bien ce qu’elle cherchait : de la nourriture. Chaque étale qui passait dans son champ de vision la faisait s’agiter encore plus. Aord finit par s’avouer vaincu.
Tu veux que je t’achète quelque chose ?
La réponse était très clairement oui. Les petits yeux de la créature s’ouvrirent en grand dans une supplique à peine voilée. Aord ne put s’empêcher de sourire en la voyant. L’adopter l’aidait vraiment à aller mieux, c’était certain. La petite bête avait le don pour lui redonner le sourire. Il s’arrêta auprès d’un marchand pour acheter deux brochettes de viande. Il glissa la première dans sa poche et Naya se fit un plaisir de l’engloutir avec la tige en bois. Aord savait qu’elle était capable de digérer le bois, à vrai dire, elle digérait même des pierres … Avait-elle seulement le sens du goût ?
Ils reprirent leur route maintenant que la slime s’était calmé. Aord mangeait avec plaisir son petit en-cas tout en réfléchissant à ce qu’il allait faire ce soir. Soudain, des éclats de voix lui parvinrent et attirèrent son attention. Une impression de déjà vu perça ses pensées. En les suivant, Aord découvrit une petite foule qui s’était regroupée autour d’un homme, debout sur une petite scène. Si Naya lui redonnait le sourire, il y avait aussi un homme qui en était capable. Pour ne pas le déconcentrer, Aord resta caché derrière l’attroupement, pour ne pas finir une nouvelle fois sur scène malgré lui. Il observait Erland exécuter ses tours avec son talent habituel, mais cette fois, Aord était beaucoup plus réceptif à l’émerveillement. On dirait que Lucy avait décidé pour lui comment il allait occuper sa soirée.
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Chevalier blanc et nez cassé
Ft : Aord Svenn
Ft : Aord Svenn
De retour à la Capitale. Le trajet avait été tranquillement même si tu avais reçu quelques légers bleus au final mais rien de grave. Disons que c'était l'expérience qui était entrain de rentrer même si, honnêtement, tu t'en serais bien passé de ce genre d'expérience... Enfin, cela t'avais tout de même permis de faire de belles retrouvailles alors, gardons le coté positif !
Effectivement, tu avais « fui » la Capitale pour te « mettre au vert » comme le disait l'expression et cela avait été totalement dépaysant... à un point même où tu te demandais si ce n'était peut être pas un peu trop... Parce que, en toute honnêteté... Participer à un tournoi de joutes équestre en tant que comédien amateur alors que... Techniquement, même si tu savais monter à cheval grâce à ton éducation de noble... Tu n'avais jamais été « éduqué » aux techniques de combats en armure, avec une lance.
D'ailleurs, pendant le trajet de retour jusqu'à la Capitale, après avoir payé un marchand pour qu'il te transporte dans son chariot , tes pensées s'étaient dirigés sur un homme en particulier et, pour être totalement précis, vers l'homme que tu avais souhaité « fuir » en faisant ce voyage jusqu'au village de Mamillan.
Cet homme était, par ailleurs, un Frère du culte de Lucy que tu avais rencontré de manière assez originale d'ailleurs et, tu t'étais mis à te demander quel tête cet homme, du nom d'Aord, aurait fait s'il t'avais vu dans cette « tenue de tournoi » c'est à dire vêtu d'une armure lourde de la tête aux pieds. Ce serait il moqué de toi où se serait il montré compréhensif ?
Bon... Inutile de te poser ce genre de questionnement puisque tu n'aurais, de toute façon, jamais la réponse et... C'était bien mieux comme ça ! Pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de ressentir comme une forme de nostalgie que tu ne comprenais pas et qui t'accompagnas durant tout le voyage jusqu'à la Capitale.
Finalement, après plusieurs heures de route, le marchand te laissas aux portes et, le remerciant d'un hochement de tête, tu pris tes affaires, ton chapeau et ta colombe pour te diriger vers la place commerçante, qui était un endroit que tu connaissais par cœur à force de faire toutes tes représentations de tours de passe-passe là bas :
« Regardez ! C'est l'magicien ! Il est revenu ! »
Merci à ta petite réputation ! Apparemment, tu avais manqué à certaines personnes et cela te faisais chaud au cœur. La plupart était des enfants mais c'était un public que tu privilégiais donc cela te convenais parfaitement. De plus, tu les entendaient te réclamer un tour de magie, comme tu en avais l'habitude et, tu aurais bien voulu leur donner ce qu'ils souhaitaient mais...
Effectivement, alors qu'une foule commençait à s'attrouper tout autour de toi, tu compris rapidement que ce n'était pas le genre de public qui souhaitais assister tranquillement à un tour de passe-passe tout simplement parce que... Cela se voyait qu'ils étaient assez émêchés à vrai dire... :
« Hein ? Un tour de magie ? C'est quoi c'te connerie encore ? »
Le ton avait beau être provoquant, le fait est que tu restas parfaitement calme car tu ne voulais pas envenimer les choses, préférant te la jouer pacifique mais... Apparemment, ce calme fit s'enflammer l'homme qui s'avança avec son groupe car évidemment, il avait plus de « poids » même en ayant un coup dans le nez en trop, ses camarades lui assuraient une certaine assurance justement :
« Donc, c'toi l'fameux magicien, c'est bien ça ? »
« Parfaitement. En quoi pourrais je me rendre ut... »
Mais tu n'eus pas le temps de finir ta phrase que t'homme te pris vivement par le col de ta chemise pour te ramener vers lui et te repousser vivement, dans les bras d'un de ses camarades :
« Alors quoi ? On tient plus d'bout m'sieur l'magicien ? »
Tu te fis balader encore un petit moment, l'un te jetant dans les bras de l'autre en sifflant tandis que les enfants présents avaient un air choqué, tout à fait compréhensible sur le visage et... Ce fut précisément en remarquant cela que tu décidas d'agir. Tu te rappelas des « cours » d'Astrid plus ou moins à ton insu où la jeune femme t'apprenais à te servir de tes poings pour te défendre et attaquer en dernier recours alors...
Effectivement, tu décidas de mettre cette « leçon » en pratique lorsque l'un des hommes te jeta de nouveau dans les bras de son camarade en riant comme un soiffard sauf.... Qu'il ne s'attendait pas à ce que tu décides de riposter en lui donnant un bon coup de tête dans le menton :
« Connard ! Qu'es'tu fous au juste ! »
« Je me défends, tout simplement. Je pense que j'y ai le droit au vu de la situation, non ? »
« Tu m'cherches, l'magicien du dimanche c'est ça ?! »
« Aucunement. En revanche, il me semble que je vous ai trouvé »
« Tu m'chauffes ! Viens, j't'attends ! »
L'homme semblait réellement avoir envie d'en découdre et ses camarades avaient préférés rester en arrière pour l'encourager. Tu poussas un long soupir de résignation : tu ne voulais pas mais il fallait bien que tu répondes pour te défendre. Ainsi, tu pris cependant, volontairement ton temps pour déposer ton chapeau sur le sol et... Lorsque tu te redressas, quelle ne fut pas ta surprise lorsque ton regard croisa....
Effectivement, tu reconnus la silhouette d'Aord mais il y avait quelque chose de changer, comme s'il n'était pas tout seul... Il y avait quelque chose auprès de lui mais... Tu n'eus pas le temps de réfléchir plus avant parce que... :
« Qu'es'tu fous ?! Tu te dégonfles ?! »
« Aucunement. C'est vous qui êtes simplement trop impatient »
Dis tu sur un ton volontairement provoquant avant de te défaire de ta longue cape que tu posas au sol, soigneusement pliée, te dévoilant ainsi en chemise à bretelles. Une fois ainsi, tu te mis en place, poings devant toi, comme un boxeur qui se préparait à son match et, intérieurement, tu te surpris à vouloir faire de ton mieux pour qu'Aord puisse profiter au mieux de ce « spectacle » inattendu.
Codage par Libella sur Graphiorum
- LES « ASSISTANTS » D'ERLAND:
- : Ky'ha sa colombe
- Yule son lapin nain
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Naya s’agitait dans sa poche, mais Aord ne lui prêta pas attention. Pour l’instant, il ne s’intéressait qu’au spectacle de magie qui devait surement commencer bientôt. Il s’approcha doucement de la foule et se fraya un chemin pour mieux voir son ami effectuer ses tours. Il avait envie de rêver encore une fois et seul Erland en était capable. Le frère se remettait peu à peu de ses deux mois passés à subir les messes basses du temple. Luz l’avait sorti de l’eau et il ne comptait pas y replonger. Alors si Lucy remettait le magicien des rues, évidement qu’il allait en profiter.
Un grand sourire sur le visage, il arriva enfin au bout de la foule pour voir ce qu’il se passait. Sa joie disparut instantanément. Erland était en chemise prêt à en découdre avec un poivrot qui semblait vouloir lui refaire le portrait. Aord eut un mouvement pour l’aider, mais préféra attendre de voir. Il ne savait pas si Erland voulait qu’il s’en mêle, vu qu’il semblait prêt à se battre. Le frère resta donc en retrait d’abord. Le premier coup fut porter, mais son ami esquiva avec grâce répliquant avec finesse. Son adversaire était assez alcoolisé pour que ses mouvements soient impactés. Un individu fin et agile comme Erland devrait s’en sortir. Aord avait confiance dans la victoire de son ami et celui-ci commençait à prendre le dessus rendant les coups avec ferveur à celui qui était venu le provoquer. Un sourire d’encouragement se dessina sur ses lèvres, d’une certaine manière il était heureux de le voir gagner.
Cependant, son sourire s’effaça rapidement. Les amis du boxeur semblaient ne pas aimer le voir se faire rétamer de la sorte et le frère vit l’un d’entre eux s’approcher pour prendre le magicien en traître. Ni une ni deux, le frère vint à la rescousse de son ami, le poussant et encaissant le coup avec son avant-bras gauche.
Sale lâche ! cria-t-il.
Il fut accueilli par un nouveau coup en traitre qu’il reçut en pleine mâchoire d’un autre de leurs assaillants. Aord tituba en arrière et se rattrapa à son ami. La tête lui tourna un instant, mais il se ressaisit. Crachant un peu de sang sur le sol, le frère essuya sa lèvre blessée en se collant dos à dos avec le magicien.
Désolé, tu faisais un beau combat, mais je pouvais pas les laisser te prendre à revers comme ça. Sinon, comment ça va depuis le temps ?
Aord bloqua le poing d’un de ses adversaires et le dégagea d’un formidable coup de pied spartiate. Deux autres le chargèrent et il eut cette fois bien du mal à esquiver les coups. L’un de ses poings cueillit le premier assaillant sur l’arête du nez, mais le deuxième lui décocha un puissant uppercut qui envoya le frère valsé en arrière. Le nez en sang et la lèvre ouverte, il se releva précipitamment en serrant les dents. On sentait qu’il s’amusait, malgré la douleur. Un long soupir traversa ses dents déversant un nuage de brume bleutée dans l’air. Cela déconcentra ses assaillants juste assez pour qu’il les charge et leur renvoie leurs coups avec sa détermination en plus.
De nouveau il se retrouva dos à dos avec Erland qui avait fort à faire avec deux autres hommes. Le frère haletait en se tenant en garde prêt à parer un autre coup.
T’as une idée ? Parce qu'on va pas faire long feu à cinq contre deux !
Un grand sourire sur le visage, il arriva enfin au bout de la foule pour voir ce qu’il se passait. Sa joie disparut instantanément. Erland était en chemise prêt à en découdre avec un poivrot qui semblait vouloir lui refaire le portrait. Aord eut un mouvement pour l’aider, mais préféra attendre de voir. Il ne savait pas si Erland voulait qu’il s’en mêle, vu qu’il semblait prêt à se battre. Le frère resta donc en retrait d’abord. Le premier coup fut porter, mais son ami esquiva avec grâce répliquant avec finesse. Son adversaire était assez alcoolisé pour que ses mouvements soient impactés. Un individu fin et agile comme Erland devrait s’en sortir. Aord avait confiance dans la victoire de son ami et celui-ci commençait à prendre le dessus rendant les coups avec ferveur à celui qui était venu le provoquer. Un sourire d’encouragement se dessina sur ses lèvres, d’une certaine manière il était heureux de le voir gagner.
Cependant, son sourire s’effaça rapidement. Les amis du boxeur semblaient ne pas aimer le voir se faire rétamer de la sorte et le frère vit l’un d’entre eux s’approcher pour prendre le magicien en traître. Ni une ni deux, le frère vint à la rescousse de son ami, le poussant et encaissant le coup avec son avant-bras gauche.
Sale lâche ! cria-t-il.
Il fut accueilli par un nouveau coup en traitre qu’il reçut en pleine mâchoire d’un autre de leurs assaillants. Aord tituba en arrière et se rattrapa à son ami. La tête lui tourna un instant, mais il se ressaisit. Crachant un peu de sang sur le sol, le frère essuya sa lèvre blessée en se collant dos à dos avec le magicien.
Désolé, tu faisais un beau combat, mais je pouvais pas les laisser te prendre à revers comme ça. Sinon, comment ça va depuis le temps ?
