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[défi RP] Le Bain Noir Ebene
Rhis DolamnEspion royal
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Apparemment, Kasha était réellement curieuse et voulait tout savoir sur lui. La jeune femme avait même l’air de penser que sa vie serait très intéressante à découvrir et un mince sourire apparut sur les lèvres de Rhis. Si elle savait toute la vérité un jour, réagirait-elle de la même façon ? Mais peu importe ses désirs, le beau brun ne fléchirait pas sur certains points. Elle devrait se contenter de ce qu’il lui avait donné pour ce soir, ce qui était peut-être déjà plus que ce qu’il avait révélé à certains nobles d’ailleurs.
- Vous imaginer me suivre partout était une perspective amusante, oui, même si je sais que vous ne feriez pas ça évidemment. Vous êtes une aventurière, pas une journaliste, et quand bien même vous chercheriez vraiment à prendre des notes, vous ne le feriez pas tellement au grand jour, je me trompe ?
Puis Kasha se rapprocha de lui en lui parlant sur le ton de la confidence. A l’en croire, la Guilde était devenue sa famille de substitution, et c’était la première fois qu’elle se fiait véritablement à un étranger.
- Il y a une première fois à tout, finit par déclarer Rhis. De mon côté, vous êtes la première aventurière avec qui j’ai véritablement fait connaissance. J’en ai rencontré d’autres, bien sûr, puisqu’ils font partie inhérente de la société, mais ça restait chaque fois des échanges plus limités, ou plus occasionnels, disons. Pour ce qui vous concerne, on dirait que je vous croise bien souvent… Donc vous voyez, vous n’êtes pas la seule à faire davantage confiance à des « étrangers », si on peut toutefois dire qu’on est encore des étrangers l’un l’autre, conclut l’espion sur un ton de confidence.
Ils s’étaient dit trop de choses, aujourd’hui, et ils ne pouvaient donc plus prétendre qu’ils étaient des véritables inconnus. Des connaissances, ça ne marchait pas totalement non plus… Et s’ils faisaient la route ensemble vers Empyrée, ça leur permettrait sans doute d’encore plus se connaître avec le temps…
- Peut-être que vous serez la première aventurière que je pourrai véritablement considérer comme une amie, lâcha-t-il de but en blanc sans réfléchir, alors qu’il se tournait vers la jeune femme. Tout à ses pensées, il ne s’était pas rendu compte directement qu’elle le fixait depuis un moment, et lorsque l’homme aux yeux saphirs s’aperçut qu’elle le dévisageait, il haussa un sourcil. Qu’y a-t-il ? J’ai quelque chose sur le visage ? demanda-t-il presque d’un ton innocent.
Les deux complices perdirent ensuite totalement leur sérieux lorsqu’ils s’envoyèrent tour à tour à la flotte, et si Kasha essaya de mener une légère résistance lorsqu’il se saisit d’elle, ses protestations furent noyées par un glapissement lorsqu’elle rejoignit encore une fois les tréfonds du bassin. Une fois n’était pas coutume, la demoiselle resta longtemps dans l’eau, et Rhis se prit à noter que, s’il voulait un jour lui faire plaisir, il avait intérêt à organiser quelque chose au Grand Port ou à la Ville Aquatique, si l’eau était à ce point son élément. Puis, le conseiller s’arrêta un moment et fronça des sourcils en se morigénant lui-même. Pourquoi il pensait à ça, lui ?
Quoi qu’il en soit, Kasha ne s’était pas encore transformé en poisson, elle dut donc bien revenir à la surface et leur conversation continua. Elle rit de bon cœur lorsque l’espion refusa de lui accorder un demi-point à leur petit jeu, et elle se prit à se moquer d’elle-même en disant qu’elle n’avait pas besoin d’être Lorena pour rater une négociation.
- C’est parce que vous avez une figure trop innocente, avec Lorena. Pourquoi ne pas lui donner plus d’assurance si elle est censée être une marchande ? lui suggéra-t-il.
Evidemment, il la laissait totalement libre d’interpréter son personnage comme elle le voulait, et son ton montrait bien que ce n’était qu’une proposition comme une autre. Quant à gagner sans tricher…
- Il y a aussi une question de chance, quand on n’utilise pas sa magie et qu’on ne connait pas totalement la personne en face de nous. Mais Lucy semble avec moi, sourit Rhis, et puisque ce n’est qu’un jeu entre nous, je n’avais pas besoin d’être à fond, avoua-t-il.
D’ailleurs, il se trompa en suggérant que Kasha ait déjà été au Temple. Un grand sourire victorieux naquit sur les lèvres de l’aventurière lorsqu’elle confirma qu’il s’était trompé, et, elle le poussa brusquement à l’eau. Rhis ne l’avait pas venu venir, détendu comme il était dans le bassin, et il se retrouva donc immergé sans crier gare.
« Cette fille est une grande enfant, en fait ».
Mais, même si Kasha ne pouvait pas le voir puisqu’il était sous l’eau, le sourire amusé de Rhis démentait toute colère de sa part, et lorsqu’il remonta à la surface, la jeune femme s’excusa de bonne fois.
- Vous devriez être prudente, la taquina-t-il. La revanche est un plat qui se mange froid.
Puis Kasha se trompa à son tour, quand l’espion suggéra qu’il aimait les jus au sirop, les jeux d’adresse et la lecture. Avec un air satisfait, il secoua la tête.
- C’est vrai. Vous connaissez donc trois de mes préférences en plus, sourit-il.
C’était elle qui voulait en savoir plus sur lui, elle serait donc contente d’avoir tous ces détails… non ?
Puis, la miss fit légèrement la moue lorsqu’ils parlèrent des compliments et que Rhis évoqua même cela comme un défi, mais il n’en démordit pas pour autant.
- Je considère ça comme un défi puisque vous semblez ne pas les accepter si facilement et que vous faites obstacle à vous-même. Ca reste donc un challenge, répliqua-t-il.
D’ailleurs, ça ne l’empêcha pas le conseiller de lui dire qu’elle avait bien réussi à le faire penser à autre chose, et elle sembla bien accepter la chose, puisqu’elle fut ravie de l’avoir aidé. L’instant d’après fut plus comique, par contre, puisque Kasha sembla momentanément douter de ses capacités de mentor concernant les familiers.
- Vous êtes déjà bien la mentor d’une aventurière non ? Vous saurez donc bien l’être pour moi aussi concernant les familiers, fit tranquillement Rhis, comme si c’était l’évidence même. Ce qui ne veut pas dire que j’en aurai un d’office, mais si un jour le destin s’en mêle, ce sera toujours bien d’avoir les conseils d’une partenaire qui s’y connaît, sourit-il.
