Vous avez entendu bon nombre de rumeurs vous concernant mutuellement. Mais vous avez surtout entendu parler d’une rumeur vous conduisant tous les deux jusqu’au célèbre lagon de l’Étoile du sud.
Là-bas, vous entendez parler d’un recoin caché de la lagune où l’entend des centaines d’oiseaux chanter en canon ou l’unisson diverses mélodies relevant presque de la symphonie. Vous entendez également parler d’une magnifique jeune femme dont la voix rivalise avec celle de tous les oiseaux.
Un zoologue local aurait une théorie. Il semblerait que ce coin de la lagune soit le domicile d’un timide satyre (lien cliquable) néanmoins virtuose musical. Tandis que la jeune femme serait une perfide lamia voulant tirer profit de la popularité du monstre musicien.
Il va falloir tirer tout ça au clair…
Participants : @Anna Lydon & @Kelioph Rozeiros
Challenge RP : Avant la fin du RP, vous devez avoir tous deux composé au moins une chanson… chacun !
Tu te réveillas vers six heures du matin et préparas un petit déjeuner plein de protéines; deux œufs et du bacon de porc-becue; un cadeau de tes parents que tu as vu la vieille, après avoir endiablé la salle d'un concert inoubliable. Tu avais prévu de vérifier une rumeur bien intéressante, entendu à ton passage à la guilde. Aujourd'hui pas de concerts pour toi. Une demande avait été déposé pour vérifier une histoire bien étrange à l'étoile du sud, des centaines d'oiseaux se rassembleraient pour chanter en choeur de douces mélodies; mais ce qui t'intéresse le plus, c'est la présence d'une voix féminine qui transcenderait le chant des volatiles.
Un zoologue local aurait une théorie, il semblerait que ce coin de la lagune soit le domicile d’un satyre et que la femme soit une lamia. Un satyre ne te faisait pas peur et tu avais même plutôt hâte d'en rencontrer un, après tout ils aiment bien les musiciens, il avait sûrement de nombreux conseils à te fournir. Mais alors une Lamia, ça commençait à devenir un peu plus dangereux, mais la curiosité passait au-dessus de ta peur. Tu étais persuadée que cette journée te serait bénéfique pour progresser, et c'est tout ce qui t'intéressait.
Maintenant que tu avais le ventre plein, il était temps de partir à l'aventure. Tu rangeas dans ton petit sac une carte de l'archipel, fourni par la guilde, un couteau, des tranches de viandes séchées, quelques biscuits et une gourde d'eau. Tu avais hâte d'acheter un sac sans fonds pour tes voyages afin de t'équiper correctement sans te casser le dos. Tu ajoutas un sac de couchage, tu ne savais pas combien de temps pouvait durer ce voyage, il valait mieux prévoir de quoi passer la nuit au chaud. Tu commençais à songer à t'équiper d'objets magiques, cela devenait nécessaire pour tes excursions.
Tu mis de côté tes grands bijoux pleins de pics pour ce voyage, il valait mieux être à l'aise, tu n'allais pas faire la star dans une auberge aujourd'hui. Alors tu mis un maillot de bain deux pièces au cas où l'envie de te baigner te prendrait et tu ajoutas par-dessus un short noir et aux fils pendants. Tu n'allais pas mettre de côté ton style si particulier pour un voyage. Pour haut tu m'y un débardeur, toujours noir, proche du corps et troué a plusieurs endroits. Tu enfilas des mitaines, toujours noires, et mis des chaussures de randonnée avec des chaussettes hautes. Tu posas sur ta tête un chapeau rouge, sans coiffer tes cheveux qui étaient en bataille. Enfin prête et satisfaite de ton style semi-aventurier, semi-deliquant, tu sortis affronter cette nouvelle journée. Sur la route du grand port tu croisas quelques fans à qui tu fis un câlin, tu aimais bien être proche et faire plaisir aux personnes qui te soutiennent.
