Vous vous réveillez un beau matin dans une maison au milieu de la campagne. Vous êtes ensemble, tous les deux, dans un foyer qui a l’air d’être le vôtre. Il y a plusieurs peintures vous représentant ensemble, des voisins vous complimentent sur combien votre mariage est merveilleux, que vous avez de la chance.
Vous comprenez encore moins ce qui est en train de se passer quand vous découvrez, dans votre maison, un enfant à la peau et cheveux aussi pâle que la neige. Il prétend être votre fils, il prétend vous connaître depuis si longtemps…
Vous l’avez compris, le hic, c’est que vous ne vous CONNAISSEZ PAS !
Participants : @Aishela Rossignol & @Obsidian De Yllor
Challenge RP : Jusqu’à la fin du Rp, vous êtes incapables de sortir du village en raison d’une force inexplicable. Si vous répétez trop de fois que vous ne vous connaissez pas, vous serez forcés de recommencer la journée depuis le début et vous réveiller à nouveau.
Ils ne se connaissent pas !
Aishela & Obsidian
Le lit était terriblement confortable. Bien trop confortable. Ne t’étais pas couché dans le lit miteux d’une auberge particulièrement minable d’un village reculé ? Un petit soupir féminin se fit entendre à tes côtés, pourtant tu ne te souvenais pas t’être endormie avec une des gueuses habitant les environs. Tu ne bougeas pas de suite, tentant de discerner le moindre danger, mais tout était étrangement paisible, tu pouvais même entendre le chant des oiseaux. Tu ouvris les yeux, tu te trouvais dans une chambre chaleureuse, et très clairement habité par un couple. Ton regard se posa sur la femme à tes côtés. Son visage ne te disait rien.
Silencieusement, tu t’extirpas des draps tout en cherchant du regard tes armes. Où étais ta lance ? Ou même ta lame-retour ? Elle ne te quittait pourtant jamais ! Et Raüs ? Où était ta chère amie ? Elle était pourtant à tes côtés quand tu t’étais enfin endormi, lover sur ta poitrine pour profiter de ta chaleur. Tu n’aimais vraiment pas ça... Il te fallait absolument une arme. Depuis la fenêtre tu peux voir quelques personnes vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était. Une mamie lève la tête et semble t’apercevoir puisqu’elle te fait un gentil signe de la main, comme si elle te connaissait bien. Qui sont ces gens ? Tu fermes les rideaux, et commences à fouiller la pièce à la recherche d’indices ou d’une arme, quand tu tombas nez à nez avec un petit cadre.
”C’est quoi cette merde ?”
Le dessin te représentait aux cotés de la demoiselle cornue. Tu étais en train de l’enlacer avec un sourire terriblement niais. Vous aviez tout l’air d’un couple. Elle doit savoir. Elle devait même être la cause de tout ce foutoir. Tu attrapas le coupe papier qui traînait sur un bureau, et en moins d’une seconde tu te retrouvas sur elle. La lame contre la peau fine de son cou.
”Qui es-tu ? Où sommes-nous ? Et qu’est-ce que tu m’as fait ? Parle rapidement ou je te tranche la carotide.
Siffles-tu d’une voix menaçante, tu appuies légèrement la lame, juste assez pour faire perler une goutte de sang sur sa peau laiteuse. Tu attends, exiges des réponses et si elles ne te satisfont pas, tu n’hésiteras pas une seconde à t’occuper de la demoiselle. C’est à ce moment là qu’un léger bruit de pas se fait entendre dans le couloir.
“Papa ? Maman ?”
C’était la voix d’un petit garçon. Un petit garçon qui semblait appeler après vous deux.
”Vous êtes réveillés ? J’ai faim et y a tata qui veut nous donner quelques légumes de son jardin !”
Et là, la porte s’entrouvre doucement pour dévoiler un enfant qui était encore plus “blanc” que sa “mère”.
”Papa ? Qu’est-ce que tu fais à maman ?”
C’était quoi ça ? Le gosse était aussi dans la combine ? Tu jettes un nouveau regard à la femme, puis un nouveau à l’enfant.
