Venu à la Capitale pour affaires, Aslander se sent d’humeur particulièrement serviable aujourd’hui. Est-ce une chose si rare que cela ? Non, mais cette fois, il le fait sans contrepartie en arrière pensée. C’est juste un bon gars ! Et justement, voilà une jeune femme qui semble avoir besoin de son aide. Les bras chargés de courses et d’un jeune bambin, Saryna n’a pas vraiment besoin d’aide… Elle connait cet énergumène, mais pourquoi pas, il se propose si gentiment d’être son larbin personnel. Et il y a des achats qu’elle n’allait sûrement pas pouvoir faire les mains ainsi chargée, c’est un échange gagnant-gagnant non ?
Participants : Saryna Delarosa et Aslander O'Sullivan
Challenge RP : Vous vous raconterez mutuellement vos vies de la façon la plus ennuyante possible
Je dois avouer que je ne la vois pas réellement dans un premier temps, des courses en main, un bébé dans l'autre, une jeune mère? Aucun problème! Je vois sa silhouette et je sais que cela peut m'intéresser! C'est cependant en m'approchant que je me rends compte de la vérité : non seulement je connais la jeune femme, mais elle fait partie de ces rares demoiselles pour lesquelles j'ai assez de respect pour ne pas tenter de les coucher dans mon lit, sans compter qu'on a déjà une connaissance basique l'un de l'autre, elle sait que mes actions ne sont pas toutes bienveillante et je sais que, avant le retour de son conjoint, elle était prête à m'aider pour l'une de ces-dites actions. Conjoint qui, d'ailleurs, n'a pas perdu de temps à ce que je vois! L'enfant dans ses bras est sans aucun doute possible le sien, j'en conclus que tout va bien avec monsieur. Normalement, je devrais détourner le regard, sans doute prendre un autre chemin, profiter qu'elle ne m'a pas encore vu... Inutile de m'approcher, depuis que notre affaire est entendu je n'ai aucune raison de reprendre contact avec elle, mieux vaut sans doute la laisser vivre sa vie de famille tranquillement...
Cependant, elle semble avoir bien du mal les bras ainsi chargé, une jeune mère indépendante qui s'occupe de son enfant tout en s'attelant encore aux tâches nécessaires pour la demeure familiale? Elle me rappelle ma mère en un sens, je ne peux tout de même pas la laisser ainsi n'est-ce pas? Je m'approche donc prestement, un léger sourire en coin - toujours le même - sur le visage. Non, aucunement l'intention de tenter de la séduire, juste une habitude en quelques sortes? Chasser le naturel et il revient au galop après tout.
"Ça alors, si ce n'est pas ma vieille amie! Quelle chance de te croiser en ce jour, veux-tu un petit peu d'aide?" Dis-je cordial et chaleureux, autant prétendre une amitié de longue date, cela sera moins étrange si des personnes nous croisent.
Ah les courses, s’il y a bien quelque chose dont j’ai horreur c’est ça. Maintenant que Cid est là, toutes les petites vieilles semblent attirées par lui et cherche toujours à le voir, lui parler voir même le toucher. Mais qu’est-ce que j’ai horreur de ça! En plus, je ne peux pas avoir aucun instant seul, alors il vient partout avec moi, que ce soit à la salle de bain, pendant ma douche ou bien pendant les courses. Je garde toujours un œil sur lui. Mais bon, il est encore petit alors c’est normal. Puis, il faut avouer que la première fois que je me suis remise au boulot, je n’ai vraiment pas eu envie de partir. J’avais l’impression d’être une mauvaise mère et de l’abandonner à son sort et pourtant Devon était là. Je ne sais pas si c’est le fait de passer plus de temps avec lui que ce dernier qui me fait cela. C’est peut-être aussi parce que nous avons cette connexion Cid et moi parce que je suis celle qui l’a porté tout ce temps?
La première fois que je suis partie faire les courses, c’était un vrai bordel à gérer. Déjà, je devais le garder dans l’un de mes bras et me contenter d’une seule main pour payer et tout ranger. Maintenant, je suis bien mieux organisée. Cid est collé face à moi, alors que ses petites jambes et ses petits bras son libre de bouger et une écharpe de portage le maintient solidement à moi. Il ne me gêne pas et j’ai mes deux bras de libres pour porter certaines courses qui ne peuvent pas se mettre dans mon sac sans fond. Car oui, je dois l’apporter afin d’y mettre tous les linges de rechanges pour Cid et y’a certaines journées que je me demande vraiment comment un si petit humain arrive à faire autant ses besoins que ça!