Puis vint le sujet du tournoi, à propos duquel Kasha lui dit de ne pas se surmener si jamais Rhis devait trouver quelqu’un plu fort que lui et l’espion royal laissa échapper malgré lui un ricanement.
- Il faudrait encore que je trouve quelqu’un plus fort que moi… Mais même si je trouvais un rival ou un bon combattant, je pense que je me donnerais à fond pour éprouver mes capacités et essayer de m’améliorer. Après, dans le cadre du tournoi, nos lames seront émoussées pour ne pas que nous puissions nous blesser, donc ce n’est théoriquement pas là pas que je pourrai recevoir un mauvais coup.
Mais la perspective de rencontrer quelqu’un de plus fort que lui ne dérangeait pas particulièrement Rhis, si cela lui offrait la possibilité d’améliorer ses talents d’escrimeur. Enfin, on n’en était pas là…
- En tout cas, il y aura peut-être une autre occasion où vous pourrez me voir à l’œuvre, mais j’espère alors que ce sera dans le cadre d’un divertissement, comme ce tournoi.
Puis Kasha lui fit part qu’il s’amusait un peu trop, aux dépends de la demoiselle, sans qu’elle sache trancher si c’était une mauvaise chose ou pas et Rhis lui sourit à son tour.
- Vu comme vous avez essayé de me balancer à l’eau et d’en savoir plus sur moi, je pense que la soirée ne vous a pas totalement déplu.
Quoi qu’il en soit, les deux compères finirent par quitter le bain pour aller dans le restaurant de l’établissement. Ce fut Rhis qui s’occupa essentiellement des modalités, alors que sa compagne se perdait manifestement dans ses pensées. L’espion n’y fit pas attention, au début, le temps que le serveur leur donne les cartes et prenne congé, mais l’aventurière avait plongé son regard sur la Forteresse qu’ils voyaient en contrebas et il lui fallut un certain temps pour revenir sur terre. Rhis avait déjà jeté un œil à la carte en attendant, mais il était vrai qu’il lui avait jeté l’un ou l’autre coup d’œil interrogatif et elle s’excusa d’ailleurs pour dire qu’elle était désormais bien là, en pensée et en esprit. Le conseiller royal ne put s’empêcher de poser une question :
- Un problème ? Vous sembliez dans un autre monde l’espace d’un instant. Vous vous rappeliez un mauvais souvenri ? Ou bien vous êtes fatiguée ?
Ils étaient installés, donc il aurait été particulièrement indélicat de quitter la table maintenant, mais le bien-être de la demoiselle passait en priorité aux yeux de Rhis, alors s’il y avait besoin de la raccompagner maintenant, il n’en aurait pas pris ombrage.
Quoi qu’il en soit, il la laissa répondre, puis sourit face à la proposition de Kasha.
- C’est intéressant, en effet. Faisons comme ça aussi pour l'apéritif. La carte semble assez bien garnie, mais si jamais, n’ayez pas peur du nombre de cristaux qui est affiché à côté des plats. C’est moi qui paierai, et c’est non négociable.
Ainsi, c’était dit, ainsi c’était fait.
Quoi qu'il en soit, l’espion laissa Kasha prendre connaissance de la carte pour qu'elle puisse faire son choix et ce n’est que par la suite que Rhis reprit la parole à son tour.
- Du coup, j'espère que vous aimerez l'entrée de saumon fumé ainsi que le plat garni d'une viande de biche, accompagné d'un risotto, et ses légumes de saison. Et pour l'apéritif... Je prends de temps en temps un verre de porto. Mais je ne sais pas si vous prenez de l'alcool ? Sur ce point, on peut faire peut-être une exception si l'autre n'en prends pas.
Il attendit sa réaction, puis enchaina.
- Et vous qu'est-ce que vous me réservez ?
Bientôt vint le temps de dire leur commande, et lorsque le serveur s'en fut allé, le conseiller ouvrit la bouche pour relancer la conversation.
- Ainsi donc vous n’avez jamais été au Temple de Lucy ? Mes grands-parents disaient que c’était un pèlerinage à faire une fois dans la vie, mais j’avoue que je n’ai jamais été convaincu par leurs arguments ni par leurs drôles de fantaisies…
- Vous imaginer me suivre partout était une perspective amusante, oui, même si je sais que vous ne feriez pas ça évidemment. Vous êtes une aventurière, pas une journaliste, et quand bien même vous chercheriez vraiment à prendre des notes, vous ne le feriez pas tellement au grand jour, je me trompe ?
Puis Kasha se rapprocha de lui en lui parlant sur le ton de la confidence. A l’en croire, la Guilde était devenue sa famille de substitution, et c’était la première fois qu’elle se fiait véritablement à un étranger.
- Il y a une première fois à tout, finit par déclarer Rhis. De mon côté, vous êtes la première aventurière avec qui j’ai véritablement fait connaissance. J’en ai rencontré d’autres, bien sûr, puisqu’ils font partie inhérente de la société, mais ça restait chaque fois des échanges plus limités, ou plus occasionnels, disons. Pour ce qui vous concerne, on dirait que je vous croise bien souvent… Donc vous voyez, vous n’êtes pas la seule à faire davantage confiance à des « étrangers », si on peut toutefois dire qu’on est encore des étrangers l’un l’autre, conclut l’espion sur un ton de confidence.
Ils s’étaient dit trop de choses, aujourd’hui, et ils ne pouvaient donc plus prétendre qu’ils étaient des véritables inconnus. Des connaissances, ça ne marchait pas totalement non plus… Et s’ils faisaient la route ensemble vers Empyrée, ça leur permettrait sans doute d’encore plus se connaître avec le temps…
- Peut-être que vous serez la première aventurière que je pourrai véritablement considérer comme une amie, lâcha-t-il de but en blanc sans réfléchir, alors qu’il se tournait vers la jeune femme. Tout à ses pensées, il ne s’était pas rendu compte directement qu’elle le fixait depuis un moment, et lorsque l’homme aux yeux saphirs s’aperçut qu’elle le dévisageait, il haussa un sourcil. Qu’y a-t-il ? J’ai quelque chose sur le visage ? demanda-t-il presque d’un ton innocent.
Les deux complices perdirent ensuite totalement leur sérieux lorsqu’ils s’envoyèrent tour à tour à la flotte, et si Kasha essaya de mener une légère résistance lorsqu’il se saisit d’elle, ses protestations furent noyées par un glapissement lorsqu’elle rejoignit encore une fois les tréfonds du bassin. Une fois n’était pas coutume, la demoiselle resta longtemps dans l’eau, et Rhis se prit à noter que, s’il voulait un jour lui faire plaisir, il avait intérêt à organiser quelque chose au Grand Port ou à la Ville Aquatique, si l’eau était à ce point son élément. Puis, le conseiller s’arrêta un moment et fronça des sourcils en se morigénant lui-même. Pourquoi il pensait à ça, lui ?
