Le sable chaud, le bruit des embruns, l'iode, un parfait tableau de vacances. A cela près que votre voisin de serviette est trop bruyant à votre goût, et inversement. Quoi que chacun fasse, c'est toujours trop pour l'autre ! Pire, Lucy semble vous avoir dans sa ligne de mire, à chaque fois que vous bougez, vous vous retrouverez invariablement à côté l'un de l'autre.
Participants : Hera Kayster Sofia Nox
Challenge RP : Vous écrirez votre RP du point de vue d’une mouette !
Postée sur un muret, une vue plongeante sur le sable. C'est ainsi que l'oiseau marin avait l'habitude de passer ses journées lorsqu'il ne survole pas la mer au delà du grand port en quête d'un repas. Son divertissement préféré ? S'égosiller gaiement avec si possible des spectateurs histoire de se faire entendre. Mais ce jour là, a quelques pas dans le sable, il y avait de la concurrence. D'autres candidats, ou plutôt candidates à la première place de qui sera la plus bruyantes. Le fier oiseau tente alors de reprendre sa place de dominant, descendant sur le sable et continuant de rire au nez de qui l'entendra. Mais la discorde entre trois bipèdes semble s'intensifier. D'un côté deux créatures menaçantes, des oreilles pointues et une queue baladeuse, voilà de grands félins dont il faudra se méfier dans cette joute. De l'autre, une humaine aux yeux bandés, voilà un défi à porté se dit alors la mouette. En s'approchant, le chant incompréhensible de ses concurrents lui parvient.
« Ça te pose un problème si ma voix elle porte ? Tu vas voir l'aveugle .. j'vais t'rendre sour... »
Le félin blond pose alors sa patte sur le blanc.
« On se calme Serrena, tu t'abaisserai pas à refaire le portrait d'une handicapée quand même ? C'est la besogne des larbins ça ... Sans compter que toi aussi ma jolie tu nous casses bien les oreilles, alors un conseil, va voir ailleurs si c'est plus calme .. pardon, je ne voulais pas t'offenser .. Mais oui, fais donc ça, j'ai pas envie de me salir les mains autrement qu'avec du sable cet après-midi .. »
Voilà des cris qui ne sauraient décourager l'oiseau marin, il ponctue alors chaque blanc par l'une de ses moqueries stridente espérant se faire remarquer. Voyant l'échange se poursuivre sans lui, il s'avance alors déployant légèrement ses ailes pour prendre de l'envergure avant de s'arrêter à nouveau à quelques mètres des festivités. Se sentant ignoré, l'air de rien, il regarde les alentours préparant son prochain coup.
J'adorais l'été, c'était mon moment de l'année préféré. Pourquoi ? Car les plages se remplissaient d'humains. Et qui disaient humains, disaient à manger. Ils adoraient s'empiffrer de beignets et de glaces. Quand je voyais un petit humain brailleur, je pouvais facilement leur voler la nourriture qu'ils tenaient dans leurs mains. Et le plus drôle dans tout ça ? Ils braillaient encore plus fort car une mouette venait de leur piquer leur goûter. Cette mouette, c'était moi. Hamois. Hamois oui, c'était mon prénom. Une mouette avec un prénom, oui. Je survolais cette plage bondées, le ventre bien rempli. Ma seconde activité préférées, c'était de trouver des cibles. En général, je visais les humains qui semblaient le plus tranquille, les plus peinards. Pour chier dessus. Et j'avais déjà repéré l'une d'entre elle, une aux grosses mamelles avec des cheveux blancs. Je m'approchai, en planant droit dans sa direction, puis je larguai mon projectile. Paf ! En plein sur son cou.
"Bordel ! Putain de piaf à la con !!" Hurla-t-elle, en pétard.
Je m'éloignai rapidement en poussant des gloussements semblable à des ricanements. Je me posai sur un parasol, pour la regarder s'essuyer en pestant et en me donnant un tas... de nom d'oiseaux. Un comble pour une mouette. Et là, comme si je venais de pousser le premier domino qui allait faire tomber les autres, je regardai un humain bizarre qui ressemblait à un chat blanc. Il semblait agacé par le bouquant que faisait la Grosse-Mamelle. Pour se faire entendre, chacun parlait plus haut que l'autre. Si j'avais des doigts, j'aurais bien prit un paquet de maïs soufflés.
