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Captain Rivolti et l'inspection surprise
Amaryllis TylwaenExaminatrice Adorée
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La Garde traversait un moment assez étrange. Du changement de postes un peu soudain et temporaires pour laisser à Arban le temps de s’investir pleinement dans une affaire pour le moins importante. Le souci était que la Comission faisait plutôt la gueule en ayant apprit l’identité de son remplaçant, et encore plus la gueule concernant qui allait le remplacer au Grand Port. Peut-être tant leur identité que le fait qu’ils n’avaient eux-mêmes pas vraiment été consultés dans cette réorganisation surprise.
Amaryllis, même si elle n’était pas très d’accord avec les méthodes employées tout comme la soudaineté d’une telle action, gardait son calme. Certes, elle avait lu certains rapport sur le capitaine fantasque et son lieutenant désinvolte. D’un autre côté, le Grand Port restait une zone assez prospère et sûre, même si les méthodes et le comportement de certains pouvait semer le doute pour certains habitants… Mais c’était aussi une opportunité pour elle d’aller voir comment ils se débrouillaient à leur nouveau poste, et si les responsabilités avaient tendance à les assagir, ou l’inverse.
Amaryllis s’était donc rendue au Grand Port en une belle journée de printemps en profitant des portails de téléportation pour aller effectuer une petite visite à la garde du Grand Port, et plus particulièrement son capitaine par intérim. Elle était même munie d’une demande officielle de la Commission qui l’avait faite mander pour cela - avec donc en plus tous les papiers bien en ordre. Ils étaient bons pour ça, à la Commission, mettre des papiers en ordre, en même temps. Ça aurait été un comble que ce ne soit pas le cas.
Elle était arrivée au bastion du Grand Port en cours de matinée, vêtue d’une tenue assez standard pour elle les jours de travail. Pantalon, veston assez strict, cheveux lâchés pour une fois, un petit dossier sous le bras et de quoi prendre des notes. Toujours son épée bâtarde à la ceinture lorsqu’elle le pouvait - elle s’en séparait le moins possible. Question d’habitude et de confort personnel. Elle ne se sentait pas vraiment complète sinon.
Elle n’eut aucun mal à aller se présenter jusqu’à l’intendante de l’endroit, qui la reçut d’ailleurs avec un certain professionnalisme. Il fallait dire qu’Amaryllis n’était pas vraiment une figure importante du Royaume non plus. Mais elle avait tout de même dans ses rapports et propositions une certaine capacité de pression. Non pas que le responsable actuel de l’endroit n’en ai grand chose à faire, à vrai dire. Elle arriva assez rapidement à obtenir une entrevue avec celui-ci, d’ailleurs, et alla donc s’y présenter sans tarder.
Toquant à l’entrée de son bureau, elle poussa la porte et entra sans vraiment se faire prier.
« Lieutenant Rivolti? Amaryllis Tylwaen, consultante à la Garde et mandatée par la commission pour une petite visite au Grand Port. »
Présentation factuelle et efficace, ses iris colorés s’étaient rapidement posé sur l’homme qui se trouvait là pour observer sa réaction et son accueil. Elle jugera plus tard l’état de délabrement, ou non, du bureau. Elle n’exposa pas plus que cela tout ce qu’elle venait faire ici, il aurait tout le loisir de le découvrir. Même si Amaryllis ne venait pas forcément en ennemie, mais plutôt en observatrice et conseillère, son attitude pouvait varier en fonction de la réaction du capitaine par intérim. Même s’il en assumait les fonctions, d’ailleurs, il était toujours Lieutenant, de ce qu’elle savait. Se tenant toujours droite, elle était restée proche de la porte, pour l’instant. Elle ne voyait pas vraiment une entrevue s’éternisant ici, mais il fallait bien le temps de se présenter.
Amaryllis, même si elle n’était pas très d’accord avec les méthodes employées tout comme la soudaineté d’une telle action, gardait son calme. Certes, elle avait lu certains rapport sur le capitaine fantasque et son lieutenant désinvolte. D’un autre côté, le Grand Port restait une zone assez prospère et sûre, même si les méthodes et le comportement de certains pouvait semer le doute pour certains habitants… Mais c’était aussi une opportunité pour elle d’aller voir comment ils se débrouillaient à leur nouveau poste, et si les responsabilités avaient tendance à les assagir, ou l’inverse.
Amaryllis s’était donc rendue au Grand Port en une belle journée de printemps en profitant des portails de téléportation pour aller effectuer une petite visite à la garde du Grand Port, et plus particulièrement son capitaine par intérim. Elle était même munie d’une demande officielle de la Commission qui l’avait faite mander pour cela - avec donc en plus tous les papiers bien en ordre. Ils étaient bons pour ça, à la Commission, mettre des papiers en ordre, en même temps. Ça aurait été un comble que ce ne soit pas le cas.
Elle était arrivée au bastion du Grand Port en cours de matinée, vêtue d’une tenue assez standard pour elle les jours de travail. Pantalon, veston assez strict, cheveux lâchés pour une fois, un petit dossier sous le bras et de quoi prendre des notes. Toujours son épée bâtarde à la ceinture lorsqu’elle le pouvait - elle s’en séparait le moins possible. Question d’habitude et de confort personnel. Elle ne se sentait pas vraiment complète sinon.
Elle n’eut aucun mal à aller se présenter jusqu’à l’intendante de l’endroit, qui la reçut d’ailleurs avec un certain professionnalisme. Il fallait dire qu’Amaryllis n’était pas vraiment une figure importante du Royaume non plus. Mais elle avait tout de même dans ses rapports et propositions une certaine capacité de pression. Non pas que le responsable actuel de l’endroit n’en ai grand chose à faire, à vrai dire. Elle arriva assez rapidement à obtenir une entrevue avec celui-ci, d’ailleurs, et alla donc s’y présenter sans tarder.
Toquant à l’entrée de son bureau, elle poussa la porte et entra sans vraiment se faire prier.
« Lieutenant Rivolti? Amaryllis Tylwaen, consultante à la Garde et mandatée par la commission pour une petite visite au Grand Port. »
Présentation factuelle et efficace, ses iris colorés s’étaient rapidement posé sur l’homme qui se trouvait là pour observer sa réaction et son accueil. Elle jugera plus tard l’état de délabrement, ou non, du bureau. Elle n’exposa pas plus que cela tout ce qu’elle venait faire ici, il aurait tout le loisir de le découvrir. Même si Amaryllis ne venait pas forcément en ennemie, mais plutôt en observatrice et conseillère, son attitude pouvait varier en fonction de la réaction du capitaine par intérim. Même s’il en assumait les fonctions, d’ailleurs, il était toujours Lieutenant, de ce qu’elle savait. Se tenant toujours droite, elle était restée proche de la porte, pour l’instant. Elle ne voyait pas vraiment une entrevue s’éternisant ici, mais il fallait bien le temps de se présenter.
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
J'dois avouer que j'imaginais pas forcément la fonction de capitaine de cette manière. Bon, bien-sûr il y a la paperasse, c'est assez normal on va pas se mentir, faut bien gérer la maison après tout, pas le genre de truc qu'on peut laisser au premier imbécile du coin! Bien-entendu, faut aussi dire que c'est pas réellement les meilleures condition pour remplacer le capitaine, avec notre second lieutenant, Aletha, qui a décidé de rendre son tablier, j'ai plus vraiment de lieutenant pour m'épauler, heureusement Solveig et Masao font du bon boulot avec les Valkyries et malgré sa flemme légendaire, Khalie a accepté de diriger temporairement l'avant-garde ce qui me laisse gérer la caserne assez librement! Bon, j'prends un peu le boulot de trois officiers sur les épaules mais franchement, j'peux difficilement faire autrement! J'vais sans doute pas profiter de l'absence de mon supérieur pour nommer des lieutenant même intérimaires, encore que, ce pourrait être une bonne idée quand j'y pense... Mais faudrait voir a pas provoquer de jalousie, ce serait pas bon pour la cohésion de groupe! Non, j'préfère garder ce poids juste sur mes épaules, j'sais que j'suis capable de le supporter et puis, on va pas se mentir, on a un bon groupe au grand port! Malgré toutes les conneries qu'on peut balancer sur nous et notre régiment, on a une bonne unité, on règle nos assignations sans bavure et on arrive a garder la ville prospère et un taux de criminalité relativement bas! On est peut-être le régiment du capitaine fantasque mais j'vois pas vraiment qui pourrait, en tout honnêteté, venir cracher sa bile sur notre régiment.
Pourtant, alors que dans mon esprit c'est évident, ce ne l'est pas spécialement dans l'esprit de tout le monde! Naturellement je le savais, même si le commandant a fait jouer son droit de toute puissance pour mettre Yuduar à sa place le temps qu'il vaque à ses occupations, ce qui a forcément entraîné mon propre passage au rang de capitaine suppléant, cela n'empêche qu'on le savait, le capitaine comme moi, que cela allait donner des idées à la commission! Depuis le temps qu'ils sont remontés contre nous - notamment parce que j'suis passé lieutenant - c'était qu'une question de temps avant qu'il ne décide de venir frapper dans la fourmilière et vérifier les résultats pas vrai? C'est Mayers qui m'apporte la nouvelle : visiblement une envoyée de la commission demande à s'entretenir avec moi! Et ben, ils ont prit plus longtemps que prévu mais qu'importe? Je range la pile de document sur laquelle j'étais en train de travailler - des rapports, des évaluations, certaines demandes de transfert de mec voulant venir dans le sud... la routine quoi - pour faire un peu de place sur le bureau et hocher la tête.
"Vous pouvez la faire venir Meyers." Pour le coup, je ne m'inquiète pas spécialement, j'sais bien ce qu'on dit de moi, de mon comportement ou de mon non-respect de l'autorité, la plupart de ces rumeurs sont vraies on va pas se mentir mais, il est pas question de mon nom uniquement! Le capitaine a prit d'énormes risques en me laissant ma chance et j'me suis juré de pas le mettre dans l'embarras. J'suis pas le plus assidu quand il s'agit de l'étiquette mais j'ai qu'une putain de parole! Un coup à la porte me fait redresser la tête alors que j'soupire doucement, c'est parti je suppose. "Entrez!" La porte s'ouvre et voilà qu'une jeune femme inconnue se trouve devant moi : Amaryliss Tylwaen envoyée de la commission? Et bien mes aïeux! Moi qui pensais qu'il n'y avait que des croulants en poste à la commission... J'me lève de ma chaise, vêtu de la tenue que m'a offerte Lisa quand j'ai passé l'examen d'officier, pas réellement le genre de fringue que j'ai l'habitude de porter normalement mais ça sied mieux à un capitaine - même remplaçant - que mes habituelles chemises à moitié ouverte. Un pantalon bleu royal, une veste de la même couleur arborant quelques dorures ça et là, sobre mais élégant. Un salut militaire avant de m'approcher en tendant la main.
"Lieutenant Rivolti comme vous le savez déjà, bienvenue au grand port! J'vais pas mentir, j'attendais votre venue d'un moment à l'autre... J'suppose que les hautes instances veulent s'assurer que la boutique tourne bien pendant que le capitaine est à la capitale?" On va pas s'mentir, on sait parfaitement que c'est pour ça qu'ils envoient quelqu'un alors qu'elle est pas là. "D'ailleurs, si ça vous dérange pas, j'suppose que vous avez les documents officiels qui prouve que vous êtes bien envoyée par la commission?" Parce que bon, pas que j'sois méfiant mais vaut mieux faire les choses dans les règles de l'art, ce serait con de faire un tour gratis du bastion à quelqu'un avec de mauvaises intentions pas vrai?
Pourtant, alors que dans mon esprit c'est évident, ce ne l'est pas spécialement dans l'esprit de tout le monde! Naturellement je le savais, même si le commandant a fait jouer son droit de toute puissance pour mettre Yuduar à sa place le temps qu'il vaque à ses occupations, ce qui a forcément entraîné mon propre passage au rang de capitaine suppléant, cela n'empêche qu'on le savait, le capitaine comme moi, que cela allait donner des idées à la commission! Depuis le temps qu'ils sont remontés contre nous - notamment parce que j'suis passé lieutenant - c'était qu'une question de temps avant qu'il ne décide de venir frapper dans la fourmilière et vérifier les résultats pas vrai? C'est Mayers qui m'apporte la nouvelle : visiblement une envoyée de la commission demande à s'entretenir avec moi! Et ben, ils ont prit plus longtemps que prévu mais qu'importe? Je range la pile de document sur laquelle j'étais en train de travailler - des rapports, des évaluations, certaines demandes de transfert de mec voulant venir dans le sud... la routine quoi - pour faire un peu de place sur le bureau et hocher la tête.
"Vous pouvez la faire venir Meyers." Pour le coup, je ne m'inquiète pas spécialement, j'sais bien ce qu'on dit de moi, de mon comportement ou de mon non-respect de l'autorité, la plupart de ces rumeurs sont vraies on va pas se mentir mais, il est pas question de mon nom uniquement! Le capitaine a prit d'énormes risques en me laissant ma chance et j'me suis juré de pas le mettre dans l'embarras. J'suis pas le plus assidu quand il s'agit de l'étiquette mais j'ai qu'une putain de parole! Un coup à la porte me fait redresser la tête alors que j'soupire doucement, c'est parti je suppose. "Entrez!" La porte s'ouvre et voilà qu'une jeune femme inconnue se trouve devant moi : Amaryliss Tylwaen envoyée de la commission? Et bien mes aïeux! Moi qui pensais qu'il n'y avait que des croulants en poste à la commission... J'me lève de ma chaise, vêtu de la tenue que m'a offerte Lisa quand j'ai passé l'examen d'officier, pas réellement le genre de fringue que j'ai l'habitude de porter normalement mais ça sied mieux à un capitaine - même remplaçant - que mes habituelles chemises à moitié ouverte. Un pantalon bleu royal, une veste de la même couleur arborant quelques dorures ça et là, sobre mais élégant. Un salut militaire avant de m'approcher en tendant la main.
"Lieutenant Rivolti comme vous le savez déjà, bienvenue au grand port! J'vais pas mentir, j'attendais votre venue d'un moment à l'autre... J'suppose que les hautes instances veulent s'assurer que la boutique tourne bien pendant que le capitaine est à la capitale?" On va pas s'mentir, on sait parfaitement que c'est pour ça qu'ils envoient quelqu'un alors qu'elle est pas là. "D'ailleurs, si ça vous dérange pas, j'suppose que vous avez les documents officiels qui prouve que vous êtes bien envoyée par la commission?" Parce que bon, pas que j'sois méfiant mais vaut mieux faire les choses dans les règles de l'art, ce serait con de faire un tour gratis du bastion à quelqu'un avec de mauvaises intentions pas vrai?
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Amaryllis s’était clairement attendue à pire. Il fallait dire qu’il y avait du mauvais sang entre le lieutenant Rivolti et la Commission et la plupart des rapports étaient peut-être un peu trop orientés dans un sens. Enfin, d’un autre côté, elle avait été annoncée, et même attendue des dires du garde. Peut-être y voyait-il un moyen de se rattraper et de pouvoir continuer sa carrière en tant que capitaine dans le futur? Après tout, ça faisait très certainement une belle ligne sur le CV si cette petite entrevue se passait bien. Cela n’allait pas empêcher la rouge d’être critique au possible - selon ses propres critères. Même si certains se recoupaient avec ceux de la commission, elle avait sa vision des choses et considérait leur importance différemment d’autres. Après tout, on l’avait embauchée pour sa vision différente, pas pour se conformer aux règles parfois stupides de la Commission.
La consultante accepta cette main tendue sans trop d’hésitation, avant de rapidement feuilleter les petits dossiers qu’elle avait sous le bras pour présenter au capitaine la paperasse nécessaire. Un bon point en effet, même si elle avait déjà présenté cela rapidement à son assistante, si ses intentions étaient malicieuses elle aurait parfaitement pu atteindre le responsable, en étant armée en plus. Enfin, encore fallait-il réussir à s’occuper de l’homme ensuite, qui était tout de même un guerrier expérimenté. Elle le laissa rapidement feuilleter sa preuve.
« S’assurer que tout tourne bien, oui, mais pas que. »
Elle laissa planer un léger silence, le temps de laisser les implications de sa phrase prendre place dans la tête du lieutenant avant de poursuivre.
« Aussi creuser un peu plus comment tout tourne. La vie du régiment, l’organisation des patrouilles et des ressources humaines ou matérielles, ou encore la répartition des effectifs sur tout le territoire qui vous est assigné. Et j’en passe. Chaque régiment a souvent sa façon propre de fonctionner, même si elles se recoupent souvent. Et quitte à examiner votre travail, autant aussi jeter un œil à celui de votre prédécesseur. »
Et c’était un problème pour Amaryllis. Enfin, pas un problème direct, mais il était impossible d’apporter des changements efficaces à la garde si chaque régiment faisait la loi à sa sauce. Même si la rouge comprenait parfaitement l’avantage d’avoir des méthodes locales selon les lieux et les populations, c’était aussi la porte ouverte à beaucoup de dérives. Après tout, un Capitaine ne se faisait pas appeler “Fantasque” sans une bonne raison.
« Enfin, je note aussi que vous pouvez faire un effort sur votre tenue, quand vous avez envie. Ca aurait certainement fait très plaisir à la moitié de la commission de vous voir ainsi. »
Et cela n’allait pas l’empêcher de lâcher une petite pique aussi. Même si elle était plutôt positive pour cette fois. C’était amusant que ce soit ce point là qui soit tant souligné alors qu’au final ce n’était pas forcément le plus important. Enfin, il était tout de même important - en tant que représentant de l’autorité royale dans une grande ville du Royaume, mieux valait être un minimum présentable et propre sur soi. C’était bien plus ces histoires de non-respect de l’autorité et autres petits manquements qui ternissaient le tableau du lieutenant selon Amaryllis. Après tout, si même les représentants de la loi ne la respectaient pas toujours, quel exemple donnaient-ils aux citoyens?
« Je pense que nous pourrions commencer par un tour du Bastion, et une petite revue de la garnison? »
Ce n’était pas vraiment une question.
La consultante accepta cette main tendue sans trop d’hésitation, avant de rapidement feuilleter les petits dossiers qu’elle avait sous le bras pour présenter au capitaine la paperasse nécessaire. Un bon point en effet, même si elle avait déjà présenté cela rapidement à son assistante, si ses intentions étaient malicieuses elle aurait parfaitement pu atteindre le responsable, en étant armée en plus. Enfin, encore fallait-il réussir à s’occuper de l’homme ensuite, qui était tout de même un guerrier expérimenté. Elle le laissa rapidement feuilleter sa preuve.
« S’assurer que tout tourne bien, oui, mais pas que. »
Elle laissa planer un léger silence, le temps de laisser les implications de sa phrase prendre place dans la tête du lieutenant avant de poursuivre.
« Aussi creuser un peu plus comment tout tourne. La vie du régiment, l’organisation des patrouilles et des ressources humaines ou matérielles, ou encore la répartition des effectifs sur tout le territoire qui vous est assigné. Et j’en passe. Chaque régiment a souvent sa façon propre de fonctionner, même si elles se recoupent souvent. Et quitte à examiner votre travail, autant aussi jeter un œil à celui de votre prédécesseur. »
Et c’était un problème pour Amaryllis. Enfin, pas un problème direct, mais il était impossible d’apporter des changements efficaces à la garde si chaque régiment faisait la loi à sa sauce. Même si la rouge comprenait parfaitement l’avantage d’avoir des méthodes locales selon les lieux et les populations, c’était aussi la porte ouverte à beaucoup de dérives. Après tout, un Capitaine ne se faisait pas appeler “Fantasque” sans une bonne raison.
« Enfin, je note aussi que vous pouvez faire un effort sur votre tenue, quand vous avez envie. Ca aurait certainement fait très plaisir à la moitié de la commission de vous voir ainsi. »
Et cela n’allait pas l’empêcher de lâcher une petite pique aussi. Même si elle était plutôt positive pour cette fois. C’était amusant que ce soit ce point là qui soit tant souligné alors qu’au final ce n’était pas forcément le plus important. Enfin, il était tout de même important - en tant que représentant de l’autorité royale dans une grande ville du Royaume, mieux valait être un minimum présentable et propre sur soi. C’était bien plus ces histoires de non-respect de l’autorité et autres petits manquements qui ternissaient le tableau du lieutenant selon Amaryllis. Après tout, si même les représentants de la loi ne la respectaient pas toujours, quel exemple donnaient-ils aux citoyens?
