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Retour de flamme pour une rivière de convictions
Hals GatzaNoble
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C’était tellement impressionnant ! Il faut que je puisse discuter avec cet homme, impérativement. Un article sur lui sera forcément passionnant à faire.
C’est les premières pensées qui se sont faites dans l’esprit de Pariza après avoir elles-mêmes vécu en arrivant sur le continent. Il avait une faible probabilité pour voir cela de ses propres yeux, mais elle l’avait vu. Elle avait été là. Elle l’avait entendu. Ces paroles étaient gravées dans sa mémoire et toute l’envie de développer la raison de son acte sans avoir la garde qui peut arriver à tout moment ou encore avoir tout les tenant et aboutissant que l’homme qu’était Klarion Brando. Il avait tout de même enflammé une partie de la rivière pour avoir l’attention de la foule, mais aussi réussi à enlever la reine pendant un temps sans avoir encore été enfermé.
C’est une histoire passionnante sans aucune de ses paroles pour répondre à mes questions. J’ai tellement hâte.
Comme une enfant surexcité, elle sautille presque sur le siège de l’auberge vide dans laquelle elle se trouve. Enfin, elle dit auberge parce qu’il y a une table, de quoi boire et manger, mais en soit ça pourrait être n’importe quelle maison proche de la capitale ou même dans la capitale cela serait la même chose pour elle. La pièce est uniquement éclairée par des cristaux de lumière et tout accès pour voir extérieur a été bouché. Plusieurs plantes sont présentes dans la pièce et clairement bien entretenues et pouvant être agressives si l’envie de quelqu’un voulait faire un tour de force ici.
C’est incroyable. L’endroit est simple, mais montre un réel contrôle de la situation.
Un tel contrôle qu’elle avait été fouillée avant d’être amenée avec la vue cachée dans cet endroit en question. Depuis l’attentat, si on peut vraiment donner ce nom-là à la mise en scène qu’avait fait le criminel pour se faire connaître, elle avait tenté de se renseigner à coup d’argent à informateur, mendiant, tavernier, toute personne qui passe, pour avoir un entretient avec celui qui affirmait ne pas être un monstre. Sous le regard de la personne qui garde le lieu de rendez-vous, elle sort de son sac du papier et un crayon pour écrire. On lui a vérifié quatre fois son matériel pour être certain qu’elle ne soit pas une taupe de la garde ou d’un groupe ennemi. Docilement, elle s’était prêtée au jeu.
— Est-ce que je peux vous poser des questions ?
— Il arrive bientôt.
— Oh ! Bien entendu, je voulais simplement savoir, c’était pour avoir un point de vue d’un proche ou d’une personne travaillant avec lui pour mon article et…
— Tu ne sais même pas s’il va te répondre.
— Certes… Mais s’il me répond, j’aurais le droit à quelque commentaire supplémentaire de votre part.
— Ça dépendra de ses réponses et de vos questions.
— Parfait, c’est bien plus que ce que je pouvais espérer.
Bon, j’aurais possiblement deux voix pour faire mon article sur lui, il ne faut pas que je me foire.
Elle était un peu nerveuse, c’est son premier interview en même temps, elle n’avait pas eu le temps de se prendre un dumpoctus de bain pour enregistrer le tout et faire une bonne synthèse comme on avait pu le conseiller à la base. Une scribouilleuse, ainsi qu’un pupitre volant ou encore un carnet à secret serait dans les prochains investissements obligatoires à faire prochainement. Pensez à ce qu’il faudrait prévoir pour plus tard l’aider à être moins nerveuse ou sautillante, un peu les deux en même temps en réalité. Le bruit d’une porte qui s’ouvre se fait entendre et elle bondit presque de sa chaise pour se mettre debout, le geste est aussi rapide que la lame qui finit sous sa gorge suite à cette action. Cela l’amuse presque comme cette situation lui semble banale avec certains de ses repas de famille. Elle sourit pas plus perturber que cela et tend sa main pour se présenter alors que l’homme chargé de la sécurité est clairement grognant et pas à l’aise avec son attitude.
— Bonjour et enchantée de vous rencontrer en vrai. Je suis Pariza Samnang, comme vous devez vous douter, je vous remercie de bien accepter de me rencontrer pour la rédaction de cet article.
C’est les premières pensées qui se sont faites dans l’esprit de Pariza après avoir elles-mêmes vécu en arrivant sur le continent. Il avait une faible probabilité pour voir cela de ses propres yeux, mais elle l’avait vu. Elle avait été là. Elle l’avait entendu. Ces paroles étaient gravées dans sa mémoire et toute l’envie de développer la raison de son acte sans avoir la garde qui peut arriver à tout moment ou encore avoir tout les tenant et aboutissant que l’homme qu’était Klarion Brando. Il avait tout de même enflammé une partie de la rivière pour avoir l’attention de la foule, mais aussi réussi à enlever la reine pendant un temps sans avoir encore été enfermé.
C’est une histoire passionnante sans aucune de ses paroles pour répondre à mes questions. J’ai tellement hâte.
Comme une enfant surexcité, elle sautille presque sur le siège de l’auberge vide dans laquelle elle se trouve. Enfin, elle dit auberge parce qu’il y a une table, de quoi boire et manger, mais en soit ça pourrait être n’importe quelle maison proche de la capitale ou même dans la capitale cela serait la même chose pour elle. La pièce est uniquement éclairée par des cristaux de lumière et tout accès pour voir extérieur a été bouché. Plusieurs plantes sont présentes dans la pièce et clairement bien entretenues et pouvant être agressives si l’envie de quelqu’un voulait faire un tour de force ici.
C’est incroyable. L’endroit est simple, mais montre un réel contrôle de la situation.
Un tel contrôle qu’elle avait été fouillée avant d’être amenée avec la vue cachée dans cet endroit en question. Depuis l’attentat, si on peut vraiment donner ce nom-là à la mise en scène qu’avait fait le criminel pour se faire connaître, elle avait tenté de se renseigner à coup d’argent à informateur, mendiant, tavernier, toute personne qui passe, pour avoir un entretient avec celui qui affirmait ne pas être un monstre. Sous le regard de la personne qui garde le lieu de rendez-vous, elle sort de son sac du papier et un crayon pour écrire. On lui a vérifié quatre fois son matériel pour être certain qu’elle ne soit pas une taupe de la garde ou d’un groupe ennemi. Docilement, elle s’était prêtée au jeu.
— Est-ce que je peux vous poser des questions ?
— Il arrive bientôt.
— Oh ! Bien entendu, je voulais simplement savoir, c’était pour avoir un point de vue d’un proche ou d’une personne travaillant avec lui pour mon article et…
— Tu ne sais même pas s’il va te répondre.
— Certes… Mais s’il me répond, j’aurais le droit à quelque commentaire supplémentaire de votre part.
— Ça dépendra de ses réponses et de vos questions.
— Parfait, c’est bien plus que ce que je pouvais espérer.
Bon, j’aurais possiblement deux voix pour faire mon article sur lui, il ne faut pas que je me foire.
Elle était un peu nerveuse, c’est son premier interview en même temps, elle n’avait pas eu le temps de se prendre un dumpoctus de bain pour enregistrer le tout et faire une bonne synthèse comme on avait pu le conseiller à la base. Une scribouilleuse, ainsi qu’un pupitre volant ou encore un carnet à secret serait dans les prochains investissements obligatoires à faire prochainement. Pensez à ce qu’il faudrait prévoir pour plus tard l’aider à être moins nerveuse ou sautillante, un peu les deux en même temps en réalité. Le bruit d’une porte qui s’ouvre se fait entendre et elle bondit presque de sa chaise pour se mettre debout, le geste est aussi rapide que la lame qui finit sous sa gorge suite à cette action. Cela l’amuse presque comme cette situation lui semble banale avec certains de ses repas de famille. Elle sourit pas plus perturber que cela et tend sa main pour se présenter alors que l’homme chargé de la sécurité est clairement grognant et pas à l’aise avec son attitude.
— Bonjour et enchantée de vous rencontrer en vrai. Je suis Pariza Samnang, comme vous devez vous douter, je vous remercie de bien accepter de me rencontrer pour la rédaction de cet article.