Quoi qu’il en soit, Kasha ne s’était pas encore transformé en poisson, elle dut donc bien revenir à la surface et leur conversation continua. Elle rit de bon cœur lorsque l’espion refusa de lui accorder un demi-point à leur petit jeu, et elle se prit à se moquer d’elle-même en disant qu’elle n’avait pas besoin d’être Lorena pour rater une négociation.
- C’est parce que vous avez une figure trop innocente, avec Lorena. Pourquoi ne pas lui donner plus d’assurance si elle est censée être une marchande ? lui suggéra-t-il.
Evidemment, il la laissait totalement libre d’interpréter son personnage comme elle le voulait, et son ton montrait bien que ce n’était qu’une proposition comme une autre. Quant à gagner sans tricher…
- Il y a aussi une question de chance, quand on n’utilise pas sa magie et qu’on ne connait pas totalement la personne en face de nous. Mais Lucy semble avec moi, sourit Rhis, et puisque ce n’est qu’un jeu entre nous, je n’avais pas besoin d’être à fond, avoua-t-il.
D’ailleurs, il se trompa en suggérant que Kasha ait déjà été au Temple. Un grand sourire victorieux naquit sur les lèvres de l’aventurière lorsqu’elle confirma qu’il s’était trompé, et, elle le poussa brusquement à l’eau. Rhis ne l’avait pas venu venir, détendu comme il était dans le bassin, et il se retrouva donc immergé sans crier gare.
« Cette fille est une grande enfant, en fait ».
Mais, même si Kasha ne pouvait pas le voir puisqu’il était sous l’eau, le sourire amusé de Rhis démentait toute colère de sa part, et lorsqu’il remonta à la surface, la jeune femme s’excusa de bonne fois.
- Vous devriez être prudente, la taquina-t-il. La revanche est un plat qui se mange froid.
Puis Kasha se trompa à son tour, quand l’espion suggéra qu’il aimait les jus au sirop, les jeux d’adresse et la lecture. Avec un air satisfait, il secoua la tête.
- C’est vrai. Vous connaissez donc trois de mes préférences en plus, sourit-il.
C’était elle qui voulait en savoir plus sur lui, elle serait donc contente d’avoir tous ces détails… non ?
Puis, la miss fit légèrement la moue lorsqu’ils parlèrent des compliments et que Rhis évoqua même cela comme un défi, mais il n’en démordit pas pour autant.
- Je considère ça comme un défi puisque vous semblez ne pas les accepter si facilement et que vous faites obstacle à vous-même. Ca reste donc un challenge, répliqua-t-il.
D’ailleurs, ça ne l’empêcha pas le conseiller de lui dire qu’elle avait bien réussi à le faire penser à autre chose, et elle sembla bien accepter la chose, puisqu’elle fut ravie de l’avoir aidé. L’instant d’après fut plus comique, par contre, puisque Kasha sembla momentanément douter de ses capacités de mentor concernant les familiers.
- Vous êtes déjà bien la mentor d’une aventurière non ? Vous saurez donc bien l’être pour moi aussi concernant les familiers, fit tranquillement Rhis, comme si c’était l’évidence même. Ce qui ne veut pas dire que j’en aurai un d’office, mais si un jour le destin s’en mêle, ce sera toujours bien d’avoir les conseils d’une partenaire qui s’y connaît, sourit-il.
Puis vint le sujet du tournoi, à propos duquel Kasha lui dit de ne pas se surmener si jamais Rhis devait trouver quelqu’un plu fort que lui et l’espion royal laissa échapper malgré lui un ricanement.
- Il faudrait encore que je trouve quelqu’un plus fort que moi… Mais même si je trouvais un rival ou un bon combattant, je pense que je me donnerais à fond pour éprouver mes capacités et essayer de m’améliorer. Après, dans le cadre du tournoi, nos lames seront émoussées pour ne pas que nous puissions nous blesser, donc ce n’est théoriquement pas là pas que je pourrai recevoir un mauvais coup.
Mais la perspective de rencontrer quelqu’un de plus fort que lui ne dérangeait pas particulièrement Rhis, si cela lui offrait la possibilité d’améliorer ses talents d’escrimeur. Enfin, on n’en était pas là…
- En tout cas, il y aura peut-être une autre occasion où vous pourrez me voir à l’œuvre, mais j’espère alors que ce sera dans le cadre d’un divertissement, comme ce tournoi.
Puis Kasha lui fit part qu’il s’amusait un peu trop, aux dépends de la demoiselle, sans qu’elle sache trancher si c’était une mauvaise chose ou pas et Rhis lui sourit à son tour.
- Vu comme vous avez essayé de me balancer à l’eau et d’en savoir plus sur moi, je pense que la soirée ne vous a pas totalement déplu.
Quoi qu’il en soit, les deux compères finirent par quitter le bain pour aller dans le restaurant de l’établissement. Ce fut Rhis qui s’occupa essentiellement des modalités, alors que sa compagne se perdait manifestement dans ses pensées. L’espion n’y fit pas attention, au début, le temps que le serveur leur donne les cartes et prenne congé, mais l’aventurière avait plongé son regard sur la Forteresse qu’ils voyaient en contrebas et il lui fallut un certain temps pour revenir sur terre. Rhis avait déjà jeté un œil à la carte en attendant, mais il était vrai qu’il lui avait jeté l’un ou l’autre coup d’œil interrogatif et elle s’excusa d’ailleurs pour dire qu’elle était désormais bien là, en pensée et en esprit. Le conseiller royal ne put s’empêcher de poser une question :
- Un problème ? Vous sembliez dans un autre monde l’espace d’un instant. Vous vous rappeliez un mauvais souvenri ? Ou bien vous êtes fatiguée ?
Ils étaient installés, donc il aurait été particulièrement indélicat de quitter la table maintenant, mais le bien-être de la demoiselle passait en priorité aux yeux de Rhis, alors s’il y avait besoin de la raccompagner maintenant, il n’en aurait pas pris ombrage.
Quoi qu’il en soit, il la laissa répondre, puis sourit face à la proposition de Kasha.
- C’est intéressant, en effet. Faisons comme ça aussi pour l'apéritif. La carte semble assez bien garnie, mais si jamais, n’ayez pas peur du nombre de cristaux qui est affiché à côté des plats. C’est moi qui paierai, et c’est non négociable.
Ainsi, c’était dit, ainsi c’était fait.
