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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Entre chien et loup | Fauve
    Diane AvalonCitoyenne
    Diane Avalon
    Informations
    Entre chien et loup | Fauve
    Jeu 3 Juin 2021 - 21:43 #
    Aujourd’hui Cécil n’avait pas envie. Il n’avait pas eu envie de se lever, pas envie de devoir hisser sur son épaule un sac bien trop lourd ni même de devoir rejoindre les écuries les plus proche. Surtout que Cécil tout comme Diane détestait profondément les chevaux. Ils sentaient mauvais, bavaient, étaient imprévisible et n’hésitaient pas à fuir dès qu’une mouche pétait. Non vraiment les chevaux ne trouvaient aucunement grâce à ses yeux. Malheureusement il n’était pas suffisamment riche pour se permettre de faire la fine bouche et si son allure athlétique cachait une condition physique de grande qualité, elle n’était pas suffisante pour lui permettre d’effectuer un trajet aussi long en aussi peu de temps à pied. A contre cœur, il avait dû s’y résoudre.

    L’odeur de crottin lui atrophia les narines dès qu’il mit un pied dans l’écurie. Il était encore tôt et les bêtes pas parfaitement réveillées. Certaines passaient la tête dans entrebâillure de leur porte de box, d’autres grignotaient un restant de foin de la veille et il y avait ceux qui continuaient leur nuit, tête pendante, oreilles hagardes comme si en ces lieux rien ne pourrait jamais leur arriver. Cécil les envia un peu. Lui aussi aurait aimé dormir sur ses deux oreilles sans se demander ce qui pourrait bien lui tomber dessus. Les prochains jours seraient tout différents et il le savait bien. Cela l’angoissait énormément d’ailleurs. Plus qu’il ne voudrait jamais l’avouer. D’aussi loin que remontait sa mémoire, il n’avait jamais quitté la capitale. Même l’orphelinat où il avait grandit se trouvait dans l’un des villages banlieusard de la ville. Le voyage qui l’attendait n’était pas des moindres. Il n’avait rien de doucereux et à son sens, rien qui ne conviennent à un novice tel que lui. La route qu’il s’apprêtait à emprunter serait sûrement semée d’embûches, de monstre, de brigand, d’inconfort et d’un froid mordant. D’une nature prévoyante, Cécil, sous les traits de Kala, avait profité de son emploi au palais pour lire quelques ouvrages concernant les conditions de vie du nord. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela n’avait rien d’accueillant. Les illustrations représentaient des monstres d’au-delà de la frontière aussi terrifiants les uns que les autres, elles représentaient aussi des paysages d’un blanc trop pur pour ses yeux, mêlant touche de gris monotone et étendues monochrome.

    On ne lui avait pas demandé son avis. Il y avait quelques jours, elle avait reçu une lettre lui indiquant le lieu et la date où elle devrait se rendre. Ils lui avait été offert une petite bourse de cristaux et pour toute signature un maigre « Ps : Ton guide te rejoindra aux écuries trois rues plus loin. Voyage incognito. » Son premier obstacle avait été Ash. Mais contre toute attente, elle n’eut aucunement à se battre avec lui afin d’obtenir gain de cause. Chance ou coïncidence, l’homme chez qui son voyage devait la mener réclamait une danseuse et pas n’importe laquelle. Ainsi elle avait obtenue en deux coups de cuillère à pot l’autorisation de son supérieur. Étrangement elle avait espéré le voir refuser. Envoyer Sakuna à travers les terres arides du septentrion n’était pas la meilleure idée pour qui souhaitait la garder en vie. Et pour sa part, elle comptait bien rentrer en un seul morceau. Il ne restait plus à Cécil qu’à espérer que son guide ne serait pas un vieux croulant seulement capable de faire des paillettes à l’aide de ses auriculaires.

    - Z’êtes en avance m’ptit bonhomme ! Claironna justement un vieux croulant qui sortie d’un box les bras chargés de foin. Il n’était pas encore sept heures et la sueur perlaient déjà sur son front. Dans son dos un vieil alezan mangeait sa ration d’un air désabusé. - Si j’fais pas erreur z’êtes v’nu pour m’emprunter un canasson !

    - C’est ça. Répondit Cécil sur la réserve.
    - Eh bah mon n’veux j’sais pas qui sont qu’c’est gens qu’vous fréquentaient mais z’ont pas l’air commode… Lui murmura-t-il sur le ton de la confidence en se penchant vers lui. Naturellement, le jeune garçon eut un mouvement de recule et un sourire nerveux. Le vieil homme avait certes l’œil pétillant et l’air sympathique, il n’en restait pas moins qu’il sentait le crottin à des lieues à la ronde. - M’enfin c’bien vot’e vaine, mes bestiaux sont bien plus aimables !

    - Tant mieux.

    S’en suivit un long échange à sens unique. Cécil apprit que Berterd le poney détestait le fourrage et était sensible aux fourbures dès qu’il cessait de travailler. Anima, elle, était doté d’un pied extrêmement sûre mais se jouait aisément des cavaliers novices, les menant à la baguette sans qu’ils ne s’aperçoivent de rien. Le jeune voyageur décrocha lorsque les coliques de Flamme et les boiteries de Faucon arrivèrent sur la table. Il ne reprit réellement conscience de son environnement que lorsqu’il manqua de heurter de plein fouet l'homme qui s’était arrêté devant un hongre à la robe bai cerise. Il mâchait sa ration avec en train.

    - Ça c’est Balthus. Sacré canasson que c’lui ci mon p’tit. C’t’un ch’val de soldat.

    Trapu, plutôt petit, l’animal n’avait en rien l’air d’un guerrier. Cécil n’en dit rien et se contenta de le regarder la tête penché. Finalement il allait peut-être laissé sa peau en chemin à cause de son cheval…

    - J’connais pas plus courageux j’vous dis ! Pis l’a un bon pied. Pas aussi bon qu’ma p’tite Ani m’enfin c’déjà ça. S’ra vot’ monture monsieur !

    - Ma… Monture ? L’interrogea-t-il incrédule.

