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Les chemins se séparent, puis se croisent | Ft. Liory
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- Les chemins se séparent, puis se croisent. -
2e lune de la saison chaude de l'an 1001
2e lune de la saison chaude de l'an 1001
Evelyn profitait d’un petit moment de repos, à deux heures de route à l’ouest de la forteresse, un pic montagneux derrière elle, une forêt luxuriante devant elle, assise en tailleur à même le sol rocheux, son carquois, son arc et son sac à dos reposant à ses côtés. C'était le début de l'après-midi; elle avait dit à sa compagne qu’elle serait de retour avant la tombée de la nuit. Elles habitaient au Village Perché, Evelyn aurait pu aller chasser dans la forêt aux alentours, comme à son habitude, mais elle ressentait depuis quelques temps le besoin de changer de décor, une envie de nouveauté et d’imprévus.
Son attention était posée sur son familier, lequel se tenait immobile devant elle. Il attendait le signal pour se lancer sur un morceau de viande posé devant lui. Le jeune crasmo était tellement mignon que cela en était désarmant. Après une longue attente, il reçut le feu vert et mordit dans la viande avec ses petites dents acérées. Evelyn, elle, mordit dans sa pomme verte et, lorsqu’elle eut finit, lança le trognon de pomme au bout de ses bras.
C’était une belle et douce journée, sans nuage. Toutefois, une ombre surplomba Evelyn. Elle leva la tête et observa le vol d’un petit groupe de griffons communs jusqu’à ce qu’ils disparaissent de son champ de vision. Quelques minutes plus tard, alors qu’elle jouait avec son familier, une nouvelle ombre apparut à ses pieds. Evelyn releva la tête pour constater la présence d’une harpie. Elle eut tout juste le temps d’attraper Snorev et de rouler sur le côté pour éviter une attaque surprise. Les griffes de la harpie éraflèrent le sol. La chasseuse se remit rapidement sur ses deux pieds, voulut tenter une manœuvre pour récupérer son arc et ses flèches mais la harpie l’en dissuada. Ainsi donc, la main droite d’Evelyn se referma sur le manche de sa dague, qu’elle sortit de son fourreau, prête à accueillir la créature ailée.
La harpie piailla. Evelyn l’invita à danser. Snorev grogna.
Puis, la créature chargea, utilisant les airs à son avantage. Evelyn évita le coup porté à son visage, mais sentit les griffes lacérés son épaule, de manière superficielle, et son plastron encaissa une seconde charge. En réponse, la chasseuse donna un coup de dague, d’un mouvement de bas en haut. D’un coup d’aile, la harpie s’éloigna. La dague d’Evelyn coupa l’air et quelques plumes qui voletèrent avant de toucher sol. La chasseuse plongea ensuite au sol pour éviter une contre-attaque et atteindre son arc, qu’elle saisit d’une main ferme. La créature fonça alors dans sa direction sans se soucier des grognements de Snorev. À genou, Evelyn arma son arc et décocha aussitôt sa flèche. La pointe métallique atteignit le cœur.
- Foie de harpie pour le dîner?, prononça-t-elle par la suite, nullement intéressée cependant, en se tenant au-dessus du corps mi-humain de la créature. Elle posa ses doigts sur son plastron, achat récent puisque son ancien plastron avait… rencontré un serpent. Les marques de griffes de la harpie étaient profondément inscrites dans le cuir, au niveau du buste.
Evelyn se détourna ensuite de la créature, récupéra son sac à dos usé, attacha son carquois à sa ceinture. Une présence attira l’attention de son familier, puis l’attention de la chasseuse. Une personne seule qu’Evelyn identifia rapidement. Un ami qu’elle était étonnée et contente de croiser par hasard. Elle le salua comme on salue un ami que l’on n’a pas vu depuis quelques temps, et lui dit en désignant la créature de la tête : - Tu arrives trop tard. Sauf si tu voulais chaparder un souvenir; les griffes de la harpie, peut-être?
Son attention était posée sur son familier, lequel se tenait immobile devant elle. Il attendait le signal pour se lancer sur un morceau de viande posé devant lui. Le jeune crasmo était tellement mignon que cela en était désarmant. Après une longue attente, il reçut le feu vert et mordit dans la viande avec ses petites dents acérées. Evelyn, elle, mordit dans sa pomme verte et, lorsqu’elle eut finit, lança le trognon de pomme au bout de ses bras.
C’était une belle et douce journée, sans nuage. Toutefois, une ombre surplomba Evelyn. Elle leva la tête et observa le vol d’un petit groupe de griffons communs jusqu’à ce qu’ils disparaissent de son champ de vision. Quelques minutes plus tard, alors qu’elle jouait avec son familier, une nouvelle ombre apparut à ses pieds. Evelyn releva la tête pour constater la présence d’une harpie. Elle eut tout juste le temps d’attraper Snorev et de rouler sur le côté pour éviter une attaque surprise. Les griffes de la harpie éraflèrent le sol. La chasseuse se remit rapidement sur ses deux pieds, voulut tenter une manœuvre pour récupérer son arc et ses flèches mais la harpie l’en dissuada. Ainsi donc, la main droite d’Evelyn se referma sur le manche de sa dague, qu’elle sortit de son fourreau, prête à accueillir la créature ailée.
La harpie piailla. Evelyn l’invita à danser. Snorev grogna.
Puis, la créature chargea, utilisant les airs à son avantage. Evelyn évita le coup porté à son visage, mais sentit les griffes lacérés son épaule, de manière superficielle, et son plastron encaissa une seconde charge. En réponse, la chasseuse donna un coup de dague, d’un mouvement de bas en haut. D’un coup d’aile, la harpie s’éloigna. La dague d’Evelyn coupa l’air et quelques plumes qui voletèrent avant de toucher sol. La chasseuse plongea ensuite au sol pour éviter une contre-attaque et atteindre son arc, qu’elle saisit d’une main ferme. La créature fonça alors dans sa direction sans se soucier des grognements de Snorev. À genou, Evelyn arma son arc et décocha aussitôt sa flèche. La pointe métallique atteignit le cœur.
- Foie de harpie pour le dîner?, prononça-t-elle par la suite, nullement intéressée cependant, en se tenant au-dessus du corps mi-humain de la créature. Elle posa ses doigts sur son plastron, achat récent puisque son ancien plastron avait… rencontré un serpent. Les marques de griffes de la harpie étaient profondément inscrites dans le cuir, au niveau du buste.
Evelyn se détourna ensuite de la créature, récupéra son sac à dos usé, attacha son carquois à sa ceinture. Une présence attira l’attention de son familier, puis l’attention de la chasseuse. Une personne seule qu’Evelyn identifia rapidement. Un ami qu’elle était étonnée et contente de croiser par hasard. Elle le salua comme on salue un ami que l’on n’a pas vu depuis quelques temps, et lui dit en désignant la créature de la tête : - Tu arrives trop tard. Sauf si tu voulais chaparder un souvenir; les griffes de la harpie, peut-être?
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Les chemins se séparent puis se recroisent
Le froid mordant de la montagne était un rappel cinglant de la réalité. Les jours heureux passés auprès de Calcilia paraissaient si loin. Mais même sans son enchanteresse amie, Liory parvenait à garder la tête haute, bien que le paysage paraisse moins coloré sans elle.
Resserrant la cagoule qui camouflait ses traits, il prit une petite inspiration en s'aventurant dans une des nombreuses vallées proche de la Forteresse.
L'idée d'aller chasser ici lui était venue après sa première quête, l'air raréfié des montagnes le poussant d'avantage dans ses retranchement que la forêt. Et si le terrain forestier était plus exigeant en matière de camouflage, le chasseur tenait à améliorer sa condition physique en priorité.
Et quoi de mieux pour cela qu'un robuste sanglier des montagnes ? Liory le pistait depuis quelques jours, tachant de repérer les traces dans la neige et la boue, un exercice qui se faisait de plus en plus familier bien qu'il ne puisse pas vraiment se targuer d'être un expert dans le domaine.
Fort heureusement la bête laissait des empreintes assez évidentes, et sa présence n'était jamais très compliquée à retrouver.
C'était un mâle imposant, sans doute chassé de son territoire par un jeune plus en forme, l'argenté se faisant petit à petit aux habitudes des animaux, leur trouvant bien souvent des similitudes avec le genre humain
C'est dans le matin du troisième jour de traque qu'il parvint à tenter son tir.
L'animal c'était arrêter pour se désaltérer dans un des ruisseaux de glaciers qui courraient le longs des montagnes, le crane bas et le la truffe dans l'eau, le noble eut tout le loisir de préparer son tir, se remémorant des leçons que lui avait enseignée Evelyn
*Viser un organe important, mais préserver la viande*
Par trop de fois, le tueur de dragon avait détruit viande et proie, et si le coup mortel était aisé, tuer avec assez de précision pour ramener quelque chose était bien plus ardu.
L'animal finit par lever la tête, en percevant un piaillement un peu plus haut.