Après avoir pris le bateau et des bonnes heures de marche, tu semblais arriver à l'endroit indiqué par la guilde. L'archipel était magnifique et te donnait le sourire, c'était une bonne journée pour rencontrer un maître musicien et tu avais hâte. Tu étais passé par des coins forestiers, des chemins proches de côtes et tu avais rencontré quelques touristes profitant de la plage et du soleil matinal. Tu aimais passer tes pieds dans l'eau, tenant tes bottes dans les mains tout en marchant proche du sentier menant au lieu. L'air était chargé d'iodes et tu commençais en effet à entendre des chants d'oiseaux en arrivant. Ces harmonies te donnaient envie de chanter, ce que tu commenças à faire après t'être assise sur un rocher au bord de l'eau, au centre de la lagune.
- "L'oiseau, petit, avance, et chante mélodieusement,
Le vent, les vagues, la lamia, l'accompagnent en riant,
Les oiseaux chantent, en choeur,
Leurs doux chants apaisent nos coeurs"
Tu chantais accompagnée par le bruit des vagues et le canon des oiseaux se trouvant dans la forêt derrière toi, mais tu entendis quelqu'un t'appeler et tu arrêteras alors ton chant pour chercher du regard la personne. Tu te souvenais soudain que tu devais avoir un partenaire avec toi aujourd'hui. Tu avais vaguement entendu parlé de lui comme la risée de la guilde et il est vrai que ça ne t'avait pas enchanté. Tu aurais préféré quelqu'un de doué au combat au cas où la lamia décide de faire des siennes.
- Musique:
- Chant
https://open.spotify.com/track/0RM9Amodc5mznyALLUzOPh?si=2f33d9040a6c4b03
- Inventaire:
- Carte de l'archipel
Couteau
Tranches de viandes séchées
Quelques biscuits
Une gourde d'eau
Sac de couchage
Lien musical pour ambiance cosi
Chaque jour, chaque nuit, chaque instant me ramène à ces on-dit, ces racontars, que les nécessiteux de la guilde usent pour agrémenter leur funeste quotidien d’un soupçon de piment au détriment de la tranquillité de ceux qui ne demandent rien. J’entends toujours parler de cette demoiselle aux pouvoirs maudits... Quelle ironie. La malédiction n’est que le reflet de l’ignorance de ceux qui l’interprète comme néfaste... Bien que déshonorer un noble lors d’une escorte n’était pas bien vu de tous, la façon de le faire était des plus étranges : l’aristocrate s’était retrouvé aussi souillé qu’un cul-terreux à l’entre-jambes et aux fessiers, rendant la scène peu reluisante. Du moins c’est ce que les rumeurs exprimaient entre autres.
Mais trêve de souvenirs et de pensées. Voilà maintenant deux journées entières que je n’avais pas quitté l’ombre ce grand tilleul et que les fauvettes et les mésanges zinzinulaient dès le lever du jour. J’écoute leurs douces chansons et je rédige en même temps quelques éloquences dans un carnet que je leur récite dans leur magnifique langage :
L’artiste mutile la toile d’un geste.
Amphitrite se répand du bout de son pinceau
Des douzaines de variantes colorés comme l’eau.
La déesse semble s’effacer, mais son image subsiste
Voyant de nouveau s’approcher de son visage triste
Une nouvelle couche de peinture fabuliste.
Chaque jour, un nouvel ajout
Chaque jour, un nouveau remous
Chaque nuit, un nouveau récit.
Mais au matin
Toujours il se souvient
De ce premier trait
Cette première esquisse
Qui pour lui représentait
De son art le calice.
Aux oreilles des passants, ces couplets ne sont que sifflements boisés et zézaiements artistiques, mais pour l’oreille attentive, la musicalité est d’une nature plus douce et plus agréable qu’un simple air murmuré en une matinée de fraicheur.