    - Faites confiance au vieux Finégast m’ptit. J’ai l’œil pour créer l’meilleurs couples !
    - Si vous le dites…
    - Aller va être temps d’le seller l’animal, si v’v’lez partir à l’heure !
    - Mais mon guide... Tenta de se plaindre Cécil.
    - Z'inquitez po pour lui ! Et il le poussa vers la stalle.

    Ainsi commença un long combat entre les lanières de cuir et Cécil, sous les yeux bienveillants et amusés du vieil homme et de son cheval.    
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
    Informations
    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Lun 14 Juin 2021 - 9:56 #
    Un nouveau contrat, cela me changera surement les idées, beaucoup plus que mes draps qui demeurent vides ces derniers temps. Plus la frustration monte, plus ramener quelqu’un se complique. Les gens désirent de la séduction, un intérêt fin juste pour avoir l’impression de valoir quelque chose. Oui, il sera simple de prendre quelques cristaux et d’aller voir des personnes qui sont payées pour le faire, mais cela blesse ma fierté mine de rien. Autant que possible j’aimerais éviter cela.

    Le contrat de protection pour les prochains jours sera peut-être un moyen d’oublier cela ou même d’avoir une aventure excitante. C’est assez impressionnant le nombre de personnes qui pense que garde du corps et prostitué de luxe sont synonymes. J’avance vers le lieu de rendez-vous avec la jument que j’ai pu avoir pour le trajet, j’aurais bien pris mon Frouska, mais il a encore besoin d’un peu de dressage avant d’arriver à le monter sans souci et ne pas finir à faire des saltos non contrôlé au-dessus d’un animal toutes les cinq minutes est plutôt sympathique pour ma crédibilité et surtout l’état de mon dos.

    Surtout que visiblement mon contrat est une personne bien particulière que je ne pensais pas revoir de sitôt et dans ce genre de circonstance. Avoir Cécil face à moi me bloque quelques secondes, je ne m’attendais pas du tout à l’avoir en client alors qu’il a disparu dans la nature en rendant notre demande de noble sans profiter de la nuit à l’auberge avec moi, même juste pour boire un coup. Il a écrasé aussi un bout de ma fierté sur le moment. J’étais sexy en Kitty, je le sais et je pouvais lui faire connaître tellement de plaisir.

       — Oui, ne t’inquiètes pas pour moi poussin, mon cheval est déjà prêt et même ma chienne a les pattes qui la démange pour accompagner notre prince dans son château à la forteresse.

    Une part de moi voudrait qu’il reconnaisse Kitty en moi, l’autre n’est pas chaude du tout. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de cette part de moi pour qui un objet de pouvoir est en cours de réalisation et qui ne sera pas prêt avant plusieurs lunes visiblement. Autant être simplement naturel et me concentrer sur le travail même si pue la frustration à plein nez d’après Soly. Je tends ma main vers Cécil et fais mon meilleur sourire charmeur.

       — Fauve, aventurier, garde du corps et guide pour les prochains jours. Hâte de commencer ce voyage avec toi. Besoin d’être peut-être ? Je suis habile de mes mains sur pas mal de domaines.

    J’aurais peut-être une part de vengeance en l’entrainant dans mes draps et en le rendant accro à mon corps lors de ce trajet. Il a dit être plus porté sur les plaisirs masculins, cette fois avec mon service trois pièces entières je suis certain d’avoir voix au chapitre. Je sens Soly qui me donne un petit coup de tête sur la jambe droite et instinctivement mes doigts de la main que je ne tends pas trouvent le dessus de son crâne en me penchant un peu pour le caresser. Je ne dois pas avoir la position la plus géniale pour une première impression, mais le plaisir de ma chienne passe avant ma chasse de chair fraîche et énergique dans mon lit.
    Diane AvalonCitoyenne
    Diane Avalon
    Informations
    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Jeu 17 Juin 2021 - 21:31 #
    Cécil était quasiment poings liés lorsque son guide pénétra dans l’écurie. « Il a choisit son moment celui là » grommela-t-il intérieurement tout en tirant frénétiquement sur la lanière de son étrivière dont l’étreinte se resserra. « Détache toi bon sang ! » continua de gémir son esprit alors que son visage se fendait d’un sourire malhabile suivit de près par un rire nerveux. Rien n’y fit et le jeune danseur fut contraint de plaquer ses mains près de la sangle, faisant mine de vérifier sa tension.

    Fauve lui hérissa le poil en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Une lueur facétieuse, digne de celle d’un enfant brillait dans le fond de son regard. Cécil n’aimait pas les enfants, qu’ils aient six ou trente ans. Et puis cet air enjôleur et taquin… L’agacement que provoquait le jeune homme en lui, il l’avait déjà ressentit. Néanmoins il fut parfaitement incapable de savoir où pour l’unique et bonne raison qu’il était on ne peut plus certain de n’avoir jamais croisé sa route. Et il y avait plus important ; ce maudit lien qui lui saignait les articulations !

    - Je… Que devait-on dire à un aventurier en mal d’aventure que l’on n’avait aucunement envie de fréquenter ? Devait-il lui dire que la seule chose qui le démangeait c’était l’étrivière qui commençait sérieusement à lui scier les poignets ? Ou l’envie impétueuse de tout envoyer paître l’Insomnie comme la Cabale et que maître Shirin, ce vieux grabataire désossé, n’aurait qu’à chercher une autre danseuse que Diane ! Pourtant il n’en fit rien. Au contraire. Par la force de l’habitude il lui fut presque trop aisé d’afficher un sourire joyeux, presque enthousiaste sur son visage. Ses dents blanches contrastant avec le cuivre de sa peau. Seuls ses yeux ne rayonnaient pas de ce même bonheur. - Suis ravis de faire votre connaissance ! S’exclama-t-il de sa voix encore rauque. - Pas d’inquiétude, je suis moi aussi agile de mes dix doigts ah-ah… Il jeta un regard à ses mains toujours prisonnières et les enfonça un peu plus bas vers le ventre de son cheval.