Mais trop tard pour lui car le trait perfora son crane proprement, cassant l'os du crane avec facilité avant de le traverser sans difficulté avant de se planter dans le sol.
Il y eut un moment ou le cadavre tenta de bouger, le système nerveux rustique de l'animal peinant à comprendre qu'il était mort. Mais en quelques instant, l'imposante créature gisait au sol, et Liory put sortir de son couvert, sa tenue caméléon lui ayant permis de passer inaperçu jusque là.
S'agenouillant près de la carcasse, il sortit sa dague de chasse, joignant les mains devant le cadavre de la créature avant de murmurer un petit "merci" au sanglier qui allait donner sa viande pour une famille d'un village voisin.
Un long travail d'équarrissage commença, et l'argenté put se féliciter d'avoir laissé un cadavre quasiment vidé de tout ce qui pouvait servir, les quelques abats restant faisant office d'offrandes pour les charognards de la région.
Et alors qu'il prenait le chemin du retour, ses victuailles bien rangées dans son sac sans fond, il eut la surprise de croiser un visage qu'il avait pensé perdu jusque là, enlevée par quelque caprice du destin.
Ses yeux s'illuminèrent alors que le noble reconnaissait sa mentor et amie qu'il s'empressa de rejoindre
-Ev !
Il ne fallut que quelques pas, et caresses à Snorev pour qu'il ne soit à côté d'elle contemplant la chasse bien plus risquée de son amie.
-Encore à me proposer des trophées, malheureusement celle là ne maitrise pas les vents, et mis à part me servir de leurs composant pour faire un quelconque objet magique, je ne saurais trouver une utilité à un collier de griffes de harpies
Mais peut être que cela ferait une magnifique décoration chez toi
Dit il joyeusement en effleurant le plastron abimé de la jeune femme du bout des doigts, ne reconnaissant pas le cadeau qu'il avait fait à son amie, mais étant bien trop heureux de l'avoir convaincu d'en avoir un en toute circonstance.
-Je vois que certaines habitudes te sont restées
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2e lune de la saison chaude de l'an 1001
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Liory refusa la proposition de la chasseuse. Sûrement, les griffes de la harpie, ou même ses ailes, n’étaient pas des trophées assez prestigieux pour le noble aventurier. Il avait d’ailleurs, par le passé, refusé un trophée du Crapaureau qu’ils avaient chassé ensemble. Bien sûr, Evelyn s’amusait à le taquiner avec cette histoire de trophée; à leur première rencontre, Liory avait fait l’erreur de ressembler à un noble égaré, courant après sa mort ou des décorations. Mais peut-être que le noble attendait la bonne créature à mettre au-dessus de sa cheminée; un dragon, possiblement. Tout comme Evelyn, qui jusqu’alors ne décorait sa maison qu’avec quelques jolies fleurs.
- Si je devais garder un trophée de toutes mes chasses, ma maison n’en serait pas une, ce serait un musée, lui répondit-elle amusée. Et non seulement sa maison se transformerait en musée, mais il lui faudrait plus d’une maison pour tout afficher, car Evelyn chassait à temps plein depuis quatre longues années.
Son ami porta ensuite son attention sur son plastron, lequel portait des marques profondes, témoignage de la violence de la harpie. Son premier plastron avait été un cadeau de Liory; la raison, en réalité, pour laquelle elle avait commencé à porter une protection de cuir.
- Je guéris rapidement, lui répondit la chasseuse, mais si je peux m’éviter des souffrances inutiles…! Et puis, il fallait aussi dire qu’à titre de protection le plastron convenait bien à Evelyn, par son côté léger et pratique; une protection qui ne limitait pas sa mobilité.
La chasseuse se déplaça pour récupérer sa flèche plantée dans le thorax de la harpie. - Comme toujours, Lucy est pleine de surprises, dit-elle, ravi de cette surprise-là, en examinant la pointe de sa flèche, puis en la nettoyant rapidement. - Je suis venue ici pour chasser - pas la harpie, elle m’a surprise. Elle rangea sa flèche dans son carquois, continua : - Pour faire différent de mes lieux habituels. Un peu de changement, c’est toujours bénéfique. Elle se tourna pour faire face à son ami, leva les yeux sur lui, constata qu'il n'avait en rien changé, et lui posa la question suivante: - Toi aussi, tu es ici pour chasser? Et si c’était bien le cas, alors peut-être pourraient-ils chasser une nouvelle fois ensemble.
- Si je devais garder un trophée de toutes mes chasses, ma maison n’en serait pas une, ce serait un musée, lui répondit-elle amusée. Et non seulement sa maison se transformerait en musée, mais il lui faudrait plus d’une maison pour tout afficher, car Evelyn chassait à temps plein depuis quatre longues années.
Son ami porta ensuite son attention sur son plastron, lequel portait des marques profondes, témoignage de la violence de la harpie. Son premier plastron avait été un cadeau de Liory; la raison, en réalité, pour laquelle elle avait commencé à porter une protection de cuir.
- Je guéris rapidement, lui répondit la chasseuse, mais si je peux m’éviter des souffrances inutiles…! Et puis, il fallait aussi dire qu’à titre de protection le plastron convenait bien à Evelyn, par son côté léger et pratique; une protection qui ne limitait pas sa mobilité.
La chasseuse se déplaça pour récupérer sa flèche plantée dans le thorax de la harpie. - Comme toujours, Lucy est pleine de surprises, dit-elle, ravi de cette surprise-là, en examinant la pointe de sa flèche, puis en la nettoyant rapidement. - Je suis venue ici pour chasser - pas la harpie, elle m’a surprise. Elle rangea sa flèche dans son carquois, continua : - Pour faire différent de mes lieux habituels. Un peu de changement, c’est toujours bénéfique. Elle se tourna pour faire face à son ami, leva les yeux sur lui, constata qu'il n'avait en rien changé, et lui posa la question suivante: - Toi aussi, tu es ici pour chasser? Et si c’était bien le cas, alors peut-être pourraient-ils chasser une nouvelle fois ensemble.
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Les chemins se séparent puis se recroisent
Le plastron n'était pas de la même qualité que celui qu'avait offert Liory à l'époque, l'argenté pouvait le voir aux rivets qui avaient été fixées selon une méthode plus économique, mais surtout moins durable.
Du travail fait selon des normes bien plus basses que ce qu'aurait pu s'offrir le noble. Et qu'il s'empressa de corriger en modifiant ces derniers de manières subtiles, les rendant un peu plus solides, et surtout d'une seule pièce.
-Au moins, notre précédente aventure t'en aura convaincue, mais je ne te laissera pas repartir l'avoir réparé. C'est le genre d'entailles qui avec le temps peuvent se muer en plaie béante.
Je ne pense pas que ta moitié aimerait te voir avec une déchirure béante ?
S'il avait su que c'était elle qui avait déchiré la protection précédente, peut être n'aurait il pas dit exactement la même chose. Mais qu'importe, il allait avoir du travail pour rendre ce plastron d'au moins aussi bonne qualité que le précédent.
Etre le patron d'une des plus grande compagnie du sud avait certains avantages, notamment celui de savoir comment ses employés produisaient ces protections.
-Je suis bel et bien en quête de proie, mais la mienne est déjà dépecée et empaquetée. Je pistais un sanglier des montagne pour un village non loin. Ils veulent préparer l'hivers en stockant de la viande. J'ai cru comprendre que les routes du coin pouvaient rapidement êtres bloquées par la neige.
Et si la proie n'est pas forcément compliquée, cela conviens à mon maigre niveau
Après tout, il était encore loin d'être un ranger digne de ce nom. Au mieux pouvaient ils tirer ou il le voulait et passer inaperçu avec un sourd. Mais les choses viendraient, surement avec quelques leçons supplémentaires
-J'avoue avoir gardé une défense pour moi, je compte essayer de la tailler pour en faire cadeau à quelqu'un. Mais quasi tout le reste est pour les habitants, ils auront bien besoin de cet animal.
Cela dit...
Il examina la balafre avec un regard circonspect, la mesurant avant de hocher la tête avec un air satisfait
-Je pense que j'ai de quoi réparer ton plastron avec du cuir de sanglier, ça ne sera pas élégant, mais ça t'aidera pour la suite.
Le cadavre de la harpie gisait au sol, et Liory s'agenouilla à son niveau, passant un gant sur ses lèvres avant de les soulever pour examiner la dentition qui n'avait rien d'humaine
Le noble était quelque peu fasciné par ces hybrides qui n'avaient pris que l'apparence d'un humain, ayant oublié d'en adopter la cervelle.
-Que dirais tu de m'accompagner au village ? Je suis sur qu'ils pourraient te donner un bon prix des restes de la harpie. Si tu compte en laisser cela dit, je n'aimerais pas te voler tes trésors.
Mais comme il l'avait appris, les chasseurs n'avaient que rarement besoin de tout le corps, s'intéressant qu'à certains composants de valeur, alors que d'autres avaient milles utilités.