”Arrête de dire d’la merde gamin, j”suis pas ton père, je ne vous connais pas... Et tu vas tout de suite me dire qui vous êtes où tu peux dire adieu à ta mère.”
Grognes-tu … Mais à peine as-tu terminé ces mots que tu es pris de vertiges alors que le monde semble vaciller. Lorsque tu te réveilles quelques instants, minutes, heures plus tard... Tu te retrouves exactement dans la même position, allongé dans le lit près de la femme à cornes. Tu n’as plus le coupe papier dans les mains et l’enfant n’était plus dans la chambre. Et au risque de te répéter :
”C’EST QUOI CETTE PUTAIN DE MERDE !”
- C’est quoi ce binz’ ?! J’eus un vertige à ce moment-là, et me retrouvais à nouveau allonger dans le lit avec l’homme au-dessus de moi à mes côtés cette fois. Il hurlait beaucoup trop. Tais-toi, j’ai du mal à réfléchir. Tu sais où on est ? Je me souviens m’être endormis dans mon lit à l’auberge que je fréquente puis je me retrouve à tes côtés. Je cherchais mon arme et ma tenue mais rien, une tenue de villageoise tout ce qu’il y a de plus classique mais rien ne m’appartenant. Sois sympa, et tourne-toi, je vais m’habiller, je ne vais pas rester nue à tes côtés. Je me levais, je pris la tenue qui était posé sur une chaise, elle m’allait bien, trop même, ce n’est pas normal. Je finissais de l’enfiler quand je me retrouvais embêter par la fermeture dans le dos, je déteste les robes comme ça. Tu peux m’aider à la fermer sans me tuer sinon je te frappe même habillé comme ça. Je m’assis dos à lui sur le lit et remonta mes cheveux. Deux questions, tu veux bien : Comment t’appelles-tu ? Moi, c’est Aishela, essayons de faire connaissance, et la deuxième : On n’a pas coucher ensemble, au moins car je ne me souviens de rien de la nuit précédente ?
Ils ne se connaissent pas !
Aishela & Obsidian
”Tais-toi, j’ai du mal à réfléchir. Tu sais où on est ? Je me souviens m’être endormis dans mon lit à l’auberge que je fréquente puis je me retrouve à tes côtés. “
L’intervention de la femme à tes côtés souffla un instant ta colère, du mal à réfléchir ? Et en plus elle osait te demander où vous vous trouviez ? Était-elle stupide ? Tu lui avais posé la question le premier, il était donc évident que tu ne le savais pas. Tu ne pris donc même pas la peine de lui répondre pour quitter le lit à nouveau. Ton premier réflexe fut de récupérer le coupe-papier qui était la seule lame à votre disposition dans cette pièce. Tu ne pris pas la peine de te changer, ces vêtements n’étaient pas les tiens et tu regrettais amèrement ton armure de cuir silencieux... D’ailleurs tu regrettais toutes tes affaires.
Tu ignoras encore la jeune femme quand elle te demanda de te tourner pour regarder ailleurs. Comme si tu avais envie de la reluquer à cet instant. Tu regardas par la fenêtre, la même mamie s’approche de chez vous, lève la tête vers votre fenêtre et te fait signe de la main.
”c’est exactement la même scène...”
Murmures-tu à toi-même, alors que la demoiselle à cornes te parle à nouveau.
”Tu peux m’aider à la fermer sans me tuer sinon je te frappe même habillé comme ça. “
Elle t’attend sagement sur le lit en te dévoilant son dos. Tu ne sais même pas pourquoi elle prend la peine de se changer alors que vous vous trouviez dans une situation assez grotesque et possiblement dangereuse.
” Deux questions, tu veux bien : Comment t’appelles-tu ? Moi, c’est Aishela, essayons de faire connaissance, et la deuxième : On n’a pas coucher ensemble, au moins car je ne me souviens de rien de la nuit précédente ?”
Tu haussas un sourcil, avant de pousser un soupir.
”Obsidian et nous n’avons rien fait.”
Tu allais lui répondre quelque chose quand des petits pas se firent à nouveau entendre puis la même petite voix :
“Papa ? Maman ?”