Quoi qu'il en soit, l’espion laissa Kasha prendre connaissance de la carte pour qu'elle puisse faire son choix et ce n’est que par la suite que Rhis reprit la parole à son tour.
- Du coup, j'espère que vous aimerez l'entrée de saumon fumé ainsi que le plat garni d'une viande de biche, accompagné d'un risotto, et ses légumes de saison. Et pour l'apéritif... Je prends de temps en temps un verre de porto. Mais je ne sais pas si vous prenez de l'alcool ? Sur ce point, on peut faire peut-être une exception si l'autre n'en prends pas.
Il attendit sa réaction, puis enchaina.
- Et vous qu'est-ce que vous me réservez ?
Bientôt vint le temps de dire leur commande, et lorsque le serveur s'en fut allé, le conseiller ouvrit la bouche pour relancer la conversation.
- Ainsi donc vous n’avez jamais été au Temple de Lucy ? Mes grands-parents disaient que c’était un pèlerinage à faire une fois dans la vie, mais j’avoue que je n’ai jamais été convaincu par leurs arguments ni par leurs drôles de fantaisies…
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Succès : ![[défi RP] Le Bain Noir Ebene - Page 2 FFXnyYu](https://i.imgur.com/fFXnyYu.png)
Cristaux : 1829MESSAGES : 142COULEUR : #5DADE2Kasha ShlinmaLe Caméléon
Informations
D'accord, il l'avait percée à jour. Bien sûr, elle ne le suivrait pas réellement avec son carnet. Cette image avait été une blague... Qui commençait à être trop longue, à son avis.
- Gagné !
Ainsi, elle faisait référence au thème joueur de la soirée, tout en, elle l'espérait, mettant fin au sujet. Décidemment, l'homme semblait très (trop ?) réceptif, s'il parvenait à prolonger la plaisanterie à ce point... Enfin, elle voulait clore le sujet, la première étape pour y parvenir serait déjà de cesser d'y penser.
Il souleva alors une question intéressante. Etaient-ils encore des étrangers l'un pour l'autre ? Et pourquoi hésitait-elle ? La réponse était pourtant évidente. Elle n'aurait jamais osé la moindre des choses qu'elle avait faites ou dites ce soir avec un étranger... Et même avec les personnes qu'elle connaissait, d'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait. Non, vraiment, il y avait quelque chose d'unique chez Rhis... Mais était-elle la seule à le percevoir ? Certainement. Et, malgré elle, elle en ressentit une certaine déception.
Elle ouvrit de grands yeux à sa déclaration quant à sa "promotion" affective aux yeux de l'homme... Dont elle détourna vite le regard lorsqu'il le remarqua. Et voilà, une fois de plus, elle se mettait toute seule dans l'embarras. Alors, elle décida de complètement ignorer la suite de son intervention alors qu'elle répondait à la première phrase, et uniquement à celle-là :
- Vous m'en voyez flattée... Il faudra que je m'en montre digne, alors.
Une fois de plus, elle ne savait pas si elle était sérieuse ou en pleine plaisanterie, cette incertitude se ressentant probablement dans le ton employé.
Lorsqu'elle refit surface, il lui fit une suggestion pour Lorena. La rendre plus sérieuse ? Peut-être, mais...
- Lorena EST innocente. Et... Oui, elle se dit marchande, mais il serait plus exact de l'appeler plutôt une apprentie marchande. Si vous voulez une marchande plus crédible, il faudra que je vous présente mon nouvel avatar !
Elle n'en dit pas plus, lui offrant un sourire volontairement énigmatique. Elle voulait attiser sa curiosité. Mais, évidemment, même s'il lui demandait de voir ce fameux avatar, elle ne pourrait accéder à sa demande, son peigne magique étant indispensable pour donner vie à Launie... Et Kasha ne l'ayant pas pris avec elle. Néanmoins, s'il montrait de l'intérêt pour cette nouvelle personnalité, après tout, rien ne l'empêchait de lui proposer de l'accompagner lors de sa prochaine mission... Et elle ferait une entorse au but d'origine de Launie, en l'utilisant dans une situation ne résultant pas d'une erreur commise en tant que Lorena.
L'homme lui parla ensuite de sa "stratégie", si l'on pouvait utiliser ce terme, pour leur jeu de devinettes. Stratégie qui était justement l'absence de stratégie. Lorsqu'il avoua qu'il ne prenait pas le jeu au sérieux, Kasha répliqua :
- Même si ce n'est qu'un jeu, je considère que c'est important. Après tout, même si je cumule les mauvaises réponses, j'en ai appris beaucoup sur vous. Et... Je dois avouer que plus j'en sais, plus je veux en savoir !
Elle l'avait déjà dit, ça, non ? Enfin, dans tous les cas, cela ne pourrait que l'assurer de sa sincérité, se dit-elle. L'espace d'un instant, elle le fixa, tel un chien attendant une friandise, sans savoir réellement ce qu'elle voulait. Etait-elle réellement assez naïve pour penser qu'il lui révélerait quelque chose de plus simplement en la voyant attendre patiemment et en lui donnant toute son attention ?
Lorsqu'il reprit le sujet des compliments, il sut s'y prendre. Le simple mot "challenge" alluma une étincelle dans son regard. Il avait éveillé son esprit de compétition.
- Ah oui ? Alors, si j'arrive à vous empêcher d'en faire...
Elle s'interrompit, consciente de la futilité de sa proposition avant même de l'achever. Comment pourrait-elle l'empêcher de parler ? C'était tout bonnement impossible.
- Oui, non. Oubliez, j'ai rien dit.
Puis il mentionna Agneta. Tiens donc, elle savait qu'elle lui en avait parlé, mais comme il n'avait pas rebondi là-dessus sur le moment, elle avait pensé qu'il n'y avait pas fait attention et l'avait oublié par la suite. Visiblement, elle se trompait.
- Euh oui. Honnêtement, je ne pensais pas que vous y aviez fait attention... Mais vous avoir vous comme élève...
Le pourrait-elle ? Serait-elle seulement capable de le réprimander s'il faisait quelque chose de négatif ? Si, par exemple, elle lui montrait comment dresser un animal et qu'il lui faisait peur ? Saurait-elle le lui faire comprendre ? Tout professeur devait sévir à un moment ou à un autre, l'apprentissage passait par là. En serait-elle capable avec Rhis ? Il était fort probable que non.
- Par contre, vous conseiller, oui, aucun problème !
S'il n'y avait pas de sanction à donner, elle se ferait un plaisir de simplement discuter, comme à présent. Car elle se doutait que, même si la conversation débutait avec un objectif précis, ils ne tarderaient pas à s'en écarter.
Evidemment, le tournoir serait amical. Donc, aucune lame ne pourrait faire de vrais dégâts. Evidemment. À quoi pensait-elle ?
