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Soleils miniatures
Violette LehnsherrAventurière
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Violette regarda d’un regard légèrement blasé la foule de gens qui bloquaient l’entrée de cette réception publique tenue par l’Astre de l’Aube. Il fallait dire que, si son objectif était multiple, elle n’était pas vraiment venue voir une diapositive de présentation sur le groupe, parce-qu’elle s’en fichait pas mal. Non, elle avait déjà vu un des membres de l’Astre en action lors d’une catastrophe naturelle sur la côte ouest du Royaume, et elle avait été impressionnée. Impressionnée par sa bêtise et son côté autodestructeur, impressionnée par son poids qu’elle avait dû se traîner avec son chariot invoqué, mais surtout impressionnée par son dévouement et son sens du sacrifice qui n’avait que très peu d’égal alors qu’il était lui-même gravement blessé.
Alors bon, certes, l’aventurière était en retard et Lumi était en train de s’inquiéter que le buffet ne soit déjà vidé. Une inquiétude tout à fait légitime pour une laïum. Et voilà que maintenant, en plus, elles allaient devoir passer l’ensemble de la file d’attente? Non. L’aventurière se tourna vers sa dragonne blanche et ses yeux azurs.
* Lumi, on y va en ombres. *
La laïum hocha de la tête, et, alors que les deux comparses prenaient un peu d’espace avec la foule, leurs ombres se faufilèrent dans la foule, trouvant des passages sans les déranger pour les dépasser, jusqu’à finir par s’infiltrer au coeur de la réception. Et là, dans un endroit calme, et proche du buffet évidemment une aventurière et sa laïum apparurent soudainement. Une opération rondement menée, et elle ne parlait pas ici des rondeurs du prêtre. L’aventurière n’était pas si mal habillée, ses cheveux un minimum ordonnés et coiffés pour une fois avec une tresse horizontale à l’arrière de sa tête. Ses habits étaient parmi les plus chics de sa garde-robe de son sac sans fond - qui restaient très loin des robes et autres vêtements peu pratiques. Non, elle avait sur elle un petit veston veston turquoise, surmontant un haut blanc, et un pantalon court d’un bleu très sombre.
Son regard balaya rapidement les convives. Peut-être y retrouverait-elle des visages connus? Peut-être une férue d’art enceinte, ou encore un cuisinier de renom grand habitué des banquets champêtres? Ou encore peut-être une mystérieuse guide invisible? Mais elle cherchait surtout une personne, qu’elle avait promis de revoir à l’époque, mais qu’elle n’avait pas toujours pu retrouver avec son emploi du temps l’envoyant aux quatre coins du Royaume selon ses humeurs de la journée. Elle ne le vit pas dans un premier temps, et, alors que son regard balayait la salle, il perdit rapidement celui de Lumi.
La laïum s’était coulée jusqu’au buffet - évidemment - et venait de s’emparer d’un plat de toasts encore bien rempli au nez et à la barbe d’un des invités indignés de voir le toast de ses rêves - et le plat entier qui allait avec - volé par un familier. Lumi lui jeta un petit regard en coin, avant de se précipiter sous la table pour un jeu du chat et de la souris, afin de trouver un endroit tranquille où refroidir son prix pour le dévorer. Et ça ne sera certainement pas le premier incident de la sorte de cette réception. En espérant que vous surveillez bien vos plats.
C’est un cri qui attira l’attention de Violette, avec le nom d’Aord, justement, qui se faisait interpeller par quelqu’un! Elle fendit rapidement quelques convives, rebalayant la foule du regard, pour découvrir le prêtre, qui tirait une gueule de tous les diables. Sûrement un comble pour un prêtre, mais elle n’était pas là pour faire de l’humour.
« Par Lucy, les Astres, l’autre truc du soleil et de la lune du Désert Volant et tous les autres dans le Ciel. Qu’est-ce-qui t’es encore tombé dessus Aord? Le Ciel entier n’est pas une bonne réponse. »
Histoire de rajouter un peu de parjure à la constatation de l’aventurière. Ca faisait toujours mieux devant des religieux. Violette n’était jamais connue pour son tact de tout de façon. L’aventurière se dirigea donc vers une interception du prêtre dans les règles de l’art alors qu’il se faisait appeler par une rousse entourée d’un grand groupe de gens. Violette n’était pas contre les rejoindre, mais elle était aussi venue pour voir Aord. Le voir dans un meilleur état qu’un truc à moitié zombifié sur une chaise roulante, par contre. Le voir, et profiter du buffet aussi, à vrai dire. Autant faire d’une pierre deux coups.
« On va pas te laisser comme ça! Viens te requinquer au buffet, ils ont l’air d’avoir pleins de bons trucs! Qu’est-ce-qui t’es tombé dessus encore? Une avalanche? Deux cyclones? Trois glissements de terrain? Quatre éruptions volcaniques? Cinq séismes? »
Au moins tout ça.
Alors bon, certes, l’aventurière était en retard et Lumi était en train de s’inquiéter que le buffet ne soit déjà vidé. Une inquiétude tout à fait légitime pour une laïum. Et voilà que maintenant, en plus, elles allaient devoir passer l’ensemble de la file d’attente? Non. L’aventurière se tourna vers sa dragonne blanche et ses yeux azurs.
* Lumi, on y va en ombres. *
La laïum hocha de la tête, et, alors que les deux comparses prenaient un peu d’espace avec la foule, leurs ombres se faufilèrent dans la foule, trouvant des passages sans les déranger pour les dépasser, jusqu’à finir par s’infiltrer au coeur de la réception. Et là, dans un endroit calme, et proche du buffet évidemment une aventurière et sa laïum apparurent soudainement. Une opération rondement menée, et elle ne parlait pas ici des rondeurs du prêtre. L’aventurière n’était pas si mal habillée, ses cheveux un minimum ordonnés et coiffés pour une fois avec une tresse horizontale à l’arrière de sa tête. Ses habits étaient parmi les plus chics de sa garde-robe de son sac sans fond - qui restaient très loin des robes et autres vêtements peu pratiques. Non, elle avait sur elle un petit veston veston turquoise, surmontant un haut blanc, et un pantalon court d’un bleu très sombre.
- Apparence de Violette:
Son regard balaya rapidement les convives. Peut-être y retrouverait-elle des visages connus? Peut-être une férue d’art enceinte, ou encore un cuisinier de renom grand habitué des banquets champêtres? Ou encore peut-être une mystérieuse guide invisible? Mais elle cherchait surtout une personne, qu’elle avait promis de revoir à l’époque, mais qu’elle n’avait pas toujours pu retrouver avec son emploi du temps l’envoyant aux quatre coins du Royaume selon ses humeurs de la journée. Elle ne le vit pas dans un premier temps, et, alors que son regard balayait la salle, il perdit rapidement celui de Lumi.
La laïum s’était coulée jusqu’au buffet - évidemment - et venait de s’emparer d’un plat de toasts encore bien rempli au nez et à la barbe d’un des invités indignés de voir le toast de ses rêves - et le plat entier qui allait avec - volé par un familier. Lumi lui jeta un petit regard en coin, avant de se précipiter sous la table pour un jeu du chat et de la souris, afin de trouver un endroit tranquille où refroidir son prix pour le dévorer. Et ça ne sera certainement pas le premier incident de la sorte de cette réception. En espérant que vous surveillez bien vos plats.
C’est un cri qui attira l’attention de Violette, avec le nom d’Aord, justement, qui se faisait interpeller par quelqu’un! Elle fendit rapidement quelques convives, rebalayant la foule du regard, pour découvrir le prêtre, qui tirait une gueule de tous les diables. Sûrement un comble pour un prêtre, mais elle n’était pas là pour faire de l’humour.
« Par Lucy, les Astres, l’autre truc du soleil et de la lune du Désert Volant et tous les autres dans le Ciel. Qu’est-ce-qui t’es encore tombé dessus Aord? Le Ciel entier n’est pas une bonne réponse. »
Histoire de rajouter un peu de parjure à la constatation de l’aventurière. Ca faisait toujours mieux devant des religieux. Violette n’était jamais connue pour son tact de tout de façon. L’aventurière se dirigea donc vers une interception du prêtre dans les règles de l’art alors qu’il se faisait appeler par une rousse entourée d’un grand groupe de gens. Violette n’était pas contre les rejoindre, mais elle était aussi venue pour voir Aord. Le voir dans un meilleur état qu’un truc à moitié zombifié sur une chaise roulante, par contre. Le voir, et profiter du buffet aussi, à vrai dire. Autant faire d’une pierre deux coups.
« On va pas te laisser comme ça! Viens te requinquer au buffet, ils ont l’air d’avoir pleins de bons trucs! Qu’est-ce-qui t’es tombé dessus encore? Une avalanche? Deux cyclones? Trois glissements de terrain? Quatre éruptions volcaniques? Cinq séismes? »
Au moins tout ça.
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Cristaux : 3345MESSAGES : 552COULEUR : #9999ffNemue LynellaLa Sorcière
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Luz n’avait pas totalement tort. Après tout, lorsqu’il s’agissait d’une journée porte ouverte, tout le monde était libre de venir et de partir aux heures qu’il souhaitait. Mais lorsqu’on était membre de l’ordre, il paraissait mieux d’arriver dès le commencement, mais bon, Nemue n’en fit pas la remarque. Ce contenta de sourire à la belle rousse tout en la saluant respectueusement d’un geste élégant de la tête.
« Merci pour l’invitation, puis portant son regard vers le félin qui se trouvait toujours entre ses bras, la sorcière reprit. Si j’en crois vos lunettes et votre voix, vous êtes bien Nema, c’est cela? »
Enfin, elle ne se souvient pas d’avoir échangé sur leur pouvoir respectif et Nemue n’avait pas eu la chance de discuter avec beaucoup de ses collègues. Si elle connaissait Faolan c’était par le biais d’un ami qu’ils avaient en commun. Elle ne reconnaissait pas spécialement le visage des autres, mais ça ne saurait tarder.
Elle aurait pu se sentir offusquée par les paroles de la jeune femme, mais Nemue avait dépassé ce stade depuis bien longtemps. Qu’importe qu’elle soit appelée la sorcière de Manillam, cela ne changeait en rien ses compétences. Cela ne l’empêchait pas d’aider les autres pour autant, ce n’était qu’un surnom. Elle avait donc laissé Luz gérer cela et s’était contentée de faire un signe à l’un des serveurs présent pour l’occasion afin qu’il lui ramène à boire. Ce dernier n’avait pas tardé à revenir alors qu’elle s’était déjà approchée de Faolan pour discuter avec celui-ci.
« Ne vous inquiétez pas pour votre garçon. C’est un enfant et certainement comme lorsqu’il a appris à marcher, il se fera mal, mais se relèvera toujours. La découverte de son pouvoir est quelque chose de tout nouveau pour lui et ça finira bien par lui passer. »
Penchant son plateau au niveau des deux, le serveur était donc revenu avec quelques coupes de champagne d’ambrosia maintenant qu’il y avait de nouvelles têtes et Nemue avait pris deux coupes pour en tendre une au jeune père.
« Vous en prenez une? » Après tout, il n’y avait pas d’enfant à surveiller ici et il pouvait bien se permettre un petit verre même si elle ignorait si ce dernier buvait. « Oui tout se passe bien de mon côté même si je suis particulièrement occupée, mais j’arrive à me trouver du temps libre par-ci par-là. Heureusement qu’Irhu et Lith sont présents pour m’aider. Je ne sais pas ce que je ferais sans eux! » Dit ainsi, elle ne donnait pas vraiment l’impression d’être ouverte à l’idée d’inviter le cuisinier dans sa boutique, mais elle s’empressa bien évidemment de remettre les pendules à l’heure avant qu’il ne pense le contraire. « Mais j’aurai toujours du temps à vous offrir pour un sujet aussi important! Nous prendrons rendez-vous et je vous aiderai autant que possible! »
Elle posa sa main libre contre son épaule appuyant ainsi ses propos et finit par porter sa coupe à ses lèvres. Il y avait tant de personnes à saluer qu’elle ne savait déjà plus où regarder. D’ailleurs, si ce n’était pas l’intervention de Luz, Nemue n’aurait même pas fait attention à l’un des nouveaux arrivants qui s’était fait très discret. Elle avait aussitôt tourné son regard dans le même sens que celui de l’hôtesse de la soirée pour apercevoir l’homme dans un état chagrinant. Ses traits avaient changé, laissant de côté son regard pétillant et son sourire pour quelque chose de plus inquiet et elle avaient murmuré son nom sans qu’elle ne s’en rende compte.
Devait-elle aller le voir et lui parler? Faire les premiers pas et régler la situation? Elle pouvait prendre ce moment pour s’excuser et se faire pardonner puisqu’elle n’était pas sûre que ce dernier ait vraiment réalisé que le rêve qu’ils avaient partagé n’en fût pas réellement un. Pourtant, elle était figée sur place quelque peu tétanisée par la situation dans laquelle ils se trouvaient. Peut-être n’avait-il pas besoin de cela ce soir? Après tout, créer une scène n’allait en rien être bien accueilli en cette journée porte ouverte. Enfin, une jeune femme apparut à ses côtés et cela permit à l’apothicaire de sortir de ses pensées.
« Je suis désolée… » Dit-elle après son moment d’absence avant de boire le reste de sa coupe en une seule gorgée avant de l’échangé par une nouvelle coupe pleine sur l’un des plateaux d’un serveur qui passait non loin. « J’espère que vous allez bien, Nema? Enfin, je vois que vous avez moins de difficulté à vous déplacer depuis notre dernière rencontre. »
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Cristaux : 998MESSAGES : 639COULEUR : #993366InvitéInvité
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Adïel ne savait pas pourquoi on lui avait dit de se rendre à une soirée alors qu'il aurait pu faire autre chose en prenant soin des félins par exemple. Il avait même dit qu'il ne s'y rendrait sûrement pas le jour même où on lui avait proposé cela. Ce jour-là, il avait un peu balbutié et cela l'avait tellement gêné qu'il était resté auprès des animaux durant plusieurs jours. Cependant, les deux demoiselles Charlotte et Séraphine ne l'avaient pas lâché d'une semelle lorsqu'elles avaient eu le temps. Si bien qu'il fini par capituler pour être tranquille.
N'ayant que peu d'habits, il ne savait pas vraiment s'il devrait en acheter une pour l'occasion. Cependant, rien ne le tentait et le fait de dépenser de l'argent n'était pas vraiment ce qui le tentait. Si bien qu'il prît la tenue la plus sobre et chic qu'il pouvait avoir. La tenue était une toge violette avec par-dessus un manteau en tissu blanc cintré par une ceinture blanche. Suite à quoi, il devait se rendre à la capitale. Il avait pris place à l'arrière d'une carriole qui était venu leur remettre des animaux au centre et ayant accepté de prendre un passager, il se mit à l'arrière en disant au revoir aux chats qui étaient venus le voir.
S'en aller loin d'eux, ne le dérangeait pas, mais il avait toujours un petit pincement au cœur. Il s'attachait bien vite à ces petits bouts de choux. Et il aimait bien plus discuter avec eux qu'avec les autres personnes travaillant au centre. Il a toujours été moins déçu par les animaux que par les être humains. Bien que depuis pas mal de temps, il remettait en question cela. Durant tout le trajet, il pensait à tout cela. Le temps était relativement clément et une fois arrivée, il descendit de la carriole en saluant le livreur. Après quoi, il déambulait un peu dans les rues en voyant les affiches indiquant où il devait se rendre.
À quelques pas de l'endroit indiqué, de la grêle venait à lui tomber dessus et pour ne rien arranger, bien des personnes tentaient de rentrer. Ne se pressant pas le moins du monde, il restait là où il est en avançant lorsqu'il le pouvait. Toutefois, certains ne voulant pas se prendre toute la grêle poussaient. Et se trouvant au milieu de ceux ne poussant pas et de ceux poussant, il fut inévitablement pressé contre certaines personnes.
Fort heureusement, la grêle s'arrêtait subitement et il put attendre que ce soit son tour pour rentrer à l'intérieur. Adïel ne savait pas s'il faisait bien d'avoir autant attendu, mais étant venu, il ne voulait pas non plus s'être déplacé pour rien et étant modestement habillé, il s'engagea à l'intérieur où on le conduisait dans la cour intérieure. Il y avait déjà plusieurs personnes, mais ne reconnaissant pas beaucoup de monde, il ne préférait pas s'engager dans une conversation et prit une coupe pour s'hydrater légèrement.
N'ayant que peu d'habits, il ne savait pas vraiment s'il devrait en acheter une pour l'occasion. Cependant, rien ne le tentait et le fait de dépenser de l'argent n'était pas vraiment ce qui le tentait. Si bien qu'il prît la tenue la plus sobre et chic qu'il pouvait avoir. La tenue était une toge violette avec par-dessus un manteau en tissu blanc cintré par une ceinture blanche. Suite à quoi, il devait se rendre à la capitale. Il avait pris place à l'arrière d'une carriole qui était venu leur remettre des animaux au centre et ayant accepté de prendre un passager, il se mit à l'arrière en disant au revoir aux chats qui étaient venus le voir.
S'en aller loin d'eux, ne le dérangeait pas, mais il avait toujours un petit pincement au cœur. Il s'attachait bien vite à ces petits bouts de choux. Et il aimait bien plus discuter avec eux qu'avec les autres personnes travaillant au centre. Il a toujours été moins déçu par les animaux que par les être humains. Bien que depuis pas mal de temps, il remettait en question cela. Durant tout le trajet, il pensait à tout cela. Le temps était relativement clément et une fois arrivée, il descendit de la carriole en saluant le livreur. Après quoi, il déambulait un peu dans les rues en voyant les affiches indiquant où il devait se rendre.