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Cristaux : 815MESSAGES : 171COULEUR : #Klarion BrandoSouverain de la flore
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- Allons, allons… il faut être gentil avec la demoiselle, articula Klarion d’une voix douce. Après tout, elle s’est donnée tant de mal…
Le phytomancien apparut dans l’encadrement de la porte, jetant un petit regard malicieux à l’homme qui brandissait son poignard sous le menton de la journaliste. Depuis là où elle se tenait, elle peinait à distinguer les traits du jeune homme, en raison du contre jour, jusqu’à ce qu’il franchisse le pas de la pièce et referme brutalement la porte de bois derrière lui. Il rabaissa sa capuche et retira sa cape pour l’accrocher sur un portemanteau sur lequel pendouillait déjà une écharpe poussiéreuse aux mailles dépareillées. Ordonnant à l’homme de main de faire rasseoir son invitée, Klarion se dirigea vers une petite armoire en hauteur pour y sortir deux verres ainsi qu’une bouteille contenant un liquide d’ambre et d’or. Le criminel retira silencieusement le cachet de cire de la bouteille avant de la débouchonner sans grand effort. Ensuite, il entreprit de verser l’hydromel dans les deux verres, tournant le dos à Pariza.
- Un savant mélange de parfum entêtant et de rouge à lèvres hallucinogène, et ce petit pantin fait tout ce que je lui dis. Dit-il en désignant de son verre l’homme au poignard. Je lui rendrai sa liberté après notre entretien, il aura du mal à se souvenir de quoi que ce soit vu la dose que je lui ai infligée. Mais c’est tant pis pour lui !
Klarion revint vers la table et posa un verre face à Pariza tandis qu’il prenait une gorgée dans celui qu’il tenait toujours entre ses doigts. Attrapant une chaise, il s’assit et croisa les jambes avant d’ordonner à son sous-fifre d’aller se poster à la fenêtre et de crier si jamais il remarquait quelque chose de suspect. Il n’avait plus vraiment besoin de lui, mais il fallait rester prudent. Le rendez-vous aurait pu se tourner en piège, mais la demoiselle paraissait sincère, du moins en apparence. Elle s’était présentée avec bien des égards, à la manière d’une petite main désireuse de se faire embaucher dans l’enseigne de ses rêves. L’éco-terroriste posa son verre avant d’attraper une pomme orangée et un couteau à bout rond. Il entreprit d’éplucher le fruit en esquissant un petit sourire, le bruit de l’horloge cliquetant silencieusement se faisant de plus en plus entendre.
- Navré de ne pas vous retourner votre poignée de main, mais on est jamais trop prudent. Vous pourriez avoir un pouvoir de contact, qui sait ? J’ai connu ce type, Cristóbal Rayo, il pouvait donner des chocs électriques au toucher. Il était plutôt minable, mais il adorait amuser la galerie en choquant les gens à qui il faisait des poignées de main. Il a eu l’erreur de serrer la pince de Don Marcel, Le Pingouin… Le lendemain, on a retrouvé Rayo sans mains, la bouche cousue pour ne plus qu’il puisse rire.
Amusé, Klarion émit un petit son cristallin puis croqua le quartier de pomme qu’il venait de découper. Mastiquant le morceau à la fois acide et sucré, il se demandait comment la journaliste allait procéder à son interrogation. Allait-elle sortir une plume écrivant d'elle-même pendant qu’elle lui parlerait ? Ou devrait-elle noter frénétiquement chacune de ses paroles à l’aide d’une mine de charbon ? Il n’avait jamais eu l’occasion d’être questionné par une journaliste auparavant. Mais Klarion tenait à faire de cette entrevue quelque chose de phénoménal.
Cette femme avait cherché à contacter le souverain floral depuis un certain temps et vint forcément à attirer son attention. Lorsque Klarion comprit qu’elle était journaliste et qu’elle avait été motivée pour l’écouter parler et écrire à son sujet, il sauta sur l’occasion pour organiser cette rencontre. Depuis qu’il avait réussi à galvaniser quelques citoyens en faisant un discours sur l’un des ponts de la Capitale, le jeune homme était ému par une volonté de montrer au peuple d’Aryon qu’il n’était pas le monstre que la Garde s’évertuait à dépeindre suite à chacun de ses coups d’éclat. Ce sentiment s’était renforcé lorsqu’il avait remarqué des gens réceptifs à son discours alors qu’il le déclamait, certains se posaient des questions voire allaient dans son sens. Les gens avaient parlé, les rumeurs étaient parties. Mais un article publié dans un grand canard, ça risquait de faire un bruit retentissant, de quoi partager ses idées encore plus. Si bien qu’à terme, il espérait pouvoir faire germer sa propre faction…
- Mais allez-y, je vous écoute. C’est vous qui posez les questions ici, ça me changera.
Découpant un nouveau morceau de pomme, il le déposa délicatement dans sa bouche en l’empoignant avec trois doigts, prêts à faire passer le tout avec une nouvelle gorgée d’hydromel frais.
Le phytomancien apparut dans l’encadrement de la porte, jetant un petit regard malicieux à l’homme qui brandissait son poignard sous le menton de la journaliste. Depuis là où elle se tenait, elle peinait à distinguer les traits du jeune homme, en raison du contre jour, jusqu’à ce qu’il franchisse le pas de la pièce et referme brutalement la porte de bois derrière lui. Il rabaissa sa capuche et retira sa cape pour l’accrocher sur un portemanteau sur lequel pendouillait déjà une écharpe poussiéreuse aux mailles dépareillées. Ordonnant à l’homme de main de faire rasseoir son invitée, Klarion se dirigea vers une petite armoire en hauteur pour y sortir deux verres ainsi qu’une bouteille contenant un liquide d’ambre et d’or. Le criminel retira silencieusement le cachet de cire de la bouteille avant de la débouchonner sans grand effort. Ensuite, il entreprit de verser l’hydromel dans les deux verres, tournant le dos à Pariza.
- Un savant mélange de parfum entêtant et de rouge à lèvres hallucinogène, et ce petit pantin fait tout ce que je lui dis. Dit-il en désignant de son verre l’homme au poignard. Je lui rendrai sa liberté après notre entretien, il aura du mal à se souvenir de quoi que ce soit vu la dose que je lui ai infligée. Mais c’est tant pis pour lui !
Klarion revint vers la table et posa un verre face à Pariza tandis qu’il prenait une gorgée dans celui qu’il tenait toujours entre ses doigts. Attrapant une chaise, il s’assit et croisa les jambes avant d’ordonner à son sous-fifre d’aller se poster à la fenêtre et de crier si jamais il remarquait quelque chose de suspect. Il n’avait plus vraiment besoin de lui, mais il fallait rester prudent. Le rendez-vous aurait pu se tourner en piège, mais la demoiselle paraissait sincère, du moins en apparence. Elle s’était présentée avec bien des égards, à la manière d’une petite main désireuse de se faire embaucher dans l’enseigne de ses rêves. L’éco-terroriste posa son verre avant d’attraper une pomme orangée et un couteau à bout rond. Il entreprit d’éplucher le fruit en esquissant un petit sourire, le bruit de l’horloge cliquetant silencieusement se faisant de plus en plus entendre.
- Navré de ne pas vous retourner votre poignée de main, mais on est jamais trop prudent. Vous pourriez avoir un pouvoir de contact, qui sait ? J’ai connu ce type, Cristóbal Rayo, il pouvait donner des chocs électriques au toucher. Il était plutôt minable, mais il adorait amuser la galerie en choquant les gens à qui il faisait des poignées de main. Il a eu l’erreur de serrer la pince de Don Marcel, Le Pingouin… Le lendemain, on a retrouvé Rayo sans mains, la bouche cousue pour ne plus qu’il puisse rire.
Amusé, Klarion émit un petit son cristallin puis croqua le quartier de pomme qu’il venait de découper. Mastiquant le morceau à la fois acide et sucré, il se demandait comment la journaliste allait procéder à son interrogation. Allait-elle sortir une plume écrivant d'elle-même pendant qu’elle lui parlerait ? Ou devrait-elle noter frénétiquement chacune de ses paroles à l’aide d’une mine de charbon ? Il n’avait jamais eu l’occasion d’être questionné par une journaliste auparavant. Mais Klarion tenait à faire de cette entrevue quelque chose de phénoménal.
Cette femme avait cherché à contacter le souverain floral depuis un certain temps et vint forcément à attirer son attention. Lorsque Klarion comprit qu’elle était journaliste et qu’elle avait été motivée pour l’écouter parler et écrire à son sujet, il sauta sur l’occasion pour organiser cette rencontre. Depuis qu’il avait réussi à galvaniser quelques citoyens en faisant un discours sur l’un des ponts de la Capitale, le jeune homme était ému par une volonté de montrer au peuple d’Aryon qu’il n’était pas le monstre que la Garde s’évertuait à dépeindre suite à chacun de ses coups d’éclat. Ce sentiment s’était renforcé lorsqu’il avait remarqué des gens réceptifs à son discours alors qu’il le déclamait, certains se posaient des questions voire allaient dans son sens. Les gens avaient parlé, les rumeurs étaient parties. Mais un article publié dans un grand canard, ça risquait de faire un bruit retentissant, de quoi partager ses idées encore plus. Si bien qu’à terme, il espérait pouvoir faire germer sa propre faction…
- Mais allez-y, je vous écoute. C’est vous qui posez les questions ici, ça me changera.