C’est alors que je termine mon acte, saluant le beau public de volatile, qu’une silhouette féminine inconnue apparait au loin... Ah, peut-être ladite personne qui devait se joindre à moi, d’après la guilde ? Elle s’était installée sans me voir à quelques mètres, en bordure d’eau, afin de se tremper les pieds. Le soleil étincelait mais pas autant que la scène sous mes yeux, car la délicieuse nymphette avait commencé également à clamer un refrain de sa propre invention. L’empêcher de terminer ce rayonnant spectacle aurait été la vilenie d’un artiste peu recommandable, je me contente donc d’admirer ce spectacle jusqu’à sa toute fin.
Je fais signe de la main tout en interpelant la solitaire d’un joyeux « Éhooo ! », mon visage éclatant de bonheur après l’instant de pureté s’étant présenté sous mes yeux admiratifs. Je m’approche alors de la jeune femme, me présentant d’une digne courbette artistique et d’un salut fort respectable.
« Salutations, mademoiselle. Kelioph, pour vous servir. Seriez-vous de la guilde ? Il me semble que c’est vous que j’attendais. »
Me présenter de façon si adroite avec des si vieilles frasques et salis par deux jours dans la forêt dénotait un peu, mais advienne que pourra, ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on rira de moi.
« Et vous êtes ? »
Après avoir lancé une salutation que tu trouvais bien trop familière, tu observas l'homme qui s'approchait en dandinant. Son enthousiasme manifeste ne provoqua en toi aucune émotion; tu l'étudias sans gêne, de haut en bas, il n'avait que la peau sur les os, si tant est qu'un gloot pouvait le bousculer. La simple pensée de cette scène te fit rire intérieurement, cependant, aucun sourire ne se décrit sur ton visage; ne transparaissait uniquement que cet air sérieux et froid que tu arborais naturellement.
Son geste exagéré, opposé à sa réputation, te fit grimacer; tu n'appréciais pas vraiment ce genre de manière et tu la trouvais déplacée. Tu n'étais clairement pas convaincu par cette première rencontre et ta bonne humeur s'effaça peu à peu. La compagnie de ton amie la solitude aurait été un meilleur choix.
- "Salutations, mademoiselle. Kelioph, pour vous servir. Seriez-vous de la guilde ? Il me semble que c’est vous que j’attendais. Et vous êtes ?"
- "Enchantée. Je suis Anna, chanteuse et aventurière. Je suis bien de la guilde, je suis ici pour la rumeur de la chanteuse lamia et le musicien satyre. Tu es certain de pouvoir faire face à une lamia avec si peu de muscle ? Quel est ton équipement ?"
Tu étais directe et froide, ce n'était pas le moment de faire des copineries. Tu étais vraiment inquiète de la capacité physique de ton binôme pour mener à bien cette quête. Sans perdre de temps après cette pique envoyée; tu n'avais pas conscience de la violence de tes propos, tu n'avais fait que dire ce que tu pensais en toute honnêteté; tu montras le chemin qui menait vers la forêt au bord de la lagune.
- "Le chant des oiseaux a l'air de venir de ce coin. Je pense que nous pouvons partir dans cette direction pour chercher les deux monstres. Tu en penses quoi ?"
Tu sortis de ton sac un biscuit et le coupas en deux, tu avais faim et tu ne voulais pas commencer la recherche le ventre vide. Tu tendis l'autre moitié à ton nouveau partenaire, tu avais été froide avec lui, mais tu n'étais pas non plus malpoli et égoïste. Autant bien s'entendre un minimum, sinon le voyage risquerait d'être long et peu agréable.
- "On devrait manger un peu avant de partir. Régales toi."
Tout en mangeant ton morceau de biscuit, tu marmonnas la suite du chant que tu avais entamé, cherchant les mots justes qui s'harmoniseraient avec la mélodie des oiseaux.
- " Leurs doux chants apaisent nos coeurs....
...
Chantelune, Eredel, Mérion, unissent leur voix,
Héron et Vifeleste se joignent à eux,
Satyre et Lamia vivent sous le même toit,
Attisent les rumeurs des aventuriers curieux.."
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