À quelques pas de l'endroit indiqué, de la grêle venait à lui tomber dessus et pour ne rien arranger, bien des personnes tentaient de rentrer. Ne se pressant pas le moins du monde, il restait là où il est en avançant lorsqu'il le pouvait. Toutefois, certains ne voulant pas se prendre toute la grêle poussaient. Et se trouvant au milieu de ceux ne poussant pas et de ceux poussant, il fut inévitablement pressé contre certaines personnes.
Fort heureusement, la grêle s'arrêtait subitement et il put attendre que ce soit son tour pour rentrer à l'intérieur. Adïel ne savait pas s'il faisait bien d'avoir autant attendu, mais étant venu, il ne voulait pas non plus s'être déplacé pour rien et étant modestement habillé, il s'engagea à l'intérieur où on le conduisait dans la cour intérieure. Il y avait déjà plusieurs personnes, mais ne reconnaissant pas beaucoup de monde, il ne préférait pas s'engager dans une conversation et prit une coupe pour s'hydrater légèrement.
Luz WeissCroc de foudre
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« Excusez-moi… Vous n’auriez pas vu une assiette de mignardises dans les parages ? »
Les sourcils froncés par une intense réflexion, Luz coula un regard à la ronde pour illustrer son propos, penchée vers le nouveau venu qu’elle venait d’aborder cavalièrement. C’est que sur le chemin qui devait guider Calixte et son invité jusqu’au groupe initial, ses prunelles avaient été attirées par les couleurs criardes des multiples apéritifs, assiette dont elle avait eu le malheur de se délester dix microscopiques secondes de temps. Avait-elle péché par gourmandise ? Il fallait dire qu’il était difficile de résister à un verre de champagne en plus…
« Je l’ai posée ici, sur ce buffet, il y a un instant seulement… »
Il était tout bonnement impossible de soupçonner la piste d’un fieffé laïum en proie à une folie gustative terrible dans l’histoire des petits fours, jour qui resterait consigné dans les annales gastronomiques comme celui de la Mort blanche venue d’en bas. Luz avait d’ailleurs repéré sans le savoir sa maitresse, un peu plus loin à travers la foule qui s’amoncelait progressivement dans la cour. Il n’était toutefois pas rare de voir Aord en compagnie d’illustres inconnus. Son métier était certes de prime abord tourné vers les morts, cela ne l’empêchait guère de fréquenter jusqu’à un certain point nombre de collègues et de familles éplorées susceptibles de devenir par la suite de proches amis. Elle regretta simplement de ne pouvoir lui parler immédiatement, le prêtre ayant de toute évidence d’autres projets sur le moment.
« Mais… Oh pardon, je vous interromps peut-être, prit-elle conscience, sa concentration derechef ramenée sur son interlocuteur. »
Alors seulement détailla-t-elle ses traits, aiguillonnée par un pressentiment familier et les contours flous d’un précédent souvenir. Ces iris d’un jaune pâle absorbé – à moins qu’il ne s’agisse d’une pointe de vert ? – plutôt grand de stature, les cheveux mi-longs… Sa discrétion, surtout, et ses attitudes de chat surpris, lui remémoraient à présent une silhouette à peine entre-aperçue lors de ses précédentes visites au centre de soin de Chrystielle. Avec la ferme impression de passer potentiellement pour une folle, Luz cessa de béer de l’air vide et tâcha de reprendre une moue un tantinet plus intellectuelle.
« … Ne vous aurais-je pas déjà croisé au Village Perché ? opta-t-elle pour première approche, un fragment de sourire encourageant sur les lèvres. Tenez, c’est un sachet cadeau offert par l’Astre aux visiteurs d’aujourd’hui, ajouta-t-elle en lui tendant ledit paquet. Vous connaissez le docteur Keyser ? Vous êtes venu la rejoindre ? »
Si son hypothèse était véridique, le jeune homme avait accompli un long trajet pour se rendre à cette journée portes ouvertes et rencontrer l’équipe. Néanmoins, elle ne parvenait pas à remettre la main sur son nom si tant est qu’elle l’ait su un jour… Elle ignorait également s’il avait officiellement rejoint les rangs de l’Astre, de même que la nature exacte de ses liens avec sa rousse amie. Etait-ce l’une des nombreuses âmes égarées sur lesquelles Chrystielle veillait ? Un civil dont elle s’était emmourachée ? Aaah terrible mémoire qui avait malgré tout ses limites !
« Pardonnez mon impolitesse, je m’appelle Luz Weiss, jugea-t-elle opportun de se présenter. »
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Cristaux : 1781MESSAGES : 2530COULEUR : #993300InvitéInvité
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Buvant tranquillement son verre de champagne. Chose qu'il avait peu l'habitude de faire. Ordinairement, il était plus au jus de fruit ou simplement du lait chaud. Des boissons qu'il trouvaient plus appétissant que les verres de bal. Cependant, le fait qu'il en prenait peu ne voulait pas dire qu'il n'aimait pas ça. Simplement, il avait ses préférences en matières de liqueurs à boire. Par ailleurs, ayant vu une assiette rempli de plein de bonne choses et ayant vu un chat errant tenté de piquer quelque chose, il souriait en ayant pris l'assiette de sa main libre afin qu'il ne vienne pas en prendre.
Observant les gens et voyant que la plupart discutait entre eux, il se demandait s'il était bel et bien à sa place. D'autant qu'il se posait la question du bien fondé d'être venu ici ou non. On l'avait tellement supplié qu'il avait accepté en guise de courtoisie envers ses collègues, mais l'envie n'y était pas. Néanmoins, il tentait de faire bonne figure. Ne serait-ce que pour ne pas se montrer discourtois envers les hôtes s'étant donné la peine d'organiser ceci et aussi pour ne pas jeter l'opprobre sur les centres où il travaillait.
Entendant une personne lui parler, il se tourna afin de faire face à la dite personne. L'écoutant avec attention, il essaya de comprendre les mots qu'il n'avait pas forcément l'habitude d'entendre et entre deux de ses phrases, il lui tendit l'assiette qu'il avait momentanément pris pour qu'il ne soit pas vandalisé par le chat errant.
- Vous parlez de c..cette assi..ette ? Demande t-il en tendant le plat remplis de petites douceurs qui semblaient tous aussi succulentes les unes que les autres. Il profitait d'ailleurs pour poser sur le buffet son verre de champagne vide afin d'avoir une main de libre.
Détaillant avec minutie la personne avec qui il conversait sans pour autant négliger les dires qu'il entendait de sa part, il se demandait s'il ne l'avait pas déjà vu, ne serait-ce que de loin. Le détail est flou et il ne saurait dire si c'était elle ou non. Il avait plus de facilité à se rappeler des détails concernant les animaux que les être humains.
- C'est possible. Je travaille au ce..ntre d'adop...tion essentiel..lement en tant qu'assis...tant vétéri..naire. Je suis en charge des fé..lins généralement. Ayant vu qu'elle lui offrait un sachet, il le prit délicatement en la remerciant d'un léger hochement de la tête afin de la saluer avec respect et révérence. "Je ne savais pas qu'elle se..rait ici."
L'entendant alors se présenter, il en fit de même. Ne connaissant pas les coutumes, mieux vaut faire ce qu'il peut. "Je me nom..me Ad..ïel Amaryllis". Parlant plus que d'ordinaire et n'arrivant toujours pas à mieux parler que cela pour le moment, il balbutiait encore et toujours. Et cela le gênait au point qu'une certaine rougeur venait à paraître sur son visage.
- Qu'...est ce que l'Ass..tre ? Demandait-il avant de voir le chat errant revenir. Ne voulant pas qu'il puisse avoir des ennuis, il lui parla en lui souriant "Meowww meow." Suite à cela, le chat errant s'en alla en faisant un demi-tour.
Observant les gens et voyant que la plupart discutait entre eux, il se demandait s'il était bel et bien à sa place. D'autant qu'il se posait la question du bien fondé d'être venu ici ou non. On l'avait tellement supplié qu'il avait accepté en guise de courtoisie envers ses collègues, mais l'envie n'y était pas. Néanmoins, il tentait de faire bonne figure. Ne serait-ce que pour ne pas se montrer discourtois envers les hôtes s'étant donné la peine d'organiser ceci et aussi pour ne pas jeter l'opprobre sur les centres où il travaillait.
Entendant une personne lui parler, il se tourna afin de faire face à la dite personne. L'écoutant avec attention, il essaya de comprendre les mots qu'il n'avait pas forcément l'habitude d'entendre et entre deux de ses phrases, il lui tendit l'assiette qu'il avait momentanément pris pour qu'il ne soit pas vandalisé par le chat errant.
- Vous parlez de c..cette assi..ette ? Demande t-il en tendant le plat remplis de petites douceurs qui semblaient tous aussi succulentes les unes que les autres. Il profitait d'ailleurs pour poser sur le buffet son verre de champagne vide afin d'avoir une main de libre.
Détaillant avec minutie la personne avec qui il conversait sans pour autant négliger les dires qu'il entendait de sa part, il se demandait s'il ne l'avait pas déjà vu, ne serait-ce que de loin. Le détail est flou et il ne saurait dire si c'était elle ou non. Il avait plus de facilité à se rappeler des détails concernant les animaux que les être humains.
- C'est possible. Je travaille au ce..ntre d'adop...tion essentiel..lement en tant qu'assis...tant vétéri..naire. Je suis en charge des fé..lins généralement. Ayant vu qu'elle lui offrait un sachet, il le prit délicatement en la remerciant d'un léger hochement de la tête afin de la saluer avec respect et révérence. "Je ne savais pas qu'elle se..rait ici."
L'entendant alors se présenter, il en fit de même. Ne connaissant pas les coutumes, mieux vaut faire ce qu'il peut. "Je me nom..me Ad..ïel Amaryllis". Parlant plus que d'ordinaire et n'arrivant toujours pas à mieux parler que cela pour le moment, il balbutiait encore et toujours. Et cela le gênait au point qu'une certaine rougeur venait à paraître sur son visage.
- Qu'...est ce que l'Ass..tre ? Demandait-il avant de voir le chat errant revenir. Ne voulant pas qu'il puisse avoir des ennuis, il lui parla en lui souriant "Meowww meow." Suite à cela, le chat errant s'en alla en faisant un demi-tour.
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Aord frissonna sur sa chaise roulante quand il entendit la voix de Luz l’appeler au beau milieu de la foule. Il ne se retourna pas, adressant une prière silencieuse à sa déesse pour qu’elle pense qu’il ne pouvait pas l’entendre d’aussi loin, mais la voix de la noble retentit encore plus fort, au point que personne ne pouvait l’ignorer. Le frère entama un lent mouvement de pivot pour se retourner vers elle et échanger quelques contractions du visage, gêné par la situation catastrophique. Il ne regarda pas sa patronne bien longtemps, son regard glissa tout seul vers la sorcière de Manillam qui le regardait bien dans les yeux cette fois-ci. Luz continuait de lui faire de grands signes auxquels il répondait par des mouvements de mains maladroits.
« Par la déesse Luz, par pitié, ferme ta bouche … grinça-t-il entre ses dents en plein sourire forcé. »
Nemue le regardait, elle le regardait comme on regarde un meurtrier. Il ne voyait aucune différence dans son regard depuis la dernière fois. Elle le détestait , il en était sûr. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Malgré sa lettre étrange, Aord ne croyait pas qu’il avait récupéré un peu d’importance à ses yeux. Il n’avait fait que le rêver, oui, ce n’était qu’un rêve. La réalité était le cauchemar.
Elle détourna son regard, tellement cette vision la dégoûtait et Aord baissa les yeux. Il n’avait aucune envie d’être là. Il voulait s’enfuir, se cacher dans un recoin sombre, ou se jeter d’une falaise, il n’avait pas encore décidé. Il se rendit compte qu’il avait complètement oublié Luz qui devait sûrement très mal le prendre. Ah bah non, d’autres invités accaparaient son attention. Ils n’auraient pas pu arriver avant ceux-là ?
Une voix assassine et moqueuse retentit alors et Aord releva la tête pour chercher sa détentrice. C’est là qu’il vit l’aventurière pousser la foule pour le rejoindre en affichant l’expression d’une mère en colère contre son casse-cou de fils. Personne ne les regardait, mais Aord lui adressa son premier sourire depuis des semaines. Il était difficile pour lui de le remarquer en ce moment, mais voir la tempête Lehnsherr lui faisait presque ressentir de la joie. Il détourna le regard, pas parce qu’il avait honte, mais parce qu’il s’amusait de cette situation saugrenue. Elle l’avait laissé sur un brancard et elle le retrouvait de nouveau sur un brancard, dans un état pire que le précédent. Il sourit jusqu’aux oreilles, oubliant Luz et Nemue, oubliant ses soucis.
« Je … euh … bah … non c’est pas le ciel. Disons une épée … une grosse épée … plantée dans mon épaule … La routine pour un frère de Lucy quoi ! »
Ses yeux brillèrent de la même espièglerie qu’il avait lorsqu’il échangeait ave elle lors de leur long périple à travers la désolation des plaines.
« Je me suis retrouvé au milieu d’un règlement de compte entre criminels et je fais partie des dommages collatéraux. »
Il s’inclina pour lui montrer l’état de son bras.
« L’épée m’a brisé l’épaule, mais c’est en bonne voie de guérison. Et t’as raison j’aimerai rien m’approcher de ce maudit buffet, mais ces chaises de la mort ne sembla avoir que la fonction tourner. »
Il utilisa son bras valide pour faire un tour sur lui-même vu qu’il ne pouvait actionner qu’une roue de son moyen de locomotion. Il jeta un regard en direction de Maya qui semblait avoir bien du mal à se débarrasser d’un charmant noble, mais quand elle vit qu’Aord parlait avec quelqu’un, il lui fit un clin d’œil et elle sembla tout de suite moins pressée de lui fausser compagnie.
« Tu me pousses comme au bon vieux temps ? J’ai suivi tes remarques à la lettre et j’ai cru apercevoir mon nombril entre mes bourrelets sacrés quand ils ont enlevé le bandage hier. Tu vas voir ? »
Il commença à rire et s’arrêta aussitôt, car la vibration de son diaphragme réveillait la douleur qui sommeillait dans son épaule.
« Ouch … qu’est-ce que tu deviens depuis la tempête ? J’attendais de te voir pour te remercier comme il se doit, pour tout ce que tu as fait pour moi et … »
Aord s’arrêta de parler lorsqu’il découvrit ce qui restait du « buffet » qu’on lui avait promis. Au milieu se trouvait un laïum étalé de tout son long qui commençait sérieusement à montrer de vrais problèmes d’obésité. Lumi émit un rot sonore avant de lever la tête et de se précipiter dans les pattes d’Aord. Ce dernier était devenu tout rouge. Pas par gêne, mais par ce qu’il essayait de contenir son rire au point d’en pleurer. Il savait que s’il éclatait, il allait rire et souffrir en même temps, mais cette scène … c’était juste trop.
« Regardez-moi ce carnage par la déesse, réussit-il à souffler alors qu’il était limite en train de s’étouffer. »
« Par la déesse Luz, par pitié, ferme ta bouche … grinça-t-il entre ses dents en plein sourire forcé. »
Nemue le regardait, elle le regardait comme on regarde un meurtrier. Il ne voyait aucune différence dans son regard depuis la dernière fois. Elle le détestait , il en était sûr. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Malgré sa lettre étrange, Aord ne croyait pas qu’il avait récupéré un peu d’importance à ses yeux. Il n’avait fait que le rêver, oui, ce n’était qu’un rêve. La réalité était le cauchemar.
Elle détourna son regard, tellement cette vision la dégoûtait et Aord baissa les yeux. Il n’avait aucune envie d’être là. Il voulait s’enfuir, se cacher dans un recoin sombre, ou se jeter d’une falaise, il n’avait pas encore décidé. Il se rendit compte qu’il avait complètement oublié Luz qui devait sûrement très mal le prendre. Ah bah non, d’autres invités accaparaient son attention. Ils n’auraient pas pu arriver avant ceux-là ?
Une voix assassine et moqueuse retentit alors et Aord releva la tête pour chercher sa détentrice. C’est là qu’il vit l’aventurière pousser la foule pour le rejoindre en affichant l’expression d’une mère en colère contre son casse-cou de fils. Personne ne les regardait, mais Aord lui adressa son premier sourire depuis des semaines. Il était difficile pour lui de le remarquer en ce moment, mais voir la tempête Lehnsherr lui faisait presque ressentir de la joie. Il détourna le regard, pas parce qu’il avait honte, mais parce qu’il s’amusait de cette situation saugrenue. Elle l’avait laissé sur un brancard et elle le retrouvait de nouveau sur un brancard, dans un état pire que le précédent. Il sourit jusqu’aux oreilles, oubliant Luz et Nemue, oubliant ses soucis.
« Je … euh … bah … non c’est pas le ciel. Disons une épée … une grosse épée … plantée dans mon épaule … La routine pour un frère de Lucy quoi ! »
Ses yeux brillèrent de la même espièglerie qu’il avait lorsqu’il échangeait ave elle lors de leur long périple à travers la désolation des plaines.
« Je me suis retrouvé au milieu d’un règlement de compte entre criminels et je fais partie des dommages collatéraux. »
Il s’inclina pour lui montrer l’état de son bras.
« L’épée m’a brisé l’épaule, mais c’est en bonne voie de guérison. Et t’as raison j’aimerai rien m’approcher de ce maudit buffet, mais ces chaises de la mort ne sembla avoir que la fonction tourner. »
Il utilisa son bras valide pour faire un tour sur lui-même vu qu’il ne pouvait actionner qu’une roue de son moyen de locomotion. Il jeta un regard en direction de Maya qui semblait avoir bien du mal à se débarrasser d’un charmant noble, mais quand elle vit qu’Aord parlait avec quelqu’un, il lui fit un clin d’œil et elle sembla tout de suite moins pressée de lui fausser compagnie.
« Tu me pousses comme au bon vieux temps ? J’ai suivi tes remarques à la lettre et j’ai cru apercevoir mon nombril entre mes bourrelets sacrés quand ils ont enlevé le bandage hier. Tu vas voir ? »
Il commença à rire et s’arrêta aussitôt, car la vibration de son diaphragme réveillait la douleur qui sommeillait dans son épaule.