Aord bloqua le poing d’un de ses adversaires et le dégagea d’un formidable coup de pied spartiate. Deux autres le chargèrent et il eut cette fois bien du mal à esquiver les coups. L’un de ses poings cueillit le premier assaillant sur l’arête du nez, mais le deuxième lui décocha un puissant uppercut qui envoya le frère valsé en arrière. Le nez en sang et la lèvre ouverte, il se releva précipitamment en serrant les dents. On sentait qu’il s’amusait, malgré la douleur. Un long soupir traversa ses dents déversant un nuage de brume bleutée dans l’air. Cela déconcentra ses assaillants juste assez pour qu’il les charge et leur renvoie leurs coups avec sa détermination en plus.
De nouveau il se retrouva dos à dos avec Erland qui avait fort à faire avec deux autres hommes. Le frère haletait en se tenant en garde prêt à parer un autre coup.
T’as une idée ? Parce qu'on va pas faire long feu à cinq contre deux !
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Ft : Aord Svenn
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Le retour à la Capitale aurait pu se faire sans encombres mais, évidemment, c’était bien trop demandé à Lucy et puis il était connu que tu n’avais pas vraiment de chance aussi mais… De là à tomber instantanément sur un « combat de boxe » dès ton arrivée ? Heureusement, tes « adversaires » n’étaient plus très frais mais… Tout de même, ils étaient plusieurs…
Cependant, et d’autres en étaient témoins, tu n’avais pas provoqué, essayant de calmer le jeu avec le dialogue mais, justement, plus tu te montrais calme, plus ton « adversaire » du moment semblait s’agacer, s’enflammer et ce fut lorsque tu te fus chahuté que tout dériva. Effectivement, le « combat » semblait inévitable et évidemment, il fallu bien que tu te défende même si tu ne voulais pas être celui qui débutais les hostilités.
A présent, en chemise, poings hauts en garde fermée, tu attendais que l’autre homme te porte un premier coup, heureusement peu précis à cause de son état, ce qui te permis de l’esquiver facilement. Intérieurement d’ailleurs, tu te mis à bénir Astrid car, même si tu ne te battais pas tous les jours, tu remerciais ton amie de t’avoir appris à te servir de tes poings pour te défendre et attaquer en cas de besoin parce qu’en ce moment, c’était quelque chose qui t’étais très utile.
Cependant, il y avait quelque chose que tu étais loin d’avoir prévu : le fait qu’Aord se jette également dans la bataille. Aussitôt, plusieurs émotions explosèrent en toi : d’un coté, tu étais heureux d’avoir un allié dans cette « bataille » mais, de l’autre, tu étains inquiet que le Frère se prenne un mauvais coup et ce fut d’ailleurs ce qu’il se passa.
Un des hommes avait réussit à l’avoir, lui donnant un bon coup dans le nez qui le fit cracher du sang. Pourtant, malgré tout, lorsqu’il fut dos à toi, Aord eut tout de même la présence d’esprit de te demander comment tu allais depuis le temps :
« Je vais pas trop mal et toi ? J’ai fais un petit voyage à Mamillan, je viens de rentrer. C’était plutôt sympa puisque j’y ai retrouvé une connaissance mais… » L’homme en face de toi piaffait comme un taureau impatient de charger : «… Tu m’excuseras mais je pense que je te raconterais les détails plus tard, si nous ne sommes pas trop amochés d’ici là »
« Vous foutez pas d’ma gueule ! C’est pas l’moment d’flirter ! »
« Vous savez, très cher, il est quelques fois mal avenu de se prendre pour le centre de l’intention. Cela vous desservira tout au tard, sachez le »
De belles paroles qui n’eurent cependant pas l’effet escompté car l’homme s’agaçait encore plus et, encore une fois, il n’était pas seul. Même si Aord t’avais rejoins, le Frère te faisais justement remarquer que vos chances de victoires étaient minces puisque vous étiez en infériorité numérique. Tu serras les dents en remarquant que Aord semblait déjà épuisé à cause des coups qu’il avait reçu… Il fallait donc soit que tu le protèges, soit que tu fasses en sorte que le combat se termine rapidement.
Tu te mis donc à réfléchir rapidement avant d’entendre un piaillement aigu et, quelques secondes plus tard, une « flèche blanche » descendit en piqué pour surprendre vos adversaires :
« C’est quoi c’bordel ?! Un piaf ?! »
« Merci Ky’ha ! » Puis, t’adressant au Frère, toujours dos à lui : « Il est temps pour nous de quitter la scène » Faisant rapidement volte face, tu fonças sur l’homme qui s’en prenait à Aord pour lui mettre un uppercut histoire de l’assommer pendant un moment : « Il est temps de filer ! Je te rejoins après avoir récupéré mes affaires, passe devant ! »
Lui « ordonnas » tu sans trop le vouloir avant de revenir à l’endroit où tu avais plié ta cape pour la prendre avec toi ainsi que ton chapeau avec Yule à l’intérieur. Le lapin ne semblait pas vraiment comprendre ce qu’il se passait mais c’était mieux comme ça. Une fois toutes tes affaires en mains, tu émis un sifflement, le signal pour Ky’ha de stopper sa « diversion », avant de courir comme un dératé vers une zone que tu espérais plus tranquille, en espérant qu’Aord soit arrivé avant toi sans encombres. Maintenant, il fallait penser à reprendre ton souffle… Tu parlais d’un retour mouvementé…
« C…. Ca va ?... Tu es toujours… Vivant j’espère ?... »
Petite pointe d’humour essoufflée alors que tu étais plié en avant, mains sur les cuisses avec, dans le même temps, l’envie irrépressible d’éclater de rire
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La réponse d’Erland créa des sentiments mitigés chez Aord. L’évocation de Manilam ne lui rappelait pas de bons souvenirs, mais en même temps la joie de son ami était contagieuse. Tout cela prit fin très vite, car leurs adversaires ne semblaient pas vouloir les laisser se retrouver en bonne et due forme. Agacé, le frère assena un magistral crochet du droit à celui qui avait eu le malheur de les interrompre. Il vit, en périphérie de sa vision, le magicien se précipiter sur l’un de des deux combattants, arrachant un sifflement d’admiration au frère qui aurait dû regarder devant lui au lieu d’admire Erland. Un coup l’atteint à la tempe, lui arrachant un cri de douleur. Il tituba, mais fut heureusement sauvé d’un autre coup par la petite colombe. Aord la remercia intérieurement et s’enfuit à toute jambe. Naya, toujours dans sa poche, protesta vivement quand elle se fit secouer dans tous les sens, mais Aord n’y prêta pas attention.
Il parvint à distancer ses poursuivants, mais une forte inquiétude lui broyait les entrailles. Il priait Lucy qu’Erland ait pu s’enfuir lui aussi. Aord n’avait pas réfléchi et avait suivi le plan du magicien, mais s’il était resté là-bas pour se faire tabasser, il ne pourrait se le pardonner. Appuyé contre le coin d’un bâtiment, le frère essayait de reprendre son souffle tant bien que mal. Naya qui ne comprenait rien à ce qu’il se passait sortit sa tête de sa poche en émettant des sons de mécontentement.
Naya s’il te plaît …
Aord s’interrompit en voyant l’ancien noble débarquer à tout berzingue dans la rue et le rejoindre au bord de l’étouffement. Le soulagement qui le parcourut faillit le faire tomber, mais au moins il était heureux de le voir sain et sauf. Haletant le frère qui répondit avec un grand sourire aux lèvres :
Tes … spectacles … sont toujours … à … couper le souffle.
Et du souffle, Aord n’en avait plus. Une large ecchymose commençait à apparaître sur sa tempe et sa lèvre saignait abondamment, mais l’allégresse l’empêchait de le remarquer. Le jeune homme s’apprêtait à enchaîner sur une autre blague, lorsqu’il avisa un groupe d’hommes en train de courir au bout de la rue. Sans lui laisser le temps de parler, Aord tira Erland dans la ruelle et le plaqua dans une alcôve du mur en lui faisant signe de se taire. Ils restèrent là tous les deux, cachés de leurs poursuivants qui finirent par partir les chercher ailleurs.
Aord regarda un instant Erland comme s’il luttait contre quelque chose avant de s’écarter de lui. Il souffla d’épuisement avant de reprendre son sourire jovial. Il posa les mains sur ses hanches pour se donner une constance. Il avait piètre allure, le visage couvert de poussière et de sang, sa lèvre tuméfiée commençait à enflée légèrement, mais il continuait à sourire malgré la douleur qui embrasait son visage.
Et bien moi depuis la dernière fois, j’ai été recruté par l’Astre de l’Aube. Je travaille maintenant à l’hôpital et d’ailleurs je crois bien que j’aurais besoin d’y faire un tour.
Il essuya le sang qui coulait de son visage avec sa main, le rendant encore un peu plus sal. Un petit son strident se fit entendre. Naya en avait marre qu’on l’ignore et réclamait un peu d’attention. Aord la laissa monter dans la paume de sa main pour la présenter qu’elle regarda de manière curieuse.
Et cette petite grincheuse c’est Naya.
Le regard du frère croisa celui du magicien et une émotion étrange put se lire dans son regard.
Ça me fait plaisir de te revoir !
Aord était beaucoup plus joyeux que lors de leur dernière rencontre. On avait l’impression qu’un poids immense avait été retiré de ses épaules. Il était moins fatigué et bien plus expressif. Était-ce grâce à Erland ? Personne ne pourrait le dire.
Il parvint à distancer ses poursuivants, mais une forte inquiétude lui broyait les entrailles. Il priait Lucy qu’Erland ait pu s’enfuir lui aussi. Aord n’avait pas réfléchi et avait suivi le plan du magicien, mais s’il était resté là-bas pour se faire tabasser, il ne pourrait se le pardonner. Appuyé contre le coin d’un bâtiment, le frère essayait de reprendre son souffle tant bien que mal. Naya qui ne comprenait rien à ce qu’il se passait sortit sa tête de sa poche en émettant des sons de mécontentement.
Naya s’il te plaît …
Aord s’interrompit en voyant l’ancien noble débarquer à tout berzingue dans la rue et le rejoindre au bord de l’étouffement. Le soulagement qui le parcourut faillit le faire tomber, mais au moins il était heureux de le voir sain et sauf. Haletant le frère qui répondit avec un grand sourire aux lèvres :
Tes … spectacles … sont toujours … à … couper le souffle.
Et du souffle, Aord n’en avait plus. Une large ecchymose commençait à apparaître sur sa tempe et sa lèvre saignait abondamment, mais l’allégresse l’empêchait de le remarquer. Le jeune homme s’apprêtait à enchaîner sur une autre blague, lorsqu’il avisa un groupe d’hommes en train de courir au bout de la rue. Sans lui laisser le temps de parler, Aord tira Erland dans la ruelle et le plaqua dans une alcôve du mur en lui faisant signe de se taire. Ils restèrent là tous les deux, cachés de leurs poursuivants qui finirent par partir les chercher ailleurs.
Aord regarda un instant Erland comme s’il luttait contre quelque chose avant de s’écarter de lui. Il souffla d’épuisement avant de reprendre son sourire jovial. Il posa les mains sur ses hanches pour se donner une constance. Il avait piètre allure, le visage couvert de poussière et de sang, sa lèvre tuméfiée commençait à enflée légèrement, mais il continuait à sourire malgré la douleur qui embrasait son visage.
Et bien moi depuis la dernière fois, j’ai été recruté par l’Astre de l’Aube. Je travaille maintenant à l’hôpital et d’ailleurs je crois bien que j’aurais besoin d’y faire un tour.
Il essuya le sang qui coulait de son visage avec sa main, le rendant encore un peu plus sal. Un petit son strident se fit entendre. Naya en avait marre qu’on l’ignore et réclamait un peu d’attention. Aord la laissa monter dans la paume de sa main pour la présenter qu’elle regarda de manière curieuse.
Et cette petite grincheuse c’est Naya.
Le regard du frère croisa celui du magicien et une émotion étrange put se lire dans son regard.
Ça me fait plaisir de te revoir !
Aord était beaucoup plus joyeux que lors de leur dernière rencontre. On avait l’impression qu’un poids immense avait été retiré de ses épaules. Il était moins fatigué et bien plus expressif. Était-ce grâce à Erland ? Personne ne pourrait le dire.
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Ft : Aord Svenn
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Décidément... Tu ne pouvais pas faire les choses de manière moins radicales ?... Tout d'abord tu avais « fui » la Capitale jusqu'au village de Mamillan pour y retrouver Santua sans le prévoir et tu t'étais embarqué dans un tournoi de joute équestre où tu avais été obligé de porter une armure lourde et monter un cheval inconnu et... Pour quoi au final ? Pour revenir à la Ca pitale et te faire chahuter par des hommes ivres...
Franchement... Et puis tu avais revu Aord, la raison même de ta « fuite » de la Capitale même si, ce n'était pas vraiment à cause de l'homme... Non, c'était beaucoup plus compliqué que cela et la question était, à présent, à savoir si tu aurais le courage de lui expliquer s'il venait à te poser la question mais... Le sujet n'était pas encore sur la table.
Non, là il fallait encore fuir, courir comme un dératé à travers la Place Commerçante et retrouver un Frère de Lucy salement amoché. À cause de toi certainement parce que l'homme avait voulu t'aider. Quant à toi, bien sûr que tu avais également reçu quelques coups mais tu t'en tirais bien en comparaison et cela te rendis coupable.