Encore une fois tout se répétait.
”Vous êtes réveillés ? J’ai faim et y a tata qui veut nous donner quelques légumes de son jardin !”
Puis, la porte s’ouvrit dans un léger grincement, révélant l’enfant dont la peau et la chevelure étaient toujours de la même teinte que la neige. Il eut un petit sourire en vous voyant tous les deux réveillés.
”Oh, tu veux de l’aide maman ? “
Le gamin se précipita vers la fameuse Aishela –si c’était bien son prénom- et l’aida à attacher sa robe avant de venir se positionner sur ses genoux comme si c’était tout à fait normal.
”T’es vraiment belle dans cette robe maman !”Et sur ces mots il posa un bisou sur la joue de sa “mère” avant de te regarder. ”Tu te changes pas papa ?”
Une grimace déforma ton visage quand tu l’entendis t’appeler ainsi à nouveau.
”Je ne suis toujours pas ton père, nous nous connaissons pas.”
Le petit cligna des yeux avant de rire.
”T’es pas drôle papa !”
Déclara “ton” fils avant de quitter les bras de sa mère en entendant toquer àl’étage d’en dessous.
”Mince c’est tata ! Elle nous attend toujours pour les légumes ! Allons-y maman pendant que papa s’habille !”
Il attrapa la main d’Aishela et la tira derrière lui, te laissant seul dans la pièce. Tu regardas un instant les vêtements dans la penderie, devais-tu vraiment les porter ? Tu n’en avais aucune envie, mais ça serait sûrement mieux qu’une pauvre tunique servant de pyjama. Tu te changeas rapidement avant de les rejoindre.
”Oh mais voilà votre mari ! Je vois que ça se réveille à peine.” Déclara une voix légèrement chevrotante. Une vieille femme –celle que tu avais vu par la fenêtre- se tenait là toute souriante, un panier en main contenant plusieurs vivres. ”Pouvons nous espérer un petit frère ou une petite sœur pour notre petit Tomy cette année ? C’est qu’il en rêve ce petiot ! Il envie beaucoup son ami Benjamin qui a plein de frère et sœur.” La petite dame gloussa tout en tapotant Aishela, comme pour lui dire de s’activer pour satisfaire les envies de l’enfant.
”Ca n’arrivera jamais.” Lâchas-tu, la coupant alors qu’elle allait continuer à parler. Nous nous connaissons pas... Je ne sais pas ce qu’il se passe ici, mais vous allez nous laisser partir d’ici..”
Tu avais regardé le gosse et la mamie en parlant et c’est sûrement ce qui te permit de remarquer la lueur sombre qui brilla dans le regard du petit albinos quand tu avais encore une fois dit que tu ne les connaissais pas. Et le monde vacilla, encore.
Tu étais à nouveau dans le lit, près de “ta femme”. Tu juras. Moins fort que la dernière fois.
”C’est la faute du gamin.” Son regard en disait long contrairement àceux des deux femmes qui avaient été présentes. ”Nous recommençons la journée quand on répète trop souvent qu’on ne se connait pas...”
Ce n’était qu’une supposition. Après tout, dès que tu insistais trop sur ce fait près de l’enfant la journée recommençait à zéro... comme si vous étiez bloqués dans une boucle temporelle tant que vous ne respectiez pas votre rôle. Tu te levas, récupérant pour la troisième fois le coupe-papier, et à nouveau tu vis la vieille paysanne s’approcher de “chez vous” avec son panier tout en vous faisant coucou.
”Une idée pour sortir d’ici?”
En bas, une vieille dame entra avec des légumes à nous donner, elle parlait du fait que Tomy, c’est comme ça que s’appelait l’enfant avec nous voulait des frères et sœurs. Je rougis légèrement à ça, j’allais répondre quelque chose quand Obsi’ me coupa en niant toujours tout. Et je me retrouvais dans le lit avec lui, il affirma que c’était la faute du gamin si on remontait dans le temps.