« Ouch … qu’est-ce que tu deviens depuis la tempête ? J’attendais de te voir pour te remercier comme il se doit, pour tout ce que tu as fait pour moi et … »
Aord s’arrêta de parler lorsqu’il découvrit ce qui restait du « buffet » qu’on lui avait promis. Au milieu se trouvait un laïum étalé de tout son long qui commençait sérieusement à montrer de vrais problèmes d’obésité. Lumi émit un rot sonore avant de lever la tête et de se précipiter dans les pattes d’Aord. Ce dernier était devenu tout rouge. Pas par gêne, mais par ce qu’il essayait de contenir son rire au point d’en pleurer. Il savait que s’il éclatait, il allait rire et souffrir en même temps, mais cette scène … c’était juste trop.
« Regardez-moi ce carnage par la déesse, réussit-il à souffler alors qu’il était limite en train de s’étouffer. »
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Troisième lune de la saison chaude de l'an 1001
Allez Chrystielle. C'est le moment de montrer que tu as de la prestance. Donne ta super responsabilité que mademoiselle Luz a eu la gentillesse de te donner. Montre que tu a de l'importance dans l'Astre de l'Aube, que tu sais faire autre chose que soigner des animaux. Montre que tu sais gérer des papiers, des personnes. Montre que ta façon de parler est digne d'une personne importante. Lève la tête, nom de dieu ! Voilà, dos droit, épaule relâchées, et le menton vers le ciel pour te rendre plus grande...plus grande que quoi, au final ? Non mais je fais la taille du buffet ! Je ne vais pas pouvoir faire la grande dame bien longtemps...
- Dir...hmm...directrice de la seconde branche de l'Astre de l'Aube.
Et bah voilà ! Une bonne phrase sans bégaiement ! Bon, tout est sortie rapidement, mais au moins, tout est sortie ! Je m'attendais à la prochaine question : qu'est-ce que la deuxième branche de l'Astre ? Je reprend un peu mon souffle avant d'essayer de faire le même effort que la réponse précédente.
- Il s'agit de la division qui gère les animaux. Elle les soigne et étudie au mieux leur fonctionnement.
Bon et bien voilà un résumé des mieux fait, hein. A bah non, ne me demandez pas plus, par pitié ! Je sais que nous sommes ici pour parler de l'Astre, mais...mais à quelqu'un d'autre, s'il vous plait ? Je cherche du regard mademoiselle Luz. S'il vous plait...rendez moi quelqu'un pour que je me cache derrière. Mais en la trouvant finalement du regard, j'aperçois une autre personne, que je connais depuis des années. Je m'excuse auprès de mademoiselle Andra, et cours presque rejoindre cet assistant que je n'avais pas vu depuis plusieurs lunes.
- Adïel ?
L'homme se retourna, et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Je le connais depuis des années, il travaillait avec ma mère avant que je reprenne les centres, et je n'ai absolument pas voulu lui demander de partir. Il fait un travail magnifique avec les félins. Se séparer d'une personne aussi sage et intelligente que lui ne serait clairement pas ni à l'avantage des centres ni à moi.
- Je...je ne pensais pas te revoir ici ? Qu'est-ce....qu'est-ce que tu deviens ?
Oui oui, je sais...Il est assistant aux centres, mais je ne l'ai pas vu depuis très longtemps. En même temps, depuis que je les ai repris, je cours partout, à faire des va-et-vient, entre soins intensifs de l'un et adoption urgente de l'autre. Sa présence a même, pendant un petit laps de temps, fait oublié la présence des autres personnes autour de moi, même celle de Luz fut brusquement oublié. Je suis joie de le revoir !! J'ai tellement de chose à lui dire, lui expliquer. Tellement de chose à savoir, également : qu'est-ce qu'il est devenu, a-t-il eu le temps de perfectionner son pouvoir, son art de soin ? A-t-il des nouvelles de Charlotte ou de Séraphine ? Oulalala....beaucoup trop de question....
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Soleils Miniatures
Il regarde le plafond de sa petite chambre depuis plusieurs heures… sans aucun changement à venir. L’horrible syndrome de la page blanche. Ce n’est pas la première fois qu’il l’expérimente. Tous les artistes ont le privilège d’y goûter tôt ou tard. Mais bon sang, pourquoi aujourd’hui ? Il veut juste— dessiner. C’est fucking frustrant. Et malheureusement, son plafond blanc orné de notes de musique dorées n’aide pas à l’inspirer ou à y faire face.
Oh, et apparemment, il dérange sérieusement son meilleur ami si les fausses notes qu’il perçoit à travers le mur séparant leurs chambres sont une indication. Il grimace intérieurement à la pensée.
Une autre heure s’écoule à switcher entre observer le plafond en vain et tourner en rond dans sa chambre. Puis finalement, l’’’explosion’’ qu’il s’attendait à voir venir survient. Jilgal ouvre sa porte sans même prendre la peine de frapper – et c’est une première, honnêtement – pour entrer, les bras croisés et le regard sombre. « Vraiment Nuziel, si tu vas juste être ici à déprimer, tu pourrais aussi bien sortir pour ne pas gêner les autres. »
Ce n’est pas explicitement dit. Ça ressemble même davantage à une suggestion qu’à un ordre. Mais les pics de colère violets assombris qui tranchent à travers l’argent et ses lignes douces et blanches sont un message très clair. Il doit foutre le camp. Maintenant. C’est d’autant plus intense avec la puissance de son âme.
Le roux soupire, résigné. Il pourrait riposter, dire qu’il est chez lui aussi, et qu’il a tout autant le droit d’être de mauvaise humeur. Sauf qu’il n’a guère envie de déclencher une énième dispute avec son colocataire.
Alors il récupère l’un de ses sacs à dos, y fourre son carnet de dessins et une toile vierge, ainsi que des crayons, ses tubes de peinture et ses pinceaux. Il enfile sa semi-longue veste et une écharpe afin d’affronter le froid extérieur. Puis il se dirige vers la porte d’entrée et sort. Bien sûr, la faible température l’assaille dès qu’il met un pied dehors, et il resserre sa veste autour de lui pour se tenir au chaud tant bien que mal.
Il laisse ses pieds le guider au hasard à travers la capitale. Il s’éloigne peu à peu du quartier résidentiel pour se retrouver dans la zone commerçante bien plus envahie par les habitants et les touristes. Il tente de circuler avec les yeux baissés vers le sol pour éviter la surcharge sensorielle alors qu’il esquive ici et là un passant pressé.
À un moment donné, il se retrouve près de l’un des nombreux ponts de la capitale, un se trouvant non loin d’une terrasse, et surplombant un petit cours d’eau. Il y a quelques personnes qui traversent, mais toujours moins qu’en plein centre de la ville. Il cligne des yeux, surpris. Il s’est plus distancé de chez lui qu’il ne l’imaginait. Tant pis. Il s’approche de la rambarde en bois et s’installe dessus, ignorant les appels d’avertissement et les cris de protestation des gens. C’est bon, son équilibre a toujours été correct, pour le nombre de fois où il s’est assis au bord des toits et autres.
Il sort son carnet de dessins, et commence à esquisser une longue et large bande bleue verticale et quelque peu difforme. Puis une bande marron se superpose en bas de la feuille, coupant horizontalement le bleu. Peu après ça, du vert s’ajoute, entourant de part et d’autre le bleu. Les bases sont rapidement faites. Chaque couleur est uniforme. Jusqu’à ce qu’elles ne le soient plus. Il ajoute des teintes de bleu sur la bande bleue, des—
Un cri résonne juste à côté de son oreille, et il sursaute vivement, dérapant sur son dessin et laissant un immense trait blanc tout en travers. Il se rattrape également de justesse à la rambarde pour ne pas tomber.
« Putain ! What the hell ?! » Il s’exclame fortement tandis qu’il se redresse pour apercevoir… what is this thing ?! C’est… un fucking sac or something like that ?! Et pourquoi cette chose parle ?! « Piss off ! Qu’est-ce que t’es même ?! »
Sauf qu’il n’aura vraisemblablement pas tout à fait sa réponse à ce sujet quand une autre personne s’invite dans la conversation. Une vraie personne, cette fois, sa couleur violet-gris flottant brillamment composée de trois anneaux vert hosta liés les uns aux autres. Il ferme les yeux une minute avant de les rouvrir pour distinguer plus ’’clairement’’ une femme au ventre arrondi. Oh. Hm. Ok. Mais encore ?
Qu’elle y retourne donc, à son hôpital, alors, sérieusement ! Pourquoi devrait-il venir pour ses beaux yeux ?! Il ne la connaît pas et il en a rien à foutre, d’aller à l’hôpital, lui ! Portes ouvertes ou non, qu’est-ce que ça peut lui faire ?! Il n’a aucune raison d’y foutre les pieds ! Ça ne l’intéresse pas, bon sang ! Qu’elle lui fiche la paix et dégage avec son sac parlant bizarre ! Ce qu’il ne se dérange pas à lui faire savoir.
Malheureusement, l’expression qui suit… la tristesse et la déception l’envahissant petit à petit… font tressaillir l’artiste. Il grogne à voix basse, pour lui-même. Il ne comprend même pas ce qu’il voit. Son âme est plutôt stable, en dépit de l’humeur qu’elle exprime. Il y a un très faible mouvement, ondulation dégoulinante, mais ce n’est pas alarmant. Qu’est-ce que ça signifie ? Comment peut-elle être si triste et neutre en même temps ? Il ne comprend définitivement pas. Et c’est possiblement ce qui le pousse davantage à accepter, la curiosité le piquant un peu, plutôt que les tentatives de le faire se sentir coupable vis-à-vis de son refus initial.
Et il regrette. Il regrette terriblement d’avoir accepté dès que sa bonne humeur revient en une fraction de seconde, et qu’elle l’embarque comme s’il n’avait pas crié sur elle cinq minutes auparavant. Parlez d’insouciance !
En chemin, il apprend que le nom de sa kidnappeuse est Calixte, et que cette sacoche parlante s’appelle Apolline. Cool. Content de le savoir. PurpleAsh-and-Hosta reste un nom plus facile à retenir, si elle veut son avis. Mais franchement ? Il sait qu’il n’est pas très grand pour un homme… enfin tout de même ! Comment parvient-elle à le traîner aussi aisément ? Elle est… elle est enceinte ! Ne devrait-elle pas, genre, faire gaffe à éviter les gestes brusques pour ne pas bousculer le bébé ?!
Il ne comprend pas. Il y a tellement de choses qui semblent en désaccord ! Son âme trop calme pour son enthousiasme extérieur, ses actions trop mouvementées pour une femme enceinte… Il soupire. Well, de toute façon, ce n’est pas comme si ça le regardait vraiment. Elle fait ce qu’elle veut de sa vie. Et sa stabilité est plutôt une aubaine. C’est rare, mais au moins, elle semble être en mesure de pouvoir faire face à n’importe quelle épreuve désagréable que le monde lui jette à la figure.
Ils arrivent trop vite à son goût à l’hôpital. Le roux les force à s’arrêter, prenant une profonde inspiration, fermant ses yeux, pour se préparer à l’afflux sensoriel. À ses côtés, Calixte explique en long, en large, et en travers ce qu’ils vont globalement faire à l’intérieur. Merveilleux. Est-ce qu’elle vient juste pour la bouffe ?
Doublement résigné par le fait que sa journée va de plus en plus mal, il soupire pour la énième fois. « Ouais. Allons-y. Plus vite on aura fait le tour, plus vite tu me laisseras tranquille et je pourrai rentrer chez moi en paix. » Il marmonne sans aucune gêne à son égard. De toute façon, elle a déjà clairement compris qu’il n’était pas ravi d’être là. Ce qu’elle ne sait pas, c’est le pourquoi.
Une nouvelle inspiration, et ils passent les portes largement ouvertes. Il souhaite pouvoir garder les yeux fermés durant toute la traversée de ce bâtiment. Il ne veut vraiment, mais alors vraiment pas affronter les mille et une âmes tourmentées par la maladie, sachant qu’elles vont bientôt mourir ou qu’elles n’ont aucune chance de guérir un jour… Sachant qu’il ne peut rien faire pour elles… simplement regarder comme un piètre spectateur.
Violette LehnsherrAventurière
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Elle ne savait même pas vraiment si elle devait se montrer étonnée. Aord semblait avoir le don pour plonger corps et âme dans des situation épineuses - beaucoup moins le don d’en ressortir ensuite. Ou alors non sans que lesdites épines ne lui causent du tort. Une épée, un dégât collatéral de conflits entre criminels, pas de très jolies histoires, mais largement assez pour éveiller la curiosité de l’aventurière.
« Il va falloir investir dans des chaises magiques qui permettent de te déplacer, j’ai l’impression que tu passes plus de temps à te faire traîner à moitié mort qu’à marcher. »
En vrai, ce n’était pas si une mauvaise idée que ça. Après, c’était beaucoup plus facile sur un terrain urbain qu’au milieu d’une forêt pleine de débris et de troncs ayant chuté. Elle n’allait clairement pas s’en plaindre, le faire se déplacer allait certainement être bien plus facile que la dernière fois.
« Enfin, pas que ça ne devienne une habitude non plus, ça a pas l’air super bon pour les bourrelets comme méthode. »
Sans ses kilomètres de marche quotidiens elle aurait certainement pas mal de gras en plus sur elle, vu ce qu’elle engloutissait quotidiennement. Après, elle avait au moins la chance de manger assez équilibré lorsqu’elle se faisait à manger ou qu’elle faisait une petite halte dans une auberge quelconque.
« Et, entre nous, je préfèrerais que tu commences par éviter les problèmes de santé graves en premier, comme les chances de recevoir un coup d’épée. C’est rarement bon pour la vie. »
Elle s’employa alors à le pousser jusqu’au buffet qu’elle avait repéré un peu de temps plus tôt. L’un des avantages de faire ça, c’était aussi qu’en général la foule s’écartait d’elle-même pour laisser passer. Pas un super avantage, mais les arbres tombés avaient été moins compréhensifs la dernière fois. D’un autre côté, c’était ça, ou se faire écraser les orteils par une roue s’ils ne se poussaient pas. Violette de son côté n’avait pas beaucoup changé, et elle ne s’attendait ni à des remerciements, ni à des récompenses. Il aurait très certainement fait de même dans le cas inverse de tout de façon.
Elle n’eut pas vraiment le temps de répondre qu’elle découvrit l’état du buffet. C’est à dire majoritairement disparu dans l’estomac d’une laïum visiblement bien repue, alors qu’un certain indignement planait autour de l’endroit suite au passage de cette tempête d’écailles. Quelle idée aussi de servir la majorité de ses plats froids? Certes, ça les empêchait de refroidir et ça leur permettait de rester mangeables pendant un long moment, mais ça les rendait aussi vulnérables aux laïums. Même si ce n’était pas d’habitude un danger commun à la Capitale, c’en était clairement un aujourd’hui.
Violette soupira avant de se mettre à rire, tout autant exaspérée qu’elle était amusée. Lumi avait un petit côté exaspérant par moment, mais même si ça avait été bref, elle avait bien profité du buffet. Peut-être même un peu trop. Après tout, l’évènement était public, et pas interdit aux laïums, ils auraient du prévoir le coup. Restait à espérer qu’ils avaient encore du rab en stock.
« Tu vois? Lumi pense à ta ligne, elle a tout mangé pour ne pas que tu ais à le faire. »
Non, franchement, quel dévouement, elle avait vraiment dû se forcer pour arriver à un tel exploit pour empêcher les fameux bourrelets sacrés de revenir. Ou bien c’était juste une laïum devant une table majoritairement pleine de nourriture froide. Certainement que c’était bien plus ce second point que le premier, de tout de façon. Et voilà déjà la gloutonne qui revenait se cacher plus ou moins derrière les deux compères, laissant échapper un petit bruit de dragonne ravie. Mais du coup, il fallait demander à qui, pour du rab?
« Je crois que le plan du buffet tombe un peu à l’eau, par contre… »
Et certains n’étaient pas trop ravis, surtout envers la laïum obèse qui affichait un air complètement indifférent et tout à fait ravi de ce festin. Elle se prit à rire une nouvelle fois, tout en espérant dans le même temps que la situation ne dégénère pas trop. Des gens s’indignaient déjà qu’ils n’y avait plus grand chose à se mettre sous la dent, dont un particulièrement énervé qui vint d’ailleurs vers le petit groupe.
« Oh, vous là, vous ne pouvez pas tenir votre bête déchaînée là? Il n’y a plus rien sur le buffet! »
Violette, arrivant difficilement à se contenir de rire face à son air vraiment indigné et outré, n’était pas vraiment en état d’arranger la situation. Ca avait même souvent le don d’énerver encore plus ce genre de personnes.
« Pffrt… Doit bien rester des choses, ils doivent avoir prévu beaucoup pour ce genre de rassemblements! Allez donc voir le maître des lieux plutôt! »
A tous les coups, ils allaient s’en plaindre chez elle. Son interlocuteur, prit d’un petit tremblement de rage alors que Lumi lui tira la langue pour le narguer, entre les pattes d’Aord, tourna les talons d’un coup sec pour aller se plaindre un peu plus loin. Serait-il devenu violent que l’aventurière lui aurait sûrement fait ravaler sa fierté et quelques dents - et puis, il était sûrement déjà plus ou moins entouré de médecins ici.
« Il va falloir investir dans des chaises magiques qui permettent de te déplacer, j’ai l’impression que tu passes plus de temps à te faire traîner à moitié mort qu’à marcher. »
En vrai, ce n’était pas si une mauvaise idée que ça. Après, c’était beaucoup plus facile sur un terrain urbain qu’au milieu d’une forêt pleine de débris et de troncs ayant chuté. Elle n’allait clairement pas s’en plaindre, le faire se déplacer allait certainement être bien plus facile que la dernière fois.
