Qui d’autre pour tester LA nouvelle création de l'audacieux Jean Bono, illustre brasseur de la Capitale ? Qui d’autre que le pilier de bar responsable à elle seule de la pénurie de bière à la rhubarbe des derniers mois ? Qui serait mieux placé pour tester la nouvelle bière magique qu’Astrid Dalgaard ? Voilà comment Astrid se retrouve assise à la table d’une taverne pour un essai des plus étranges. A ses côté, une jeune femme inconnue attrapée au hasard pour un contre-avis.
Cette bière, Jean Bono l’a voulue surprenante. Ses effets, en plus de l'alcool, sont imprévisibles… Changer la voix pendant quelques minutes, faire flotter le buveur etc… (vous êtes libres d’inventer des effets). Mais tout ça, vous ne le savez pas.
A vos choppes !
Participants : Astrid et Calcilia
Challenge RP : Vous ne parlerez qu’en chantant des bouts de chanson réelle (n’oubliez pas d’indiquer le titre des chason)
Son pied balança doucement dans le vide alors qu’elle enfonça sa joue dans le creux de sa joue. La taverne semblait tout particulièrement active ce soir, à croire que l’événement du siècle allait s’y dérouler. Elle fit un signe du doigt à la personne qui tenait le comptoir afin d’attirer son attention et de lui murmurer quelques mots dans son oreille. Que diable se passait-il pour que la foule se soit amassée dans cette taverne étroite. Il y avait souvent du monde, parfois même certains y perdait une dent, mais aujourd’hui l’ambiance était bien trop différente qu’à ses habituelles visites.
« Le chef a créé une nouvelle boisson, il attend notre meilleure cliente pour la tester. Vous savez, ils en parlaient partout, impossible de trouver de la bière à la rhubarbe. EH bien c’était elle !»
Cliente ? La jeune barde haussa ses deux sourcils. Si elle s’était attendue à cette réponse, une femme capable de rivaliser avec sa descente infernale ? Machinalement, ton doigt redessina les rainures du bois vieilli. Bientôt, la porte s’ouvrit en un fracas assourdissant, se dessinant à son seuil, une jeune femme à la chevelure d’albâtre. Aussitôt, le brasseur alla l’accueillir joyeusement. Le jeu allait enfin commencer. Elle eut à peine le temps de rentrer qu’elle avait déjà une choppe dans la main, assise à la table la plus proche. Pressée par la foule qui l’entourait. Mais ce qui attira davantage la barde vu cette lueur de malice qu’elle vit briller dans le regard violine.
Elle ne sut pas ce qu’il se dit après qu’elle ait goûté l’étrange mixture, cependant, la voix rauque du tavernier résonna au milieu des ivrognes.
« Qui d’autre pour donner son avis ? Beugla-t-il. »
Calcilia choisit ce moment pour faire son entrée en scène. Elle se fraya un chemin dans la foule avant de tendre sa main vers la jeune femme. Un sourire équivoque étirant son beau visage. Elle ne prit même pas la peine de se présenter, seul le défi l’attirait dans cette histoire. Puis une boisson gratuite ne se refusait pas.
« Danse avec moi, si tu crois que ta vie est là. » (Balavoine – L’Aziza)
Les mots choisis avec soin, elle espéra qu’Astrid – de ce qu’elle avait pu entendre – comprenne le sens derrière sa phrase.
Mais ce soir n'était en réalité pas exactement un soir comme les autres. Son ami Jean Bono, le propriétaire de cette taverne plus que respectable et brasseur apprécié par les amateurs d'alcool, avait semble t-il inventé une nouvelle boisson. Et, parce qu'il fallait des cobayes de confiance, il avait fait appel à Astrid, sa cliente la plus fidèle (une cliente fidèle à toutes les tavernes en réalité) pour tester cette nouvelle bière. Et elle était payée pour boire en plus ! Car une bière que la citoyenne validait était une bière de qualité que les autres clients consommeraient sans une once d'hésitation.
À sa vue, Jean se jeta sur elle pour l’accueillir avec tous les honneurs et les formules de politesse habituelles et la conduisit à une table vide pour directement commencer à boire.
-Vas-y ma vieille, bois donc et dis-moi ce que t'en penses !
-Cul-sec ! Cul-sec ! Cul-sec ! Scandèrent les autres clients.
Bien sûr qu'elle allait boire cul-sec ! La première bière de la soirée devait toujours être avalée d'une traite ! Du moins, selon elle.
Ni une ni deux, elle leva sa chope et en vida le contenu sous les rires et les sifflements d'admiration et déposa lourdement le godet sur la table avec un soupir satisfait. Pfiou. Ça faisait du bien par là où ça passait après une dure journée de labeur.