Enfin, comme vous le savez, je n’aime pas trop m’attarder inutilement dans les rues alors que j’ai des sacs plein les bras. Mes familiers ne sont pas là et même si cela nous permet de prendre de l’air, plus vite je serai loin de cette foule et mieux je me sentirai. Évidemment, je reviendrai une autre fois pour certaines choses qui ne sont pas utiles pour l’instant. J’attendrai que Devon soit à la maison ou présent avec nous.
Je m’apprêtais d’ailleurs à changer de direction quand une voix qui me semblait familiale m’interpella avant que ladite personne se mette à mes côtés. Un simple regard sur le côté et je retiens un instant mon souffle.
« Genn? » que je lâche soudainement après la surprise passée. « Mais que fais-tu ici? Enfin, je sais bien que tu as le droit de venir à la Capitale, mais tout se passe bien pour toi? » Étudiant son faciès je ne vois aucune once d’hostilité ou du moins il le cache bien. Je sais qu’il m’avait fait savoir que je n’étais pas obligée de me mêler à son histoire personnelle une fois l’apprentissage complété, mais dans ce genre de monde, il est bien rare qu’on vous laisse filer sans rien demander en retour. Surtout lorsqu’on détient un secret.
J’hésite à accepter son aide, mais cela me permettrait peut-être d’aller compléter mes achats qui son plus du domaine professionnel que pour la maison. Je lui tends alors les sacs de courses qui se trouvaient dans mon bras gauche. « Tiens, tu veux bien tenir ça, s’il te plait? » lui demandais-je. « Je ne sais pas si tu as beaucoup de temps devant toi, mais j’aurais besoin de bras supplémentaire pour quelques courses en plus et comme tu es arrivé juste au moment où je m’apprêtais à faire demi-tour je me disais qu’on pouvait en profiter et rattraper le temps perdu? »
Un moment d'hésitation avant qu'elle ne me tende finalement les sacs qu'elle tient dans sa main gauche, de toute évidence elle a finit par se résoudre à accepter mon aide et c'est avec bienveillance et une sympathie non feinte que je me saisis de la charge, bien décidé à lui apporter la force de mes bras pour se défaire de cet imposant problème : trop de choses à porter et trop peu de bras pour le faire... "Considère mes bras comme tient pour l'instant, je m'apprêtais à aller boire un verre mais, je peux bien passer du temps avec une vieille amie, l'idée est même plus agréable en réalité!" Dis-je en souriant toujours, certes ce n'est pas réellement une vieille amie, une partenaire - voir même une connaissance - tout au plus mais qu'importe? J'ai du respect pour ceux qui respectent leurs paroles et leur part d'un marché ce qu'elle a fait en m'apprenant comment éliminer discrètement mes cibles en forêt, un savoir qui, je l'espère, ne servira que pour Mason et ses deux acolytes, je ne veux pas que mes actions aient des répercussions sur la demoiselle, surtout pas maintenant alors qu'elle a ce bambin dans sa vie.
"Pour te répondre, je suis ici pour affaires..." Dis-je avant de me pencher doucement vers elle. "Pas ce genre d'affaires..." M'empresse-je d'ajouter à voix basse, inutile qu'elle pense que je suis ici pour de mauvaises raisons, après tout jamais je ne l'aurais abordé sinon! Je ne désire pas prendre le risque que de mauvaises personne s'intéressent à elle. Je lui ai promis qu'elle n'aurait jamais à s'inquiéter de mes anciens partenaires et je suis un homme de parole! "Être propriétaire de sa propre entreprise est loin d'être aussi passionnant que j'aurais pu le croire en me lançant sur cette voie! Tu sais ce que l'on dit : Carrosse tiré par des chevaux, boulot et dodo... Cela n'a jamais été aussi vrai! Je passe mon temps à discuter rendement, signer des contrats, planifier des actions et lorsque je pourrais avoir du temps pour moi, c'est mon comptable qui vient me voir pour déterminer quel milieu il faudrait ensuite approcher! Du rendement, toujours du rendement! C'est bien simple, je ne parle plus en ami ou même en connaissance mais en partenaire! C'est d'un ennui sans fin!" Dis-je en soupirant doucement en la suivant. "C'est d'ailleurs la raison de ma présence en ville, un nouveau partenariat - un de plus - tu imagines? Faire le déplacement du grand port vers la capitale et ne même pas pouvoir en profiter, rédiger un contrat, le signer et faire demi-tour? Ce n'est pas une vie crois-moi..." Dis-je presque exaspéré... "Et toi alors? Vu l'adorable bambin j'imagine que les félicitations sont de mise!"