    - Vous pensez que nous pourrons rejoindre les abords de la forteresse en combien de temps ? D’après les dire du vieil homme, il désigna Finégast d’un coup de nez, le temps se réchauffe, la neige fond, le trajet ne devrait pas être très long… C’est en tout cas ce qu’espérait le jeune homme. Mais il savait également que les montagnes étaient bien plus traîtresse au printemps, lorsque les glaces se mettaient à fondre, qu’elles devenaient instables ou encore que les sentiers neigeux devenaient des pistes de boue. Un seul faux pas pouvait les mener aux pieds d’une falaise en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. C’était en partie pour cette raison qu’il s’était munit d’un guide comme Fauve -également car il n’avait jamais mit les pieds hors de la capitale mais ceci était une autre paire de manche et il ne comptait pas divulguer son secret à moins d’y être obligé. - Bien… Vous devriez… Je ne sais pas… M’attendre dehors lorsque j’en aurais finit avec ma sel… A cet instant précis le cheval effectua un unique pas sur le côté. Les joues de Cécil virèrent à un joli rouge pivoine ; sa supercherie était mise à nue et ses mains étaient bien visible. - Oh diantre… Quel genre de magie est-ce donc… ? Marmonna-t-il d’un air peu convaincu en essayant de noyer le poisson mais ne bernant personne. - ... Bon pourriez vous me détacher ? Il ne put s’empêcher de grogner plus que de demander, ses yeux virant sur un tas de crottins qu’il trouva étrangement intéressant, les bras tendus en direction du blanc.
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
    Informations
    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Lun 28 Juin 2021 - 11:24 #
    Ronger mon frein n’est pas bien compliqué dans cette situation, l’avoir qui c’est emmêler dans son propre cheval de fortune a quelque chose de grisant. Un semblant de pouvoir qu’il m’offre sans même le vouloir. J’approche à pas de loup et caresse doucement l’encolure de sa monture en la regardant dans les yeux, faisant mine d’ignorer mon client du jour.

       – Ne bouge pas tant que je ne claque pas la langue.

    Le corps de l’animal qui était un peu nerveux se calme et tous les muscles de son corps, sauf ceux vitaux, semblent stopper leur mouvement, donnant une allure d’un empaillage grandeur nature et d’une qualité impeccable à l’animal. Une fois cela fait, doucement, reprenant le temps de caresser distraitement, cela pourrait presque passer pour involontaire, l’avant-bras et les poignets de Cécil pour commencer dans une lenteur des plus amusants à le sortir de son piège dont il c’est lui-même emmêlé.

       – Princesse, vous présenter ainsi attachée à moi fait remonter des envies bien peu chastes pour un corps aussi bien porté que le vôtre.

    Le vouvoiement de cette phrase n’est utilisé que par jeu. Je souris et ricane un peu en collant mon corps au sien et posant sans la moindre honte mon menton sur son épaule tout en continuant ma tâche de le défaire. Profiter au maximum de cette situation m’amuse comme un petit fou.

       – Pour répondre à ta question sur le temps de trajet, cela dépend de si tu veux la route la plus rapide, la plus discrète, la plus touristique ou la plus sûre. Nous avons entre cinq jours et deux semaines selon tes envies.

    Tout en disant cela, je finis de défaire le lien qui retient ses mains et les sort, mais je ne me décale pas de son corps et reste à ma place en terminant de sangler correctement son destrier.

       – Cela dépendra aussi de combien de personnes nous croiserons et de combien de temps de sommeil tu peux te permettre ou encore de jeux à deux ensembles nous pouvons faire.

    Je me détache enfin de lui et lui donne les sangles correctement mises avant de claquer la langue et avoir son cheval qui s’ébroue d’un coup sec et violent suite à son moment statique précédent. Soly avance vers mes jambes et fixe notre client sans ouvrir la bouche, juste tendant le museau pour capter et retenir son odeur.

       – Sur ceux, je vais attendre Son Altesse dehors et vous laissez un peu de temps pour vous remettre de ces émotions bien vives qu’a été notre proximité chérie. Je ne sais quelle compagnie vous allez rejoindre, mais je vous promets d’être bien plus amusante que cela.

    Et je tourne les talons dans un rire et vais attendre à la porte alors qu’une jument à la robe blanche m’attend sagement dehors.
    Diane AvalonCitoyenne
    Diane Avalon
    Informations
    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Dim 4 Juil 2021 - 18:05 #
    - O-oui… Attendez donc dehors… Bredouilla Cécil en donnant tout ce qu’il pouvait pour maintenir le port altier de son dos. Ses joues, elles, avaient virés au rouge depuis belles lurettes déjà et son palpitant tambourinait dangereusement contre ses côtes. Il était presque totalement convaincu qu’une fine pellicule de sueur était également venu prendre place le long de son front. Heureusement le vent frais qui s’engagea par les portes de l’écurie lorsque Fauve les ouvrit les chassa en un clin d’oeil. Toutefois il ne réussit pas à se détacher de la désagréable chaleur du corps de l’aventurier contre le sien, pas plus que de ses bras musculeux qui l’avait entouré un peu plus tôt. Pendant un instant, Cécil s’imagina aux prises avec eux dans un rapport de force tout à fait différent de celui qu’ils avaient eut juste avant avec la sangle. Le danseur rougit de plus belle et, même si il n’était aucunement croyant, il remercia la déesse que personne ne se trouva dans les parages pour se rendre compte de l’effet qu’une personne aussi horripilante et désinvolte avait pu lui procurer. Ses sourcils se froncèrent de mécontentement. Il détestait son guide, c’était acté.

    - V’la donc un p’tit couple meugnon. J’l’aurais pas parié.

    - Hein ? Cécil manqua de lâcher l’étrier qu’il était en train de régler lorsque le vieil homme s’approcha à nouveau de lui, emportant le paquetage à hisser sur la croupe du cheval.

    - Z’avez l’air d’lui plaire au p’tit guide.

    La brun grogna : - M’est d’avis que beaucoup de chose lui plaisent.