« Je pense que nous pourrions commencer par un tour du Bastion, et une petite revue de la garnison? »
Ce n’était pas vraiment une question.
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Pas que... Un léger sourire en coin se trace sur mon visage. Défiant? Peut-être? Je sais que la commission ne m'aime pas, mes manières de faire ne sont pas forcément les plus orthodoxes et je suis certain qu'ils aimeraient pouvoir me mettre sur la touche si, par hasard, je profitais d'une nouvelle position pour faire n'importe quoi cependant, je ne m'inquiète pas spécialement à ce sujet. J'suis peut-être pas l'élève le plus assidu quand il s'agit de lécher les bottes et de chanter les louanges de la sacro-sainte organisation de la garde mais, j'sais bien que j'suis droit dans mes bottes, honnête, intègre et compétent même si cela leur déplait. "Une inspection complète donc... Pas plus mal, j'm'inquiète pas trop des résultats de votre évaluation mais un avis extérieur, c'est toujours utile pas vrai?" Dis-je en vérifiant les documents qu'elle m'a remit, laissant entrevoir par la même occasion cette certitude, cette confiance en moi qui est sans nul doute à l'origine de ces rumeurs - totalement infondées - qui me définisse comme un narcissique imbu de sa propre personne. J'suis efficace et sûr de moi, ça fait pas de moi un narcissique bordel de merde!
J'rends les documents à ma miss et j'passe à côté d'elle pour ouvrir la marche, après tout elle a clairement fait comprendre qu'elle ne me faisait pas une proposition mais qu'elle exigeait un tour du propriétaire, qui suis-je donc pour ne pas l'obliger? "J'vous fait faire le tour du propriétaire... Au fait, ça vous dérange si j'fume?" Et sans attendre de réponse, j'sors une clope et ma pierre de feu de ma poche pour m'allumer mon petit pêché personnel. En quittant le bureau on se retrouve immédiatement dans l'aile des officiers, bien-entendu, le bureau du capitaine et celui du second lieutenant son présentement vide vu la situation actuelle mais bon. L'aile des officier, j'peux vous montrer le bureau du capitaine et du second lieutenant mais, ce serait une perte de temps. Vu qu'Alathea a rendu son insigne je suis le seul lieutenant en position et le capitaine a prit pas mal de ses affaire en prenant position à la capitale, tous les dossiers en cours sont dans mon bureau, vous pourrez les feuilleter après si le coeur vous en dit. Pour ce qui est des dispositifs, vu notre situation particulière on ne fonctionne pas forcément comme les autres vous vous en doutez." Dis-je en avançant dans le couloir pour rejoindre les escaliers qui mènent vers l'accueil. "Comme vous le savez sans doute, notre régiment s'occupe autant des terres que de la mer et nous avons donc des responsabilités et des nécessité bien distincte. Sans compter que la ville aquatique est également sous notre juridiction ainsi que les différentes îles de l'archipel. De ce fait nous avons deux unités plus ou moins distinctes entre celle terrestre et la navale. L'unité Navale, constitué principalement d'homme ayant servi sous les ordres de l'ancien lieutenant Lorentz Guido a plus de liberté et d'indépendance car le capitaine n'était pas familier avec les techniques de combat maritimes... Ils restent cependant sous nos ordres et notre surveillance bien-entendu."
Tournant à droite, je sors de la caserne par une porte sur le côté pour me diriger vers le terrain d'entraînement et l'arrière de la caserne. "Voici le terrain d'entraînement, les hommes l'occupant actuellement sont des membres de l'avant-garde. C'est normalement moi qui m'occupe de cette unité mais, vu la situation actuelle, le commandement de l'unité à été donné au soldat Drak'gnir pour l'instant qui est, et bien, mon second normalement dans l'unité... Plus loin, vous pourrez également voir à l'entraînement l'unité d'élite du grand port : les Valkyries qui sont sous la direction des soldats Preth et Masao. Des question sur ces unités ou les installations jusqu'à présent?" Dis-je en marquant un arrêt et en me tournant vers la jeune femme.
J'rends les documents à ma miss et j'passe à côté d'elle pour ouvrir la marche, après tout elle a clairement fait comprendre qu'elle ne me faisait pas une proposition mais qu'elle exigeait un tour du propriétaire, qui suis-je donc pour ne pas l'obliger? "J'vous fait faire le tour du propriétaire... Au fait, ça vous dérange si j'fume?" Et sans attendre de réponse, j'sors une clope et ma pierre de feu de ma poche pour m'allumer mon petit pêché personnel. En quittant le bureau on se retrouve immédiatement dans l'aile des officiers, bien-entendu, le bureau du capitaine et celui du second lieutenant son présentement vide vu la situation actuelle mais bon. L'aile des officier, j'peux vous montrer le bureau du capitaine et du second lieutenant mais, ce serait une perte de temps. Vu qu'Alathea a rendu son insigne je suis le seul lieutenant en position et le capitaine a prit pas mal de ses affaire en prenant position à la capitale, tous les dossiers en cours sont dans mon bureau, vous pourrez les feuilleter après si le coeur vous en dit. Pour ce qui est des dispositifs, vu notre situation particulière on ne fonctionne pas forcément comme les autres vous vous en doutez." Dis-je en avançant dans le couloir pour rejoindre les escaliers qui mènent vers l'accueil. "Comme vous le savez sans doute, notre régiment s'occupe autant des terres que de la mer et nous avons donc des responsabilités et des nécessité bien distincte. Sans compter que la ville aquatique est également sous notre juridiction ainsi que les différentes îles de l'archipel. De ce fait nous avons deux unités plus ou moins distinctes entre celle terrestre et la navale. L'unité Navale, constitué principalement d'homme ayant servi sous les ordres de l'ancien lieutenant Lorentz Guido a plus de liberté et d'indépendance car le capitaine n'était pas familier avec les techniques de combat maritimes... Ils restent cependant sous nos ordres et notre surveillance bien-entendu."
Tournant à droite, je sors de la caserne par une porte sur le côté pour me diriger vers le terrain d'entraînement et l'arrière de la caserne. "Voici le terrain d'entraînement, les hommes l'occupant actuellement sont des membres de l'avant-garde. C'est normalement moi qui m'occupe de cette unité mais, vu la situation actuelle, le commandement de l'unité à été donné au soldat Drak'gnir pour l'instant qui est, et bien, mon second normalement dans l'unité... Plus loin, vous pourrez également voir à l'entraînement l'unité d'élite du grand port : les Valkyries qui sont sous la direction des soldats Preth et Masao. Des question sur ces unités ou les installations jusqu'à présent?" Dis-je en marquant un arrêt et en me tournant vers la jeune femme.
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Sur de lui. En soi, ça pouvait être une qualité dans certaines situations, comme un défaut dans bien d’autres. Fut un temps où elle était un peu pareille sur ce point, très sûre d’elle, peut-être même au point d’être un peu trop prétentieuse. Les choses avaient changées, même si elle avait conservé une partie de cette attitude suffisante et de son passée de Commandante en Second dans la Compagnie Tylwaen. En tout cas, les avis extérieurs étaient en effet toujours bons à prendre. Elle hocha la tête.
Néanmoins elle pouvait comprendre ce qui en irritait certains à la Commission. Même s’ils n’étaient techniquement pas son supérieur, ils n’étaient pas sous ses ordres non plus. Il était vrai qu’il y avait certainement une réforme à faire pour améliorer la collaboration entre les deux branches de la garde. Et peut-être un peu plus formaliser les relations entre eux. Il s’était mis à fumer sans même attendre une réponse. Non pas que ça dérangeait Amaryllis, pas du tout même. Ce n’était peut-être pas agréable pour d’autres gardes de se retrouver avec une odeur de clope froide dans les couloirs, mais ce n’était pas vraiment son objectif ici. Ça ne l’empêchait pas de prendre quelques notes rapides quand même dans son carnet.
« Faites donc. »
Effectivement, visiter les bureaux des officiers n’était pas intéressant s’ils n’étaient pas en activité. Puisque tous les dossiers locaux au Grand Port et ses environs étaient dans le bureau du Lieutenant Rivolti, elle pourrait en consulter certains après.
« On pourra voir plus tard pour les dossiers les plus chauds du moment, histoire que j’y jette tout de même un oeil. »
Évidemment, le programme risquait de prendre un sacré moment, il y avait beaucoup de choses à voir. Notamment, déjà un point important avec la division navale qui officiait quasi-indépendamment de celle du Grand Port en restant sous ses ordres. Amaryllis comprenait parfaitement que leurs assignations et leurs méthodes étaient assez différentes de celles des gardes terrestres. Mais le système actuel semblait d’être un bric-à-brac à première vue. Entre la zone d’assignation de la garnison qui allait des îles de l’Archipel à la Cité Aquatique ainsi qu’à une bonne portion des routes et de la région du Grand Port, sans compter la mer en elle-même et le contrôle des menaces qui pouvaient s’y trouver… Cet endroit était clairement le plus intéressant.
La consultante resta dans un premier temps silencieuse, prenant bien soin de noter tout cela une fois encore, et se promit de réaborder le sujet un peu plus tard au moment de discuter des assignations de chaque groupe et chaque ressource. Néanmoins, ce ne serait pas une mauvaise idée de séparer la chaîne de commandement entre la Navale et l’unité du Grand-Port. Même si les deux groupes resteront sûrement en étroite collaboration.
Au niveau des unités et du terrain d’entraînement, un petit coup d’oeil rapide n’était pas vraiment suffisant alors Amaryllis n’hésita pas à s’approcher un peu plus pour avoir une meilleure vue. Les mains dans le dos un instant, tenant toujours son carnet, elle observait tranquillement et en silence, avant de se retourner vers le Lieutenant.
« Y a-t-il un programme d’entraînement quotidien ou alors dans la durée de mis en place au sein du régiment? Des horaires précises fixées par le Capitaine ou un quota à remplir par jour? Ou bien est-ce au loisir des gardes de s’entraîner? Et quels sont les équipements à disposition ici - ou du côté de la navale? »
Notamment quelque chose qui aurait peut-être besoin d’un peu plus d’uniformisation au sein des régiments. Il y avait parfois un peu de laisser-aller dans certains au goût de la consultante. Enfin, là encore ça ne pouvait être que des rapports salés de la Commission. Rien ne valait mieux que d’aller constater l’état de l’endroit par soi-même. Après tout l’entraînement était la garantie que les gardes se maintenaient aussi en forme et en état de continuer à faire leur travail, pour intervenir dans un potentiel cas urgent ou très compliqué au besoin.
Bien entendu, l’étendue de ses questions ne s’arrêtait pas vraiment ici.
« Par ailleurs, vous avez parlé de l’avant-garde, de la navale ainsi que des Valkyries. Mais vous pouvez m’en dire plus sur leur travail au quotidien, leur spécialisation, ainsi que leur méthode de fonctionnement? »
C’était intéressant d’avoir des unités spécialisées en différentes choses et c’était quelque chose que voulait mettre en place Amaryllis - même si c’était de manière bien plus globale et formelle que ce qui était fait ici. Maintenant, restait à voir quelle était la valeur ajoutée de chacune d’entre elle. Parce-que rien que dans le cas des Valkyries, le fait d’avoir une paire de loches n’était pas vraiment un critère qu’elle jugeait utile pour faire respecter la loi dans sa jurisdiction… À moins que ça ne soit un moyen de se rincer l'œil pour les officiers.
Néanmoins elle pouvait comprendre ce qui en irritait certains à la Commission. Même s’ils n’étaient techniquement pas son supérieur, ils n’étaient pas sous ses ordres non plus. Il était vrai qu’il y avait certainement une réforme à faire pour améliorer la collaboration entre les deux branches de la garde. Et peut-être un peu plus formaliser les relations entre eux. Il s’était mis à fumer sans même attendre une réponse. Non pas que ça dérangeait Amaryllis, pas du tout même. Ce n’était peut-être pas agréable pour d’autres gardes de se retrouver avec une odeur de clope froide dans les couloirs, mais ce n’était pas vraiment son objectif ici. Ça ne l’empêchait pas de prendre quelques notes rapides quand même dans son carnet.
« Faites donc. »
Effectivement, visiter les bureaux des officiers n’était pas intéressant s’ils n’étaient pas en activité. Puisque tous les dossiers locaux au Grand Port et ses environs étaient dans le bureau du Lieutenant Rivolti, elle pourrait en consulter certains après.
« On pourra voir plus tard pour les dossiers les plus chauds du moment, histoire que j’y jette tout de même un oeil. »
Évidemment, le programme risquait de prendre un sacré moment, il y avait beaucoup de choses à voir. Notamment, déjà un point important avec la division navale qui officiait quasi-indépendamment de celle du Grand Port en restant sous ses ordres. Amaryllis comprenait parfaitement que leurs assignations et leurs méthodes étaient assez différentes de celles des gardes terrestres. Mais le système actuel semblait d’être un bric-à-brac à première vue. Entre la zone d’assignation de la garnison qui allait des îles de l’Archipel à la Cité Aquatique ainsi qu’à une bonne portion des routes et de la région du Grand Port, sans compter la mer en elle-même et le contrôle des menaces qui pouvaient s’y trouver… Cet endroit était clairement le plus intéressant.
La consultante resta dans un premier temps silencieuse, prenant bien soin de noter tout cela une fois encore, et se promit de réaborder le sujet un peu plus tard au moment de discuter des assignations de chaque groupe et chaque ressource. Néanmoins, ce ne serait pas une mauvaise idée de séparer la chaîne de commandement entre la Navale et l’unité du Grand-Port. Même si les deux groupes resteront sûrement en étroite collaboration.
Au niveau des unités et du terrain d’entraînement, un petit coup d’oeil rapide n’était pas vraiment suffisant alors Amaryllis n’hésita pas à s’approcher un peu plus pour avoir une meilleure vue. Les mains dans le dos un instant, tenant toujours son carnet, elle observait tranquillement et en silence, avant de se retourner vers le Lieutenant.
« Y a-t-il un programme d’entraînement quotidien ou alors dans la durée de mis en place au sein du régiment? Des horaires précises fixées par le Capitaine ou un quota à remplir par jour? Ou bien est-ce au loisir des gardes de s’entraîner? Et quels sont les équipements à disposition ici - ou du côté de la navale? »
Notamment quelque chose qui aurait peut-être besoin d’un peu plus d’uniformisation au sein des régiments. Il y avait parfois un peu de laisser-aller dans certains au goût de la consultante. Enfin, là encore ça ne pouvait être que des rapports salés de la Commission. Rien ne valait mieux que d’aller constater l’état de l’endroit par soi-même. Après tout l’entraînement était la garantie que les gardes se maintenaient aussi en forme et en état de continuer à faire leur travail, pour intervenir dans un potentiel cas urgent ou très compliqué au besoin.
Bien entendu, l’étendue de ses questions ne s’arrêtait pas vraiment ici.
« Par ailleurs, vous avez parlé de l’avant-garde, de la navale ainsi que des Valkyries. Mais vous pouvez m’en dire plus sur leur travail au quotidien, leur spécialisation, ainsi que leur méthode de fonctionnement? »
C’était intéressant d’avoir des unités spécialisées en différentes choses et c’était quelque chose que voulait mettre en place Amaryllis - même si c’était de manière bien plus globale et formelle que ce qui était fait ici. Maintenant, restait à voir quelle était la valeur ajoutée de chacune d’entre elle. Parce-que rien que dans le cas des Valkyries, le fait d’avoir une paire de loches n’était pas vraiment un critère qu’elle jugeait utile pour faire respecter la loi dans sa jurisdiction… À moins que ça ne soit un moyen de se rincer l'œil pour les officiers.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1999MESSAGES : 198COULEUR : #cc0099Valentino RivoltiLa Garde
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Silencieuse, écoutant mes mots en se contentant de prendre quelques notes ça et là, sans doute prête à intervenir au moindre moment... Ça me dérange pas particulièrement, j'm'attendais pas réellement à autre chose on ne va pas se mentir et puis, j'peux pas dire que ce soit désagréable. Soyons honnête, j'm'attendais à ce qu'une personne envoyée par la commission me saute dessus au moindre mot, prête à trouver la moindre incohérence, le moindre manquement au règlement pour me le retourner dans la face et écrire un rapport en quarante-cinq pages de pourquoi il faudrait me retirer le poste en frappant bien sur les doigts du capitaine de me l'avoir donné... C'est agréable de voir que ce n'est absolument pas le cas et que la personne me suivant semble réellement professionnelle... Bien-entendu, c'est pas non plus une simple visite touristique! J'vais pas lui faire visiter les rues du grand port, espérer quelques cristaux à la fin et la regarder partir sans rien dire d'autre qu'un script ou des descriptions apprises par coeur. J'm'attends à devoir expliquer plus en détails, devoir développer, prouver que l'argent du contribuable est mit à bon escient lorsqu'il s'agit du budget alloué à notre bastion et forcément, ça commence au niveau du terrain d'entraînement!
Ok, j'vais l'avouer, j'l'aime bien la petite! Non vraiment, que sa première question concerne l'entraînement, le sacro-saint rituel que j'ai mis en place, ça lui fait gagner quelques point dans mon appréciation personnelle! On va pas se mentir, elle est pas la seule à prendre des notes et à juger! J'ai bien l'intention d'inspecter son inspection et de faire une plainte si je pense qu'elle n'est pas impartiale et qu'elle est juste là pour une exécution publique dans les règles de l'art... Ça semble pas le cas pour l'instant mais on n'est jamais trop prudent! J'souris donc de toutes mes dents et j'me tourne vers elle, lui faisant face avant de relancer la fumée de ma clope sur le coté, j'vais pas lui souffler dans la gueule elle a rien dit du fait que j'fume mais j'suis pas un petit con qui va faire exprès de l'emmerder avec ça.
"Une excellente question! Historiquement, c'est un peu... Spéciale? Il y avait bien des horaires d'entraînement lorsque je suis arrivé mais chacun faisait un peu à sa sauce. Personnellement, en étant major et responsable de l'avant-garde, j'ai instauré un entraînement matinal pour mon unité auquel chacun doit se soumettre, après mon passage en temps que lieutenant, j'ai instauré un horaire d'entraînement. Chaque unité fait à sa sauce en fonction de son responsable, en effet nous n'avons pas tous les mêmes obligations et responsabilité donc un entraînement adapté à chacun est étudié et mit en application avec les supérieurs de chacune des unités sous la direction du capitaine ou de moi-même... Pour reprendre les spécialisation de chacun : la navale ont des entrainements en mer, l'avant-garde - mon unité - sommes une sorte de première ligne également capable d'agir dans l'ombre, j'exige donc une bonne force physique, de l'endurance et des capacités d'adaptations et de discrétions de mes hommes. Les Valkyries sont l'unité d'élite et elles sont donc également forcés d'être plus polyvalente puisque pouvant intervenir dans toutes les situations. Certes c'est une unité exclusivement féminine mais je vous rassure, il n'y a derrière cette force de frappe aucun esprit pervers! Elles sont triées sur le volet et mérite amplement leur titre d'élite du régiment..." Dis-je avant de remettre ma clope entre mes lèvres et de désigné l'espace d'entraînement. "Quant aux installations, ici vous trouverez un terrain d'entrainement classique en réalité, rien de bien différent de la caserne de la capitale. C'est surtout les bâtiments maritimes et les installations sur ceux-ci qui nous différencie des entraînements dans le centre du royaume. J'ai instauré des entraînement maritime, en partenariat avec l'unité navale, pour toutes les unités du grand port. Après tout, il convient de pouvoir agir autant sur terre qu'en mer vous ne pensez pas?"
Ok, j'vais l'avouer, j'l'aime bien la petite! Non vraiment, que sa première question concerne l'entraînement, le sacro-saint rituel que j'ai mis en place, ça lui fait gagner quelques point dans mon appréciation personnelle! On va pas se mentir, elle est pas la seule à prendre des notes et à juger! J'ai bien l'intention d'inspecter son inspection et de faire une plainte si je pense qu'elle n'est pas impartiale et qu'elle est juste là pour une exécution publique dans les règles de l'art... Ça semble pas le cas pour l'instant mais on n'est jamais trop prudent! J'souris donc de toutes mes dents et j'me tourne vers elle, lui faisant face avant de relancer la fumée de ma clope sur le coté, j'vais pas lui souffler dans la gueule elle a rien dit du fait que j'fume mais j'suis pas un petit con qui va faire exprès de l'emmerder avec ça.