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2e lune de la saison chaude de l'an 1001
2e lune de la saison chaude de l'an 1001
Il était vrai qu’Evelyn n’avait pas dépensé une fortune pour se procurer un nouveau plastron; contrairement à un certain noble, Evelyn ne roulait pas sur l’or. Également, elle avait quelques projets en tête, dont un arc magique, elle devait donc économiser ses cristaux. Liory tenait apparemment à réparer son plastron, il oubliait peut-être qu’il contrôlait le métal et non le cuir. Si sa compagne aimerait la voir avec une déchirure béante? Non, certainement pas; mais elle avait préféré prendre ce risque, plutôt que de voir Evelyn dans un plastron offert par l’homme.
- Ce n’est pas nécessaire, assura-t-elle Liory, qui ne lui devait rien, et certainement pas l’entretien de son équipement de protection.
Le noble aventurier l’informa ensuite qu’il avait chassé et dépecé un sanglier, et qu’il était en route pour apporter le tout à un village voisin. Ce à quoi Evelyn répondit : - Ainsi, mes quelques conseils de chasse t’auront été utiles? Les conseils d’Evelyn, ou alors Liory avait pris des cours ailleurs; c’était tout à fait possible.
Une défense de sanglier, lui annonça-t-il avoir gardé, pour offrir à quelqu’un. Peut-être que l’une de ses amantes ou un quelconque ami fêtait son anniversaire bientôt. Taillée, la défense de sanglier pouvait donner un beau résultat.
- Une bonne idée de cadeau, commenta Evelyn avec intérêt. Tout compte fait, malgré qu’elle avait dit ne garder aucun trophée, cela lui donna une idée d'objet à créer avec les plumes de la harpie; un cadeau pour sa compagne, si le résultat était satisfaisant.
Ne lâchant pas l’affaire, Liory s’intéressa de nouveaux aux entailles de son plastron; cadeau de départ de la harpie. Il afficha un air satisfait et lui dit :
- Je pense que j'ai de quoi réparer ton plastron avec du cuir de sanglier, ça ne sera pas élégant, mais ça t'aidera pour la suite.
- C'est gentil, mais je n’accepterai qu’un échange, lui dit-elle alors que l’attention de l’homme était détournée vers la harpie, de laquelle il examinait la dentition. Il proposa alors qu’elle l’accompagne jusqu’à son village, l’appâtant avec la possibilité de faire un peu d’argent avec la harpie. Elle acquiesça avec plaisir, contente de se faire un peu d’argent et de renouer avec un ami.
– De la peau de sanglier contre ce que tu désires sur la harpie?, lui proposa-t-elle en sortant un petit couteau de son sac à dos. S’approchant de la harpie, la chasseuse éloigna Snorev avec un Non autoritaire, alors qu’il mordillait les mollets de l’oiseau. Le crasmo comprit et se tourna vers Liory, à la recherche d’attention.
Evelyn récupéra quelques composantes de la harpie, dont plusieurs plumes; elle n’avait effectivement pas besoin du corps de la créature. La chasseuse n’était pas une experte en harpie, mais elle avait déjà lu sur le sujet. Une fois la besogne terminée, elle rangea le tout dans son vieux sac à dos - tout, sauf si Liory désirait garder quelque chose de la créature - lava ses mains avec l’eau de sa gourde et reporta son attention sur son ancien compagnon de quête, prête à reprendre la route, et cela allait leur rappeler quelques souvenirs.
- Ce n’est pas nécessaire, assura-t-elle Liory, qui ne lui devait rien, et certainement pas l’entretien de son équipement de protection.
Le noble aventurier l’informa ensuite qu’il avait chassé et dépecé un sanglier, et qu’il était en route pour apporter le tout à un village voisin. Ce à quoi Evelyn répondit : - Ainsi, mes quelques conseils de chasse t’auront été utiles? Les conseils d’Evelyn, ou alors Liory avait pris des cours ailleurs; c’était tout à fait possible.
Une défense de sanglier, lui annonça-t-il avoir gardé, pour offrir à quelqu’un. Peut-être que l’une de ses amantes ou un quelconque ami fêtait son anniversaire bientôt. Taillée, la défense de sanglier pouvait donner un beau résultat.
- Une bonne idée de cadeau, commenta Evelyn avec intérêt. Tout compte fait, malgré qu’elle avait dit ne garder aucun trophée, cela lui donna une idée d'objet à créer avec les plumes de la harpie; un cadeau pour sa compagne, si le résultat était satisfaisant.
Ne lâchant pas l’affaire, Liory s’intéressa de nouveaux aux entailles de son plastron; cadeau de départ de la harpie. Il afficha un air satisfait et lui dit :
- Je pense que j'ai de quoi réparer ton plastron avec du cuir de sanglier, ça ne sera pas élégant, mais ça t'aidera pour la suite.
- C'est gentil, mais je n’accepterai qu’un échange, lui dit-elle alors que l’attention de l’homme était détournée vers la harpie, de laquelle il examinait la dentition. Il proposa alors qu’elle l’accompagne jusqu’à son village, l’appâtant avec la possibilité de faire un peu d’argent avec la harpie. Elle acquiesça avec plaisir, contente de se faire un peu d’argent et de renouer avec un ami.
– De la peau de sanglier contre ce que tu désires sur la harpie?, lui proposa-t-elle en sortant un petit couteau de son sac à dos. S’approchant de la harpie, la chasseuse éloigna Snorev avec un Non autoritaire, alors qu’il mordillait les mollets de l’oiseau. Le crasmo comprit et se tourna vers Liory, à la recherche d’attention.
Evelyn récupéra quelques composantes de la harpie, dont plusieurs plumes; elle n’avait effectivement pas besoin du corps de la créature. La chasseuse n’était pas une experte en harpie, mais elle avait déjà lu sur le sujet. Une fois la besogne terminée, elle rangea le tout dans son vieux sac à dos - tout, sauf si Liory désirait garder quelque chose de la créature - lava ses mains avec l’eau de sa gourde et reporta son attention sur son ancien compagnon de quête, prête à reprendre la route, et cela allait leur rappeler quelques souvenirs.
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Pas nécessaire ? Liory n'était pas d'accord sur ce point, bien trop pointilleux sur son équipement pour laisser passer une petite griffure, aussi infime soit elle.
Ce dernier connaissait suffisamment les métaux pour savoir que la moindre petite fissure finirait par s'ouvrir et casser.
Cela dit il ne put qu'hocher la tête, les conseils de la chasseresse l'avaient plus d'une fois sauvés.
-Plus qu'utiles même, je crois que je serais en train de pourrir dans un recoin obscur sans eux
Si d'ailleurs elle en avait d'autres en stock, l'argenté ne serait pas contre en apprendre d'avantage. Sur le long terme, il comptait bien devenir un archer émérite, capable de survivre en autonomie dans n'importe quelles conditions.
Il était utile d'être un combattant hors pair face à une créature bien définie, mais survivre pour la trouver était une autre paire de manche que l'on oubliait bien trop
Et puisque l'échange revenait sur le tapis, Liory se permit quelques secondes de réflexion avant d'observer le cadavre de la harpie
-Si un échange est de mise, j'aurai effectivement besoin de quelque chose que seule toi peut m'offrir
Il n'était pas question d'une nouvelle quête pour le moment, et il insistait bien sur le "pour le moment", car il ne se sentait pas encore digne de son niveau.
-Si je répare ton plastron, pense tu pouvoir me donner quelques conseils supplémentaires ? Je n'ai pas encore ton niveau, et j'aimerai acquérir un peu plus d'autonomie dans la nature.
Quant à ta harpie, je préfère te la laisser en entière, elle aura plus de valeur sans d'éventuels prélèvements
Et pour le moment, se lancer dans des expérimentations sur les différents composants de monstres était exclu. Il avait bien trop à faire avec son propre matériel basique pour se lancer la dedans.
Un jour, il aurait sa propre armure en cuir de drake, d'ici là... il ferait avec ce qu'il avait. Comptant plus sur la furtivité que sur la résistance.
-Cet échange te conviens t'il ? De la peau de sanglier contre le nombre de conseils que tu jugera équivalent ?
La première fois, elle n'avait pas jugés ces derniers comme très important, mais pour le noble, ils avaient formés la base de son apprentissage, qu'il tachait de perfectionner au mieux chaque jour.
-Et si la réparation ne te parait pas suffisante, je pourrais toujours trouver quelques chose pour te rembourser ton service.
Et alors qu'il examinait la harpie, sa main gantée passa sur le crane du volatile, puis son buste, détaillant le trou de la pointe de flèche, sifflant en observant sa localisation.
-Je crois que j'ai encore des choses à apprendre sur le tir également, un tir en plein coeur alors que tu étais en danger...
Jamais il n'aurait pu se vanter d'une telle prouesse, le tueur de dragon aurait de toute façon réduit le buste de l'hybride à l'état de bouillie informe.
Du moins les flèches ordinaires.
Finalement ils empaquetèrent le corps, commençant à redescendre ce dernier jusqu'au village, dont la fumée était visible au loin. La route allait être longue, mais en bonne compagnie, elle serait surement plus courte.