- Donc, avec ça, ça fait quatre pour moi et combien pour toi ? Trois ? Je m’étais réveillé une première fois, et en sortant de la chambre, j’ai croisé l’enfant et lui ai demandé qui il était et je me suis retrouvé à nouveau dans le lit avec toi qui voulait me tuer cette fois. Au moins, on sait que le petiot est lié à tout ça. Je me demande s’il y a d’autres conditions pour le retour dans le temps.
J’entendis à nouveau la voix de l’enfant s’approchant, et je lui répondis.
- Euh, Tomy attend nous en bas, maman et papa doivent s’habiller. Je l’entendis acquiescer et descendre. Roh, ça me fait mal à la tête de réfléchir à tout ça. Tu penses qu’on peut quitter le village ou pas ?
J’en profitais pour me rhabiller avec la même robe qu’avant, je n’aime pas les robes, je ne me sens définitivement pas à l’aise dedans. J’essayais de me tordre dans tous les sens pour refermer la robe, j’avais du mal mais vu que l’homme avec moi ne voulait pas m’aider, je devais m’en occuper moi-même.
Ils ne se connaissent pas !
Aishela & Obsidian
Elle avait vécu quatre réveils ? Et à son second réveil tu avais été présent... Vous n’étiez donc pas arrivés en même temps dans cette boucle. Est-ce qu’il y avait d’autres conditions à ces retours dans le passé ? Tu n’en savais rien du tout. Pris dans tes réflexions, tu laissas la jeune femme gérer le gamin. Tu ignoras les plaintes de la jeune femme par rapport à ses céphalées, et te contentas de répondre d’une voix distante à sa question.
” J’en sais rien.”
Tu n’étais après tout pas encore sorti une seule fois de la maison. Enfin, tu étais prêt à parier que ça ne serait pas la solution à votre problème. Le village ne semblait pas bien grand, et tenait presque plus du hameau. Un vrai trou perdu.
”Tu n’as qu’à occuper l’enfant et la vieille pendant que je vais voir.”
A vrai dire ce n’était pas une proposition puisque tu ne lui laissas même pas le choix de refuser. Tu quittas la chambre, la lame dans ta manche, dépassas le gamin qui te souriait, ignorant la mamie qui te saluait pour sortir. En quelques secondes, tu te retrouvais en périphérie du village... et tu te retrouvas bloquer, incapable de poser un pied plus loin.
“PAPA !” Le gamin t’avait suivi, et il n’était pas seul puisqu’un peu plus loin la petite vieille et la “mère” vous regardaient. ”Pourquoi t’es sorti en pyjama papa ? Maman a dit que vous étiez en train de vous habiller.” Il s’approcha de toi et attrapa un bout de ta chemise. Tu le regardas longuement. Comme tu l’avais senti, tu ne pouvais quitter les lieux.
”Et bien, quelque chose vous a piqué mon ami ?” Demanda la grand-mère en penchant la tête sur le côté. ”Vous ne voulez pas rester discuter avec nous ?” Un frisson te parcourut et tu regardas les deux personnes qui revenaient systématiquement à vos réveils. Et si elle était aussi impliquée ? ”Rentrons prendre un thé chaud, et ce midi nous n’aurons qu’à partager un bon repas comme j’ai ramené des légumes bien frais !”
Tu te laissas guider jusqu’à la maison sans leur répondre. Tu étais tendu. Tu voulais quitter les lieux.
“Et bien, je suis contente de vous voir tous ici ! Vous savez je vous considère comme mes propres enfants, et Tommy est comme mon unique petit-fils !” Déclara-t-elle dans un gloussement. “Oh, il faut qu’on aille préparer le thé, vous n’avez qu’à rester avec le petit trésor pendant que je...”
”Je vais m’en occuper.” Lâches-tu en l’interrompant. ”Vous pouvez restez ici.” Et encore une fois, tu n’attendis pas la réponse pour agir. Tu aller profiter de cette excuse pour fouiller les quelques pièces. Il y aurait peut-être un indice ?