"Ça te pose un problème si ma voix elle porte ? Tu vas voir l'aveugle .. j'vais t'rendre sour... "
Je regardai ensuite l'humaine-chat-jaune, qui répondit.
"On se calme Serrena, tu t'abaisserai pas à refaire le portrait d'une handicapée quand même ?"
Ouh... A la place de Grosse-Mamelle, je pense que j'en serais déjà venu aux mains. Voyons jusqu'où cette situation va les mener.
"Toi aussi ma jolie tu nous casses bien les oreilles, alors un conseil, va voir ailleurs si c'est plus calme .. pardon, je ne voulais pas t'offenser .. Mais oui, fais donc ça, j'ai pas envie de me salir les mains autrement qu'avec du sable cet après-midi..."
Les humains étaient des animaux si impatients. Des vrais singes. J'avais hâte de savoir comment elle allait leur clouer le bec, à présent. Peut-être que l'un des trois allaient y perdre des plumes.
"Ca tombe bien, les abrutis, moi non plus !" Fit-elle, toute rageuse.
Elle récupéra sa serviette et s'éloigna en pestant de plus bel. Ah non, pas déjà ! Ca devenait intéressant, de les voir s'embrouiller pour rien. Non loin de là, je vis l'une de mes comparses mouettes qui cherchait à attirer l'attention. Je pris mon envole pour m'approcher d'elle afin de lui proposer mon aide. Je voulais encore profiter du spectacle et je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin. Je fis alors le plus de bruit possible, battant des ailes pour projeter du sables sur les deux humains-chats. Je voulais essayer de les faire fuir d'ici, les obliger à se déplacer également. Avec de la chance, il allait à nouveau tomber sur Grosse-Mamelle ! Haha !
S'apprêtant à s'égosiller pour signifier à nouveau sa présence, le fier animal fut interrompu par l'arrivée de renfort. Une aide qui semblait au moins tout aussi déterminée à imposer sa présence face aux félins, désormais libérés de l'humaine. Un petit ricanement pour s'échauffer adressé au compatriote à plume. Et puis la charge fut lancée, bannières blanches de plumes déployées largement, et cris de guerre poussés, les deux femelles furent prisent au dépourvu.
« Putain mais c'est quoi leur problème aux piafs ! »
N'arrivant pas à atteindre les deux oiseaux marins avec leurs pattes, elles furent obligées de reculer.
« Arrête de gueuler et aide moi à leur clouer le bec plutôt ! »
Mais rien n'y faisait, les battements rapides d'ailes les empêchaient de cibler précisément les volatiles. Le plus grand des deux félins serrait les poings, comme si l'absence d'un outil particulier se faisait sentir. Et puis le coup final, ou plutôt, le coup de bec final à la cheville de la plus véhémente. Par reflexe, elle décolla son pied du sol sableux.
Puis la chute, assez rapide, visage tourné vers de ciel. Désavantagée par sa grande taille, la proie de la mouette ne put rien faire. Enfin, elle rejoint le sol, ou du moins... partiellement. L'oiseau marin ria de plus belle lorsque qu'il vit la féline aplatie sur le dos et non pas sur le sable, mais sur l'humaine aux cheveux blanc avec laquelle elle s'était prise le bec à peine une minute plus tôt.
La seconde à la fourrure blanche quand à elle venait de marcher sur certainement l'unique galet de la plage, se blessant au pied. À croire que la grande Lucy est du côté des oiseaux marins aujourd'hui.
« Booordeeeel ! Ca fait mal bon sang ! »
L'un des spectateurs à plume regarda alors la lionne frapper le sable du poing avant de se redresser.
« Excusez moi mais ces saloperies de ... »
Elle s'interrompit voyant le visage de la victime de cette affaire. Puis repris ses grognements incompréhensibles.