« Enfin, pas que ça ne devienne une habitude non plus, ça a pas l’air super bon pour les bourrelets comme méthode. »
Sans ses kilomètres de marche quotidiens elle aurait certainement pas mal de gras en plus sur elle, vu ce qu’elle engloutissait quotidiennement. Après, elle avait au moins la chance de manger assez équilibré lorsqu’elle se faisait à manger ou qu’elle faisait une petite halte dans une auberge quelconque.
« Et, entre nous, je préfèrerais que tu commences par éviter les problèmes de santé graves en premier, comme les chances de recevoir un coup d’épée. C’est rarement bon pour la vie. »
Elle s’employa alors à le pousser jusqu’au buffet qu’elle avait repéré un peu de temps plus tôt. L’un des avantages de faire ça, c’était aussi qu’en général la foule s’écartait d’elle-même pour laisser passer. Pas un super avantage, mais les arbres tombés avaient été moins compréhensifs la dernière fois. D’un autre côté, c’était ça, ou se faire écraser les orteils par une roue s’ils ne se poussaient pas. Violette de son côté n’avait pas beaucoup changé, et elle ne s’attendait ni à des remerciements, ni à des récompenses. Il aurait très certainement fait de même dans le cas inverse de tout de façon.
Elle n’eut pas vraiment le temps de répondre qu’elle découvrit l’état du buffet. C’est à dire majoritairement disparu dans l’estomac d’une laïum visiblement bien repue, alors qu’un certain indignement planait autour de l’endroit suite au passage de cette tempête d’écailles. Quelle idée aussi de servir la majorité de ses plats froids? Certes, ça les empêchait de refroidir et ça leur permettait de rester mangeables pendant un long moment, mais ça les rendait aussi vulnérables aux laïums. Même si ce n’était pas d’habitude un danger commun à la Capitale, c’en était clairement un aujourd’hui.
Violette soupira avant de se mettre à rire, tout autant exaspérée qu’elle était amusée. Lumi avait un petit côté exaspérant par moment, mais même si ça avait été bref, elle avait bien profité du buffet. Peut-être même un peu trop. Après tout, l’évènement était public, et pas interdit aux laïums, ils auraient du prévoir le coup. Restait à espérer qu’ils avaient encore du rab en stock.
« Tu vois? Lumi pense à ta ligne, elle a tout mangé pour ne pas que tu ais à le faire. »
Non, franchement, quel dévouement, elle avait vraiment dû se forcer pour arriver à un tel exploit pour empêcher les fameux bourrelets sacrés de revenir. Ou bien c’était juste une laïum devant une table majoritairement pleine de nourriture froide. Certainement que c’était bien plus ce second point que le premier, de tout de façon. Et voilà déjà la gloutonne qui revenait se cacher plus ou moins derrière les deux compères, laissant échapper un petit bruit de dragonne ravie. Mais du coup, il fallait demander à qui, pour du rab?
« Je crois que le plan du buffet tombe un peu à l’eau, par contre… »
Et certains n’étaient pas trop ravis, surtout envers la laïum obèse qui affichait un air complètement indifférent et tout à fait ravi de ce festin. Elle se prit à rire une nouvelle fois, tout en espérant dans le même temps que la situation ne dégénère pas trop. Des gens s’indignaient déjà qu’ils n’y avait plus grand chose à se mettre sous la dent, dont un particulièrement énervé qui vint d’ailleurs vers le petit groupe.
« Oh, vous là, vous ne pouvez pas tenir votre bête déchaînée là? Il n’y a plus rien sur le buffet! »
Violette, arrivant difficilement à se contenir de rire face à son air vraiment indigné et outré, n’était pas vraiment en état d’arranger la situation. Ca avait même souvent le don d’énerver encore plus ce genre de personnes.
« Pffrt… Doit bien rester des choses, ils doivent avoir prévu beaucoup pour ce genre de rassemblements! Allez donc voir le maître des lieux plutôt! »
A tous les coups, ils allaient s’en plaindre chez elle. Son interlocuteur, prit d’un petit tremblement de rage alors que Lumi lui tira la langue pour le narguer, entre les pattes d’Aord, tourna les talons d’un coup sec pour aller se plaindre un peu plus loin. Serait-il devenu violent que l’aventurière lui aurait sûrement fait ravaler sa fierté et quelques dents - et puis, il était sûrement déjà plus ou moins entouré de médecins ici.
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« Eh beh, je sais pas ce qu’il avait celui-là, mais faut qu’il pète un coup ça lui fera du bien, rit Aord à demi-mot. »
L’homme outré était parti se plaindre directement à la responsable de la soirée, à savoir Luz, et Aord pouvait le voir lever les bras aux ciels d’un air énervé. Quelque chose lui disait que Luz n’allait pas tarder à leur tomber dessus.
Un poids énorme arracha Aord de sa contemplation. Lumi venait de grimper sur ses genoux, mais il était tellement plein comme une outre qu’il lui écrasait les jambes. Aord esquiva quelques coups de langue amicaux en riant.
« Non, Lumi par Lucy, tu pèses une tonne, ahahah … »
Finalement, le frère réussit à vaincre le dragonnet dans sa tentative de lui donner tout l’amour du monde au lieu d’un bon repas. Aord lui caressa le menton tout en regardant sa maîtresse qui devait sûrement se demander si son nouvel ami n’allait pas revenir à la charge. Aord ne s’inquiétait pas trop, il connaissait la diplomatie de Luz et il lui faisait entièrement confiance. Dans quelques minutes de nouveaux plats allaient réapparaître pour sustenter les invités. Sauf que l’homme venait de lancer quelque chose, car peu après son départ d’autres personnes vinrent se poster devant eux pour râler contre le laïum qui se léchait les babines sur les genoux d’Aord.
« C’est inadmissible de ne pas savoir tenir son familier comme ça ! cria une femme.
- Est-ce là l’hospitalité de l’Astre de l’Aube ? On nous invite à un banquet et tout ce qu’on a c’est un champ de ruine et de sauce ? grogna son mari.
- Il a renversé le poulet sur ma robe ! »
Tout le monde allait de son petit commentaire mesquin qui fit lever les yeux au ciel à notre frère. Ce que ces gens pouvaient être prétentieux. Il les aurait bien ignorés, mais ils commençaient à devenir plus agressifs. L’un d’entre eux tenta d’attraper Lumi qui se défendit en grognant et en essayant de mordre la main qui s’approchait. Aord sentit le Laïum se dresser sur ses genoux prêts à s’en prendre au premier qui essaierait encore de le toucher sans sa permission. Aord essaya de la calmer, mais même s’il l’appréciait le familier n’était pas assez proche de lui pour l’écouter. Impuissant, il leva les yeux vers Violette pour la supplier de faire descendre la pression qui montait autour d’eux.
Une autre personne tenta de s’approcher et Lumi lui souffla dessus, faisant bleuir ses doigts.
« AHHHH mais regardez ça ! Il m’a attaqué ! Cette bête sauvage m’a attaqué ! »
Le cercle autour d’eux commençait à se resserrer et Aord n’était plus du tout en train de rire. Tout le monde semblait pris d’une soudaine envie de foutre la merde et il n’aimait pas ça, mais alors pas du tout. Aord sentait que ça allait dégénérer alors il leva le bras et arracha la petite dent qu’il portait sur son bracelet au bras droit. Il souffla dessus en utilisant son pouvoir et un cerbère spectral apparut entre eux et a foule.
L’animal aboya en repoussant les invités un peu trop énervés, créant un silence de mort autour d’eux.
« Calmez-vous tout de suite, menaça Aord tout en jetant des regards implorants à Luz pour qu’elle désamorce rapidement cette escalade de violence. »
L’homme outré était parti se plaindre directement à la responsable de la soirée, à savoir Luz, et Aord pouvait le voir lever les bras aux ciels d’un air énervé. Quelque chose lui disait que Luz n’allait pas tarder à leur tomber dessus.
Un poids énorme arracha Aord de sa contemplation. Lumi venait de grimper sur ses genoux, mais il était tellement plein comme une outre qu’il lui écrasait les jambes. Aord esquiva quelques coups de langue amicaux en riant.
« Non, Lumi par Lucy, tu pèses une tonne, ahahah … »
Finalement, le frère réussit à vaincre le dragonnet dans sa tentative de lui donner tout l’amour du monde au lieu d’un bon repas. Aord lui caressa le menton tout en regardant sa maîtresse qui devait sûrement se demander si son nouvel ami n’allait pas revenir à la charge. Aord ne s’inquiétait pas trop, il connaissait la diplomatie de Luz et il lui faisait entièrement confiance. Dans quelques minutes de nouveaux plats allaient réapparaître pour sustenter les invités. Sauf que l’homme venait de lancer quelque chose, car peu après son départ d’autres personnes vinrent se poster devant eux pour râler contre le laïum qui se léchait les babines sur les genoux d’Aord.
« C’est inadmissible de ne pas savoir tenir son familier comme ça ! cria une femme.
- Est-ce là l’hospitalité de l’Astre de l’Aube ? On nous invite à un banquet et tout ce qu’on a c’est un champ de ruine et de sauce ? grogna son mari.
- Il a renversé le poulet sur ma robe ! »
Tout le monde allait de son petit commentaire mesquin qui fit lever les yeux au ciel à notre frère. Ce que ces gens pouvaient être prétentieux. Il les aurait bien ignorés, mais ils commençaient à devenir plus agressifs. L’un d’entre eux tenta d’attraper Lumi qui se défendit en grognant et en essayant de mordre la main qui s’approchait. Aord sentit le Laïum se dresser sur ses genoux prêts à s’en prendre au premier qui essaierait encore de le toucher sans sa permission. Aord essaya de la calmer, mais même s’il l’appréciait le familier n’était pas assez proche de lui pour l’écouter. Impuissant, il leva les yeux vers Violette pour la supplier de faire descendre la pression qui montait autour d’eux.
Une autre personne tenta de s’approcher et Lumi lui souffla dessus, faisant bleuir ses doigts.
« AHHHH mais regardez ça ! Il m’a attaqué ! Cette bête sauvage m’a attaqué ! »
Le cercle autour d’eux commençait à se resserrer et Aord n’était plus du tout en train de rire. Tout le monde semblait pris d’une soudaine envie de foutre la merde et il n’aimait pas ça, mais alors pas du tout. Aord sentait que ça allait dégénérer alors il leva le bras et arracha la petite dent qu’il portait sur son bracelet au bras droit. Il souffla dessus en utilisant son pouvoir et un cerbère spectral apparut entre eux et a foule.
L’animal aboya en repoussant les invités un peu trop énervés, créant un silence de mort autour d’eux.
« Calmez-vous tout de suite, menaça Aord tout en jetant des regards implorants à Luz pour qu’elle désamorce rapidement cette escalade de violence. »
Image de profil : Succès : Cristaux : 868MESSAGES : 518Nema ThommeAlchimiste Royale
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-Le chat noir avec des lunettes sur le museau, il y a de fortes chances que ce soit moi oui.
Il y avait de plus en plus de monde dans les alentours et cela ne pouvait qu’attirer les sens de la curiosité. Remettant en place sa chevelure blanche une fois qu’elle avait repris forme humaine, elle parcourra l’ensemble de l’assemblée. Pour finir, elle posa son être non loin de Nemue en regardant de ses yeux grands ouvert. Elle écouta les questions tandis qu’elle prenait un cookie et le porta sa bouche. La gourmandise, un de ses nouvelles passions, qu’elle assouvissait allègrement.
-Ne vous excusez pas, il ne faut pas vous blâmer de réfléchir… Mais oui, je vais beaucoup mieux, ma jambe ne me lance plus et j’arrive à marcher convenablement. J’ai utilisé la canne comme combustible pour mes alambics donc je n’en aurai plus besoin avant longtemps. Et vous comment vous portez vous ?
Elle attendit patiemment la réponse, écoutant les informations mais petit à petit, ses sens de chat l’attirèrent vers le buffet. Il y avait un curieux mélimélo, pleins de confusions. Mécaniquement, la féline s’approcha de l’agitation, en essayant d’en extraire l’essence même. Un familier semblait s’être fait la male avec le buffet et la jeune femme à la chevelure blanche ne pouvait qu’en sourire. L’apparition d’une nouvelle créature l’intriguait mais elle se contenta de soupirer. Il fallait bien cela pour faire abaisser la pression qui régnait ici-bas. La chatte parcourra l’assemblée et alla chercher quelques pommades pour la main de la personne meurtrie. Pour autant, ce n’était pas elle qui la passa, Nema préférait que cela soit une personne habilitée à soigner les autres.
En s’approchant de la créature, sans le moindre danger, elle présenta ses mains avec le cookie qu’elle présenta à l’espèce de Dragonnet. Ce genre de créature n’avait pas besoin d’être meurtrie. C’est un comportement tout à fait normal.
-Ce n’est pas grave qu’il n’est plus rien sur le buffet. A croire que vous êtes tous venus juste pour vous substanter. Donc calmez-vous tous.
Dit-elle en regardant les autres et laissant Luz le soin d’enchérir et de calmer tout le monde. Mine de rien, on pouvait sentir ses années de professorat quand la féline parfait. On aurait dit une prof qui engueulerait une classe d’élève pour leur insubordination. Elle sourit aussi à l’homme en fauteuil qui avait calmé l’ensemble des personnes. Un petit hochement de tête dans sa direction tandis qu’elle s’écartait de la scène, n’aimant pas trop être mise en lumière trop longtemps.
Il y avait de plus en plus de monde dans les alentours et cela ne pouvait qu’attirer les sens de la curiosité. Remettant en place sa chevelure blanche une fois qu’elle avait repris forme humaine, elle parcourra l’ensemble de l’assemblée. Pour finir, elle posa son être non loin de Nemue en regardant de ses yeux grands ouvert. Elle écouta les questions tandis qu’elle prenait un cookie et le porta sa bouche. La gourmandise, un de ses nouvelles passions, qu’elle assouvissait allègrement.
-Ne vous excusez pas, il ne faut pas vous blâmer de réfléchir… Mais oui, je vais beaucoup mieux, ma jambe ne me lance plus et j’arrive à marcher convenablement. J’ai utilisé la canne comme combustible pour mes alambics donc je n’en aurai plus besoin avant longtemps. Et vous comment vous portez vous ?
Elle attendit patiemment la réponse, écoutant les informations mais petit à petit, ses sens de chat l’attirèrent vers le buffet. Il y avait un curieux mélimélo, pleins de confusions. Mécaniquement, la féline s’approcha de l’agitation, en essayant d’en extraire l’essence même. Un familier semblait s’être fait la male avec le buffet et la jeune femme à la chevelure blanche ne pouvait qu’en sourire. L’apparition d’une nouvelle créature l’intriguait mais elle se contenta de soupirer. Il fallait bien cela pour faire abaisser la pression qui régnait ici-bas. La chatte parcourra l’assemblée et alla chercher quelques pommades pour la main de la personne meurtrie. Pour autant, ce n’était pas elle qui la passa, Nema préférait que cela soit une personne habilitée à soigner les autres.
En s’approchant de la créature, sans le moindre danger, elle présenta ses mains avec le cookie qu’elle présenta à l’espèce de Dragonnet. Ce genre de créature n’avait pas besoin d’être meurtrie. C’est un comportement tout à fait normal.
-Ce n’est pas grave qu’il n’est plus rien sur le buffet. A croire que vous êtes tous venus juste pour vous substanter. Donc calmez-vous tous.
Dit-elle en regardant les autres et laissant Luz le soin d’enchérir et de calmer tout le monde. Mine de rien, on pouvait sentir ses années de professorat quand la féline parfait. On aurait dit une prof qui engueulerait une classe d’élève pour leur insubordination. Elle sourit aussi à l’homme en fauteuil qui avait calmé l’ensemble des personnes. Un petit hochement de tête dans sa direction tandis qu’elle s’écartait de la scène, n’aimant pas trop être mise en lumière trop longtemps.
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Succès : Cristaux : 2008MESSAGES : 152COULEUR : #Luz WeissCroc de foudre
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Oh, Monsieur Amaryllis, quelle bonne pioche parmi la foule ! Sa mémoire ne l’avait point trompée et son chemin l’avait conduite droit sur l’un des proches collaborateurs de Chrystielle. Il était plaisant de voir le refuge conserver sa belle vigueur et son animation florissante, d’autant plus au cœur d’un biome réputé accueillir un très grand nombre d’espèces animales différentes. Le Village Perché pouvait être fier de disposer d’un centre de soin dernier cri et de l’énergie de ses travailleurs pour veiller à la bonne santé des créatures en difficulté.
« Vous vous spécialisez donc dans les félins ? Vous devriez rencontrer Dame Thomme si cela n’est pas déjà fait, s’enthousiasma-t-elle. Vous vous trouveriez de nombreux points communs. »
Sa dernière interaction avec une maligne boule de poils lui confirma ce pressentiment. L’alchimiste royale serait sans aucun doute stupéfaite de découvrir qu’un homme pouvait parler le langage des chats, ces créatures avec lesquelles elle avait elle-même une profonde affinité du fait de son pouvoir de transformation. Pour l’heure, il lui tendait une nouvelle assiette pleine de délicieuses victuailles, et si une première analyse lui permit de comprendre qu’il ne s’agissait nullement de sa propriété, l’absence évidente d’âme en peine à la ronde garantissait l’abandon de cette assiette.
« Hé bien, je crois qu’il s’agit de l’unique survivante de toute façon… »
Un succulent petit four coincé entre son index et son pouce, sa main cessa pourtant son mouvement jusqu’à sa bouche lorsqu’une question d’Adïel accapara son attention. Ses prunelles pétillèrent de l’émulation qu’elle ressentait toujours à l’idée de présenter son projet de cœur à une âme candide, oubliant derechef l’assiette qu’elle tenait à présent de l’autre main. Assurément la timidité apparente du jeune homme ne la dérangeait guère, par trop habituée à échanger avec son double féminin, autrement nommé Chrystielle Keyser. Elle s’interrogea brièvement sur la manière dont devait se dérouler leurs journées de travail, et s’ils ressentaient l’un envers l’autre cette retenue qu’ils présentaient au reste du monde.