-Délicieuse, ma précieuse ! S'exclama t-elle en se nettoyant la bouche d'un coup de manche, sans se préoccuper de la salir. (JuL – Délicieuse)
Il n'y avait pas à le dire, la bière était bonne, comme prévu de la part de Jean. Mais….la citoyenne eut une impression un peu étrange. Hmm….Elle se gratta le mention, pensive, et leva soudainement les yeux vers la main qu'on lui tendait. Une magnifique jeune femme aux cheveux bleutés et aux formes….plus qu'intéressantes. Bien entendu, son regard s'arrêta un moment sur sa poitrine, puis sur ses hanches, et elle réalisa quelques secondes plus tard qu'elle devait lui serrer la pince.
Prenant délicatement la main pour la serrer, elle chantonna :
-Comment t'es magnifique !
J'aime trop ton syle quand tu te dandines
Franchement t'es au top, t'es trop sublime !
(Fatal Bazooka, J'aime trop ton boule)
Un compliment fait dans la finesse, signé Astrid Dalgaard. Et à son grand sourire taquin et au clin d’œil lourd de sens, elle savait amplement ce qu'elle faisait, plongeant ses yeux bleus dans le regard ambré de l'autre jeune femme qui lui proposait apparemment….une danse. Ou plutôt un défi, elle voyait clair dans son jeu.
Eh bien sûr, Astrid étant qui elle était, elle n'allait pas refuser.
- Fais gaffe à toi si tu me défies.
Car je suis la meilleure.
Ici comme ailleurs.
(K/DA - MORE | French Version)
Heh. Oui, elle était plus que confiante en sa capacité à avaler des chopes et des chopes d'alcool sans jamais s'arrêter, et elle n'avait jamais vu ou entendu parler de la beauté en face d'elle. Sans nom, un peu difficile aussi, il fallait l'avouer.
D'ailleurs, aucun rapport mais…pourquoi le silence s'était fait autour d'eux ? Tout en levant un sourcil interrogateur alors qu'on leur apportait deux nouvelles chopes, elle observa l'air surpris et choqué des clients qui la fixaient…
Pourquoi ? Parce qu'elle avait, sans s'en rendre compte, des oreilles blanches de chat qui lui étaient poussée sur la tête en plus d'une queue qui s'agitait lentement dans le bas de son dos.
« Viens, rien ne nous retient à rien, souffla-t-elle tout proche de ses lèvres. » (Je fais de toi mon Essentiel – Le Roi Soleil.)
Le défi était lancé, à celle qui resterait debout jusqu’à l’aube. Si l’une d’elle s’effondrait cela sonnerait la victoire. Astrid pouvait bien se montrer confiante, Calcilia saurait lui tenir tête dans une telle épreuve. Alors qu’elle allait annoncer ses règles, une jolie paire d’oreilles blanches apparut sur le sommet du crâne de sa future adversaire. Alors qu’une queue touffue se balançait derrière son dos. La jeune femme étouffa un léger rire dans sa main, c’était bien trop adorable, et que buveuse à la chevelure de lys n’était pas consciente de son état. La barde glissa une main sur son crâne afin d’effleurer de ses doigts, la fourrure de ses oreilles avant de lui offrir un sourire équivoque. Brisant enfin la glace qui s’était formée.
« Trop longtemps que j'attends
Je commence à perdre patience. » (Hey oh – Tragédie)
À ces mots, elle s’installa délicatement à la table sous les sifflements grossiers de certains hommes. Il était vrai que cette situation devait donner des idées lubriques à ces ivrognes. Lorsque les chopes se posèrent devant elle, Calcilia prit le temps de l’examiner. Il n’y avait pas dix mille possibilités qui avaient fait apparaître un attirail félin sur la jeune femme. Et ça ne semblait pas être son pouvoir, elle ne se serait pas montrée si interloquée devant le silence qui avait suivi l’apparition des appendices. La barde lança un regard en biais vers le maître brasseur, visiblement bien au courant des effets de sa boisson. Celui-ci arborait un sourire espiègle qui ne lui échappait pas. Advienne que pourra.
Calcilia attrapa la hanse de sa boisson, puis porta un toast à sa rivale d’un soir avant de l’apporter à ses lèvres, vidant d’une traite sa bière. Légèrement sucrée, elle ne lui parut pas désagréable au goût. Elle reposa la chope sur la table en un mouvement de poignet, plutôt satisfaite par ce qu’elle venait de goûter.
Son poing rencontra le bois de la table.