"Une excellente question! Historiquement, c'est un peu... Spéciale? Il y avait bien des horaires d'entraînement lorsque je suis arrivé mais chacun faisait un peu à sa sauce. Personnellement, en étant major et responsable de l'avant-garde, j'ai instauré un entraînement matinal pour mon unité auquel chacun doit se soumettre, après mon passage en temps que lieutenant, j'ai instauré un horaire d'entraînement. Chaque unité fait à sa sauce en fonction de son responsable, en effet nous n'avons pas tous les mêmes obligations et responsabilité donc un entraînement adapté à chacun est étudié et mit en application avec les supérieurs de chacune des unités sous la direction du capitaine ou de moi-même... Pour reprendre les spécialisation de chacun : la navale ont des entrainements en mer, l'avant-garde - mon unité - sommes une sorte de première ligne également capable d'agir dans l'ombre, j'exige donc une bonne force physique, de l'endurance et des capacités d'adaptations et de discrétions de mes hommes. Les Valkyries sont l'unité d'élite et elles sont donc également forcés d'être plus polyvalente puisque pouvant intervenir dans toutes les situations. Certes c'est une unité exclusivement féminine mais je vous rassure, il n'y a derrière cette force de frappe aucun esprit pervers! Elles sont triées sur le volet et mérite amplement leur titre d'élite du régiment..." Dis-je avant de remettre ma clope entre mes lèvres et de désigné l'espace d'entraînement. "Quant aux installations, ici vous trouverez un terrain d'entrainement classique en réalité, rien de bien différent de la caserne de la capitale. C'est surtout les bâtiments maritimes et les installations sur ceux-ci qui nous différencie des entraînements dans le centre du royaume. J'ai instauré des entraînement maritime, en partenariat avec l'unité navale, pour toutes les unités du grand port. Après tout, il convient de pouvoir agir autant sur terre qu'en mer vous ne pensez pas?"
Codage par Libella sur Graphiorum
Image de profil : Succès : Cristaux : 3223MESSAGES : 769COULEUR : #Amaryllis TylwaenExaminatrice Adorée
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Visiblement pas trop gêné par les questions d’Amaryllis, elle ne pouvait pas nier qu’il avait au moins l’air de faire son travail. Après, forcément lors d’une inspection il n’hésiterait pas à planquer quelques trucs sous le tapis, bien évidemment. Elle savait très bien que tout ne serait pas forcément complètement honnête et qu’il pouvait très bien omettre certaines choses. Pas forcément lui mentir ouvertement. Ca n’avait pas l’air d’être son style de tout de façon.
Elle écouta attentivement ce qu’il avait à lui dire à propos de l’entraînement. Visiblement, pas grand chose de bien défini même s’il travaillait à formaliser cela un peu plus. Laisser cela à l’appréciation de chaque unité n’était en soi pas une mauvaise idée - chacun n’avait pas les mêmes responsabilités ou les mêmes assignations en effet. Les contraintes étaient différentes, et s’il fallait rester flexible, cela ne voulait pas dire que laisser l’anarchie régnait était le meilleur choix non plus. Peut-être que l’unité de Rivolti était très rigoureuse dans sa pratique, peut-être que d’autres s’entraînaient une fois dans le mois grand maximum.
La rousse n’hésita pas à faire un petit tour sur le terrain pour rapidement faire un tour de l’équipement - somme toute assez classique en effet - et son état général. Pas grand chose à redire, quelques objets qui avaient bien vécu mais c’était normal dans ce genre de secteurs, il n’y avait pas forcément le budget pour racheter de l’équipement neuf chaque semaine.
« Et il y a un registre de ces périodes d’entraînement? Que ce soit par régiment, ou bien individuel, voir les deux? Cela pourrait être intéressant de le formaliser. Tant pour le suivi des régiments que la répartition du terrain pour éviter qu’il ne soit trop plein à certaines heures et désert à d’autres. »
Question de suivi de carrière, et aussi un peu de contrôle sur le fait que certains régiments n’en profitent pas pour aller au bar à la place. Il fallait dire que si les tavernes étaient le repaire des aventuriers avant tout, les gardes étaient aussi parfois de très bons clients. Non pas que ce soit un souci, tant que c’était en dehors de leurs heures de travail. Entraînement compris.
« Je pense que ça pourrait être intéressant d’aller jeter un oeil à l’équipement et aux méthodes de la navale aussi. Il me semblerait logique que tous les gardes du régiment soient formés aux opérations en mer, même si ce n’est pas leur attribution principale. Comme ce que vous disiez, la mer est votre domaine, même du côté des gardes terrestres, et la navale pourrait avoir besoin de renforts pendant de courts moments. Donc c’est plutôt une bonne initiative. »
C’était bien sûr le cas pour beaucoup de régiments qui devaient avoir leur spécialité. Le Village Perché plus spécialisé en traque et en survie, la Forteresse entraînée aux opérations en montagne et en environnements extrêmes, la Capitale entraînée aux enquêtes et à la récupération de preuves et la Royale dans la protection de personnes. Même si ces compétences étaient toujours utiles quel que soi l’endroit où on se trouvait, la polyvalence avait ses limites. Mais on en était pas encore là, même si la garde coopérait beaucoup ensemble c’était souvent au cas par cas, et les compétences individuelles n’étaient pas toujours bien listées.
« Et puis pour les Valkyries, je ne doute pas de leurs compétences, mais je trouve ça dommage de se priver de la moitié des talents du régiment pour une condition d’entrée qui n’a… pas vraiment d’intérêt. »
Après tout, si un homme particulièrement doué voulait progresser, il était condamné à rester dans son unité en attendant qu’une place de Lieutenant ne se libère plutôt que de pouvoir rejoindre l’unité d’élite locale. Enfin, visiblement, si les unités semblaient un minimum spécialisées, chaque organisation interne semblait encore un peu anarchique. Mais le problème de la garde était complexe, c’était un équilibre à trouver entre la spécialisation et la polyvalence. Pour Amaryllis, la polyvalence se trouvait au niveau du régiment, mais la spécialisation venait des individus, et c’est ensemble et en faisant jouer leurs talents ensemble que toutes les situations pouvaient être abordées. On ne pouvait pas attendre de chaque garde qu’il possède des compétences de chirurgien en plus de toutes les autres. Ou bien on aurait jamais fini de les former. Ensuite, il suffisait juste d’affecter les meilleurs individus à une mission.
« Enfin, passons déjà faire un tour aux quartiers communs, ça a aussi son importance. Des choses à dire là dessus? »
Voir comment ils étaient foutus, et quelles installations étaient disponibles pour se relaxer, et tout ce qui tournait autour. Tant qu’ils étaient au Bastion, autant en faire le tour - puis voir rapidement les remparts aussi même si ceux-là ne devraient pas poser de soucis. A priori, les points d’intérêt étaient bien plus dans les opérations en dehors du Bastion - c’était hautement improbable de devoir défendre les murs de l’endroit face à un siège ou une attaque de masse. Et puis, elle avait entendu parler de certains endroits un peu polémiques, aussi, au financement un peu douteux. Pour le moment, autant le laisser lui présenter l’endroit et lui dire si des points avaient besoin de son attention. Et elle verrait peut-être s’il essayait de mettre des trucs sous le tapis ou pas.
« D’ailleurs, je vais aller voir tout de suite si les corvées sont bien faites. »
Sous-entendu d’un ton où elle avait effectivement quelque chose à aller faire aux toilettes, justement, en voyant la porte de l’endroit. Il fallait dire qu’elle avait rarement eu aussi mal au ventre d’un coup, alors elle y alla d’un bon pas. Y avait des choses qui n’attendaient pas. Contrairement à Valentino qui allait sûrement un peu attendre, mais elle allait pouvoir continuer l’inspection directement après.
Elle écouta attentivement ce qu’il avait à lui dire à propos de l’entraînement. Visiblement, pas grand chose de bien défini même s’il travaillait à formaliser cela un peu plus. Laisser cela à l’appréciation de chaque unité n’était en soi pas une mauvaise idée - chacun n’avait pas les mêmes responsabilités ou les mêmes assignations en effet. Les contraintes étaient différentes, et s’il fallait rester flexible, cela ne voulait pas dire que laisser l’anarchie régnait était le meilleur choix non plus. Peut-être que l’unité de Rivolti était très rigoureuse dans sa pratique, peut-être que d’autres s’entraînaient une fois dans le mois grand maximum.
La rousse n’hésita pas à faire un petit tour sur le terrain pour rapidement faire un tour de l’équipement - somme toute assez classique en effet - et son état général. Pas grand chose à redire, quelques objets qui avaient bien vécu mais c’était normal dans ce genre de secteurs, il n’y avait pas forcément le budget pour racheter de l’équipement neuf chaque semaine.
« Et il y a un registre de ces périodes d’entraînement? Que ce soit par régiment, ou bien individuel, voir les deux? Cela pourrait être intéressant de le formaliser. Tant pour le suivi des régiments que la répartition du terrain pour éviter qu’il ne soit trop plein à certaines heures et désert à d’autres. »
Question de suivi de carrière, et aussi un peu de contrôle sur le fait que certains régiments n’en profitent pas pour aller au bar à la place. Il fallait dire que si les tavernes étaient le repaire des aventuriers avant tout, les gardes étaient aussi parfois de très bons clients. Non pas que ce soit un souci, tant que c’était en dehors de leurs heures de travail. Entraînement compris.
« Je pense que ça pourrait être intéressant d’aller jeter un oeil à l’équipement et aux méthodes de la navale aussi. Il me semblerait logique que tous les gardes du régiment soient formés aux opérations en mer, même si ce n’est pas leur attribution principale. Comme ce que vous disiez, la mer est votre domaine, même du côté des gardes terrestres, et la navale pourrait avoir besoin de renforts pendant de courts moments. Donc c’est plutôt une bonne initiative. »
C’était bien sûr le cas pour beaucoup de régiments qui devaient avoir leur spécialité. Le Village Perché plus spécialisé en traque et en survie, la Forteresse entraînée aux opérations en montagne et en environnements extrêmes, la Capitale entraînée aux enquêtes et à la récupération de preuves et la Royale dans la protection de personnes. Même si ces compétences étaient toujours utiles quel que soi l’endroit où on se trouvait, la polyvalence avait ses limites. Mais on en était pas encore là, même si la garde coopérait beaucoup ensemble c’était souvent au cas par cas, et les compétences individuelles n’étaient pas toujours bien listées.
« Et puis pour les Valkyries, je ne doute pas de leurs compétences, mais je trouve ça dommage de se priver de la moitié des talents du régiment pour une condition d’entrée qui n’a… pas vraiment d’intérêt. »
Après tout, si un homme particulièrement doué voulait progresser, il était condamné à rester dans son unité en attendant qu’une place de Lieutenant ne se libère plutôt que de pouvoir rejoindre l’unité d’élite locale. Enfin, visiblement, si les unités semblaient un minimum spécialisées, chaque organisation interne semblait encore un peu anarchique. Mais le problème de la garde était complexe, c’était un équilibre à trouver entre la spécialisation et la polyvalence. Pour Amaryllis, la polyvalence se trouvait au niveau du régiment, mais la spécialisation venait des individus, et c’est ensemble et en faisant jouer leurs talents ensemble que toutes les situations pouvaient être abordées. On ne pouvait pas attendre de chaque garde qu’il possède des compétences de chirurgien en plus de toutes les autres. Ou bien on aurait jamais fini de les former. Ensuite, il suffisait juste d’affecter les meilleurs individus à une mission.
« Enfin, passons déjà faire un tour aux quartiers communs, ça a aussi son importance. Des choses à dire là dessus? »
Voir comment ils étaient foutus, et quelles installations étaient disponibles pour se relaxer, et tout ce qui tournait autour. Tant qu’ils étaient au Bastion, autant en faire le tour - puis voir rapidement les remparts aussi même si ceux-là ne devraient pas poser de soucis. A priori, les points d’intérêt étaient bien plus dans les opérations en dehors du Bastion - c’était hautement improbable de devoir défendre les murs de l’endroit face à un siège ou une attaque de masse. Et puis, elle avait entendu parler de certains endroits un peu polémiques, aussi, au financement un peu douteux. Pour le moment, autant le laisser lui présenter l’endroit et lui dire si des points avaient besoin de son attention. Et elle verrait peut-être s’il essayait de mettre des trucs sous le tapis ou pas.
« D’ailleurs, je vais aller voir tout de suite si les corvées sont bien faites. »
Sous-entendu d’un ton où elle avait effectivement quelque chose à aller faire aux toilettes, justement, en voyant la porte de l’endroit. Il fallait dire qu’elle avait rarement eu aussi mal au ventre d’un coup, alors elle y alla d’un bon pas. Y avait des choses qui n’attendaient pas. Contrairement à Valentino qui allait sûrement un peu attendre, mais elle allait pouvoir continuer l’inspection directement après.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1999MESSAGES : 198COULEUR : #cc0099Valentino RivoltiLa Garde
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Un registre des périodes d'entrainement? J'dois avouer que j'suis pas certain si c'est une question piège ou non, faut avouer que j'suis pas forcément connu pour mes rapports absolument parfaits. Bon, faut pas dire ce que je ne dis pas hein, j'fais des rapports de toutes mes missions et ils sont absolument complet, mais genre trop complet! Bariolé d'insultes pour décrire les suspects ou criminels, n'omettant aucun détail de ce qui s'est passé, allant jusqu'à référencier le nombre de dents que le mec a craché après avoir voulu m'attaquer... J'me dis que de ne rien cacher, ça permet aussi de me couvrir si le mec veut raconter des conneries par après. Sauf que la commission, elle aime pas forcément ça, elle veut des faits brefs et qui vont juste au coeur de la situation. Si en plus on considère que j'ai toujours dis que la paperasse c'est pas mon truc - j'suis un homme de terrain moi - j'suppose qu'on peut imaginer que mes rapports sont juste là pour faire chier le pauvre gars qui doit les lires et qu'en dehors de ça j'fais aucun papier... Une affirmation que j'aurais sans doute confirmer en riant à une certaine époque - Emeor aimait tellement sa paperasse que je m'en serai voulu de lui en prendre - sauf que maintenant qu'il s'est éloigné du soleil du sud pour rejoindre la royale, faut bien que quelqu'un s'occupe des documents et étant lieutenant, j'prends mon boulot très au sérieux - une qualité que personne ne peut me retirer dans les hautes sphères de la garde - alors forcément, j'souris de mon plus beau sourire.
"Un peu mon neveux! Qu'on soit clair, j'aime pas spécialement les tirs au flanc! J'suis un bon vivant v'voyez? Après le service, il m'arrive d'aller boire un godet avec les gars, montrer que le lieutenant c'est aussi un collègue et pas juste un supérieur avec un manche dans le fondement. Cependant, si on sait s'amuser, on sait bosser! Tous les responsables d'unités sont obligés de gérer leur entraînement, moi j'gère les horaires, entrainement en solo, partenariat entre unité, faut bien que tout ça soit organisé et si quelqu'un manque parce qu'il préfère boire un verre ou qu'il a trop fêté la veille, bah il y a sanction! Y a quand même des exceptions cependant!" Nouveau rejet de fumé alors que j'regarde la donzelle droit dans les yeux. "Le cas du service de nuit! Ça arrive rarement parce que j'essaie d'être complaisant dans les horaires mais, j'veux que tout le monde soit capable de bosser peu importe l'heure, c'est pour ça que l'entraînement matinal, même si moi j'y suis toujours et que la plupart du temps c'est mon unité, bah parfois c'est d'autres aussi! Du coup, il arrive que certains gars supposé s'entrainer le matin aient été en service durant toute la nuit. Exceptionnellement ils sont excusés et peuvent rater l'entraînement vu que bon, ce serait pas productif de toute manière. Mais c'est la seule exception!"
J'suis pas non plus un tyran, quand t'as passé la nuit à t'assurer qu'il n'y ait aucun crime j'vais pas te pousser à courir comme un con sans même te laisser dormir un peu merde! "Bien-entendu, vous pourrez vérifier tout cela quand on ira voir les documents en fin d'inspection, j'suis pas peu fier de mon travail là-dessus!" Dis-je avec un grand sourire, faut dire que j'suis pas peu fier de plein de truc me concernant en réalité. "Bien-entendu nous pourrons aller voir les installations de la navale, c'est effectivement essentiel!" J'vais pas la contredire sur ce point, après tout si l'inspection se faisait pas en profondeur j'aurais l'impression que cela ne sert à rien et puis, avoir un avis extérieur c'est toujours utile.
Vient ensuite la question des Valkyries... Mouai, sur ce point c'est pas réellement à moi qu'il faut en parler si j'dois être honnête, si j'suis totalement sincère, j'dois bien avouer que j'suis globalement d'accord avec Amaryllis. J'sais pas trop d'où est partie cette idée d'unité entièrement féminine, j'trouve aussi que c'est dommage de se priver de cinquante pourcent d'éléments pouvant se montrer plus que prometteur mais, j'ai pas réellement de choix de décision là-dessus alors autant être honnête. "J'fais pas mentir, j'partage votre vision concernant notre unité d'élite... Cependant, j'suis remplaçant, j'peux pas réellement modifier le fonctionnement interne du régiment sans l'accord du véritable capitaine... Mais c'est aussi pour ça que j'ai pris en charge les entraînements. Qu'on se comprenne, le capitaine Al'Rakija est aussi intransigeant que moi concernant la ponctualité, le sérieux, et tout ça. Qu'on vienne pas dire ce que j'ai pas dis hein! Mais moi, j'veux plus que ça! Je déteste l'idée d'élite! Quand j'entends dire que la garde royale est l'élite de la garde, ça me fait hurler! Ça veut dire quoi élite? Que les autres gardes valent moins qu'eux? Qu'on est juste des faire valoir pour les beaux et grands gardes en armure? Connerie ouai! J'suis persuadé d'être aussi compétent si pas plus que certains des royaux! Et c'est pareil ici : les valkyries sont l'élites? C'est vrai, elles sont compétentes, elles méritent leur titre mais, mon but c'est que toutes les unités du grand port soient vu comme une élite! Ainsi qu'on soit de l'avant-garde, de la cavalerie ou des valkyries, ça changera rien, on sera la garde du grand port et cette simple affirmation suffira à faire trembler tous les criminels des alentours!"
Élite mon cul ouai! Comme si certaines personnes valaient mieux que d'autres... Rien de pire que les étiquettes! Mais bref, j'lui laisse vérifier le matériel et on reprend notre route. Des choses à dire concernant les installations communes? Plein de chose en réalité. "On a de quoi se détendre, aussi de quoi servir tout en passant un bon moment. Si on parle des installations communes forcément faut parler du refectoir! Chef, notre cuistot, s'assure que tout le monde reste en forme et avec le ventre plein! Entre nous, me demandez pas son nom, on l'appel Chef depuis mon arrivé donc j'ignore si ce serait pas son prénom en réalité!" Dis-je en riant un peu. "Nous avons une serre dans laquelle nous faisons pousser plante et herbes utilisées par notre unité médicale notamment, servant également de moyen de se détendre en réalité. Récemment nous avons également reçu un débloquement de budget pour des sources chaude. Sammael Masao, membre des Valkyries, affirme à qui veut l'entendre que c'est un miracle car elle a souhaité cela lors de la pluie d'étoile du dernier solstice! Pour ma part, j'ai épluché les états de comptes du régiment pour m'assurer qu'il n'y avait rien d'illégal derrière cela - le seul truc pire qu'un criminel c'est un garde corrompu - et non, cadeau de la déesse ou pas, j'en sais rien mais rien de louche derrière ce budget soudain en tout cas..." J'écrase mon mégot alors que visiblement, la demoiselle a une urgence du type : besoin de couler un bronze en vitesse. "Pas de problème m'dame! Quand la nature appelle, la nature appelle... J'vous attend ici pour continuer notre petite visite."