-Tu es bien loin de chez toi cela dit, il n'y a qu'un petit sentiment de nostalgie ? Ou bien la forêt ne te pose plus de réels défis ?
Peut être devrais-je t'embarquer dans une nouvelle chasse à l'avenir
La guilde n'est pas avare en quête de renom, même si je crains que ce soit les plus ignorées qui soient les plus urgentes...
Car loin de regarder les grands tableaux d'affichage, Liory s'intéressait aux annonces les plus obscures, moins bien payées et dégageant moins de renomées
Qui se souciait des rumeurs dans l'ouest, quand un Fielon était à tuer quelques part dans le royaume
-En tout cas, si l'aventure te manque, tu sais à qui demander
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2e lune de la saison chaude de l'an 1001
Sans les conseils de la chasseuse, Liory suggérait qu’il serait en train de pourrir dans un sombre recoin d’Aryon. Une exagération. Certes, Evelyn lui avait appris quelques petites choses, mais l’homme avait été assez débrouillard pour les mettre en pratique. Evelyn proposa un échange, n’acceptant pas la charité. Liory se fit d’abord énigmatique, pour finalement proposer de la peau de sanglier pour réparer le plastron de la chasseuse, en échange de ses conseils avisés. C’était à première vue un bon échange, d’autant plus car Liory proposait de surenchérir si en cours de route Evelyn se trouvait lésée.
- Marché conclu, lui répondit-elle, satisfaite, pour ensuite ajouter : - Sauf que mes conseils s’accompagnent également d’expérience sur le terrain. Sans pratique, Evelyn jugeait que les conseils de chasse ou de tir à l’arc ne valaient pas cher.
Liory se montra impressionné du tir en plein cœur de la chasseuse. Un tir effectué après un bond, alors que sa cible était en mouvement, alors qu’elle était en danger. C’était effectivement un tir remarquable, mais Evelyn n’allait pas s’en vanter. - De la pratique et du sang-froid, ainsi énuméra-t-elle les causes de sa réussite, simplement, d’un ton neutre, dans un haussement d’épaule modeste.
Ils se mirent finalement en route, le poids de la harpie leur imposant un rythme plus lent. Snorev suivait aux côtés de la chasseuse, sans la dépasser ni se laisser dépasser. Au loin, Westwood pouvait apercevoir la fumée des chaumières du village qu’ils désiraient atteindre. La route allait être longue, mais Evelyn avait plusieurs heures disponibles devant elle. De plus, Lucy avait fait en sorte que leurs chemins se croisent à nouveau, il fallait respecter ses désirs.
Loin de chez elle était effectivement la chasseuse. Bien qu’avec le portail de téléportation, les montagnes se situaient pratiquement à côté de chez elle. Nostalgie, proposa Liory. Evelyn connaissait ce sentiment depuis la mort des siens; un sentiment qui venait quelque fois se rappeler à elle à certaines périodes de l’année; elle ne ressentait aucune nostalgie pour les montagnes. La forêt n’offrait plus de défi à Evelyn, proposa ensuite Liory, cherchant une raison de la présence d’Evelyn dans les montagnes. Il se trompait, car la forêt était une constante source de défis; il suffisait de s’enfoncer dans ses profondeurs pour découvrir de mortelles surprises. Cependant, Liory n’avait pas totalement tort, et Evelyn lui répondit :
- Je chasse dans la forêt depuis trop longtemps. J’ai envie de diversifier un peu, surtout depuis que j’ai mon pass de téléportation.
Liory proposait de peut-être embarquer Evelyn dans une nouvelle chasse. Une bonne idée. - Seulement pour une proie de taille. Le crapaureau qu’ils avaient chassé ensemble avait fait une bonne proie; elle n’avait pas vécu d’aussi bonne chasse depuis. - Imagine, ajouta-t-elle. -Un… Brutus; un… Kirin; un… dragon.
Ce n’était ni l’aventure et certainement pas le renom que recherchait Evelyn, mais bien un défi. L’aventure surprenait par son caractère imprévisible, ce qui était bien pour pimenter la vie de Westwood de temps à autres. Mais le défi mettait les compétences à l’épreuve, stimulait; et si le défi ne vous tuait pas, il pouvait procurer de l’euphorie. …Liory avait cependant raison de dire que certains contrats délaissés méritaient de l’attention; chasser un gros monstre pouvait certes être exaltant, mais apporter de l’aide à quelques personnes dans la détresse apportait son propre sentiment d’euphorie.
- Marché conclu, lui répondit-elle, satisfaite, pour ensuite ajouter : - Sauf que mes conseils s’accompagnent également d’expérience sur le terrain. Sans pratique, Evelyn jugeait que les conseils de chasse ou de tir à l’arc ne valaient pas cher.
Liory se montra impressionné du tir en plein cœur de la chasseuse. Un tir effectué après un bond, alors que sa cible était en mouvement, alors qu’elle était en danger. C’était effectivement un tir remarquable, mais Evelyn n’allait pas s’en vanter. - De la pratique et du sang-froid, ainsi énuméra-t-elle les causes de sa réussite, simplement, d’un ton neutre, dans un haussement d’épaule modeste.
Ils se mirent finalement en route, le poids de la harpie leur imposant un rythme plus lent. Snorev suivait aux côtés de la chasseuse, sans la dépasser ni se laisser dépasser. Au loin, Westwood pouvait apercevoir la fumée des chaumières du village qu’ils désiraient atteindre. La route allait être longue, mais Evelyn avait plusieurs heures disponibles devant elle. De plus, Lucy avait fait en sorte que leurs chemins se croisent à nouveau, il fallait respecter ses désirs.
Loin de chez elle était effectivement la chasseuse. Bien qu’avec le portail de téléportation, les montagnes se situaient pratiquement à côté de chez elle. Nostalgie, proposa Liory. Evelyn connaissait ce sentiment depuis la mort des siens; un sentiment qui venait quelque fois se rappeler à elle à certaines périodes de l’année; elle ne ressentait aucune nostalgie pour les montagnes. La forêt n’offrait plus de défi à Evelyn, proposa ensuite Liory, cherchant une raison de la présence d’Evelyn dans les montagnes. Il se trompait, car la forêt était une constante source de défis; il suffisait de s’enfoncer dans ses profondeurs pour découvrir de mortelles surprises. Cependant, Liory n’avait pas totalement tort, et Evelyn lui répondit :
- Je chasse dans la forêt depuis trop longtemps. J’ai envie de diversifier un peu, surtout depuis que j’ai mon pass de téléportation.
Liory proposait de peut-être embarquer Evelyn dans une nouvelle chasse. Une bonne idée. - Seulement pour une proie de taille. Le crapaureau qu’ils avaient chassé ensemble avait fait une bonne proie; elle n’avait pas vécu d’aussi bonne chasse depuis. - Imagine, ajouta-t-elle. -Un… Brutus; un… Kirin; un… dragon.
Ce n’était ni l’aventure et certainement pas le renom que recherchait Evelyn, mais bien un défi. L’aventure surprenait par son caractère imprévisible, ce qui était bien pour pimenter la vie de Westwood de temps à autres. Mais le défi mettait les compétences à l’épreuve, stimulait; et si le défi ne vous tuait pas, il pouvait procurer de l’euphorie. …Liory avait cependant raison de dire que certains contrats délaissés méritaient de l’attention; chasser un gros monstre pouvait certes être exaltant, mais apporter de l’aide à quelques personnes dans la détresse apportait son propre sentiment d’euphorie.
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Les chemins se séparent puis se recroisent
Un dragon... L'image de ces grands cracheurs de feu était comme celle d'un rêve pour l'aventurier, qui aurait bien voulu renoncer à ses principes pour abattre une telle bête
C'était d'ailleurs pour cela qu'il maniait un arc pareil. Une arme capable de tuer un géant, même pour lui, simple noble devenu chasseur.
-Si c'est pour une proie de taille... Je ne saurais que dire oui, et je ne pense pas pouvoir trouver une meilleure partenaire pour cela que toi.
A vrai dire, il aurait eut du mal à faire confiance à qui que ce soit d'autre. Il y avait bien d'autres aventuriers, mais Evelyn était surement parmi les plus compétentes qu'il ne rencontrerait jamais.
Bien sur, une telle chasse ne se ferait pas du jour au lendemain, et ils avaient encore le temps de trouver un nouvel ami pour tuer un tel animal.
-Un dragon oui... Mais peut être faudrait il tenter quelque chose de plus raisonnable pour commencer, j'ai récemment rencontré un Vaaki de Nacre... Une créature bien plus dangereuse que son homologue normal...
Je gage qu'il y a assez de créatures qui nous donnerons du fil à retordre.
Le pays était visiblement riche en monstre en tout genre. Et tout comme les tisse-nuits, il y avait fort à parier que des nouveautés dans le genre serait à découvrir.
Laissant son amie ouvrir la voie, il garda un oeil sur le chemin, craignant de voir quelques amis du volatile réclamer vengeance.