« Allez patron, ressers donc une bière ! Clama-t-elle vivement. » (Mon ancêtre Gurdil – Naheulbeuk)
La soirée ne faisait que commencer, et un défi aussi pimenté que celui-ci ne pouvait que lui apporter la satisfaction. Elle n’attendit même pas que la première bière fasse son effet, qu’elle entama déjà sa deuxième boisson. Calcilia avait une tolérance à l’alcool qui pouvait durer, surtout avec de la bière.
« Toujours prête à faire la fiesta ? » (Sur un air latino – Lorie)
Elle posa sa joue contre son poing, repoussant sa chope vide d’un mouvement de la main. Elle papillonna des yeux innocemment. Soudain, sa chevelure habituellement bleutée tourna dans un rose vif, peu à peu celui-ci s’étendit, les cils, les sourcils, et même ses… Oups !
Des effets aléatoires ? Oh oui, elles allaient bien s’amuser.
« Autant vivre à en crever ! Ajouta-t-elle. » (Vivre à en crever – Mozart l’Opéra Rock)
Car elle espérait bien qu’elles allaient se crever sous l’alcool. Les jambes croisées, elle avait ce standing, celui de se tenir toujours droite peu importait la situation. La jeune barde ne cachait pas le plaisir de boire en compagnie d’une si jolie femme, ça lui changeait des poireaux qu’elle avait pu rencontrer dans les tavernes.
Hm ? Pourquoi elle s'était mise à rire, elle et les autres clients ? Il y avait quelque chose de drôle ? Perplexe, la citoyenne regarda à droite et à gauche sans comprendre et sentit soudainement une main sur le haut de sa tête et ses oreilles…Hmm, ce n'était pas désagréable. Puis, il y avait ce sourire ambiguë qu'Astrid lui rendit bien haussant et baissant ses sourcils successivement.
-Nyan nyan nyan nyan. (Nyan cat)
Elle sursauta. Attendez.
Depuis quand ses oreilles étaient sur le haut de son crâne ? Prise d'une soudaine panique, la femme à tout faire tâta ses nouvelles oreilles et sa longue queue blanche. Elle avait été transformée en hybride ?!
-Mais qu'est ce que c'est qu'ce bordel ?! (Bordel – Aliste) s'écria t-elle à l'intention du brasseur.
En retour, celui-ci haussa les épaules, cachant nullement son hilarité :
-Je t'avais prévenu qu'il y aurait des effets surprenants !
Tch. Des effets surprenants temporaires. Bien sûr. Il avait toujours eu un grain de folie dans ses créations. Bah, tant qu'elle pouvait boire de la bonne bière, en charmante compagnie qui plus est, peu lui importait.
Après avoir trinqué, elle sirota sa boisson histoire de voir la descente de sa camarade du soir. Eh beh, elle se débrouillait ! Peut-être qu'elle lui donnerait du fil à retordre, au final. Intéressante. Très intéressante, sous bien des aspects.
Lorsqu'elle déposa sa chope sur la table, la blanche poussa un sifflement impressionné alors que l'autre commençait déjà sa deuxième tournée.
Elle demanda avec un sourire en coin :
-Tu sais que t'es bonne ? (T'es bonne – Roméo Elvis)
De bien des manières, mais ça, elle ne le dit pas. Son regard entendu et son ton taquin en disait assez long. Et bien sûr, elle ricana à sa propre beauferie. Son rire doubla en volume et en intensité lorsqu'elle aperçut les cheveux de la jeune femme devenir soudainement roses, lui rappelant la belle chevelure de sa colocataire Zilith. Pas que ses cheveux, mais tout le reste. Astrid se demandait si en bas aussi, ça l'était. Peut-être qu'elle le saurait d'ici la fin de la soirée, heh.
-Heureux, heureux à en mourir ! (La Vie En Rose - Edith Piaf)
Alors que sa camarade était assise droite comme un piquet et les jambes croisée, Astrid elle était comme à son habitude légèrement avachie les jambes totalement écartées malgré sa jupe. Nul doute que ce n'était pas comme ça qu'une jeune femme digne de ce nom s'asseyait. Toutefois, elle n'était pas vraiment une jeune femme comme une autre.
Levant le reste de sa bière vers le plafond pour saluer la bravoure de sa rivale, la citoyenne avala le reste de sa bière et attendit patiemment le deuxième effet tandis qu'on leur apportait une troisième tournée.
Hmm ? Soudainement ses yeux lui grattèrent. Elle se les frotta, encore et encore, et lorsqu'elle rouvrit les yeux….
Oh. Elle resta interdite un instant, la bouche grande ouverte. L'autre était...devenue nue ? Très belle paire de nib...non non non. Elle n'était pas devenue nue. Astrid baissa les yeux et grimaça en voyant qu'elle ne voyait pas de vêtements sur elle non plus. Blanc. Pour s'en assurer, elle tâta son corps et sentit le tissu au bout de ses doigts.