"Un peu mon neveux! Qu'on soit clair, j'aime pas spécialement les tirs au flanc! J'suis un bon vivant v'voyez? Après le service, il m'arrive d'aller boire un godet avec les gars, montrer que le lieutenant c'est aussi un collègue et pas juste un supérieur avec un manche dans le fondement. Cependant, si on sait s'amuser, on sait bosser! Tous les responsables d'unités sont obligés de gérer leur entraînement, moi j'gère les horaires, entrainement en solo, partenariat entre unité, faut bien que tout ça soit organisé et si quelqu'un manque parce qu'il préfère boire un verre ou qu'il a trop fêté la veille, bah il y a sanction! Y a quand même des exceptions cependant!" Nouveau rejet de fumé alors que j'regarde la donzelle droit dans les yeux. "Le cas du service de nuit! Ça arrive rarement parce que j'essaie d'être complaisant dans les horaires mais, j'veux que tout le monde soit capable de bosser peu importe l'heure, c'est pour ça que l'entraînement matinal, même si moi j'y suis toujours et que la plupart du temps c'est mon unité, bah parfois c'est d'autres aussi! Du coup, il arrive que certains gars supposé s'entrainer le matin aient été en service durant toute la nuit. Exceptionnellement ils sont excusés et peuvent rater l'entraînement vu que bon, ce serait pas productif de toute manière. Mais c'est la seule exception!"
J'suis pas non plus un tyran, quand t'as passé la nuit à t'assurer qu'il n'y ait aucun crime j'vais pas te pousser à courir comme un con sans même te laisser dormir un peu merde! "Bien-entendu, vous pourrez vérifier tout cela quand on ira voir les documents en fin d'inspection, j'suis pas peu fier de mon travail là-dessus!" Dis-je avec un grand sourire, faut dire que j'suis pas peu fier de plein de truc me concernant en réalité. "Bien-entendu nous pourrons aller voir les installations de la navale, c'est effectivement essentiel!" J'vais pas la contredire sur ce point, après tout si l'inspection se faisait pas en profondeur j'aurais l'impression que cela ne sert à rien et puis, avoir un avis extérieur c'est toujours utile.
Vient ensuite la question des Valkyries... Mouai, sur ce point c'est pas réellement à moi qu'il faut en parler si j'dois être honnête, si j'suis totalement sincère, j'dois bien avouer que j'suis globalement d'accord avec Amaryllis. J'sais pas trop d'où est partie cette idée d'unité entièrement féminine, j'trouve aussi que c'est dommage de se priver de cinquante pourcent d'éléments pouvant se montrer plus que prometteur mais, j'ai pas réellement de choix de décision là-dessus alors autant être honnête. "J'fais pas mentir, j'partage votre vision concernant notre unité d'élite... Cependant, j'suis remplaçant, j'peux pas réellement modifier le fonctionnement interne du régiment sans l'accord du véritable capitaine... Mais c'est aussi pour ça que j'ai pris en charge les entraînements. Qu'on se comprenne, le capitaine Al'Rakija est aussi intransigeant que moi concernant la ponctualité, le sérieux, et tout ça. Qu'on vienne pas dire ce que j'ai pas dis hein! Mais moi, j'veux plus que ça! Je déteste l'idée d'élite! Quand j'entends dire que la garde royale est l'élite de la garde, ça me fait hurler! Ça veut dire quoi élite? Que les autres gardes valent moins qu'eux? Qu'on est juste des faire valoir pour les beaux et grands gardes en armure? Connerie ouai! J'suis persuadé d'être aussi compétent si pas plus que certains des royaux! Et c'est pareil ici : les valkyries sont l'élites? C'est vrai, elles sont compétentes, elles méritent leur titre mais, mon but c'est que toutes les unités du grand port soient vu comme une élite! Ainsi qu'on soit de l'avant-garde, de la cavalerie ou des valkyries, ça changera rien, on sera la garde du grand port et cette simple affirmation suffira à faire trembler tous les criminels des alentours!"
Élite mon cul ouai! Comme si certaines personnes valaient mieux que d'autres... Rien de pire que les étiquettes! Mais bref, j'lui laisse vérifier le matériel et on reprend notre route. Des choses à dire concernant les installations communes? Plein de chose en réalité. "On a de quoi se détendre, aussi de quoi servir tout en passant un bon moment. Si on parle des installations communes forcément faut parler du refectoir! Chef, notre cuistot, s'assure que tout le monde reste en forme et avec le ventre plein! Entre nous, me demandez pas son nom, on l'appel Chef depuis mon arrivé donc j'ignore si ce serait pas son prénom en réalité!" Dis-je en riant un peu. "Nous avons une serre dans laquelle nous faisons pousser plante et herbes utilisées par notre unité médicale notamment, servant également de moyen de se détendre en réalité. Récemment nous avons également reçu un débloquement de budget pour des sources chaude. Sammael Masao, membre des Valkyries, affirme à qui veut l'entendre que c'est un miracle car elle a souhaité cela lors de la pluie d'étoile du dernier solstice! Pour ma part, j'ai épluché les états de comptes du régiment pour m'assurer qu'il n'y avait rien d'illégal derrière cela - le seul truc pire qu'un criminel c'est un garde corrompu - et non, cadeau de la déesse ou pas, j'en sais rien mais rien de louche derrière ce budget soudain en tout cas..." J'écrase mon mégot alors que visiblement, la demoiselle a une urgence du type : besoin de couler un bronze en vitesse. "Pas de problème m'dame! Quand la nature appelle, la nature appelle... J'vous attend ici pour continuer notre petite visite."
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Ressortant de son affaire, Amaryllis retrouva l’air marin du Bastion, accompagné d’une brise assez fraîche. La saison froide venait de se terminer et la saison douce, si elle reprenait du terrain, peinait encore à s’exprimer entièrement, même dans le Sud du Royaume. Amaryllis remit donc son veston sur ses épaules, histoire de souffrir un peu moins de ce vent frais.
Elle était à vrai dire assez surprise de trouver autant de points d’entente avec le capitaine par intérim, même s’il disait peut-être tout ça juste pour lui faire plaisir. En tout cas, ça n’avait pas empêché la rousse de prendre ses notes sur ces points. D’un côté, si elle était majoritairement d’accord sur ce genre d’avis, ils seront aussi bien plus simples à mettre en place en cas d’éventuelle réformes entraînées par la consultante. Enfin, si elle avait tout de même des choses à redire sur Valentino c’est qu’elle remarquait bien de façon sous-jacente son caractère un peu chaotique. Peut-être se retenait-il un peu de le laisser ressortir, mais il restait un peu familier dans son approche, peut-être un peu brouillon. Proche de ses hommes, diront d’autres.
Néanmoins il avait aussi l’air de bien aimer le travail fait - et avait même des rêves pleins la tête dans une certaine rivalité avec les gardes royaux. Ce qu’elle pouvait comprendre d’un côté, même si ce n’était pas forcément les meilleurs, mais ceux qui avaient eu les meilleures notes à l’académie - ou qui ont été pistonnés. Et l’Académie n’avait pas un système de notation vraiment parfait non plus. Par contre, peut-être visait-il un peu haut avec son rêve d’avoir tout un régiment d’élites. Même si elle pouvait apprécier la pensée.
« Je suis bien d’accord que la définition des “élites” de la garde est un peu approximative. Au final, le métier de garde royal est très différent d’un métier de garde civil, et pas vraiment comparable. Si un garde royal cassait quotidiennement autant de dents que vous, je m'inquièterais fortement pour la sécurité de nos souverains. Même si vu les derniers évènements et l’état de la Royale, j’ai déjà largement de quoi m’inquiéter. »
Les compétences étaient plutôt différentes, et juste y mettre “les meilleurs” était stupide tant un garde chargeant bêtement était une très mauvaise protection. Ils devaient être observateurs, avoir des réflexes hors du commun, et une capacité à protéger quiconque comme personne d’autre. Des compétences assez différentes de celles de troupes de choc ou d’assaut.
« Je pense malheureusement que tous n’ont pas les épaules pour se hisser au rang d’élite. Il y aura toujours des ressources plus douées et efficaces que d’autres, dans différents domaines. Cela n’empêche pas à l’ensemble des gardes de devoir se maintenir en forme et en état pour leur métier de façon régulière, ou d’apprendre de nouvelles choses utiles alors que leur carrière évolue. »
L’entraînement était effectivement une partie des plus intéressantes au métier, mais cela comptait aussi pour des formations. Beaucoup de gardes étaient un peu laissés à leur compte pour ce genre de choses, et leur laisser la possibilité de se spécialiser dans un domaine bien précis ou de travailler leur polyvalence était rarement accompagné par l’institution qu’ils servaient.
« Néanmoins, le principe même qu’un régiment se proclame “élite” est stupide - Un régiment c’est avant tout une zone géographique sous sa responsabilité, mais si une élite existe, elle doit être commune à tous les régiments. »
Et bien évidemment, avec des critères d’entrée draconiens, et utiles dans le rôle qu’ils pourront avoir à jouer. Unité de choc, mentors, exemples à suivre. Amaryllis avait beaucoup d’idées, mais très peu de temps pour les réaliser et énormément de complexités au niveau de l’organisation, des mécanismes, et bien évidemment du budget. Parce-que rien n’était gratuit.
Au niveau des parties communes, Amaryllis prit le temps d’en faire rapidement le tour. Elles n’avaient pas l’air trop mal équipées, ni trop mal entretenues. Là encore, elle remarquait encore le côté bon vivant du Lieutenant. Même s’il y avait bien cette histoire de sources chaudes qui étaient bien étranges. Visiblement le mystérieux donateur n’avait pas vraiment pu être tracé - à tous les coups c’était un noble cinquantenaire qui avait installé des dispositifs permettant d’espionner les Valkyries qui y venaient se détendre, pour se rincer l'œil pendant qu’elles se rincaient tout court.
« Il aurait certainement pu être utilisé pour d’autres choses plus utiles, mais soit. Ce qui est fait est fait. Mais je doute que ce soit Lucy qui ait conjuré ces sources chaudes. »
D’un côté, ce n’était pas son rôle d’investiguer ce genre de choses, même s’il fallait rester vigilant contre toute suspicion de corruption. Visiblement, cette enquête là n’avait mené à rien de louche.
« Bon, allons voir comment se porte la navale? Y a-t-il eu des opérations notables récentes sur les mers ? Sauf s’il y a encore des choses que j’aurais manqué dans le Bastion? »
Elle était à vrai dire assez surprise de trouver autant de points d’entente avec le capitaine par intérim, même s’il disait peut-être tout ça juste pour lui faire plaisir. En tout cas, ça n’avait pas empêché la rousse de prendre ses notes sur ces points. D’un côté, si elle était majoritairement d’accord sur ce genre d’avis, ils seront aussi bien plus simples à mettre en place en cas d’éventuelle réformes entraînées par la consultante. Enfin, si elle avait tout de même des choses à redire sur Valentino c’est qu’elle remarquait bien de façon sous-jacente son caractère un peu chaotique. Peut-être se retenait-il un peu de le laisser ressortir, mais il restait un peu familier dans son approche, peut-être un peu brouillon. Proche de ses hommes, diront d’autres.
Néanmoins il avait aussi l’air de bien aimer le travail fait - et avait même des rêves pleins la tête dans une certaine rivalité avec les gardes royaux. Ce qu’elle pouvait comprendre d’un côté, même si ce n’était pas forcément les meilleurs, mais ceux qui avaient eu les meilleures notes à l’académie - ou qui ont été pistonnés. Et l’Académie n’avait pas un système de notation vraiment parfait non plus. Par contre, peut-être visait-il un peu haut avec son rêve d’avoir tout un régiment d’élites. Même si elle pouvait apprécier la pensée.
« Je suis bien d’accord que la définition des “élites” de la garde est un peu approximative. Au final, le métier de garde royal est très différent d’un métier de garde civil, et pas vraiment comparable. Si un garde royal cassait quotidiennement autant de dents que vous, je m'inquièterais fortement pour la sécurité de nos souverains. Même si vu les derniers évènements et l’état de la Royale, j’ai déjà largement de quoi m’inquiéter. »
Les compétences étaient plutôt différentes, et juste y mettre “les meilleurs” était stupide tant un garde chargeant bêtement était une très mauvaise protection. Ils devaient être observateurs, avoir des réflexes hors du commun, et une capacité à protéger quiconque comme personne d’autre. Des compétences assez différentes de celles de troupes de choc ou d’assaut.
« Je pense malheureusement que tous n’ont pas les épaules pour se hisser au rang d’élite. Il y aura toujours des ressources plus douées et efficaces que d’autres, dans différents domaines. Cela n’empêche pas à l’ensemble des gardes de devoir se maintenir en forme et en état pour leur métier de façon régulière, ou d’apprendre de nouvelles choses utiles alors que leur carrière évolue. »
L’entraînement était effectivement une partie des plus intéressantes au métier, mais cela comptait aussi pour des formations. Beaucoup de gardes étaient un peu laissés à leur compte pour ce genre de choses, et leur laisser la possibilité de se spécialiser dans un domaine bien précis ou de travailler leur polyvalence était rarement accompagné par l’institution qu’ils servaient.
« Néanmoins, le principe même qu’un régiment se proclame “élite” est stupide - Un régiment c’est avant tout une zone géographique sous sa responsabilité, mais si une élite existe, elle doit être commune à tous les régiments. »
Et bien évidemment, avec des critères d’entrée draconiens, et utiles dans le rôle qu’ils pourront avoir à jouer. Unité de choc, mentors, exemples à suivre. Amaryllis avait beaucoup d’idées, mais très peu de temps pour les réaliser et énormément de complexités au niveau de l’organisation, des mécanismes, et bien évidemment du budget. Parce-que rien n’était gratuit.
Au niveau des parties communes, Amaryllis prit le temps d’en faire rapidement le tour. Elles n’avaient pas l’air trop mal équipées, ni trop mal entretenues. Là encore, elle remarquait encore le côté bon vivant du Lieutenant. Même s’il y avait bien cette histoire de sources chaudes qui étaient bien étranges. Visiblement le mystérieux donateur n’avait pas vraiment pu être tracé - à tous les coups c’était un noble cinquantenaire qui avait installé des dispositifs permettant d’espionner les Valkyries qui y venaient se détendre, pour se rincer l'œil pendant qu’elles se rincaient tout court.
« Il aurait certainement pu être utilisé pour d’autres choses plus utiles, mais soit. Ce qui est fait est fait. Mais je doute que ce soit Lucy qui ait conjuré ces sources chaudes. »
D’un côté, ce n’était pas son rôle d’investiguer ce genre de choses, même s’il fallait rester vigilant contre toute suspicion de corruption. Visiblement, cette enquête là n’avait mené à rien de louche.
« Bon, allons voir comment se porte la navale? Y a-t-il eu des opérations notables récentes sur les mers ? Sauf s’il y a encore des choses que j’aurais manqué dans le Bastion? »
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Ok j'avoue, j'l'aime bien la donzelle! Peut-être qu'elle joue un petit jeu pour m'amadouer j'en sais rien mais dans les faits, elle parle bien et j'me surprend même à me dire que peut-être, et je dis bien peut-être, ils sont pas tous avec un balai dans le cul à la commission! Un léger rire quand elle parle de casser des dents, j'dois avouer que vu ma rencontre avec le capitaine de la royale, j'l'imagine mal foncer dans le tas comme je le fais même si, techniquement, avec sa belle armure rutilante il devrait pas avoir spécialement peur de se prendre des coups! Mon regard s'assombri cependant lorsqu'elle parle des récents événements, bien-sûr il y a forcément un nom qui vient tout de suite en tête lorsqu'elle dit cela, un nom qui est en partie responsable de ma position temporaire et qui, par son action, est devenu l'ennemi public numéro un... "Ouai... Brando là!" Dis-je en poussant un léger soupire. "On peut espérer qu'avec le commandant directement sur l'affaire, ce sera bientôt rien de plus qu'un mauvais souvenir non? Remarque z'avez ptète pas le droit d'en parler à un lieutenant même s'il est capitaine temporaire, je sais que certaines affaires restent parmi les hautes instances... D'ailleurs, sauf votre respect, c'est pas un peu con de faire de la rétention d'informations entre les unités ou simplement les gradés de la garde?" Bien-sûr la hiérarchie, on veut pas que le premier trouffion soit au courant d'une affaire d'état ça je le comprends mais franchement, j'suis pas mal sûr que le Klarion là, il aurait pas couru aussi longtemps si on n'avait pas tout fait pour passer le kidnapping de la reine un minimum sous silence! Enfin, j'suppose qu'il fallait pas non plus ridiculiser la royale et ternir son image mais, pas mal sûr que ce serait plus efficace si tout les régiments faisaient équipe pour retrouver le criminel...
Tiens, voici un premier point sur lequel on n'est absolument pas d'accord l'inspectrice et moi! Pas que j'lui donne spécialement tord, c'est vrai que certains seront jamais plus que des trouffions, il y a des gens qui n'en veulent pas plus, d'autre qu'on pas forcément les capacités mais tout de même, j'pense que c'est plus compliqué que cela... J'hausse les épaules avant de plonger mon regard directement dans le sien. J'vais jamais détourner les yeux quand j'parles de mes convictions, ça plait ou pas mais j'suis pas le genre d'homme a courber le dos quand j'ai un truc à dire. "J'vais pas dire que vous faites erreur, c'est sûr que certains sont plus doués ou plus efficaces mais... Parfois c'est aussi juste une question de confiance ou simplement d'accepter que les choses bougent! Parfois, monter les échelons n'a rien à voir avec les capacités, le sérieux ou simplement les épaules! On parlera pas des mecs pistonnés qui peuvent faire des conneries sans se faire taper sur les doigts - même si j'ai beaucoup à dire là-dessus - mais j'peux quand même rappeler qu'on voulait pas réellement me filer un poste quand j'étais à la capitale, rapport au comportement, mauvaise image soi-disant! L'a fallu que je rejoigne le fantasque pour qu'on me fasse confiance et, jusqu'à preuve du contraire, j'fais un putain de bon boulot en lieutenant m'dame... Bref, tout ça pour dire que vouloir absolument rentrer les gens dans des cases, bah ça fait pas mal de possibilités ratées!"
Enfin, au moins dans le fond on est d'accord sur l'idée de régiment d'élite, ça perd toute crédibilité! J'veux dire, royale ou pas, j'fais plus confiance à Harald et son unité pour une mission en montagne qu'à l'élite qu'est la royale! Surtout que faut pas confondre académie et terrain, c'est bien d'avoir tout dans le ciboulot mais si t'es pas foutu de prendre une décision une fois en mission, bah t'as rien d'une putain d'élite! Enfin, j'pourrais sans doute dire ce que je pense sur le sujet des heures durant mais on a d'autres choses à foutre de notre temps... "M'en parlez pas! Des sources chaudes c'est sympa mais franchement, j'aurais préféré plus de budget alloué au matériel ou même simplement aux hommes!" Et j'en dirai pas plus, avec les avancés techniques on pourrait sans doute avoir mieux que ces foutus mannequins d'entraînement! Bref, je secoue la tête et j'emmène la donzelle vers l'extérieur de la caserne, pour voir les installations de la navale, ça commence par rejoindre les quais.
"Si vous voulez un p'tit casse-dalle c'est le moment, les quais vont être animés à cette heure ci, les premiers pêcheurs vont revenir avec leur prise et les gens vont se les arracher... Faut passer par là pour rejoindre le bâtiment principal de toute manière."
Tiens, voici un premier point sur lequel on n'est absolument pas d'accord l'inspectrice et moi! Pas que j'lui donne spécialement tord, c'est vrai que certains seront jamais plus que des trouffions, il y a des gens qui n'en veulent pas plus, d'autre qu'on pas forcément les capacités mais tout de même, j'pense que c'est plus compliqué que cela... J'hausse les épaules avant de plonger mon regard directement dans le sien. J'vais jamais détourner les yeux quand j'parles de mes convictions, ça plait ou pas mais j'suis pas le genre d'homme a courber le dos quand j'ai un truc à dire. "J'vais pas dire que vous faites erreur, c'est sûr que certains sont plus doués ou plus efficaces mais... Parfois c'est aussi juste une question de confiance ou simplement d'accepter que les choses bougent! Parfois, monter les échelons n'a rien à voir avec les capacités, le sérieux ou simplement les épaules! On parlera pas des mecs pistonnés qui peuvent faire des conneries sans se faire taper sur les doigts - même si j'ai beaucoup à dire là-dessus - mais j'peux quand même rappeler qu'on voulait pas réellement me filer un poste quand j'étais à la capitale, rapport au comportement, mauvaise image soi-disant! L'a fallu que je rejoigne le fantasque pour qu'on me fasse confiance et, jusqu'à preuve du contraire, j'fais un putain de bon boulot en lieutenant m'dame... Bref, tout ça pour dire que vouloir absolument rentrer les gens dans des cases, bah ça fait pas mal de possibilités ratées!"