« Encore toi !? Mais c'est pas possible à la fin ! »
Bien décidés à pourrir la journée de ces vacanciers, ma nouvelle copine plumée et moi avions une mission bien particulière : Défendre notre plage à nous, bec et ongles. S'ils pouvaient voir leurs têtes, ces deux chats ! Nous n'étions peut-être que de petites mouettes mais nous étions aussi farouches qu'un ratel. De quoi surprendre ces humains-chats qui ne savaient plus quoi faire. Je riais toujours plus fort, en les voyant essayer de nous atteindre avec leurs papattes, leurs petites patounes, oh ! Elles furent contraintes de reculer. Et elles reculaient pile là où nous le voulions. Ma camarade mouette avait visiblement très vite compris mon plan machiavélique. Qui disaient que les mouettes avaient des cervelles de moineau ?
« Putain mais c'est quoi leur problème aux piafs ! » Chiala l'une d'elle.
C'était eux, le problème ! A squatter notre plage et à tout dégueulasser ! Et c'était tellement drôle de gâcher leurs journées au bord de la mer.
« Arrête de gueuler et aide moi à leur clouer le bec plutôt ! » Répondit l'autre, désemparée.
Nous allions bien voir ça, qui irait clouer le bec à l'autre. Une remarque qui ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd puisque ma superbe copine superbement intelligente vint picorer la cheville de Chat-Jaune. Cette dernière perdit l'équilibre et tomba vers l'arrière. Bah alors, la petite Chatte, elle n'avait plus ses moustaches pour rester debout !? En la voyant ainsi tomber, je ne pus m'empêcher de battre rapidement des ailes en poussant des gloussements moqueurs. Notre plan se déroulaient sans accrocs, Chat-Jaune venait de tomber sur Grosse-Mamelle. Au tour de Chat-Blanc, que je vins agresser jusqu'à la faire marcher sur un galet. Ca leur apprendre à marcher pieds nus !
« Booordeeeel ! Ca fait mal bon sang ! » s'égosilla-t-elle.
Pendant ce temps, Chat-Jaune se redressa, pour regarder la personne qu'elle venait d'embêter. Quelle parasite, haha !
« Excusez moi mais ces saloperies de ... »
"Encore toi !?" s'exclama Grosse-Mamelle.
« Encore toi !? Fit l'autre, comme un perroquet. Mais c'est pas possible à la fin !»
"J'me disais bien qui pouvait faire autant de bouquant ! Evidemment que c'était vous !" Gueula-t-elle.
Bien, à présent qu'elles étaient toutes réunies, nous pouvions passer à la phase deux du plan que je n'avais pas encore préparé. Ah si : Objectif maillot. Les humains étaient toujours très embarrassés de se trouver dans vêtements. Je me demandais bien pourquoi, moi j'étais très à l'aise comme, toute nue. S'attaquer à leurs vêtements allaient les faire fuir, sans aucun doute.
"Et en plus vous avez ram'nés ces deux piafs de Malheur avec vous !?"
Hé oh, un peu de respect madame ! Nous n'étions pas de vulgaire corbeaux. Nous étions pures, aussi blanches que des colombes. Pour lui faire payer cet affront, je lançai l'assaut. Je volai rapidement tout autour d'elle en poussant des gloussements infernaux, picorant son maillot et ses cheveux.
"Mais que- !!! Foutez-moi le camp, saloperie de piaf ! Cassez-vous tous !!" Hurla-t-elle.
Elle se relevant, une main pour tenir son haut, l'autre pour récupérer sa serviette. Elle prit ses jambes à son cou pour fuir plus loin.
"Et vous, les chats, que j'vous r'vois plus !"
Héhé, elle pouvait bien compter dessus. Ma magnifique et parfaite camarade à plume et moi avions encore plus d'un tour dans nos sacs. Ces trois guignoles étaient les victimes parfaites. Quelle magnifique journée, aujourd'hui. Jamais je ne m'étais autant amusée. Grosse-Mamelle s'était dirigée vers ce qui ressemblait à une... mini-maison où les autres humains allaient pour se changer. Un ... bec malicieux se dessina sur.... mon bec. (Je ne pouvais pas sourire). Parfait, nous allions donc faire en sorte d'organiser des retrouvailles entres ces trois là, dans cette petite maison. Je m'attaquai à Chat-Blanc, déjà affaiblit par sa blessure au pied à cause du galet. Une cible facile et un maillot qui risquait peut-être de disparaître.