- Encore heureux. Vous n'avez pas le droit de vous y blesser, compris ?
Cette fois, elle était sérieuse. Même si elle doutait de pouvoir y faire grand-chose si elle apprenait qu'il lui avait "désobéi". Mais peut importait. Pour une fois qu'elle lui parlait sérieusement de quelque chose qui n'était pas forcément un sujet grave, autant en profiter pour voir comment il y réagirait.
Puis il anticipa le moment où elle pourrait... Revoir sa vision, mais dans la réalité ? Agacée, elle secoua la tête. Il fallait vraiment qu'elle se calme... Il lui faisait part de son manque d'envie que ce soit en conditions réelles... Et la demoiselle ne pouvait que lui donner raison sur ce point.
- Oui, j'espère aussi... Comment trouver le temps de vous admirer si vous me protégez ? Parce que, honnêtement, si ce n'est pas dans un cadre amical, j'aurais du mal à nous imaginer combattre de front... Parce que je sais pertinemment à quel point je suis peu efficace en combat...
Ces considérations amères, bien que parfaitement véridiques, avaient surtout comme but de noyer le poisson. Elle avait laissé échapper une information qu'elle ne voulait pas lui dire. Alors, elle espérait que tout le reste attirerait son attention ailleurs.
La remarque suivante la fit rire. Il l'avait percée à jour... Complètement ? Non, probablement pas.
- Que voulez-vous, on dirait que je ne peux pas m'ennuyer avec vous !
Une fois au restaurant, plus précisément de retour de son voyage mental dans le passé, elle fut prise de court lorsqu'il lui demanda à quoi elle pensait. Si elle n'était pas assise sur une chaise, elle aurait eu un mouvement de recul. Au lieu de quoi, elle répondit aussi sereinement que possible :
- Non, c'est... En fait, oui... Euh...
Bon. Il va falloir décider quoi dire AVANT de parler, ma cocotte ! Prenant le temps d'organiser ses pensées, elle finit par répondre, simplement :
- Ne vous inquiétez pas. Tout va bien.
Elle hésita. Devait-elle lui dire le fond de sa pensée ?
- Pour rien au monde je ne voudrais terminer cette soirée.
Elle avait choisi de le dire. À voir si elle allait le regretter... Et pas plus tard qu'imédiatement.
Elle fut heureuse qu'il accepte son dernier jeu, et ne s'en cacha pas. Le faire aussi pour l'apéritif ? Kasha n'était pas une spécialiste de cela, mais bon... Elle se contenterait donc de faire comme si elle commandait une boisson dans une auberge, et cela devrait faire l'affaire, non ?
Par contre, son "non négociable" l'embêtait.
- Pardon ? Il est hors de question que vous payiez tout ! Je ne peux pas vous laisser faire sans protester !
Elle avait volontairement ignoré le côté "non négociable" de la chose. Evidemment, elle se doutait qu'il pourrait lui répondre quelque chose comme "vous avez protesté, très bien, maintenant, vous vous taisez". Bon, évidemment, il ne serait certainement pas aussi tranchant. Mais l'effet sur elle serait le même.
Puis, pour la première fois, elle étudia la carte. Comme à son habitude, elle commença par la feuilleter sans regarder le détail, pour voir les catégories annoncées. Lorsqu'elle eut étudié l'ensemble de l'offre, elle releva la tête vers son compagnon, qui sembla comprendre que c'était son signal, car il annonça le menu. Du saumon ? Bonne pioche. Pour le reste... Elle n'avait jamais vraiment goûté de gibier, et ne savait donc pas ce qu'elle en penserait. Alors, elle se contenta simplement de répondre :
- Vous ne pouvez pas vous tromper avec du poisson. Pour le reste... Autant dire qu'on verra. Et ne vous en faites pas pour l'alcool, je ne vais pas vous cacher que je ne suis pas du genre à beaucoup boire, mais si c'est bon, pourquoi pas !
Un sourire enthousiaste, puis vint son tour. Elle observa une fois de plus la carte. Il y avait plusieurs entrées qui l'intéressaient, ça commençait bien. Puis elle regarda les plats. Finalement, son choix fait, elle sourit, en relevant les yeux vers lui :
- Eh bien, de mon côté, ce sera bien plus simple, je m'en excuse d'avance. Vous aurez la salade de chèvre chaud et miel en entrée. Je vous propose le plat de truite fumée, accompagnement de riz... Et supplément de citron. Pour ce qui est de l'apéritif... J'aime me laisser surprendre avec le cocktail maison, dont je ne demande jamais la composition.
Après avoir passé commande, voilà que l'homme relançait la conversation. Oh, il rebondissait sur sa dernière contribution à leur dernier jeu ? Ce n'était pas le sujet qu'elle aurait préféré traiter, mais soit. Il avait lancé la conversation, elle la poursuivrait... Quitte à la faire dévier sur un sujet qui l'intéressait plus. Et elle savait déjà comment s'y prendre.
- Non, je n'y suis pas allée... Et je ne sais même pas si ça m'intéresserait. Mais... Parlez-moi un peu de vos parents. Etaient-ils si étranges que cela ?
Tentative à peine voilée d'en savoir encore plus sur lui. Après tout, tant qu'elle l'avait encore sous la main, autant en profiter, non ?
- Gagné !
Ainsi, elle faisait référence au thème joueur de la soirée, tout en, elle l'espérait, mettant fin au sujet. Décidemment, l'homme semblait très (trop ?) réceptif, s'il parvenait à prolonger la plaisanterie à ce point... Enfin, elle voulait clore le sujet, la première étape pour y parvenir serait déjà de cesser d'y penser.
Il souleva alors une question intéressante. Etaient-ils encore des étrangers l'un pour l'autre ? Et pourquoi hésitait-elle ? La réponse était pourtant évidente. Elle n'aurait jamais osé la moindre des choses qu'elle avait faites ou dites ce soir avec un étranger... Et même avec les personnes qu'elle connaissait, d'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait. Non, vraiment, il y avait quelque chose d'unique chez Rhis... Mais était-elle la seule à le percevoir ? Certainement. Et, malgré elle, elle en ressentit une certaine déception.
Elle ouvrit de grands yeux à sa déclaration quant à sa "promotion" affective aux yeux de l'homme... Dont elle détourna vite le regard lorsqu'il le remarqua. Et voilà, une fois de plus, elle se mettait toute seule dans l'embarras. Alors, elle décida de complètement ignorer la suite de son intervention alors qu'elle répondait à la première phrase, et uniquement à celle-là :
- Vous m'en voyez flattée... Il faudra que je m'en montre digne, alors.