Enfin, au moins dans le fond on est d'accord sur l'idée de régiment d'élite, ça perd toute crédibilité! J'veux dire, royale ou pas, j'fais plus confiance à Harald et son unité pour une mission en montagne qu'à l'élite qu'est la royale! Surtout que faut pas confondre académie et terrain, c'est bien d'avoir tout dans le ciboulot mais si t'es pas foutu de prendre une décision une fois en mission, bah t'as rien d'une putain d'élite! Enfin, j'pourrais sans doute dire ce que je pense sur le sujet des heures durant mais on a d'autres choses à foutre de notre temps... "M'en parlez pas! Des sources chaudes c'est sympa mais franchement, j'aurais préféré plus de budget alloué au matériel ou même simplement aux hommes!" Et j'en dirai pas plus, avec les avancés techniques on pourrait sans doute avoir mieux que ces foutus mannequins d'entraînement! Bref, je secoue la tête et j'emmène la donzelle vers l'extérieur de la caserne, pour voir les installations de la navale, ça commence par rejoindre les quais.
"Si vous voulez un p'tit casse-dalle c'est le moment, les quais vont être animés à cette heure ci, les premiers pêcheurs vont revenir avec leur prise et les gens vont se les arracher... Faut passer par là pour rejoindre le bâtiment principal de toute manière."
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Ah, Klarion, le plus chaud des sujets sur toutes les lèvres du Royaume, l’éco-terroriste qui avait, pendant quelques temps, capturé la reine au nez et à la barbe de la Royale. Bien évidemment que tout le monde en avait entendu parler, surtout Valentino qui s’était retrouvé à cette place à cause du départ de Yuduar de l’endroit pour assurer les fonctions d’Arban. Un petit jeu de chaises musicales, et une nomination décidée unilatéralement qui n’avait pas forcément plu à beaucoup à la Commission qui avait un peu le régiment du Grand Port en froid. Non pas qu’Arban était en dehors de ses droits, en tant que Commandant, il faisait bien ce qu’il voulait à ce niveau.
« Oh, j’ai très peu d’informations de mon côté également. Arban ne travaille quasiment qu’en secret, il semblerait, ou avec une équipe très réduite. Ne me demandez pas la raison derrière ça, j’en sais rien. Sûrement pour éviter des fuites d’informations. Mais du coup ils sont trois à enquêter au lieu de l’ensemble des ressources du pays. »
Et c’était emmerdant, parce-qu’elle avait la vue de l’affaire que d’un seul côté : Celui de Klarion. Très amusant, que même en travaillant pour la garde, elle avait une meilleure vue de l’enquête depuis le point de vue du traqué que des traqueurs. Enfin, peu importait, Valentino soulevait là encore un bon point qu’elle avait déjà considéré elle-même. Elle ne s’y serait pas attendue, à vrai dire, elle le croyait un peu plus “brut” et moins réfléchi que ça.
« Mais en effet, la centralisation des informations sur les criminels importants laisse à désirer. De même que la collaboration entre régiments sur ces points là. La Commission a déjà une vision globale des assignations et qui enquête sur leur validité avant de les envoyer aux régiments, et des informations centralisées. Elle pourrait jouer ce rôle de banque d’informations et de coordination entre les régiments, avec un pôle d’enquêteurs et d’informateurs. »
En collaboration avec les espions, bien entendu, pour ces informations et informateurs. Elle ne savait pas si rattacher ça à la Commission était la meilleure des idées, mais beaucoup des systèmes et mécanismes pouvaient être réadaptés pour les cas nationaux comme ceux de Klarion. Bien entendu, le voleur d’oranges du marché du Grand Port, son cas pourra être laissé au régiment local.
Néanmoins, dans son avis sur les élites elle remarquait à nouveau un peu plus ce qui coinçait entre lui et la Commission, et là où leurs avis divergeaient. Non pas qu’elle le lui en veuille : Il avait au moins la volonté de changer les choses dans la bonne direction. Ce qui était déjà une très bonne qualité.
« C’est sûr que chacun doit trouver sa place et le poste qui lui convient le mieux, et c’est aussi le rôle de la hiérarchie de trouver où chacun sera le plus efficace. Mais tous ne sont pas faits pour mener des assauts, il en faut aussi pour mettre des PV sur les charrettes mal garées. »
Triste réalité, le travail de garde n’était pas toujours des plus reluisants. Certains étaient certainement plus motivés à rester sous un plaid devant une cheminée ou à picoler dans le chalet d’un de leur ami au lieu de faire leur travail.. mais leur rôle était avant tout de faire respecter la loi, en étant le bras armé du Royaume. D’où le problème de mauvaise image d’ailleurs.
« Le souci de l’image et de la réputation d’un garde, c’est qu’il en suffit d’un pour ternir l’image de tout un régiment, ou décrédibiliser le Royaume. Ce n’est pas qu’un souci de réputation personnelle, mais bien de celle de la Couronne et de ses lois. Si les gardes prennent des libertés avec les règles, ça peut en encourager d’autres à faire de même, dans un sens comme dans l’autre. »
Et ils n’avaient ni besoin de justiciers allant dispenser leur propre justice, ni de plus de criminels dans les rues. Ni même que les gens se mettent à mal parler de la garde si elle ne fait pas exactement son travail et enchaîne bavures sur bavures. Les journalistes n’allaient pas en louper une pour en faire les gros titres. Parce-que ce genre d’histoires vendaient leur torchon.
Arrivés au niveau des installations du Grand Port, les quais militaires étaient proches des quais de pêche, et Valentino parlait d’ailleurs d’une heure de pointe, avec de la vente à la criée de pêcheurs. Pas fou si des renforts devaient venir du Bastion en cas d’urgence. Peut-être mieux de rapprocher un peu les deux bâtiments, mais cela allait demander de gros travaux d’aménagement, et allait coûter bien trop cher pour un bénéfice assez maigre au final. Après, elle regardera tout de même les installations, et aussi les bâteaux. Même si elle n’était pas marin, elle pourrait rapidement juger de leur état au nombre de barnacles et autres moules accrochées à la coque. Au moins, pas besoin de brise-glace au Grand Port, même en saison froide.
« Pas super pratique. Niveau repas, ça ira, merci, peut-être plus tard, quand y aura des trucs frais. Vous avez beaucoup d’opérations en mer ou c’est principalement des patrouilles? »
Elle ne savait pas vraiment à quel point les mers étaient infestées de crimes, ou si du braconage d’espèces marines était fréquent sur les côtes du Royaume. Elle s’en fichait pas mal de la faune, à vrai dire. Mais bon, elle contrôlait surtout si les gardes faisaient bien leur travail ou pas. En attendant de voir à quoi les installations ressemblaient.
« Il y a aussi un terrain d’entrainement aquatique pour les marins? Ou des bassins pour la nage? J’suppose qu’ils vont pas s’entraîner au crawl dans les sources chaudes. »
Si au moins elles servaient à ça, elle les jugeraient peut-être mieux, ces sources.
« Oh, j’ai très peu d’informations de mon côté également. Arban ne travaille quasiment qu’en secret, il semblerait, ou avec une équipe très réduite. Ne me demandez pas la raison derrière ça, j’en sais rien. Sûrement pour éviter des fuites d’informations. Mais du coup ils sont trois à enquêter au lieu de l’ensemble des ressources du pays. »
Et c’était emmerdant, parce-qu’elle avait la vue de l’affaire que d’un seul côté : Celui de Klarion. Très amusant, que même en travaillant pour la garde, elle avait une meilleure vue de l’enquête depuis le point de vue du traqué que des traqueurs. Enfin, peu importait, Valentino soulevait là encore un bon point qu’elle avait déjà considéré elle-même. Elle ne s’y serait pas attendue, à vrai dire, elle le croyait un peu plus “brut” et moins réfléchi que ça.
« Mais en effet, la centralisation des informations sur les criminels importants laisse à désirer. De même que la collaboration entre régiments sur ces points là. La Commission a déjà une vision globale des assignations et qui enquête sur leur validité avant de les envoyer aux régiments, et des informations centralisées. Elle pourrait jouer ce rôle de banque d’informations et de coordination entre les régiments, avec un pôle d’enquêteurs et d’informateurs. »
En collaboration avec les espions, bien entendu, pour ces informations et informateurs. Elle ne savait pas si rattacher ça à la Commission était la meilleure des idées, mais beaucoup des systèmes et mécanismes pouvaient être réadaptés pour les cas nationaux comme ceux de Klarion. Bien entendu, le voleur d’oranges du marché du Grand Port, son cas pourra être laissé au régiment local.
Néanmoins, dans son avis sur les élites elle remarquait à nouveau un peu plus ce qui coinçait entre lui et la Commission, et là où leurs avis divergeaient. Non pas qu’elle le lui en veuille : Il avait au moins la volonté de changer les choses dans la bonne direction. Ce qui était déjà une très bonne qualité.
« C’est sûr que chacun doit trouver sa place et le poste qui lui convient le mieux, et c’est aussi le rôle de la hiérarchie de trouver où chacun sera le plus efficace. Mais tous ne sont pas faits pour mener des assauts, il en faut aussi pour mettre des PV sur les charrettes mal garées. »
Triste réalité, le travail de garde n’était pas toujours des plus reluisants. Certains étaient certainement plus motivés à rester sous un plaid devant une cheminée ou à picoler dans le chalet d’un de leur ami au lieu de faire leur travail.. mais leur rôle était avant tout de faire respecter la loi, en étant le bras armé du Royaume. D’où le problème de mauvaise image d’ailleurs.
« Le souci de l’image et de la réputation d’un garde, c’est qu’il en suffit d’un pour ternir l’image de tout un régiment, ou décrédibiliser le Royaume. Ce n’est pas qu’un souci de réputation personnelle, mais bien de celle de la Couronne et de ses lois. Si les gardes prennent des libertés avec les règles, ça peut en encourager d’autres à faire de même, dans un sens comme dans l’autre. »
Et ils n’avaient ni besoin de justiciers allant dispenser leur propre justice, ni de plus de criminels dans les rues. Ni même que les gens se mettent à mal parler de la garde si elle ne fait pas exactement son travail et enchaîne bavures sur bavures. Les journalistes n’allaient pas en louper une pour en faire les gros titres. Parce-que ce genre d’histoires vendaient leur torchon.
Arrivés au niveau des installations du Grand Port, les quais militaires étaient proches des quais de pêche, et Valentino parlait d’ailleurs d’une heure de pointe, avec de la vente à la criée de pêcheurs. Pas fou si des renforts devaient venir du Bastion en cas d’urgence. Peut-être mieux de rapprocher un peu les deux bâtiments, mais cela allait demander de gros travaux d’aménagement, et allait coûter bien trop cher pour un bénéfice assez maigre au final. Après, elle regardera tout de même les installations, et aussi les bâteaux. Même si elle n’était pas marin, elle pourrait rapidement juger de leur état au nombre de barnacles et autres moules accrochées à la coque. Au moins, pas besoin de brise-glace au Grand Port, même en saison froide.
« Pas super pratique. Niveau repas, ça ira, merci, peut-être plus tard, quand y aura des trucs frais. Vous avez beaucoup d’opérations en mer ou c’est principalement des patrouilles? »
Elle ne savait pas vraiment à quel point les mers étaient infestées de crimes, ou si du braconage d’espèces marines était fréquent sur les côtes du Royaume. Elle s’en fichait pas mal de la faune, à vrai dire. Mais bon, elle contrôlait surtout si les gardes faisaient bien leur travail ou pas. En attendant de voir à quoi les installations ressemblaient.
« Il y a aussi un terrain d’entrainement aquatique pour les marins? Ou des bassins pour la nage? J’suppose qu’ils vont pas s’entraîner au crawl dans les sources chaudes. »
Si au moins elles servaient à ça, elle les jugeraient peut-être mieux, ces sources.
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Ouai j'veux bien croire qu'Arban soit secret, après tout si même le capitaine a pas pu me donner plus d'informations, ça veut bien dire qu'il n'en avait pas plus! Pour le coup c'est bien chiant mais j'suis heureux de voir que la donzelle n'est pas en désaccord! Qui sait, peut-être que la commission a moins de fossiles que je ne le pensais? Du sang neuf ça peut faire du bien selon moi! J'pousse quand même un profond soupire, c'est que malheureusement, j'trouve qu'on n'est jamais vraiment optimales dans ce genre d'affaire, pourquoi faut compter sur trois mec pour enquêter sur un terroriste qui peut se trouver n'importe où? J'sais bien qu'il y a des paroles, des mots, des bruits qui courent sur la corruption de la garde parfois mais quand même, mettre au moins les officiers au courant de la situation et les laisser en disposer! J'suppose que tous les régiments ont des unités de confiance non? On peut pas être les seuls à savoir avec certitude sur qui compter si? Bref, visiblement on est en accord sur ce point mais ni l'un ni l'autre ne pourrons réellement creuser plus que cela le sujet, manque d'informations évidentes et pire que chiantes!
"Bien-sûr y aura toujours des grattes papiers, des gars plus tranquille dans un bureau qu'à enquêter mais, faut savoir prendre des risques parfois pour avoir des résultats! Les criminels évoluent, leurs façons de faire, leurs exigences... On aurait jamais vu quelqu'un kidnapper la reine aussi aisément il y a quelques années! Le problème c'est que dans la garde, on est dans un moule : les mêmes techniques, les mêmes entrainements, les mêmes idées archaïques et si quelqu'un sort du moule, on ne veut pas faire avec lui! Sauf que les anciennes méthodes ont des limites et j'pense que le cas Brando le prouve bien!" Mais bien-sûr, essayer de faire comprendre ça a des putains de vieux cons qui ont peur du progrès et des changements! Naturellement il écoute la dame et ne peut s'empêcher un petit ricanement. L'image et la réputation de la garde bien-entendu sauf que rendu là. faut aussi rester réaliste! "Sauf votre respect madame, l'image et la réputation de la garde je connais, j'en ai assez bouffé quand mes demandes de promotions ou de mutations étaient refusés... Le cas Rivolti c'est un cas d'école pas vrai? Trop grande gueule, légèrement narcissique, violent parfois... Sauf qu'on va se mettre d'accord tout de suite, faudrait arrêter les conneries! Mes rapports sont complets, j'respecte la loi et je distribue pas une justice aveugle non plus! Si le capitaine m'a nommé lieutenant c'est pas pour rien : j'fais bien mon boulot, la population m'apprécie et mes hommes savent que j'suis compétent! Alors ouai c'est vrai, certains criminels ont perdus une dent ou deux en tentant de résister à l'arrestation mais j'vais pas prendre des gants avec des raclures! J'ai jamais frappé un mec innocent, pas plus qu'un mec présumé innocent! J'agis quand j'ai des preuves et si c'est musclé, c'est avec raison! Sauf que ça, ça plait pas! On me parle de l'image de la garde, de sa réputation, la vérité c'est qu'on aime pas avoir un mec qui agit quand il le doit sans demander la permission avant!" Un point personnel? Sans aucun doute, faut dire que j'en ai marre d'entendre toujours les même couplets sur mon comportement soi-disant négatif pour l'image de la garde. "Sauf qu'entre nous madame, j'vous le demande : qu'est-ce qui entache plus l'image de la garde? Que j'arrête un criminel au prix d'une bagarre entre moi et lui dans les rues du grand port ou qu'un type comme Brando enlève la reine sans se faire prendre? L'efficacité n'est pas une menace pour la réputation de la garde, loin de là! Sans entrer dans le totalitarisme faut quand même que les citoyens se sentent protégés..."
J'pense qu'actuellement, l'histoire de l'écoterroriste ou les rumeurs de corruption - sur lesquelles Khalie et moi avons déjà commencé une enquête - sont bien plus destructrices pour l'image de la garde que savoir qu'un mec à oublié une virgule dans son rapport selon le protocole mais bon... Laissez les bureaucrates s'occuper de la bureaucratie si seulement ils pouvaient laisser les hommes de terrain s'occuper du terrain!
On arrive sur les quais et j'soupire doucement, pas super pratique c'est le moins qu'on puisse dire mais en même temps... "C'est aussi pour cela que les deux unités sont "séparés" ça date d'avant le regroupement en un seul corpuscule. Certes, devoir venir aux quais depuis la caserne c'est pas le plus simple mais l'inverse est vrai aussi... Techniquement, l'unité navale reste ici, ça permet qu'ils interviennent vite en mer alors que nous, on peut agir vite sur terre. Un équilibre qui n'est pas parfait mais qui fonctionne la plupart du temps... Pour les installation il y a de quoi faire et non, pas d'entrainement dans les sources chaudes, seraient le meilleur moyen pour qu'ils se prélassent au lieu de bosser! Pour les interventions en mer, c'est surtout des patrouilles et de la protections des côtes, les interventions c'est surtout quand il y a des faits avérer de piraterie ou qu'il faut veiller sur les archipels mais, heureusement, c'est assez rare pour l'instant..."
"Bien-sûr y aura toujours des grattes papiers, des gars plus tranquille dans un bureau qu'à enquêter mais, faut savoir prendre des risques parfois pour avoir des résultats! Les criminels évoluent, leurs façons de faire, leurs exigences... On aurait jamais vu quelqu'un kidnapper la reine aussi aisément il y a quelques années! Le problème c'est que dans la garde, on est dans un moule : les mêmes techniques, les mêmes entrainements, les mêmes idées archaïques et si quelqu'un sort du moule, on ne veut pas faire avec lui! Sauf que les anciennes méthodes ont des limites et j'pense que le cas Brando le prouve bien!" Mais bien-sûr, essayer de faire comprendre ça a des putains de vieux cons qui ont peur du progrès et des changements! Naturellement il écoute la dame et ne peut s'empêcher un petit ricanement. L'image et la réputation de la garde bien-entendu sauf que rendu là. faut aussi rester réaliste! "Sauf votre respect madame, l'image et la réputation de la garde je connais, j'en ai assez bouffé quand mes demandes de promotions ou de mutations étaient refusés... Le cas Rivolti c'est un cas d'école pas vrai? Trop grande gueule, légèrement narcissique, violent parfois... Sauf qu'on va se mettre d'accord tout de suite, faudrait arrêter les conneries! Mes rapports sont complets, j'respecte la loi et je distribue pas une justice aveugle non plus! Si le capitaine m'a nommé lieutenant c'est pas pour rien : j'fais bien mon boulot, la population m'apprécie et mes hommes savent que j'suis compétent! Alors ouai c'est vrai, certains criminels ont perdus une dent ou deux en tentant de résister à l'arrestation mais j'vais pas prendre des gants avec des raclures! J'ai jamais frappé un mec innocent, pas plus qu'un mec présumé innocent! J'agis quand j'ai des preuves et si c'est musclé, c'est avec raison! Sauf que ça, ça plait pas! On me parle de l'image de la garde, de sa réputation, la vérité c'est qu'on aime pas avoir un mec qui agit quand il le doit sans demander la permission avant!" Un point personnel? Sans aucun doute, faut dire que j'en ai marre d'entendre toujours les même couplets sur mon comportement soi-disant négatif pour l'image de la garde. "Sauf qu'entre nous madame, j'vous le demande : qu'est-ce qui entache plus l'image de la garde? Que j'arrête un criminel au prix d'une bagarre entre moi et lui dans les rues du grand port ou qu'un type comme Brando enlève la reine sans se faire prendre? L'efficacité n'est pas une menace pour la réputation de la garde, loin de là! Sans entrer dans le totalitarisme faut quand même que les citoyens se sentent protégés..."
J'pense qu'actuellement, l'histoire de l'écoterroriste ou les rumeurs de corruption - sur lesquelles Khalie et moi avons déjà commencé une enquête - sont bien plus destructrices pour l'image de la garde que savoir qu'un mec à oublié une virgule dans son rapport selon le protocole mais bon... Laissez les bureaucrates s'occuper de la bureaucratie si seulement ils pouvaient laisser les hommes de terrain s'occuper du terrain!