Cette première attaque réussite signifiait une première bataille remportée dans la guerre de ce territoire sableux. En effet, les comparses à plumes ont réussie à semer la discorde dans les rangs des bipèdes bruyants. Jusqu'à les faire s'entrechoquer. À nouveau, les femelles semblent à deux plumes de se battre. Seulement, pour un peu plus les déstabiliser, l'oiseau marin venu en renfort lança un assaut contre le plumage peu robuste de la bipède à peine relevée.
Malheureusement, cela fit fuir la solitaire qui scandait des cris étranges à l'égard de ces pauvres mouettes. Elle disparu dans l'un de ces nids de bois. À présent à deux contre deux, le combat est de nouveau équilibré. La toujours très fière mouette rieuse fondit à nouveau ailes déployées sur les félins. Mais c'était cette fois une erreur, la proie surprise par le prédateurs dont les sens avaient du être aiguisés par la tension palpable.
« Alors toi je te tiens saloperie, tu feras un excellent casse-croute »
La réponse de la victime ailée était bien plus confuse, tentant de se défaire de l'emprise des griffes sur son aile.
Pendant ce temps la tigresse bondit à la poursuite du second volatile. Mais le captif n'avait pas dit son dernier mot, se défendant bec et palmes. Il finit par se libérer, fuyant son adversaire vers le point élevé le plus proche, qui semble être le nid de bois précédemment repéré. Contrairement à son homologue féline d'hivers blessée, la course de la lionne était impressionnante, grignotant les quelques battements d'ailes aisément.
Délivrance, l'oiseau libéré parvint à se percher sur le toit de la maisonnette. Mais la femelle n'avait pas donné son dernier mot, dans son élan, elle bondit pour s'accrocher au bord du toit. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que la surface sur laquelle ses pattes prendraient appui, ne serait pas si solide. Le regard de l'oiseau fut triomphant, lorsqu'il vu la lionne prise par son élan, disparaître sous le toit où il était réfugié. De là haut, impossible de voir le résultat, mais ce qui était sûr, c'est qu'il y avait eu a nouveau du boucan à l'intérieur.
Bon, ici, j'étais plus ou moins tranquille... Quelques minutes de répis. Je réarrangeai mon maillot, coupée du monde extérieur. Putain, quelle journée de merde... Heureusement que ma compagne n'était pas là, j'aurais été couverte de honte face à cette situation. L'imaginer passer une mauvaise journée de vacances n'était pas la chose la plus plaisante. Bien, mon maillot semblait parfaitement en place et le tissu que ce piaf de malheur avait attaqué était encore en bon état. Je parvins à me calmer petit à petit. Allez, je pouvais sortir d'ici, serviette à l'épaule, pour trouver un coin plus au calme et me détendre. J'en avais drôlement besoin, ces derniers temps.
"Alors toi je te tiens saloperie, tu feras un excellent casse-croute !"
Parmis tout le brouaha étouffé grâce aux 4 murs de bois, je parvins tout de même à entendre cette voix, malheureusement familière, gueuler. Oui, ça gueulait encore ! Mais c'était pas possible ! Le pire, c'était que, clairement, ça se rapprochait d'ici ! Ce fut alors que j'entendis des ricannements de mouettes. Oh non... Les mouettes ! J'étais foutue. Piégée ici, je n'osai plus sortir. L'Apocalypse m'attendait dehors, les mouettes et les chattes. J'entendis à ce moment là le bois craquelquer. Comme si quelqu'un était en train d'esclalader la mini-structure. Je levai la tête, puis je vis un pied, puis deux. Puis des fesses. J'eus à peine le temps d'écarquiller les yeux que cette femme-chat vint s'écraser sur moi.
"Bordel de cul de merde !! J'en ai marre de cette plage de tarés !!" Hurlai-je, excedée.
La patience n'était jamais mon fort et tout était prétexte pour se battre, oui. Mais là, je voulais juste passer UN MOMENT au calme. Rouge de colère, je repoussai le gros cul de cette parasite et me relevai. Mais pourquoi était-elle montée ici, cette grosse malade !? La réponse ? Elle me vint rapidement. Le trou sur le toit faisait entrer la lumière du soleil. Lumière qui fut très vite recouverte. Et, en levant les yeux pour voir ce qui provoquait cette ombre... La seule chose que je vis... C'était... Un anus de mouette !?