Une fois de plus, elle ne savait pas si elle était sérieuse ou en pleine plaisanterie, cette incertitude se ressentant probablement dans le ton employé.
Lorsqu'elle refit surface, il lui fit une suggestion pour Lorena. La rendre plus sérieuse ? Peut-être, mais...
- Lorena EST innocente. Et... Oui, elle se dit marchande, mais il serait plus exact de l'appeler plutôt une apprentie marchande. Si vous voulez une marchande plus crédible, il faudra que je vous présente mon nouvel avatar !
Elle n'en dit pas plus, lui offrant un sourire volontairement énigmatique. Elle voulait attiser sa curiosité. Mais, évidemment, même s'il lui demandait de voir ce fameux avatar, elle ne pourrait accéder à sa demande, son peigne magique étant indispensable pour donner vie à Launie... Et Kasha ne l'ayant pas pris avec elle. Néanmoins, s'il montrait de l'intérêt pour cette nouvelle personnalité, après tout, rien ne l'empêchait de lui proposer de l'accompagner lors de sa prochaine mission... Et elle ferait une entorse au but d'origine de Launie, en l'utilisant dans une situation ne résultant pas d'une erreur commise en tant que Lorena.
L'homme lui parla ensuite de sa "stratégie", si l'on pouvait utiliser ce terme, pour leur jeu de devinettes. Stratégie qui était justement l'absence de stratégie. Lorsqu'il avoua qu'il ne prenait pas le jeu au sérieux, Kasha répliqua :
- Même si ce n'est qu'un jeu, je considère que c'est important. Après tout, même si je cumule les mauvaises réponses, j'en ai appris beaucoup sur vous. Et... Je dois avouer que plus j'en sais, plus je veux en savoir !
Elle l'avait déjà dit, ça, non ? Enfin, dans tous les cas, cela ne pourrait que l'assurer de sa sincérité, se dit-elle. L'espace d'un instant, elle le fixa, tel un chien attendant une friandise, sans savoir réellement ce qu'elle voulait. Etait-elle réellement assez naïve pour penser qu'il lui révélerait quelque chose de plus simplement en la voyant attendre patiemment et en lui donnant toute son attention ?
Lorsqu'il reprit le sujet des compliments, il sut s'y prendre. Le simple mot "challenge" alluma une étincelle dans son regard. Il avait éveillé son esprit de compétition.
- Ah oui ? Alors, si j'arrive à vous empêcher d'en faire...
Elle s'interrompit, consciente de la futilité de sa proposition avant même de l'achever. Comment pourrait-elle l'empêcher de parler ? C'était tout bonnement impossible.
- Oui, non. Oubliez, j'ai rien dit.
Puis il mentionna Agneta. Tiens donc, elle savait qu'elle lui en avait parlé, mais comme il n'avait pas rebondi là-dessus sur le moment, elle avait pensé qu'il n'y avait pas fait attention et l'avait oublié par la suite. Visiblement, elle se trompait.
- Euh oui. Honnêtement, je ne pensais pas que vous y aviez fait attention... Mais vous avoir vous comme élève...
Le pourrait-elle ? Serait-elle seulement capable de le réprimander s'il faisait quelque chose de négatif ? Si, par exemple, elle lui montrait comment dresser un animal et qu'il lui faisait peur ? Saurait-elle le lui faire comprendre ? Tout professeur devait sévir à un moment ou à un autre, l'apprentissage passait par là. En serait-elle capable avec Rhis ? Il était fort probable que non.
- Par contre, vous conseiller, oui, aucun problème !
S'il n'y avait pas de sanction à donner, elle se ferait un plaisir de simplement discuter, comme à présent. Car elle se doutait que, même si la conversation débutait avec un objectif précis, ils ne tarderaient pas à s'en écarter.
Evidemment, le tournoir serait amical. Donc, aucune lame ne pourrait faire de vrais dégâts. Evidemment. À quoi pensait-elle ?
- Encore heureux. Vous n'avez pas le droit de vous y blesser, compris ?
Cette fois, elle était sérieuse. Même si elle doutait de pouvoir y faire grand-chose si elle apprenait qu'il lui avait "désobéi". Mais peut importait. Pour une fois qu'elle lui parlait sérieusement de quelque chose qui n'était pas forcément un sujet grave, autant en profiter pour voir comment il y réagirait.
Puis il anticipa le moment où elle pourrait... Revoir sa vision, mais dans la réalité ? Agacée, elle secoua la tête. Il fallait vraiment qu'elle se calme... Il lui faisait part de son manque d'envie que ce soit en conditions réelles... Et la demoiselle ne pouvait que lui donner raison sur ce point.
- Oui, j'espère aussi... Comment trouver le temps de vous admirer si vous me protégez ? Parce que, honnêtement, si ce n'est pas dans un cadre amical, j'aurais du mal à nous imaginer combattre de front... Parce que je sais pertinemment à quel point je suis peu efficace en combat...
Ces considérations amères, bien que parfaitement véridiques, avaient surtout comme but de noyer le poisson. Elle avait laissé échapper une information qu'elle ne voulait pas lui dire. Alors, elle espérait que tout le reste attirerait son attention ailleurs.
La remarque suivante la fit rire. Il l'avait percée à jour... Complètement ? Non, probablement pas.
- Que voulez-vous, on dirait que je ne peux pas m'ennuyer avec vous !
Une fois au restaurant, plus précisément de retour de son voyage mental dans le passé, elle fut prise de court lorsqu'il lui demanda à quoi elle pensait. Si elle n'était pas assise sur une chaise, elle aurait eu un mouvement de recul. Au lieu de quoi, elle répondit aussi sereinement que possible :
- Non, c'est... En fait, oui... Euh...
Bon. Il va falloir décider quoi dire AVANT de parler, ma cocotte ! Prenant le temps d'organiser ses pensées, elle finit par répondre, simplement :
- Ne vous inquiétez pas. Tout va bien.
Elle hésita. Devait-elle lui dire le fond de sa pensée ?
- Pour rien au monde je ne voudrais terminer cette soirée.
Elle avait choisi de le dire. À voir si elle allait le regretter... Et pas plus tard qu'imédiatement.
Elle fut heureuse qu'il accepte son dernier jeu, et ne s'en cacha pas. Le faire aussi pour l'apéritif ? Kasha n'était pas une spécialiste de cela, mais bon... Elle se contenterait donc de faire comme si elle commandait une boisson dans une auberge, et cela devrait faire l'affaire, non ?
Par contre, son "non négociable" l'embêtait.
- Pardon ? Il est hors de question que vous payiez tout ! Je ne peux pas vous laisser faire sans protester !