On arrive sur les quais et j'soupire doucement, pas super pratique c'est le moins qu'on puisse dire mais en même temps... "C'est aussi pour cela que les deux unités sont "séparés" ça date d'avant le regroupement en un seul corpuscule. Certes, devoir venir aux quais depuis la caserne c'est pas le plus simple mais l'inverse est vrai aussi... Techniquement, l'unité navale reste ici, ça permet qu'ils interviennent vite en mer alors que nous, on peut agir vite sur terre. Un équilibre qui n'est pas parfait mais qui fonctionne la plupart du temps... Pour les installation il y a de quoi faire et non, pas d'entrainement dans les sources chaudes, seraient le meilleur moyen pour qu'ils se prélassent au lieu de bosser! Pour les interventions en mer, c'est surtout des patrouilles et de la protections des côtes, les interventions c'est surtout quand il y a des faits avérer de piraterie ou qu'il faut veiller sur les archipels mais, heureusement, c'est assez rare pour l'instant..."
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C’était certainement ici où leur opinion divergeait réellement, sur ce genre d’exécution, pourtant censée mener à un même but et un même résultat. L’arrestation des criminels et leur comparution devant un tribunal. Même si l’image globale était bien plus grande que ça, et prenait en compte beaucoup d’autres paramètres. Les criminels évoluaient, mais de là à dire que la garde restait dans un ancien moule archaïque, c’était tout l’opposé de sa perception. Tout le monde avait bien plus l’air de faire un peu comme ils le voulaient - notamment au Grand Port, d’ailleurs - et, si chaque jurisdiction avait la nécessité d’avoir ses spécificités et de la flexibilité, possédaient certainement quelques méthodes archaïques, les unités souffraient tout autant d’un manque de méthodes communes, du point de vue de la rouge.
« Le cas Brando relève bien plus d’un certain laisser-aller, et de méthodes assez peu adaptées dans le domaine de la Royale. Les missions de la Royale sont, au final, très différentes de celles de gardes normaux. Mais ils passent pourtant par le même cursus à l’Académie. Et les instructeurs n’ont pas toujours les meilleures méthodes, en effet, c’est souvent juste des anciens de la garde trop vieux pour courir partout. C’est un souci bien plus profond que simplement des méthodes archaïques. Néanmoins, si chaque garde commençait aussi à se cuisiner ses propres méthodes, ce serait rapidement l’anarchie. Et, si un criminel se fait attraper, à quoi bon si un défaut de procédure l’empêche d’être puni à la hauteur de ses crimes? »
Ce qu’ils oubliaient parfois, c’était qu’il ne s’agissait pas que de chopper des types qui couraient, puis de les livrer tout saucissonnés pour que ce ne soit plus leur problème. Autant parlait-il mal des gratte-papiers, ce qui ne lui faisait ni chaud ni froid dans son cas, autant il n’avait pas l’air de comprendre que c’était nécessaire pour un système sain et équitable - même si l’actuel n’était pas exempt de défauts. Et le fait que ce problème se trouve dans la besace de la ministre de la justice n’empêchait pas les gardes de faire un effort pour simplifier son travail à elle aussi.
« Utiliser le plus grand échec de la garde du siècle pour couvrir des comportements moins graves, mais tout de même répréhensibles, n’est pas vraiment le meilleur des arguments. Mais disons qu’il y a un temps pour se défendre et bastonner un criminel agressif, comme il y a un temps pour demander des permissions. Sincèrement, pour avoir lu certains rapports, je pense que tant certains de la Commission que vous-même avez de quoi vous améliorer. Le principal souci de ce genre de promotions, c’est que récompenser un garde efficace mais qui ne suit parfois ni les ordres, ni les procédures, et est parfois un peu violent, selon vos mots, ça donne aussi un mauvais exemple à la nouvelle génération. Et si vous ne tabassez pas “d’innocents”, peut-être que d’autres finiront par le faire en suivant mal votre exemple. Il y a d’autres moyens de changer les choses que de n’en faire qu’à sa tête. »
Notamment, elle-même. Mais elle trouvait clairement que les deux partis s’étaient enfoncés dans une haine mutuelle obscurcissant un peu leur jugement, et les renforçant sur leurs positions respectives. L’un dans son efficacité à tout prix en oubliant d’autres choses importantes en route, les autres dans leurs procédures souvent nulles à chier et leurs règles archaïques.
D’un autre côté, il restait encore un clivage assez net entre la navale et la terrestre. Ce qui n’était pas si étonnant. La fusion des deux organismes n’avait pas tant de sens que cela, selon Amaryllis. Tout comme la Royale, les méthodes et les actions de la Navale étaient assez différents de ceux d’une garde régulière. Si encore toute la garde du grand port s’était spécialisé dans un terrain d’action amphibie, cela aurait eu du sens. Mais ça avait plus l’air, au final, d’être une sorte de fusion apportant plus de problèmes administratifs qu’autre chose. Les deux régiments mériteraient d’être ou bien séparées, ou bien beaucoup mieux fusionnés, selon la rouge. Pas dans cet entre-deux bordélique.
Continuant d’avancer, elle alla rapidement inspecter les bateaux, les installations, tout en écoutant ce que le lieutenant avait à lui dire, en hochant la tête. Certes, la protection maritime était chère,et les moyens financiers pas forcément présents alors qu’aucun risque ne semblait se montrer à l’horizon. Le souci des flottes était surtout qu’en construire une prenait énormément de temps, contrairement à la mobilisation de troupes, bien plus rapide. Donc bien plus difficile de réagir en cas de problèmes maritimes majeurs. Même si rien n’indiquait qu’ils allaient arriver, le Désert Volant non plus, ne s’était pas vraiment annoncé longtemps à l’avance.
« C’était une blague, je doute que les sources soient adaptées à l’entraînement de tout de façon, c’est pas leur but. »
Oui, certes, Amaryllis qui faisait des blagues, avec son air un peu trop sérieux, ça tombait souvent à l’eau. Elle était assez rarement d’humeur à rire, du moins, pas avant une bouteille ou deux.
« Mais de ce que j’en comprends, les régiments ne sont pas vraiment fusionnés et travaillent encore en relative indépendance? Non pas que ce soit vraiment un problème vu les missions très différentes des deux branches. Mais, si, par exemple, demain, un grand danger arriverait par la mer, ou depuis la mer… Le Bastion serait-il prêt à intervenir sur les mers? A-t-on seulement les navires nécessaires? »
Certainement pas pour les navires. Pour les compétences des gardes du Bastion, elle n’en savait pas. Certains étaient sûrement formés au combat maritime, mais elle n’était pas certaine qu’il s’agisse vraiment d’une majorité.
« Le cas Brando relève bien plus d’un certain laisser-aller, et de méthodes assez peu adaptées dans le domaine de la Royale. Les missions de la Royale sont, au final, très différentes de celles de gardes normaux. Mais ils passent pourtant par le même cursus à l’Académie. Et les instructeurs n’ont pas toujours les meilleures méthodes, en effet, c’est souvent juste des anciens de la garde trop vieux pour courir partout. C’est un souci bien plus profond que simplement des méthodes archaïques. Néanmoins, si chaque garde commençait aussi à se cuisiner ses propres méthodes, ce serait rapidement l’anarchie. Et, si un criminel se fait attraper, à quoi bon si un défaut de procédure l’empêche d’être puni à la hauteur de ses crimes? »
Ce qu’ils oubliaient parfois, c’était qu’il ne s’agissait pas que de chopper des types qui couraient, puis de les livrer tout saucissonnés pour que ce ne soit plus leur problème. Autant parlait-il mal des gratte-papiers, ce qui ne lui faisait ni chaud ni froid dans son cas, autant il n’avait pas l’air de comprendre que c’était nécessaire pour un système sain et équitable - même si l’actuel n’était pas exempt de défauts. Et le fait que ce problème se trouve dans la besace de la ministre de la justice n’empêchait pas les gardes de faire un effort pour simplifier son travail à elle aussi.
« Utiliser le plus grand échec de la garde du siècle pour couvrir des comportements moins graves, mais tout de même répréhensibles, n’est pas vraiment le meilleur des arguments. Mais disons qu’il y a un temps pour se défendre et bastonner un criminel agressif, comme il y a un temps pour demander des permissions. Sincèrement, pour avoir lu certains rapports, je pense que tant certains de la Commission que vous-même avez de quoi vous améliorer. Le principal souci de ce genre de promotions, c’est que récompenser un garde efficace mais qui ne suit parfois ni les ordres, ni les procédures, et est parfois un peu violent, selon vos mots, ça donne aussi un mauvais exemple à la nouvelle génération. Et si vous ne tabassez pas “d’innocents”, peut-être que d’autres finiront par le faire en suivant mal votre exemple. Il y a d’autres moyens de changer les choses que de n’en faire qu’à sa tête. »
Notamment, elle-même. Mais elle trouvait clairement que les deux partis s’étaient enfoncés dans une haine mutuelle obscurcissant un peu leur jugement, et les renforçant sur leurs positions respectives. L’un dans son efficacité à tout prix en oubliant d’autres choses importantes en route, les autres dans leurs procédures souvent nulles à chier et leurs règles archaïques.
D’un autre côté, il restait encore un clivage assez net entre la navale et la terrestre. Ce qui n’était pas si étonnant. La fusion des deux organismes n’avait pas tant de sens que cela, selon Amaryllis. Tout comme la Royale, les méthodes et les actions de la Navale étaient assez différents de ceux d’une garde régulière. Si encore toute la garde du grand port s’était spécialisé dans un terrain d’action amphibie, cela aurait eu du sens. Mais ça avait plus l’air, au final, d’être une sorte de fusion apportant plus de problèmes administratifs qu’autre chose. Les deux régiments mériteraient d’être ou bien séparées, ou bien beaucoup mieux fusionnés, selon la rouge. Pas dans cet entre-deux bordélique.
Continuant d’avancer, elle alla rapidement inspecter les bateaux, les installations, tout en écoutant ce que le lieutenant avait à lui dire, en hochant la tête. Certes, la protection maritime était chère,et les moyens financiers pas forcément présents alors qu’aucun risque ne semblait se montrer à l’horizon. Le souci des flottes était surtout qu’en construire une prenait énormément de temps, contrairement à la mobilisation de troupes, bien plus rapide. Donc bien plus difficile de réagir en cas de problèmes maritimes majeurs. Même si rien n’indiquait qu’ils allaient arriver, le Désert Volant non plus, ne s’était pas vraiment annoncé longtemps à l’avance.
« C’était une blague, je doute que les sources soient adaptées à l’entraînement de tout de façon, c’est pas leur but. »
Oui, certes, Amaryllis qui faisait des blagues, avec son air un peu trop sérieux, ça tombait souvent à l’eau. Elle était assez rarement d’humeur à rire, du moins, pas avant une bouteille ou deux.
« Mais de ce que j’en comprends, les régiments ne sont pas vraiment fusionnés et travaillent encore en relative indépendance? Non pas que ce soit vraiment un problème vu les missions très différentes des deux branches. Mais, si, par exemple, demain, un grand danger arriverait par la mer, ou depuis la mer… Le Bastion serait-il prêt à intervenir sur les mers? A-t-on seulement les navires nécessaires? »
Certainement pas pour les navires. Pour les compétences des gardes du Bastion, elle n’en savait pas. Certains étaient sûrement formés au combat maritime, mais elle n’était pas certaine qu’il s’agisse vraiment d’une majorité.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1999MESSAGES : 198COULEUR : #cc0099Valentino RivoltiLa Garde
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
J'soupire doucement, difficile de le cacher en réalité... J'suppose qu'il fallait pas attendre grand chose d'autre d'une envoyée de la commission? Forcément elle ne vas pas spécialement me donner raison, forcément elle va trouver certaines excuses, remettre des choses en question : se servir du plus grand échec de la garde de ce-dernier siècle? Putain ce genre de remarque ça a tendance à me faire chier au plus haut point j'vais pas réellement mentir, j'comprends bien que ça sert à rien d'en discuster, sans doute vaudrait-il mieux me contenter d'hocher la tête en silence, de lui donner raison, de la laisser prétendre que mes rapports méritent une certaines améliorations mais, j'suis pas ce genre d'homme loin de là! "Qui parle de cuisiner ses propres méthodes exactement? Jamais aucun de mes suspects ne s'est échappé pour vide de procédure, mon travail d'enquêteur a toujours été au point et c'est également quelques chose que j'attends de mes hommes! Si un connard ose frapper un innocent je m'occupe moi-même de le foutre au placard! J'ai pas dis qu'il ne fallait en aucun cas respecter les règles, on est des gardes pas des justiciers merde! Mais cependant, quand une vie est en jeu, j'trouve ça débile d'attendre le petit papier signé de la commission pour intervenir ouai..." Léger silence, franchement c'est juste ça! Combien de personne aurait-on pu sauver si on avait pu agir immédiatement? C'est pas comme s'il existait un moyen rapide d'avoir une autorisation, les lettres et tout le merdier c'est pas très efficace en terme de vitesse... "Par ailleurs le plus grand échec de la garde? Je respecte notre reine et le couple royale, mais on va se mettre d'accord tout de suite : un orphelinat proche de la capitale, des enfants étaient vendus à toute sorte de personne pour leur pouvoir! Une affaire de corruption qui a mit en lumière le grand port, des anciens gardes faisaient du trafic d'information et de substance illicite mettant en danger la vie de nos patrouilles mais également des citoyens,... Ce ne sont que des exemples que l'on a laissé passer bien trop longtemps! Un homme qui enlève la reine mais la laisse partir saine et sauf par rapport à des gens qui vendent des enfants, détruisant leur vie et leur avenir? Je juge que le cas Brando n'est pas le plus grand échec de la garde personnellement..." S'il avait tué la reine cela aurait été différent mais, malgré tout mon respect pour eux, je ne juge pas que son enlèvement soit plus grave que ce qui est arrivé aux compagnons de Mélusine dans ce putain d'orphelinat...
"Bon maintenant, passons sur le fait que ma promotion soit un souci et continuons voulez-vous?" Dis-je avec un ricanement presque moqueur? Peut-être, de toute évidence elle ne sait pas de quoi elle parle ou elle se base sur les rumeurs... Promotion d'un soldat ne respectant pas les ordres? J'respecte toujours les ordres, même s'ils sont cons! C'est bien pour ça que je respecte plus le "fantasque" que quiconque à la garde ou à la commission, lui au moins à une bonne réalité de la situation. Un blague qui tombe à l'eau - au grand port c'est un peu normal vous me direz - et on enchaine sur l'inspection... Bon il y a une légère incompréhension mais on va le régler tout de suite pour qu'on continue en parlant de la même chose.
"Alors non! Les régiments sont "fusionnés" ou plutôt, on a absorbé l'ancienne unité en place qui est majoritairement constitué d'anciens membres. C'est sûr qu'ils sont vieux jeu à rabâcher que c'était mieux avant ou que nous, les "terrestres" on comprend jamais rien mais ils font pas non plus ce qu'ils veulent! Ils dépendent tout de même du capitaine, reçoivent leurs ordres de lui et en temps que lieutenant j'suis aussi leur supérieur. Oui ils ont leur spécialité mais dans les faits, ça fait deux ans que le capitaine à prit la place au grand port et donc, plusieurs des notre sont capables d'aider en mer. Pas forcément les nouvelles recrues mais on se comprend, s'il y a besoin on peut aisément aider, juste que pour l'instant, le cas s'est jamais présenté... On serait prêt à intervenir ouai, on a quand même des capacités prévue pour, ce serait con de se dire "la garde du grand port" sans pouvoir aider partout au grand port pas vrai? Et niveau matériel en réalité on a assez de navire... Dépendant de la menaces bien-entendu mais pour l'heure, on a assez d'unité pour réagir si le besoin s'en fait sentir..."
"Bon maintenant, passons sur le fait que ma promotion soit un souci et continuons voulez-vous?" Dis-je avec un ricanement presque moqueur? Peut-être, de toute évidence elle ne sait pas de quoi elle parle ou elle se base sur les rumeurs... Promotion d'un soldat ne respectant pas les ordres? J'respecte toujours les ordres, même s'ils sont cons! C'est bien pour ça que je respecte plus le "fantasque" que quiconque à la garde ou à la commission, lui au moins à une bonne réalité de la situation. Un blague qui tombe à l'eau - au grand port c'est un peu normal vous me direz - et on enchaine sur l'inspection... Bon il y a une légère incompréhension mais on va le régler tout de suite pour qu'on continue en parlant de la même chose.
"Alors non! Les régiments sont "fusionnés" ou plutôt, on a absorbé l'ancienne unité en place qui est majoritairement constitué d'anciens membres. C'est sûr qu'ils sont vieux jeu à rabâcher que c'était mieux avant ou que nous, les "terrestres" on comprend jamais rien mais ils font pas non plus ce qu'ils veulent! Ils dépendent tout de même du capitaine, reçoivent leurs ordres de lui et en temps que lieutenant j'suis aussi leur supérieur. Oui ils ont leur spécialité mais dans les faits, ça fait deux ans que le capitaine à prit la place au grand port et donc, plusieurs des notre sont capables d'aider en mer. Pas forcément les nouvelles recrues mais on se comprend, s'il y a besoin on peut aisément aider, juste que pour l'instant, le cas s'est jamais présenté... On serait prêt à intervenir ouai, on a quand même des capacités prévue pour, ce serait con de se dire "la garde du grand port" sans pouvoir aider partout au grand port pas vrai? Et niveau matériel en réalité on a assez de navire... Dépendant de la menaces bien-entendu mais pour l'heure, on a assez d'unité pour réagir si le besoin s'en fait sentir..."
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Évidemment, c’était à ce genre d’endroits que les échanges entre Rivolti et la Commission partaient en vrille. Elle pouvait bien le voir, qu’il était pas le genre de type à se laisser marcher dessus, ça transparaissait clairement dans son attitude et aussi ses mots. Amaryllis au final n’en avait pas grand chose à faire, elle restait toujours assez neutre, jugeant simplement ses paroles silencieusement et ses réactions. Tout ne dépendait pas que d’une enquête exemplaire après, l’arrestation aussi devait l’être, même si elle ne doutait pas du fait que le nouveau capitaine soit du genre à protéger les civils et ses camarades avant tout.
« C’est, malheureusement, rarement aussi simple qu’une vie ou qu’un papier. »
Sinon, il n’y aurait certainement pas autant de problèmes que cela. Et, quand des visions différentes d’une même entité et d’une même mission s’affrontent, forcément, il y a des frictions. Elle n’arriverait très certainement pas à le convaincre de quoi que ce soit, s’il était énervé encore moins. Mais si elle pouvait au moins lui rappeler que ce n’était pas toujours un sauvetage de vie contre un papier, c’était déjà ça.
« Si ces évènements sont bien plus que regrettables l’affaire est close et les reponsables derrière des barreaux, il faut aussi s'assurer que tous les responsables soient bien identifiés et arrêtés, et de ne pas en manquer. Sinon ils recommenceront rapidement, et sûrement en dissimulant encore mieux leurs traces, connaissant les erreurs de leurs prédécesseurs. »
Enfin bref, elle n’allait pas encore faire une étude de cas, mais elle n’oubliait pas pour autant la souffrance des victimes dans toutes ces affaires. C’était juste, au final, que pour elle, elle était tout à fait secondaire. Tout le contraire du lieutenant. Certains de la commission étaient aussi de son avis, donc sa cause n’était pas pour autant totalement perdue.
« La Garde, même si elle était parfaite, ne pourra jamais sauver tout le monde, même les enfants, malheureusement. Elle ne peut pas être partout à tout moment. Le problème est surtout les gens qui infligent ces souffrances, et d’être sûr qu’aucun ne passe jamais entre les mailles du filet quand il se referme. Sinon elles continueront encore pour d’autres. C’est une balance et un équilibre impossible à déterminer, mais si faire souffrir un enfant permet d’en épargner deux dans le futur, c’est le meilleur choix. »
Amaryllis n’y croyait pas elle-même, tant même une garde parfaite demanderait beaucoup trop d’hommes et de moyens pour que ce soit réalisable. Le crime serait toujours présent tant que sortir du cadre de la loi offrait plus de cristaux que d’y rester. C’était juste l’ordre des choses, que des gens trichent pour obtenir un avantage sur d’autres, que ce soit dans un jeu, ou bien dans la réalité. Que ce soit cela, ou des violences entre deux personnes, ou n’importe quelles autres infractions. Tant que des gens avaient des choses à en tirer ou se laissaient gouverner par leurs sentiments, il y aura toujours des infractions. L’être humain était ainsi fait.