    Oh oui, Cécil en était convaincu. Au cabaret, lorsqu’il n’était autre que Sakuna, il avait eut maintes fois l’occasion de rencontrer des hommes de sa trempe. Charmeur, parfois beaux parleurs, mais avant toutes choses menteurs et coureurs de jupons. Ils étaient souvent magnifique et si ce n’était pas le cas, ils dégageaient une aura toute différente qui les rendaient affreusement attrayant. Fauve réunissait plusieurs de ces critères. Sans parler de son penchant visiblement développé pour les approches et paroles tendancieuses. C’était une personne qui se jouait aisément des autres afin d’obtenir leurs faveurs, Cécil voyait clair dans son jeu. Il n’était aucunement disposé à lui donner satisfaction. Que cela soit Diane, Sakuna ou Cécil. Aucun d’eux ne tendrait à lui offrir une once de plaisir quel qu’il soit !

    Finegast termina de hisser les bagages sur le cheval pendant que le voyageur s’employait à les attacher fermement. Balthus pour sa part finissait sa nuit en attendant que quelqu’un daigne le sollicité. Ce moment arriva d’ailleurs et il attendit avec une patience d’ange que Cécil eut finit de se hisser sur son dos. Il n’avait jamais été bon cavalier, cela se voyait aisément par sa tenue de dos faiblarde ou encore ses mains portées bien trop haut. A ce rythme, il se tuerait avant même d’arriver à la forteresse.

    - Nous emprunterons la route la plus rapide. Décréta le jeune homme une fois qu’il fut -non sans mal- arrivé aux côtés de l’aventurier. Il regardait ostensiblement de l’autre côté, bien décidé à ne pas offrir le moindre regard ni une quelconque attention à son guide. Ce qui ne fut pas le cas de Dayän. La petite Shupon, qu’elle avait trouvé par hasard dans le courant de la saison douce, trouva ce moment parfaitement opportun pour quitter les ténèbres de sa sacoche et se hisser sur le pommeau de la selle puis de grimper le long de l’épaule de Cécil pour aller observer Fauve avec des yeux ronds, sans émettre le moindre bruit.

    - Naah… Finit-elle par ronronner dans sa direction, l’air hagard.

    - Ne commence pas à t’attacher à pareille compagnie, nous ne le reverrons pas après ce voyage ! L’air déterminé qu’affichait le jeune homme aurait pu convaincre n’importe qui, mais Dayän n’avait pas l’air convaincu. Pis encore elle effectua un lamentable vol plané qui mena son museau droit dans le coude de Fauve, pour terminer sa course aplatit comme une crêpe contre sa cuisse. - Qu’ai-je fais pour mériter ça… se plaignit-il, tirant sur les rênes de sa monture pour se placer un peu plus aux côtés de son compagnon. Puis l’air farouche il demanda ; - Rendez là moi. Ce à quoi sa shupon répondit par un sourire caractéristique et un halètement parfaitement serein alors que son séant reposait maintenant là où elle s’était installé. Dayän ne comptait aucunement rejoindre Cécil, pas besoin de traducteur pour cela. Il talonna donc sa monture en grommelant mille et une insulte et reprit la tête de leur cortège, tout en ne sachant, bien évidemment pas où aller.

     
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Lun 19 Juil 2021 - 12:37 #
    La réponse de Cécil est si plaisante, une petite victoire qui si j’étais trop pressé de prendre le fruit de ce petit effort finirait avec les lèvres volants les siennes, mais cela serait trop simple, pas assez plaisant, il manquerait de ce sel pour ma petite victoire personnelle. Je veux qu’il s’attache, qu’il pense avoir quelque chose de spécial, faire battre son cœur bien trop rapidement et avoir tout son corps qui vibre entre mes doigts sous des draps propres en redemandent encore et encore de mes attentions pour que cela soit lui qui vienne à mes pieds pour me retrouver par la suite. En plus, il a l’avantage de ne pas avoir un ventre pouvant porter la vie et on ne se retrouvera pas dans une situation compliquée à jouer à la bête à deux dos encore et encore ensemble jusqu’à que son cœur craque pour moi et que je décide de quoi en faire à ce moment-là. C’est petit comme façon de faire, mais ma frustration est au niveau de cette envie actuellement.

      — Bien mon prince.

    C’est un ultime pied de nez à toute cette situation alors que Soly me suit en cherchant à comprendre ce qui vient de se passer visiblement. Elle demande même de comprendre cela de manière claire, mais que pourrais-je lui dire d’autre que « je me venge ma fille » ? Si je commence cela, je devrais tout lui expliquer et ce n’est pas vraiment ce dont j’ai envie là tout de suite.

       — Je construis quelque chose.
       — Une meute ?
       — Pas vraiment, c’est un client, ne l’oublie pas.
       — Pas de fabrication de bébé ?
       — Je n’ai pas dit cela non plus.
       — Deux mâles pas pouvoir avoir de chiot.
       — Oui, c’est vrai, mais beaucoup de plaisir.
       — Pourquoi plaisir avec fabrication de bébé sans bébé ?
       — Un cadeau merveilleux de Lucy.
       — Moi aussi pouvoir avoir cadeau ?
       — C’est Lucy qui décide, pas moi.
       — Lucy pas gentille.
       — J’aurais plus dit fourbe.
       — Pff !
       — Exactement ça.

    Et à la suite de cet échange, une sorte de mélange de nos rires respectifs se fait entendre alors que je finis de vérifier les affaires dont on aura besoin pour la route. J’ai un certain espoir que cela soit la route longue et confortable qu’il voudra, histoire d’avoir le temps de faire mon approche à fond et de profiter au maximum de chaque couche sur le chemin à venir. Oui, je n’ai aucun doute sur ma réussite. Douter c’est s’avouer vaincu d’avance. C’est à ce moment-là qu’un adorable shupon fit son apparition et se colle à moi. Presque instinctivement les doigts se portent à son cou et sur le haut de sa tête pour la cajoler et trouver un point qui pourrait être plus sensible que l’autre pour lui faire plaisir.

       — Salut trésors, je ne savais pas qu’il y avait une merveille comme toi pour notre voyage. J’ai un copain qui devrait être heureux de te connaître.

    Tout en disant cela, je secoue un peu mon épaule pour faire bouger un peu plus fort mon sac et faire bouger par la même occasion mon propre shupon. Ce dernier se secoue un peu, déploie un peu ses ailes, fait un petit looping sur place avant de s’avancer vers sa comparse pour tâter le terrain avec un autre familier dans le coin, de sa propre espèce en plus.