Hé ouais, Grosse-Mamelle ! (Pour ceux qui doutaient, c'était Hamois). Et non, elle ne rêvait pas. Elle avait une vue imprenable sur les plus belles fesses de mouette de la plage. Et j'allais évidemment profiter de cette occasion inéspérée de voir ces deux parasites dans un endroit clos. J'avais de la crème glacée à rendre !
"Non non non non !! Pas deux fois !!" Cria Grosse-Mamelle.
Encore une fois, elle parvint à prendre la suite en défonçant la porte de la mini-maison pour aller se réfugier plus loin. Si elle croyait que j'allais la laisser partir, elle se fourait la plume dans l'oeil ! Je partis à sa poursuite, laissant à ma comparse tout le loisir de s'occuper des deux autres. Heureusement pour moi, l'humaine au cheveux blancs était facile à reconnaître. Je la retrouvai rapidement, Elle était bien mignonne, à s'être trouvée un autre petit coin pour se poser. Cette fois, j'allais la jouer fine... Admirez : Je m'approchai furtivement de sa serviette, sur laquelle étaient déposée quelques objets. Mon bec chaparda l'un d'eux, tandis que je raillais bruyamment pour attirer son attention.
"Bordel de- .... !! Mais qu'est-ce qu'ils ont ces piafs !?"
Elle se releva et me pourchassa. Je ricannais encore et encore, si bien que je pouvais sentir tout son sel de rage. Mais elle courrait drôlement vite, celle-là ! Je devais faire vite et retrouver les autres.... Heureusement, chat-blanc et chat-jaune, c'était reconnaissable. Je vis la pointes des oreilles touffues et m'approchai à nouveau d'elles.
"Quoi... !? Mais je rêve, encore vous deux !? Tout le monde s'est mis d'accord ici pour me foutre la rage !?"
Rieuse, je courais autour du groupe, l'objet de Grosse-Mamelle toujours dans mon bec. Celle-ci ... Devais sûrement plisser les yeux derrière son bandeau mais ça, je ne pouvais pas le voir.
"Bon, d'accord. Pause. On a clairement un souci de mouettes ici et j'sais pas ce qu'elles ont. Mais..."
...Mais ? Elle laissa planer un suspens trop classe. Un peu comme si on arrivait à la fin d'un truc que les humains avaient, avec des mots dedans. Et que la dernière phrase disait "La suite au prochain tome".
"J'crois qu'on va devoir s'allier temporairement pour se débarasser d'elles." Lança-t-elle, ultra sérieuse.
Wah ! Je sentis mes plumes s'irisser, tellement c'était dit avec conviction. D'accord. Elles voulaient toutes la guerre ? Je - tentai - de plisser les yeux (biologiquement incapable de le faire) et déposai lentement l'objet au sol. Les âmes sensibles, rentrez chez vous. Cette plage allait devenir une véritable boucherie.
Blessée, mais en lieu sûr. La mouette avait pu trouver refuge sur le toit d'un cabanon rapidement ébranlé. En effet, satisfaite, elle avait pu voir disparaître sa poursuivante à l'intérieur. Des cris s'en échappe après le vacarme causé par la collision. Impossible de voir la scène d'ici, une ouverture le permet, mais elle se retrouve comblée par l'allié de l'oiseau marin. Cependant, celui-ci ne l'exploite pas pour observer, mais bien pour y poser son séant. Enfin, "poser" serrait juste si l'intention n'était pas de décharger son guano à l'intérieur de l'abri. Mais ce fut le cas, une action qui eu pour résultat de faire fuir les occupantes.
Celle à la parure blanche fut la première, la plus bruyante aussi. La seconde, celle qui avait réussi à attraper le pauvre animal marin perché plus tôt, fit volte face après avoir fait quelques pas sur le sable. Du regard, elle fusilla la rieuse qui venait de se libérer d'un poids, mais elle s'en alla à la poursuite de l'autre humaine. Ne restait dans le champ de vision de la lionne, que la blessée. La féline s'approcha de la porte défoncée par l'humaine puis la prit à bras. Rien n'augurait de bon pour l'oiseau. Il était blessé, mais après tout ce n'était que quelques plumes froissées. De justesse, il parvint à prendre son envol avant que la porte ne vienne se fracasser contre l'abri de plage qui n'en est à présent plus un.