Heureusement pour moi, ce dernier semble bien vouloir me filer un coup de main et bien plus que de simplement porter mes courses jusqu’à ma demeure. D’ailleurs, je ne pense pas que l’amener jusque-là soit une bonne idée, mais nous verrons à ce moment. Je lui tends mes sacs qu’il prend aussitôt et je prends finalement la direction de l’armurerie. Normalement je ferais moi-même mes accessoires de chasse, comme les flèches par exemple, mais faute de ne pas pouvoir partir comme je veux et surtout de ne pas avoir chassé depuis un petit moment, je n’ai pas su accumuler le matériel pour le faire. Je dois donc m’équiper chez quelqu’un d’autre même si cela m’embête un peu.
Enfin, je ne relève pas la précision lorsqu’il me parle affaires, mais je me doutais bien que ce n’était pas de cela qu’il me parlait. Puis il me parla finalement de ce qu’il se passait de son côté. Pour ne pas vous mentir, cela avait l’air d’un ennui mortel. Être propriétaire d’une entreprise ne semblait avoir rien de plaisant et je le sais bien puisque cela t’oblige à passer la grande partie de ton temps là. Genn, semble chercher des partenaires un peu partout à ce que je vois, mais j’ignore pour quoi.
« En tout cas, je n’ai pas spécialement envie d’être à ta place. » Le bébé s’agite doucement comme s’il avait compris qu’on parlait de lui et je m’efforce de l’endormir de nouveau, en tapotant doucement son fessier. « Tout va bien, mon petit loup. » Dis-je en embrassant le dessus de sa tête avec tendresse jusqu’à ce qu’il cesse de se mouvoir. Je sens son petit cœur battre paisiblement contre ma poitrine et je ne peux m’empêcher de sourire en y pensant. « Merci, que je lui réponds finalement. Nous l’avons appelé Cid. »
Évidemment, il est adorable, mais il y a des moments où je laisserais bien dans les bras de son père pour ne plus m’en occuper. Vous imaginez que mon père m’a élevée quasiment seul et qu’une nounou me gardait seulement lorsqu’il ne pouvait vraiment pas m’amener avec lui.
« C’est un amour, mais ce n’est pas toujours facile. Depuis que j’ai appris que nous attendions Cid, j’ai dû arrêter de travailler; plus de chasse, plus de balade en forêt. Devon me l’avait interdit. Trop dangereux, qu’il me disait. Puis j’ai eu tous les problèmes liés à la grossesse, j’ai eu des sautes d’humeur effroyable. On m’a même interdit de travailler à la taverne au bout d’un moment à cause de ça. J’étais toujours seule à la maison, parce que Devon cherchait à faire le plus d’argent possible pour pouvoir passer du temps avec nous une fois qu’il serait né. Puis même né, je ne suis pas aussi libre que je le veux. Devon travaille et cela prend quelqu’un pour s’occuper du petit. Bref, les nuits de sommeil sont courtes, sans parler des couches que je dois changer et laver. Je n’ai pas vraiment de temps pour moi sans compter de l’éducation de mes familiers aussi. Et même là, je n’ai pas spécialement de contact pour quand je recommencerai à travailler. »
Bon, je dois avouer que lui non plus ne doit pas vraiment vouloir être à ma place, mais bon. Y’a des belles choses qui me sont arrivées aussi tout de même, mais il semblerait que je ne lui ai parlé que tu côtés ennuyeux de cela.
« Sinon, c’est quoi comme entreprise? » Que je demande quand même avec curiosité.
"Il a l'air formidable!"