       — Thorn, ne sois pas timide et viens saluer nos compagnons de voyage.

    Mon familier me prêta attention quelques secondes avant de retourner saluer comme il pouvait la nouvelle demoiselle. J’aurais bien voulu apporter Farouk avec moi aussi pour cette expédition, mais il y avait eu quelque contre temps, comme un besoin de traitement contre les puces pour lui juste avant qu’on parte et je n’allais pas lui faire tous les soins en cours de route en plus du trajet. Il faut être un peu réaliste. En tout cas, la familière de mon compagnon pour le moment m’aide pas mal dans mon idée de plan d’approche.

       — Tu protègeras… hum… je pourrais avoir son nom ?

    Je désigne le shupon en disant cela alors que Thorn hoche la tête en comprenant ce que je souhaite, même si clairement, il ne voit pas du tout comment il pourrait protéger quoique ce soit alors qu’il sera dans la même position de faiblesse.

       — Nous partons pour le plus risqué du coup, j’aime beaucoup ta confiance en moi, ton corps est entre de bonnes mains, promis.

    En soi, la route est un peu plus chiante pour les cheveux et il y a plus de passage de créature bien moche, en plus d’un passage bien boueux assez désagréable à passer que tout le monde évite au mieux. Au moins on n’aura aucune présence humaine hostile. Je monte en selle et cajole un peu le cou de ma jument sous moi.

       — Soly, on passe par le passage boueux.
       — Ça colle.
       — Hum, je sais, ouvre la marche pour nous ma belle.

    Levant le museau de manière assez fière, elle commence à avancer au rythme qui peut être suis sans soucis au pas avec nos montures.

       — S’il y a besoin d’une pause toilette, n'hésitez pas à demander, je couvrirais vos arrières même là.


    Diane AvalonCitoyenne
    Diane Avalon
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Jeu 22 Juil 2021 - 19:43 #
    - Dayän… Maugréa Cécil en maudissant la shupon qui, non content d’être ravis des attention de leur guide, perdit définitivement pied lorsqu’elle aperçu Thorn. Ni une ni deux, ses ailes de libellule avaient battu frénétiquement pour la soulever un peu de son perchoir. La gueule fermée, les yeux ronds comme des soucoupes elle avait observé le nouveau venu comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde – si tant est qu’il en exista sept avant ça. Il s’apprêtait à réprimander la petite créature lorsque les paroles de son aventurier de guide le firent pâlir. En un clin d’œil, ses joues rouges de colère devinrent livide et son regard trahit l’angoisse qui le tenaillait. Il ne pipa mot pourtant. Laissant tout le loisir à son compagnon de discuter avec… Son chien. Décidément cet homme était plus affligeant à mesure que les minutes défilaient. Le danseur était convaincu qu’au fil de leur voyage, il finirait tôt ou tard par le retrouver en pleine conversation avec un chêne ou un arbre à papillon. Peut-être un sapin si l’un deux se présentait sur leur route. Etait-il véritablement en sécurité avec un personnage pareil ? « Tu aurais du y réfléchir avant ! » Grommela son esprit alors qu’ils franchissaient déjà les portes de la capitale par la sortie nord.

    - Je n’ai pas confiance en vous et je garderais mes arrières moi-même si j’ai besoin d’aller aux toilettes ! Répondit-il enfin avec un temps de retard considérable. La couleur de son visage était redevenu la même, irrésistiblement délicate, rehaussant le teint halé de sa peau et soulignant l’or de ses iris. Cécil aurait voulu talonner son cheval, prendre de l’avance ou peut-être même semer cet intrus avec qui il n’avait pas envie de partager un seul instant. Malheureusement le jeune homme était presque certain que l’allure supérieur le désarçonnerait ou qu’il se ferait dévorer par la première créature venue. Bien malgré lui, il avait besoin de Fauve, il le savait et c’est sans doute cela qui lui poser le plus gros des problèmes.

    - Qu’est-ce que… Le chemin boueux ?

    Ce fut là les dernières paroles qu’adressa Cécil au blanc avant de se taire. Au début cela fut par simple désintérêt et parce qu’il n’avait pas envie d’alimenter l’eau de son moulin. Plus il parlerait, plus Fauve en saurait sur lui, plus il aurait l’occasion de lui faire la conversation. Alors le brun se contentait de hausser les épaules ou acquiescer d’un vague signe de tête lorsqu’il lui posait des questions. En somme, rien qui ne permettrait d’échanger plus que nécessaire. A la fin cela fut par fierté. Si il ouvrait la bouche, il se mettrait sans nul doute à geindre. La selle lui sciait les cuisses et les fesses depuis au moins dix lieues déjà, ses doigts avaient tournés à un bleu violet à force de rester immobile dans le froid et son estomac gargouillait de temps à autre. Cependant il refusa tout net lorsque Fauve lui proposa de faire une pause pour le repas du midi, grignotant simplement ce qui était accessible de ses sacoches. Il voulait arriver vite et moins ils feraient de pause plus cela serait possible.

    Si l’aventurier accéda à sa première demande, il s’opposa obstinément à la poursuite de leur aventure de nuit. Le soleil déclinait déjà depuis plusieurs heures et ils avaient poussé le plus loin qu’ils pouvaient leur avancée. Cécil avait tout de même tenté sa chance mais il avait dû se rendre à l’évidence, lui même avait besoin de repos et c’était sans compter sur Baltus qui, si il n’était pas épuisé, commençait à montrer des signes de fatigue. Ils avaient donc bifurqués sous les conseils de Fauve et étaient tombés sur une petite berge dégagée le long du grand fleuve. Bordée d’arbre, la place leur permettait d’échapper aux ombres inquiétante de la grande forêt.  Le feuillage dense bouchait partiellement la vue, assombrissait son univers et empêchait presque tout les rayons du soleil de s’y inviter. Quand le séant du voyageur quitta sa selle pour retourner à la terre ferme, il manqua de s’écrouler. Ses jambes flageolaient, des cloques pulsaient sur ses mains. Cécil grimaça et prit appui sur le cuir de sa monture. Maître Shirin aurait dû lui payer le voyage en portail de téléportation ! Une danseuse telle que Diane ne pouvait se promener à dos de cheval et émousser son corps aussi lamentablement. Malheureusement il avait tout bonnement refusé, et ils en étaient là.