Découpant un nouveau morceau de pomme, il le déposa délicatement dans sa bouche en l’empoignant avec trois doigts, prêts à faire passer le tout avec une nouvelle gorgée d’hydromel frais.
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Tellement de danger et c’est si excitant.
C’est la première pensée qui vient dans l’esprit de la jeune femme quand la lame quitte sa gorge. Avoir un tel contrôle sur une personne est si grisant à voir. Elle aurait dû avoir peur, mais cela n’attise qu’encore plus sa curiosité.
— Je suis tellement honoré de cet échange, merci beaucoup de ne m’avoir point fait faux bon. J’aimerais être un peu plus professionnel, mais vous êtes ma toute première interview importante et je n’ai point eu le temps de me fournir en matériel magique. C’est peut-être une meilleure chance pour notre rencontre.
Est-ce qu’il aurait été encore plus méfiant avec une scribouilleuse qui aurait pu déformer possiblement ses propos ou écrire des choses qui ne lui auraient pas plu ?
La question est légitime quelque part, même si de base elle ne se faisait pas trop de souci de base. C’était aussi pour empêcher des soucis de parution qu’elle voulait faire lire à chaque fois ses articles aux principaux sujets de ses derniers. Même si elle appliquait ce que certains appelleront de la censure, cela lui permet d’avoir quelque chose à publier en gardant sa tête sur son corps.
— Votre histoire Cristóbal Rayo est fascinante. Est-ce que vous avez un peu plus de détails sur cette affaire ? Je sais que je ne suis pas là pour cela à la base, mais me donner ce genre de piste me donne envie d’ajouter des articles en plus. Est-ce que cela serait dérangeant de la faire ? Si besoin je changerais les noms ou ferait passer cela pour une simple fiction.
Avec la mention « inspiré de fait réel », mais les gens n’ont pas besoin de savoir à quel point c’est repris ou non de la réalité. Une information se mange à toutes les sauces.
Tout en disant cela, elle prend sa mine en main pour écrire sur ses pages encore vierges. Il y avait tellement à faire écrire avec simplement l’entrée en scène. Elle noircit quelque bout avec des notes sur l’entrée en matière du fameux criminel. Elle savait exactement ce qu’elle voulait lui demander pour le début de cet échange.
— Sinon, pour en venir à la raison de ma venue, comme vous avez beaucoup insisté sur le fait de ne pas être un monstre sur votre intervention publique, je voudrais, si cela ne vous dérange point, avoir votre point de vue sur votre entrevue avec la Reine. Ce qui vous a poussé à l’aborder de cette façon et vos motivations de base. Commencer une histoire par la situation initiale semble n’être pas trop mal comme début, non ?
Ne pas juger ces actes. Ne pas utiliser de mots péjoratifs pour les désigner. Lui laisser la chance de faire voir sa façon de faire, voilà ce qu’elle voulait faire. Elle regarda le verre qu’il avait servi et eut un sourire un peu amusé en le regardant, elle ne savait pas si elle n’allait pas attendre la fin de l’échange pour oser mettre quelque chose qu’on lui proposerait dans sa bouche et de l’avaler. C’était un peu compliqué à faire après l’explication si douce sur le fait d’être capable d’empoisonner si facilement quelqu’un.
C’est la première pensée qui vient dans l’esprit de la jeune femme quand la lame quitte sa gorge. Avoir un tel contrôle sur une personne est si grisant à voir. Elle aurait dû avoir peur, mais cela n’attise qu’encore plus sa curiosité.
— Je suis tellement honoré de cet échange, merci beaucoup de ne m’avoir point fait faux bon. J’aimerais être un peu plus professionnel, mais vous êtes ma toute première interview importante et je n’ai point eu le temps de me fournir en matériel magique. C’est peut-être une meilleure chance pour notre rencontre.
Est-ce qu’il aurait été encore plus méfiant avec une scribouilleuse qui aurait pu déformer possiblement ses propos ou écrire des choses qui ne lui auraient pas plu ?
La question est légitime quelque part, même si de base elle ne se faisait pas trop de souci de base. C’était aussi pour empêcher des soucis de parution qu’elle voulait faire lire à chaque fois ses articles aux principaux sujets de ses derniers. Même si elle appliquait ce que certains appelleront de la censure, cela lui permet d’avoir quelque chose à publier en gardant sa tête sur son corps.
— Votre histoire Cristóbal Rayo est fascinante. Est-ce que vous avez un peu plus de détails sur cette affaire ? Je sais que je ne suis pas là pour cela à la base, mais me donner ce genre de piste me donne envie d’ajouter des articles en plus. Est-ce que cela serait dérangeant de la faire ? Si besoin je changerais les noms ou ferait passer cela pour une simple fiction.
Avec la mention « inspiré de fait réel », mais les gens n’ont pas besoin de savoir à quel point c’est repris ou non de la réalité. Une information se mange à toutes les sauces.
Tout en disant cela, elle prend sa mine en main pour écrire sur ses pages encore vierges. Il y avait tellement à faire écrire avec simplement l’entrée en scène. Elle noircit quelque bout avec des notes sur l’entrée en matière du fameux criminel. Elle savait exactement ce qu’elle voulait lui demander pour le début de cet échange.
— Sinon, pour en venir à la raison de ma venue, comme vous avez beaucoup insisté sur le fait de ne pas être un monstre sur votre intervention publique, je voudrais, si cela ne vous dérange point, avoir votre point de vue sur votre entrevue avec la Reine. Ce qui vous a poussé à l’aborder de cette façon et vos motivations de base. Commencer une histoire par la situation initiale semble n’être pas trop mal comme début, non ?
Ne pas juger ces actes. Ne pas utiliser de mots péjoratifs pour les désigner. Lui laisser la chance de faire voir sa façon de faire, voilà ce qu’elle voulait faire. Elle regarda le verre qu’il avait servi et eut un sourire un peu amusé en le regardant, elle ne savait pas si elle n’allait pas attendre la fin de l’échange pour oser mettre quelque chose qu’on lui proposerait dans sa bouche et de l’avaler. C’était un peu compliqué à faire après l’explication si douce sur le fait d’être capable d’empoisonner si facilement quelqu’un.
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- Rayo est mort à l’heure qu’il est. Que vouliez-vous qu’il fasse sans mains ni langue ? Ironiquement, sa déchéance reste son plus grand coup d’éclat. Il n’y a pas grand chose à raconter, c’était un minable, un bouffon de cour qui a fait une farce de trop. Mais si vous voulez un conseil, évitez de vous mêler des affaires du Pingouin sans une bonne protection, vous risqueriez de finir comme Rayo. Et je n’ai aucune envie que vous ne disparaissiez avant d’avoir publié notre entrevue !
Pariza était enthousiaste, peut-être un peu trop. Elle s’agitait sur sa chaise comme une petite fille en plein festival d’été, celle qui déambule entre les stands de pommes d’amour et de fruits confits avec des yeux pleins d’étincelles. La journaliste était bien trop ravie d’être en présence du grand criminel, mais son zèle avait de quoi donner plaisir à voir. Au moins, Klarion avait un semblant de certitude qu’elle ferait consciencieusement son travail et pondrait un article de fond, plutôt que les bêtises habituelles qu’on pouvait lire dans n’importe quel torchon. Cette fois, exit les reportages sur les cancans de la Capitale, les frasques de la noblesse, le phytomancien comptait bien leur voler la vedette pour avoir droit à toute la une. Il savait que leur entrevue ferait couler beaucoup d’encre, que le journal se vendrait comme des petits pains et qu’on parlerait de lui bien au-delà des murs de la cité.
- Mais faîtes comme vous voulez, tout le monde connaît cette histoire parmi les criminels. Changer les noms ne servirait à rien, même si je ne vois pas bien ce que cela a à faire avec moi.
Klarion but une nouvelle gorgée d’hydromel, la saveur mielleuse du breuvage envahissant peu à peu son palais. La pomme qu’il grignotait était à demi finie alors qu’il entamait déjà un nouveau quartier, faisait glisser doucement son couteau dans la chair farineuse. Attentive, Pariza enchaîna avec une autre question, cette fois sur le fameux coup d’éclat du jeune homme aux jardins botaniques contre la reine Allys. En recentrant le sujet, la demoiselle entrait enfin dans le vif et Klarion pourrait enfin donner les détails qu’il voulait tant confier. Il s’attendait évidemment à ce qu’elle le questionne sur son attentat contre la souveraine. Après tout, c’était ce qui l’avait fait connaître du grand public. Il allait de sens que le sujet soit effectivement le préambule de leur conversation.