Bien-sûr, la vie d'une jeune mère de famille n'a rien d'aisé! Sans oublier que c'est sans doute le premier enfant de la jeune femme, c'est une nouvelle routine, de nouvelles habitudes! Je me souviens que ma mère m'a en partie élever seule, certes j'ai de bons souvenirs de mon paternel avant qu'il ne nous abandonne lâchement mais, même à cette époque, il partait souvent et n'était que peu présent... C'est surtout ma mère qui devait s'occuper de moi, de mon éducation, de mon bien-être et malgré la manière de laquelle j'ai tourné qui ne semble pas des plus correcte, je considère qu'elle a fait un travail exemplaire à la vue de la difficulté de la tâche. J'espère sincèrement que Sylvanas ne connait pas également cette solitude et que son époux l'aide dans la tâche mais, vu sa manière de dire qu'il a travaillé plus pour pouvoir être avec eux, je suppose que c'est le cas? Même si une partie de moi, encore courroucé contre mon propre père, le juge sans doute un peu trop jugement pour le fait qu'il ait laissé la jeune femme seule pour travailler durant sa grossesse... Après, je me dis qu'il voulait sans doute que sa famille ne manque de rien? Je l'espère du moins après tout je ne le connais pas le bougre. Nous approchons de l'armurerie et je souris doucement, voici justement mon nouveau partenaire. Pas dans le même style que Lyle bien-sûr, pour lui les matériaux classiques suffisent alors que je réserve au maître forgeron mes pièces maîtresse mais, puisque l'hybride araignée me demande quelle entreprise exactement, c'est sans doute le moment d'en parler.
"Le trône d'amphitrite! Pour en faire un résumé rapide, c'est une société qui chasse les monstre pour en revendre les composants..."
Et bien, on dirait que j’essaye de convaincre ce dernier de ne pas vouloir d’enfant. Pourtant je ne regrette rien et ce tout petit être deviendra grand un jour. Mes soucis seront bien différents que ceux d’aujourd’hui. Je me dis que de ne pas savoir ce qu’il pense, ni ce qu’il désire est certainement un petit détail contrairement au fait que je ne saurai pas toujours où il sera ni avec qui. Est-ce qu’il se mettra dans le pétrin, si je devrai l’y en sortir? Je ne veux pas qu’il plonge dans le même genre d’univers que moi, mais son père et moi ferons tout pour que cela n’arrive pas.
En tout cas je ne ressens aucun sarcasme dans le ton de sa voix alors qu’il le regarde avec un grand sourire.
« Il l’est, mais en même temps, je suis sa mère. Difficile de dire le contraire, n’est-ce pas? » dis-je en faisant comme si de rien n’était.
Nous poursuivons donc notre marche jusqu’à arriver chez l’armurerie. Évidemment, ma question fut répondue par la suite. Ainsi donc, Genn était le propriétaire d’une compagnie qui, grossièrement, chassait des monstres pour en revendre les composants. Déjà, il y a deux mots qui me titillent; chasser et monstre. Le fait qu’ils revendent les composants ne m’intéresse pas, mais le fait de pouvoir chasser, c’est dans mes cordes tant que cela reste dans mon domaine. Mais je ne suis pas certaine que ce dernier soit tout à fait honnête. Enfin, il a certainement vu mon air intéresser, mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour discuter de ce genre de chose.
Nous ouvrons donc la porte, laissant la clochette sonner à notre passage, puis le maître des lieux arrive aussitôt quelque peu surpris en nous regardant à tour de rôle.
« Et bien, si ce n’est pas ma très chère Saryna et le p’tit Cid! Vous allez bien? commença-t-il de bonne humeur. J’imagine que Devon doit déjà être à la taverne à cette heure-ci? »
Aïe, j’avais oublié un petit détail. Genn, ne connaissait pas mon véritable prénom, mais à cause de cela, maintenant oui.
« Ça va aussi bien qu'une mère qui n'a pas eu beaucoup d'heure de sommeil. Je passerai le bonjour à Devon, sauf si tu comptes aller y faire un tour ce soir.
- Hahaha, tu me connais bien, ma petite. Je ne dirai jamais non à une blonde, et je parle bien évidemment d’une bière. D’ailleurs, je vois que tu es accompagné, de monsieur O’Sullivan. Je ne pensais pas vous revoir de si tôt, Aslander. Des connaissances? »
Je lui jette un petit regard en biais alors qu’un sourire amusé se dessine sur mes lèvres.
« Oui, nous sommes amis, n’est-ce pas AS-LAN-DER? » dis-je en décortiquant bien son prénom « Il me prête ses bras le temps de quelques achats. »
D’ailleurs, pour avoir une meilleure mobilité et ne pas risquer d’embêter Cid dans mes mouvements, je dépose les sacs de course que je portais et défais avec délicatesse, l’écharpe qui m’entoure et je l’enroule ensuite autour de Cid pour finalement tendre les bras en direction d’Aslander.