Pourtant, il avait, malgré tout, trouvé la force de rire à ta blague idiot lorsque tu lui avais demandé s'il était toujours vivant en te répondant que tes spectacles étaient toujours à couper le souffle. Entre deux éclats de rire essoufflés, tu sentis ton cœur rater un battement. À vrai dire, c'était la première fois que quelqu'un te faisais un compliment aussi direct.
Tu voulus répondre quelque chose, même n'importe quoi mais tu n'en eus pas l'occasion tout simplement parce que tu sentis la poigne d'Aord t'attraper pour te coller subitement contre l'alcôve d'un mur. Que... Quoi ?... Il te fallu une bonne minute pour comprendre l'intention de l'homme qui était de faire en sorte que vous ne soyez pas repérables, d'où cette invitation au silence. Pourtant, la surprise était bien là...
évidemment, la bienséance et les mœurs auraient dû t'obliger à le repousser. Tu aurais même dû te sentir offusqué, choqué d'un pareil rapprochement alors que... Techniquement, il ne s'agissait là que de votre deuxième rencontre. Et pourtant... Tes mains sur le torse d'Aord se crispèrent comme si, effectivement, elles voulaient repousser le Frère mais... Cela ne dura qu'une minute avant que tes doigts ne prennent le chemin contraire pour tirer le vêtement d'Aord contre toi, comme si tu ne voulais pas qu'il s'éloigne.
Pourquoi un tel revirement d'attitude ? Que se passait il, au juste ? Pourtant, une nouvelle fois, cette situation ne dura pas car l'homme s'éloigna une fois que vos poursuivants ne soient partis. Tu te reculas également, levant les yeux vers le visage amoché du Frère qui te répondis qu'entre temps il avait été embauché à l'hôpital de l'Astre de l'Aube et qu'il devait, d'ailleurs, s'y rendre.
Tu eus un sourire légèrement attendrit avant de répondre :
« Désolé de te dire ça comme ça mais je te confirme que tu as effectivement une tête à faire peur... » Puis, dans un semblant d'éclair de lucidité, tu plongeas tes mains dans les poches de ton pantalon pour en retirer un mouchoir en papier : « Tu permets ? Après tout c'est à cause de moi si tu es autant amoché... Merci d'être intervenu... Et désolé que cela se soit terminé comme ça... »
Tu hésitas un instant puis finit par tendre ta main pour poser, le plus délicatement possible, le mouchoir contre le coin de lèvre d'Aord pour éponger le sang qui n'avait pas eu le temps de coaguler et, en faisant ce geste précis, quelque chose se brisa en toi. En réalité, toutes les barrières que tu t'étais mises, parce que tu pensais toujours que ce n'était pas concevable d'avoir ce genre de sentiments... Ces barrières se brisèrent subitement et s'envolèrent.
Rapidement cependant, tu retiras ta main avec un sourire désolé avant de reprendre la parole :
« … Hum... Et tu sais exactement ou se trouve cet hôpital ? Je vais t'y conduire avant que tu ne t'évanouisse et puis... Je te dois quelques explications donc, je profiterais du trajet pour en parler... » Assuras tu avant d'écarquiller les yeux avec surprise lorsqu'Aord te présenta une « grincheuse » du nom de Naya, qui tenait dans la paume de sa main : « Oh ? C'est une slime ? Donc enchanté, Naya, ravi de faire ta connaissance » Souris tu avant qu'un piaillement ne se fasse entendre. Tu sentis ensuite un petit poids se poser sur ton épaule et un bec te pincer la joue mais sans que cela ne soit trop douloureux heureusement : « Mais non, je ne t'ai pas oublié « Mademoiselle la jalouse » ! Et merci pour ton aide, Ky'ha. Tu nous a sauvés la mise là bas »
La colombe battit fièrement des ailes avant de regarder la petite slime avec curiosité tandis que tu reportais ton attention sur Aord qui te disais être ravi de te revoir. La bonne humeur du Frère était communicative parce que ton sourire se fit plus sincère avant que tu ne reprennes ton sérieux en toussotant dans ton poing.
Tu ignorais si vos poursuivants avaient finalement jetés l'affaire où s'ils allaient revenir à la charge donc il fallait que vous bougiez de là. Brisant une nouvelle fois les barrières de l'hésitation, tu t'approchas d'Aord et, sans que celui ci n'ai le temps de protester, tu lui pris le bras pour le faire passer autour de ton épaule :
« Appuie toi sur moi. J'ai eu le temps de reprendre mon souffle et je peux supporter ton poids sans problème » Déclaras tu sur un ton déterminé avant de reprendre dans un sourire : « Je porte toujours ma cape donc tu ne peux pas le savoir mais... Je suis loin d'être une brindille donc je ne vais pas m'écrouler pour si peu. Après, si tu veux marcher par toi même tu me le dis parce que là... C'est vrai qu'on fait un peu poivrots bien émêchés sortant d'une taverne mais bon... Du moment que tu ne te remets pas subitement à hurler que les portes d'une quelconque arène vont s'ouvrir, ça devrait aller » Tu éclatas de rire avant de reprendre : « Et promis, je te referais pas le coup de l'espion au servce de la famille royale. Ah et je ne te demanderais qu'un service : pourrais tu prendre mon chapeau ? Yule est toujours à l'intérieur sûrement entrain de dormir. À croire que ce lapin à des gênes de loir, ce n'est pas possible autrement »
Tu plaisantais, voulant détendre l'atmosphère mais tu étais sérieux : hors de question de laisser Yule derrière toi ! Ky'ha avait des ailes et vous suivraient mais... Ton lapin... Bref, vérifiant qu'Aord était bien accroché, tu attendis ses instructions pour connaître votre prochaine destination qui était l'hôpital.
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- LES « ASSISTANTS » D'ERLAND:
- : Ky'ha sa colombe
- Yule son lapin nain
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Aord regarda Erland approcher doucement sa main de sa bouche et se crispa légèrement à son contact. Il baissa d’abord les yeux pour essayer de voir l’étendue des dégâts avant de les relever et de les planter dans ceux du magicien. Une teinte rosée apparut sur ses joues qui n’était pas due à l’hémoglobine qui y coulait. Aord avait perdu l’habitude qu’on s’inquiète pour lui avec le temps et c’était rafraîchissant que quelqu’un se fasse un peu de mouron pour sa personne. Surtout quand cette personne était aussi …
Le frère se racla la gorge pour se redonner un peu de contenance et pour chasser les pensées ridicules qui lui embrumaient l’esprit. Il aimait bien Erland, beaucoup même, mais il n’était qu’un magicien un peu étrange qu’il avait rencontré lors d’une soirée quelconque. Pourtant, Aord crut lire quelque chose dans son regard, une inquiétude bien réelle qu’il ne pouvait comprendre. Le frère balaya cette impression de son esprit, il avait vraiment une imagination fertile.
Bien sûr que je sais où il est, puisque j’y travaille ! Ces sales types ne m’ont pas frappé assez fort pour que j’en perde la mémoire tout de même !
Le frère rit tandis que son compagnon finissait d’essuyer son visage. La plaie continuait de couler, mais il ressemblait un peu moins à un psychopathe maintenant.
Merci, lui dit-il avec un sourire sincère.
La petite Naya sembla adorer qu’on la présente à un nouvel ami. Elle se contorsionna pour se donner une prestance et impressionner ce magicien, ce qui eut pour effet de faire rire son maître. Elle fit encore plus d’effort quand un sale pigeon vint lui voler la vedette en couinant pour attirer de nouveau l’attention. Le frère du la caresser pour qu’elle arrête son cinéma. Cette slime était une vraie drama queen. D’un clin d’œil, Aord répondit à l’arrivée de la colombe.
Merci, Ky’ha, t’es toujours la meilleure !
Un grognement de protestation retentit.
Et toi aussi Naya ! Haha !
Erland semblait beaucoup s’amuser lui aussi malgré le contexte qui les avait réunis. Son visage joyeux laissa une drôle d’impression à Aord. Une sorte de chaleureuse douce qui lui réchauffait l’âme. Bon sang, ce qu’il lui avait manqué. Il était tellement accaparé par ses pensées, que le frère émit un hoquet de surprise quand l’illusionniste lui attrapa le bras sans prévenir pour le passer autour de ses épaules.
Attends je n’ai pas … besoin …
Aord se retrouva serré contre Erland et ne dit plus rien. Il n’avait aucunement besoin d’aide pour marcher et pourtant, il ne put s’empêcher de jouer la carte de la faiblesse pour s’appuyer un peu contre son ami l’air de rien. Lucy, est-ce mal de profiter un peu ? Tout combat à main nu mérite une récompense non ? Aord rougit quand Erland déclara être bien plus musclé qu’il n’en avait l’air. Aord en avait parfaitement conscience, maintenant qu’il s’appuyait contre lui, presque à le coller. Il remercia silencieusement sa déesse pour cette opportunité et guida Erland jusqu’à l’hôpital en n’oubliant pas de récupérer son chapeau. Yule dormait à poing fermé et rien ne semblait pouvoir le réveiller. Aord sourit en voyant la boule de poile aussi paisible dans son refuge et sortit délicatement Naya de sa poche pour la placer avec lui dans le chapeau. Comme ça, elle se ferait un ami.
Ils marchèrent en direction de l’hôpital, Aord faisant souvent semblant de trébucher pour s’accrocher un peu à Erland. Lucy, pourquoi suis-je si faible ? Il n’abusa pas trop de sa chance et resta tout de même correct avec le magicien qui avait un bon fond. Ils arrivèrent enfin devant les portes de l’Astre de l’Aube et furent immédiatement accueillis par une infirmière qui s’occupa d’Aord. Assis sur un lit, le frère se laissa soigner tranquillement. Les blessures n’étaient pas graves et ne demandaient qu’un peu de nettoyage et de désinfectant. Pendant qu’il se faisait soigner, Aord regarda son ami et lui demanda :
Tu étais allé voir la fameuse Astrid à Manillam ?
Il tiqua quand l’infirmière commença à s’occuper de sa blessure à la tempe, mais écouta la réponse de son ami. Un mouvement étrange attira son attention dans un coin de la pièce. Le chapeau du magicien bougeait étrangement comme si ce qu’il contenait essayait de s’échapper. Curieux le frère jeta un coup d’œil un peu plus intéressé et son visage se teinta d’horreur.
Naya, mais qu’est-ce que tu fais bordel !!!!
Le religieux se précipita sur le chapeau en oubliant totalement l’infirmière et le magicien. Il sortit ce qui ressemblait à un lapin englué dans de la vase du couvre-chef. La petite slime était en train de faire de son nouvel ami son prochain repas. Aord essaya d’extraire le pauvre animal du corps du slime comme il le pouvait et parvint finalement à la faire lâche prise. La petite goutte de slime tomba sur le sol dans un plop sonore alors qu’Aord s’énervait à son encontre. Le pauvre lapin, une fois libéré, courut dans les jambes de son maître en tremblant.
Je suis tellement désolé Erland, elle mange vraiment tout ce qu’elle trouve, je suis désolé. Ça va Yule ?
Le frère se pencha vers le lapin pour vérifier qu’il n’était pas blessé, mais celui-ci s’enfuit sous une table pour lui échapper.
Le frère se racla la gorge pour se redonner un peu de contenance et pour chasser les pensées ridicules qui lui embrumaient l’esprit. Il aimait bien Erland, beaucoup même, mais il n’était qu’un magicien un peu étrange qu’il avait rencontré lors d’une soirée quelconque. Pourtant, Aord crut lire quelque chose dans son regard, une inquiétude bien réelle qu’il ne pouvait comprendre. Le frère balaya cette impression de son esprit, il avait vraiment une imagination fertile.
Bien sûr que je sais où il est, puisque j’y travaille ! Ces sales types ne m’ont pas frappé assez fort pour que j’en perde la mémoire tout de même !
Le frère rit tandis que son compagnon finissait d’essuyer son visage. La plaie continuait de couler, mais il ressemblait un peu moins à un psychopathe maintenant.
Merci, lui dit-il avec un sourire sincère.
La petite Naya sembla adorer qu’on la présente à un nouvel ami. Elle se contorsionna pour se donner une prestance et impressionner ce magicien, ce qui eut pour effet de faire rire son maître. Elle fit encore plus d’effort quand un sale pigeon vint lui voler la vedette en couinant pour attirer de nouveau l’attention. Le frère du la caresser pour qu’elle arrête son cinéma. Cette slime était une vraie drama queen. D’un clin d’œil, Aord répondit à l’arrivée de la colombe.
Merci, Ky’ha, t’es toujours la meilleure !
Un grognement de protestation retentit.
Et toi aussi Naya ! Haha !
Erland semblait beaucoup s’amuser lui aussi malgré le contexte qui les avait réunis. Son visage joyeux laissa une drôle d’impression à Aord. Une sorte de chaleureuse douce qui lui réchauffait l’âme. Bon sang, ce qu’il lui avait manqué. Il était tellement accaparé par ses pensées, que le frère émit un hoquet de surprise quand l’illusionniste lui attrapa le bras sans prévenir pour le passer autour de ses épaules.