- Ce qui m’a motivé à mettre la main sur la reine ? L’injustice. Pendant toute ma vie j’ai été utilisé pour mes pouvoirs, mes compétences et mon savoir sur les plantes. Par des gangs de rue d’abord, quand j’étais plus jeune. Puis par les jardins botaniques eux-mêmes. Les uns comme les autres se fichaient de la flore comme de la nature, ils voulaient les utiliser pour leur profit. Le directeur des jardins n’a fait que placer son petit cercle, et corrompre son institution. J’ai toujours voulu le bien-être des plantes, les défendre contre ceux qui leur font du mal.
Il s’arrêta, le quartier de la pomme à moitié coupée, lâchant le fruit comme l'ustensile qui retombèrent mollement sur le napperon jaunâtre couvrant la table. Ensuite, il écarte son verre, comme écœuré par l’hydromel qu’il sirotait jusque là. Le goût trop sucré de l’alcool avait eu raison de lui et sa texture légèrement sirupeuse était bien désagréable pour le goût de Klarion. Il aurait préféré quelque chose de plus raffiné, comme un bon cru de vin rouge ou du champagne pétillant. Sans doute aurait-il dû en voler une ou deux bouteilles au lieu de faire avec ce qu’il avait sous la main dans cette gargote.
- Les plantes vous nourrissent, vous soignent, vous sauvent, vous donnent même l’air que vous respirez. Et que font les humains en retour ? Absolument rien. Je veux que l’on donne aux plantes le respect qu’elles méritent, que la nature ne soit plus un terrain de jeu pour les humains d’Aryon, que les nobles cessent de ravager des bois pour leur propre amusement, que l’on vive en symbiose avec elles, comme elles le méritent. Certains pensent que je suis fou, mais ces gens-là ne savent rien de ce que les plantes ressentent, moi si. C’est pour ça que j’ai enlevé la reine, j’en avais assez que personne ne fasse rien. Quelqu’un devait la prévenir, et ce fut moi. Je suis devenu le bras armé de la nature, pour le plus grand déplaisir de la Couronne et de la Garde…
Pariza était enthousiaste, peut-être un peu trop. Elle s’agitait sur sa chaise comme une petite fille en plein festival d’été, celle qui déambule entre les stands de pommes d’amour et de fruits confits avec des yeux pleins d’étincelles. La journaliste était bien trop ravie d’être en présence du grand criminel, mais son zèle avait de quoi donner plaisir à voir. Au moins, Klarion avait un semblant de certitude qu’elle ferait consciencieusement son travail et pondrait un article de fond, plutôt que les bêtises habituelles qu’on pouvait lire dans n’importe quel torchon. Cette fois, exit les reportages sur les cancans de la Capitale, les frasques de la noblesse, le phytomancien comptait bien leur voler la vedette pour avoir droit à toute la une. Il savait que leur entrevue ferait couler beaucoup d’encre, que le journal se vendrait comme des petits pains et qu’on parlerait de lui bien au-delà des murs de la cité.
- Mais faîtes comme vous voulez, tout le monde connaît cette histoire parmi les criminels. Changer les noms ne servirait à rien, même si je ne vois pas bien ce que cela a à faire avec moi.
Klarion but une nouvelle gorgée d’hydromel, la saveur mielleuse du breuvage envahissant peu à peu son palais. La pomme qu’il grignotait était à demi finie alors qu’il entamait déjà un nouveau quartier, faisait glisser doucement son couteau dans la chair farineuse. Attentive, Pariza enchaîna avec une autre question, cette fois sur le fameux coup d’éclat du jeune homme aux jardins botaniques contre la reine Allys. En recentrant le sujet, la demoiselle entrait enfin dans le vif et Klarion pourrait enfin donner les détails qu’il voulait tant confier. Il s’attendait évidemment à ce qu’elle le questionne sur son attentat contre la souveraine. Après tout, c’était ce qui l’avait fait connaître du grand public. Il allait de sens que le sujet soit effectivement le préambule de leur conversation.
- Ce qui m’a motivé à mettre la main sur la reine ? L’injustice. Pendant toute ma vie j’ai été utilisé pour mes pouvoirs, mes compétences et mon savoir sur les plantes. Par des gangs de rue d’abord, quand j’étais plus jeune. Puis par les jardins botaniques eux-mêmes. Les uns comme les autres se fichaient de la flore comme de la nature, ils voulaient les utiliser pour leur profit. Le directeur des jardins n’a fait que placer son petit cercle, et corrompre son institution. J’ai toujours voulu le bien-être des plantes, les défendre contre ceux qui leur font du mal.
Il s’arrêta, le quartier de la pomme à moitié coupée, lâchant le fruit comme l'ustensile qui retombèrent mollement sur le napperon jaunâtre couvrant la table. Ensuite, il écarte son verre, comme écœuré par l’hydromel qu’il sirotait jusque là. Le goût trop sucré de l’alcool avait eu raison de lui et sa texture légèrement sirupeuse était bien désagréable pour le goût de Klarion. Il aurait préféré quelque chose de plus raffiné, comme un bon cru de vin rouge ou du champagne pétillant. Sans doute aurait-il dû en voler une ou deux bouteilles au lieu de faire avec ce qu’il avait sous la main dans cette gargote.
- Les plantes vous nourrissent, vous soignent, vous sauvent, vous donnent même l’air que vous respirez. Et que font les humains en retour ? Absolument rien. Je veux que l’on donne aux plantes le respect qu’elles méritent, que la nature ne soit plus un terrain de jeu pour les humains d’Aryon, que les nobles cessent de ravager des bois pour leur propre amusement, que l’on vive en symbiose avec elles, comme elles le méritent. Certains pensent que je suis fou, mais ces gens-là ne savent rien de ce que les plantes ressentent, moi si. C’est pour ça que j’ai enlevé la reine, j’en avais assez que personne ne fasse rien. Quelqu’un devait la prévenir, et ce fut moi. Je suis devenu le bras armé de la nature, pour le plus grand déplaisir de la Couronne et de la Garde…
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— Mort, certes, mais certain sujet n’aime pas être déterré pour autant et même ce genre de petites anecdotes a sont lot de côté sombre aussi. Certes, cela n’a aucun rapport avec vous, mais j’aimerais pouvoir mettre d'autres articles que le vôtre dans mon journal. Il faut bien amuser aussi un peu le lectorat.
C’est dit avec une certaine douceur, comme si parler de cela l’aidait pendant ce temps à prendre un peu de recul sur les propos de Klarion qui ont suivi. Parce qu’ils touchent bien plus que ce qu’elle aurait pensé à la base. Quand on vient d’une famille d'agriculteurs, anoblie ou non, l’importance des plantes et de comment le travail en coopération avec est importante touche toujours.
— Pas tous les humains ne font rien, mais il est vrai que beaucoup oublient l’importance des plantes dans notre vie. La plupart des gens sont capables de cité une centaine de créatures potentiellement mortelles, mais sont incapable d’en faire de même avec les plantes alors qu’elles sont tout aussi, voir plus, redoutable.
Sa page se noircit de note, sur le passé de Klarion, sur sa cause. Tapotant la parfois certaine lettre alors qu’elle cherche comment tourner et retourner une phrase pour la prochaine question.
— Quelle a été la réaction de Sa Majesté quant à votre cause ? Est-ce que vous aviez tenté d’avoir une audience avec elle avant d’en arriver à cette option que de l’avertir de la sorte ? Peut-être que le directeur des jardins royaux vous en a empêché maintenant que j’y réfléchis… D’ailleurs, est-il toujours en place actuellement ?
Après tout, l’homme en face d’elle ne semblait pas stupide. S’il y avait eu d’autres moyens qu’une opération enlèvement qui lui a retiré un accès non négligeable au palais de manière aussi libre, c’est que cela devait être dans les solutions les plus viables. On ne risque pas de se mettre la garde entière du royaume à dos par simple jeu. Quoique, connaissant sa propre famille ou entourage, ça ne serait pas si déconnant. Arrêtant de s’agiter sur sa chaise, le journaliste est bien plus concentré, en plein dans le vif du sujet.
— Est-ce que vous avez des plans de comment mettre à bien votre ambition d’arriver à une harmonie avec les plantes ? Est-ce que vous envisagez une vie semblable au village perché d’une certaine manière ?