Soulagée, elle poussa un profond soupir. Mais très vite, elle poussa un petit cri de dégoût quand son regard se posa sur les hommes autours. Oh putain de merde. Ça y est, elle avait envie de vomir. Elle n'avait pas été prête à cette vision d'horreur. Du noir, du bleu, du roux, du rasé….Beeeeerk. Berk berk berk. Le dégoût se lisait très nettement sur son visage, s'adoucissait quand elle tombait sur une serveuse ou une femme, et se déformait de nouveau. Cela étant, ce n'était pas la première fois qu'elle vivait cet effet chelou. Elle espérait vite s'en débarrasser, brrrr.
Oh mais du coup, ça tombait bien….non ?
Avec un sourire mauvais, elle fixa la demoiselle en face d'elle et se leva pour la rejoindre comme si de rien n'était. Une fois assez proche, elle baissa lentement les yeux vers son entrejambe. Rose. Heh. Posant une main sur la table pour s'y appuyer, elle déclara satisfaite :
-Je vois la vie en rose, hehe. (La Vie En Rose - Edith Piaf)
Irrécupérable.
« Tout va bien ? Souffla-t-elle sans se douter une seconde de la belle vision qu’elle pouvait avoir actuellement. » (Tout va bien – Orelsan)
Soudain, lorsqu’elle évoqua la fameuse couleur, un sourire amusé étira les lèvres de la jeune femme, elle crut comprendre enfin ce qu’elle sous-entendait. Calcilia croisa les bras sur sa poitrine en attendant de voir qu’elle serait sa réaction maintenant qu’elle dissimulait les parties de son corps qui pouvaient attirer son regard. Puis, elle attira la nouvelle chope qui fut posée devant elle, impatiente de découvrir un nouvel effet. Elle en était à sa troisième ? Peu importait en réalité, elle était bien loin de son quota alors qu’elle avala sa bière sans se soucier de ce qui pouvait bien lui arriver. Après tout, elle savait très bien dans quelle histoire elle s’était lancée et le combat était bien trop beau pour être abandonné.
Elle attendit patiemment qu’un phénomène étrange se présente. Rien ? Pas une queue de lézard ? Une barbe ? Elle soupira presque déçue avant de presser Astrid afin qu’elle continue sur sa lancée, mais à la place des mots, elle laissa échapper le rugissement d’un félin. Sous la surprise, elle écarquilla les yeux en posant ses deux mains sur les lèvres absolument pas prête de recevoir cet effet. Son regard se plissa vers le tavernier, et visiblement, il n’avait pas besoin de mots pour comprendre où elle voulait en venir. Il roula des yeux en haussant les épaules.
« Ah, j’sais pas ma belle. L’effet peut durer quelques secondes, comme plusieurs heures. »
Dépitée, elle fit un signe de la main afin qu’on la serve à nouveau, la joue posée sur la table. Son bras se leva, sa chope toujours en main. Son grognement se transforma en petit jappement. Elle se redressa une fois sa bière servie, faisant tourner doucement son doigt sur le tour du récipient. Un abruti dans le fond simula le hurlement d’un loup avant de lâcher un rire gras. Calcilia tapa son poing sur la table, prête à gueuler un coup, à la place, un rugissement ravageur s’échappa de ses lèvres, faisant stopper net cet imbécile. Satisfaite, elle se rassit en croisant ses bras, retrouvant un petit sourire fier sur ses lèvres pleines. Elle les replongea d’ailleurs dans sa boisson, penchant sa tête en arrière pour vider pleinement sa bière.
« Je me battrai sans répit, ajouta-t-elle, récupérant enfin sa jolie voix. » (Gotta Catch ‘em all – Pokémon générique fr)
Un soupir rassuré, avant qu’elle ne vienne mordiller machinalement sa lèvre inférieure, son regard se glissant sur le visage de la jeune femme à la chevelure blanche, ne se gênant pas pour la dévisager. Mais l’ambiance manquait, malgré les cris dans la foule qui ne se gênait pas pour monter les paris, il fallait quelque chose en plus. Oui, ce qui poussait la voyageuse à parcourir les terres sauvages d’Aryon. Elle eut la subite envie de faire entendre sa voix sans pouvoir se contrôler, sous les nouveaux effets étranges de cette bière.
Elle attira les quelques musiciens qui avaient déposé leurs instruments. C’était dans son sang, alors qu’elle attisait la foule à la suivre en tapant dans ses mains. Un violon, un luth, quelques percussions, et c’était lancé. La barde grimpa sur la table en tapant le rythme de la musique, saisissant le poignet d’Astrid pour qu’elle la rejoigne sur sa scène improvisée, l’incitant à la rejoindre dans sa danse. Elle tendit sa chope pour qu’on les serve un coup pendant qu’elle déhanchait son corps contre celui de la citoyenne.