Attends je n’ai pas … besoin …
Aord se retrouva serré contre Erland et ne dit plus rien. Il n’avait aucunement besoin d’aide pour marcher et pourtant, il ne put s’empêcher de jouer la carte de la faiblesse pour s’appuyer un peu contre son ami l’air de rien. Lucy, est-ce mal de profiter un peu ? Tout combat à main nu mérite une récompense non ? Aord rougit quand Erland déclara être bien plus musclé qu’il n’en avait l’air. Aord en avait parfaitement conscience, maintenant qu’il s’appuyait contre lui, presque à le coller. Il remercia silencieusement sa déesse pour cette opportunité et guida Erland jusqu’à l’hôpital en n’oubliant pas de récupérer son chapeau. Yule dormait à poing fermé et rien ne semblait pouvoir le réveiller. Aord sourit en voyant la boule de poile aussi paisible dans son refuge et sortit délicatement Naya de sa poche pour la placer avec lui dans le chapeau. Comme ça, elle se ferait un ami.
Ils marchèrent en direction de l’hôpital, Aord faisant souvent semblant de trébucher pour s’accrocher un peu à Erland. Lucy, pourquoi suis-je si faible ? Il n’abusa pas trop de sa chance et resta tout de même correct avec le magicien qui avait un bon fond. Ils arrivèrent enfin devant les portes de l’Astre de l’Aube et furent immédiatement accueillis par une infirmière qui s’occupa d’Aord. Assis sur un lit, le frère se laissa soigner tranquillement. Les blessures n’étaient pas graves et ne demandaient qu’un peu de nettoyage et de désinfectant. Pendant qu’il se faisait soigner, Aord regarda son ami et lui demanda :
Tu étais allé voir la fameuse Astrid à Manillam ?
Il tiqua quand l’infirmière commença à s’occuper de sa blessure à la tempe, mais écouta la réponse de son ami. Un mouvement étrange attira son attention dans un coin de la pièce. Le chapeau du magicien bougeait étrangement comme si ce qu’il contenait essayait de s’échapper. Curieux le frère jeta un coup d’œil un peu plus intéressé et son visage se teinta d’horreur.
Naya, mais qu’est-ce que tu fais bordel !!!!
Le religieux se précipita sur le chapeau en oubliant totalement l’infirmière et le magicien. Il sortit ce qui ressemblait à un lapin englué dans de la vase du couvre-chef. La petite slime était en train de faire de son nouvel ami son prochain repas. Aord essaya d’extraire le pauvre animal du corps du slime comme il le pouvait et parvint finalement à la faire lâche prise. La petite goutte de slime tomba sur le sol dans un plop sonore alors qu’Aord s’énervait à son encontre. Le pauvre lapin, une fois libéré, courut dans les jambes de son maître en tremblant.
Je suis tellement désolé Erland, elle mange vraiment tout ce qu’elle trouve, je suis désolé. Ça va Yule ?
Le frère se pencha vers le lapin pour vérifier qu’il n’était pas blessé, mais celui-ci s’enfuit sous une table pour lui échapper.
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Chevalier blanc et nez cassé
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Lorsque tu pensais que certaines barrières s'étaient « brisées et envolées », tu n'avais pas tord mais... Pas pour la raison à laquelle tu croyais. Effectivement, si tu t'étais montré un peu plus « entreprenant » dirons nous parce que oui, pour toi, ce rapprochement était quelque chose d'entreprenant venant de ta part, la sensation que tu commençais à ressentir était étrange et, à vrai dire, pas tellement agréable.
Commençons cependant pas énoncer les points positifs : tu étais rentré à la Capitale, tu avais retrouvé la place commerçante que tu connaissais si bien même si, actuellement, tu étais de nouveau entrain de la « fuir » pour éviter d'être de nouveau poursuivit par des hommes ivres et puis, le fait est que tu avais une nouvelle fois entraîné Aord avec toi mais, cette fois ci, ce n'était vraiment pas volontaire de ta part.
Puis, tu t'étais laissé emporté par l'enthousiasme de revoir cet homme même si... En y repensant, il n'y avait aucune raison pour que tu te mette dans un tel état. Non, décidément, tu t'étais un peu trop emballé car, force était de constater que le Frère n'avait fait aucune remarque à propos de votre dernière soirée. Enfin, même si tu étais vexé, tu n'allais pas le repousser et lui tourner le dos alors qu'il était aussi mal en point, non ? Tu pouvais avoir la rancune tenace quelques fois mais tu avais de l'éducation et tu savais te tenir.
Ainsi, tu le laissas s'appuyer contre toi même si, au départ, il fallait dire que tu lui avais forcé la main mais après tout, tu voulais sincèrement l'aider parce que le fait est que c'était effectivement à cause de toi qu'Aord se trouvait dans un état comme celui ci. Heureusement, le Frère t'avais annoncé qu'il travaillait à présent dans un hôpital :
« Effectivement, tu es mal en point mais heureusement ça n'a pas trop toucher la tête » Souris tu en lui répondant même si ton enthousiasme était parti : « En tout cas, si tu te plais dans ce nouveau travail, c'est l'essentiel »
Hum... Peut être que la phrase était trop « bateau » et prononcée assez sèchement mais à vrai dire, le fait qu'Aord n'ai fais aucune remarque lorsque tu lui avais parlé de votre première soirée ensembles te restais coincé dans la gorge. Enfin, pour calmer la déception qui commençait à monter en toi, tu t'étais intéressé à la nouvelle « compagne » du Frère : une petite slime répondant au nom de Naya qui, apparemment, rejoignais Ky'ha sur le fait qu'elle était en perpétuelle recherche d'attention.
D'ailleurs, en parlant de la colombe, celle ci n'avait pas tardé à venir vous passer le bonjour en se posant sur ton épaule et en te pinçant gentiment la joue avec son bec, ce qui te fis sourire. Bien qu'ils soient tous deux différents, ces deux animaux se rejoignaient sur le fait qu'ils ressentaient tous deux de la jalousie...
Tu ne fis cependant aucune remarque, ayant décidé de passer le bras d'Aord autour de ton épaule pour soutenir l'homme tandis que celui ci commençait à protester avant de, finalement, accepter de s'appuyer sur toi. La chaleur de son corps était agréable, certes, mais tu te surpris à ne rien ressentir de plus alors que l'homme était pratiquement collé contre toi.
Non pas que tu ne supportais pas le contact physique avec quelqu'un d'autre mais... Tu ne savais pas comment réagir dans ce domaine et, alors que tu pensais te sentir plus embarrassé que cela, rien ne vint, sauf peut être un sourire automatique sur ton visage alors que vous commenciez à vous diriger vers le fameux hôpital et qu'Aord titubait :
« Et bien, ils t'ont vraiment amochés ou tu as bu avant de venir ? Parce que pour quelqu'un qui dis ne pas avoir besoin d'aide, je trouve que tu titube beaucoup » De l'ironie amusée certes mais avec plus d'ironie que d'amusement dans la voix : « En espérant ne pas tarder à arriver »
Pendant tout le trajet... Tu bougonnas intérieurement, ronchonnant dans ton coin tandis que tu continuais de soutenir Aord jusqu'à l'hôpital où vous furent acceuillis par une infirmière qui s'occupa rapidement du Frère, le faisant asseoir tandis qu'il te demandais si tu avais rencontré Astrid à Mamillan.
Tu ne répondis pas immédiatement, comme perdu dans tes pensées. En réalité, tu essayais de combattre l'attitude vexée que tu avais et qui ne semblait pas être prête à partir :
« … Hum ?... Désolé, je n'ai pas entendu. Astrid ? Non, c'est une autre connaissance que j'ai rencontré là bas mais... T'en fais pas, il n'y a rien de vraiment important à raconter de mon séjour là bas »
Mensonge éhonté parce que si, tu voulais lui raconter ce qu'il s'était passé au village. Le fait que tu avais retrouvé Santua mit à part mais... Tu voulais lui raconter l'expérience que tu avais vécu du tournoi de joutes équestre. Quelque part même, tu voulais te vanter en lui disant que tu étais monté à cheval en portant une armure lourde et que tu ne t'étais pas trop mal débrouillé pour un débutant qui n'y connaissait rien mais... Non, ta voix resta bloquée dans ta gorge car tu n'avais pas encore mit ton attitude vexée de coté.
Puis, aussi, tu voulais donner des explications à Aord, lui dire exactement pourquoi tu étais parti de la Capitale car tu étais conscient que c'était bien une fuite. Tu voulais qu'il sache que c'était pour faire le point sur les sentiments contradictoires que tu avais commencé à ressentir lors de cette première soirée mais... Encore une fois, aucun son ne sortait.
La seule chose qui te fis réagir fut lorsqu'Aord haussa soudainement la voix en s'énervant contre quelque chose car oui... En y voyant de plus prêt, toi aussi tu remarquais que ton chapeau bougeait anormalement : Yule ne s'agiterait jamais d'une telle façon sauf s'il était prit d'une soudaine nervosité mais là...
Tu n'eus cependant pas le temps de réagir car Aord prit les devants le premier en obligeant Naya a... Recracher Yule ?! Pardon ?! Tu écarquillas des yeux, surpris, sans prendre conscience tout de suite que le lapin avait commencé à se réfugier entre tes jambes :
« Je... C'est vrai que j'avais oublié que c'était une slime... C'est gentil de l'avoir arrêtée... » Yule en avait apparemment profiter pour filer sous une table : « T'en fais pas, je m'en arrange » Assuras tu avant de te mettre à genoux sur le sol en tendant les mains devant toi, usant de patience pour qu'enfin la petite boule de poils tremblante ne consente a approcher : « C'est bien Yule. Désolé de la frayeur mon grand mais il n'y a plus rien à craindre » Réussissant à prendre l'animal dans tes mains, celui ci n'attendit pas son reste et plongea aussitôt dans une des grandes poches de la cape que tu avais remis : « Drôle de manière de faire connaissance mais j'aurais dû m'y attendre de la part d'une slime »
Au moins ce petit incident, qui aurait pu être dangereux pour Yule, s'était terminé sans encombre et t'avais même fais oublié un instant que tu étais vexé.
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Aord avait senti un changement dans l’atmosphère, Erland était devenu soudainement beaucoup plus sec. Son enthousiasme était parti subitement, mais Aord ne saurait dire pourquoi. Tout le long du chemin, il n’avait rien dit du tout et le frère avait pu lire sur ses traits qu’il était contrarié, mais par quoi ? Avait-il dit quelque chose de mal ? Cela avait commencé après qu’il ait parlé de leur première rencontre. Aord commença à se dire que peut-être Erland attendait des excuses pour ce qu’il s’était passé l’autre soir. C’est vrai qu’Aord avait un peu abusé de sa gentillesse et de sa compréhension en jouant avec lui de cette manière lors de cette soirée. Il devait lui en vouloir et il ferait bien de s’excuser, mais il ne trouva pas le courage, le visage fermé d’Erland l’en dissuada.
Il ne dit donc rien jusqu’à l’hôpital et même là-bas, sa tentative pour relancer la conversation était morte dans l’œuf. Erland était fermé comme une huître et Aord se sentait coupable pour cela. Une petite boule s’était glissée dans sa gorge, l’empêchant d’en dire plus ou de parler à Erland. Il se laissa donc faire par l’infirmière dans un silence de cathédrale jusqu’à ce que Naya décide de manger le lapin pour goûter. Ce petit accident avait réussi à redonner un peu d’énergie à leur rencontre du jour, mais encore une fois, Erland restait peu loquace. Il s’était réfugié avec son lapin.
Encore désolé …
La voix du frère était morte tandis que des sentiments qu’il pensait avoir oubliés remontait à la surface le bloquant d’autant plus de sa tentative pour se rapprocher du magicien. Il laissa l’infirmière finir son travail et ils repartirent tous les deux. Aord respira l’air chaud de l’extérieur et se tourna vers son ami. Son regard était chargé de douleur et il semblait hésiter à faire quelque chose. Il détailla l’ancien noble en hésitant longuement, ne sachant pas par quoi commencer.
Erland …
Sa voix était faible et mal assurée, mais il se souvint du soulagement qu’il avait ressenti en se confiant à Luz. Il savait à quel point il était mauvais pour garder ses émotions pour lui. Il avait besoin de se sentir à l’aise avec Erland pour vraiment l’apprécier alors il fallait qu’il se lance.
Je … je vois bien que je t’ai vexé, mais je ne sais pas pourquoi … C’est … à cause de l’autre soir ? C’est ça ? Je suis vraiment désolé de t’avoir fait subir ça. J’ai bien vu que les conneries que j’avais pu dire ce soir-là t’ont gênée …
Il se tut ne sachant pas comment continuer.
Je n’allais pas très bien à ce moment-là et l’alcool m’a un peu fait faire n’importe quoi, désolé si je t’ai affiché en public. Mon intention n’était pas de te mettre la honte en pleine ville.
Il se mordit la lèvre, essayant de mettre un mot sur ce qu’il ressentait. Pourquoi c’était aussi difficile ? Il ne pouvait pas simplement le penser et Erland le comprendre ? Le religieux soupira profondément et un nuage de brume bleutée s’échappa encore de ses lèvres. Il tituba légèrement sous l‘effet du vertige léger qui le prit à cet instant, mais il parvint à se ressaisir. Il passa sa main sur son visage pour essayer de se sortir de cette torpeur déprimante et pour retrouver ses esprits. Ce qu’il pouvait détester utiliser son pouvoir sans s’en rendre compte.