Se replier est parfois la meilleure chose à faire, quitte à perdre une bataille pour ne pas perdre la guerre. La mouette se posa à l'écart pour récupérer, rejointe par ses paires, elle exprima ses peines et la situation par ses rires particuliers. La plage leur appartient, déjà que les humains ont posés leurs pierres détruisant une partie de leur habitat, impossible de céder ce dernier bastion. C'est donc avec du renfort que la mouette revient, à la poursuite des trois prétendantes au trône de sable. Par la force du hasard, ou d'un plan diabolique concocté par l'allié passé de la mouette escortée, les trois étaient réunies.
« S'allier, nan mais tu t'es cru pour qui ma pauvre, t'as cru on était la guilde de l'amitié et qu'ensemble on vaincra le seigneur des ténèbres ? »
« C'est pas le moment Serre, tu vois bien qu'un truc cloche non ? Deux mouettes, deux saloperies de mouettes nous pourrissent la vie sans qu'on puisse rien y faire. Je t'ai pourtant déjà vu mettre au tapis trois barraque de muscle et tu sais que ce n'est pas mon genre de me laisser faire »
La tigresse ne grogna pas cette fois, pourtant son air était mauvais.
« Alors s'allier, je ne sais pas, mais se débarrasser de ces piafs de malheur volontiers »
Pendant ce discours incompréhensible, le petit groupe plumé s'était avancé sur le sable, prêt à nuire et semer la terreur à nouveau.
Nous étions à présent 4. 4 fières mouettes bien décidées à chasser l'envahisseur. Avec leur peau, sans plumes. Des monstres ! Il était temps de nous préparer... Pour la Guerre des Mon... Euh, des Mouettes. J'avançai, le torse bombé, les ailes déployés, pour être impressionnante. Comme les pandas roux, là. Qui cherchaient à être "imposants" en se gonflant. Et ça marchait ! Quand je voyais un panda roux faire ça, je n'osais plus l'approcher. Enfin, je n'étais pas en face d'un adversaire aussi coriace, ce n'était que 3 parasites humaines qui gâchaient la pureté du sable.
« S'allier, nan mais tu t'es cru pour qui ma pauvre, t'as cru on était la guilde de l'amitié et qu'ensemble on vaincra le seigneur des ténèbres ? »
Le plan se déroulait sans accrocs, ces trois là n'étaient pas prêtes de s'entendre. Un combat gagné d'avance, elles étaient divisées, impossible pour elles de coopérer.
« C'est pas le moment Serre, tu vois bien qu'un truc cloche non ? Deux mouettes, deux saloperies de mouettes nous pourrissent la vie sans qu'on puisse rien y faire. Je t'ai pourtant déjà vu mettre au tapis trois barraque de muscle et tu sais que ce n'est pas mon genre de me laisser faire »
J'ignorais ce que c'était, ces barakdemuscle, mais nous étions clairement plus dangereuses.
« Alors s'allier, je ne sais pas, mais se débarrasser de ces piafs de malheur volontiers » Déclara Chat-Jaune.
Plus facile à dire qu'à faire ! Je fis signe à mes magnifiques et si parfaits amis mouettes de nous envoler pour préparer une attaque coordonnée de largage, pour les faire reculer, il fallait les canarder.
"Mais c'est pas possible, elles ont bouffés quoi ces mouettes pour avoir autant de réserves!?"
Grosse-Mamelle plongea à terre pour éviter les projectiles. C'était le moment d'attaquer ! Avec l'aide d'une alliée mouette, je fonçai sur elle pour la picorer à mort. Enfin... La picorer ... De manière violente et... Alors. Oui, nos becs étaient pas super pointus, mais ça faisait quand même super mal de se faire tapoter en boucle, non ? En tout cas, vu comment elle se débattait, elle devait terriblement et mortellement souffrir. Hélas, l'inévitable se produisit... Ses mouvements étaient trop hasardeux, imprévisibles même. C'était une technique redoutable, car elle parvins à attraper la patte de ma sœur d'arme.
"J'te tiens !"