Les gens n’aiment pas n’avoir que des valeurs à soutenir, ils aiment quand un programme est là pour les guider sur une route dont il ne pensait à aucun moment emprunter de base. Donner une ligne directrice à certains aide à agir alors qu’il ne l’aurait jamais fait avant cela.
C’est dit avec une certaine douceur, comme si parler de cela l’aidait pendant ce temps à prendre un peu de recul sur les propos de Klarion qui ont suivi. Parce qu’ils touchent bien plus que ce qu’elle aurait pensé à la base. Quand on vient d’une famille d'agriculteurs, anoblie ou non, l’importance des plantes et de comment le travail en coopération avec est importante touche toujours.
— Pas tous les humains ne font rien, mais il est vrai que beaucoup oublient l’importance des plantes dans notre vie. La plupart des gens sont capables de cité une centaine de créatures potentiellement mortelles, mais sont incapable d’en faire de même avec les plantes alors qu’elles sont tout aussi, voir plus, redoutable.
Sa page se noircit de note, sur le passé de Klarion, sur sa cause. Tapotant la parfois certaine lettre alors qu’elle cherche comment tourner et retourner une phrase pour la prochaine question.
— Quelle a été la réaction de Sa Majesté quant à votre cause ? Est-ce que vous aviez tenté d’avoir une audience avec elle avant d’en arriver à cette option que de l’avertir de la sorte ? Peut-être que le directeur des jardins royaux vous en a empêché maintenant que j’y réfléchis… D’ailleurs, est-il toujours en place actuellement ?
Après tout, l’homme en face d’elle ne semblait pas stupide. S’il y avait eu d’autres moyens qu’une opération enlèvement qui lui a retiré un accès non négligeable au palais de manière aussi libre, c’est que cela devait être dans les solutions les plus viables. On ne risque pas de se mettre la garde entière du royaume à dos par simple jeu. Quoique, connaissant sa propre famille ou entourage, ça ne serait pas si déconnant. Arrêtant de s’agiter sur sa chaise, le journaliste est bien plus concentré, en plein dans le vif du sujet.
— Est-ce que vous avez des plans de comment mettre à bien votre ambition d’arriver à une harmonie avec les plantes ? Est-ce que vous envisagez une vie semblable au village perché d’une certaine manière ?
Les gens n’aiment pas n’avoir que des valeurs à soutenir, ils aiment quand un programme est là pour les guider sur une route dont il ne pensait à aucun moment emprunter de base. Donner une ligne directrice à certains aide à agir alors qu’il ne l’aurait jamais fait avant cela.
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- Intéressant que vous fassiez cette comparaison. C’est exactement celle que j’ai soumise à plusieurs personnes ayant déjà croisé ma route, avant qu’ils ne s’enfuient à toutes jambes. Le Village Perché est un bon exemple de symbiose avec la nature. Les habitants de cet endroit vivent en harmonie avec les plantes. C’est un modèle exemplaire, et je veux qu’il puisse être suivi par les autres cités d’Aryon. Et puisque les autorités royales ne veulent ni comprendre ni m’entendre, alors j’ai décidé qu’il était grand temps que je m’adresse au peuple directement. D’où ma présence ici.
L’attitude de la journaliste avait drastiquement changé. Elle était moins excitée que tout à l’heure et remuait moins sur son siège. La puce avait fait place à une femme bien plus calme et attentive, focalisée sur l’enchaînement de ses questions et les paroles du phytomancien. Elle notait tout frénétiquement en une écriture que Klarion n’arrivait pas vraiment à discerner. Sans doute que sa calligraphie était influencée par la diction rapide du terroriste, elle se dépêchait de noter ce qu’il lui disait avec une vélocité et une dextérité assez impressionnante. Mais ses mots finissaient par être de vraies pattes de mouche, si bien que le souverain floral ne pouvait vraiment vérifier ce qu’elle rapportait. Mais qu’importe, il savait qui elle était. Si elle se mettait à raconter des mensonges dans son article, il saurait la retrouver…
Elle avait également demandé plus de détails sur la rencontre de Klarion et de la reine. Les dessous de l’événement devait effectivement intriguer bon nombre de personnes au sein du royaume. La question de Pariza était donc parfaitement légitime. Klarion sourit, finissant sa pomme avant d’en attraper un des pépins avant de plaquer sa main contre la table, la graine contre sa paume. Il fit germer un petit arbuste de la taille d’un avant-bras, de minces feuilles vertes perçant les branches frêles. Une plante si fragile ornait à présent la table autour de laquelle ils discutaient. De quoi impressionner la journaliste et apporter un peu de beauté, de pureté, à cette pièce si austère.
- Demander une audience et être la risée de la cour ? On n’a fait que me négliger durant toute ma vie. S’adresser à sa majesté ne se fait pas facilement, il y a un protocole. Vous imaginez qu’on m’aurait accepté si moi, parfait inconnu, déclarais vouloir converser avec la souveraine pour le bien-être des plantes du royaume ? J’ai décidé de me faire entendre, et uniquement de la personne que je voulais voir.
Klarion étouffa un rire en soupirant, passant un doigt sur les feuilles de l’arbrisseau comme s’il caressait le pelage d’un chaton. S’il n’avait été en plein interrogatoire journalistique en compagnie de la reporter, le jeune homme aurait sans doute commencé à converser avec la plante, voire chantonner avec elle.
- La reine Allys n’a pas vraiment été réceptive à mon message. Je n’aurais pas été activement recherché par la Garde si ça avait été le cas, après tout. Elle avait l’air apeurée, et a prétexté que la construction d’une serre à l’Archipel était une implication suffisante pour la cause des plantes. Comme si cela suffisait comparée aux malversations des humains contre la flore ?! Voilà toute l’étendue de la considération de votre souveraine pour la nature de son royaume. Je suppose qu’il est plus facile de me lancer la Garde aux trousses que de faire face à sa propre incompétence…
Klarion se resservit, cette fois avec un pichet d’eau claire dont il renversa un peu de contenu sur l’arbuste pour l’abreuver également. Il se mit ensuite à contempler les gouttes d’eau perler sur chaque feuille et descendre jusqu’aux racines qui perçaient la table. Derrière eux, le serviteur-pantin de Klarion restait là sans piper mot, halluciné devant la fenêtre à scruter au dehors.
- Pauvre reine. Pauvre, pauvre reine… Quant au directeur des jardins que vous évoquiez, il a pris congé après mon dernier coup d’éclat contre lui. Sans doute reviendra-t-il tôt ou tard. Mais il vaudrait mieux pour lui qu’il reste là où il est. Ce cafard n’a jamais eu de respect ni d’estime pour les plantes de ses propres jardins, ne marchant qu’à la corruption et aux pots-de-vin. Si jamais il reprend son poste un jour, je saurai l’accueillir en bonne et due forme pour que les plantes et les jardins aient un directeur digne.
L’attitude de la journaliste avait drastiquement changé. Elle était moins excitée que tout à l’heure et remuait moins sur son siège. La puce avait fait place à une femme bien plus calme et attentive, focalisée sur l’enchaînement de ses questions et les paroles du phytomancien. Elle notait tout frénétiquement en une écriture que Klarion n’arrivait pas vraiment à discerner. Sans doute que sa calligraphie était influencée par la diction rapide du terroriste, elle se dépêchait de noter ce qu’il lui disait avec une vélocité et une dextérité assez impressionnante. Mais ses mots finissaient par être de vraies pattes de mouche, si bien que le souverain floral ne pouvait vraiment vérifier ce qu’elle rapportait. Mais qu’importe, il savait qui elle était. Si elle se mettait à raconter des mensonges dans son article, il saurait la retrouver…
Elle avait également demandé plus de détails sur la rencontre de Klarion et de la reine. Les dessous de l’événement devait effectivement intriguer bon nombre de personnes au sein du royaume. La question de Pariza était donc parfaitement légitime. Klarion sourit, finissant sa pomme avant d’en attraper un des pépins avant de plaquer sa main contre la table, la graine contre sa paume. Il fit germer un petit arbuste de la taille d’un avant-bras, de minces feuilles vertes perçant les branches frêles. Une plante si fragile ornait à présent la table autour de laquelle ils discutaient. De quoi impressionner la journaliste et apporter un peu de beauté, de pureté, à cette pièce si austère.
- Demander une audience et être la risée de la cour ? On n’a fait que me négliger durant toute ma vie. S’adresser à sa majesté ne se fait pas facilement, il y a un protocole. Vous imaginez qu’on m’aurait accepté si moi, parfait inconnu, déclarais vouloir converser avec la souveraine pour le bien-être des plantes du royaume ? J’ai décidé de me faire entendre, et uniquement de la personne que je voulais voir.