Enfin voilà, je suis désolé … Je tenais à te le dire parce que j’ai vraiment apprécié de passer du temps avec toi l’autre jour, malgré tout ce qu’il s’est passé et que je … je …
Il fixa ses pieds avec insistances avant de lâcher.
Je t’apprécie beaucoup …
Voilà, il l’avait dit, même s’il savait déjà qu’il allait se prendre un râteau. Erland lui avait déjà bien fait comprendre qu’il se fichait pas mal de ce genre de chose. Malgré les propositions d’Aord, il avait toujours botté en touche, mais au moins il avait été honnête.
En tout cas merci de m’avoir accompagné jusqu’à l’hôpital. Je vais rentrer chez moi et nourrir Naya convenablement avant qu’elle n’essaye de manger quelqu’un.
Un petit rire nerveux ponctua sa phrase. Il attendait la réponse d’Erland, mais avait vraiment envie de disparaître.
Il ne dit donc rien jusqu’à l’hôpital et même là-bas, sa tentative pour relancer la conversation était morte dans l’œuf. Erland était fermé comme une huître et Aord se sentait coupable pour cela. Une petite boule s’était glissée dans sa gorge, l’empêchant d’en dire plus ou de parler à Erland. Il se laissa donc faire par l’infirmière dans un silence de cathédrale jusqu’à ce que Naya décide de manger le lapin pour goûter. Ce petit accident avait réussi à redonner un peu d’énergie à leur rencontre du jour, mais encore une fois, Erland restait peu loquace. Il s’était réfugié avec son lapin.
Encore désolé …
La voix du frère était morte tandis que des sentiments qu’il pensait avoir oubliés remontait à la surface le bloquant d’autant plus de sa tentative pour se rapprocher du magicien. Il laissa l’infirmière finir son travail et ils repartirent tous les deux. Aord respira l’air chaud de l’extérieur et se tourna vers son ami. Son regard était chargé de douleur et il semblait hésiter à faire quelque chose. Il détailla l’ancien noble en hésitant longuement, ne sachant pas par quoi commencer.
Erland …
Sa voix était faible et mal assurée, mais il se souvint du soulagement qu’il avait ressenti en se confiant à Luz. Il savait à quel point il était mauvais pour garder ses émotions pour lui. Il avait besoin de se sentir à l’aise avec Erland pour vraiment l’apprécier alors il fallait qu’il se lance.
Je … je vois bien que je t’ai vexé, mais je ne sais pas pourquoi … C’est … à cause de l’autre soir ? C’est ça ? Je suis vraiment désolé de t’avoir fait subir ça. J’ai bien vu que les conneries que j’avais pu dire ce soir-là t’ont gênée …
Il se tut ne sachant pas comment continuer.
Je n’allais pas très bien à ce moment-là et l’alcool m’a un peu fait faire n’importe quoi, désolé si je t’ai affiché en public. Mon intention n’était pas de te mettre la honte en pleine ville.
Il se mordit la lèvre, essayant de mettre un mot sur ce qu’il ressentait. Pourquoi c’était aussi difficile ? Il ne pouvait pas simplement le penser et Erland le comprendre ? Le religieux soupira profondément et un nuage de brume bleutée s’échappa encore de ses lèvres. Il tituba légèrement sous l‘effet du vertige léger qui le prit à cet instant, mais il parvint à se ressaisir. Il passa sa main sur son visage pour essayer de se sortir de cette torpeur déprimante et pour retrouver ses esprits. Ce qu’il pouvait détester utiliser son pouvoir sans s’en rendre compte.
Enfin voilà, je suis désolé … Je tenais à te le dire parce que j’ai vraiment apprécié de passer du temps avec toi l’autre jour, malgré tout ce qu’il s’est passé et que je … je …
Il fixa ses pieds avec insistances avant de lâcher.
Je t’apprécie beaucoup …
Voilà, il l’avait dit, même s’il savait déjà qu’il allait se prendre un râteau. Erland lui avait déjà bien fait comprendre qu’il se fichait pas mal de ce genre de chose. Malgré les propositions d’Aord, il avait toujours botté en touche, mais au moins il avait été honnête.
En tout cas merci de m’avoir accompagné jusqu’à l’hôpital. Je vais rentrer chez moi et nourrir Naya convenablement avant qu’elle n’essaye de manger quelqu’un.
Un petit rire nerveux ponctua sa phrase. Il attendait la réponse d’Erland, mais avait vraiment envie de disparaître.
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C'était à prévoir mais tu t'en voulais tout de même pour ça. Pourquoi t'être senti aussi vexé ? Pourquoi avoir ressenti quelque chose d'aussi puéril ? Tu étais en colère. Effectivement, tu étais énervé mais pas contre Aord. Non, tu t'en voulais à toi même de t'être mis dans une situation pareille car tu étais entrain de te fermer comme une huître et tu te rendais compte, petit à petit, que toute tentative de discussion était difficile.
En vérité, tu te comportais comme un enfant qui, froissé de ne pas avoir été écouté, se cantonnait dans le mutisme le plus total en ne prononçant que des paroles dures lorsqu'il consentait à dire quelque chose et cela ne te ressemblais pas, toi qui était d'habitude quelqu'un d'assez jovial, qui s'arrangeait toujours pour avoir le sourire aux lèvres.
Pourtant, durant le trajet, l'ambiance était devenue pesante entre vous deux, lourde même et tu n'avais rien fais pour arranger ça, continuant de soutenir le Frère jusqu'à ce que celui ci soit entièrement prit en charge par une infirmière une fois passés les portes de l'hôpital. Heureusement, un « incident » avait changé la donne.
Effectivement, Naya, la petite slime du Frère avait décidé de faire de Yule son repas mais, une nouvelle fois, malgré ce petit regain d'énergie, tu fus incapable de converser comme tu en avais l'habitude, restant toujours aussi vexé même si, au fond de toi, tu essayais de t'obliger à changer la donne car ce serait vraiment idiot que vos retrouvailles avec Aord se terminent d'une façon aussi catastrophique que celle ci.
Finalement, après quelques instants de soin, vous finîtes par sortir de l'hôpital, tandis que tu avais repris Yule dans tes bras, sortant ainsi le lapin de ta poche dans laquelle il s'était réfugié, écoutant Aord tenter de reprendre la conversation en hésitant, ce qui était bien normal. Il s'excusais, te disant qu'il avait senti qu'il t'avais vexé mais qu'il ne comprenais pas pourquoi, pensant que cela concernait l'autre soir. Il n'avait pas tout à fait tord mais pas totalement raison non plus.
Tu finis par soupirer :
« C'est pas la peine de t'excuser... C'est de ma faute d'avoir agit d'une manière aussi puérile... Oui, je me suis senti vexé mais... » La difficulté n'était pas de reconnaître tes erreurs mais plutôt de les expliquer : « … Parce que tu n'as pas réagis lorsque j'ai parlé de cette fameuse soirée donc... J'ai pensé que tu l'avais oublié et... Je ne sais pas pourquoi, je me suis aussitôt senti vexé... Comme s'il n'avait s'agit que d'une soirée sans importance alors que... Enfin, pour dire que je me suis quand même amusé au final... Même si j'avais l'esprit largement influencé par l'alcool... »
Petit à petit, l'embarras prenait de la place dans ta voix mais, au moins t'étais tu sortis du mutisme que tu avais et consentais tu à discuter plus librement avec Aord même si... Au son de ta voix, le Frère pouvait sentir que la démarche était encore hésitante. De plus, le Frère avait vraiment l'air de penser qu'il t'avais mis la honte dans la rue.
Tu secouas aussitôt la tête de manière négative avant de reprendre d'une voix plus forte, plus assurée :
« Je n'ai pas ressenti de honte à ce moment là ! Enfin... J'avoue que j'ai dû être quelques fois, peut être même souvent d'ailleurs, à coté de la plaque... Et puis la faute me reviens entièrement parce que c'est moi qui t'es embarqué là dedans au départ ! » Le rouge te montas soudainement aux joues : « Malgré les tours que je propose, je ne fais qu'amuser la galerie mais je ne suis pas à l'aise avec les gens en réalité... Tu en as bien eu un aperçu n'est ce pas ? Le public se regroupe simplement pour regarder mes tours puis chacun finit par reprendre ses activités. J'étais... Enfin... J'étais heureux que tu ai accepté de rester plus longtemps avec moi cette fois là.. »
Comme si un verrou avait sauté, tes paroles devinrent plus libre. Comme si tu avais besoin de parler, tes mots et phrases furent débités rapidement, presque sans que tu ne trouve un temps pour respirer tout simplement parce que tu voulais qu'Aord sache la vérité. Tu avais tellement de choses à lui dire mais tu ne savais pas encore comment le faire donc, selon toi, la meilleure partie était encore de tout étaler sans t'arrêter.
Tu étais tellement prit dans cette émotion que tu n'entendis que tardivement Aord dire qu'il t'appréciait beaucoup. En même temps c'était compréhensible car ce n'était pas quelque chose qu'il allait hurler sur les toits mais...Même si tu ne réagis pas tout de suite, au moins allais tu lui prouver que tu avais entendu :
« Cette affection est... Réciproque... » Avouas tu avant de tousser de manière gênée : « Enfin... Ce que je veux dire c'est que je suis également heureux de t'avoir revu... » Tu regardas également tes pieds mais dû relevr les yeux lorsque tu entendis que le Frère n'allait pas tarder à partir : « Attend un instant... J'avais dis que j'avais des explications à te donner... J'aimerais t'en parler avant que tu t'en ailles alors... Si ça ne te dérange pas de rester un peu... Je m'arrangerais pour faire court »
Tsht... C'était quoi cette attitude gênée de demoiselle se déclarant à son prétendant ?... Tu serras les poings : par Lucy qu'est ce que tu te faisais honte !
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Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Une forte incompréhension pouvait se lire sur le visage d’Aord. Il avait faux sur toute la ligne. Lui qui pensait pouvoir comprendre les émotions qui traversaient Erland, il s’était totalement trompé. Il ne le connaissait pas vraiment en fait, seulement autour de quelques mots échangés à la taverne. La surprise fit place à la compassion. Aord voyait bien qu’Erland se sentait mal d’avoir réagi ainsi. Le frère eut une brusque envie de se rapprocher de lui pour le réconforter. Cela le blessait qu’il puisse penser qu’il ait oublié un seul instant de cette soirée. La seule qui ait pu lui permettre d’oublier ses soucis l’espace d’un instant.
Je n’ai rien oublié Erland et cette soirée n’était PAS sans importance. Au contraire, c’était vraiment une rencontre qui m’a changée. C’est grâce à ça que j’ai pu changer …
Il avait lui aussi beaucoup évolué ces derniers jours. Après sa rencontre avec Luz, il avait trouvé le courage d’affronter le prêtre et pris son destin en main. Il voulait tant en parler à Erland, lui faire comprendre le rôle qu’il avait joué dans sa vie. Un simple instant de bonheur dans son monde de tristesse qui lui avait permis de se surpasser. Le magicien ignorait tout de ça et continuait à se déprécier et cela lui fendait le cœur. Lentement, Aord se rapprocha de lui, attiré par cette envie qu’il avait de l’apaiser et de le rassurer. Non, il n’était pas quelqu’un qu’on oubliait. Non, il n’était pas à côté de la plaque.
Et moi j’ai été heureux que tu me fasses monter sur scène, que tu me prennes la main pour me faire rêver. Et puis regard, je suis là maintenant. Je ne suis pas encore parti.
Une lueur éclaira le regard d’Aord, lorsqu’Erland lui avoua que son affection était réciproque. Ses simples mots embrasaient son ventre et sans s’en rendre compte, il n’avait plus du tout envie de partie. Il s’approcha davantage du magicien et lui attrapa doucement l’avant-bras, le caressant de la pulpe du pouce. Il cherchait à le réconforter, à attirer son regard dans le sien pour qu’il voie qu’il n’avait pas à se sentir mal en sa présence. Il voulait faire plus, mais pas ici, pas en plein milieu de la rue. Erland avait fini et voulait encore lui dire quelque chose, mais Aord ne savait pas s’il voulait vraiment rester ici pour en parler. Au début, il avait voulu fuir. Fuir tous ces problèmes, ces non-dits et ces sentiments refoulés. Toutefois, il sentait au plus profond de lui qu’il devait affronter cette épreuve pour aboutir à quelque chose de plus grand. Cela avait marché avec Luz et maintenant sa vie prenait un chemin bien plus radieux. Était-ce la même chose avec lui ? Ce magicien qui avait tout de suite attiré son regard et qui l’avait touché dans cette taverne quand il avait évoqué son mal-être avec les autres. Non, il n’avait pas envie de la quitter alors il lui fit une autre proposition.
Je crois … qu’on ne s’est pas assez parlé tous les deux. On gravite l’un autour de l’autre alors qu’on se connaît à peine. Et …
Aord se perdait dans ses mots et dans ses émotions le tout amplifié par la proximité d’Erland. Il laissa sa main glisser jusqu’à la sienne.