« Vous me demandez ce qu’est l’Astre ? Vous y êtes. Vous vous trouvez justement dans la consécration de toutes nos activités, dans l’écrin de ces murs qui nous entourent. Nous représentons une multitude d’organismes dédiés au soin et avons pour vocation rien de moins que la santé universelle. »
Elle avait désigné les bâtiments environnants ce faisant, d’un large geste théâtral qui manqua lui faire perdre son petit four.
« Bien sûr, parfois ces activités s’accompagnent de devoirs politiques et relationnels, comme aujourd’hui… Si nous ne nous faisons pas connaitre, notre vœu sera vain. Et nous devons beaucoup aux travailleurs chevronnés tels que vous qui continuent d’œuvrer dans leur domaine médical. »
La voix de Chrystielle résonna dans l’instant à leur côté, interrompant la légère révérence qu’elle venait de dédier à son interlocuteur. Sursautant à demi, déjà souriante cependant en reconnaissant la rousse présence de sa discrète amie, le regard mutin de Luz filait déjà s’ancrer au visage d’Adïel dans l’espoir de percevoir sur ses traits la nature de sa relation avec son employeur. Allons, le jeune assistant était bigrement mignon, adorable au demeurant, et d’une gentillesse exemplaire si elle devait en croire sa politesse naturelle. Était-ce au goût de Chrys… ? Luz s’apprêtait par conséquent à déguster, enfin, le petit four qu’elle n’avait cessé de balader, avant que de brusques éclats de voix n’éclatent en périphérie du buffet.
Mince. Quoi encore ?
Un homme à la silhouette aussi sèche que ses traits se dirigeait à grands pas vers elle. Jaugeant plus prudent de s’éloigner promptement de Chrystielle et d’Adïel afin que ces esclandres ne retombent pas sur eux, Luz offrit un dernier regard de souffrance résignée à sa délicieuse assiette. Aurait-elle le temps de goûter un jour à son propre buffet… ? Rien n’était moins sûr, au vu du discours précipité et décousu du visiteur qui arborait tous les signes de l’outrage. Un air soucieux sur le visage mâtiné d’une concentration attentive et bienveillante, la praticienne crut comprendre que la Mort blanche venue d’en bas avait encore frappé. En outre, un groupe de personnes en colère créait une agitation malvenue à une poignée de mètres de là, dressant dans la foule des arceaux d’irritation hostile parfaitement indésirables en cette journée portes ouvertes.
« Si vous voulez bien m’excuser, s’inclina-t-elle promptement à l’intention de Chrystielle et d’Adïel. »
Ah, Aord, qu’as-tu fait ? Il n’était apparemment pas seul, car à ses côtés se tenait toujours l’inconnue aperçue plus tôt ainsi que la source des nombreuses plaintes : un laïum au ventre bien rebondi. Et puisque la foule s’était figée dans un même ensemble à l’apparition du cerbère spectral, il lui fut aisé de franchir cette paroi humaine à la manière d’une eau fluide, posant d’un claquement audible la pointe de son talon dans le périmètre brutalement dégagé. Elle fut soudainement là, dans l’espace terrible qui séparait les belligérants, absolument indifférente à la promiscuité du cerbère dans un comportement calculé, destiné à affirmer son absolue confiance à l’égard d’Aord.
« Allons, Mesdames et Messieurs, conservons notre civilité en ce jour de festivité. Nous sommes-là pour témoigner de notre engagement à l’égard du plus grand nombre, et je puis vous assurer que nous avons les entiers moyens de résoudre cette situation. »
Sa voix était forte et d’une clarté limpide, pas plus effarouchée d’une foule en colère que l’aurait été une personne en pleine maitrise du problème.
« Notre Frère Svenn ici présent, Directeur d’un domaine essentiel de l’Astre et fervent représentant de Lucy, comprend tout à fait votre problématique et nos priorités : n’a-t-il pas immédiatement réagi en accord avec nos consignes de sécurité pour récupérer le laïum en question, et ce, malgré ses propres soucis de santé ? »
Elle pivota gracieusement sur ses talons, traçant un geste aérien dans l’air pour présenter humblement le tableau du prêtre, le familier hérissé sur ses genoux. Il avait tout à fait l’air d’être passé sous un talbuk en colère, et d’avoir œuvré pour le bien du plus grand nombre en dépit de cet évident handicap.
« Mesdames et Messieurs, je vous conjure de faire confiance à mon collaborateur qui s’était justement engagé dans une discussion avec la propriétaire de cet animal. Nous allons immédiatement faire parvenir de nouveaux mets sur les tables, plus délicieux que les précédents – avez-vous déjà entendu parler de lapin fromager Orloff, saupoudré de lagos ? Le plat atteint la finesse de la chair de Rexus, et nous disposons des derniers crus de Côte de Nuits pour accompagner votre dégustation. »
Le domaine de la Romanée-Conti était par trop réputé pour être ignoré, leurs vignes célèbres pour les nombreux vins dont elles avaient accouché.
« Je puis vous garantir que nous poursuivrons pendant ce temps notre travail pour assurer votre sécurité et la quiétude de cet évènement. Oh, j’aperçois justement mon Assistante ! »
Armée d’un doux sourire chaleureux tandis que la foule entreprenait de se déliter dans de nombreux murmures diffus, Luz s’adressa cette fois à la visiteuse dont la robe avait malencontreusement été tâchée de poulet :
« Puis-je vous laisser entre les mains de Salem pendant que j’aide mon collaborateur à s’occuper du laïum et de sa propriétaire ? Vous pouvez lui faire toute confiance, elle saura faire laver votre vêtement dans les plus brefs délais par nos professionnels et vous fournira de nouveaux atours de remplacement. »
Quant à l’autre prétendue blessée dont les doigts n’étaient certainement pas restés bleus, un second collègue s’était déjà avancé pour prendre en charge ses plaintes de souffrance avec la patience d’un homme conscient des enjeux, préparé à lui servir un simulacre apaisant de consultation.
« Bien, reprit Luz, se tournant enfin vers les trois individus restants, désormais ignorés du reste des visiteurs hormis un ou deux regards méfiants persistants. Que s’est-il passé exactement ? »
Passant à côté du cerbère, gratifiant le crâne de celui-ci d’une délicate caresse – celle-ci avait uniquement pour but de montrer aux observateurs indésirables que l’animal était parfaitement sous le contrôle de son créateur et ne faisait pas preuve d’agressivité, la praticienne vint se planter devant Violette, Nema qui les avait rejoints, et Aord en personne.
« Serait-il envisageable de ne pas éliminer la suite du buffet, ou du moins, de façon ostensible ? s’enquit-elle, une pointe d’amusement taquin dans les prunelles. »
Image de profil : Succès : Cristaux : 1781MESSAGES : 2530COULEUR : #993300Violette LehnsherrAventurière
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Visiblement, l’endroit était remplis de petits bourgeois profiteurs venus s’immiscer dans la réception de l’Astre de l’Aube. Violette n’était pas vraiment venue pour réellement découvrir les activités de l’organisme, mais plutôt pour Aord, et aussi un peu le buffet, elle n’allait pas mentir. En attendant, la dragonne était aussi plutôt heureuse de revoir Aord, il semblerait, à la voir essayer de lui lêcher le visage en se posant sur ses jambes, ne comprenant pas forcément l’état actuel du prêtre. Mais bon, il avait l’air de bien le vivre, et puis, Lumi pesait une tonne?
« Tu vois ce que ça fait, maintenant. »
L’aventurière se moqua de son petit ton acide habituel, mais parfaitement ironique. La blague était peut-être un peu répétitive, mais elle n’avait pas pu résister et avait bondi sur l’occasion de remettre ses bourrelets sacrés - pourtant inexistants - sur le devant de la scène. Il fallait dire que malgré la situation qui dégénérait, Violette n’était pas vraiment du genre à se laisser abattre ou à s’énerver pour rien. Même si ces petits pourris-gâtés avaient largement de quoi être plutôt énervants. D’un côté, Lumi aussi serait sûrement énervée si on lui avait piqué tout le buffet.
Visiblement de plus en plus revendicateurs, la comotion attirant aussi de plus en plus de gens et de curieux, Lumi éloigna la main d’une de ses détractrices en soufflant un peu dessus. Avant de crier au scandale parce-que ses doigts étaient légèrement froids. Violette roula des yeux, avant de la dévisager d’un regard froid, et d’un grand sourire, légèrement effrayant. On voyait bien qu’elle n’y connaissait rien en matière d’animaux.
« Si elle vous avait attaqué, vous n’aurez certainement plus eu de main en ce moment. Du tout. Elle sait se tenir. »
Et les laïums savaient très bien se défendre, que ce soit avec leurs griffes ou leurs crocs, et certainement pas en soufflant. Lumi savait parfaitement se tenir et savait parfaitement qu’il ne fallait pas attaquer les gens sans que Violette ne le lui dise. Les gens, par contre, ne savaient pas forcément qu’une dragonne d’un mètre au garrot n’était pas forcément qu’une petite boule de gentillesse et de câlins. Même si ça pouvait aussi être le cas de Lumi. Même si un cerbère spectral était de plus apparu, fait d’Aord, et prêt à les défendre si nécessaire.
« Et puis, ce buffet, c’est le votre? J’ai pas souvenir d’avoir vu vos noms dessus, étrangement… »
Violette n’était pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds, et la diplomatie n’était clairement pas son point fort. Ceux qui la cherchaient finissaient en général par la trouver, et, clairement, elle commençait à en avoir assez. Non pas qu’elle allait y faire un scandale, mais elle savait aussi se montrer assassine avec ses mots. Et si le bon sens lui intimait d’offrir des excuses et des compensations, elle n’en avait clairement pas l’intention, ni l’envie. Ces petits privilégiés lui rappelaient son passé, et, à vrai dire, la dégoutaient. Heureusement, une femme aux cheveux blancs arriva rapidement pour montrer que Lumi n’était pas dangereuse et commencer à un peu diffuser la situation qui se faisait explosive. La dragonne blanche, heureuse d’avoir gagné un petit cookie, se détourna un moment d’Aord pour s’en emparer et le refroidir rapidement avant de l’avaler comme le reste, se coulant d’un air provocateur à côté de cette nouvelle alliée qui croyait en elle. Sûrement en espérant encore avoir un cookie.
Elle fut rapidement secondée par l’arrivée d’une rousse aux cheveux de feu. Bien plus diplomate, elle maniait les mots d’une façon qui apaisait et rassurait les esprits de ces pauvres gens privés de leur buffet. Tout en parlant avec éloges de son collaborateur en chaise roulante. Cela ne faisait aucun doute qu’elle était la cheffe ici. Et même qu’elle était une cheffe tout court, à vrai dire… D’ailleurs, sa tête lui rappelait quelque chose. Du genre, pas à avoir été vue sur une affiche. Par contre, évidemment, elle lui demandait des explications.
« Disons que… Je suis allé voir Aord, qui est une vieille connaissance. »
Pas si vieille que ça, comme connaissance, mais passons.
« C’est juste que Lumi en a profité pour faire un sort au buffet pendant que j’avais le dos tourné et que je m’étonnais de l’état actuel de mon ami. Elle a toujours été du genre… goinfre. »
Un petit rire un peu gêné, le temps de remarquer que la laïum s’était campé devant la maîtresse de maison, rivant vers elle des yeux azurs implorants. Violette s’enquérit télépathiquement rapidement de ce qu’elle pensait.
* Lapin fromager Orloff. *
Son regard oscillant rapidement entre Dame Weiss et sa laïum assise devant elle avec son regard trop mignon, l’animal encore obèse de sa razzia du buffet n’était pas vraiment discret et attira certainement rapidement l’attention de la rousse. Une fois que leurs regards s’étaient croisés, elle pépia rapidement dès qu’elle eut l’attention de celle-ci. Violette toussota légèrement.
« Elle dit : Lapin fromager Orloff. »
* Lapin fromager Orloff! *
« Je… vais faire en sorte que le buffet ne disparaisse plus aussi subitement. Par contre, sa disparition sera sûrement inévitable. Et puis, il faut aussi nourrir votre collaborateur. Il a besoin de reprendre des forces. Et des bourrelets. Si ça devient trop simple de le traîner la prochaine fois qu’il sera à moitié mort, ce sera moins drôle. »
L’aventurière était tout de même légèrement intimidée, n’ayant pas vraiment compté attirer l’attention de la directrice des lieux. Au moins, elle ne semblait pas particulièrement énervée des événements, ni spécialement d’avoir été dérangée ainsi en pleine réception. Au moins, la brune était restée parfaitement honnête. Certes, elle pouvait retenir Lumi après ce qu’elle venait de faire. Mais pourrait-elle aussi vraiment se retenir elle-même? Rien n’était moins sûr.
« Tu vois ce que ça fait, maintenant. »
L’aventurière se moqua de son petit ton acide habituel, mais parfaitement ironique. La blague était peut-être un peu répétitive, mais elle n’avait pas pu résister et avait bondi sur l’occasion de remettre ses bourrelets sacrés - pourtant inexistants - sur le devant de la scène. Il fallait dire que malgré la situation qui dégénérait, Violette n’était pas vraiment du genre à se laisser abattre ou à s’énerver pour rien. Même si ces petits pourris-gâtés avaient largement de quoi être plutôt énervants. D’un côté, Lumi aussi serait sûrement énervée si on lui avait piqué tout le buffet.
Visiblement de plus en plus revendicateurs, la comotion attirant aussi de plus en plus de gens et de curieux, Lumi éloigna la main d’une de ses détractrices en soufflant un peu dessus. Avant de crier au scandale parce-que ses doigts étaient légèrement froids. Violette roula des yeux, avant de la dévisager d’un regard froid, et d’un grand sourire, légèrement effrayant. On voyait bien qu’elle n’y connaissait rien en matière d’animaux.
« Si elle vous avait attaqué, vous n’aurez certainement plus eu de main en ce moment. Du tout. Elle sait se tenir. »
Et les laïums savaient très bien se défendre, que ce soit avec leurs griffes ou leurs crocs, et certainement pas en soufflant. Lumi savait parfaitement se tenir et savait parfaitement qu’il ne fallait pas attaquer les gens sans que Violette ne le lui dise. Les gens, par contre, ne savaient pas forcément qu’une dragonne d’un mètre au garrot n’était pas forcément qu’une petite boule de gentillesse et de câlins. Même si ça pouvait aussi être le cas de Lumi. Même si un cerbère spectral était de plus apparu, fait d’Aord, et prêt à les défendre si nécessaire.
« Et puis, ce buffet, c’est le votre? J’ai pas souvenir d’avoir vu vos noms dessus, étrangement… »
Violette n’était pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds, et la diplomatie n’était clairement pas son point fort. Ceux qui la cherchaient finissaient en général par la trouver, et, clairement, elle commençait à en avoir assez. Non pas qu’elle allait y faire un scandale, mais elle savait aussi se montrer assassine avec ses mots. Et si le bon sens lui intimait d’offrir des excuses et des compensations, elle n’en avait clairement pas l’intention, ni l’envie. Ces petits privilégiés lui rappelaient son passé, et, à vrai dire, la dégoutaient. Heureusement, une femme aux cheveux blancs arriva rapidement pour montrer que Lumi n’était pas dangereuse et commencer à un peu diffuser la situation qui se faisait explosive. La dragonne blanche, heureuse d’avoir gagné un petit cookie, se détourna un moment d’Aord pour s’en emparer et le refroidir rapidement avant de l’avaler comme le reste, se coulant d’un air provocateur à côté de cette nouvelle alliée qui croyait en elle. Sûrement en espérant encore avoir un cookie.
Elle fut rapidement secondée par l’arrivée d’une rousse aux cheveux de feu. Bien plus diplomate, elle maniait les mots d’une façon qui apaisait et rassurait les esprits de ces pauvres gens privés de leur buffet. Tout en parlant avec éloges de son collaborateur en chaise roulante. Cela ne faisait aucun doute qu’elle était la cheffe ici. Et même qu’elle était une cheffe tout court, à vrai dire… D’ailleurs, sa tête lui rappelait quelque chose. Du genre, pas à avoir été vue sur une affiche. Par contre, évidemment, elle lui demandait des explications.
« Disons que… Je suis allé voir Aord, qui est une vieille connaissance. »
Pas si vieille que ça, comme connaissance, mais passons.
« C’est juste que Lumi en a profité pour faire un sort au buffet pendant que j’avais le dos tourné et que je m’étonnais de l’état actuel de mon ami. Elle a toujours été du genre… goinfre. »
Un petit rire un peu gêné, le temps de remarquer que la laïum s’était campé devant la maîtresse de maison, rivant vers elle des yeux azurs implorants. Violette s’enquérit télépathiquement rapidement de ce qu’elle pensait.
* Lapin fromager Orloff. *
Son regard oscillant rapidement entre Dame Weiss et sa laïum assise devant elle avec son regard trop mignon, l’animal encore obèse de sa razzia du buffet n’était pas vraiment discret et attira certainement rapidement l’attention de la rousse. Une fois que leurs regards s’étaient croisés, elle pépia rapidement dès qu’elle eut l’attention de celle-ci. Violette toussota légèrement.
« Elle dit : Lapin fromager Orloff. »
* Lapin fromager Orloff! *
« Je… vais faire en sorte que le buffet ne disparaisse plus aussi subitement. Par contre, sa disparition sera sûrement inévitable. Et puis, il faut aussi nourrir votre collaborateur. Il a besoin de reprendre des forces. Et des bourrelets. Si ça devient trop simple de le traîner la prochaine fois qu’il sera à moitié mort, ce sera moins drôle. »
L’aventurière était tout de même légèrement intimidée, n’ayant pas vraiment compté attirer l’attention de la directrice des lieux. Au moins, elle ne semblait pas particulièrement énervée des événements, ni spécialement d’avoir été dérangée ainsi en pleine réception. Au moins, la brune était restée parfaitement honnête. Certes, elle pouvait retenir Lumi après ce qu’elle venait de faire. Mais pourrait-elle aussi vraiment se retenir elle-même? Rien n’était moins sûr.