« Votre promotion, en soi, n’est pas un souci. Vous vous inscrivez dans la lignée du Fantasque, après tout, et cela donne une certaine continuité aux opérations du Grand Port. Mais avec les responsabilités viennent aussi les choix difficiles et le poids de la vie de ses hommes, et celui de la vie des innocents du Grand Port et de toute la région alentour. »
Au niveau de la navale, Amaryllis n’avait pas grand chose à redire à vrai dire. Si le Lieutenant garantissait qu’ils avaient assez de matériel, qui était-elle pour le remettre en question? C’était bien la première fois qu’un agent du service public disait qu’il avait assez de matériel, surtout quand le matériel en question coûtait une petite fortune à construire à et entretenir. Tant mieux si la navale avait de quoi gérer les mers efficacement. Après, dans ce qu’il disait, les forces terrestres étaient loin de toutes être capables de prendre la mer. Ce qui pouvait être un souci en cas d’urgence, et posait aussi un peu problème au niveau de l’organisation générale et d’un socle de compétences communes pour chaque régiment.
« Bon et bien, si vous dites que la navale gère, je vais juste passer faire un petit tour des équipements et potentiellement voir avec l’un des garde de l’endroit ou deux pour avoir un petit avis rapide. Mais je suppose qu’on approche aussi de la fin de cette inspection. »
« C’est, malheureusement, rarement aussi simple qu’une vie ou qu’un papier. »
Sinon, il n’y aurait certainement pas autant de problèmes que cela. Et, quand des visions différentes d’une même entité et d’une même mission s’affrontent, forcément, il y a des frictions. Elle n’arriverait très certainement pas à le convaincre de quoi que ce soit, s’il était énervé encore moins. Mais si elle pouvait au moins lui rappeler que ce n’était pas toujours un sauvetage de vie contre un papier, c’était déjà ça.
« Si ces évènements sont bien plus que regrettables l’affaire est close et les reponsables derrière des barreaux, il faut aussi s'assurer que tous les responsables soient bien identifiés et arrêtés, et de ne pas en manquer. Sinon ils recommenceront rapidement, et sûrement en dissimulant encore mieux leurs traces, connaissant les erreurs de leurs prédécesseurs. »
Enfin bref, elle n’allait pas encore faire une étude de cas, mais elle n’oubliait pas pour autant la souffrance des victimes dans toutes ces affaires. C’était juste, au final, que pour elle, elle était tout à fait secondaire. Tout le contraire du lieutenant. Certains de la commission étaient aussi de son avis, donc sa cause n’était pas pour autant totalement perdue.
« La Garde, même si elle était parfaite, ne pourra jamais sauver tout le monde, même les enfants, malheureusement. Elle ne peut pas être partout à tout moment. Le problème est surtout les gens qui infligent ces souffrances, et d’être sûr qu’aucun ne passe jamais entre les mailles du filet quand il se referme. Sinon elles continueront encore pour d’autres. C’est une balance et un équilibre impossible à déterminer, mais si faire souffrir un enfant permet d’en épargner deux dans le futur, c’est le meilleur choix. »
Amaryllis n’y croyait pas elle-même, tant même une garde parfaite demanderait beaucoup trop d’hommes et de moyens pour que ce soit réalisable. Le crime serait toujours présent tant que sortir du cadre de la loi offrait plus de cristaux que d’y rester. C’était juste l’ordre des choses, que des gens trichent pour obtenir un avantage sur d’autres, que ce soit dans un jeu, ou bien dans la réalité. Que ce soit cela, ou des violences entre deux personnes, ou n’importe quelles autres infractions. Tant que des gens avaient des choses à en tirer ou se laissaient gouverner par leurs sentiments, il y aura toujours des infractions. L’être humain était ainsi fait.
« Votre promotion, en soi, n’est pas un souci. Vous vous inscrivez dans la lignée du Fantasque, après tout, et cela donne une certaine continuité aux opérations du Grand Port. Mais avec les responsabilités viennent aussi les choix difficiles et le poids de la vie de ses hommes, et celui de la vie des innocents du Grand Port et de toute la région alentour. »
Au niveau de la navale, Amaryllis n’avait pas grand chose à redire à vrai dire. Si le Lieutenant garantissait qu’ils avaient assez de matériel, qui était-elle pour le remettre en question? C’était bien la première fois qu’un agent du service public disait qu’il avait assez de matériel, surtout quand le matériel en question coûtait une petite fortune à construire à et entretenir. Tant mieux si la navale avait de quoi gérer les mers efficacement. Après, dans ce qu’il disait, les forces terrestres étaient loin de toutes être capables de prendre la mer. Ce qui pouvait être un souci en cas d’urgence, et posait aussi un peu problème au niveau de l’organisation générale et d’un socle de compétences communes pour chaque régiment.
« Bon et bien, si vous dites que la navale gère, je vais juste passer faire un petit tour des équipements et potentiellement voir avec l’un des garde de l’endroit ou deux pour avoir un petit avis rapide. Mais je suppose qu’on approche aussi de la fin de cette inspection. »
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
J'vais pas mentir, je serre les dents présentement. Non pas que ce qu'elle dit soit totalement faux, en réalité j'suppose qu'il y a du vrai, il est exact que l'on veut arrêter les têtes pensantes la plupart du temps car si un mec s'échappe, alors il peut recommencer! Couper la tête d'une hydre et deux repousseront mais écraser là tout simplement et vous n'aurez plus de problème. Non, je comprends ses propos, sans pour autant tous les partager je comprends son point de vue. Pourquoi serrer les poings alors? À cause d'une phrase toute particulière en réalité : si faire souffrir un enfant permet d'en épargner deux alors c'est le meilleur choix? Non! Je ne peux pas croire que quelqu'un ose dire cela! Quelle putain de connerie ouai! En quoi est-ce que cela serait le meilleur choix? En quoi cela serait-il un bon choix même? C'est donc cela que pense la garde? La commission? Que des victimes sont acceptables? Qu'on peut se permettre de laisser des gens souffrir, perdre leur proche, vivre un drame qui pourrait détruire leur vie sous prétexte que cela nous permet de flairer un plus gros poisson par exemple? Je ne partage définitivement pas cet avis, pour moi ce genre de discours ce n'est rien d'autre que l'aveu d'un échec! L'aveu que l'on est inapte, l'aveu que la garde a échouée, l'aveu que le système entier a échoué! Et, même si c'est l'idée de la commission, pour avoir rencontrer la famille royale lors de la dernière saison chaude, je pense pouvoir affirmer qu'eux-mêmes seraient en désaccord avec cette affirmation.
"Les choix difficiles? Le poids de la vie des gens? Et que connaissez-vous de ces choix actuellement? Sauf votre respect madame, quand est-ce que quelqu'un de la commission a réellement été sur le terrain? Ou plutôt, quand avez-vous mis votre vie en jeu pour le royaume? Le désert volant? J'ai deux hommes qui se sont portés volontaires pour aller l'explorer, j'ai ma soeur qui était encore à l'académie qui s'est lancée également mais combien de membre de la commission? Avant vous, la dernière personne de la commission que j'ai vu c'était pour cette enquête à l'orphelinat et elle est partie, sans explication, en plein milieu de l'affaire! Jugeant que le message de son page était plus important que la vie d'enfants... Je suis bien conscient des responsabilités, je suis bien conscient des choix qu'il faut faire et j'ai fais mon choix : n'abandonner personne! Même si cela est difficile, même si cela est demandant, j'ai juré de protéger le royaume et ses habitants au péril de ma vie, j'ai fais le serment de protéger tout le monde et non pas uniquement quelques personnes! Peut-être que plutôt que nous dire que certains sacrifices sont nécessaires, les membres de la commission devraient se souvenir qu'ils ont fait le même serment et se sortir les doigts du cul pour permettre des actions plus rapides pour le bien du royaume? Toujours sauf votre respect madame! Vous parliez du meilleur choix? Voici le mien : empêcher les trois enfants de votre exemple de souffrir quitte à souffrir pour eux! Je choisis de me mettre en danger plutôt que de rester dans mon confort en me disant "ça se passera mieux la prochaine fois" et peut-être qu'il serait temps que tous les gardes pensent ainsi pour le bien du royaume..."
Je refuse d'accepter l'échec comme une possibilité, j'ai souvent fini en mauvais état, j'ai sans doute prit des décisions que mes supérieurs désapprouvent, peut-être même que parler aussi franchement, aussi cru à une inspectrice en est une également? Qu'importe? Qu'ils me foutent un blâme, ce ne sera pas le premier et vu ma discussion avec la belle, sans doute pas le dernier non plus tant nos points de vue sont différents. J'aime ce royaume, j'aime ses habitants et plus qu'un aveu de faiblesse je pense que la garde a besoin d'une réforme pour prendre un peu plus en considération nos citoyens... Si cela fait de moi un "élément difficile" alors j'accepte ce rôle avec fierté!
"Bien-sûr, nous arrivons justement." Dis-je en désignant le bâtiment maritime. "Nous pourrons ensuite finir par la vérification des dossiers comme vous le désiriez précédemment."
"Les choix difficiles? Le poids de la vie des gens? Et que connaissez-vous de ces choix actuellement? Sauf votre respect madame, quand est-ce que quelqu'un de la commission a réellement été sur le terrain? Ou plutôt, quand avez-vous mis votre vie en jeu pour le royaume? Le désert volant? J'ai deux hommes qui se sont portés volontaires pour aller l'explorer, j'ai ma soeur qui était encore à l'académie qui s'est lancée également mais combien de membre de la commission? Avant vous, la dernière personne de la commission que j'ai vu c'était pour cette enquête à l'orphelinat et elle est partie, sans explication, en plein milieu de l'affaire! Jugeant que le message de son page était plus important que la vie d'enfants... Je suis bien conscient des responsabilités, je suis bien conscient des choix qu'il faut faire et j'ai fais mon choix : n'abandonner personne! Même si cela est difficile, même si cela est demandant, j'ai juré de protéger le royaume et ses habitants au péril de ma vie, j'ai fais le serment de protéger tout le monde et non pas uniquement quelques personnes! Peut-être que plutôt que nous dire que certains sacrifices sont nécessaires, les membres de la commission devraient se souvenir qu'ils ont fait le même serment et se sortir les doigts du cul pour permettre des actions plus rapides pour le bien du royaume? Toujours sauf votre respect madame! Vous parliez du meilleur choix? Voici le mien : empêcher les trois enfants de votre exemple de souffrir quitte à souffrir pour eux! Je choisis de me mettre en danger plutôt que de rester dans mon confort en me disant "ça se passera mieux la prochaine fois" et peut-être qu'il serait temps que tous les gardes pensent ainsi pour le bien du royaume..."
Je refuse d'accepter l'échec comme une possibilité, j'ai souvent fini en mauvais état, j'ai sans doute prit des décisions que mes supérieurs désapprouvent, peut-être même que parler aussi franchement, aussi cru à une inspectrice en est une également? Qu'importe? Qu'ils me foutent un blâme, ce ne sera pas le premier et vu ma discussion avec la belle, sans doute pas le dernier non plus tant nos points de vue sont différents. J'aime ce royaume, j'aime ses habitants et plus qu'un aveu de faiblesse je pense que la garde a besoin d'une réforme pour prendre un peu plus en considération nos citoyens... Si cela fait de moi un "élément difficile" alors j'accepte ce rôle avec fierté!
"Bien-sûr, nous arrivons justement." Dis-je en désignant le bâtiment maritime. "Nous pourrons ensuite finir par la vérification des dossiers comme vous le désiriez précédemment."
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C’était peut-être bien là sa limite, là où ses préjugés prenaient sûrement le dessus sur tout le reste. Elle ne l’interrompit pas, même si son regard froid semblait perdre légèrement en intérêt au fur et à mesure de sa tirade. Il avait l’air d’être encore un enfant, plein de rêves et d’espoirs, d’un code de conduite qu’il suivait avec fierté sans se rendre compte de ses limites, et du moment où il finira par se briser. Certes, sa dévotion était remarquable, et même assez précieuse pour un garde - Amaryllis préférait largement ce genre de caractère lumineux et dévoué à celui de tire-au-flanc ou autres incapables. Elle ne pouvait pas vraiment le blâmer pour cela.
Elle soupira légèrement à la fin de sa tirade, bien loin d’être impressionnée. Si elle avait été plus concernée que cela par sa tirade, elle aurait volontier croisé le fer pour lui prouver la chose, puisque c’était la seule chose qu’il semblait motivé à comprendre. Après tout, elle n’avait pas une épée bâtarde à la ceinture simplement pour la décoration. Si la lame était purement esthétique, sa poignée ne serait pas aussi usée, et sa garde ne serait pas abîmée par endroits. La consultante jeta un petit regard autour d’elle dans les locaux de la navale. Très peu d’activité sur le port militaire en ce moment, ce qui était certainement le signe que tout était plutôt calme. La rouge dénuda alors momentanément son épaule, et une partie de son dos, qu’elle indiqua au lieutenant. Sur celui-ci, une immense cicatrice naissait avant de disparaître sous ses vêtements, laissant deviner une ancienne blessure qui aurait bien pu être mortelle. Elle n’était pas seule, quelques plus petites cicatrices étaient parfois visibles.
« N’allez pas penser que je ne suis qu’une bureaucrate. J’ai connu mon lot de batailles, mon lot de pertes, de braves hommes qui essayaient d’accomplir leur mission. J’ai eu à faire des choix parfois difficiles. Étaient-ils toujours bons? Sûrement pas, et dans le chaos d’une bataille ils ne pourront jamais toujours l’être, mais l’on apprend aussi de ses échecs. Et bien prétentieux sera celui qui se vantera d’être un commandant parfait. »
Recouvrant son dos, reportant ses yeux toujours dénués d’une véritable expression vers le lieutenant après une légère pause, elle continua.
« Si vous vous attendez à ce que la Commission se rende sur le terrain, c’est que vous comprenez bien mal l’intérêt de celle-ci. Pensez-vous vraiment qu’un garde soixantenaire puisse encore vraiment gambader sur le terrain? Ou que d’autres gens inaptes au combat ne souhaitent pas la paix dans le Royaume? Si les ballons qui on permis d’aller explorer le Désert Volant ont été conçus par le Génie de la forteresse, d’où pensez-vous que les finances pour ces ballons, le matériel, et les ressources pour l’exploration sont venues? »
L’expédition avait-elle été parfaitement préparée? Non. Amaryllis n’avait jamais dit que la Commission était sans fautes. Mais elle n’aurait pas aimé voir ce que l’expédition aurait donné sans cette potion de soin et cette gourde fontaine, ou sans les vivres que les gardes avaient pu emmener avec eux. Après, les moyens étaient ce qu’ils étaient, l’organisation avait été plutôt mauvaises aux yeux de la rouge, des choses étaient à changer, mais ils n’étaient pas plus en faute que d’autres. Et la Commission avait fait sa part.
« En tout cas, j’espère sincèrement que vous aurez toujours la force de vous interposer et de sauver tous les innocents en difficulté. Et que tous les évènements soient toujours en votre contrôle. »
Et elle était sincère, réellement. Même si elle voulait bien entendu dire qu’aussi fort et déterminé qu’il était, certains évènements pouvaient le dépasser. Tout comme certains évènements l’avaient dépassé elle. Peut-être aurait-il la chance de vivre une vie avec la bénédiction de la déesse et de ne jamais subir cela. Peut-être qu’un jour Lucy décidera de lui enlever tout ce à quoi il tient, et Amaryllis sera alors curieuse de voir où ses convictions le mèneront. Mais bon, elle n’avait aucun intérêt à s’énerver, ni même forcément à essayer de le convaincre. Encore moins à lui mettre un blâme, tant qu’il restait correct, il avait bien le droit de donner son avis.
Elle n’avait pas grand chose à redire de l’inspection des bâtiments maritimes, si elle n’était pas experte, son oeil aiguisé ne remarqua rien de vraiment surprenant, dans un sens comme dans l’autre. Ils semblaient peut-être un peu routiniers, mais vu que les eaux étaient plutôt calmes, était-ce vraiment surprenant?
« Mais bon, il reste encore du travail à faire. Alors retournons au Bastion pour les dossiers comme vous le proposez, et l’on pourra en finir. »
Elle soupira légèrement à la fin de sa tirade, bien loin d’être impressionnée. Si elle avait été plus concernée que cela par sa tirade, elle aurait volontier croisé le fer pour lui prouver la chose, puisque c’était la seule chose qu’il semblait motivé à comprendre. Après tout, elle n’avait pas une épée bâtarde à la ceinture simplement pour la décoration. Si la lame était purement esthétique, sa poignée ne serait pas aussi usée, et sa garde ne serait pas abîmée par endroits. La consultante jeta un petit regard autour d’elle dans les locaux de la navale. Très peu d’activité sur le port militaire en ce moment, ce qui était certainement le signe que tout était plutôt calme. La rouge dénuda alors momentanément son épaule, et une partie de son dos, qu’elle indiqua au lieutenant. Sur celui-ci, une immense cicatrice naissait avant de disparaître sous ses vêtements, laissant deviner une ancienne blessure qui aurait bien pu être mortelle. Elle n’était pas seule, quelques plus petites cicatrices étaient parfois visibles.
« N’allez pas penser que je ne suis qu’une bureaucrate. J’ai connu mon lot de batailles, mon lot de pertes, de braves hommes qui essayaient d’accomplir leur mission. J’ai eu à faire des choix parfois difficiles. Étaient-ils toujours bons? Sûrement pas, et dans le chaos d’une bataille ils ne pourront jamais toujours l’être, mais l’on apprend aussi de ses échecs. Et bien prétentieux sera celui qui se vantera d’être un commandant parfait. »
Recouvrant son dos, reportant ses yeux toujours dénués d’une véritable expression vers le lieutenant après une légère pause, elle continua.
« Si vous vous attendez à ce que la Commission se rende sur le terrain, c’est que vous comprenez bien mal l’intérêt de celle-ci. Pensez-vous vraiment qu’un garde soixantenaire puisse encore vraiment gambader sur le terrain? Ou que d’autres gens inaptes au combat ne souhaitent pas la paix dans le Royaume? Si les ballons qui on permis d’aller explorer le Désert Volant ont été conçus par le Génie de la forteresse, d’où pensez-vous que les finances pour ces ballons, le matériel, et les ressources pour l’exploration sont venues? »
L’expédition avait-elle été parfaitement préparée? Non. Amaryllis n’avait jamais dit que la Commission était sans fautes. Mais elle n’aurait pas aimé voir ce que l’expédition aurait donné sans cette potion de soin et cette gourde fontaine, ou sans les vivres que les gardes avaient pu emmener avec eux. Après, les moyens étaient ce qu’ils étaient, l’organisation avait été plutôt mauvaises aux yeux de la rouge, des choses étaient à changer, mais ils n’étaient pas plus en faute que d’autres. Et la Commission avait fait sa part.
« En tout cas, j’espère sincèrement que vous aurez toujours la force de vous interposer et de sauver tous les innocents en difficulté. Et que tous les évènements soient toujours en votre contrôle. »
Et elle était sincère, réellement. Même si elle voulait bien entendu dire qu’aussi fort et déterminé qu’il était, certains évènements pouvaient le dépasser. Tout comme certains évènements l’avaient dépassé elle. Peut-être aurait-il la chance de vivre une vie avec la bénédiction de la déesse et de ne jamais subir cela. Peut-être qu’un jour Lucy décidera de lui enlever tout ce à quoi il tient, et Amaryllis sera alors curieuse de voir où ses convictions le mèneront. Mais bon, elle n’avait aucun intérêt à s’énerver, ni même forcément à essayer de le convaincre. Encore moins à lui mettre un blâme, tant qu’il restait correct, il avait bien le droit de donner son avis.
Elle n’avait pas grand chose à redire de l’inspection des bâtiments maritimes, si elle n’était pas experte, son oeil aiguisé ne remarqua rien de vraiment surprenant, dans un sens comme dans l’autre. Ils semblaient peut-être un peu routiniers, mais vu que les eaux étaient plutôt calmes, était-ce vraiment surprenant?