Alors que sa rivale se mit à boire sa troisième bière, Astrid elle retourna à sa place et s'assit lourdement sur sa chaise pour assister au prochain effet, aussi curieuse que les autres clients sur ce qu'ils allaient voir. Et étonnamment ? Rien. Lançant un regard interrogateur au patron, elle avança sa main lentement vers sa prochaine pinte et sursauta en entendant un rugissement venant de….la rose. Bien sûr, cela conduisit à l'hilarité générale et Astrid s'en amusa allègrement elle aussi, riant à gorge déployée, oubliant totalement de boire. Elle finit par se calmer et dit avec un clin d’œil :
-Tigresse, tigresse, regard de coquine. (Tigresse - DJ Hamida)
Elle leva ensuite une nouvelle fois sa pinte à la vue de tous et l'avala cul-sec. Seulement la troisième, elle avait encore de la marge ! Sauf si l'effet était qu'elle tombe soudainement de sommeil ou qu'elle devienne ivre. Ce serait un peu Lucy qui se foutrait de sa gueule.
Patiemment, elle attendit que la bière fasse effet tandis que sa vision redevenait peu à peu normale. Dommage. Elle aurait aimé apprécier la vue un peu plus longtemps. Par contre, ses attributs de chat étaient restés.
Étonnamment ? Rien pour l'instant. Peut-être que ça ferait effet plus tard. Du moins, c'était ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche pour répondre à sa camarade :
-Je ferai tout pour être vainqueur et gagner les défis ! (pokemon)
Et là, elle s'arrêta en voyant des papillons sortir de sa bouche après la fin de sa phrase. Pourtant, elle n'avait pas l'impression qu'ils étaient passés par sa gorge. Drôle d'effet. Curieuse, elle recommença en blaguant :
-Berk, j’ai des papillons dans l’ventre. (Shay – notif)
Encore une fois, à la fin de sa phrase, ces êtres si éphémères quittèrent ses lèvres pour envahir la taverne sous les regards médusés des clients – sans oublier ceux qui s'étaient recroquevillés par peu des insectes, heh -.
L'ambiance déjà plus ou moins festive dans la taverne changea du tout au tout lorsque l'autre jeune femme décida soudainement de rythmer le tout avec de la musique….et une danse des plus folles sur la table. Bien volontiers, la blanche rejoignit la rose pour se trémousser avec elle, leurs corps bien trop proches pour ne pas donner aux clients des idées lubriques.
-On danse, on danse, danse comme si c'était not' dernière chance. (M. Pokara – On danse)
Laissant une nouvelle traînée de papillon dont l'un d'eux se déposa sur la tête de la rivale, Astrid s'approcha davantage, posa ses mains sur les hanches de la rose pour la ramener davantage vers elle et lui susurra à l'oreille avec toujours le même sourire taquin :
-Fais-moi tourner la tête, hé hé
J'suis l'ombre de ton ien-ch', hé hé (Maitre gims – Bella)
Cuizi c'est quoi ta position favorite ? (Yelle - je veux te voir)
Sa beauferie accomplie, elle s'écarta légèrement pour observer avec amusement la réaction provoquée et en profita pour reprendre une autre chope de cette bière étrange tout en continuant à se coller à la barde.
-Mais quand je la vois danser le soir, j'aimerais devenir la chaise sur laquelle elle s'assoit ! (Maitre gims – Bella) annonça t-elle dans un grand éclat de rire sous les sifflements. Portant la chope à ses lèvres, elle lança un regard de défi et continua : Au prochain verre c’est sûr je te coule. (Thérapie Taxi - Avec Ta Zouz)
Et sur cette promesse d'où transpirait bien trop de confiance, elle avala sa bière.
Cette fois, contrairement aux autres, l'effet fut instantané. De lourdes chaînes apparurent des manches de la citoyennes et s'enroulèrent autour de la rose pour l’enchaîner malgré elle.
Hmm. Astrid ne pouvait pas dire qu'elle était fan de ce genre de jeu au lit, mais elle pouvait faire des exceptions, parfois.
Toutefois, sous la surprise, la femme à tout faire trébucha et tomba de la table pour directement atterrir sur le sol dur et froid, emmenant avec elle sa prisonnière qui eut plus de chance et atterrit sur elle. Ouille.
