Nom Rhainfael

Prénom Elyas

Age 35 ans

Sexe Masculin

Groupe Garde

Spécialité/Métier/etc Instructeur

Orientation sexuelle Bisexuel

Particularité Il boite fortement de la jambe gauche, rendant sa démarche facilement reconnaissable.

Arme de prédilection Épée à une main

Funfacts Il possède une voix étonnamment douce.


En quelques mots...
Même après de nombreuses années à servir aux frontières nord, Elyas a toujours l'apparence du jeune noble fraîchement débarqué de son château, élégant et propre sur lui. Son sourire doux dément parfois une certaine raideur dans sa démarche à l'apparence douloureuse, raison de son retour à la capitale... Contre son gré. Nostalgique des contrées montagneuses et sauvages, il n'apprécie guère sa nouvelle-ancienne vie et l'apparition envahissante de sa famille au sang bleu dans sa vie, voyant le retour du fils prodigue comme une opportunité alléchante pour redorer le blason familial.

Nom du pouvoir Maître-chien

Catégorie Divers


Fonctionnement du pouvoir
Elyas est capable de s'attirer l'amitié et la curiosité des loups, chiens et de la plupart des autres espèces canines, qui, plutôt que de le considérer comme l'un des leurs, le voit plutôt comme un allié d'une autre espèce (particulièrement faible, soit dit au passage). Il n'est en aucun cas capable de les contrôler mentalement ou physiquement, son pouvoir ne lui attirant que leur bonne grâce et l'éloignant du triste destin de finir en casse-croûte.

Avec force de patience et de volonté cependant, Elyas est capable, sans forcément parler de domptage, de créer une relation de confiance avec certains individus parmi les plus doux et dociles, qui accepteront alors de le suivre, sans pour autant se soumettre platement et totalement. Un loup n'étant indéniablement pas un chien, Elyas doit toujours conserver un œil sur les humeurs de ses compagnons canins parfois caractériels, qui ne sont pas aussi amicaux avec les autres humains qu'ils peuvent l'être avec lui.

Qualités Patient - observateur - amical - loyal - force tranquille - vif d'esprit - doux

Défauts Renfermé - maladroit - peu bavard - parait intimidant - hypocrite - complexé - superficiel


Physique et mental
Coquille scintillante aux attentions soigneusement cachées, Elyas est ce genre de personne à l'aura solaire et éblouissante, tant par son apparence physique toute droit sortie du manuel du bon petit aristocrate que par ses manières douces et élégantes. Doté de la chevelure sable et des yeux bleu saphir qui prouvent le lignage des Rhainfael, il attire les regards et les sourires un peu malgré lui. Naturellement grand, ses années à faire ses classes au fin fond des montagnes du Blizzard l'ont équipé d'une corpulence athlétique et d'une assurance légèrement teintée par son pas clopinant.  

Respectueux et paisible, Elyas n'a jamais un mot au dessus de l'autre. Doté d'un apparent sang-froid à toute épreuve, c'est une personne fiable qui comprend rapidement les choses et s'adapte sans difficultés aux différentes situations -sans douter un contre-coup de son enfance dans la noblesse. Le garde n'a cependant de flamboyant que son apparence : assez effacé, c'est quelqu'un de silencieux qui préfère observer dans un silence muet plutôt que s'impliquer dans ce qui pourrait abîmer l'image qu'ont les autres de lui.

Sous le verni brillant de sa politesse élégante se cache la toile rigoureusement tissée de ses peurs et de ses incertitudes. Particulièrement sensible aux regards de ceux qui lui sont extérieur, sa plus grande crainte est de décevoir ceux qui lui sont cher -sans même se rendre compte qu'il est le propre bourreau de ses exigences inatteignables. Son sourire comme armure, il évolue parmi ses pairs de sa démarche rendue mal assurée par l'accident qui le força à reprendre contact avec ce monde scintillant de faux semblants qu'il craint et déteste tout à la fois.

─ Elyas.

Il n'avait fallu qu'un mot, son nom, pour faire rejaillir dans son esprit de nombreuses années douloureuses progressivement effacées par les miséricordieuses contrées du nord. Le ton se voulait neutre, mais le jeune homme connaissait bien trop son père pour se laisser abuser par son calme apparent. Il fulminait.

Et dans ses yeux miroitaient le reflet du plus gros échec de sa vie.
Lui.  

Trop têtu. Pas assez ambitieux. Trop rêveur. Pas assez brillant.
Trop et pas assez tout à la fois.
Elyas baisse la tête.

─ Rends toi à l'évidence, ses yeux océans le toisent un instant, tu ne leur es plus d'aucune utilité dans cet état, assène-t-il en appuyant son propos d'un geste dédaigneux de la main le désignant tout entier.

Elyas encaisse le coup plus difficilement qu'il n'avait eu à le faire lorsqu'il servait à la frontière. Son esprit s'égare du côté de ses compagnons et de Corneille qui devait sans doute avoir sa patience mise à rude épreuve. L'image d'elle et de Brindille reniflant avec circonspection le mobilier hors de prix à l'entrée lui apporte un peu de courage.