    Il mit un temps fout à desseller son cheval pendant que Fauve faisait il ne savait quoi -il n’en avait cure à vrai dire. Dayän était resté avec lui tout le long de la journée, collant Thorn comme si il s’était agit de velcro. Dans un gémissement fatiguée il laissa tomber le matériel d’équitation contre un arbre et s’en retourna aux abords de la rivière. L’eau était calme mais le courant ondulait légèrement à la surface. Quelques remous ci et là, lui indiquait -même à lui, tout novice qu’il était- qu’il y avait de la vie là dessous. Il observa le miroir ondoyant un moment avant d’y plonger les mains pour s’asperger le visage. La fraîcheur soulagea la douleur de ses mains et écarta la brume de son esprit mais glaça d’autant plus son corps. Péniblement, il se releva en claudiquant.

    Derrière lui, les bruits d’eau continuaient bon train et la lumière pervenche s’étendait à perte de vue. Devant le rempart de végétation se dressait dans toute sa splendeur. Il y avait quelques années de cela, Sacor lui avait dit que la forêt -tout du moins la partie nord- était triste et décharnée. Ainsi, Cécil comprit qu’ils étaient encore loin de leur but ultime. Le vert était bien trop vert, l’herbe bien trop présente et même les insectes semblaient évoluer avec sérénité.

    «  A quoi tu t’attendais... » songea-t-il avec ironie. Oui, à quoi s’attendait-il ? A un lieu décrépit et sombre dont la seule compagnie était des paires d’yeux jaunes qui les suivraient tout le trajet ? Sans doute. Et c’était sans doute cela qui les attendraient dès qu’ils entreraient dans le territoire septentrional. Pour l’heure il ne s’agissait là que d’une forêt un peu trop dense mais où il était encore aisé de progresser.

    La nuit se passa sans encombre, Fauve avait daigné réapparaître en début de soirée. Il avait -étrangement- choisit le moment où Cécil s’arrachait nu des eaux du lac pour cela. Ce dernier avait prit la poudre d’escampette plus vite qu’il ne l’aurait cru capable. Ils avaient partagés un repas en silence puis était allé se coucher. Les mains baladeuses de l’aventurier avaient été réprimandé par le jeune homme avait qu’il n’érige une longue barrière de sac et de vêtements pour délimiter leurs emplacement respectifs. Les jours s’écoulèrent et les nuits étaient identiques. Dès que le soleil déclinait, que les rayons du soleil peinaient trop à éclairer leur route, Fauve les obligeait à s’arrêter. Il disparaissait parfois un instant, d’autres fois plusieurs heures puis s’occupait du repas et de leur camp. De temps à autres Cécil lui venait en aide, le reste du temps il s’obligeait à fouiner ses affaires, à lire des livres ou à écrire des notes dans quelques carnets. Plus le temps passait et plus il lui devenait compliqué de cacher les symptômes de sa grossesse. Si la fatigue était cuisante, les nausées étaient bien pire et il dû prétexter ne supporter que la nourriture raffinée pour expliquer ses maux. Car c’était aussi pour cela que Diane avait accepté de danser pour Shirin. A la Forteresse, là où personne ne ferait attention à elle elle pourrait aisément  se débarrasser de son erreur de parcours sans que jamais Ash n’en soit informé.

    Au bout de sept jours ils atteignirent la barrière septentrionale. Depuis plusieurs lieues déjà le paysage s’était appauvrit. Les arbres avaient perdu leurs feuilles et les quelques survivantes étaient d’un marron pâle. Sur le sol l’herbe verte avait fait place à la boue et les températures printanière avaient de nouveau cédé face à celles de la saison froide. De même, les quelques habitations qu’ils croisaient été souvent vide sans qu’il n’y ait âme qui vive. Même les voyageurs se faisaient de plus en plus rare ; bientôt ils furent seuls au monde.

    Sacor n’avait pas menti en lui disant que le nord n’avait rien d’hospitalié. Cécil le trouvait même oppressant. Leurs matins étaient nimbé d’un brouillard épais, d’une goutte glaciale et leurs nuits de bruits tapageurs et inquiétants qui, à force de réveil en sursaut, l’avait convaincu de faire céder sa barrière de fortune. La seconde nuit, le froid était si saisissant qu’il avait consentit à se lover dans les bras de Fauve dont la chaleur s’était insinué sous ses vêtements et dont la respiration calme avait apaisé les tourments. Ce fut la troisième nuit que son corps le tira de sa torpeur. Un signal d’alarme venait de s’allumer quelques part dans son esprit et il ouvrit grand les yeux, le souffle court. Les bras de Fauve étaient fermement enroulé autour de son corps et sa tête reposait lourdement contre son torse alors que ses jambes étaient entremêlés aux siennes. Cécil écouta, tendit l’oreille ; seul le silence lui répondit. Un silence sans fin qui n’était même pas troublé par le mouvement des insectes où des animaux sauvages. Il aurait dû se rendormir, pourtant sa conscience lui hurlait de s’enfuir. Son cœur accéléra et sa bouche devint sèche. Il aurait presque pu sangloter tant l’angoisse lui saisissait les tripes.

    Ses yeux fixaient le néant, sa respiration n’était plus que superficielle lorsque enfin une faible lueur se dessina au-delà leur tente. Semblable à celle d’une d’une lanterne, la luisance découpa sur la toile un corps décharné, voûté, dont les côtes saillantes laissaient supposer qu’elles n’étaient pas recouvertes de chaire. L’ombre s’arrêta, poussa quelques gémissements incompréhensibles et lorsque Cécil crut qu’il allait s’en aller, il se tourna entièrement dans sa direction. Une simple étole de tissu les séparaient et pourtant il pouvait sentir les orbites vides de la créature le transpercer, lui, la tente. Il pouvait entendre les narines de la créature humer leurs odeurs. Ils étaient perdus.  