« J’me suis passé les bracelets, souffla-t-elle blasée. » (Est-ce que tu m’aimes – Maître Gim’s)
Mais plus elle tentait de remuer plus l’étau se resserrait, emprisonnant les deux femmes l’une contre l’autre, alors qu’elles pouvaient à peine sourciller. Il allait devenir difficile de boire maintenant, alors que la jeune barde tenta vainement de se tirer de ses liens. Calcilia roula afin de se retrouver sur le dos, attirant Astrid sur elle, poussant un souffle étouffé. Elle n’avait au final pas beaucoup plus de marge afin de bouger.
Elle vit une espèce de poudre brillante soudainement exploser tout autour d’eux. Soudainement, les papillons s’étaient tous mis à disparaître, laissant derrière eux une traînée de leurs écailles. Ayant comme un mauvais pressentiment, Calcilia coupa subitement sa partenaire dans le doute où celle-ci se mettrait à ouvrir sa jolie bouche.
« Tais-toi mon cœur ! Dit-elle soudainement. » (Tais-toi mon cœur – Dionysos ft Olivia Ruiz)
Ne pouvant utiliser ses mains, toujours saucissonnée contre Astrid, Calcilia leva la tête, venant écraser ses lèvres contre celle de la citoyenne. On faisait comme on pouvait avec les moyens du bord, hein ! Mais sans aucune arrière-pensée à l’heure actuelle, elle garda les yeux bien ouverts afin de constater les dégâts qu’allaient provoquer cette étrange poudre. Les autres clients commencèrent à inhaler, et les effets ne tardèrent pas à se produire. La jeune barde eut l’excellent réflexe de rouler sous une table après avoir relâché les lèvres de sa jolie partenaire.
À nouveau au-dessus de la citoyenne, elle écouta attentivement ce qui se déroulait au-dessus de la table. Un homme s’effondra juste devant elles, sonné. Elle lança un regard entendu vers sa partenaire afin que celle-ci ne l’ouvre pas à nouveau.
Des insultes, des bruits de verres brisés. Calcilia grimaça alors qu’une bataille de grande envergure commençait dans la taverne. Et elle ne pouvait pas s’enfuir, toujours attachée. Elle leva les yeux au ciel, proposant d’enterrer la hache de guerre pour le moment et de reprendre leur petit jeu une prochaine fois en attendant de trouver une solution à leur situation plutôt cocasse.
Un homme s’écrasa sur la table sous laquelle elles étaient cachées sous le cri de l’une des serveuses. Des heures, il avait dit donc les deux femmes pouvaient très bien rester ainsi plusieurs heures.
« Ce n’est pas un drame… Tenta-t-elle de se rassurer comme elle le pouvait.» (Travelo – Kenjita Wurst)
Il y eut soudainement le bruit d’un instrument qui sonna faux. Calcilia grimaça en imaginant le lute, brisé après avoir servi d’arme de fortune.
« Qu'est-ce qu'on fait ? Murmura-t-elle à sa compagne. » (Qu'est-ce qu'on fait – Patrick Bruel)
Il fallait absolument qu’elles évitent d’inhaler elles-aussi le poison de ces papillons, et surtout qu’elles sortent au plus vite de cet enfer. Puis soudainement, devant elles, accroupi sur le sol, un homme passa, imitant un poulet.
Ah.
BON ?
Visiblement, l’effet différait d’une personne à l’autre. La chaîne rampa autour d’elle, comme si elle était vivante, rampant sur leur corps. Si elles ne se débattaient, Calcilia comprit qu’elle ne cherchait pas spécialement à les enfermer, il fallait juste qu’elles restent côte à côte liées par cette chaîne afin de pouvoir être libres de leurs mouvements. Lorsqu’elle leur fit enfin du mou, Calcilia se redressa proposant sa main à l’autre jeune femme afin de l’aider à se lever également. Elle fit un petit signe de la main afin de lui signifier de couvrir le bas de son visage avec du tissu afin d’éviter d’être sous l’emprise des papillons. La barde couvrit son visage de sa cape, puis tira la citoyenne avec elle. Elle sortit de sous la table, esquivant de justesse un bol en argile qui explosa en rencontrant le sol.
Sans aucune pitié, elle envoya son pied dans la figure d’un homme qui leur faisait barrage, mais avant qu’elle ne puisse faire un autre pas, elle fut attirée sur le sol, et perdant l’équilibre, elle tomba sur le sol, cognant son crâne sur le sol, perdant sa protection. La barde éternua légèrement en inspirant le poison des papillons. Les effets furent immédiats alors qu’elle croisa le joli regard bleu de sa partenaire. Alors qu’un autre imbécile essaya de les approcher. Elle envoya son poing dans la figure de l’homme, avant de prendre Astrid par les hanches, la penchant en arrière afin d’atteindre à nouveau ses lèvres des siennes dans un baiser passionné.