Elle avait volontairement ignoré le côté "non négociable" de la chose. Evidemment, elle se doutait qu'il pourrait lui répondre quelque chose comme "vous avez protesté, très bien, maintenant, vous vous taisez". Bon, évidemment, il ne serait certainement pas aussi tranchant. Mais l'effet sur elle serait le même.
Puis, pour la première fois, elle étudia la carte. Comme à son habitude, elle commença par la feuilleter sans regarder le détail, pour voir les catégories annoncées. Lorsqu'elle eut étudié l'ensemble de l'offre, elle releva la tête vers son compagnon, qui sembla comprendre que c'était son signal, car il annonça le menu. Du saumon ? Bonne pioche. Pour le reste... Elle n'avait jamais vraiment goûté de gibier, et ne savait donc pas ce qu'elle en penserait. Alors, elle se contenta simplement de répondre :
- Vous ne pouvez pas vous tromper avec du poisson. Pour le reste... Autant dire qu'on verra. Et ne vous en faites pas pour l'alcool, je ne vais pas vous cacher que je ne suis pas du genre à beaucoup boire, mais si c'est bon, pourquoi pas !
Un sourire enthousiaste, puis vint son tour. Elle observa une fois de plus la carte. Il y avait plusieurs entrées qui l'intéressaient, ça commençait bien. Puis elle regarda les plats. Finalement, son choix fait, elle sourit, en relevant les yeux vers lui :
- Eh bien, de mon côté, ce sera bien plus simple, je m'en excuse d'avance. Vous aurez la salade de chèvre chaud et miel en entrée. Je vous propose le plat de truite fumée, accompagnement de riz... Et supplément de citron. Pour ce qui est de l'apéritif... J'aime me laisser surprendre avec le cocktail maison, dont je ne demande jamais la composition.
Après avoir passé commande, voilà que l'homme relançait la conversation. Oh, il rebondissait sur sa dernière contribution à leur dernier jeu ? Ce n'était pas le sujet qu'elle aurait préféré traiter, mais soit. Il avait lancé la conversation, elle la poursuivrait... Quitte à la faire dévier sur un sujet qui l'intéressait plus. Et elle savait déjà comment s'y prendre.
- Non, je n'y suis pas allée... Et je ne sais même pas si ça m'intéresserait. Mais... Parlez-moi un peu de vos parents. Etaient-ils si étranges que cela ?
Tentative à peine voilée d'en savoir encore plus sur lui. Après tout, tant qu'elle l'avait encore sous la main, autant en profiter, non ?
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Cristaux : 1554MESSAGES : 455COULEUR : Voir dans ma signatureRhis DolamnEspion royal
Informations
Kasha lui confirma bien que, si elle devait un jour l’espionner, elle essaierait de le faire de manière discrète, ce qui était assez évident d’ailleurs : elle n’était pas une aventurière spécialisée dans l’infiltration pour rien. Un sourire naquit sur les lèvres de Rhis lorsqu’il l’imagina prendre l’espion en filature. A la réflexion, elle pourrait très bien s’en sortir : il suffisait de se doter de quelques objets enchantés, comme le peigne magique, pour se donner une nouvelle apparence et ainsi tromper sa cible. Enfin, il faudrait certainement une très bonne raison à la jeune femme pour le suivre comme son ombre…
Quoi qu’il en soit, Rhis lui fit part qu’elle était la première aventurière avec qui il avait vraiment fait connaissance, et quand il lui suggéra qu’ils pouvaient même devenir amis, elle lui répondit sur un ton assez étrange. Était-ce une plaisanterie ou alors de l’incertitude ? Le conseiller royal se tourna donc vers elle et la regarda franchement.
- En être digne… Eh bien, tant que vous restez vous-mêmes, un peu comme aujourd’hui, et que vous évitiez de m’affublez de nom comme « Monseigneur », « sire Dolamn », et tout le tintouin de la cour, je serai déjà ravi de passer du bon temps avec vous, fit-il avec un ton un peu léger.
Bref, en un mot, si elle voulait l'ennuyer, elle savait comment s'y prendre. Dans le cas présent, ce que le beau brun voulait avec des amis, et ce qu’il autorisait donc Kasha à faire, c’était d’être familière avec lui, tout simplement.
Puis, leur conversation dériva sur Lorena et l’aventurière lui dit que son avatar était particulièrement innocent, c’était donc pour cela qu’elle pouvait, en apparence, se faire si facilement avoir lors de négociations. Apparemment, néanmoins, elle avait imaginé un personnage un peu moins manipulable et Rhis la regarda d’un air curieux.
- Et qui est ce nouveau personnage ? Vous l’avez déjà utilisé ?
Si elle l’avait créé, c’était certainement pour qu’elle lui soit utile dans un contexte particulier.
Quant au jeu auxquels ils avaient tous les deux participé, cela n’avait manifestement pas coupé la curiosité de Kasha.
- Encore des questions, toujours des questions, je vais finir par croire que vous voulez rédiger ma biographie, plaisanta-t-il en la voyant attendre bien sagement devant lui, comme si elle attendait à avoir un os à se mettre sous la dent. J’ai peur que vous ne me preniez comme le héro d’une saga à qui il arrive mille et une aventures. Ma vie est plus calme que ça, vous savez ? Et puis, l’inverse devrait être réciproque. Si je vous raconte des épisodes intéressants, il faudrait au moins que vous me racontiez quelques-uns de vos périples.
Quant à l’empêcher de faire des compliments à Kasha… Elle pouvait toujours essayer, mais elle ne saurait pas le faire taire, c’était une certitude. D’ailleurs, elle sembla comprendre la futilité de sa phrase aussitôt et elle lui dit de laisser tomber. Ce que fit Rhis sur ce point, mais il haussa un sourcil quand Kasha tiqua sur le fait d’être son professeur.
- Entre conseiller et apprendre quelque chose à quelqu’un, il n’y a qu’un pas, vous savez ? Mais partons sur ça, alors : si j’ai un familier un jour, je viendrai demander vos conseils !
Puisque cela mettait la jeune femme plus à l’aise, autant jouer sur les mots même s’ils voulaient (presque) dire la même chose.
- Et vous, quels est le point que vous voudriez améliorer ? Moi, je n’y connais rien en familier ou en enchantement par exemple. Quel est votre point faible ?
Ce n’était pas une question piège, juste une tentative d’en apprendre plus sur Kasha pendant qu’ils discutaient tranquillement.
Celle-ci aborda d’ailleurs la question du tournoi et l’interdit formellement de se blesser, ce qui attira un sourire sur les lèvres de Rhis.
- Je ferai mieux, je gagnerai sans me blesser si je participe à un combat. Je penserai à vous pour me rappeler ce qu’on s’est dit aujourd’hui.