    A l’extérieur, un cheval hennit sa terreur.
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Lun 2 Aoû 2021 - 12:25 #
    La question sur le chemin m’amuse un peu. J’ai l’envie de lui dire avec un certain brin d’humour que cela sera son fondement après que je l’ai pris, mais on est pas encore certain de qui sera dans quelle position et s’il est possible qu’il ne soit pas boueux je préférerais pour le coup. C’est plus hygiénique et ne donne pas envie de vomir en prime. Que ça soit visuellement ou à cause des effluves.

       — C’est un marais qu’on doit emprunter pour arriver plus rapidement.

    Il n’y a pas besoin de beaucoup plus d'explications pour le coup. Comme je ne vais pas spécialement tenter d’obliger la conversation avec Cécil tout du long malheureusement. Sur un autre trajet cela aurait été avec plaisir, mais dans un dangereux j’aimerais éviter de détruire ma concentration et celle de Soly en cas de potentiel attaque ou changement du terrain qui pourrait être compliqué. Donc, en route, le silence était de mise, mais cela ne m'empêche pas lors de nos haltes de tenter de le dérider un peu, mais ce etes plus le silence qu’autre chose qui me répondit d’un bout à l’autre. J’ai presque pu le voir nu, mais ce ne fut pas le cas. Mes mains se perdent, mais lui fuis encore et encore, comme un papillon qui joue avec mes nerfs sans clairement me dire d’aller me faire voir ailleurs. Il avait l’air malade, mais je ne saurais dire ce qu’il a exactement, je lui ai proposé un détour chez un guérisseur, mais il repoussa l’idée avec une certaine hargne que je n’ai pas proposé plus tard. Je me suis simplement efforcé de trouver le plus de plantes vivifiantes pour agrémenter les plats que nous mangeons par la suite.

    Plus on avançait et plus l’endroit me rappelait à moi-même de très mauvais souvenirs. J’aurais voulu que cela ne soit pas le cas, ne pas replonger dans mon passé en allant dans le Nord, mais c’était un chemin obligatoire pour le coup. Il n’y avait pas vraiment moyen de faire autrement. Les souvenirs remontent et mon envie de coucher pour oublier se fait plus grande, ma frustration augmente de plus en plus. Soly sens clairement mon agacement et me suit avec tout l’entrain dont elle est capable pour me changer les idées. Elle ne se rend même pas compte que ce genre d’attitude me rappelle juste encore plus Psimur le chien qui avait été avec moi à cette mission-là. C’est un travail, je dois rester focus là-dessus et pas sur tout ce qui remonte.

    Quelque part le froid qui arrive et qui fait que j’ai le corps chaud de Cécil contre moi pour dormir au fur et à mesure qu’on avance calmement un peu mes nuits. Sentir un corps aussi vivant est quelque chose de rassurant. La présence de Soly dans mon dos aide aussi pas mal, même si mes nuits sont bien trop courtes à mon goût et pas pour les raisons que je souhaite. La nuit commence bien, mais le mouvement de Soly qui se redresse d’un coup dans mon dos, la tension des muscles de Cécil qui se tendent au possible et le hennissement de cheval. Le réveil est en sursaut d’un coup et mes yeux fixent quelques secondes ce qui pose souci. Avant d’avoir fait mon amélioration j’aurais été inquiet, là une sorte de calme profond se fait en moi.

       — Va chasser au sud-ouest de cette position sans revenir ici tant que tu n’as pas trouvé quelque chose pour te remplir assez la panse et n’avoir plus faim.

    Je sens la magie agir et la créature reculer comme si c’était la chose la plus naturelle du monde alors que passe au-dessus de Cécil pour suivre des yeux ses mouvements et surtout voir si les chevaux dehors vont bien. Visiblement aucune blessure n’est à déplorer, mais clairement les bêtes sont stressées et n’accepterons personne sur leur dos là tout de suite. Pas sans calme en tout cas.

       — Soly, fait le tour pour sentir si d’autres de ces choses sont autour. Tu ne t’approches pas et reviens dès que possible.

    Sans plus attendre ma chienne va faire ce que je lui demande alors que je commence à ramasser notre campement pour partir au plus vite.

       — Désolé mon prince, ce lieu n’est plus sûr et on va devoir y aller. Malheureusement avec le stress tout de suite les chevaux ne pourront pas porter notre poids sans s’emballer. Tes jambes vont tenir ? Est-ce que tu veux que j’ordonne quand même à un cheval de te porter ? Juste si je fais cela, le prochain truc comme cela dans les parages je vais devoir le combattre à l’ancienne.
       — Un Nord. Chemin montagne pas. Brouillard étrange est.

    Je regarde Soly qui est déjà de retour et je grogne un peu. Je ne pensais pas du tout être dans le territoire d’une petite famille visiblement. Ou un terrain de chasse à partager en tout cas. Assez pour en avoir au moins deux pas loin l’un de l’autre. Les saisons des amours arrivent pour toutes les créatures visiblement. Même celles immondes comme elles. Je prends le visage de Cécil entre mes mains comme si c’était le mieux à faire pour qu’il ne se focalise que sur moi.

       — Tout va bien se passer si tu m’écoutes. Je suis assez fort et rusé contre cela, alors arrête de trembler. Comme si j’allais laisser mon prince avoir le moindre mal.

    Je lui souris pour tenter de l’aider à se mettre vraiment sur pied, ma chienne se frottant un peu à lui pour lui apporter aussi son soutien.

       — Cécil, on oubliera ça entre tes draps plus tard trésor.