Elle s'apprêta à lui sortir une autre beauferie de son cru mais haussa les sourcils quand elle aperçut du coin de l’œil l'un des papillons exploser. Qu'est-ce qu…. ? À peine le temps de sortir le moindre son de sa jolie bouche à moitié ouverte qu'elle fut directement scellée par les lèvres de sa camarade. Haussant les sourcils, Astrid interrogea la jeune femme du regard et comprit bien rapidement que le but était qu'elle se taise. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait le coup pour que le moulin à parole qu'elle était la ferme l'espace de quelques secondes mais elle était néanmoins curieuse. Si elle parlait pendant qu'elles s'embrassaient, est-ce que des papillons rentreraient dans la bouche de sa rivale ? Hmmm. Elle envisageait sérieusement la petite farce mais se ravisa bien vite en constatant les effets bordéliques de ceux-ci sur les autres clients. Un bordel sans nom et des bagarres. Causés, encore une fois, mais indirectement, par Astrid Dalgaard.
Décidément, la blanche attirait les emmerdes à elle comme d'habitude. Rien qui ne sortait de l'ordinaire donc, une autre soirée comme une autre dans sa vie nocturne des plus mouvementées. Bien sûr, ça l'amusait, et elle ne se départit pas de son grand sourire narquois. Si elle n'avait pas été enchaînée, elle aurait bien aimé rejoindre la mêlée pour casser deux ou trois nez.
Sans protester ou raconter de blagues – à grand regret à cause des papillons – la femme à tout faire se contenta de hocher la tête à la proposition de continuer leur duel une prochaine fois. Il aurait été bien dommage de terminer sur une égalité alors qu'elle était sûre de sa victoire, et c'était également une promesse de revoir la jeune femme aux cheveux ble...euh roses.
Lorsque sa camarade d'infortune demanda l'étape à suivre, la citoyenne indiqua d'un mouvement de tête la porte de sortie. Il fallait qu'elles s'éloignent de cette poudre étrange au plus vite pour ne pas souffrir d'effets quelconques. Même si l'idée de voir sa camarade imiter un poulet était…attrayante. Ça aurait été l'occasion parfaite pour lui dire « Comment ça va ma poulette ? » hehe.
Se couvrant à l'aide d'un mouchoir, les deux jeunes femmes s'élancèrent hors de leur cachette improvisée pour quitter cet enfer, écartant les badauds sur leurs routes avec des coups et esquivant ci et là les divers projectiles qui étaient balancés. Ce fut d'ailleurs en échappant à une part de gâteau au chocolat – ces salauds qui osent gâcher des desserts, quelle indignité ! Elle vengerait cette petite âme partie trop tôt qui aurait pu finir dans son estomac ! - qu'elle vit l'autre tomber au sol, tête frappant directement le plancher. Aie aie aie.
Instinctivement, elle l'aida à se relever et remarqua avec horreur qu'elle n'avait plus de protection. Avait-elle respiré la poudre ? La citoyenne eut sa réponse bien rapidement lorsque, sans prévenir, la barde colla ses lèvres contre les siennes une nouvelle fois, cette fois pour un baiser des plus passionnés. Elle se serait bien laissée à savourer ce moment pendant de longues minutes, que dire, de longues heures avant d'éventuellement rejoindre d'autres types de lèvres tout aussi délicieuses, maaaaaaaiiiiiis ce n'était ni le lieu ni le moment.
Utilisant son pouvoir pour réfléchir à la vitesse du son, le monde autour d'elle se mit à ralentir. Tout en continuant à mêler ses lèvres à celles de sa camarade, son regard balaya la salle pour observer le chaos crée par ces papillons. Elle haussa les sourcils l'espace d'un instant en voyant dans un coin de la taverne deux hommes collés l'un à l'autre et cherchant à se déshabiller avant de….oh. Oh. Ooooh. Il fallait vite sortir. Et la porte menant à l’extérieur était dégagée.
À grand regret, Astrid arrêta le baiser, retint sa respiration, et se décida à soulever la jeune femme dans ses bras. En un clin d’œil, les deux comparses se retrouvèrent à l'extérieur, à l'air libre et loin de la poudre.
-C'est de la poudre de perlimpinpin ! (c'est de la poudre de perlimpinpin – remix Macron) lâcha t-elle en déposant délicatement sa rivale sur le sol, surprise par le manque de papillons.
Elles étaient enfin en sécurité. Du moins, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce que son regard croise une paire d'yeux absolument...magnifiques. Astrid fut prise d'une envie irrépressible et inexplicable et pensa « Merde, comment ? Pourquoi ? Contagieux par baiser ? ».