─ Je ne quitterais pas la Garde, il réplique sobrement, d'une voix plus basse et moins assurée qu'il ne l'aurait voulu.
─ Je ne t'entends pas mon garçon.

Sa voix glaciale s'accorde à son regard polaire. Elyas lève des yeux hésitants, fixant un point invisible derrière le dos de la personne qu'il méprise sans doute le plus au monde.

─ Je ne quitterais pas la Garde...
─ Plus fort !
─ JE. NE. QUITTERAIS. PAS. LA. GARDE.

Le souffle court, il l'observe désormais. Vieux, fatigué. Il n'a rien perdu de son attitude raide et distante. Autoritaire. Edern Rhainfael n'avait jamais eu une main de fer dans un gant de velours : il ne portait pas de gants lorsqu'il s'agissait de gérer les affaires de famille. Il dardait sur lui un regard dur, comme celui d'un adulte devant un enfant qui faisait un caprice. Il était doué pour faire sentir à Elyas à quel point il était insignifiant et que pourtant, pourtant, il ne manquait jamais de le décevoir.

Tout ceci était insoutenable. Il se redressa et tourna le dos au chef de famille, quittant la pièce sans un regard en arrière, sa dignité un brin entachée par sa jambe traînante. Il n'avait pas gagné, mais au moins avait-il supporté la pression et n'était pas revenu sur sa décision. Il ne voulait décemment pas passer sa vie comme marionnette jonglant entre les manipulations et ambitions de l'aristocratie -ou de son père. Il entendit la porte claquer derrière lui avec une joie sauvage et immature.

A l'entrée, deux pairs d'yeux mordorés le scrutent avec attention. Corneille s'ébroue et lui adresse un rictus carnassier dévoilant son impressionnante dentition. Ses crocs claquent alors qu'elle scrute la porte d'où il venait avec détermination. Le garde retint un petit rire.

─ Ce ne serait pas civilisé, lui murmure-t-il avec un sourire.

Sur ces mots qui firent blêmir le majordome qui lui tenait la porte, il quitta la demeure familiale, Corneille et Brindille sur ses talons.

• • •

• Elyas naît à la capitale, troisième enfant de la famille noble des Rhainfael, derrière un grand frère brillant et une sœur qu'il n'eut guère le temps de connaitre en raison de son mariage rapide. Il subit une éducation stricte et vieille école qui lui inculpa toutes les bases de l'étiquette et de la société mondaine.

• Il fut embrigadé dans la Garde pour faire ses classes vers ses douze ans. Son frère Leonard étant le principal héritier, il était de bon ton d'avoir un enfant s'investissant dans le domaine militaire pour y retirer gloire et prestige. Brimé pour son apparence trop soignée et ses résultats un peu trop parfaits, Elyas eut longtemps la vie dure, ce qui le renferma davantage aux autres.

• Après avoir terminé sa formation à l'académie militaire avec brio, il fut envoyé directement en soutien à Forteresse pour intégrer le régiment Blizzard, loin de la capitale. Il s'y trouva une fascination étonnante pour la nature sauvage et les contrées brutales mais magnifiques du nord et s'y sentit pour la première fois chez lui. Il y découvrit même son pouvoir relatif aux loups et autres canidés au cours d'une expédition dans les montagnes.

• Il passa de nombreuses années à s'affirmer et se reconstruire à Forteresse, développant un fort sens de la loyauté. Il n'était plus question de le rabaisser : ses collègues étaient ses précieux compagnons. Il y développa son pouvoir, l'expérimentant avec prudence mais curiosité, jusqu'à faire la rencontre de Corneille, une louve sombre blessée par un autre prédateur et laissée pour morte par ses compagnons de meute. Il tissa avec elle son premier lien de confiance, puis plus tard un second avec Brindille, un spécimen particulièrement chétif et doux aux douces couleurs écorce.

• Lors de sa vingt-neuvième année, il fut convoqué par sa famille à la capitale. Il y apprit la mort de son frère et de sa mère lors d'un accident. Son père déjà austère le devint plus encore et lui ordonna de renoncer à ses fonctions pour remplacer son frère et héritier. Elyas ignora cette demande et tourna le dos aux Rhainfael.

• Il fallut de nombreuses années pour qu'il remette les pieds malgré lui à la capitale. Sévèrement blessé par une embuscade de bandits et sauvés par ses compagnons de meute, le garde fut rapatrié d'office. La sentence était irrévocable : il ne pouvait plus se battre. On lui proposa cependant un poste d'instructeur à l'Académie, en honneur de ses faits d'armes.

• Cela fait environ six mois qu'Elyas est de retour à la capitale bon gré mal gré, à slalomer entre les demandes incessantes des Rhainfael et son adaptation difficile à la vie citadine. Il se languit du nord depuis, mais au moins a-t-il ramené avec lui Brindille et Corneille... Au grand damne de ses nouveaux élèves.