Cela ne te prend que peu de temps, la maison étant relativement petite malgré le second étage qui ne comporte que votre chambre. Il n’y a rien. Juste les mobiliers de la vie courante et quelques “souvenirs”. Des dessins de votre joyeuse de petite famille. Ca te donne envie de vomir. Dans la cuisine, tu regardes par la fenêtre. Il n’y a personne dans le village. Personne en dehors de la voisine et de l’enfant. Tes yeux se posèrent sur la lame où se reflétait un rayon de soleil.
C’était désormais assez évident pour toi.
”Il faut les tuer.”
Obsidian était parti préparer le thé et se balader dans la maison. Le petit se posa sur mes genoux sans que je ne puisse rien faire, je fis mine de ne pas être dérangé par cela. Je demandais à l’enfant qui disait être le mien :
- Dis-moi, Tomy, tu vas avoir quel âge bientôt ?
- Bah, maman, je vais avoir quatre ans, t’as oublié ?
- Mais non, c’était pour voir si tu t’en souvenais, ça te dit d’aller à la Capitale avec papa et mam…
- Ah non, il ne faut pas y aller ! La vieille dame venait de m’interrompre d’un coup que je fus limite surpris par sa prise de parole. Je mis un certain temps à me reprendre.
- Et pourquoi ça ? Obsi’ et moi, on y ai déjà allé plein de fois quand on était aventurier.
- Maman, tu n’as jamais été aventurière. Maintenant, c’était Tomy qui m’interrompait, je sentis au moment de sa phrase comme un léger vertige m’assaillir comme quand une boucle recommence. Je tapais du poing sur la table pour ne pas sombrer dans un sommeil forcé et retourner en arrière. En un instant, je vis les yeux du petit garçon changé de couleur, je me mis à hurler :
- C’quoi ce truc avec tes yeux !? Qu’est ce que tu nous fais !?
Ils ne se connaissent pas !
Aishela & Obsidian
Bon, c’est plutôt ce que tu aimerais faire. Malheureusement pour toi, il y avait un témoin en la personne d’Aishela. Tu étais prêt à parier qu’elle ne te laisserait pas faire, et pourtant ça aurait été la solution la plus simple et la plus rapide ! Tu poussas un soupir, mettant cette idée de côté sans totalement la rejeter. Cela resterait ton plan de secours.
Tu cachas la lame sur toi, avant de t’occuper du thé. Tu versas les herbes dans la théière, ajoutas un peu de sucre, sortis les tasses. Tout était fin prêt. Plateau en main, tu rejoignis les trois autres dans le salon pile au moment où tu entendis la cornue hurler :
” - C’quoi ce truc avec tes yeux !? Qu’est ce que tu nous fait !?”
Instinctivement, tu tournas ton regard vers les deux autres. Le petit garçon cacha ses yeux derrières ses menottes, avant de les frotter et de se mettre à hoqueter.
”Tu fais peur maman !” S’écria-t-il, en selovant contre la vieille femme comme pour rechercher du réconfort. ”J’aime pas quand tu me cries dessus !”
Il continua à chouiner un peu, et la vieille femme foudroya du regard la blanche. Tu te décidas à intervenir avant que la situation ne dégénère un peu plus. Tu jetas un regard vers Aishela, l’incitant à se calmer.
”Voilà, le thé pour commencer cette magnifique journée ! Tiens ta tasse, chérie, tu es toujours trop tendue quand tu n’as pas encore bu ton thé du matin.”
Tu posas une tasse devant tout le monde, servit le thé, proposa même du lait et du sucre avant de t’installer à nouveau auprès d’Aishela. La tension continuait à persister, et tu étais bien décidé à l’ignorer.
”Buvez le tant qu’il est encore chaud !”
Sans attendre plus tu portas ta tasse à ta bouche sous le regard des autres personnes présentes, et plus particulièrement la mamie et le chiard. Te voyant boire sans hésitation, ils ne tardèrent pas à suivre. Buvant le liquide encore brûlant. Un léger sourire satisfait naquit sur tes lèvres. Les pauvres idiots.
Il avait suffi d’une tasse et de quelques minutes pour que le duo ne se mette à somnoler pour ton plus grand plaisir. La vieille femme papillonnait des yeux, comme pour lutter contre son envie de dormir, alors que le petit piquait du nez.