    Diane AvalonCitoyenne
    Diane Avalon
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Jeu 12 Aoû 2021 - 21:47 #
    - Quoi ? S’étrangla Cécil alors que son cerveau peinait encore à se remettre en marche. - Ce-ce n’est pas finit ? Ses paroles moururent sur ses lèvres alors que les mains de Fauve, chaleureuses et rassurantes malgré toute l’antipathie qu’il lui inspirait, montèrent encadrer son visage. « Assez fort ? Assez rusé ? » s’interrogea silencieusement le jeune homme. Fauve était-il vraiment tout cela ? Cet homme aux manières déplorables serait-il en mesure de les sortir du pétrin dans lequel ils venaient de tomber ? Sommes toutes ils auraient aussi bien pu remonter en selle et filer à travers la forêt toute bride abattue. C’est sans aucun doute ce qu’il aurait fait si seulement l’aventurier ne lui avait pas dit que les chevaux ne seraient pas de leurs côtés. Et puis où serait-il allé ? Les monstres peuplant cet endroit auraient tôt fait de le prendre en chasse, de le trouver et de le dévorer lui, Dayän et l’être qui le mangeait de l’intérieur. L’espace d’un instant, d’une ridicule seconde, il se demanda si ce n’était pas une solution enviable finalement. Heureusement l’humour irritant et les commentaires de son vis à vis eurent raison de ses sombres pensées. Cécil fronça les sourcils et recula d’un pas, s’arrachant aux mains caleuses et puissantes du guerrier.

    - Elles tiendront… Mes jambes...Dit-il d’une voix ou perçait le doute. Il fallait qu’elles tiennent car le jeune homme n’était absolument pas déterminé à mourir. Cependant la peur n’avait pas cessé de lui broyer les entrailles un seul instant. Il se souvenait de la lueur vacillante qui s’était subitement approché d’eux ainsi que de la voix de Fauve. Désincarnée et lointaine, chaleureuse et caressante, particulière mais pourtant si familière. La magie avait agit à travers elle, même Cécil avait pu le sentir. Seulement il était incapable d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Tout ce qu’il savait c’est que Fauve était son salut. C’est donc les jambes flageolantes qu’il se mit lui aussi à ranger le campement de fortune. Sa main d’œuvre n’était pas utile comparé à celle de son compagnon, mais avoir l’impression de faire quelque chose lui permettait d’oublier l’espace de quelques instants qu’une menace planait au dessus de leur tête. Du moins c’est ce qu’il en avait déduit lorsque l’ordre avait été donné de quitter les lieux sur le champs.

    Ainsi au bout d’un temps record, ils avaient de nouveau harnaché leurs chevaux et les menaient par la bride au cœur des entrailles de la forêt. De nature inhospitalière les ombres de la nuit, les silences assourdissant ainsi que les rares craquement étaient, pour Cécil, autant de raison de sursauter. Leur avancée était lente, presque silencieuse. Malgré son poids Fauve se déplaçait presque sans un bruit et le danseur, s’il n’avait pas été aussi crispé et tendu aurait pu en faire de même. Balthus pour sa part marchait dans le sillage de son cavalier sans ciller. Ses oreilles tournaient de part et d’autre de sa tête comme si lui aussi faisait le guet. Il n’y avait que Dayän qui parcourais la distance entre les deux voyageurs dans un calme parfaitement olympien.

    - Qu’est-ce que c’est… Chuchota Cécil en arrêtant sa marche. Sous ses pieds, semblable à des langues de velours, un épais brouillard glissait pour venir créer des volutes autour de ses chevilles. Si il n’était pas habitué à la vie en forêt, il était sûr d’une chose : Cette brume n’avait rien de naturelle. Sa monture se raidit, Dayän feula comme un beau diable et ses yeux d’or se tournèrent vers la pâleur rassurante de la crinière de son gardien.  
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
    Dim 28 Nov 2021 - 23:55 #
    L’heure du jeu est terminée. Cela finit toujours trop rapidement en mission. J’aurais préféré une escorte pleine d’auberge et chambre à honorer comme il se doit de notre présence, mais visiblement ça ne sera pas le cas. Même profiter de la nature pour faire prendre l’air à certains éléments de nos anatomies respectives n’est pas au programme. Dommage. Le brouillard autour de nous n’aide pas à penser à des moments plus intimes. Pas s’ils sont aussi sanglants que de servir de repas à une créature.

       — Chut. Tout va bien, je maitrise la situation.

    Ce n’est pas totalement juste, mais pas totalement faux non plus. J’aimerais parfaitement maîtriser la situation, avoir tout en main, savoir où mettre les pieds pour n’avoir aucun piège et de quoi faire pour que les chasser efficacement. Là tout de suite, j’ai plus l’impression d’être un gamin qui tente de protéger son chiot qu’autre chose et cela me frustre.

       — Proie, plus simple, pas loin.
       — Assez proche pour servir d'appât ?
       — Sais pas, mais pas loin. Sentir bon.
       — On va tenter ça. Piste ça Soly et donne cette direction.

    Immédiatement Soly prend la direction des dites proies pas loin. Et le brouillard semble nous suivre sans avancer pour le moment, comme cherchant à savoir de comment nous piéger vraiment.

       — On va faire diversion avec des créatures pas loin. Dès qu’on sera assez proche, on fonce au galop le plus loin possible.

    Tout en disant cela, je l’aide à monter sur sa monture qui ne semble pas du tout sereine de ce qui n'arrive pas, pas plus que la mienne qui semble prête à s’emballer à n’importe quel moment. Je me mets à chantonner en boucle des berceuses que je chante habituellement au chiot trop nerveux après une sortie un peu trop éprouvante pour leurs jeunes nerfs. Doucement mon pouvoir se met en place et progressivement calme les animaux autour, y compris la soif de sang de nos traqueurs.

       — Proie là !
       — Bien, on fuit maintenant qu’il y a un but plus proche à proximité. Une habitation humaine, la plus proche que tu trouves amour.

    Un aboiement d’acceptation et la voilà qui cavale pour montrer la voie alors que je guide ma monture et celle de Cécil pour partir le plus rapidement possible du danger imminent. Je ne sais même pas ce qui nous a permis de nous en sortir sans encombre, mais là tout de suite ce n’est plus mon souci. Une fois la brume bien plus loin de nous je siffle pour indiquer à Soly de calmer son rythme et permettre à tout le monde de reprendre son souffle, surtout les chevaux. Il ne sert à rien de les tuer avec le stress et la course.

       — Trésors, on a besoin d’une vraie nuit de sommeil par contre, promis, la prochaine sera dans de vrais draps et sans attaque en pleine nuit.

    J’y suis pour rien si à ce moment je sais pas que ce n’est pas exactement ce qu’on aura pour notre prochaine étape.

    Dommage.
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    Re: Entre chien et loup | Fauve
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