Et s'ils arrivèrent saint et sauf au village, ils bataillèrent un moment pour trouver une place à l'auberge. Cette dernière était si peu occupée qu'il fallut aller chercher un des commerçant pour avoir la clé et servir de tenancier pendant un temps.
Ce fut même là qu'ils s'improvisèrent marchand en vendant le corps de la harpie.
-Mais si c'est pour un dragon, je veux bien te promettre d'y aller avec toi, j'ai comme dans l'idée que réussir à abattre un des grands drake de feu nous donnerais un petit coup de pouce pour notre renomée.
Même si nous ne courrons pas après, ce serait un coup qui ferait parler de nous à coup sur
Et alors qu'une coquette bourse de cristaux était tendue à la demoiselle pour la harpie, Liory sortit les différents morceaux de sangliers qu'il confia au bon soin du boucher du village qui était venu pour l'occasion.
L'endroit était si escarpé et difficile d'accès que les locaux commencèrent à s'amasser près de l'auberge
-Déjà qu'un sanglier et une harpie attirent la foule...
Son ton n'était pas méprisant, mais il se retrouva tout de même surpris de voir un banquet s'improviser, une partie de la chasse se retrouvant enfilée sur une broche alors que des enfants dépoussiéraient des tables
-J'imagine qu'on ne vas pas s'enfuir vu la soirée qu'ils préparent
Et comme pour confirmer ses dires, quelques tonneaux d'alcools se mirent à rouler sur le plancher, signe d'une future soirée arrosée
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2e lune de la saison chaude de l'an 1001
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-…et je ne pense pas pouvoir trouver une meilleure partenaire pour cela que toi.
Dans un hochement de tête reconnaissant, Westwood accepta le commentaire pour ce qu’il était : un compliment. Néanmoins, Liory se trompait, ou du moins il exagérait, car il y avait certainement meilleure partenaire qu’elle; il y avait beaucoup de chasseurs et d’aventuriers et Evelyn ne se pensait pas meilleure qu’aucun d’entre eux, elle n’avait pas cette prétention. Chaque individu était unique, avec ses forces et ses faiblesses; les forces d’Evelyn étaient le tir à l’arc, le pistage, sa capacité à garder la tête froide et sa débrouillardise.
- Quelque chose de plus raisonnable, oui, confirma-t-elle avec un léger sourire. Chasser un dragon était loin d’être raisonnable, mais l’idée plaisait soudainement à la chasseuse. Une idée à conserver non loin. Pour l’heure, elle ne voulait pas faire prendre de risque inutile à son partenaire de chasse, pas plus qu’elle ne désirait découvrir si son pouvoir de résurrection était efficace après un passage dans le tube digestif d’un dragon. – Puis il me faudra de meilleures armes. La chasseuse admettait sans problème que son équipement n’était pas adapté à la chasse aux grosses proies.
Le petit village qu’ils atteignirent avait un certain charme. Isolé, les visiteurs ne devaient pas être légion. Leur apparition attira aussitôt l’intérêt général; une attention bienvenue qui permit à la chasseuse de vendre rapidement la harpie à un prix plus élevé qu’elle ne l’aurait cru. Après avoir rangé sa bourse de cristaux dans sa besace, elle posa une main sur l’épaule de Liory pour lui dire avec bonne humeur:
- La renommée sera pour toi, je ne désire pas qu’on chante mes louanges!
Le noble avait raison cependant : un sanglier et une harpie attiraient la foule, alors un dragon? Un dragon enflammerait l’esprit des gens, qu’Evelyn le désire ou non. Déjà, un banquet s’improvisait. Westwood regarda d’un air surpris les tonneaux d’alcool rouler et les villageois préparer la viande de sanglier. Si c’était toujours ainsi, Evelyn pourrait être tenté de leur apporter du sanglier régulièrement.
- S’enfuir serait irrespectueux, ajouta Evelyn. Elle se gratta néanmoins la joue, pensive. Elle avait dit à sa compagne qu’elle serait de retour avant la tombée de la nuit. Bien sûr, elle avait ensuite précisé qu’une partie de chasse ne se déroulait pas toujours comme on le prévoyait et qu’il était donc possible que son absence se prolonge. Pour être imprévisible, la journée l’était. Un banquet, c’était un motif pour avoir du retard; le seul regret d’Evelyn était l’absence de sa compagne à ce banquet.
L’approche d’un homme attira son attention. Il se présenta comme étant le chef du village et les félicita pour le sanglier dont la viande, disait-il, le faisait déjà saliver. Avant qu’Evelyn ne puisse dire que c’était Liory le seul responsable pour le sanglier, l’homme les invita formellement au banquet et retourna prestement aux préparatifs. Une femme succéda à l’homme. Cette dernière leur tendit à chacun un verre de bière avant de s’éclipser. – Et refuser de l’alcool… c’est inconcevable. Je lève mon verre à ce sanglier, dit-elle, joignant la parole au geste, et buvant une longue gorgée d’alcool – marcher jusqu’à ce village isolé lui avait donné soif. Son regard se promena, puis se posa sur un jeune barde qui jouait quelques notes de musique pour s'échauffer.
Dans un hochement de tête reconnaissant, Westwood accepta le commentaire pour ce qu’il était : un compliment. Néanmoins, Liory se trompait, ou du moins il exagérait, car il y avait certainement meilleure partenaire qu’elle; il y avait beaucoup de chasseurs et d’aventuriers et Evelyn ne se pensait pas meilleure qu’aucun d’entre eux, elle n’avait pas cette prétention. Chaque individu était unique, avec ses forces et ses faiblesses; les forces d’Evelyn étaient le tir à l’arc, le pistage, sa capacité à garder la tête froide et sa débrouillardise.
- Quelque chose de plus raisonnable, oui, confirma-t-elle avec un léger sourire. Chasser un dragon était loin d’être raisonnable, mais l’idée plaisait soudainement à la chasseuse. Une idée à conserver non loin. Pour l’heure, elle ne voulait pas faire prendre de risque inutile à son partenaire de chasse, pas plus qu’elle ne désirait découvrir si son pouvoir de résurrection était efficace après un passage dans le tube digestif d’un dragon. – Puis il me faudra de meilleures armes. La chasseuse admettait sans problème que son équipement n’était pas adapté à la chasse aux grosses proies.
Le petit village qu’ils atteignirent avait un certain charme. Isolé, les visiteurs ne devaient pas être légion. Leur apparition attira aussitôt l’intérêt général; une attention bienvenue qui permit à la chasseuse de vendre rapidement la harpie à un prix plus élevé qu’elle ne l’aurait cru. Après avoir rangé sa bourse de cristaux dans sa besace, elle posa une main sur l’épaule de Liory pour lui dire avec bonne humeur:
- La renommée sera pour toi, je ne désire pas qu’on chante mes louanges!
Le noble avait raison cependant : un sanglier et une harpie attiraient la foule, alors un dragon? Un dragon enflammerait l’esprit des gens, qu’Evelyn le désire ou non. Déjà, un banquet s’improvisait. Westwood regarda d’un air surpris les tonneaux d’alcool rouler et les villageois préparer la viande de sanglier. Si c’était toujours ainsi, Evelyn pourrait être tenté de leur apporter du sanglier régulièrement.
- S’enfuir serait irrespectueux, ajouta Evelyn. Elle se gratta néanmoins la joue, pensive. Elle avait dit à sa compagne qu’elle serait de retour avant la tombée de la nuit. Bien sûr, elle avait ensuite précisé qu’une partie de chasse ne se déroulait pas toujours comme on le prévoyait et qu’il était donc possible que son absence se prolonge. Pour être imprévisible, la journée l’était. Un banquet, c’était un motif pour avoir du retard; le seul regret d’Evelyn était l’absence de sa compagne à ce banquet.
L’approche d’un homme attira son attention. Il se présenta comme étant le chef du village et les félicita pour le sanglier dont la viande, disait-il, le faisait déjà saliver. Avant qu’Evelyn ne puisse dire que c’était Liory le seul responsable pour le sanglier, l’homme les invita formellement au banquet et retourna prestement aux préparatifs. Une femme succéda à l’homme. Cette dernière leur tendit à chacun un verre de bière avant de s’éclipser. – Et refuser de l’alcool… c’est inconcevable. Je lève mon verre à ce sanglier, dit-elle, joignant la parole au geste, et buvant une longue gorgée d’alcool – marcher jusqu’à ce village isolé lui avait donné soif. Son regard se promena, puis se posa sur un jeune barde qui jouait quelques notes de musique pour s'échauffer.
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Après cette courte histoire de renommée, chose qu'étonnamment, aucuns des deux aventuriers ne désiraient, il fut temps de passer au banquet. La salle auparavant déserte se mua en un joyeux chaos ou les rires et les éclats de voix étaient légions.
Le sanglier fut mis à rôtir et l'odeur de viande grillée emplit la salle, tout comme celle de la bière.
Un village de montagne comme on en rencontrait peu.
Attablés, il furent servit en quantité, de grandes assiettes en terre cuite peinant à recevoir la viande alors que les choppes en bois cerclés de fer étaient remplies à ras bord d'une bière qui n'était à n'en pas douter brasser près d'ici.