Klarion étouffa un rire en soupirant, passant un doigt sur les feuilles de l’arbrisseau comme s’il caressait le pelage d’un chaton. S’il n’avait été en plein interrogatoire journalistique en compagnie de la reporter, le jeune homme aurait sans doute commencé à converser avec la plante, voire chantonner avec elle.
- La reine Allys n’a pas vraiment été réceptive à mon message. Je n’aurais pas été activement recherché par la Garde si ça avait été le cas, après tout. Elle avait l’air apeurée, et a prétexté que la construction d’une serre à l’Archipel était une implication suffisante pour la cause des plantes. Comme si cela suffisait comparée aux malversations des humains contre la flore ?! Voilà toute l’étendue de la considération de votre souveraine pour la nature de son royaume. Je suppose qu’il est plus facile de me lancer la Garde aux trousses que de faire face à sa propre incompétence…
Klarion se resservit, cette fois avec un pichet d’eau claire dont il renversa un peu de contenu sur l’arbuste pour l’abreuver également. Il se mit ensuite à contempler les gouttes d’eau perler sur chaque feuille et descendre jusqu’aux racines qui perçaient la table. Derrière eux, le serviteur-pantin de Klarion restait là sans piper mot, halluciné devant la fenêtre à scruter au dehors.
- Pauvre reine. Pauvre, pauvre reine… Quant au directeur des jardins que vous évoquiez, il a pris congé après mon dernier coup d’éclat contre lui. Sans doute reviendra-t-il tôt ou tard. Mais il vaudrait mieux pour lui qu’il reste là où il est. Ce cafard n’a jamais eu de respect ni d’estime pour les plantes de ses propres jardins, ne marchant qu’à la corruption et aux pots-de-vin. Si jamais il reprend son poste un jour, je saurai l’accueillir en bonne et due forme pour que les plantes et les jardins aient un directeur digne.
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Elle sourit. C’est peut-être un peu, beaucoup, con, mais se savoir intéressante avec sa façon de parler, assez pour que l’interview continue sans que sa vie ne soit en jeu cela lui plait. Enfin, si, sa vie est en jeu, depuis le début de cette envie d’en savoir plus sur cet homme et les raisons de ses agissements, mais pas de manière à ce que cela se reflète vraiment. Aucune lame n’a transpercé sa peau et elle n’est pas en larme pour tenter d’avoir un sentiment de pitié qui se fait pour sa vie. Il n’en aura pas de toute manière si elle cherche à la lui faire à l’envers. Elle l’a bien compris. Ce n’est pas un homme, visiblement, qui se laisse avoir par ce genre de ruse.
— En tous les cas, c'est une approche très intéressante parce que cela souligne bien plus que le souci de la place de la nature dans notre vie. Le fait d’en arriver par la non-possibilité de s’adresser à la couronne facilement parce qu’on ne vient pas de la bonne tranche sociale est aussi un problème.
Elle griffonne quelque mots en plus. Une histoire de mettre en avant qu’il aurait voulu le faire de manière pacifiste, mais que la société actuelle empêchait une approche des gens de pouvoir par le peuple. Mettre en avant que personne n’était mort et que la Reine, certes enlevée, n’avait subi aucun dommage. Finalement, cela avait été une discussion qui aurait pu se faire autour d’une tasse de thé, mais dont le thé fut oublié au passage.
— La serre des Archipels est certes une avancée, mais bien minime par rapport à ce vous demandiez et en plus même pas sur la même base. Une harmonie avec la nature n’est pas de les garder en cage pour les admirer ce qu’elle est capable de faire, c’est bien cela ?
Un peu comme les défenseurs des animaux qui ne comprennent pas qu’on puisse vouloir laisser certains en cage pour les observer juste sous prétexte de les aider à vivre mieux, parce qu’en pleine nature ils se font décimer. Cela lui apportera peut-être des partisans en plus de faire le parallèle entre les deux, en tout cas cela touchera bien plus les lectures, c’est une certitude qu’elle a.
— Sinon, mise à part avoir un fonctionne de vie similaire au Village Perché, est-ce qu’il y a d’autres mesures qui vous sembleront importantes de mettre en place ? Peut-être des choses à mettre en suggestion dans mon article afin de mettre en avant des actes qui peuvent déjà être faites par tout le monde.
Elle évite volontairement de parler de l’ancien directeur des jardins, son heure est déjà comptée et remuer un couteau dans une plaie n’aide pas à la cicatriser. Ni à rester en vie. Elle a beau jouer l’enfant insouciante, elle est plus que consciente qu’il faut faire attention à ses paroles.
— Quel est votre plus grand rêve au final ?
C’est peut-être un peu bête comme question, mais est-ce que c’est vraiment important d’avoir seulement des questions intelligentes ?
— Comment aider à ce que cela se réalise ?
Parce que c’est vraiment là le cœur de la question à près tout ?
— En tous les cas, c'est une approche très intéressante parce que cela souligne bien plus que le souci de la place de la nature dans notre vie. Le fait d’en arriver par la non-possibilité de s’adresser à la couronne facilement parce qu’on ne vient pas de la bonne tranche sociale est aussi un problème.
Elle griffonne quelque mots en plus. Une histoire de mettre en avant qu’il aurait voulu le faire de manière pacifiste, mais que la société actuelle empêchait une approche des gens de pouvoir par le peuple. Mettre en avant que personne n’était mort et que la Reine, certes enlevée, n’avait subi aucun dommage. Finalement, cela avait été une discussion qui aurait pu se faire autour d’une tasse de thé, mais dont le thé fut oublié au passage.
— La serre des Archipels est certes une avancée, mais bien minime par rapport à ce vous demandiez et en plus même pas sur la même base. Une harmonie avec la nature n’est pas de les garder en cage pour les admirer ce qu’elle est capable de faire, c’est bien cela ?
Un peu comme les défenseurs des animaux qui ne comprennent pas qu’on puisse vouloir laisser certains en cage pour les observer juste sous prétexte de les aider à vivre mieux, parce qu’en pleine nature ils se font décimer. Cela lui apportera peut-être des partisans en plus de faire le parallèle entre les deux, en tout cas cela touchera bien plus les lectures, c’est une certitude qu’elle a.
— Sinon, mise à part avoir un fonctionne de vie similaire au Village Perché, est-ce qu’il y a d’autres mesures qui vous sembleront importantes de mettre en place ? Peut-être des choses à mettre en suggestion dans mon article afin de mettre en avant des actes qui peuvent déjà être faites par tout le monde.
Elle évite volontairement de parler de l’ancien directeur des jardins, son heure est déjà comptée et remuer un couteau dans une plaie n’aide pas à la cicatriser. Ni à rester en vie. Elle a beau jouer l’enfant insouciante, elle est plus que consciente qu’il faut faire attention à ses paroles.
— Quel est votre plus grand rêve au final ?
C’est peut-être un peu bête comme question, mais est-ce que c’est vraiment important d’avoir seulement des questions intelligentes ?
— Comment aider à ce que cela se réalise ?
Parce que c’est vraiment là le cœur de la question à près tout ?
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- Mon plus grand rêve ? Fit Klarion d’un ton ironique. Vous me prenez pour une midinette ? Les rêves ne sont que des fantasmes, de l’imaginaire. Je laisse ça aux enfants ou aux jeunes explorateurs.
Le phytomancien but d’un trait le verre d’eau qu’il s’était servi. Serrant le récipient dans sa main, il fit pousser quelques feuilles de lierre sur la surface transparente. La journaliste reprenait mot pour mot ce qu’il disait et le relançait sur tant de ses déclarations qu’elle lui donnait du grain à moudre, ainsi que l’assurance que ses propos seraient retranscrits. Elle l’interrogeait sur des détails qui lui permettraient d’exposer à tout le lectorat sa version des choses, son propre point de vue, et gagner sans doute en influence auprès des citoyens. Klarion lâcha le verre, se rendant compte qu’il l’avait entièrement couvert de feuilles vertes à force d’écoute et de réflexion.
- Je veux qu’Aryon prenne conscience que chaque être humain vit à crédit, et tout ceci parce qu’ils prennent à la nature. Qu’ils sachent que chaque plante, chaque fleur, chaque arbre hurle de détresse à chaque fois qu’ils osent lever la main dessus. Je peux les entendre, et je sais que je ne suis pas le seul à posséder un tel pouvoir, ces gens peuvent confirmer mes dires.
