Nom Angrboda

Prénom Silène

Surnom La fauconnière (ancien nom de code : Braise)

Age 44 ans

Sexe Femme

Groupe Les Belluaires (ancienne espionne)

Spécialité/Métier/etc Fauconnière, experte en reconnaissance

Orientation sexuelle Hétérosexuelle

Arme de prédilection Lance/épée + bouclier


En quelques mots...
Ancienne lieutenante des Belluaires et espionne de la couronne, Silène a tout plaqué lorsque sa fille est morte dans une grand incendie criminel qui a ravagé une partie de la forêt il y a 10 ans. Partie en exil, elle n'est revenue que parce qu'une certaine Java l'a convaincue de s'occuper à nouveau de la volière et de la fauconnerie. Elle est aimée de tous, mais elle a bien changé depuis ses jeunes années. Devenue presque mutique et effacée, elle se contente de veiller sur le Village perché et la forêt d'un œil acerbe, prête à les défendre bec et serres si nécessaire.  

Nom du pouvoir Langue de plume

Catégorie Autre


Fonctionnement du pouvoir
Silène a la capacité de parler aux oiseaux. Ses cordes vocales imitent leurs cris à la perfection et ses oreilles peuvent traduire leurs cris de réponse en mots humains. Comme une discussion normale, elle doit être à portée de voix pour comprendre et parler avec eux. Certains oiseaux ne sont pas très bavards, d'autres des vraies pipelettes.

Quand il y en a trop, elle éprouve de grandes difficultés à les comprendre et ne peut se concentrer que sur une espèce d'oiseaux à la fois. De la même façon, elle ne peut parler qu'à une espèce à la fois vu qu'elle ne peut pas imiter tous les cris en même temps. Utiliser son pouvoir ajoute une pression supplémentaire sur ses cordes vocales. Ainsi au bout de 30 minutes de discussion intense, elle se retrouvera dans l'incapacité de parler. Pour éviter cela, il faut qu'elle fasse des pauses d'au moins 15 minutes entre chaque discussion intense (i.e. sans interruption) pour soulager sa voix.

Qualités Loyal - Bienveillante - Stoïque - Garde son calme en toute circonstance - Déterminée

Défauts Muette comme une tombe - Discrète - Souvent perdue dans ses pensées - Ne prend jamais le temps de traduire aux autres ses discussions avec les oiseaux


Physique et mental
Silène est une grande femme à la peau brune qu’il est difficile de ne pas remarquer lorsqu’elle patrouille au Village perché. Originaire des archipels, son grain de peau bien plus foncé que la moyenne lui rappelle sans arrêt ses origines insulaires. Son visage, creusé par quelques rides, est surmonté d’une imposante tignasse d’un gris argenté. Suivant ses humeurs, ses cheveux peuvent paraître lisses, mais la plupart du temps, ils gardent leur aspect frisé et crépu qu’ils ont au naturel. Elle entretient un corps musclé, plus porté sur la rapidité et l’agilité que sur la force brute. Il n’en reste pas moins que Silène est une femme de carrure imposante d’1m80. Elle est toujours accompagnée d’une chouette effraie qui se repose généralement sur son épaule ou sur une branche non loin de là, lorsqu’elle ne l’envoie pas en mission. Prénommée Soren, ce jeune mâle la suit partout depuis qu’elle l’a découvert tout jeune à côté de son nid.

Bien qu’elle fût autrefois lieutenante, Silène est aujourd’hui une garde assez effacée. Elle ne prend plus le commandement des troupes, à part de ses propres oiseaux qu’elle élève au sein de la volière. Elle reste toujours un peu à l’écart, sans paraître froide pour autant. Son mutisme permanent a tendance à refroidir un peu ses relations et pourtant le sourire qu’elle affiche et son regard bienveillant vous feront vite oublier qu’elle ne parle presque jamais. C’est d’ailleurs ce qu’il y a de plus étonnant chez elle. Malgré tout ce qu’elle a vécu, même si elle a beaucoup changé, elle continue de vivre et de croquer la vie à pleines dents. Beaucoup d’habitants du Village perché se demandent bien comment elle fait pour tenir, après le grand incendie d’il y a 10 ans. Ils savent ce qu’elle a perdu et la respectent pour avoir réussi à dépasser cet évènement. Beaucoup y auraient succombé. C’est pour cela que tout le monde respecte son silence, sans jamais lui poser de question, car elle a tellement fait pour eux.