« Tu veux bien le prendre le temps que je trouve ce qui m’intéresse. Ne t’inquiète pas, il est facile à prendre et s’il se réveille, tu n’as qu’à le bercer doucement. »
J’sais que laisser mon enfant à un homme dont je viens tout simplement d’apprendre le véritable nom – si ce l’est – n’est certainement pas la meilleure chose à faire, mais je l’ai toujours à l’œil, et même si mon arc n’est pas visible, il est toujours avec moi. Enfin, je ne lui laisse pas vraiment le choix de me dire non, puisque je le pose dans l’un de ses bras et me détourne finalement pour me diriger vers les flèches.
« Je n’en ai pas pour longtemps et nous aurons à discuter toi et moi. »
En effet, nous pénétrons dans la boutique de l'armurier et force est de constaté que lorsqu'un commerçant connait quelqu'un, il ne se gêne pas pour hurler son nom! Saryna... Voici donc le nom de la jeune hybride, je l'apprend avant même de pouvoir lui en parler? Une bonne chose donc! Un léger sourire se trace sur mon visage, je connais maintenant son véritable nom donc! Un avantage qui disparaît bien vite puisque, j'ai le malheur d'être dans le même cas qu'elle! Il est évident que mon nouveau partenaire connait mon véritable nom - du moins celui qui est le mien depuis trois années maintenant - je ne peux décemment pas faire affaire avec quelqu'un en lui remettant un faux nom, tous les papiers doivent être en règle en cas d'un contrôle. Un regard vers la jeune femme alors qu'elle prétend une amitié entre nous en décortiquant avec soin mon prénom ce qui me fait doucement rire... Niveau discrétion en tout cas, on repassera!
"Un curieux hasard il faut le dire! Je ne m'attendais pas réellement à tomber sur mon amie, pas plus qu'à revenir si vite après notre entente... Mais effectivement, je ne pouvais décemment pas laisser une jeune femme les bras si chargés n'est-ce pas?"
Dis-je simplement sans m'étendre sur le sujet! De toute manière je n'en ai pas l'occasion puisque la demoiselle me tend son enfant ce qui me surprend grandement. Je comprends qu'elle ne puisse pas regarder correctement pour ses achats avec le petit dans les bras mais tout de même? Nous ne nous connaissons pas réellement lorsqu'on y pense et, si ce geste ajoute sans aucun doute du poids à notre histoire et notre prétendue amitié, je reste légèrement stupéfait. Impossible de refuser cependant, elle me le cale dans les bras et je me retrouve à tenir l'enfant prudemment. Je n'ai pas spécialement de problème avec les gamins, que du contraire même mais, je ne suis définitivement pas à l'aise d'en avoir un dans les bras! Je suis un séducteur qui ne s'embarrasse pas de gamin voyons! Je le place tout de même correctement, plus mal à l'aise qu'autre chose, et prie silencieusement Lady Fortune de ne pas me jouer un sale tour, manquerait plus qu'il se réveille pour que je sois définitivement perdu! Saryna me dit que l'on va devoir parler et je suis bien d'accord, reste à savoir la nature de cette conversation.
Je laisse la jeune femme faire ses emplettes en discutant avec mon nouveau partenaire à voix basse, gardant un oeil sur le bambin qui bouge quelque fois, me faisant une légère frayeur mais par chance, il n'ouvre pas les yeux. Lorsque Saryna a terminé, je lui rend prestement son enfant, le troquant contre les sacs bien plus simple à tenir et nous sortons de la boutique tous les deux.
"Bon... Je suggère que l'on trouve un endroit calme pour discuter?" Dis-je, chargé de nouveaux sacs de la belle.
Qu’il sache mon véritable prénom n’est pas un souci. En vérité, je n’ai fait cela que pour l’embêter et je dois dire que contrairement à lui, je n’avais pas pour habitude de me présenter sous un faux nom. J’ai travaillé avec des hommes et des femmes qui n’avaient ni foi ni loi et heureusement, ils ne se sont jamais montrés. Après tout, c’est une question de survie. S’il parle, je peux tout aussi bien les faire tomber avec moi. Œil pour œil, dent pour dent comme on dit. Mais bon, même si je me cachais la plupart du temps sous une imposante capuche camouflant ainsi mon visage, il était plutôt difficile de manquer par moment la couleur de mes mains. Si je venais à croiser un jour l’une de ces personnes, je ferais comme si je ne l’avais jamais croiser.