Si tu veux, j’ai un petit appartement pas loin. Tu pourrais venir et comme ça … on repasserait une bonne soirée … avec moins d’alcool … et tu me diras ce que tu voulais me dire ?
Le visage du frère s’empourpra légèrement, mais il tint le regard d’Erland. S’il acceptait, il les guiderait jusqu’à son petit chez lui qui n’était guère plus reluisant qu’une chambre d’auberge, mais qui aurait le mérite de leur donner un peu d’intimité.
Je n’ai rien oublié Erland et cette soirée n’était PAS sans importance. Au contraire, c’était vraiment une rencontre qui m’a changée. C’est grâce à ça que j’ai pu changer …
Il avait lui aussi beaucoup évolué ces derniers jours. Après sa rencontre avec Luz, il avait trouvé le courage d’affronter le prêtre et pris son destin en main. Il voulait tant en parler à Erland, lui faire comprendre le rôle qu’il avait joué dans sa vie. Un simple instant de bonheur dans son monde de tristesse qui lui avait permis de se surpasser. Le magicien ignorait tout de ça et continuait à se déprécier et cela lui fendait le cœur. Lentement, Aord se rapprocha de lui, attiré par cette envie qu’il avait de l’apaiser et de le rassurer. Non, il n’était pas quelqu’un qu’on oubliait. Non, il n’était pas à côté de la plaque.
Et moi j’ai été heureux que tu me fasses monter sur scène, que tu me prennes la main pour me faire rêver. Et puis regard, je suis là maintenant. Je ne suis pas encore parti.
Une lueur éclaira le regard d’Aord, lorsqu’Erland lui avoua que son affection était réciproque. Ses simples mots embrasaient son ventre et sans s’en rendre compte, il n’avait plus du tout envie de partie. Il s’approcha davantage du magicien et lui attrapa doucement l’avant-bras, le caressant de la pulpe du pouce. Il cherchait à le réconforter, à attirer son regard dans le sien pour qu’il voie qu’il n’avait pas à se sentir mal en sa présence. Il voulait faire plus, mais pas ici, pas en plein milieu de la rue. Erland avait fini et voulait encore lui dire quelque chose, mais Aord ne savait pas s’il voulait vraiment rester ici pour en parler. Au début, il avait voulu fuir. Fuir tous ces problèmes, ces non-dits et ces sentiments refoulés. Toutefois, il sentait au plus profond de lui qu’il devait affronter cette épreuve pour aboutir à quelque chose de plus grand. Cela avait marché avec Luz et maintenant sa vie prenait un chemin bien plus radieux. Était-ce la même chose avec lui ? Ce magicien qui avait tout de suite attiré son regard et qui l’avait touché dans cette taverne quand il avait évoqué son mal-être avec les autres. Non, il n’avait pas envie de la quitter alors il lui fit une autre proposition.
Je crois … qu’on ne s’est pas assez parlé tous les deux. On gravite l’un autour de l’autre alors qu’on se connaît à peine. Et …
Aord se perdait dans ses mots et dans ses émotions le tout amplifié par la proximité d’Erland. Il laissa sa main glisser jusqu’à la sienne.
Si tu veux, j’ai un petit appartement pas loin. Tu pourrais venir et comme ça … on repasserait une bonne soirée … avec moins d’alcool … et tu me diras ce que tu voulais me dire ?
Le visage du frère s’empourpra légèrement, mais il tint le regard d’Erland. S’il acceptait, il les guiderait jusqu’à son petit chez lui qui n’était guère plus reluisant qu’une chambre d’auberge, mais qui aurait le mérite de leur donner un peu d’intimité.
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Chevalier blanc et nez cassé
Ft : Aord Svenn
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Il n'avait pas oublié cette soirée mais il n'avait pas non plus relevé lorsque tu en avais parlé. Cependant, il semblerait franchement qu'il y ai un malentendu entre vous deux qui te laissas partagé entre l'envie de rire de bon cœur et l'envie de te terrer dans un trou de souris tellement la honte commençait à te prendre.
Pourtant, le fait est que vous vous soyez retrouvés même si les circonstances n'avaient pas été de votre coté car tu n'aurais jamais pu prévoir ce début de lynchage par un groupe d'hommes ivres. Heureusement, Aord était intervenu même si, au final, c'était lui qui avait subit le plus de coups et qui était obligé de se rendre à l'hôpital de l'Astre de l'Aube, dans lequel il avait apparemment été récemment embauché.
Quant à toi, tu l'avais bien évidemment accompagné même si, rapidement, tu t'étais senti vexé de ses paroles et de son attitude mais, heureusement, cela ne dura pas longtemps car, dès la sortie d'Aord, vous aviez convenu d'une explication. Tu lui avais d'abord avoué que tu ignorais pourquoi tu avais eu une telle attitude qui ne te ressemblais pas, tandis que le Frère te disais qu'il n'avait jamais pensé que votre première soirée pouvait être sans importance, ce qui, même si tu le gardas pour toi, te fis assez chaud au cœur :
« Je crois que j'ai envenimé les choses sans le vouloir... » Tu baissas un instant les yeux en soupirant avant de les relever : « Je n'aurais jamais dû avoir ce genre d'attitude. D'habitude, j'arrive à garder mon sang froid... »
Tu te mordis la lèvre, fortement agacé contre toi même, serrant ton chapeau dans les mains un instant, comme pour évacuer la colère que tu ressentais avant qu'un petit couinement sortit de ta poche te fis reprendre raison : effectivement, « chassé » du chapeau par Naya, la slime d'Aord qui avait tenté d'en faire son repas, ton lapin nain s'était réfugié dans ta poche. Il tentait à présent de sortir son petit museau.
Aussitôt, ton visage se détendit, à croire que tu étais beaucoup plus à l'aise avec la gente animale que l'humanité mais bon... Tu possédais ta part de maladresse et ce n'était pas parce que tu semblais à l'aise en public lorsque tu faisais tes tours, que tu l'étais forcément.
Tandis que tu continuais de t'excuser, Aord t'avouas qu'il avait été heureux d'être monté sur scène ce jour là, que tu l'ai pris par la main pour le faire penser à autre chose et... Aussitôt, ton « âme d'artiste » s'éveilla :
« Ravi de te l'entendre dire ! Mais si tu avais vraiment insister pour refuser, je ne t'aurais pas forcé. Mon objectif est de donner un moyen à mon public de s'évader donc, si c'est pour le contraindre... Autant arrêter tout de suite » Souris tu avant de te redresser, bombant légèrement le torse, comme si tu étais fier de toi : « Et puis, je n'ai pas à me plaindre car cette journée a été fructueuse en cristaux au final »
Effectivement, cela faisait du bien de voir que tes tours étaient aussi appréciés même s'il pouvait y avoir des erreurs voire des ratages mais... Et puis comme tu n'imposais jamais de prix fixe, le public pouvait tout simplement décidé de ne rien te donner donc... En bref, le fait est que la vie d'un magicien des rues n'était pas simple tous les jours.
Heureusement, cela favorisait les rencontres car, en réalité, si tu n'avais pas été dans la rue à cet instant, tu n'aurais jamais croisé Aord, tu ne l'aurais jamais incité à monter sur scène en tant que ton assistant et vous n'aurez jamais eut cette soirée aussi riche qu'étrange à la taverne. Non, il fallait que tu comprennes qu'être embarrassé et/ou vexé ne rimait à rien.
Puis, tu voyais le Frère s'approcher de toi, lentement mais sûrement. Tu le sentis également frôler ton avant bras et, même si tu eus une réaction de surprise, tu ne t'éloignas pas tout simplement, le laissant approcher sans répondre à ses tentatives car tu n'avais aucune idée de la façon dont tu devais réagir.
D'après le Frère, vous n'aviez pas assez parlés tous les deux alors que vous étiez entrain de gravité l'un autour de l'autre... C'était tout bonnement ridicule même si une partie de toi voulait y croire mais, le fait est que tu étais persuadé que tout n'arrivait pas aussi rapidement. Pourtant, tu manquas de sursauter lorsqu'Aord te proposas de venir le voir à son appartement.
Une nouvelle fois, cette proposition prit des proportions « violentes » chez toi dans le sens où tes mains se crispèrent de façon gênée, bloquant ainsi ton corps tout entier et il te fallu une bonne minute ou deux pour retrouver ta voix et prendre la parole :
« Et bien... Je ne nierais pas le fait que nous n'ayons effectivement pas prit le temps de discuter plus en détails mais... Il me semble que cette invitation à passer à ton appartement est un peu... » Non, ce n'était pas bon ! Ce n'était tout simplement pas la bonne attitude à avoir et tu le savais ! Alors, tu laissas cette phrase en suspens, te tus un instant, prit une grande inspiration comme si tu voulais te donner du courage, avant de reprendre : « Ce que je voulais dire était que c'est généreux de ta part de m'inviter et que tu as effectivement raison sur le fait que nous devrions bannir tout ce qui a trait à l'alcool si nous voulons parler sérieusement » Bon, au moins là tu pensais avoir rattrapé l'erreur que tu allais faire : « Souhaiterais tu que nous commencions à y aller ? Ou peut être as tu autre chose à faire ? Je m'en voudrais de te monopoliser ainsi alors que tu avais l'intention de vaquer à d'autres activités »
Puis bon... Tu espérais que le groupe qui vous avaient « attaqués » ai définitivement lâché l'affaire même si... Une partie de toi souhaitait justement, étrangement les retrouver histoire d'exprimer la honte de t'être senti aussi vexé par les poings.
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Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Aord sourit jusqu’aux oreilles quand il évoqua leur dernière soirée. Oui, il n’avait jamais regretté d’être monté sur scène avec lui, pas une seule seconde et il s’en voulait qu’il ait pu penser le contraire.
Fructueuse en cristaux, mais pas que …
Il échangea un regard complice avec son ami. Cette soirée leur avait apporté bien plus que des cristaux à tous les deux. Enfin, surtout pour Erland, car Aord était ressorti, fauché comme les blés. Il y avait quelque chose qui naissait entre eux et Aord était impatient de savoir quoi, c’était pour cela qu’il l’avait invité chez lui, mais sa proposition avait eu des effets inattendus sur le magicien. Celui-ci semblait incroyablement gêné par sa demande et Aord finit par comprendre ce qui lui était venu à l’esprit. Un violent rouge colora son visage, alors qu’il lâchait l’illusionniste. À aucun moment il n’avait pensé à ça enfin ! Ou peut-être … Bon, il devait se l’avouer à lui-même il y avait pensé, mais ce n’était pas du tout son but au départ ! Il voulait simplement en apprendre plus sur lui, savoir pourquoi il n’avait pas confiance en lui, pourquoi il n’était plus noble. Ils avaient conversé toute la nuit et pourtant, ils n’avaient rien appris l’un de l’autre. Voilà ce qu’il avait maladroitement essayé de lui dire et maintenant il se faisait des idées.
Je veux juste en apprendre un peu plus sur toi, ne va pas t’imaginer … Hum bref, non je n’ai rien à faire ne particulier, on peut y aller tout de suite, si tu veux. Je crois que Naya va digérer le fond de ma poche si je ne me dépêche pas de la nourrir.
Un couinement lui donna raison quand la petit slime sortit un œil pour regarder son repas poilu dans la poche d’en face. Aord soupira et tourna les talons suivis d’Erland. Son petit chez lui n’était pas loin de l’hôpital. Ce n’était qu’un logement provisoire fourni par l’Astre, mais il pourrait bientôt se payer mieux sans leur aide. Trop habitué à dormir à la belle étoile ou dans une cellule du temple, il avait presque l’impression de vivre dans le luxe, maintenant que sa demeure comportait deux pièces. Il conduisit Erland jusqu’à un bâtiment qui semblait comprendre plusieurs appartements et l’entraîna jusqu’au dernier étage.
Tout le chemin avait été fait dans un silence gêné et Aord pouvait sentir son cœur battre à ses oreilles. Il ne lui avait pas dit que ça ne l’intéressait pas ? Alors pourquoi … Il tourna la clé dans la serrure et ouvrit en grand la porte avec un geste grandiloquent pour se donner de grands airs.
Bienvenue dans mon humble palace.
Un palace bien ridicule. Un pauvre lit trônait dans un coin accompagné d’une table de chevet. Une grande armoire leur faisait face à côté de l’unique fenêtre du studio. Le frère ne possédait qu’une table et des chaises, ainsi qu’un petit coin cuisine. Une porte menait à l’espace de toilette ou une douche magique était utilisable, ainsi que des toilettes. Une demeure misérable, mais le frère n’en avait cure, c’était mieux que tout ce qu’il n’avait jamais eu en tant que religieux. Il fallait savoir se contenter de peu parfois.
Vas-y entre !
Aord l’accueillit avec le sourire et le fit entrer. Il lui proposa de s’asseoir et de poser sa cape sur le lit s’il le désirait, avant d’aller attraper un saucisson dans l’un de ses placards et de commencer à la couper en rondelle, histoire de lui servir quelque chose à grignoter.
C’est mon logement provisoire en attendant que je trouve quelque chose de mieux. Je ne m’en plein pas, franchement c’est toujours mieux que les cellules glacées du temple haha.