Goutant du bout des lèvres la boisson, l'argenté reconnu l'arôme épais d'une bière traditionnelle, tout comme son odeur.
Levant cette dernière, il trinqua avec son amie, les récipient s'entrechoquant alors qu'une musique joyeuse commençait à s'échapper du fond de la salle
-Essayons au moins de rendre hommage à ces villageois
Dit il en observant avec un regard amusé la fête battre son plein. Il devait être si peu courant d'avoir des aventuriers ici qu'ils en profitaient.
Et alors que Liory c'était lancé dans une discussion passionnée avec Evelyn sur les méthodes d'approches furtives, quelqu'un tira le bas de leur veste.
Les deux aventuriers découvrirent quelques enfants les yeux illuminés. Et si l'assistance d'Ev était aussi nombreuse que celle du noble, ce dernier n'hésita pas à rediriger les enfants vers cette dernière
-Eh m'sieur, c'est vous qui avez tués la harpie qu'on à vu ?
-Ah non, pas du tout, cet exploit est dut à la dame la bas
-Mon papa, il dit que les harpies sont trop rapide pour être tués à l'arc
-C'est sans compter le talent de mon amie, vas lui demander tu verra
Et alors qu'une partie de l'assemblée se dirigeait vers la chasseresse qui se retrouva bien occupée, l'argenté dut une fois de plus montrer l'imposant tueur de dragon qui était à côté de lui
Chasseurs adultes et apprentis ne comprenant pas comment une telle arme pouvait être maniée
Et finalement, les choppes furent plus vite vidées qu'ils ne le pensèrent, la soirée s'attardant, Lio finit par sentir des doigt le picoter.
Ce ne fut que lorsque la nuit fut avancée et la lune haute qu'ils s'extirpèrent du joyeux banquet, Ev soutenant le noble qui ne marchait plus vraiment droit.
-Ils étaient tous ivre de tes prouesses Ev, et ça se comprend, un tir réflexe en plein cœur ! Tu aurai du voir les visages de ceux qui étaient derrière toi.
Ils buvaient tes paroles !
Hoqueta t'il entre deux pas hasardeux.
Ironiquement, comparé à la belle chasseresse, le noble n'avait rien bu, mais cette dernière semblait imperméable à l'ivresse, un autre de ses pouvoirs peut être ?
-Au moins, tu sais ou aller te réfugier lors de notre prochaine chasse en montagne !
Avança t'il avant de s'asseoir sur un des deux lits de la leur chambre, son regard tourné vers les pics illuminés par la lune.
-Même si quelque chose me tracasse...
Son air se fit songeur alors qu'il développait ses propos
-Et ce n'est pas ton calme imperturbable, mais ce qu'on à rencontré dans les cavernes...
Tu crois qu'il y en as beaucoup dans la région ?
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2e lune de la saison chaude de l'an 1001
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Ils eurent droit à un accueil digne de ce nom. La chasseuse ignorait le nom de ce petit village, mais elle tâcherait de l’apprendre avant de repartir et l’inscrirait sur une carte, si à l’avenir elle devait passer dans le coin, pour s’y arrêter avec plaisir. La nourriture servit était excellente et Evelyn fit honneur à la bière artisanale, d’une qualité exceptionnelle. Avoir des invités semblait être pour ce petit village une source de réjouissance – ça, et le sanglier apporter par Liory.
Evelyn aimait beaucoup les enfants. Son visage s’adoucit devant les yeux illuminés d’un petit groupe d’enfants. Et puisqu’ils étaient curieux, Evelyn leur raconta avec plaisir comment elle avait abattu la harpie, avec l’assistance de son précieux familier. Et elle répondit à toutes leurs questions indiscrètes, jusqu’à ce qu’une femme vienne les disperser.
Et les choppes furent effectivement vidées plus vite qu’ils ne le pensèrent. Et la soirée fila rapidement, comme c’est toujours le cas en bonne compagnie. Evelyn remarqua tardivement la noirceur qui régnait à l’extérieur et la position de la lune par une grande fenêtre, et elle sentit la fatigue s’insinuer en elle.
Lorsqu’ils s’extirpèrent du banquet, Liory peinait à marcher droit. La résistance d’Evelyn à l’alcool lui étant utile dans ce genre de situation, elle soutint son ami. Et, alors qu’ils se dirigeaient à leur chambre, le noble lui annonça qu'elle avait fait forte impression avec son tir réflexe en plein cœur, et termina par ces mots : - Ils buvaient tes paroles ! Ce à quoi Evelyn s’exclama : - Ils ne sont pas les seuls à avoir bu! Et, d’un ton amusé, ajouta : - Tu as un peu abusé des bonnes choses, on dirait? Elle avait abusé des bonnes choses, elle-aussi, mais cela ne se voyait pas autant que l’homme.
À la chambre louée pour la nuit, Liory fit écho à ses propres pensées: - Au moins, tu sais ou aller te réfugier lors de notre prochaine chasse en montagne ! Evelyn acquiesça évidemment et ajouta même: – Il faudra penser à leur rapporter un autre sanglier! Evelyn déposa son attirail, aida Snorev à grimper sur le lit et s’y étendit sur le dos, une main derrière la tête, le regard rivé sur le plafond.
- Même si quelque chose me tracasse...
- Hm?
- Et ce n'est pas ton calme imperturbable…
Un léger rire quitta les lèvres d’Evelyn.
- Mais ce qu'on à rencontré dans les cavernes... Tu crois qu'il y en as beaucoup dans la région ?
- ……Lamia?, fit-elle pensive. - Aucune idée. C’est probable. Elle flatta Snorev, venu s’allonger à ses côtés et tourna la tête pour regarder Liory, assis sur le lit voisin. – Ça t’inquiète? À son air, elle jugea que oui, aussi ajouta-t-elle avec un air interrogateur : - T’as la tête d’un gars qui aimerait enquêter sur le sujet, je me trompe?
Evelyn aimait beaucoup les enfants. Son visage s’adoucit devant les yeux illuminés d’un petit groupe d’enfants. Et puisqu’ils étaient curieux, Evelyn leur raconta avec plaisir comment elle avait abattu la harpie, avec l’assistance de son précieux familier. Et elle répondit à toutes leurs questions indiscrètes, jusqu’à ce qu’une femme vienne les disperser.
Et les choppes furent effectivement vidées plus vite qu’ils ne le pensèrent. Et la soirée fila rapidement, comme c’est toujours le cas en bonne compagnie. Evelyn remarqua tardivement la noirceur qui régnait à l’extérieur et la position de la lune par une grande fenêtre, et elle sentit la fatigue s’insinuer en elle.
Lorsqu’ils s’extirpèrent du banquet, Liory peinait à marcher droit. La résistance d’Evelyn à l’alcool lui étant utile dans ce genre de situation, elle soutint son ami. Et, alors qu’ils se dirigeaient à leur chambre, le noble lui annonça qu'elle avait fait forte impression avec son tir réflexe en plein cœur, et termina par ces mots : - Ils buvaient tes paroles ! Ce à quoi Evelyn s’exclama : - Ils ne sont pas les seuls à avoir bu! Et, d’un ton amusé, ajouta : - Tu as un peu abusé des bonnes choses, on dirait? Elle avait abusé des bonnes choses, elle-aussi, mais cela ne se voyait pas autant que l’homme.
À la chambre louée pour la nuit, Liory fit écho à ses propres pensées: - Au moins, tu sais ou aller te réfugier lors de notre prochaine chasse en montagne ! Evelyn acquiesça évidemment et ajouta même: – Il faudra penser à leur rapporter un autre sanglier! Evelyn déposa son attirail, aida Snorev à grimper sur le lit et s’y étendit sur le dos, une main derrière la tête, le regard rivé sur le plafond.
- Même si quelque chose me tracasse...
- Hm?
- Et ce n'est pas ton calme imperturbable…
Un léger rire quitta les lèvres d’Evelyn.
- Mais ce qu'on à rencontré dans les cavernes... Tu crois qu'il y en as beaucoup dans la région ?
- ……Lamia?, fit-elle pensive. - Aucune idée. C’est probable. Elle flatta Snorev, venu s’allonger à ses côtés et tourna la tête pour regarder Liory, assis sur le lit voisin. – Ça t’inquiète? À son air, elle jugea que oui, aussi ajouta-t-elle avec un air interrogateur : - T’as la tête d’un gars qui aimerait enquêter sur le sujet, je me trompe?
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Ainsi alccolisé, le noble était comme un livre ouvert. Et dans le cas présent, un livre assez inquiet de ce qui pouvait se passer la haut. Les lamias étaient une espèce assez inconnue, car bien peu de gens revenaient en vie pour en parler.
Et au vu de la facilité avec laquelle ils avaient été envouté, l'homme ne doutait pas que bien des disparitions étaient dues à ces dernières.
Les montagnes semblaient bien moins accueillante si l'on considérait que ces créatures se tapissaient à l'intérieur
-Plutôt oui... Pas toi ?