Il était une fois une petite mérion azurée qui vit le jour sur une île paradisiaque des archipels. Enfant unique, elle vivait tranquillement sur le bord des plages en compagnie de ses parents. Chaque jour, elle regardait la mer et rêvait qu’elle volait ailleurs, en liberté. Elle rêvait de forêts, de montagnes. Elle rêvait d’arbres et de rivières, de plaines et de villages, de fer et de feu. Alors à ses douze ans, elle prit son envol et traversa les mers. Là-bas, elle rejoint une grande académie qui formait les oisillons à protéger leurs compatriotes. C’est dans cette académie qu’elle attira l’attention d’un vieux fostis passé maître dans l’art de découvrir les secrets. Le vieux hibou aimait observer les oisillons qui s’escrimaient dans la cour de l’académie. Parmi eux, il comptait recruter de nouveaux oiseaux. Des oiseaux pour dénicher les secrets des autres et les lui rapporter. Son regard s’arrêta sur un phénix fougueux. Il brillait parmi tous les autres, se battant comme un aigle, mais qui savait écouter comme une chouette. Alors, il lui fit une proposition et la jeune phénix devenue adulte et qui rêvait toujours de forêt accepta.

Elle devint une vraie changélément qui volait enfin parmi les arbres tel qu’elle l’avait rêvé. Avec elle, une volée de faucons traversait la forêt à la recherche de ceux qui s’étaient perdus. Fonçant dans le vent, ils étaient partout. Réagissant dès qu’un problème survenait, leur petit groupe était aimé de tous pour le plus grand bonheur de la changélément. Cette dernière apprenait auprès du vieux hibou les ficelles de son métier et commençait à écouter. Chaque branche, chaque arbre était devenu ses oreilles et la forêt dont elle avait tant rêvé commençait à lui susurrer ses secrets.

Un jour, un vieux marabout sombre et décharné vint un s’installer dans la forêt. Le marabout était pernicieux et fourbe, sa seule présence faisait pourrir la végétation autour de lui, chassant les animaux et détruisant leur paix. C’est alors qu’une Sage des pics devenue lieutenante et dans la fleur de l’âge se dressa contre lui. Aidée par le vieux Hibou et ses oisillons, elle combattit le marabout pour le percer à jour et briser son emprise sur ces bois.

Ceci n’est pas un conte où les héros sortent victorieux face aux forces du mal. Ils ne vécurent pas heureux et n’eurent qu’un enfant. Au milieu des flammes qui consumaient la grande forêt, la sage des pics cherchait désespérément son enfant. Le marabout n’était plus, mais les oisillons aussi. Il les avait emportés dans sa tombe et maintenant, la seule qui restait cherchait son enfant au milieu du brasier. Traversant la fumée, elle cherchait partout en vain. La forêt restait silencieuse et son mutisme l’affolait encore plus. Elle qui avait toujours rêvé de voler, ne voulait plus que retrouver son enfant perdu au milieu des flammes, mais elle échoua et ce jour-là, la forêt fut emplie des rires posthumes du grand marabout.

Longtemps elle s’exila dans la forêt, loin des faucons, loin de tout. Rien ne semblait pouvoir la faire revenir jusqu’à ce qu’un oiseau bien particulier ne vienne la chercher dans sa retraite. Une poulette un peu bavarde qui a elle seule formait une vraie basse-cour. Au début, elle était seule et puis elle se dédoublait, une fois, deux fois jusqu’à former un véritable cœur de poulette qui vint demander le retour de la vieille chouette partie en exil. Elle était si insistante que l’ancienne fauconnière finit par craquer et accepta de revenir, mais à la condition qu’elle ne commanderait jamais plus un seul faucon.

Aujourd’hui, elle est de retour parmi les arbres et s’occupe des oiseaux comme elle l’a toujours fait. Elle en a fini avec les secrets et a claqué la porte au nez du vieux hibou il y a des années de cela. Elle reste, elle veille, et seuls les oiseaux entendent sa voix.