Il rit en déposant une petite coupelle avec les amuse-bouche, puis s’assit face à Erland et lui sourit.
Alors qu’est-ce que tu voulais me dire ?
Il le regarda curieux de connaître le fond de sa pensée, mais pris un peu de temps pour jeter les déchets de sa cuisine à la petite slime qui se fit un plaisir de les engloutir goulûment.
Fructueuse en cristaux, mais pas que …
Il échangea un regard complice avec son ami. Cette soirée leur avait apporté bien plus que des cristaux à tous les deux. Enfin, surtout pour Erland, car Aord était ressorti, fauché comme les blés. Il y avait quelque chose qui naissait entre eux et Aord était impatient de savoir quoi, c’était pour cela qu’il l’avait invité chez lui, mais sa proposition avait eu des effets inattendus sur le magicien. Celui-ci semblait incroyablement gêné par sa demande et Aord finit par comprendre ce qui lui était venu à l’esprit. Un violent rouge colora son visage, alors qu’il lâchait l’illusionniste. À aucun moment il n’avait pensé à ça enfin ! Ou peut-être … Bon, il devait se l’avouer à lui-même il y avait pensé, mais ce n’était pas du tout son but au départ ! Il voulait simplement en apprendre plus sur lui, savoir pourquoi il n’avait pas confiance en lui, pourquoi il n’était plus noble. Ils avaient conversé toute la nuit et pourtant, ils n’avaient rien appris l’un de l’autre. Voilà ce qu’il avait maladroitement essayé de lui dire et maintenant il se faisait des idées.
Je veux juste en apprendre un peu plus sur toi, ne va pas t’imaginer … Hum bref, non je n’ai rien à faire ne particulier, on peut y aller tout de suite, si tu veux. Je crois que Naya va digérer le fond de ma poche si je ne me dépêche pas de la nourrir.
Un couinement lui donna raison quand la petit slime sortit un œil pour regarder son repas poilu dans la poche d’en face. Aord soupira et tourna les talons suivis d’Erland. Son petit chez lui n’était pas loin de l’hôpital. Ce n’était qu’un logement provisoire fourni par l’Astre, mais il pourrait bientôt se payer mieux sans leur aide. Trop habitué à dormir à la belle étoile ou dans une cellule du temple, il avait presque l’impression de vivre dans le luxe, maintenant que sa demeure comportait deux pièces. Il conduisit Erland jusqu’à un bâtiment qui semblait comprendre plusieurs appartements et l’entraîna jusqu’au dernier étage.
Tout le chemin avait été fait dans un silence gêné et Aord pouvait sentir son cœur battre à ses oreilles. Il ne lui avait pas dit que ça ne l’intéressait pas ? Alors pourquoi … Il tourna la clé dans la serrure et ouvrit en grand la porte avec un geste grandiloquent pour se donner de grands airs.
Bienvenue dans mon humble palace.
Un palace bien ridicule. Un pauvre lit trônait dans un coin accompagné d’une table de chevet. Une grande armoire leur faisait face à côté de l’unique fenêtre du studio. Le frère ne possédait qu’une table et des chaises, ainsi qu’un petit coin cuisine. Une porte menait à l’espace de toilette ou une douche magique était utilisable, ainsi que des toilettes. Une demeure misérable, mais le frère n’en avait cure, c’était mieux que tout ce qu’il n’avait jamais eu en tant que religieux. Il fallait savoir se contenter de peu parfois.
Vas-y entre !
Aord l’accueillit avec le sourire et le fit entrer. Il lui proposa de s’asseoir et de poser sa cape sur le lit s’il le désirait, avant d’aller attraper un saucisson dans l’un de ses placards et de commencer à la couper en rondelle, histoire de lui servir quelque chose à grignoter.
C’est mon logement provisoire en attendant que je trouve quelque chose de mieux. Je ne m’en plein pas, franchement c’est toujours mieux que les cellules glacées du temple haha.
Il rit en déposant une petite coupelle avec les amuse-bouche, puis s’assit face à Erland et lui sourit.
Alors qu’est-ce que tu voulais me dire ?
Il le regarda curieux de connaître le fond de sa pensée, mais pris un peu de temps pour jeter les déchets de sa cuisine à la petite slime qui se fit un plaisir de les engloutir goulûment.
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Effectivement, le Frère n'avait pas tord. Cette journée n'avait pas fait que te rapporter des cristaux Elle avait également été riche en rencontre et en moments qui étaient devenus d'agréables souvvenirs même si... Tu n'allais pas mentir mais il fut un temps où tu aurais aimé pouvoir l'oublier. Tu ne l'avais finalement pas f ait et tu te rendais compte que tu ne le regrettais pas.
Cependant, cela, tu n'étais pas encore tout à fait prêt pour l'avouer car, actuellement, vous étiez dans la rue, non loin de l'hôpital de l'Astre de l'Aube dans lequel Aord travaillait à présent et dans lequel il avait également été hospitalisé en raison d'un petit « accrochage » avec les poings d'un groupe d'hommes ivres.
Après quoi, s'en suivit le commencement d'un quiproquo car Aord te proposas de venir dans son appartement et... Sans trop réellement savoir pourquoi en fait, tu t'étais mis à imaginer des choses et, sous couvert de refus, tu avais finis par accepter sa proposition tout simplement parce que le Frère te disais qu'il souhaitait juste en apprendre un peu sur toi ce qui était... Assez normal au vu de la soirée que vous aviez passés. Ce n'était pas en étant ivre que vous pouviez apprendre quoi que ce soit sur l'autre après tout :
« Oui je... Pardon, je ne sais pas à quoi j'ai pensé... Ne fais pas attention » Piètre excuse en attendant de trouver autre chose de plus valable : « … Dans ce cas je te suis, montre moi le chemin »
Bon allez ! C'était le moment où tu devais feindre un sourire pour éviter que la gêne et l'embarras ne s'installent mais, heureusement, Aord ne sembla pas revenir sur le sujet, ce qui t'arrangeais pour le coup parce que tu ne te sentais pas de devoir justifier ta phrase précédente. Quoi qu'il en soit, le trajet se déroula ainsi, dans un silence que tu n'osas pas briser.
Tu ignorais évidemment ce que pensait le Frère mais, te concernant, le fait est que tu étais plongé dans tes pensées, à trop réfléchir, à te maudire de la maladresse dont tu avais fais preuve parce que tu te rendais compte que ce tu disais pouvait porter à confusion. Finalement, au bout de quelques instants de marche, vous arrivâtes devant l'appartement d'Aord et celui ci ouvrit la porte d'une manière presque théâtrale, qui te donnas le sourire :
« Je me permet donc. J'espère que tu acceptes les animaux en plus de ta petite slime ? » Demandas tu en entrant, tandis que Ky'ha, qui vous avaient suivis, s'était directement posée près d'une fenêtre. Yule, quant à lui, était resté dans ta poche : « Au moins, il y en a une qui a déjà commencé par prendre ses aises à faire comme chez elle... » Soupiras tu de manière amusée avant de reprendre : « Ne t'en fais pas. Personnellement, je n'ai qu'une chambre d'auberge donc ton appartement est déjà grand pour moi »
Faisant comme Ky'ha, mais d'une manière tout de même plus civilisée que ta colombe, tu commenças a défaire ta cape, la poser sur le dos d'une chaise avant de t'asseoir, le temps qu'Aord ne revienne avec une coupelle d'amuse bouche. Le Frère savait recevoir mais en même temps tu n'étais pas le mieux placé pour critiquer le « service ». D'ailleurs, étrangement, tu te rendis compte que la nervosité que tu pensais ressentir n'était finalement qu'au second plan. Après tout, au départ, c'était toi qui t'étais emballé tout seul donc bon...
Par la suite, le Frère s'assit en face de toi en te demandant ce que tu voulais lui dire. Ah oui, c'est vrai que tu voulais lui dire quelque chose au départ. Hochant la tête, tu pris une grande inspiration avant de te lancer :
« En réalité, avec le recul, je me rend compte que c'est totalement idiot mais... En vérité je voulais te parler de la vraie raison pour laquelle je me suis rendu à Mamillan » Secouant ensuite la tête, comme si tu voulais te débarrasser de sinistres pensées, tu repris : « Comme je te l'ai dis, j'y ai retrouvé une connaissance que je n'avais pas vu depuis environ deux ans et ce n'est pas Astrid » Souris tu avant de laisser un léger silence et le rompre avant qu'il ne devienne trop pesant : « J'avais envie de changer d'air, de « fuir » la Capitale parce que... Justement... Je voulais oublié cette soirée parce qu'en réalité... Plus j'y pensais, plus je me reprochais mon attitude idiote... C'est vrai qu'on a pas mal bu mais l'alcool n'excuse pas tout... » Tu fronças les sourcils avant de continuer : « Du coup, oui, je voulais fuir à Mamillan mais, ce fut un échec parce que je n'ai pas été capable d'oublier mais... Je ne regrette pas au final » Tu te tus après cela, laissant un nouveau silence entre Aord et toi avant de terminer, sur une pointe d'humour : « Hem... Après c'est là que je dois placer la phrase « pardonnez moi mon Père parce que j'ai pêché » c'est ça ? »
C'était étrange parce que plusieurs émotions se mêlèrent en toi. Il y avait la honte évidemment, mais également une envie de crier couplée à une envie d'éclater de rire mais, au final, tu restas silencieux comme si tu attendais la réaction d'Aord.
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Aord s’empressa de donner un peu plus de nourriture à Naya et il la déposa dans un petit récipient qui lui servait de lit pour qu’elle puisse digérer en les laissant tranquilles. Il était hors de question qu’elle essaye encore de manger le lapin ou la colombe d’Erland ! Il ne se le pardonnerait pas. Il avait accueilli Erland chez lui, et ses amis avec lui, ce qu’il lui fit bien comprendre.
Bien sûr qu’ils sont les bienvenus ! Je dois avoir une carotte et un peu de maïs attends moi une seconde.
Il s’empressa de fouiller ses placards et revint avec une petite collation pour ses deux assistants. Il donna le tout à Erland, lui laissant le soin de nourrir ses animaux lui-même. Après la frayeur que Naya avait faite à Yule, il valait mieux laisser un visage connu s’occuper de lui, même si Aord adorait ce lapin. Le frère écouta patiemment ce que lui disait Erland, mais ne comprit pas vraiment ce qu’il cherchait à lui dire. Fuir parce qu’il avait eu honte ? Mais de quoi ? Ils avaient fait deux ou trois bêtises, mais pas au point de s’enfuir jusqu’à Manillam pour oublier. À l’entendre, on aurait dit que cette soirée l’avait traumatisée au point qu’il s’était senti à l’étroit dans l’immense capitale du royaume.
Aord garda le silence, cherchant ce qu’il allait bien pouvoir dire. La blague d’Erland lui arracha un petit sourire, mais son visage redevint rapidement sérieux. Pour gagner un peu de temps, il piqua quelques amuse-bouche dans la coupelle et les macha lentement. Erland lui plaisait beaucoup, mais il avait cru comprendre qu’il n‘était pas intéressé l’autre soir. Et pourtant, il lui avait avoué avoir fui comme une vierge effarouchée suite à leur rencontre. Aord était totalement perdu. Ne pouvait-il pas être simple et concis au lieu de tourner autour du pot ? Le religieux ne s’énervait pas vraiment contre lui, mais il s’agaçait un tantinet de ne pas savoir sur quel pied danser.
Finalement, il n’eut plus rien à manger pour gagner du temps, il fallait qu’il réponde.
Je ne comprends pas Erland, on a fait des choses amusantes, certes, on était alcoolisés, soit. Mais je ne comprends pas pourquoi tu en avais autant honte en fait. Tu m’as dit faire bien pire avec Astrid, non ? Et tu ne t’es pas enfui à chaque fois à l’autre bout du royaume quand tu étais avec elle je me trompe ? Alors pourquoi ça te fait ça avec moi …
Le frère s’arrêta de parler et regardait Erland dans les yeux, ses sourcils légèrement relevés en signe d’interrogation. Plus il essayait de se remémorer cette soirée et moins il arrivait à trouver une explication. Qu’elle était le message derrière ses mots ? Que voulait-il lui dire sans lui dire directement ? Soudain, Aord eut une illumination. Mais oui ! Toute la soirée il l’avait dragué lourdement et cela l’avait dérangé ! Il était noble après tout, ce genre de chose n’était pas très apprécié dans les hautes sphères et probablement vu d’un mauvais œil quand elle impliquait deux hommes. Le frère rougit et se gratta l’arrière du crâne quand il reprit la parole.
Ah c’était à cause du flirt c’est ça ? Je suis désolé si ça t’a chamboulé à ce point-là. J’ai l’habitude d’être très ouvert avec les gens qui me plaise. En aucun cas, je n‘ai voulu te mettre mal à l’aise. Je comprends parfaitement que tu ne sois pas intéressé par moi ou par les hommes hein. Ça ne se reproduira plus promis.
Il esquissa un sourire timide.
Bien sûr qu’ils sont les bienvenus ! Je dois avoir une carotte et un peu de maïs attends moi une seconde.