Je veux dire, nous avons failli y rester la haut... Il ne s'est pas fallu de grand chose...
Une potion de vérité et une peur phobique des profondeurs... Pour peu qu'un des deux éléments aient été manquant, et le binôme aurait servit de nourriture... Ou quoi que ces monstres aient pu leur faire.
-Disons qu'il faudrait peut être essayer de se préoccuper du sujet, je suis sûr que la guilde à des quêtes qui nous y mèneraient. Même s'il suffirait de suivre les rumeurs pour les trouver
Le but n'était pas forcément d'engranger des quêtes, mais simplement de trouver ces créatures.
Mais cela devrait attendre car ce soir, sa tête lui tournait bien trop... Il se releva avant de faire quelques pas hasardeux jusqu'à la salle de bain ou il prit bien plus de temps que prévu pour se laver, ressortant avec sa tenue en bataille mais passée, avant de s'écraser sur le lit.
-Mais j'ai trop bu pour tenter ne serait-ce que sortir seul, et on à bien mérité un peu de repos, demain, comme promis je m'occuperais de ta cuirasse, ce soir ce serait tenter le sort.
Et je ne pense pas que tu veuille d'une réparation à moitié faite.
Se roulant dans ses draps il eut un petit hoquet avant de se tourner vers son amie, la fixant quelques temps dans les yeux avant de lui sourire.
-Je suis content qu'on ai pu repasser un peu de temps ensemble...
La dernière fois, j'ai cru que c'était un adieu... Et je suis bien trop heureux de m'être trompé...
Perdre une amie comme Evelyn aurait été un coup du sort bien trop cruel, et l'idée de repartir avec elle était un doux réconfort.
-Partenaire alors ?
Demanda t'il avec un sourire
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– T’as raison, lui répondit-elle, car comme le lui remémora Liory, il ne s’était pas fallu de grand-chose. À son grand désarroi, Evelyn avait perdu la tête dans les cavernes. Elle prit un instant pour repenser à la scène, aux envies incontrôlables qu’elle avait ressenties. Si l’homme n’avait pas été là, si elle n’avait pas eu de potion de vérité, les choses se seraient déroulées autrement. Liory semblait vouloir courir après les lamias, de son côté Evelyn préférait attendre d’être plus sobre avant de prendre ce genre de décision.
La chasseuse somnolait lorsque Liory émergea de la salle de bain. Elle sursauta légèrement lorsque ce dernier se laissa tomber sur son lit, se concentra sur ses paroles et lui dit : – …Une réparation à moitié faite? Attention, je pourrais décider de te donner des demi-conseils! Elle rit de sa petite plaisanterie – bien qu’il y avait un fond de vérité - et se tourna vers Liory, lequel s’était enroulé dans ses draps et la fixait désormais.
La dernière fois avait réellement été un adieu, mais la chasseuse ne le lui avoua pas; elle avait réellement cru ne pas le revoir pour une très longue période indéterminée. Le destin en avait décidé autrement, et il ne fallait pas contrarier le destin. – Oui moi aussi, c’était une super soirée. Le sourire de Liory étant communicatif, Evelyn sourit à l’homme, bien que d’un air épuisé. – Partenaire, répéta-t-elle après l’homme d’un ton un peu endormit. Elle lui souhaita ensuite une bonne nuit, et s’endormit presqu’aussitôt. Au matin, ce fut la langue râpeuse de Snorev qui la réveilla, lorsqu’il s’amusa à couvrir son visage de salive. Elle le repoussa, mais il revint à la charge, jusqu’à ce qu’elle ne décide de se redresser sur le lit. D’une main elle essuya son visage, puis elle balaya la pièce du regard. Il était tôt, mais un rayon de soleil filtrait dans la chambre, signe qu’il était l’heure de se lever.
Sans faire de bruit, Evelyn prit dans son sac les vêtements de rechange qu’elle avait prévu en cas d’imprévu, attrapa Snorev et se dirigea vers la salle de bain. Ils en ressortirent quelques instants plus tard, propres, transportant dans la chambre une odeur de fleur.
Evelyn trouva Liory réveillé et lui dit :
- Bon matin. Je me suis renseignée hier, ils servent le petit-déjeuner. Porridge, petits fruits et café. Je sais pas toi, mais moi je suis affamée!
Et lorsque les deux furent prêts, ils descendirent dans la grande salle. Ils trouvèrent l'endroit en semi-désordre et les propriétaires en train de remettre les lieux en état. Evelyn déposa son attirail à côté d’une table propre et s’y attabla.
- T’étais sérieux hier, pour les lamias? J’te cacherais pas que je saurais pas par quoi commencer. Et ils en discutèrent le temps qu’on leur serve le petit-déjeuner, puis en dégustant leur café, partageant les informations qu’ils détenaient sur les lamias, leurs hypothèses ainsi que leurs craintes. Après avoir bien mangé, Snorev ayant même eu droit à de la viande, Evelyn déposa son plastron sur la table; chose promise, chose due.
La chasseuse somnolait lorsque Liory émergea de la salle de bain. Elle sursauta légèrement lorsque ce dernier se laissa tomber sur son lit, se concentra sur ses paroles et lui dit : – …Une réparation à moitié faite? Attention, je pourrais décider de te donner des demi-conseils! Elle rit de sa petite plaisanterie – bien qu’il y avait un fond de vérité - et se tourna vers Liory, lequel s’était enroulé dans ses draps et la fixait désormais.
La dernière fois avait réellement été un adieu, mais la chasseuse ne le lui avoua pas; elle avait réellement cru ne pas le revoir pour une très longue période indéterminée. Le destin en avait décidé autrement, et il ne fallait pas contrarier le destin. – Oui moi aussi, c’était une super soirée. Le sourire de Liory étant communicatif, Evelyn sourit à l’homme, bien que d’un air épuisé. – Partenaire, répéta-t-elle après l’homme d’un ton un peu endormit. Elle lui souhaita ensuite une bonne nuit, et s’endormit presqu’aussitôt. Au matin, ce fut la langue râpeuse de Snorev qui la réveilla, lorsqu’il s’amusa à couvrir son visage de salive. Elle le repoussa, mais il revint à la charge, jusqu’à ce qu’elle ne décide de se redresser sur le lit. D’une main elle essuya son visage, puis elle balaya la pièce du regard. Il était tôt, mais un rayon de soleil filtrait dans la chambre, signe qu’il était l’heure de se lever.
Sans faire de bruit, Evelyn prit dans son sac les vêtements de rechange qu’elle avait prévu en cas d’imprévu, attrapa Snorev et se dirigea vers la salle de bain. Ils en ressortirent quelques instants plus tard, propres, transportant dans la chambre une odeur de fleur.
Evelyn trouva Liory réveillé et lui dit :
- Bon matin. Je me suis renseignée hier, ils servent le petit-déjeuner. Porridge, petits fruits et café. Je sais pas toi, mais moi je suis affamée!
Et lorsque les deux furent prêts, ils descendirent dans la grande salle. Ils trouvèrent l'endroit en semi-désordre et les propriétaires en train de remettre les lieux en état. Evelyn déposa son attirail à côté d’une table propre et s’y attabla.
- T’étais sérieux hier, pour les lamias? J’te cacherais pas que je saurais pas par quoi commencer. Et ils en discutèrent le temps qu’on leur serve le petit-déjeuner, puis en dégustant leur café, partageant les informations qu’ils détenaient sur les lamias, leurs hypothèses ainsi que leurs craintes. Après avoir bien mangé, Snorev ayant même eu droit à de la viande, Evelyn déposa son plastron sur la table; chose promise, chose due.
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Le réveil fut plus chaotique que prévu mais après une nouvelle douche, le noble fut aussi frai que la veille prêt à attaquer une nouvelle journée comme si la veille n'avait été qu'une étape comme une autre.
Mais la belle avait déjà devancé l'argenté et c'était renseignée sur le petit déjeuné, qu'ils s'empressèrent d'aller prendre.
-Tout pareil, à croire que le festin de la veille n'était qu'un amuse bouche !
Mais au vu des tonneaux vides entassés dans la salle commune, difficile à croire. Cela dit, voir les villageois faire la fête avait de quoi réjouir. L'endroit étant décidément bien calme.
Assis en face de son amie, Liory piocha dans les fruits disposés au milieu de la table, regardant les alentours distraitement avant que la question de la chasseresse ne le prenne au dépourvu.
Des paroles de personne ivre, mais qui tout bien considérées, étaient parfaitement valable maintenant que l'alcool avait disparut.
-Absolument. Je ne peux pas considérer ces choses comme des créatures si rares qu'elles en sont sans danger. Et j'ai du mal à croire que de telles choses restent bien paisiblement dans leurs cavernes. Le pays est bien trop vaste pour cela.
Qui plus est, elles avaient été assez dangereuses pour éviter des projectiles d'arc. Rien de moins. Autant dire que le noble craignait d'avantage le manque de témoins, plutôt que de celui de témoignage.