Image de profil : Succès : Cristaux : 3345MESSAGES : 552COULEUR : #9999ffCalixte Alkh'eirDamoiseau
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Très clairement la balade au sein de l’établissement était loin d’enchanter son accompagnateur du jour. Mais alors qu’iel ouvrait la bouche pour s’inquiéter des états d’âme de Nuziel, l’arrivée en bourrasque d’une séduisante jeune femme à la chevelure flamme détourna temporairement son attention du peintre.
- Tout va bien, rien à signaler, eut-iel tout juste le temps de répondre dans un sourire tendrement amusé tout en saisissant, machinalement, les paquets tendus par Luz avant que cette dernière ne repartît d’un pas léger au cœur de l’antre de l’hôpital duquel elle avait surgi. Allons-y, indiqua-t-iel doucement à l’adresse de Nuziel, emboitant le pas à la fougueuse médecin.
S’il ne semblait pas tout à fait dans son assiette – d’une teinte plutôt douteuse oscillant entre le blanc et le vert – le jeune homme ne paraissait pas moins déterminé à lui accorder le caprice d’un tour – bref, si possible – à l’intérieur du complexe de soins.
- Voici Luz Weiss, la directrice de l’hôpital, et de l’entité « l’Astre de l’Aube » qui regroupe tout un panel de soignants disponibles pour proposer leur expertise à travers le royaume, expliqua-t-iel en tapotant instinctivement la main du peintre ce faisant. Elle-même est médecin, toujours en activité. Et, comme tu peux t’en douter, son emploi du temps est un petit peu alambiqué, poursuivit-iel sur une note pensive, bordée de l’inquiétude qu’iel ne pouvait s’empêcher d’éprouver pour son amie qui se surmenait toujours plus.
- Mais elle est experte en contorsions, la Luzinette, interjeta joyeusement Apolline qui profitait du transport d’Ashae pour découvrir les lieux aménagés pour les portes ouvertes d’un point de vue aérien. Ah elle sait comment se positionner pour tout imbriquer !
- Je ne serais surtout pas étonné qu’elle pique régulièrement du nez dans son bureau ; ce n’est pas son temps de sommeil à la Volière qui doit lui suffire, grimaça Calixte à la vulgarité de son âme artificielle. On est parfois colocs, expliqua-t-iel à Nuziel.
- Autrement dit : Cal squatte éhontément chez elle. Le paiement est en nature. Si t’as besoin d’un lit, Nuzi, hésite pas à postuler ! Mais t’as ptet déjà un chez toi ? Avec plein d’autres artistes. Un truc, genre, dans un local désaffecté où vous vivez dans le compagnonnage et la débauche. Entre toiles, roulées, et lectures capillotractées pour stimuler l’imagination. Hé ! J’peux venir vivre avec vous un peu ? J’suis une artiste moi aussi, dans mon genre.
Des éclats de voix, qui ressemblaient plus aux échos d’une dispute qu’à des réjouissances béates, leur parvinrent soudainement, et Calixte leur fit ralentir l’allure pour les arrêter tout à fait. L’agitation paraissait venir du buffet – s’iel en croyait les pancartes indicatives intelligemment disposées – proposé aux visiteurs, et iel aperçu la rousse chevelure de Luz s’éclipser d’un pas pressé dans cette direction.
- Peut-être plutôt par là… murmura-t-iel en les faisant bifurquer vers un passage balisé quelque peu plus calme. Ça devrait nous menez vers les cours intérieures.
Contournant les curieux qui, au contraire, s’avançaient vers les pièces du buffet comme une poignée de vautours attirés par une quelconque charogne, lo soldat-e tira Nuziel au travers de couloirs pas moins imposants, mais plus délaissés. Après avoir dépassé quelques voûtes aux élégantes ogives, iels accédèrent ainsi à une partie aménagée pour exposer les différents contributeurs à la construction, et au fonctionnement, du système hospitalier. Calixte reconnut ainsi les plans et maquettes de l’architecte Djéser, qu’iel avait dû aider dans une enquête précédant l’édification du complexe, ainsi que la griffe de la célèbre couturière royale dans la coupe des uniformes exposés, et bien sûr le travail si singulier de la jeune Streÿk avec laquelle Apolline avait passé son propre contrat.
- Luz est friande des Ukiyo, indiqua-t-iel comme iels s’approchaient d’un panneau explicatif répertoriant les divers artistes qui avaient inscrit leurs talents contre les murs de l’hôpital. Mais je n’en vois pas de trace pour l’heure.
Il semblait qu’actuellement, outre l’architecture qui en elle-même relevait bien d’un savant mélange des genres et maitrises artistiques, et en dehors du mobilier encore principalement fonctionnel, peu de temps et de cristaux avaient été consacrés au purement décoratif. Certainement à raison ; il y avait des préoccupations bien plus pressantes que le choix des cadres à exposer dans une construction nouvelle, et d’autant plus lorsque celle-ci tendait à répondre à l’urgence du soin de la misère humaine. Néanmoins, suivant des yeux la liste des artisans créateurs ayant contribué à l’édifice, bien plus rompu-e aux grands noms chuchotés dans les cercles mondains que ceux ancrés dans le domaine plus pragmatique du bâtiment, lo soldat-e devait avouer son ignorance.
- Certains noms te parlent-ils ? demanda-t-iel avec curiosité à Nuziel comme iel relevait la tête vers l’élégante fresque les surplombant, agrémentée d’un petit écriteau explicatif pour l’occasion.
- Tu exposes tes œuvres quelque part, Nuzi ? enchaîna Apolline alors qu’Ashae l’amenait observer de plus près les uniformes de belle facture signés Belmont. Hé ! Faut qu’on demande à Luzinette de t’exposer ici !
Ramenant son regard ambré sur le peintre, observant ses réactions d’un intérêt presqu’innocent si l’on oubliait que cette idée n’était pas étrangère à ses propres pensées, Calixte adressa un sourire encourageant au jeune homme pour l’inciter à répondre sans crainte. Iel ne savait toujours pas si c’était la nature de l’endroit, la foule – même si présentement iels s’en étaient assez éloigné-es – ou bien sa familiarité tout inconvenante qui emmaillotait ostensiblement le peintre dans un carcan de malaise.
- Oh, d’ailleurs : tiens, se rappela-t-iel en lui tendant l’un des paquets offerts par Luz plus tôt. Un cadeau de bienvenue, visiblement.
D’une fébrilité presqu’enfantine, lo soldat-e ouvrit le sien et poussa une exclamation ravie, non pas à la vision de la poignée de mignardises – certainement signées Faolan – du papier à courrier décoré de l’emblème de l’Astre ou du prospectus détaillant le rôle de ce dernier, mais à la découverte de la petite statuette de bois représentant un agaela.
- C’est de bon ton, commenta-t-iel avec joie. As-tu la même ?
L’organisation voulait que les statuettes, découpant habilement des silhouettes animales, glissées dans les paquets fussent aléatoires mais cela, bien évidemment, Calixte ne le savait guère.
- Tout va bien, rien à signaler, eut-iel tout juste le temps de répondre dans un sourire tendrement amusé tout en saisissant, machinalement, les paquets tendus par Luz avant que cette dernière ne repartît d’un pas léger au cœur de l’antre de l’hôpital duquel elle avait surgi. Allons-y, indiqua-t-iel doucement à l’adresse de Nuziel, emboitant le pas à la fougueuse médecin.
S’il ne semblait pas tout à fait dans son assiette – d’une teinte plutôt douteuse oscillant entre le blanc et le vert – le jeune homme ne paraissait pas moins déterminé à lui accorder le caprice d’un tour – bref, si possible – à l’intérieur du complexe de soins.
- Voici Luz Weiss, la directrice de l’hôpital, et de l’entité « l’Astre de l’Aube » qui regroupe tout un panel de soignants disponibles pour proposer leur expertise à travers le royaume, expliqua-t-iel en tapotant instinctivement la main du peintre ce faisant. Elle-même est médecin, toujours en activité. Et, comme tu peux t’en douter, son emploi du temps est un petit peu alambiqué, poursuivit-iel sur une note pensive, bordée de l’inquiétude qu’iel ne pouvait s’empêcher d’éprouver pour son amie qui se surmenait toujours plus.
- Mais elle est experte en contorsions, la Luzinette, interjeta joyeusement Apolline qui profitait du transport d’Ashae pour découvrir les lieux aménagés pour les portes ouvertes d’un point de vue aérien. Ah elle sait comment se positionner pour tout imbriquer !
- Je ne serais surtout pas étonné qu’elle pique régulièrement du nez dans son bureau ; ce n’est pas son temps de sommeil à la Volière qui doit lui suffire, grimaça Calixte à la vulgarité de son âme artificielle. On est parfois colocs, expliqua-t-iel à Nuziel.
- Autrement dit : Cal squatte éhontément chez elle. Le paiement est en nature. Si t’as besoin d’un lit, Nuzi, hésite pas à postuler ! Mais t’as ptet déjà un chez toi ? Avec plein d’autres artistes. Un truc, genre, dans un local désaffecté où vous vivez dans le compagnonnage et la débauche. Entre toiles, roulées, et lectures capillotractées pour stimuler l’imagination. Hé ! J’peux venir vivre avec vous un peu ? J’suis une artiste moi aussi, dans mon genre.
Des éclats de voix, qui ressemblaient plus aux échos d’une dispute qu’à des réjouissances béates, leur parvinrent soudainement, et Calixte leur fit ralentir l’allure pour les arrêter tout à fait. L’agitation paraissait venir du buffet – s’iel en croyait les pancartes indicatives intelligemment disposées – proposé aux visiteurs, et iel aperçu la rousse chevelure de Luz s’éclipser d’un pas pressé dans cette direction.
- Peut-être plutôt par là… murmura-t-iel en les faisant bifurquer vers un passage balisé quelque peu plus calme. Ça devrait nous menez vers les cours intérieures.
Contournant les curieux qui, au contraire, s’avançaient vers les pièces du buffet comme une poignée de vautours attirés par une quelconque charogne, lo soldat-e tira Nuziel au travers de couloirs pas moins imposants, mais plus délaissés. Après avoir dépassé quelques voûtes aux élégantes ogives, iels accédèrent ainsi à une partie aménagée pour exposer les différents contributeurs à la construction, et au fonctionnement, du système hospitalier. Calixte reconnut ainsi les plans et maquettes de l’architecte Djéser, qu’iel avait dû aider dans une enquête précédant l’édification du complexe, ainsi que la griffe de la célèbre couturière royale dans la coupe des uniformes exposés, et bien sûr le travail si singulier de la jeune Streÿk avec laquelle Apolline avait passé son propre contrat.
- Luz est friande des Ukiyo, indiqua-t-iel comme iels s’approchaient d’un panneau explicatif répertoriant les divers artistes qui avaient inscrit leurs talents contre les murs de l’hôpital. Mais je n’en vois pas de trace pour l’heure.
Il semblait qu’actuellement, outre l’architecture qui en elle-même relevait bien d’un savant mélange des genres et maitrises artistiques, et en dehors du mobilier encore principalement fonctionnel, peu de temps et de cristaux avaient été consacrés au purement décoratif. Certainement à raison ; il y avait des préoccupations bien plus pressantes que le choix des cadres à exposer dans une construction nouvelle, et d’autant plus lorsque celle-ci tendait à répondre à l’urgence du soin de la misère humaine. Néanmoins, suivant des yeux la liste des artisans créateurs ayant contribué à l’édifice, bien plus rompu-e aux grands noms chuchotés dans les cercles mondains que ceux ancrés dans le domaine plus pragmatique du bâtiment, lo soldat-e devait avouer son ignorance.
- Certains noms te parlent-ils ? demanda-t-iel avec curiosité à Nuziel comme iel relevait la tête vers l’élégante fresque les surplombant, agrémentée d’un petit écriteau explicatif pour l’occasion.
- Tu exposes tes œuvres quelque part, Nuzi ? enchaîna Apolline alors qu’Ashae l’amenait observer de plus près les uniformes de belle facture signés Belmont. Hé ! Faut qu’on demande à Luzinette de t’exposer ici !
Ramenant son regard ambré sur le peintre, observant ses réactions d’un intérêt presqu’innocent si l’on oubliait que cette idée n’était pas étrangère à ses propres pensées, Calixte adressa un sourire encourageant au jeune homme pour l’inciter à répondre sans crainte. Iel ne savait toujours pas si c’était la nature de l’endroit, la foule – même si présentement iels s’en étaient assez éloigné-es – ou bien sa familiarité tout inconvenante qui emmaillotait ostensiblement le peintre dans un carcan de malaise.
- Oh, d’ailleurs : tiens, se rappela-t-iel en lui tendant l’un des paquets offerts par Luz plus tôt. Un cadeau de bienvenue, visiblement.
D’une fébrilité presqu’enfantine, lo soldat-e ouvrit le sien et poussa une exclamation ravie, non pas à la vision de la poignée de mignardises – certainement signées Faolan – du papier à courrier décoré de l’emblème de l’Astre ou du prospectus détaillant le rôle de ce dernier, mais à la découverte de la petite statuette de bois représentant un agaela.
- C’est de bon ton, commenta-t-iel avec joie. As-tu la même ?
L’organisation voulait que les statuettes, découpant habilement des silhouettes animales, glissées dans les paquets fussent aléatoires mais cela, bien évidemment, Calixte ne le savait guère.
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Cristaux : 803MESSAGES : 1697COULEUR : #006666Nemue LynellaLa Sorcière
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L'arrivée de Nema entre Faolan et elle l’avait légèrement détourné de l’attention de ce dernier. Évidemment, elle avait discuté avec le jeune père parlant du jeune Melta qui l’accompagnait normalement, mais qui était resté avec sa jeune sœur, Rune. Un sourire s’était dessiné sur les lèvres de l’apothicaire trouvant la situation plus que touchante. Après tout, elle ne voulait pas d’enfant, du moins pas dans l’immédiat, mais elle savait que son temps ne s'était pas arrêté. Elle continuait de vieillir et le jour où elle sera prête, il sera peut-être trop tard. Puis bon, il fallait tout de même un monsieur dans sa vie pour y arriver ce qui n’était pas le cas, même si inconsciemment, lorsqu’elle y pensait les traits d’un certain se dessinaient dans son esprit. Dans tous les cas, elle savait qu’il y avait d’autres possibilités pour elle si jamais elle changeait d’idée. L’adoption n’était pas à mettre de côté.
Nema lui avait fait savoir que tout allait bien pour elle et que sa jambe ne lui lançait plus comme avant. C’était une très bonne avancée et peut-être même inspirant pour ceux qui souffrait d’un mal semblable au sien, mais elle n’était pas là pour la questionner ni pour penser à ce genre de chose. Dans tous les cas, l’apothicaire avait du mal à garder son esprit concentré sur une chose en ce moment. La présence du prêtre jouait beaucoup, là-dessus, mais elle devait faire en sorte de ne pas le laisser paraître, même si finir ses coupes en si peu de temps prouvait que quelque chose n’allait pas.
« Je vais très bien, merci, Nema » dit-elle avec un grand sourire, alors qu’elle déposa son bras libre contre sa poitrine pour soutenir le coude de l’autre avec sa paume de main. Cela faisait déjà un petit moment qu’elles s’étaient vu, mais elle voyait bien que l’attention de cette dernière se tournait un peu plus vers l’endroit où le ton montait. Nemue la laissa donc se diriger vers là et elle fut tout aussi surprise que les autres à l’apparition d’un cerbère spectrale qui montrait son mécontentement accompagnée de la voix d’Aord. L’apothicaire avait bien envie de se rapprocher de ce dernier, pour lui montrer qu’elle le soutenait, mais elle savait que sa présence ne ferait qu'aggraver la situation. Il n’avait certainement pas besoin d’elle pour le moment et la jeune femme qui semblait l’accompagné s’en chargeait déjà très bien.
Sa présence n’étant pas obligatoire, Nemue partie alors à la recherche d’un endroit plus tranquille où elle pourrait s’asseoir sans oublier de faire le refile de sa coupe. Elle sourit poliment à ceux qui semblaient la dévisager et s’éloigna dans la cour se rapprochant des musiciens et accessoirement de la piste de danse. Elle n’y était pas pour danser, mais plutôt pour profiter de la douce musique ainsi que le calme qu’elle lui apportait.
Image de profil : Succès : Cristaux : 998MESSAGES : 639COULEUR : #993366Faolan SealtarApprouvé par Gordon Ramsay
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Il faut de nouveaux plats sur la table. C’est tout ce que le cerveau de Faolan comprend vraiment sur le moment. Il faut cela et de quoi nourrir un laïum affamé aussi. Sans le rendre malade ou le tuer, il y a donc quelque chose de froid. Il avait une bouteille de jus de fraise dans son sac et toujours son pot magique. Celui qui sert à faire de la glace. Enfin, il n'y avait pas que du jus de fraise, mais bien d’être jus provenant de la famille de Java, ainsi que des fruits en conserve. C’était peut-être une bonne occasion pour les mettre en avant et aider l’Astre de l’aube.
Il remonte ses manches et fil dans ce qui sert de cuisine sans même demander son reste. Laissant plus ou moins sur place les gens avec lui après un simple sourire. Autant il ne savait pas quoi faire pour bien présenter ce genre de soirée avec plein de monde, autant faire des plats avec trois fois rien et dans des situations plus ou moins urgentes, ça il sait faire. Certes Luz avait prévu large, mais avoir un peu d’aide ne serait pas un mal. Pas un mal et surtout une bonne fuite.