Il s’empressa de fouiller ses placards et revint avec une petite collation pour ses deux assistants. Il donna le tout à Erland, lui laissant le soin de nourrir ses animaux lui-même. Après la frayeur que Naya avait faite à Yule, il valait mieux laisser un visage connu s’occuper de lui, même si Aord adorait ce lapin. Le frère écouta patiemment ce que lui disait Erland, mais ne comprit pas vraiment ce qu’il cherchait à lui dire. Fuir parce qu’il avait eu honte ? Mais de quoi ? Ils avaient fait deux ou trois bêtises, mais pas au point de s’enfuir jusqu’à Manillam pour oublier. À l’entendre, on aurait dit que cette soirée l’avait traumatisée au point qu’il s’était senti à l’étroit dans l’immense capitale du royaume.
Aord garda le silence, cherchant ce qu’il allait bien pouvoir dire. La blague d’Erland lui arracha un petit sourire, mais son visage redevint rapidement sérieux. Pour gagner un peu de temps, il piqua quelques amuse-bouche dans la coupelle et les macha lentement. Erland lui plaisait beaucoup, mais il avait cru comprendre qu’il n‘était pas intéressé l’autre soir. Et pourtant, il lui avait avoué avoir fui comme une vierge effarouchée suite à leur rencontre. Aord était totalement perdu. Ne pouvait-il pas être simple et concis au lieu de tourner autour du pot ? Le religieux ne s’énervait pas vraiment contre lui, mais il s’agaçait un tantinet de ne pas savoir sur quel pied danser.
Finalement, il n’eut plus rien à manger pour gagner du temps, il fallait qu’il réponde.
Je ne comprends pas Erland, on a fait des choses amusantes, certes, on était alcoolisés, soit. Mais je ne comprends pas pourquoi tu en avais autant honte en fait. Tu m’as dit faire bien pire avec Astrid, non ? Et tu ne t’es pas enfui à chaque fois à l’autre bout du royaume quand tu étais avec elle je me trompe ? Alors pourquoi ça te fait ça avec moi …
Le frère s’arrêta de parler et regardait Erland dans les yeux, ses sourcils légèrement relevés en signe d’interrogation. Plus il essayait de se remémorer cette soirée et moins il arrivait à trouver une explication. Qu’elle était le message derrière ses mots ? Que voulait-il lui dire sans lui dire directement ? Soudain, Aord eut une illumination. Mais oui ! Toute la soirée il l’avait dragué lourdement et cela l’avait dérangé ! Il était noble après tout, ce genre de chose n’était pas très apprécié dans les hautes sphères et probablement vu d’un mauvais œil quand elle impliquait deux hommes. Le frère rougit et se gratta l’arrière du crâne quand il reprit la parole.
Ah c’était à cause du flirt c’est ça ? Je suis désolé si ça t’a chamboulé à ce point-là. J’ai l’habitude d’être très ouvert avec les gens qui me plaise. En aucun cas, je n‘ai voulu te mettre mal à l’aise. Je comprends parfaitement que tu ne sois pas intéressé par moi ou par les hommes hein. Ça ne se reproduira plus promis.
Il esquissa un sourire timide.
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Chevalier blanc et nez cassé
Ft : Aord Svenn
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Par Lucy... Tu n'aurais jamais pensé que ces retrouvailles pouvaient être aussi embarrassantes mais après tout, la faute à qui ? Effectivement, c'était peut être toi qui t'emballais pour rien tout simplement parce qu'Aord n'avait fait aucun commentaire sur la fameuse première soirée que vous aviez passés ensembles mais... En même temps il soutenait qu'il n'avait pas oublié et qu'elle avait eu de l'importance pour lui.
Cependant, tu ne savais pas où te mettre, ce qui faisait que tu t'embrouillais dans tes paroles et que tu n'étais, de ce fait, pas clair pour le Frère qui te regardais d'un air interrogatif, devant sûrement se demander où tu voulais en venir avec tout cela ?... Enfin, l'important était que tu avais accepté « l'invitation » du Frère qui consistait à t'accueillir chez lui, dans son appartement.
Au départ, une nouvelle fois, tu avais hésité, t'étais embrouillé dans tes paroles avant de, finalement, accepté. À présent, te voilà entré, en demandant si Aord acceptait d'autres animaux que sa petite slime, Naya qui, par ailleurs, avait donné une belle frayeur à Yule en tentant de le manger car les slimes avaient la fâcheuse manie de vouloir tout engloutir.
Pourtant, apparemment, le Frère disait que cela ne posait pas de problème et alla même chercher du maïs pour ton lapin nain, maïs qu'il te donna et que tu pris en un hochement de tête :
« Merci bien. Effectivement, la nourriture est le meilleur moyen pour faire oublier sa frayeur à un animal » Souris tu en tendant le maïs vers ta poche pour découvrir, sans surprise, que Yule levait rapidement le museau pour renifler la friandise et commencer à la grignoter : « Et voilà. Je pense que la frayeur est partie pour de bon, cette fois » Dis tu en caressant distraitement le pelage de ton lapin avant que Ky'ha ne pousse un piaillement jaloux : « Allons, cesse un peu d'être jalouse, veux tu ? Je ne t'oublies pas mais tu sais bien que je ne peux pas vous nourrir en même temps donc, tu attendras sagement ton tour, d'accord Ky'ha ? »
Ta colombe te tournas alors le dos, semblant plus occupée à regarder Naya cette fois ci, un peu comme si elle te boudais mais tu savais bien qu'une fois que tu allais lui présenter des graines, elle allait « enterrer la hache de guerre » entre vous. Quoi qu'il en soit, tu avais quelque chose de plus important à gérer et, la remarque d'Aord te ramenas bien vite à la réalité....
Effectivement, le Frère marquait un point : tu buvais souvent avec Astrid mais ce n'était pas une raison pour fuir à l'opposé du pays comme tu l'avais fais même si... De la Capitale à Mamillan, il ne fallait pas exagérer ce n'était pas le bout du monde mais bon... Tu comprenais l'idée et le fait qu'Aord pouvait ne pas comprendre ton attitude.
D'ailleurs, en y réfléchissant, tu te posais toi même la question mais ce qui était fait était fait : tu avais fuis à Mamillan et tu étais rentré à la Capitale. Maintenant, tu te retrouvais dans l'appartement d'Aord et, honnêtement, tu ne t'en vantais pas, étant même plus honteux qu'autre chose :
« Maintenant que tu me le dis... C'est vrai que ç'aurait plus logique de fuir s'il s'agit d'Astrid mais... En vérité, je n'ai aucune explication à te donner et je ne veux pas me prendre la tête en t'inventant une histoire à dormir debout » Tu étais quelqu'un d'assez honnête, voire de trop honnête, selon Astrid : « J'ai fais une erreur. J'ai fuis alors qu'il n'y avait aucune raison valable à ça... J'ai réagit et agit comme un idiot en faisant ça... Désolé »
Yule, que tu avais posé sur tes genoux, tandis que tu étais toujours assit, avait finit son maïs donc à présent, tu avais la main libre pour aller nourrir Ky'ha et ce fut d'ailleurs ce que tu fis en allant plonger ta main dans une large poche de ta veste pour en sortir quelques graines. Aussitôt, l'attention de l'oiseau fut attiré et, en un coup d'aile, elle était perchée sur ton épaule.
Tu l'entendais piailler de nouveau alors tu te pressas d'ouvrir ta main pour lui laisser le loisir de picorer ce qu'elle voulait tandis que tu écoutais Aord s'excuser.... à propos du fait qu'il flirté l'autre soir en précisant que c'était parce qu'il était très ouvert avec les gens qui lui plaisaient et qu'il n'avait jamais voulu te mettre mal à l'aise.
Le temps de digérer cette information, tes joues prirent une jolie teinte rouge tandis que tu commençais à comprendre ce que le Frère venait de te dire :
« C... C'était du flirt donc ?... Désolé, je n'avais pas compris à ce moment là... Tu as sûrement dû être déçu de mon attitude... Et non, je n'étais pas mal à l'aise... Je... Comment expliquer... » Tu cherchais tes mots mais, au fond de toi, tu ne pouvais t'empêcher de sourire : « … Je suis vraiment flatté que tu m'apprécies autant mais... C'est vrai que je n'ai pas eu d'éducation ouverte d'esprit dans ce domaine et puis... Au risque de nouveau te décevoir mais... Je n'ai aucune expérience dans le domaine amoureux... Que ce soit avec les femmes comme avec les hommes donc.. Si jamais tu veux connaître mon attirance... On m'a toujours appris qu'il était mieux d'être vu aux bras d'une Dame mais je veux croire que, même s'il s'agit de la norme, il existe autre chose. Tout comme je suis persuadé qu'à part les pouvoirs offerts par la Déesse à notre naissance, il existe un autre type de magie » Tu avais parlé sans t'arrêter, comme emporté par la conviction qui était la tienne : « Enfin... Ce que je veux dire... Je suis désolé, je me suis emballé... C'est que je pense que les gens sont libres de croire ce qu'ils veulent et d'aimer qui ils veulent, même si cela doit faire d'eux des parias de la société au final... » Tu avais baissé les yeux mais tu finis par les relever, en répondant au sourire timide d'Aord par un autre sourire, tout aussi timide : « En réalité, je n'ai pas l'habitude que quelqu'un s'intéresse autant à moi et... Même si nous sommes tous les deux des hommes, ça ne change rien au fait que je trouve ce genre de sensation agréable... » Par Lucy, que cette situation était embarrassante ! Par pitié, trouve quelque chose, Erland ! Après un instant de silence, embarrassé, tu pris la parole pour demander : « … Tu n'aurais pas un petit remontant ? »
…. Pour celui qui avait bien insisté sur le fait de bannir tout ce qui touchait à l'alcool, voilà que la seule solution que tu avais trouvé pour te dépêtrer de l'embarras de cette situation était de demander un verre à Aord.... Erland, tu étais vraiment un cas désespéré en ce moment....
Codage par Libella sur Graphiorum
- LES « ASSISTANTS » D'ERLAND:
- : Ky'ha sa colombe
- Yule son lapin nain
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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La petite remarque d’Aord semblait avoir mis son ami dans l’embarras. Il se décomposait un peu sur sa chaise et le frère se sentit soudain mal de l’avoir autant bousculé. Il avait visiblement cherché à fuir quelque chose et le frère venait de lui mettre la tête dedans. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de trouver cela … adorable. Sa façon de tourner autour du pot sans jamais mettre les pieds dans le plat le faisait sourire. Ce n’était pas de la moquerie, mais un sourire tendre qui indiquait qu’Aord ne lui en voulait pas une seule seconde. C’était juste une attirance qu’il avait ressentie, pas non plus un coup de foudre. Le petit noble semblait si pur.
Mais pourquoi tu t’excuses enfin, tu n’as rien fait. Je ne te t’ai rien proposé du tout et tu as vécu ta vie comme tu le voulais. Désolé si j’ai été un peu brusque, je voulais simplement comprendre ce que tu cherchais à me dire.
Il le laissa continuer à s’enfoncer et Aord ne comprenait vraiment rien à ce qu’il essayait de lui dire. Il ne lui avait jamais demandé son âge, mais avait l’impression d’avoir à faire à une adolescente effarouchée à qui on venait de faire un compliment. Son large sourire se transforma en un petit rire amusé.
Ohlala Erland ne te met pas dans cet état parce que je m’intéresse à toi !
Aord rit aux éclats.
Alors comme ça, tu trouves ça agréable hein ? Peut-être qu’on tient là un indice sur tes préférences alors ? Faut pas te sentir gêné avec moi, tu sais. C’est parce que tu étais noble c’est ça, tu n’avais fait qu’évoquer le sujet la dernière fois, mais j’imagine que c’est pas bien vu dans ce milieu deux hommes ensembles.
Pour esquiver le sujet, Erland lui demanda s’il avait quelque chose à boire.
Je dois avoir ça attends.
Le frère se leva pour aller chercher des verres et ils passèrent une bonne soirée en faisant davantage connaissance.
Mais pourquoi tu t’excuses enfin, tu n’as rien fait. Je ne te t’ai rien proposé du tout et tu as vécu ta vie comme tu le voulais. Désolé si j’ai été un peu brusque, je voulais simplement comprendre ce que tu cherchais à me dire.
Il le laissa continuer à s’enfoncer et Aord ne comprenait vraiment rien à ce qu’il essayait de lui dire. Il ne lui avait jamais demandé son âge, mais avait l’impression d’avoir à faire à une adolescente effarouchée à qui on venait de faire un compliment. Son large sourire se transforma en un petit rire amusé.
Ohlala Erland ne te met pas dans cet état parce que je m’intéresse à toi !
Aord rit aux éclats.
Alors comme ça, tu trouves ça agréable hein ? Peut-être qu’on tient là un indice sur tes préférences alors ? Faut pas te sentir gêné avec moi, tu sais. C’est parce que tu étais noble c’est ça, tu n’avais fait qu’évoquer le sujet la dernière fois, mais j’imagine que c’est pas bien vu dans ce milieu deux hommes ensembles.
Pour esquiver le sujet, Erland lui demanda s’il avait quelque chose à boire.
Je dois avoir ça attends.
Le frère se leva pour aller chercher des verres et ils passèrent une bonne soirée en faisant davantage connaissance.
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