Buvant dans son bol de porridge, il produisit un petit sourire avant d'ajouter
-Même si j'avoue ne pas savoir à quoi m'en tenir non plus, chasser des fantômes n'à jamais été ma spécialité, mais c'est peut être en cherchant dans les vides qu'on trouvera ceux qui ne veulent pas se faire connaitre.
C'était une méthode comme une autre, mais bien souvent, les endroits les plus calmes étaient aussi les plus juteux en matière d'affaire du genre.
Mais la question fut vite reportée alors que le plastron de la demoiselle faisait son apparition sur la table
-Ah le fameux plastron de remplacement
Dit il avec amusement en le prenant dans les mains.
De bien moins bonne facture, il pouvait voir les coutures moins bien soignées, et surement plus fragile de ce dernier. Un regard interloqué passa sur son visage cela dit. Pourquoi avoir échangé sa protection précédente pour cela ?
La réponse ne viendrait sans doute pas, alors il se mit au travail, récupérant le morceau de cuir de sanglier en question qu'il se mit à coudre soigneusement en lieux et place de la partie endommagée qu'il découpa à la dague
La chirurgie pratiquée sur Sia l'aida grandement à recoudre le cuir, et même de laisser infuser son pouvoir dans le dit plastron, créant un fin tissage d'acier au centre du cuir, pas de quoi l'alourdir, mais suffisant pour arrêter un coup tranchant.
Une petite entorse au terme "réparation", mais l'argenté voulait croire que son amie ne lui en voudrait pas d'avoir ajouter une petite protection en plus.
Au bout d'une dizaine de minutes, il rendit le plastron réparé à sa propriétaire, les coutures mal faites ayant été remplacées par des rivets de création magique
-Désolé... je ne suis pas un artisan de talents, mais je me suis sentit obligé de réparer quelques imperfections
Lui souffla t'il avant de le glisser sur la table, terminant son bol avant de soupirer.
-Tout de même... Si tu m'avais dit que tu avais eut des soucis avec le premier, je t'en aurai envoyé un autre, ma partenaire principale mérite plus que de la seconde mains
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- Les chemins se séparent, puis se croisent. -
2e lune de la saison chaude de l'an 1001
2e lune de la saison chaude de l'an 1001
Laissant son plastron aux bons soins de Liory, Evelyn préféra s’abstenir de tout commentaire. Fameux, oui, ce plastron, reconnu pour sa piètre qualité. Cependant, Evelyn n’avait pas souhaité dépenser toute sa fortune dans une protection, se disant que peu importe la qualité, un plastron valait mieux qu’aucun plastron. Pendant l’opération de réparation, Evelyn termina son porridge et son café.
-Tout de même... Si tu m'avais dit que tu avais eut des soucis avec le premier, je t'en aurai envoyé un autre, ma partenaire principale mérite plus que de la seconde main
Des soucis… Evelyn détourna le regard pour trouver refuge dans la contemplation d’armoiries suspendues à un mur. Un soleil, une lune et des montagnes, les couleurs de la ville. …Des soucis, oui. C’était une façon de dire les choses. Une autre façon de les dire serait d’énoncer que sa compagne avait détruit le plastron que Liory lui avait offert. Évidemment, Evelyn ne pouvait pas avouer une telle chose. - C’est gentil mais… Elle quitta la contemplation des armoiries et tourna la tête vers le noble. – Je te considère comme un ami, pas comme mon fournisseur d’armure bénévole. Elle concentra son attention sur son plastron et, après l’avoir détaillé, soulevé et regardé recto-verso, ajouta dans un début de reproche : - Je crois que tu en as trop fait. Mais comme on n’allait pas défaire ce qui avait été fait, Evelyn accepta les réparations et améliorations avec un chaleureux – Merci. Elle déposa le plastron, pivota sur le banc en bois, appuya son dos contre la table et déposa Snorev sur ses cuisses.
- Une telle expédition se prépare, dit-elle, revenant sur le sujet des lamias. Une expédition? Evelyn était partie chasser dans les montagnes, et voilà qu’elle organisait une expédition avec un homme qu’elle n’avait pas cru revoir; la vie pouvait être surprenante. Elle nomma quelques objets qu’elle pensait devoir acheter, dont du tissu anti-climat pour ne nommer que cela, et termina en disant : - Puis, faut pas oublier d’avertir nos proches, au cas où, la mort arrive si vite. C’était dit sur le ton de la plaisanterie, surtout qu’une part d’elle ne craignait pas la mort, mais c’était également une vérité : quand on courrait derrière le danger, dans les montagnes traîtresses, on pouvait ne pas revenir, ou revenir dans un sac mortuaire. – Et parlant d’avertir nos proches, ma compagne va s’inquiéter si je ne rentre pas aujourd’hui. Toi et le banquet, vous n’étiez pas prévus. …Disons que c’est le genre d’imprévu agréable, termina-t-elle dans un sourire.
-Tout de même... Si tu m'avais dit que tu avais eut des soucis avec le premier, je t'en aurai envoyé un autre, ma partenaire principale mérite plus que de la seconde main
Des soucis… Evelyn détourna le regard pour trouver refuge dans la contemplation d’armoiries suspendues à un mur. Un soleil, une lune et des montagnes, les couleurs de la ville. …Des soucis, oui. C’était une façon de dire les choses. Une autre façon de les dire serait d’énoncer que sa compagne avait détruit le plastron que Liory lui avait offert. Évidemment, Evelyn ne pouvait pas avouer une telle chose. - C’est gentil mais… Elle quitta la contemplation des armoiries et tourna la tête vers le noble. – Je te considère comme un ami, pas comme mon fournisseur d’armure bénévole. Elle concentra son attention sur son plastron et, après l’avoir détaillé, soulevé et regardé recto-verso, ajouta dans un début de reproche : - Je crois que tu en as trop fait. Mais comme on n’allait pas défaire ce qui avait été fait, Evelyn accepta les réparations et améliorations avec un chaleureux – Merci. Elle déposa le plastron, pivota sur le banc en bois, appuya son dos contre la table et déposa Snorev sur ses cuisses.
- Une telle expédition se prépare, dit-elle, revenant sur le sujet des lamias. Une expédition? Evelyn était partie chasser dans les montagnes, et voilà qu’elle organisait une expédition avec un homme qu’elle n’avait pas cru revoir; la vie pouvait être surprenante. Elle nomma quelques objets qu’elle pensait devoir acheter, dont du tissu anti-climat pour ne nommer que cela, et termina en disant : - Puis, faut pas oublier d’avertir nos proches, au cas où, la mort arrive si vite. C’était dit sur le ton de la plaisanterie, surtout qu’une part d’elle ne craignait pas la mort, mais c’était également une vérité : quand on courrait derrière le danger, dans les montagnes traîtresses, on pouvait ne pas revenir, ou revenir dans un sac mortuaire. – Et parlant d’avertir nos proches, ma compagne va s’inquiéter si je ne rentre pas aujourd’hui. Toi et le banquet, vous n’étiez pas prévus. …Disons que c’est le genre d’imprévu agréable, termina-t-elle dans un sourire.
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Les chemins se séparent puis se recroisent
Trop fait ? Peut être bien, mais au moins le noble aurait la satisfaction de voir son amie résister à la première griffure de lamias. Il garda cela dit son sourire pour lui même. Conscient que la demoiselle avait bien trop de fierté pour considérer cela comme une bonne chose.
Au contraire, il prit un début d'air désolé avant que les flammes de l'aventure ne reviennent de nouveau.
-Oui il va falloir que je prévienne quelqu'un, surtout si le retour n'est pas assuré. Qui plus est, il va falloir revoir mon équipement... Je n'ai pas envie d'avoir de nouvelles surprises
Les flèches du tueur de dragons étaient redoutables, mais au vu des créatures sur lesquelles ils tombaient, mieux valait prévoir un petit peu plus. De quoi faire la différence entre la vie et la mort.
Le noble avait déjà quelques idées, mais il faudrait un peu de travail aux artisans de sa compagnie pour que cela ne rende vraiment le bon résultat.
-Voilà ce que je te propose : retrouvons nous à la Forteresse d'ici deux semaines, jour pour jour, équipés et prêt à partir, si possible avec des provisions pour une semaine.
Je pense que les montagnes ne vont pas être tendre avec nous, et il serait dommage de devoir se serrer une nouvelles fois sur un hamac unique.
L'histoire remontait, et avait de quoi faire sourire désormais, la survie prenant bien souvent le pas sur le reste, y compris la pudeur habituelle.
Avec l'habitude, Liory finissait par considérer Evelyn comme ce qui s'approchait le plus d'une amie, une amie avec laquelle il jetait sans hésiter sa vie sur un fil mince, confiant dans la jeune femme pour rattraper ses faux pas, et il l'espérait, inversement.
Finalement, ils firent le chemin du retour ensemble, regagnant la cité fortifiée avant de s'adresser un dernier aurevoir, l'argenté déposant un baiser sur la joue de son amie avant de partir, lui faisant de grand signes de main avant de passer le portail
Une nouvelle journée dans la vie d'aventurier... Une nouvelle journée qui avait valu le coup d'être vécue
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