« Mais bon, il reste encore du travail à faire. Alors retournons au Bastion pour les dossiers comme vous le proposez, et l’on pourra en finir. »
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Peut-être bien que j'fais fausse route, difficile de dire le contraire avec certitude. Après tout, c'est aussi l'un de mes problèmes : j'suis trop impliqué! Forcément l'état de ma soeur n'aide pas, forcément la manière de laquelle Solveig s'est sortie de ce putain de désert n'aide pas et au fond, j'sais bien qu'elle a pas tord! C'est con d'espérer voir un garde de soixante balais faire quelque chose sur le terrain - quoi que, j'suis sûr que mon paternel pourrait encore foutre une raclée à des p'tits jeunes sorties de l'académie - mais j'en peux rien! Le problème c'est pas ce qu'elle dit ou les actions de la commission, c'est plus ce constat qu'au final, on veut nous faire dire que c'est normal d'accepter l'échec parfois. J'suis pas d'accord avec ça et qu'importe ce qu'il arrivera, j'suis trop déterminé - peut-être trop con aussi? - pour voir cela comme une possibilité envisageable.
Sauf que voilà, mon discours prononcé, il y a forcément des failles, des points sur lesquels ma parole va plus vite que ma pensée, l'épée de la dame n'est sans doute pas une décoration et voilà qu'elle se désape pour marquer un point : foutue cicatrice ouai! J'imagine bien ce qui a pu faire un truc pareil et c'est sale c'est sûr... D'accord, elle a été sur le terrain, elle a fait son boulot, elle a prit des risques et a subit des conséquences! Comme elle le dit, elle a connu son lot de bataille. Ça, j'en ai pas spécialement douté en fait! Mais maintenant? J'secoue doucement la tête en soupirant doucement. J'vois bien que ça sert pas à grand chose en réalité, c'est deux visions totalement différentes qui s'opposent et j'suis trop orgueilleux, sûr de moi et peut-être obstiné pour voir dans la même direction qu'elle. Elle fait de la bureaucratie et des inspections, j'vais pas présumé de si elle fait du terrain ou non - quoi que j'l'ai déjà fait - mais je sais que mes blessure à moi m'ont pas poussé vers cette voie, même si elles sont peut-être pas aussi profondes que les siennes? J'en sais rien.
"J'dis pas que la commission fait rien m'dame... Encore une fois, à aucun moment j'veux vous manquer de respect! J'dis pas qu'ils doivent retourner au combat, ou qu'ils peuvent pas vouloir la paix sans avoir de compétence martiales... J'dis juste que c'est facile de faire des reproches en se basant sur un rapport, un papier quelconque quand la réalité du terrain est différente. Peut-être que Undrill avait des raisons d'abandonner cette mission à l'orphelinat, sans doute que ces raisons me regardent même pas en réalité? Mais peu importe cette raison, pour moi ça justifiera jamais de se barrer en sachant que des gamins souffrent! J'suis sans doute un connard idéaliste? Un rêveur? Ce serait pas la pire insulte que j'ai reçu mais pour moi, le but d'un garde devrait toujours être de ne pas choisir! Si une vie est en jeu, faut intervenir, peu importe qu'on risque sa vie pour ça, c'est notre boulot de protéger les autres au péril de notre vie non?"
Et j'espère bien pouvoir continuer une fois que j'aurais la soixantaine en vrai! J'laisse passer un petit rictus à sa dernière remarque, difficile de savoir si elle est sérieuse ou si elle tente juste de faire comprendre son point en se foutant de ma gueule mais qu'importe? J'me doute qu'elle a eu son lot d'aventure, qu'elle a perdu des hommes, qu'elle a fait des choix aussi! Peut-être qu'un jour, dans un avenir plus ou moins proche, notre discussion sera différente? Pour l'heure en tout cas, c'est évident qu'on a une vision bien différente de la garde et des réalités que l'on observe. A-t-elle tord? Moi? Les deux? Aucune idée et j'veux pas y réfléchir! J'préfère rester un connard idéaliste que tomber dans le fatalisme. J'suis ainsi et j'comptes pas changer...
"Parfait! Ça conclura sans doute notre visite en espérant que j'vous ai pas fais trop mauvaise impression malgré ma grande gueule!" Dis-je en ouvrant la marche pour retourner jusqu'au bastion... La route est la même quoi qu'un peu moins longue. Pour cause, la place est mon bondée maintenant que les citoyens ont fait leurs emplettes. Le soldat Miles nous salut alors qu'on rendre et j'ouvre la porte de mon bureau pour laisser la jeune femme entrer. "Après vous m'dame, j'vous laisse fouiller tous les documents que vous voulez, considérez moi comme votre fournisseur de ressources pour l'occasion!"
Sauf que voilà, mon discours prononcé, il y a forcément des failles, des points sur lesquels ma parole va plus vite que ma pensée, l'épée de la dame n'est sans doute pas une décoration et voilà qu'elle se désape pour marquer un point : foutue cicatrice ouai! J'imagine bien ce qui a pu faire un truc pareil et c'est sale c'est sûr... D'accord, elle a été sur le terrain, elle a fait son boulot, elle a prit des risques et a subit des conséquences! Comme elle le dit, elle a connu son lot de bataille. Ça, j'en ai pas spécialement douté en fait! Mais maintenant? J'secoue doucement la tête en soupirant doucement. J'vois bien que ça sert pas à grand chose en réalité, c'est deux visions totalement différentes qui s'opposent et j'suis trop orgueilleux, sûr de moi et peut-être obstiné pour voir dans la même direction qu'elle. Elle fait de la bureaucratie et des inspections, j'vais pas présumé de si elle fait du terrain ou non - quoi que j'l'ai déjà fait - mais je sais que mes blessure à moi m'ont pas poussé vers cette voie, même si elles sont peut-être pas aussi profondes que les siennes? J'en sais rien.
"J'dis pas que la commission fait rien m'dame... Encore une fois, à aucun moment j'veux vous manquer de respect! J'dis pas qu'ils doivent retourner au combat, ou qu'ils peuvent pas vouloir la paix sans avoir de compétence martiales... J'dis juste que c'est facile de faire des reproches en se basant sur un rapport, un papier quelconque quand la réalité du terrain est différente. Peut-être que Undrill avait des raisons d'abandonner cette mission à l'orphelinat, sans doute que ces raisons me regardent même pas en réalité? Mais peu importe cette raison, pour moi ça justifiera jamais de se barrer en sachant que des gamins souffrent! J'suis sans doute un connard idéaliste? Un rêveur? Ce serait pas la pire insulte que j'ai reçu mais pour moi, le but d'un garde devrait toujours être de ne pas choisir! Si une vie est en jeu, faut intervenir, peu importe qu'on risque sa vie pour ça, c'est notre boulot de protéger les autres au péril de notre vie non?"
Et j'espère bien pouvoir continuer une fois que j'aurais la soixantaine en vrai! J'laisse passer un petit rictus à sa dernière remarque, difficile de savoir si elle est sérieuse ou si elle tente juste de faire comprendre son point en se foutant de ma gueule mais qu'importe? J'me doute qu'elle a eu son lot d'aventure, qu'elle a perdu des hommes, qu'elle a fait des choix aussi! Peut-être qu'un jour, dans un avenir plus ou moins proche, notre discussion sera différente? Pour l'heure en tout cas, c'est évident qu'on a une vision bien différente de la garde et des réalités que l'on observe. A-t-elle tord? Moi? Les deux? Aucune idée et j'veux pas y réfléchir! J'préfère rester un connard idéaliste que tomber dans le fatalisme. J'suis ainsi et j'comptes pas changer...
"Parfait! Ça conclura sans doute notre visite en espérant que j'vous ai pas fais trop mauvaise impression malgré ma grande gueule!" Dis-je en ouvrant la marche pour retourner jusqu'au bastion... La route est la même quoi qu'un peu moins longue. Pour cause, la place est mon bondée maintenant que les citoyens ont fait leurs emplettes. Le soldat Miles nous salut alors qu'on rendre et j'ouvre la porte de mon bureau pour laisser la jeune femme entrer. "Après vous m'dame, j'vous laisse fouiller tous les documents que vous voulez, considérez moi comme votre fournisseur de ressources pour l'occasion!"
Codage par Libella sur Graphiorum
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Heureusement, il ne cherchait pas les problèmes. La rouge avait bien eu d’autres échos du Capitaine par intérim, mais si on savait se montrer compréhensif à son égard, il restait calme. Difficile de dire si c’était l’influence des galons temporaires qu’il avait prit ou sa nature habituelle, mais d’un autre côté elle imaginait parfaitement certains vieux de la commission s’énerver pour un rien et la dispute rapidement s’emballer. Ce qui pouvait expliquer beaucoup de choses. Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être impliqué dans ce qu’il faisait.
Le boulot d’un garde que de protéger les autres au péril de sa vie? Là encore, si elle n’était plus forcément d’accord avec cet état de fait, elle pouvait au moins lui accorder cela. C’était vrai la plupart du temps. Même si un garde mort pouvait rarement arrêter la menace qui l’avait tué.
« C’est une bonne partie de l’esprit de la chose, oui. »
Mais bon, elle était peut-être là pour améliorer la routine, elle était surtout là pour mieux savoir gérer les cas exceptionnels. Elle s’en fichait pas mal des petits faits divers comme elle s’en fichait de pas mal d’autres choses. Bon, au moins l’état du sud n’était pas si catastrophique que ce qui se disait. Enfin, il restait à voir les rapports, aussi une bête noire de la commission.
« Je ne vous pensais pas si soucieux des impressions que vous donnez. »
Léger sourire au coin des lèvres, elle plaisantait un peu avec cette phrase, tout en s’offrant un moyen d’éluder la question. Son impression personnelle était une chose, les prises de becs une autre, mais elle ne devaient pas occulter les faits. Même si ces derniers pouvaient être tordus et manipulés, Amaryllis le savait bien. Après, devait-elle mentir en bien pour en faire un allié? Mentir en mal pour s’en faire un ennemi mais d’autres alliés? Rester factuelle? La sympathie de Valentino lui importait assez peu au final, puisqu’il avait l’air assez insensible à autre chose que lui-même et son travail. Loin de tous les problèmes et le casse-tête de la complexité d’une telle organisation. Et même si ce genre de gens un peu aveugles - des yeux de la rouge - pouvaient être de bons alliés ou informateurs, elle ne voyait pas trop de ce qu’elle pouvait bénéficier de lui. De là à s’en faire un ennemi? Non. Elle savait que certains aimaient le travail bien fait, alors elle allait continuer de bien le faire. Et elle se prendrait quelques verres de whisky après.
La consultante s’installa confortablement dans le siège du bureau sobrement décoré, faisant virevolter sa crinière écarlate d’un petit coup de tête pour les replacer au bon endroit. Ouais, définitivement, un petit verre de whisky aurait été bien, même maintenant. Mais il y avait encore du travail. Léger soupir. Maintenant, qu’est-ce-qu’elle pourrait demander? Certainement pas la dernière contravention collée sur une charrette.
« Ramenez moi le dossier de l’affaire de mardi dernier, celle où un gamin a été arrêtée de façon trop musclée et qui a fait du bruit dans les journaux. Surtout la Voix du Port, et le Marin Déchaîné. L’affaire du Petit Cir, je crois. »
Des journaux locaux, qui avaient pour habitude d’être très critiques envers la Garde. Ce n’était pas les seuls, surtout pour cette affaire, d’ailleurs. Bon, Cir était un petit délinquant, mais il s’en était tiré avec quelques fractures pour un délit mineur alors qu’il n’était apparement même pas armé. Et elle avait bien envie de voir comment le rapport officiel avait été dressé à la base, avant que l’affaire ne s’envole en tollé médiatique. Eh, c’était des choses qui arrivaient, parfois. Mais elle voulait voir aussi comment l’affaire avait été gérée, tant en interne qu’en externe.
Le boulot d’un garde que de protéger les autres au péril de sa vie? Là encore, si elle n’était plus forcément d’accord avec cet état de fait, elle pouvait au moins lui accorder cela. C’était vrai la plupart du temps. Même si un garde mort pouvait rarement arrêter la menace qui l’avait tué.
« C’est une bonne partie de l’esprit de la chose, oui. »
Mais bon, elle était peut-être là pour améliorer la routine, elle était surtout là pour mieux savoir gérer les cas exceptionnels. Elle s’en fichait pas mal des petits faits divers comme elle s’en fichait de pas mal d’autres choses. Bon, au moins l’état du sud n’était pas si catastrophique que ce qui se disait. Enfin, il restait à voir les rapports, aussi une bête noire de la commission.
« Je ne vous pensais pas si soucieux des impressions que vous donnez. »
Léger sourire au coin des lèvres, elle plaisantait un peu avec cette phrase, tout en s’offrant un moyen d’éluder la question. Son impression personnelle était une chose, les prises de becs une autre, mais elle ne devaient pas occulter les faits. Même si ces derniers pouvaient être tordus et manipulés, Amaryllis le savait bien. Après, devait-elle mentir en bien pour en faire un allié? Mentir en mal pour s’en faire un ennemi mais d’autres alliés? Rester factuelle? La sympathie de Valentino lui importait assez peu au final, puisqu’il avait l’air assez insensible à autre chose que lui-même et son travail. Loin de tous les problèmes et le casse-tête de la complexité d’une telle organisation. Et même si ce genre de gens un peu aveugles - des yeux de la rouge - pouvaient être de bons alliés ou informateurs, elle ne voyait pas trop de ce qu’elle pouvait bénéficier de lui. De là à s’en faire un ennemi? Non. Elle savait que certains aimaient le travail bien fait, alors elle allait continuer de bien le faire. Et elle se prendrait quelques verres de whisky après.
La consultante s’installa confortablement dans le siège du bureau sobrement décoré, faisant virevolter sa crinière écarlate d’un petit coup de tête pour les replacer au bon endroit. Ouais, définitivement, un petit verre de whisky aurait été bien, même maintenant. Mais il y avait encore du travail. Léger soupir. Maintenant, qu’est-ce-qu’elle pourrait demander? Certainement pas la dernière contravention collée sur une charrette.
« Ramenez moi le dossier de l’affaire de mardi dernier, celle où un gamin a été arrêtée de façon trop musclée et qui a fait du bruit dans les journaux. Surtout la Voix du Port, et le Marin Déchaîné. L’affaire du Petit Cir, je crois. »
Des journaux locaux, qui avaient pour habitude d’être très critiques envers la Garde. Ce n’était pas les seuls, surtout pour cette affaire, d’ailleurs. Bon, Cir était un petit délinquant, mais il s’en était tiré avec quelques fractures pour un délit mineur alors qu’il n’était apparement même pas armé. Et elle avait bien envie de voir comment le rapport officiel avait été dressé à la base, avant que l’affaire ne s’envole en tollé médiatique. Eh, c’était des choses qui arrivaient, parfois. Mais elle voulait voir aussi comment l’affaire avait été gérée, tant en interne qu’en externe.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1999MESSAGES : 198COULEUR : #cc0099Valentino RivoltiLa Garde
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Captain Rivolti et l'inspection surprise.
Au moins elle me donne pas totalement tord, j'comprends par contre qu'on ne va pas épiloguer sur le sujet et en réalité, ça me dérange pas! J'ai dis ce que j'avais à dire, on verra après son inspection comment cela va être retranscrit pour le coup, j'vais pas commencer à prendre des pincettes par peur d'un mauvais rapport, j'suis bien trop orgueilleux et franc pour cela. Un léger rictus quand elle me fait la remarque d'être soucieux des impressions que je donne. Pas vraiment le cas mais j'suis pas non plus un connard sans état d'âme, pour le coup la donzelle est restée cordiale et on n'a pu échanger sans que cela ne soit digne d'un raggot dans les journaux locaux qui auraient adorés titrés qu'une virulente jouter verbale avait éclaté entre le lieutenant Rivolti et une inconnue à la chevelure rougeoyante. Non, certes on n'est pas d'accord sur tout mais au moins, elle m'a laissé exprimé sans me faire comprendre que mon avis de simple soldat - par rapport à la commission - on s'en foutait allégrement et j'lui suis reconnaissant au moins pour ça. J'espère donc juste qu'elle m'a pas trouvé trop rude, je sais que je peux être intense parfois.
Elle s'installe au bureau et j'reste debout en attendant de pouvoir accéder à ses demandes, j'm'attends bien à ce qu'elle cherche des dossier plutôt brûlants, savoir que Petersen a fait sa ronde nocturne sans croiser le moindre foutu félin errant, personne n'en a rien à foutre même si, pour moi, c'est aussi le signe que les choses se passent bien mais justement, on en fait pas d'inspection quand tout va bien! L'affaire du mardi précédent? J'pousse un léger soupire que j'tente même pas de dissimuler : le petit Cir qui a été un peu trop bousculé on va pas se mentir. Un pauvre gosse en vrai, bon il fait des conneries, beaucoup trop! Pour certains c'est de la graine de voyou mais moi, il me rappel un peu la petit Nayah, la gamine que Khalie et moi on a choppé en train de jouer les pickpocket et qu'on a aidé en la faisant être engagée chez Gerolt! Pas une mauvaise gamine, juste une vie difficile et des mauvais choix pour s'en sortir.
"Le petit Cir ouai... Un pauvre gamin en vrai! J'l'ai déjà arrêté par le passé pour des conneries : larcin, vandalisme... Ça s'est jamais mal passé mais ici, le soldat qui l'a arrêté a fait trop de zèle!" Et ouai j'ai pas peur des mots. Je me déplace vers une étagère et je sors un dossier que j'apporte à l'inspectrice, le posant ouvert devant elle. "La déposition du soldat, celle du gamin également qu'on a interrogé après qu'il ait reçu les soins nécessaires. J'ai pris moi-même sa déposition donc elle est intégrée à la virgule prêt - intérêt de mon calepin technologique - et le soldat Sprat qui a pratiqué l'arrestation à été suspendu le temps que l'enquête révèle comment tout ça a pu dégénérer de la sorte..." Léger soupire, pas un mauvais soldat mais j'arrive pas à comprendre ce qui lui est passé par la tête. "Naturellement, les grattes merdes se sont jetés sur l'affaire mais bon, ça fait vendre les tabloïds. De notre côté j'ai ordonné de ne faire aucun commentaire temps que l'enquête n'a pas apporté de résultat mais vous savez comment ça se passe : un refus de faire un commentaire ça devient un aveu de culpabilité entre les mains des journalistes..."
Elle s'installe au bureau et j'reste debout en attendant de pouvoir accéder à ses demandes, j'm'attends bien à ce qu'elle cherche des dossier plutôt brûlants, savoir que Petersen a fait sa ronde nocturne sans croiser le moindre foutu félin errant, personne n'en a rien à foutre même si, pour moi, c'est aussi le signe que les choses se passent bien mais justement, on en fait pas d'inspection quand tout va bien! L'affaire du mardi précédent? J'pousse un léger soupire que j'tente même pas de dissimuler : le petit Cir qui a été un peu trop bousculé on va pas se mentir. Un pauvre gosse en vrai, bon il fait des conneries, beaucoup trop! Pour certains c'est de la graine de voyou mais moi, il me rappel un peu la petit Nayah, la gamine que Khalie et moi on a choppé en train de jouer les pickpocket et qu'on a aidé en la faisant être engagée chez Gerolt! Pas une mauvaise gamine, juste une vie difficile et des mauvais choix pour s'en sortir.
"Le petit Cir ouai... Un pauvre gamin en vrai! J'l'ai déjà arrêté par le passé pour des conneries : larcin, vandalisme... Ça s'est jamais mal passé mais ici, le soldat qui l'a arrêté a fait trop de zèle!" Et ouai j'ai pas peur des mots. Je me déplace vers une étagère et je sors un dossier que j'apporte à l'inspectrice, le posant ouvert devant elle. "La déposition du soldat, celle du gamin également qu'on a interrogé après qu'il ait reçu les soins nécessaires. J'ai pris moi-même sa déposition donc elle est intégrée à la virgule prêt - intérêt de mon calepin technologique - et le soldat Sprat qui a pratiqué l'arrestation à été suspendu le temps que l'enquête révèle comment tout ça a pu dégénérer de la sorte..." Léger soupire, pas un mauvais soldat mais j'arrive pas à comprendre ce qui lui est passé par la tête. "Naturellement, les grattes merdes se sont jetés sur l'affaire mais bon, ça fait vendre les tabloïds. De notre côté j'ai ordonné de ne faire aucun commentaire temps que l'enquête n'a pas apporté de résultat mais vous savez comment ça se passe : un refus de faire un commentaire ça devient un aveu de culpabilité entre les mains des journalistes..."
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