Klarion attrapa cette fois la bouteille d’hydromel pour faire fleurir plusieurs rameaux de laurier et quelques gerbes de jasmin, donnant à la table une agréable bouffée parfumée. Il ne pouvait s’empêcher de faire germer des plantes sur chaque chose sur laquelle il posait ses mains. Cela devenait une vraie manie pour le jeune homme à chaque fois qu’il s’installait dans un espace dénué de verdure. Il fallait qu’il fasse pousser quelque chose, qu’il s’entoure du plus de plantes possibles, quitte à transformer la pièce en une véritable petite jungle. S’il continuait, il allait sans doute se mettre à tapisser les murs de glycine et le plancher d’herbe grasse. Le pauvre faisait de grands efforts pour se contenir tant il détestait cette simplicité humaine.
- Je sais que les gens ont besoin de preuves. Alors j’appelle tous les gens capables de communiquer avec les plantes comme témoins. J’appelle tous les empathes à partager ce qu’ils peuvent avec ceux qui ne peuvent ressentir autant de choses qu’eux. Je veux qu’ils montrent au monde que j’ai raison, qu’ils montre à tout Aryon que les plantes sont bien plus que de simples outils ou ornements, mais de vrais êtres qui vivent, des êtres qui méritent le respect, des êtres ancestraux qui étaient là avant nous et seront encore là après.
Le regard de Klarion se fit plus dur, plus froid, mais surtout plus perçant. Ses yeux, aussi terrifiants que ceux d’un aigle, en auraient presque jeté des éclairs. Il avait le problème au cœur mais surtout à l’âme. Le jeune homme était déterminé à ce que la journaliste et l’entrevue qu’ils étaient en train de réaliser soient un porte-voix des plus efficaces.
- Je veux qu’ils sachent tous à quel point leur reine adorée n’a eu que faire de mes suppliques, qu’elle m’a regardé droit dans les yeux en refusant ce que je lui présentait ! Je veux qu’ils soient tous conscients que la Couronne n’a que faire des plantes et de la nature d’Aryon.
Sur ces mots il se leva et frappa la table de la paume de sa main. Jetant un coup d’œil derrière lui, Klarion s’assurait que le sbire hypnotisé qu’il avait amené avec lui était toujours bien en place. Ce dernier restait parfaitement immobile, posté à la fenêtre à guetter la rue, la tête penchée de côté et respirant en haletant, comme quelqu’un en plein délire après avoir fumé beaucoup d’opium.
- Je suis Klarion Brando, j’ai enlevé la reine pour les plantes d’Aryon, j’ai mis le feu à la Luisante pour les plantes d’Aryon, j’ai assassiné sir Woodrue pour les plantes et j’ai attenté à la vie du directeur des jardins botaniques toujours pour les plantes. Je veux que tout le monde, sur toute la terre d’Aryon, sache que je leur promet un monde dans lequel plus jamais la nature ne sera bafouée…
Il lança alors un sourire narquois.
- Autre chose, peut-être ?
Le phytomancien but d’un trait le verre d’eau qu’il s’était servi. Serrant le récipient dans sa main, il fit pousser quelques feuilles de lierre sur la surface transparente. La journaliste reprenait mot pour mot ce qu’il disait et le relançait sur tant de ses déclarations qu’elle lui donnait du grain à moudre, ainsi que l’assurance que ses propos seraient retranscrits. Elle l’interrogeait sur des détails qui lui permettraient d’exposer à tout le lectorat sa version des choses, son propre point de vue, et gagner sans doute en influence auprès des citoyens. Klarion lâcha le verre, se rendant compte qu’il l’avait entièrement couvert de feuilles vertes à force d’écoute et de réflexion.
- Je veux qu’Aryon prenne conscience que chaque être humain vit à crédit, et tout ceci parce qu’ils prennent à la nature. Qu’ils sachent que chaque plante, chaque fleur, chaque arbre hurle de détresse à chaque fois qu’ils osent lever la main dessus. Je peux les entendre, et je sais que je ne suis pas le seul à posséder un tel pouvoir, ces gens peuvent confirmer mes dires.
Klarion attrapa cette fois la bouteille d’hydromel pour faire fleurir plusieurs rameaux de laurier et quelques gerbes de jasmin, donnant à la table une agréable bouffée parfumée. Il ne pouvait s’empêcher de faire germer des plantes sur chaque chose sur laquelle il posait ses mains. Cela devenait une vraie manie pour le jeune homme à chaque fois qu’il s’installait dans un espace dénué de verdure. Il fallait qu’il fasse pousser quelque chose, qu’il s’entoure du plus de plantes possibles, quitte à transformer la pièce en une véritable petite jungle. S’il continuait, il allait sans doute se mettre à tapisser les murs de glycine et le plancher d’herbe grasse. Le pauvre faisait de grands efforts pour se contenir tant il détestait cette simplicité humaine.
- Je sais que les gens ont besoin de preuves. Alors j’appelle tous les gens capables de communiquer avec les plantes comme témoins. J’appelle tous les empathes à partager ce qu’ils peuvent avec ceux qui ne peuvent ressentir autant de choses qu’eux. Je veux qu’ils montrent au monde que j’ai raison, qu’ils montre à tout Aryon que les plantes sont bien plus que de simples outils ou ornements, mais de vrais êtres qui vivent, des êtres qui méritent le respect, des êtres ancestraux qui étaient là avant nous et seront encore là après.
Le regard de Klarion se fit plus dur, plus froid, mais surtout plus perçant. Ses yeux, aussi terrifiants que ceux d’un aigle, en auraient presque jeté des éclairs. Il avait le problème au cœur mais surtout à l’âme. Le jeune homme était déterminé à ce que la journaliste et l’entrevue qu’ils étaient en train de réaliser soient un porte-voix des plus efficaces.
- Je veux qu’ils sachent tous à quel point leur reine adorée n’a eu que faire de mes suppliques, qu’elle m’a regardé droit dans les yeux en refusant ce que je lui présentait ! Je veux qu’ils soient tous conscients que la Couronne n’a que faire des plantes et de la nature d’Aryon.
Sur ces mots il se leva et frappa la table de la paume de sa main. Jetant un coup d’œil derrière lui, Klarion s’assurait que le sbire hypnotisé qu’il avait amené avec lui était toujours bien en place. Ce dernier restait parfaitement immobile, posté à la fenêtre à guetter la rue, la tête penchée de côté et respirant en haletant, comme quelqu’un en plein délire après avoir fumé beaucoup d’opium.
- Je suis Klarion Brando, j’ai enlevé la reine pour les plantes d’Aryon, j’ai mis le feu à la Luisante pour les plantes d’Aryon, j’ai assassiné sir Woodrue pour les plantes et j’ai attenté à la vie du directeur des jardins botaniques toujours pour les plantes. Je veux que tout le monde, sur toute la terre d’Aryon, sache que je leur promet un monde dans lequel plus jamais la nature ne sera bafouée…
Il lança alors un sourire narquois.
- Autre chose, peut-être ?
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— Pas de rêve, c’est bien dommage, cela aurait apporté une touche touchante en plus, mais gardons cela pour d’autres du coup.
L’amusement reste présent dans sa voix et on ne dirait pas, de moins en moins, qu’elle joue avec sa vie dans cet interview. Toujours avoir l’air de soi, surtout quand ce n’est pas le cas. Combien de fois ses frères avaient pu répéter cette phrase dite par d’autres de la famille avant de faire une transaction en étant la personne qui a le plus à perdre ? Elle a perdu le compte depuis bien longtemps. Ce n’est pas important.
— Au moins votre conviction est plutôt claire. Je n’ai rien de plus à demander, attendez, s’il vous plaît, quelques minutes, je vais rédiger quelque chose de propre et avoir la validation de ma publication. J’ai comme l’impression que prendre contact avec vous à nouveau risque d’être compliqué et qu’avoir une adresse fixe pour le faire serait bien trop insolent de ma part.
On ne demande pas ce genre de chose à un fugitif. Encore moins un fugitif qui s’en est pris à la couronne.
Il reste des questions, mais plus d’ordre personnel, que voudrait poser Pariza. Du grattage de croûte sur pas mal de rumeurs qu’il pourrait avoir. Des secrets pouvant être peu reluisants à faire ressortir. Le genre de chose dont toutes les commères du coin raffolent. En savoir plus sur ses amours ou relations de manière générale, savoir s’il a pu voir des choses peut recommandable pendant ses années de service dans les jardins royaux. Avoir les coucheries et autres qui passe si proche de ses oreilles, savoir si les plantes ont eu vent de tout cela. De quoi remplir un journal entier de ce genre de commérage, mais elle est parfaitement consciente qu’il ne prendra certainement pas cela avec autant de légèreté qu’elle, qu’il remettra en doute les raisons de sa venue ici et que sa tête a un risque de ne pas rester sur ses épaules ou avoir plus simplement un arrêt de toutes ses fonctions vitales d’une manière ou d’une autre.