La fuite en avant c’est quelque chose qu’il maîtrise plus que bien tous les cas et le voilà a préparé des salades de fruits au sirop, des coupes de sorbet à divers fruits et aider pour des assortiments de crudité. Courant un peu dans tous les sens pour tenter de faire que tout roule comme sur des roulettes. La socialisation là tout de suite ce n’est pas son truc, mais il dépose tout de même une énorme coupe de glace à la fraise à Lumi avant de voir où aider un peu.
Il remonte ses manches et fil dans ce qui sert de cuisine sans même demander son reste. Laissant plus ou moins sur place les gens avec lui après un simple sourire. Autant il ne savait pas quoi faire pour bien présenter ce genre de soirée avec plein de monde, autant faire des plats avec trois fois rien et dans des situations plus ou moins urgentes, ça il sait faire. Certes Luz avait prévu large, mais avoir un peu d’aide ne serait pas un mal. Pas un mal et surtout une bonne fuite.
La fuite en avant c’est quelque chose qu’il maîtrise plus que bien tous les cas et le voilà a préparé des salades de fruits au sirop, des coupes de sorbet à divers fruits et aider pour des assortiments de crudité. Courant un peu dans tous les sens pour tenter de faire que tout roule comme sur des roulettes. La socialisation là tout de suite ce n’est pas son truc, mais il dépose tout de même une énorme coupe de glace à la fraise à Lumi avant de voir où aider un peu.
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Succès : Cristaux : 939MESSAGES : 623COULEUR : #008080Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Aord admirait Luz, vraiment … En deux temps, trois mouvements, elle avait réussi à retourner toute l’attention de la foule là où elle voulait qu’elle soit. Quelques gestes grandiloquents, de belles paroles et les accusateurs devenaient des accusés, les problèmes se réglaient d’eux-mêmes et tout rentrait dans l’ordre. Il eut cependant un frisson dans le dos quand elle se tourna vers eux et qu’elle posa son regard inquisiteur sur leur petit trio. À n’en pas douter, son sourire cachait sûrement un certain énervement, car il faut bien l’avouer, Aord n’avait jamais eu l’intention de régler cette altercation de la façon dont elle l’avait décrit. Il avait d’ailleurs un peu honte de s’être emporté de la sorte au point de se préparer à lâcher un cerbère sur les invités. Cerbère qu’il fit disparaître d’un mouvement de la main, son corps de dispersant dans un nuage de brume. Il était vraiment à cran. Ce n’était que la deuxième ou troisième fois qu’il avait frôlé la mort et cela commençait à peser sur son caractère. Il allait falloir qu’il en parle à Émilien. On lui avait dit qu’il était venu le voir durant sa convalescence, le prêtre était toujours de bon conseil.
« On est désolé pour ce petit … accident, même si certains devraient vraiment revoir leurs priorités dans la vie. »
Il jeta un regard mauvais aux emmerdeurs qui les cernaient un peu plus tôt. Ces derniers étaient repartis dans leurs conversations habituelles comme si tout ce spectacle n’avait plus d’importance. Alors, pourquoi les avoir autant emmerdés pour ça ? se demandait Aord.
« Luz je te présente Violette Lehnsherr que j’ai rencontrée lors de mon passage à Havre sûr. Tu te souviens, c’est le village où j’étais allé et qui a été balayé par une effroyable tempête ? Eh bien, c’est grâce à Violette que j’ai pu rentrer. Elle m’a porté tout le long du chemin et je lui avais promis de la remercier quand elle passerait à la capitale … »
Aord jeta un regard étrange à Violette comme pour lui faire remarquer qu’elle parlait à sa patronne et que même s’il aimait beaucoup s’envoyer des vannes avec elle, il n’était pas sûr d’avoir envie de le faire devant Luz. On n’avait pas ce genre de comportement devant Luz Weiss enfin. Rien que sa présence assagissait les esprits, il suffisait de voir l’effet qu’elle avait eu sur les nobles « en colère ».
« Violette je te présente Luz Weiss, ma patronne. »
Il avait bien appuyé ses derniers mots comme pour lui faire passer le message. Un message du genre : essaye de convaincre Lumi que le lapin fromager n’est pas au menu stp.
« On est vraiment désolé pour toute l’agitation, je ne m’attendais pas à me faire agresser de cette manière pour une histoire de … petits fours. »
Aord prit un air désolé et adressa ses meilleurs yeux de chien battu à Luz.
« Merci pour ton … AÏE ! »
Instinctivement il se toucha l’épaule où il avait senti une vive douleur. Une tâche carmine commençait à se répandre sur le bandage blanc immaculé. Aord leva les yeux au ciel et s’enfonça sur sa chaise. Toute la tension avait dû rouvrir sa blessure. Ce n’était pas très grave il le sentait, mais cela méritait d’être nettoyé pour ne pas qu’il se pare de pourpre pendant la soirée.
« Et c’est reparti … »
Au début il ne voulait pas venir à cette soirée et rester dans sa chambre, maintenant qu’il voulait y rester, voilà qu’il allait devoir y retourner séance tenante. Lucy était vraiment capricieuse ces derniers temps. Il sursauta quand Maya apparut magiquement à côté de lui.
« Qu’est-ce que je vois ? Mon blessé fait encore des siennes ?
- Nan mais c’est bon Maya, je vais aller demander à un infirmier de me refaire ce bandage, tu peux rester avec ton … avec ton … »
Aord se rendit compte que le beau-gosse qu’elle poursuivait depuis le début de la soirée était justement à côté d’elle.
« … ton ami, acheva-t-il avant de faire une gaffe. »
Maya lui adressa son plus beau sourire et se pencha sur lui pour inspecter son bandage. Pendant une seconde, Aord sentit une vive douleur, mais pas à cause de sa blessure. Plutôt à cause du regard assassin que lui jetait le noble derrière elle. Bon sang, il n’avait rien demandé lui ! Maya se releva, coupant le champ de vision de son prétendant pour le plus grand bonheur du frère.
« Bon ce n’est rien de grave, juste une petite ouverture, beaucoup de sang pour pas grand-chose. Je vais te changer ton bandage et ….
- NON ! sursauta Aord. »
Maya s’était tue en le fixant d’un air étonné. Le religieux suait à grosses gouttes. En effet, derrière elle, sa trouvaille de la soirée lui jetait un regard meurtrier, ses phalanges presque totalement blanches autour de son verre. Aord regarda à gauche et à droite avant de croiser le regard de Violette qui continuait la discussion avec Luz.
« J’ai une amie avec moi, elle-elle s’y connaît un peu. Te gâches pas la soirée, t’en fais … bien … assez pour moi. »
Les phalanges rosirent.
« Explique-lui juste ce qu’elle doit faire et on ira le faire nous-même. De toute façon, je pense qu’on va s’absenter un peu de la soirée pour faire oublier le fiasco du buffet. »
« On est désolé pour ce petit … accident, même si certains devraient vraiment revoir leurs priorités dans la vie. »
Il jeta un regard mauvais aux emmerdeurs qui les cernaient un peu plus tôt. Ces derniers étaient repartis dans leurs conversations habituelles comme si tout ce spectacle n’avait plus d’importance. Alors, pourquoi les avoir autant emmerdés pour ça ? se demandait Aord.
« Luz je te présente Violette Lehnsherr que j’ai rencontrée lors de mon passage à Havre sûr. Tu te souviens, c’est le village où j’étais allé et qui a été balayé par une effroyable tempête ? Eh bien, c’est grâce à Violette que j’ai pu rentrer. Elle m’a porté tout le long du chemin et je lui avais promis de la remercier quand elle passerait à la capitale … »
Aord jeta un regard étrange à Violette comme pour lui faire remarquer qu’elle parlait à sa patronne et que même s’il aimait beaucoup s’envoyer des vannes avec elle, il n’était pas sûr d’avoir envie de le faire devant Luz. On n’avait pas ce genre de comportement devant Luz Weiss enfin. Rien que sa présence assagissait les esprits, il suffisait de voir l’effet qu’elle avait eu sur les nobles « en colère ».
« Violette je te présente Luz Weiss, ma patronne. »
Il avait bien appuyé ses derniers mots comme pour lui faire passer le message. Un message du genre : essaye de convaincre Lumi que le lapin fromager n’est pas au menu stp.
« On est vraiment désolé pour toute l’agitation, je ne m’attendais pas à me faire agresser de cette manière pour une histoire de … petits fours. »
Aord prit un air désolé et adressa ses meilleurs yeux de chien battu à Luz.
« Merci pour ton … AÏE ! »
Instinctivement il se toucha l’épaule où il avait senti une vive douleur. Une tâche carmine commençait à se répandre sur le bandage blanc immaculé. Aord leva les yeux au ciel et s’enfonça sur sa chaise. Toute la tension avait dû rouvrir sa blessure. Ce n’était pas très grave il le sentait, mais cela méritait d’être nettoyé pour ne pas qu’il se pare de pourpre pendant la soirée.
« Et c’est reparti … »
Au début il ne voulait pas venir à cette soirée et rester dans sa chambre, maintenant qu’il voulait y rester, voilà qu’il allait devoir y retourner séance tenante. Lucy était vraiment capricieuse ces derniers temps. Il sursauta quand Maya apparut magiquement à côté de lui.
« Qu’est-ce que je vois ? Mon blessé fait encore des siennes ?
- Nan mais c’est bon Maya, je vais aller demander à un infirmier de me refaire ce bandage, tu peux rester avec ton … avec ton … »
Aord se rendit compte que le beau-gosse qu’elle poursuivait depuis le début de la soirée était justement à côté d’elle.
« … ton ami, acheva-t-il avant de faire une gaffe. »
Maya lui adressa son plus beau sourire et se pencha sur lui pour inspecter son bandage. Pendant une seconde, Aord sentit une vive douleur, mais pas à cause de sa blessure. Plutôt à cause du regard assassin que lui jetait le noble derrière elle. Bon sang, il n’avait rien demandé lui ! Maya se releva, coupant le champ de vision de son prétendant pour le plus grand bonheur du frère.
« Bon ce n’est rien de grave, juste une petite ouverture, beaucoup de sang pour pas grand-chose. Je vais te changer ton bandage et ….
- NON ! sursauta Aord. »
Maya s’était tue en le fixant d’un air étonné. Le religieux suait à grosses gouttes. En effet, derrière elle, sa trouvaille de la soirée lui jetait un regard meurtrier, ses phalanges presque totalement blanches autour de son verre. Aord regarda à gauche et à droite avant de croiser le regard de Violette qui continuait la discussion avec Luz.
« J’ai une amie avec moi, elle-elle s’y connaît un peu. Te gâches pas la soirée, t’en fais … bien … assez pour moi. »
Les phalanges rosirent.
« Explique-lui juste ce qu’elle doit faire et on ira le faire nous-même. De toute façon, je pense qu’on va s’absenter un peu de la soirée pour faire oublier le fiasco du buffet. »
Image de profil : Succès : Cristaux : 868MESSAGES : 518Nema ThommeAlchimiste Royale
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L’agitation venait de passer du chaos à un calme plat, les personnes n’étant là que pour s’empifrer de bonnes nourritures se calmèrent. Faisant échapper un soupir en faisant virvolter une mèche de sa chevelure, l’alchimiste royale ne put que rouler des yeux et s’en aller un peu plus loin ; Elle découvrit quelques petites victuailles non loin et l’offrit avec amusement à la créature qui avait un appétit des plus féroce. Elle avait presque envie de le gaver pour voir s’il avait une limite ce familier. Bien sur, en veillant au bien être de l’animal, elle ne pourrait jamais faire du mal aux animaux de toute manière.
Elle laissa l’agitation se faire, se posant dans un coin. Ses petits moments de calme, elle appréciait. Mine de rien, elle ne voulait pas intervenir dans ke trio nouvellement formés, voir quatuor ? Elle avait du mal à voir avec ses petites lunettes. Mine de rien, être en chat, lui permettrait d’aller chercher des câlins ici et là. Et cela, elle adorait. Lentement, elle s’éclipsa depuis la scène et remit ses affaires en place avant de reprendre une forme féline. Et de revenir dans la salle. Et si cela ne suffisait pas, elle en profita pour écouter furtivement le groupe non loin de Luz, essayant de faire le chat, mimant des léchouilles au niveau de sa tête.
La tête féline occila entre un curieux bonhomme dans un fauteuil et le reste du groupe. Elle ne fixa pas Luz, pour se faire passer pour un vrai chat. Cette dernière connaissait son pouvoir, mais pour autant, elle se disait que dans le doute cela pourrait bien passer. Et si on lui demandait, elle pourrait bien répondre qu'elle n'était que le familier de la dame à la rousse chevelure.
Elle laissa l’agitation se faire, se posant dans un coin. Ses petits moments de calme, elle appréciait. Mine de rien, elle ne voulait pas intervenir dans ke trio nouvellement formés, voir quatuor ? Elle avait du mal à voir avec ses petites lunettes. Mine de rien, être en chat, lui permettrait d’aller chercher des câlins ici et là. Et cela, elle adorait. Lentement, elle s’éclipsa depuis la scène et remit ses affaires en place avant de reprendre une forme féline. Et de revenir dans la salle. Et si cela ne suffisait pas, elle en profita pour écouter furtivement le groupe non loin de Luz, essayant de faire le chat, mimant des léchouilles au niveau de sa tête.
La tête féline occila entre un curieux bonhomme dans un fauteuil et le reste du groupe. Elle ne fixa pas Luz, pour se faire passer pour un vrai chat. Cette dernière connaissait son pouvoir, mais pour autant, elle se disait que dans le doute cela pourrait bien passer. Et si on lui demandait, elle pourrait bien répondre qu'elle n'était que le familier de la dame à la rousse chevelure.
Image de profil : Succès : Cristaux : 2008MESSAGES : 152COULEUR : #Violette LehnsherrAventurière
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Les galères de ce genre de réceptions, Violette pouvait comprendre que c’était certainement chiant. Pourtant l’Astre faisait tout cela aussi pour se faire connaître et mettre en avant ses pratiques, que Violette approuvait. L’art de la médecine était inestimable, même si sa maîtrise n’était pas du tout adaptée à l’aventurière, bien trop loin de son caractère. Elle n’était pas toujours des plus adroites, d’ailleurs.
Le prêtre se chargea d’ailleurs de faire les présentations, mais il avait l’air d’agir un peu bizarrement. Du genre, un regard intimant à l’aventurière de se taire. Il avait bien du courage d’essayer une telle manœuvre et aussi beaucoup de chance que Violette s’en soit aperçue parce-qu’elle avait vraiment une mention de gras au bout des lèvres. Le temps pour lui de dire que Luz était sa patronne? Eh, elle qui aurait cru que sa patronne, c’était Lucy. Enfin, elle comprenait tout de même, et voyait mieux pourquoi tout le monde s’était vite rangé après l’intervention de la rousse. C’était donc elle, la boss du coin? Et bien, elle était encore super jeune! La brune se serait attendue à une septuagénaire, à vrai dire, une médecin ayant vu tous les maux et maladies que le monde avait à offrir. Enfin, peut-être qu’elle avait vu de tout aussi, mais en général, c’était plus un truc de vieux sage barbu que de rousse sexy.
Violette leva la main rapidement, avec un petit sourire, pas plus gênée que ça.
« Enchantée. Vous avez pensé à assigner un médecin pour suivre le médecin à mes côtés dans ses péripéties? Il a l’air d’en avoir bien trop souvent besoin à mon goût. Et peut-être que je serais pas seule à le traîner dans une forêt dévastée la prochaine fois… »
Surtout qu’elle n’avait pas été non plus au top de sa forme. Mais elle ne regrettait aucunement ses choix. Elle en était même plutôt fière à vrai dire, et elle le referait sans hésiter, autant de fois qu’il le faudrait. C’était juste qu’elle avait, pour une raison qu’elle n’expliquait pas vraiment, cette impulsion d’être un peu plus acide en la présence du prêtre. Un elle-ne-savait quoi qui faisait que sa langue était bien pendue, encore plus que d’habitude, qui la rendait plus taquine dans ses mots. Même devant sa patronne. Désolé Aord.
Pendant ce temps, Lumi avait été distraite de Luz par certains qui venaient lui proposer quelques restes de nourriture froide, et même Faolan qui était venu pour remettre en état le buffet massacré. Il semblait que certaines personnes, bien que silencieuses, n’avaient pas trop mal pris ce braquage de nourriture. Même le cuisinier à qui Lumi venait de donner des heures supplémentaires. D’un côté, elle le connaissait déjà. D’un autre, si Violette avait même hésité un instant à aller l’assister, l’état d’Aord venait aussi par la même occasion de l’en empêcher.
« Aord? Ça va? »
Question un peu conne, qui n’eut pas vraiment de réponse avec l’arrivée immédiate de Maya. Celle qui s’occupait du prêtre, supposait-elle. Et qui interrompait un petit jeu avec un noble leur jetant un regard aussi noir que les abysses. Violette roula des yeux, consciente de ne pas vraiment être dans son champ de vision, bien plus concentré sur Maya et Aord. Lui, clairement, il n’était pas venu pour se faire présenter l’Astre de l’Aube. Un grand faux sourire sur les lèvres, Violette s’interposa lentement entre le noble et les deux personnes au centre de son regard. Pas de mot, mais un regard qui vira légèrement plus sombre. Un regard qui voulait dire que s’il s’interposait entre un blessé et une personne venue le soigner pour quelque chose d’aussi trivial et futile qu’une drague, elle risquait d’aller lui donner une bonne raison d’aller se faire soigner par Maya aussi. L’entrevue vira au duel de regard rapidement, alors que Violette semblait décidée à s’attirer l’inimitié de tous les individus de la salle.