Cependant, tout cela fut balayé bien rapidement. Elle plaqua la magnifique inconnue dont elle ne connaissait toujours pas le nom contre le mur de la taverne et la regarda longuement dans les yeux, accompagnées de la musique de leur souffle à l'odeur alcoolisée.
-Ce soir c'est sûr, elle est conquise.
J'vais la gâter fort dans le lit. (Therapie taxi – avec ta zouz)
J'vais vous pecho,
Tu seras mon pain, je serais ton salami,
Dans ton lit bien avant minuit, (LUIS FONSI - J'VAIS VOUS PECHO)
Le problème c'était qu'elle n'avait pas vraiment de salami. Mais détail.
Sans attendre une seule seconde de plus, cette fois ce fut elle qui initia et l'embrassa fougueusement comme si elle cherchait désespérément à la dévorer pour assouvir une faim infinie et comme si elles étaient seules au monde malgré les quelques passants qui s'étaient approchés de la taverne à cause de la bagarre.
Dans un petit coin de son esprit, à cause des cheveux roses de la barde, la femme à tout faire pensa à Zilith, sa colocataire et son amie, et pour une raison qu'elle ignorait, son baiser s'intensifia encore plus.
Elle fut particulièrement déçue lorsque sa rivale d’un soir interrompit leur échange, mais avant que Calcilia ne puisse protester, elle était dehors, juste le temps de cligner des yeux. Elle lança un regard interloqué vers Astrid, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre qu’il s’agissait de son pouvoir, mais tout de même, il y avait de quoi être un peu surpris. Sitôt à l’extérieur, son irrévocable envie de venir lui voler un nouveau baiser des plus ardents.
Son corps fut prestement cloué contre le mur, où son grand regard violine se mêla aux saphirs de sa partenaire, s’y perdant, tandis que de longs frissons parcouraient son dos. Son visage se fendit d’un sourire charmant, la grossière demoiselle s’était mise à lui chanter un poème ô combien prometteur, et aussitôt, leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau dans une valse brûlante. Sa main se glissa tendrement dans la nuque de sa partenaire, se fit caressante et curieuse. Il ne fallut que peu de temps pour qu’elle se mette à répondre à l’échange avec la même ardeur, ses mèches reprenant peu à peu leur couleur d’origine.
Elle profita d’un moment où elles eurent besoin de respirer pour lui souffler son nom dans le creux de son oreille, avant de la saisir d’un baiser, renversant la situation. Épinglant l’autre jeune femme au mur, attrapant ses poignets entre ses mains d’une poigne ferme.
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Il leur avait fallu un léger moment avant de réaliser qu’elles se dévoraient en pleine rue. Calcilia reprit ses esprits, n’ayant pas une âme d’exhibitionniste malgré ses mœurs légers. Elle avait filé dans une auberge non loin de la taverne, réfrénant son désir. Mais aussitôt qu’elles avaient franchi la porte de la petite chambre, la jeune barde souleva sa partenaire, glissant ses bras sous ses cuisses en la plaquant contre la porte de la pièce pour maintenant la position, revenant prendre ses lèvres avec passion.
« J'te ferai la cour oui, tous les jours.
J'te ferai l'amour, chantonna-t-elle contre son oreille entre deux baisers. » (Le Code – Myth Syzer)
Les doigts découvraient le corps, les dents mordaient la peau blanche, alors que le désir miroitait dans son joli regard violine. Une mélodie s’enchaîna lorsque les deux corps s’échangeaient des paroles d’amour.
« À deux, nos gammes à l’envers, à l’endroit. » (Les solos sous les draps – Mozart L’Opéra Rock)
La chevelure d’albâtre se mêla à la blancheur des draps qui se froissaient, alors qu’une légère lueur de la bougie dévoilait le visage d’Astrid sous un autre profil. Un vague sourire, et la jeune femme enfouit son visage de le cou de sa partenaire. Elle était tout de même particulièrement jolie, malgré ses lèvres si impudentes lorsqu’elle ouvrait la bouche. Mais au final, ça n’avait fait que l’amuser d’avantage à chaque fois qu’elle s’essayait à de nouveaux vers.
Et bien que ce soit une expérience nouvelle pour la jeune barde, elles risquaient bien de chanter toute la nuit.
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Les rayons du soleil filtraient doucement par la petite lucarne de leur chambre. Calcilia grimaça légèrement en posant son front contre le dos de sa partenaire. Ses bras s’enroulant plus fermement autour de son corps. Elle était bien, et pour rien au monde elle se serait levée dans l’instant, préférant profiter de son amante d’un soir. Il était peut-être temps de faire réellement connaissance maintenant, mais ça attendrait que la jolie demoiselle se réveille.
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