D'un geste inqualifiable, meurtrier, horrible même ! Elle ... Ce monstre... Projeta violemment ma copine mouette à terre. Non, pas ça ! Pas elle ! Je courus - de manière ridicule - vers elle pour la prendre dans mes plumes. Si elle pouvait parler, elle m'aurait certainement dit la chose suivante : "Ne t'arrête pas, Hamois, poursuit le combat et... Reprend ce qui nous reviens de droit..." Ce fut avec une lueur de colère dans les yeux que je déposai le corps -encore en vie- de ma copine mouette -qui allait très bien en réalité- pour me tourner vers ce monstre. Dans la colère, je lançai un ultime assaut pas suicidaire. Mon bec se coinça dans son bandeau et, à force de me débattre, je parvins à le lui arracher.
"Ah ! Ah non, pas ça !" Fit-elle en se couvrant les yeux.
Elle semblait souffrir, comme si la lumière du soleil lui faisait du mal. Elle tomba à genoux, se tenait la tête et le ventre. Je ne voulais pas la laisser reprendre ses esprits, alors je fonçai sur elle pour l'attaquer, encore et encore. Jusqu'à, finalement, la voir abandonner.
"J'en ai marre, J'en ai mare de vous tous ! De ces chats, de ces mouettes, de ce sable et de cet endroit ! J'me casse!!"
Elle quitta le champ de bataille, la queue entre les jambes. C'est ça, lâcha, faiblarde ! Fuit, fuit pendant que tu le pouvais ! Je te chercherai, je te trouverai et je te tuerai. A présent... Il était temps de régleur leur compte aux deux autres, qui venaient d'être lâchement abandonnées.
La guerre des mouettes
Les humaines poussent toujours ces mêmes cris, mais l'intention semble différente. Non, impossible pour ces chères mouettes de les laisser tenter quoi que ce soit, si leur propre association avait mit les bipèdes en déroutes, elles pourraient en faire de même. Hors de questions, et les autres combattants volant l'avaient aussi comprit, prenant de la hauteur.
La manœuvre suivant était novatrice, un largage coordonné de guano sur les envahisseurs. Imaginez des engins reproduisant la même stratégie avec des projectiles ... nan beaucoup trop horrible, heureusement que ce ne sont que des pensées de mouettes. Quoi qu'il en soit, l'attaque semble être un franc succès, l'humaine aux poils blancs se jette à terre, une proie facile qui est rapidement prise pour cible. Mais les deux grands chats eux font un truc bizarre après avoir échangés quelques grognements. Alors que celle au pelage gris s'agenouille, celle au pelage d'or viens prendre appui sur ses pattes pour se jeter sur .. nul autre que l'une des fières mouettes en plein vol.
« Tu te croyais à l'abri là haut saloperie !? »
Pendant ce temps, l'un des oiseaux était en pleine rixe avec l'humaine au sol. Alors qu'une seconde mouette vint à son secours, une troisième venait d'être prise en combat singulier. La dernière toujours en l'air ne pouvait la laisser seule, plongeant en piqué sur la chatte blonde. Mais à son tour, elle fut intercepté par l'autre humaine aux oreilles touffues. Mais de toute façon, il était trop tard, la prise autour du gossier, un petit craquement, et la vie s'échappa du pauvre oiseau. Il en fut de même pour l'autre, plaqué au sol un peu trop violement. La nature était en train perdre du terrain.
« Et de deux, bon elle en est où l'autre grogn... »
Elle pestifère à nouveau, mais cette fois avec plus de vivacité. Mais surtout, abandonnant le combat. Un partout, les effectifs des deux groupes avaient diminués. Deux contre deux, mais avec une blessée dans le camp des volatiles. L'affrontement final semblait tourner en la faveur des félins. Hamois était déterminé, mais cette détermination seule allait-elle lui permettre de vaincre ces deux adversaires ?
Il semble bien que non, cette victoire doit être livrée aux humaines, dans l'espoir de remporter la guerre un autre jour. Ainsi s'envolent les deux rescapées, livrant la bande de sables à l'envahisseur humain.
Les deux victorieuses, communiquèrent d'un ton différent, plus léger, tenant leurs trophées en main.
« Ce soir, on bouffe du pigeon ! »
« Des mouettes Serre, des mouettes, pas pigeons ... »
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