”Je vois que les feuilles de weissium sont toujours aussi efficaces pour endormir les gens.”
Déclaras-tu avec amusement, tout en posant ta tasse sur la table... Tasse qui était toujours pleine. Tu te levas ensuite, partis récupérer de quoi attacher les mains de tout ce beau monde afin de les immobiliser. Rapidement, la mamie et l’enfant se retrouvèrent attachés à leurs chaises. Tu te tournas ensuite vers Aishela.
”Maintenant qu’ils sont dans les vapes, allons voir si nous pouvons quitter les lieux. Si nous y arrivons, nous n’aurons qu’à demander à la garde de venir les récupérer.”
Tu espérais que cela suffirait... Et sinon tu avais toujours cette lame.
- T’aurais fait quoi si j’avais bu la tasse ? Son absence de réponse me fit froid dans le dos.
Il voulait qu’on essaye de sortir du village vu que les deux sont dans les vapes. Une fois inconscient, peut-être qu’on allait pouvoir partir. Une fois, à nouveau, à la frontière du village, je rajoutais juste :
- Bon, en espérant que cette fois, ça se passe bien.
Un pas, juste avec un pas et le monde changea autour de nous. Nous n’étions plus dans un village mais dans une forêt, en regardant derrière moi, je ne vis qu’une ruine. Je constatais que je ne portais plus la robe du village mais ma tenue avec ma masse dans le dos, idem Obsi’ ne portait plus sa tenue qu’il avait dans la maison. En m’approchant de la bâtisse délabrée, je poussais ce qui fut une porte autre fois, et vis un spectacle déroutant. Deux squelettes, qui était à la place qu’occupait l’enfant et la vieille dame. Rien que l’idée qu’on aurait pu rester coincé durant l’éternité et mourir comme eux me glaça le sang. Je voulais tout de même faire quelque chose. Je demandais à Obsi’ :
- Ça te dit qu’on les enterre ? Même si on ne les connaissait pas, peut-être qu’ainsi plus personne en se ferait capturer comme nous.
Ils ne se connaissent pas !
Aishela & Obsidian
“- T’aurais fait quoi si j’avais bu la tasse ? “ Demanda la demoiselle à cornes et en réponse tu avais gardé le silence. Tu te fichais bien de ce qu’elle pouvait penser, tu n’étais pas un bon samaritain, tu n’étais là pour lui tenir la main, ni pour la sauver. Tu ne prendrais pas la peine de la rassurer, ni de lui mentir. Elle n’avait qu’à s’imaginer ce qu’elle voulait. Tu te contentas donc de la fixer une seconde, avant de vérifier que le duo maléfique ne se réveillerait pas avant plusieurs heures. Maintenant que tu étais sûr de t’être débarrassé des deux gêneurs, tu te dirigeas vers la sortie du village. Il était hors de question que tu restes plus longtemps dans ce lieu maudit et si ça ne fonctionnait pas, tu n’aurais qu’à les éliminer. Tous les trois. Tu dépassas la maison du petit, puis celle de la vieille, les autres bâtiments et dès que tu posas un pied en dehors de cet horrible patelin l’illusion se brisa.
Tu te trouvais dans la forêt et tu avais de nouveau toutes tes affaires. C’était parfait. Ton attention fut captée par la maison délabrée qui abritait deux squelettes. Un adulte et un enfant. Ainsi, les deux étaient morts depuis bien longtemps ? Tu les regardas une seconde, regrettant de ne pas avoir pu t’en débarrasser toi-même.
” Ça te dit qu’on les enterre ? Même si on ne les connaissait pas, peut-être qu’ainsi plus personne en se ferait capturer comme nous. “
Quelle était donc cette idée stupide ? Tu reniflas avant de lui jeter un regard un poil méprisant.
”c’est une blague ? Et tu veux aussi venir au festival du Solstice avec moi tant que nous y sommes ? Débrouille-toi toute seule, je me casse. ” Et sur ces derniers mots, tu abandonnas la jeune femme pour reprendre ta route. Tu n'avais même pas besoin d'attendre une potentielle réponse puisque tu ne comptais pas la revoir.
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