Elle se retourna un peu brusquement quand Aord se mit à protester. Était-elle d’accord pour l’aider? Bien sûr. Était-ce la meilleure solution à ses yeux? Pas du tout. Mais bon, comme ça cela permettrait à l’autre nobliaud de continuer son petit jeu. Vu l’individu égocentrique qu’il avait l’air d’être, certainement qu’il allait lui faire plus de mal qu’autre chose une fois qu’il aura obtenu ce qu’il souhaite de cette relation. Mais bon, qui était-elle pour se mettre en travers de celle-ci? Elle ne connaissait même pas Maya. Mais elle écouta sagement son explication sur le changement des bandages et le traitement de l'hémorragie. Elle avait l’air d’avoir tout compris, mais, en passant rapidement à côté de la jeune femme, elle lui glissa tout de même rapidement à l’oreille…
« Sois vigilante aux faux-semblants de certains nobles… »
Reprenant rapidement un sourire bien plus naturel, elle s’éloigna donc rapidement avec le prêtre un peu dans une pièce annexe. Après avoir un petit peu insisté télépathiquement, Lumi finit par la suivre, s’éloignant du cœur de l’agitation de l'événement, et aussi du buffet qui commençait à se remplir à nouveau.
« Me demander de te soigner alors qu’on est entourés de médecins… Tu tiens vraiment pas à la vie, toi… »
Elle soupira doucement, commençant à se charger de sa blessure qui s’était rouverte comme Maya le lui avait expliqué. Violette connaissait les premiers soins, sans être une experte. Elle savait se débrouiller, connaissait rapidement quelques traitements, ou herbes médicinales et où les trouver, ou encore comment bander une blessure. Elle n’allait sûrement pas sauver quelqu’un à l’article de la mort, par contre. Mais elle savait s’en occuper.
« Ma foi, rien ne nous empêche de retourner vers le buffet quand il sera de nouveau un peu rempli. Non, Lumi, plus toi. »
La laïum, fidèle à elle même, s’était un peu agité malgré son ventre surdimensionné. Mais elle s’était un peu calmée, surtout quand Violette se montrait un peu plus sèche. Nouveau petit soupir, elle prit le temps de gratifier son familier de quelques gratouilles avant qu’elle ne se mette à bouder, s’interrompant un court instant dans son office. La dragonne alla simplement ensuite s’allonger dans un coin de la pièce, pour digérer.
« Je veux dire, ils peuvent penser ce qu’ils veulent, c’était majoritairement des gens qui sont juste venus pour manger gratuitement. On a pas à se planquer pour leur faire plaisir. »
Bon, Violette n’était peut-être pas la mieux placée pour critiquer ce genre de comportements. Elle-même était aussi venue pour le buffet, en plus de vouloir retrouver Aord. Néanmoins, elle ne se serait pas énervée pour autant si un familier avait dévalisé les lieux. Sur ce point là, elle était mieux qu’eux, peut-être.
Continuant de s’occuper de sa blessure, la désinfectant, elle ne pu pas s’empêcher de penser que c’était encore plus grave que ça en avait l’air, et qu’il avait encore fait elle ne savait quoi pour se retrouver autant blessé.
« Je ne sais pas comment tu fais pour t’attirer autant de problèmes sans arrêt… Même à la Guilde je vois rarement des gens aussi amochés. Sans compter l’ire de la moitié des invités de la salle. »
Oh, certes, l’aventurière en avait vu des belles, de blessures. Même de son côté. Elle avait au moins la chance d’avoir un pouvoir pratique pour éviter les plus graves. Sans ça, la brune ne serait peut-être pas en vie aujourd’hui. Elle aurait aussi certainement fait beaucoup moins de choses stupides sans son pouvoir, aussi. Finalement, l’aventure serait beaucoup moins drôle sans. Sinon elle serait en permanence dans l’état d’Aord.
« En fait avoue, tu es devenu prêtre pour essayer d’appaiser la colère de Lucy à ton égard, parce-que c’était encore pire avant? C’est une sorte de malédiction de malchance? Ou c’est un peu trop ton style de se jeter entre un grognours et sa cible pour la protéger? »
Nouveau petit soupir, alors qu’elle terminait de resserrer le bandage, finissant par un noeud qu’elle scella d’un petit coup sec, ce qui ne manqua pas d’arracher un petit cri au pauvre prêtre.
« Oups, désolée. C’est certainement un peu de tout ça, non? C’est cool que tu puisses encore aller de l’avant après tout ça en tout cas! T’arrêtes pas! »
Nouveau sourire, sincère. Elle fonctionnait comme ça, à ne jamais s’arrêter, à se mettre dans des situations pas possible pour ce qu’elle trouvait juste, ou simplement amusant. Elle ne savait pas dans quel mesure il continuait encore à aller de l’avant, mais il avait l’air de toujours avoir un certain esprit combatif. Il était prêt à se défendre d’une foule en colère dans son état fortement réduit, après tout.
« Essaye juste d’éviter de courir dans la première tornade venue quand même. »
Gros conseil de vie…
Le prêtre se chargea d’ailleurs de faire les présentations, mais il avait l’air d’agir un peu bizarrement. Du genre, un regard intimant à l’aventurière de se taire. Il avait bien du courage d’essayer une telle manœuvre et aussi beaucoup de chance que Violette s’en soit aperçue parce-qu’elle avait vraiment une mention de gras au bout des lèvres. Le temps pour lui de dire que Luz était sa patronne? Eh, elle qui aurait cru que sa patronne, c’était Lucy. Enfin, elle comprenait tout de même, et voyait mieux pourquoi tout le monde s’était vite rangé après l’intervention de la rousse. C’était donc elle, la boss du coin? Et bien, elle était encore super jeune! La brune se serait attendue à une septuagénaire, à vrai dire, une médecin ayant vu tous les maux et maladies que le monde avait à offrir. Enfin, peut-être qu’elle avait vu de tout aussi, mais en général, c’était plus un truc de vieux sage barbu que de rousse sexy.
Violette leva la main rapidement, avec un petit sourire, pas plus gênée que ça.
« Enchantée. Vous avez pensé à assigner un médecin pour suivre le médecin à mes côtés dans ses péripéties? Il a l’air d’en avoir bien trop souvent besoin à mon goût. Et peut-être que je serais pas seule à le traîner dans une forêt dévastée la prochaine fois… »
Surtout qu’elle n’avait pas été non plus au top de sa forme. Mais elle ne regrettait aucunement ses choix. Elle en était même plutôt fière à vrai dire, et elle le referait sans hésiter, autant de fois qu’il le faudrait. C’était juste qu’elle avait, pour une raison qu’elle n’expliquait pas vraiment, cette impulsion d’être un peu plus acide en la présence du prêtre. Un elle-ne-savait quoi qui faisait que sa langue était bien pendue, encore plus que d’habitude, qui la rendait plus taquine dans ses mots. Même devant sa patronne. Désolé Aord.
Pendant ce temps, Lumi avait été distraite de Luz par certains qui venaient lui proposer quelques restes de nourriture froide, et même Faolan qui était venu pour remettre en état le buffet massacré. Il semblait que certaines personnes, bien que silencieuses, n’avaient pas trop mal pris ce braquage de nourriture. Même le cuisinier à qui Lumi venait de donner des heures supplémentaires. D’un côté, elle le connaissait déjà. D’un autre, si Violette avait même hésité un instant à aller l’assister, l’état d’Aord venait aussi par la même occasion de l’en empêcher.
« Aord? Ça va? »
Question un peu conne, qui n’eut pas vraiment de réponse avec l’arrivée immédiate de Maya. Celle qui s’occupait du prêtre, supposait-elle. Et qui interrompait un petit jeu avec un noble leur jetant un regard aussi noir que les abysses. Violette roula des yeux, consciente de ne pas vraiment être dans son champ de vision, bien plus concentré sur Maya et Aord. Lui, clairement, il n’était pas venu pour se faire présenter l’Astre de l’Aube. Un grand faux sourire sur les lèvres, Violette s’interposa lentement entre le noble et les deux personnes au centre de son regard. Pas de mot, mais un regard qui vira légèrement plus sombre. Un regard qui voulait dire que s’il s’interposait entre un blessé et une personne venue le soigner pour quelque chose d’aussi trivial et futile qu’une drague, elle risquait d’aller lui donner une bonne raison d’aller se faire soigner par Maya aussi. L’entrevue vira au duel de regard rapidement, alors que Violette semblait décidée à s’attirer l’inimitié de tous les individus de la salle.
Elle se retourna un peu brusquement quand Aord se mit à protester. Était-elle d’accord pour l’aider? Bien sûr. Était-ce la meilleure solution à ses yeux? Pas du tout. Mais bon, comme ça cela permettrait à l’autre nobliaud de continuer son petit jeu. Vu l’individu égocentrique qu’il avait l’air d’être, certainement qu’il allait lui faire plus de mal qu’autre chose une fois qu’il aura obtenu ce qu’il souhaite de cette relation. Mais bon, qui était-elle pour se mettre en travers de celle-ci? Elle ne connaissait même pas Maya. Mais elle écouta sagement son explication sur le changement des bandages et le traitement de l'hémorragie. Elle avait l’air d’avoir tout compris, mais, en passant rapidement à côté de la jeune femme, elle lui glissa tout de même rapidement à l’oreille…
« Sois vigilante aux faux-semblants de certains nobles… »
Reprenant rapidement un sourire bien plus naturel, elle s’éloigna donc rapidement avec le prêtre un peu dans une pièce annexe. Après avoir un petit peu insisté télépathiquement, Lumi finit par la suivre, s’éloignant du cœur de l’agitation de l'événement, et aussi du buffet qui commençait à se remplir à nouveau.
« Me demander de te soigner alors qu’on est entourés de médecins… Tu tiens vraiment pas à la vie, toi… »
Elle soupira doucement, commençant à se charger de sa blessure qui s’était rouverte comme Maya le lui avait expliqué. Violette connaissait les premiers soins, sans être une experte. Elle savait se débrouiller, connaissait rapidement quelques traitements, ou herbes médicinales et où les trouver, ou encore comment bander une blessure. Elle n’allait sûrement pas sauver quelqu’un à l’article de la mort, par contre. Mais elle savait s’en occuper.
« Ma foi, rien ne nous empêche de retourner vers le buffet quand il sera de nouveau un peu rempli. Non, Lumi, plus toi. »
La laïum, fidèle à elle même, s’était un peu agité malgré son ventre surdimensionné. Mais elle s’était un peu calmée, surtout quand Violette se montrait un peu plus sèche. Nouveau petit soupir, elle prit le temps de gratifier son familier de quelques gratouilles avant qu’elle ne se mette à bouder, s’interrompant un court instant dans son office. La dragonne alla simplement ensuite s’allonger dans un coin de la pièce, pour digérer.
« Je veux dire, ils peuvent penser ce qu’ils veulent, c’était majoritairement des gens qui sont juste venus pour manger gratuitement. On a pas à se planquer pour leur faire plaisir. »
Bon, Violette n’était peut-être pas la mieux placée pour critiquer ce genre de comportements. Elle-même était aussi venue pour le buffet, en plus de vouloir retrouver Aord. Néanmoins, elle ne se serait pas énervée pour autant si un familier avait dévalisé les lieux. Sur ce point là, elle était mieux qu’eux, peut-être.
Continuant de s’occuper de sa blessure, la désinfectant, elle ne pu pas s’empêcher de penser que c’était encore plus grave que ça en avait l’air, et qu’il avait encore fait elle ne savait quoi pour se retrouver autant blessé.
« Je ne sais pas comment tu fais pour t’attirer autant de problèmes sans arrêt… Même à la Guilde je vois rarement des gens aussi amochés. Sans compter l’ire de la moitié des invités de la salle. »
Oh, certes, l’aventurière en avait vu des belles, de blessures. Même de son côté. Elle avait au moins la chance d’avoir un pouvoir pratique pour éviter les plus graves. Sans ça, la brune ne serait peut-être pas en vie aujourd’hui. Elle aurait aussi certainement fait beaucoup moins de choses stupides sans son pouvoir, aussi. Finalement, l’aventure serait beaucoup moins drôle sans. Sinon elle serait en permanence dans l’état d’Aord.
« En fait avoue, tu es devenu prêtre pour essayer d’appaiser la colère de Lucy à ton égard, parce-que c’était encore pire avant? C’est une sorte de malédiction de malchance? Ou c’est un peu trop ton style de se jeter entre un grognours et sa cible pour la protéger? »
Nouveau petit soupir, alors qu’elle terminait de resserrer le bandage, finissant par un noeud qu’elle scella d’un petit coup sec, ce qui ne manqua pas d’arracher un petit cri au pauvre prêtre.
« Oups, désolée. C’est certainement un peu de tout ça, non? C’est cool que tu puisses encore aller de l’avant après tout ça en tout cas! T’arrêtes pas! »
Nouveau sourire, sincère. Elle fonctionnait comme ça, à ne jamais s’arrêter, à se mettre dans des situations pas possible pour ce qu’elle trouvait juste, ou simplement amusant. Elle ne savait pas dans quel mesure il continuait encore à aller de l’avant, mais il avait l’air de toujours avoir un certain esprit combatif. Il était prêt à se défendre d’une foule en colère dans son état fortement réduit, après tout.
« Essaye juste d’éviter de courir dans la première tornade venue quand même. »
Gros conseil de vie…
Image de profil : Succès : Cristaux : 3345MESSAGES : 552COULEUR : #9999ffLuz WeissCroc de foudre
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« Quel adorable laïum ! s’était-elle exclamée, appuyée d’une main sur un genou, l’autre tendue comme une invitation non envahissante vers le reptile d’un blanc éclatant. Excuse-moi, je risque de sentir tout bizarre avec la ménagerie que j’ai à la maison… »
Elle s’était aperçue, ce faisant, qu’elle avait spontanément adopté les intonations mièvres d’une propriétaire de familiers totalement gaga. Elle se redressa donc quasiment avec le sursaut d’une enfant prise en flagrant délit la main dans le bocal de sucreries, et pivota derechef vers la jeune aventurière. Un raclement de gorge plus tard pour retrouver contenance et…
« C’est un plaisir de vous rencontrer, Mademoiselle Lehnsherr, plaisir accru par toute la reconnaissance que je vous dois quant au sauvetage de notre ami commun ici présent. »
Elle coula un court regard à Aord, incapable de résister à un éclat de rire l’instant suivant. Le Directeur de la morgue et son étonnante alliée paraissait partager une relation profonde de confiance. Elle l’avait rarement vu aussi détendu en face d’une tierce personne, hormis Maya bien entendu. Luz trouvait toutefois du réconfort à lui découvrir une nouvelle relation amicale, de surcroit extérieure à son lieu de travail, lui qui n’avait que trop tendance à s’enfermer dans son antre pour mieux ressasser ses souffrances et lécher ses plaies. Il avait grand besoin de soleil, de mains fermes et de la langue mutine de cette dénommée Violette pour le sortir de son environnement familier ! A ce titre, Luz voyait avec bienveillance l’opportunité de les laisser tous les deux, par trop consciente de son statut singulier de supérieure hiérarchique au cœur de ces échanges auparavant joyeux et naturels – même si cela signifiait fermer momentanément les yeux sur cette maudite plaie récalcitrante.
« Vous êtes en tous cas ici chez vous et une précieuse invitée, reprit-elle par conséquent, posant la paume de sa main sur son propre cœur pour traduire l’amplitude de cette déclaration. Je vous le confie, il peut se montrer têtu comme une bourrique et je crois que vous êtes la seule à pouvoir veiller convenablement sur ses bourrelets, précisa-t-elle avec une évidente taquinerie amusée. »
Elle réfléchirait toutefois à la proposition de Mademoiselle Lehnsherr, tant Aord avait bel et bien tendance à sauter à pieds joints dans tous les ennuis disponibles à la ronde. Même s’il lui faudrait vraisemblablement beaucoup plus qu’un seul soigneur pour gérer quotidiennement cette habitude ! Elle les observa disparaitre à l’intérieur du bâtiment un bref moment, et, assurée de leur sécurité, tourna les talons pour rejoindre le buffet. Par Lucy, pourrait-elle enfin profiter de la délicieuse nourriture de Faolan ou l’existence continuerait-elle à jeter sur sa route des conflits à dénouer ?! Grand bien lui en pris néanmoins, car elle put découvrir les tables à nouveau resplendissantes de victuailles, le cuisinier en chef ayant réagi à la précédente déconvenue par de remarquables réflexes. Une moue plongée dans d’intenses réflexions sur le visage, elle mit un terme à son hésitation et s’empara non pas d’une seule coupe de sorbet, mais bien de deux. Son régime ne résisterait guère à une folie du type – il y avait en revanche une personne à laquelle elle souhaitait à tout prix parler…
« Dame Lynella… ? s’enquit-elle d’une petite voix, pour autant ourlée d’un immense sourire. »
Elle s’était ainsi faufilée jusqu’à la célèbre sorcière de Manillam, intimidée comme au tout premier jour de leur rencontre. He oh, ma fille, remue-toi, tu n’es plus une enfant se morigéna-t-elle en tentant de chasser au loin sa nervosité maladroite. L’apothicaire profitait de la douceur présente de la musique au cœur des jardins, et la chaleureuse lumière de cette journée se prenait dans sa longue chevelure d’ébène comme autant de fils délicats. Elle était seule, pour l’heure, et Luz craignit subitement de l’avoir interrompue dans sa paisible retraite :
« Oh, j’espère ne pas vous déranger ? Je vous ai apporté une coupe de sorbet tout droit sortie des cuisines du Chef Sealtar. ... Oui, c’est une tentative de corruption ! rit-elle d’elle-même, tournant en autodérision ses balbutiements de jeune fille enamourée. Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Comment se portent Irhu et Lith ? Et Madame Bertha ? »
Elle s’installa aux côtés de la brune, ses prunelles interrogatives et curieuses posées sur Nemue. Elle ne s’était pas non plus départie de son sourire, un souffle de temps songeuse :
« Je crois que vous connaissez déjà Monsieur Sealtar… ? »
Elle les avait aperçus discuter un peu plus tôt, et pressentait derrière leur rencontre une mystérieuse histoire.
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