Enfin, mon enfant maintenant dans les bras de ce dernier, je vois bien qu’il est n’est pas des plus à l’aise avec Cid. Il le tient, reste le dos bien droit comme s’il avait peur de bouger et de le réveiller, mais ça n’aurait pas été bien grave. Cid sera simplement surpris de se réveiller dans les bras d’un parfait inconnu, mais je ne suis pas bien loin.
Dans tous les cas, je ne prends pas mon temps. Évidemment, j’explique à l’artisan que c’est pour refaire un peu mon stock et que normalement j’ai pour habitude de faire moi-même mes flèches, mais il est bien heureux de me conseiller et me propose quelque chose qui ressemble à ce que j’ai pour habitude d’utiliser. J’utilise rarement des pointes de flèche en métal parce que cela abîme la chair et la peau de la créature. Il essaie aussi de me vendre des accessoires ou un nouveau carquois, mais je refuse poliment me contentent que d’une quinzaine de flèches. À moins de les perdre, il m’est plutôt facile de les récupérer. Je mets donc le tout dans mon sac sans fond puis retourne auprès d’Aslander et surtout Cid qui m’est de suite remis dans les bras. Je ne peux m’empêcher de rigoler face à cette hâte et lui jette un petit sourire moqueur.
« Il n’a pas trop été difficile? »
D’ailleurs, dès qu’il est dans mes bras, le petit commence à se réveiller doucement. Je ne sais pas quelle heure il est, mais cela doit bientôt être l’heure de son boire. Je ne dois pas m’éterniser encore longtemps et même si j’aurais voulu discuter davantage avec Aslander, je ne pense pas qu’il désire assister à cela et je le respecterais. Après tout, ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de voir ce genre de genre. Dans le pire des cas, il suffit de ne pas regarder, mais c’est plutôt difficile quand on discute seul à seul avec quelqu’un. Plutôt que de mettre Cid face à moi, je le mets donc face au reste. Comme il est éveillé, cela lui permettra d’observer de faire les petits curieux.
« À vrai dire, je crois qu’y serait mieux pour nous de nous donner rendez-vous afin que nous puissions discuter sans soucis. Je dois donner à boire à Cid et ranger les courses. Enfin, je pourrais t’inviter à me suivre, tu pourras simplement attendre dans la salle à manger et je le mettrai dans son parc après, mais je veux en entendre plus sur le trône d’amphitrite. Il me semble avoir travaillé pour ça, une fois, mais disons que je me suis surtout concentrée sur la tâche à accomplir et les cristaux derrière. »
Dans tous les cas, il faut quand même qu’il m’aide à porter tous mes sacs jusqu’à la maison. Cela pourra lui permettre de réfléchir à ma proposition.
« Enfin, tu me diras si tu souhaites rester plus longtemps ou pas. Peut-être que tu avais d’autres rendez-vous ennuyant après celui-là et que je te retarde avec mes emplettes. »
"Je pense qu'il vaut mieux prendre rendez-vous, s'assurer que l'on ne soit pressé par rien pour discuter de la suite. Après tout, tu sais ce que c'est... Les affaires..."
Dis-je souriant. "Je vais tout de même t'aider pour tes achats et nous pourrons planifier la suite!" Ainsi donc, c'est les bras chargés de ses sacs que je la suis sur le chemin de son habitation. Naturellement, nous discutons également de la suite, il faudra sans doute qu'elle en discute avec son conjoint et moi, je vais devoir me libérer un moment dans mon emploi du temps pour refaire la route jusqu'à la capitale et avoir du temps à lui accorder. Lorsqu'il s'agit de ma société, je ne veux pas bâcler le travail! Il est important que tout soit en règle et parfaitement établi pour éviter les mauvaises surprises après tout! Être un homme d'affaire respectable et respecté - au moins en apparence - est bien plus compliqué que d'être un criminel ou un pirate c'est un fait mais bon... Nous arrivons finalement chez la belle, je dépose ses sacs dans l'entrée, ne m'introduisant pas plus que cela dans son habitation et donc, son intimité, et je lui dis au-revoir. Nous avons convenu de nous revoir d'ici une semaine, sans enfant ni achats cette fois. C'est sur cette prise de rendez-vous que je la laisse, il est temps de prendre le portail pour retourner au grand port et de planifier la suite.
|
|