Dommage.
Certes, mais pas quelque chose qui soit vraiment insurmontable non plus. Mettant ses notes dans un coin de la table, elle attrape une nouvelle feuille et écrit de la manière la plus propre et soigner possible son article, cherchant parfois comment tourner ses phrases, avançant relativement rapidement. Une fois termina-t-elle se relu une fois et tendit la feuille à Klarion sans la moindre hésitation. L’hésitation est pour les faibles et elle ne souhaite pas l’être.
— Voilà ce que je compte publier, est-ce que cela vous convient ?
Parce que c’est sa manière de travailler et surtout parce qu’elle ne souhaite pas perdre la vie si stupidement qu’en fautant sur ce genre d’article.
L’amusement reste présent dans sa voix et on ne dirait pas, de moins en moins, qu’elle joue avec sa vie dans cet interview. Toujours avoir l’air de soi, surtout quand ce n’est pas le cas. Combien de fois ses frères avaient pu répéter cette phrase dite par d’autres de la famille avant de faire une transaction en étant la personne qui a le plus à perdre ? Elle a perdu le compte depuis bien longtemps. Ce n’est pas important.
— Au moins votre conviction est plutôt claire. Je n’ai rien de plus à demander, attendez, s’il vous plaît, quelques minutes, je vais rédiger quelque chose de propre et avoir la validation de ma publication. J’ai comme l’impression que prendre contact avec vous à nouveau risque d’être compliqué et qu’avoir une adresse fixe pour le faire serait bien trop insolent de ma part.
On ne demande pas ce genre de chose à un fugitif. Encore moins un fugitif qui s’en est pris à la couronne.
Il reste des questions, mais plus d’ordre personnel, que voudrait poser Pariza. Du grattage de croûte sur pas mal de rumeurs qu’il pourrait avoir. Des secrets pouvant être peu reluisants à faire ressortir. Le genre de chose dont toutes les commères du coin raffolent. En savoir plus sur ses amours ou relations de manière générale, savoir s’il a pu voir des choses peut recommandable pendant ses années de service dans les jardins royaux. Avoir les coucheries et autres qui passe si proche de ses oreilles, savoir si les plantes ont eu vent de tout cela. De quoi remplir un journal entier de ce genre de commérage, mais elle est parfaitement consciente qu’il ne prendra certainement pas cela avec autant de légèreté qu’elle, qu’il remettra en doute les raisons de sa venue ici et que sa tête a un risque de ne pas rester sur ses épaules ou avoir plus simplement un arrêt de toutes ses fonctions vitales d’une manière ou d’une autre.
Dommage.
Certes, mais pas quelque chose qui soit vraiment insurmontable non plus. Mettant ses notes dans un coin de la table, elle attrape une nouvelle feuille et écrit de la manière la plus propre et soigner possible son article, cherchant parfois comment tourner ses phrases, avançant relativement rapidement. Une fois termina-t-elle se relu une fois et tendit la feuille à Klarion sans la moindre hésitation. L’hésitation est pour les faibles et elle ne souhaite pas l’être.
— Voilà ce que je compte publier, est-ce que cela vous convient ?
Parce que c’est sa manière de travailler et surtout parce qu’elle ne souhaite pas perdre la vie si stupidement qu’en fautant sur ce genre d’article.
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Le Chantelune Voyageur Attentat / Sauvons les plantes / Revendication Klarion Brando. Ce simple nom devrait tout de suite faire réagir une partie d’entre vous, l’autre a certainement vécu dans une grotte durant les dernières lunes et nous allons lui rafraîchir la mémoire ou leur apprendre ce qui se passe dehors. Cet homme n’est ni plus ni moins que la personne qui a son palmarès le fait d’avoir kidnappé notre tendre reine, mis le feu à la Luisante, assassiné sir Woodrue et attenté à la vie du directeur des jardins botaniques. C’est bien beau de savoir cela, mais il y a une histoire et des raisons pour ses actes et nous sommes ici pour en parler, a vous ensuite de vous faire votre jugement sur cette histoire par vous-même. Commençons par le plus simple. Pourquoi avoir fait cela ? La réponse à cette question fut rapide et sans hésitation pour lui, l’injustice. Qui ne se battrait contre cela en même temps ? Nous avons tous eu un moment où nous nous sommes battus contre une injustice, que cela soit pour nous ou pour un tiers. Le tout est de savoir la cause même de cette injustice en question. Tout est arrivé à cause des injustices causées aux plantes. J’en vois, même sans vous avoir sous les yeux, qui sont sceptiques à cette raison et si nous vous montrions son point de vue avant de vraiment jugés ? C’est en cherchant à comprendre que l’on ressort grandis dans ce monde. Nous avons tous, sans aucune exception, eu recours à des plantes dans notre vie. Que cela soit pour se nourrir, se soigner, décorer un lieu, offrir un cadeau, créer des produits divers et variés avec, juste le plaisir de prendre soin d’un être vivant qui ne demande pas d’avoir une litière à changer tous les deux jours, etc. Les raisons d’avoir été en contact avec les plantes sont diverses et variées et elles sont indispensables à notre vie de tous les jours, mais est-ce qu’on leur rend à leur juste valeur ce qu’elle nous offre ? C’est tout là le cœur du souci. De par son pouvoir lié aux plantes, Klarion fut utilisé par des gangs de rue, puis par la suite par le directeur des jardins botaniques. Utilisé sans vraiment de considération pour lui, comme ce que beaucoup font avec les plantes. Quoi de plus normal que dans cette situation, avec un pouvoir tel que le sien, il ne se sent pas proche de ses êtres bien trop souvent oubliés dans les êtres vivants doués d’une conscience ? Parce que oui, chers lecteurs, les plantes sont des êtres vivants doués de sentiment et ressentis, à l’instar des animaux ou même tout simplement des humains. Comme beaucoup de sources d’utilisateur de pouvoir lier aux plantes ont pu le confirmer par le passé, elles ont des émotions et devraient être traitées avec le même respect qu’on peut avoir pour les animaux, voir bien plus. Fermer les yeux et imaginer trente secondes un monde sans plus aucune plante autour de vous. Plus de fruit frais pour croquer dedans, plus de remède pour même un simple rhume, oublier la vie tout simplement parce que sans plante plus de vie. C’est donc contre l’injustice contre elle que Klarion a agi. Son projet est d’aider le peuple d’Aryon à vivre en parfaite harmonie avec la nature. Comprendre en quoi elle nous est vitale et ne plus l’exploiter sans rien lui rendre en échange pour continuer à perdurer. Pour ceux ayant besoin d’un exemple de manière de vivre qui montre que cela possible, nous en avons déjà bien en place avec le Village Perché qui a su vivre en harmonie avec la forêt qu’il a complètement intégré dans sa manière de vivre. Cela ne semble pas horrible de vivre de manière confortable tout en respectant ce qui nous entoure, n’est-ce pas ? Mais du coup, pourquoi avoir kidnappé la reine ? Pour parler de son projet tout simplement. Il y a eu certes kidnapping, mais aucun mal n’a été fait à notre souveraine pendant cet échange-là. J’entends déjà les mauvaises langues dire que c’est excessif et qu’il aurait fallu demander une audience pour proposer son projet tout simplement, mais à cela je répondrais quelque chose de très simple. Est-ce que vous avez déjà tenté de prendre une audience royale alors que vous êtes un simple citoyen pour faire entendre votre voix ? Certainement que non, parce que c’est loin d’être facile et même une fois réalisé souvent les projets sont simplement archivés sans être lus. Bien malheureusement, trop de projets et pas assez de temps pour s’intéresser à tout. La méthode forte semblait plus simple pour faire avancer les choses, mais malheureusement la réception du message ne fut pas celle attendue par notre protagoniste du jour. La royauté jugeant que ce qu’ils font est suffisant pour les plantes et ne semblant pas vouloir en faire plus. C’est ce qui l’a poussé à faire d'autres actions de communication, comme le feu de la Luisante, toujours sans aucune victime, pour faire connaître ses engagements moraux et trouver d’autres voix pour faire entendre celle de la nature et surtout des plantes bien silencieuses par faute de moyen. Et vous chers lecteurs, est-ce que vous serez aussi des justiciers pour ses plantes qui vous apporte tant ou bien est-ce que vous continuerez à faire la sourde oreille ? Est-ce que vous aussi vous agirez pour le bien de tous quelque qu’en soit la méthode ? Quelle sera votre démarche à vous ? | |
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