Bon évidemment ça aurait été plus facile s’il avait eu quelque chose qui lui rappelât Kasha lors du jour J, mais quelque chose lui disait qu’il n’allait pas oublier la jeune femme de si tôt. Si ça n’avait pas été réservé à la noblesse, il l’aurait bien invitée, mais… Ce n’était pas possible cette fois-ci. Pourquoi ne pas l’inviter la prochaine fois, quand il y aurait une festivité également ouverte aux aventuriers ? Ca pourrait être sacrément distrayant de passer du temps en sa compagnie.
Quand sa partenaire du jour lui confia qu’elle n’était pas efficace en combat, et qu’elle n’aurait pas le temps de l’admirer (rien que ça ?), s’il la protégeait, Rhis eut alors une expression malicieuse.
- Si cela devait arriver un jour, vous seriez mes yeux pour mieux voir d’où viennent les attaques ennemies. Avoir quelqu’un à l’arrière-garde peut parfois être bien pratique pour mieux contrer ses adversaires. Je vous ferai confiance, et vous, vous m’aiderez au mieux pour qu’on prenne l’avantage au combat.
Sa proposition étonnerait peut-être la demoiselle, mais d’autre part, il s’agissait d’une forme de complicité et de confiance qu’il lui proposait là. Loin d’attendre passivement que le combat se termine, Kasha devrait être attentive pour aider au mieux son compagnon. En plus, cela l’empêcherait de se sentir coupable si elle ne possédait pas des compétences offensives.
Le petit rire que l’aventurière poussa en plus lui confirma bel bien que Kasha passait une bonne soirée et un sourire satisfait apparut sur les lèvres de Rhis. Si elle prenait du bon temps, c’était tant mieux. Pour l’heure, il fallait aller au restaurant… Et quand ils furent assis, l’homme aux yeux saphirs ne tarda pas à relancer la conversation.
Cela généra une réponse des plus atypiques, puisqu’il eut un « non », puis un « oui », puis un « tout va bien », et le conseiller haussa légèrement des sourcils face à ces réponses vagues et pas très claires. L’aventurière sembla elle-même s’en rendre compte puisqu’elle réorganisa probablement ses pensées pour lui donner une réponse un peu meilleure, cette fois.
- Pour rien au monde je ne voudrais terminer cette soirée.
L’homme la regarda un instant. Il était évident que la jeune femme avait dit ça sur un ton très sincère, un ton serein également, et la première chose que fut Rhis, ce fut de lui rendre son sourire.
- Personne ne compte la terminer de si tôt, déclara-t-il. J’espère même que ce sera une soirée qui restera longtemps dans votre mémoire ! rajouta le conseiller avec une expression complice et malicieuse et même temps.
L’espion savait certes être taquin, mais ce n’était pas dans ses habitudes de se moquer de ses interlocuteurs quand ceux-ci révélaient leurs sentiments, ou en tout cas quand ils étaient les plus sincères au monde. En l’occurrence, piétiner l’honnêteté de Kasha, qui osait lui dire le fond de sa pensée, était hors de question et le conseiller royal reprit la parole.
- Quant à payer, je maintiens ma proposition. Dites-vous que c’est cadeau, ou que ça me fait plaisir, tout simplement. Ce qui était vrai, d’ailleurs. Et puis, sourit-il, je serais un bien piètre gentleman si je vous laissais payer l’addition !
Du point de Rhis, c’était avant tout une question de galanterie (ou de romantisme, comme vous voulez), il avait donc bien l’intention que ce soit lui qui dépense ses cristaux. Mais ils n’en étaient pas encore là, bien au contraire, ils en étaient tout juste aux menus et il proposa à Kasha du saumon ainsi que du gibier. Apparemment, elle n’en avait pas vraiment goûté (était-ce étonnant puisque c’était d’habitude une nourriture réservée à la noblesse ?), elle allait donc pouvoir lui donner son avis sur ce plat qu’il aimait déguster à l’occasion.
Ce fut ensuite le tour de Kasha et elle s’excusa que ce soit plus simple. Rhis se contenta de secouer la tête pour dire qu’elle pouvait y aller.
- Le but est que ça reflète ce que vous aimez, alors allez-y !
Il aurait donc une salade de chèvre chaud accompagnée de miel en entrée, puis, un plat de truite fumée, avec du riz et du citron. Enfin, il aurait du cocktail maison en apéritif. Eh bien pourquoi pas ?
- Ce n’est pas ce dont j’ai l’habitude, fit-il honnêtement. Je mange occasionnellement du poisson, mais pas trop souvent non plus. Je suppose que ça me permettra de découvrir autre chose, conclut-il avec un air tranquille et gai en même temps.
Rhis demanda ensuite à sa compagne si elle avait été au Temple, pour faire le lien avec leur jeu précédent, et elle lui confia même qu’elle ne savait même pas si ça l’intéresserait. Puis, elle lui renvoya l’ascenseur en lui demandant de parler de ses parents. Etaient-ils si étranges que cela… ?
- Mes parents étaient tout ce qu’il y a de plus normal, je dirais,fit-il après un très bref moment de réflexion. Mon père était noble et ma mère a accepté de la suivre à la capitale alors qu’elle vivait initialement au Village Perché. Mes grands-parents, par contre étaient très… croyants. Dans le mauvais sens du terme. Tout du moins, ils croyaient que Lucy était l’une des principales voies pour nous mener au bonheur et après… certaines péripéties, ils ont voulu que j’entre dans les ordres, si vous voulez.
Une légère grimace apparut sur son visage.
- Disons que ça n’a pas eu le don de me convaincre, bien à l’inverse. Alors j’ai profité d’un retour à la capitale pour échapper à leur surveillance et pour filer à la Garde. J’ai réussi les tests de recrutement, et je suis entré dans la caserne. Ma grand-mère m’a bien envoyé des lettres pour me faire entendre raison, mais je les ai jetées au feu, déclara-t-il tranquillement.
Puis devinant sans doute une de ses objections, il rajouta :
- Mes parents se seraient sans doute opposés à leur point de vue s’ils étaient encore vivants, mais ils sont décédés lors d’un éboulement de terrain, alors que j'étais chez mes aïeuls, parce que j'étais malade. J’étais assez jeune alors, je devais presqu’avoir douze ans.
Rhis s’interrompit lorsque l’un des serveurs vint apporter leurs apéritifs, et il attendit son départ avant de poursuivre.
- La Garde m’a permis de trouver de nouveaux objectifs, après la perte de mes parents.
La Garde… et les espions, aussi.
- Donc, je peux vous comprendre quand vous dites que la famille, ça ne se choisit pas, comme celle que vous avez avec la Guilde, conclut-il.
Il s’interrompit encore, cette fois pour saisir son verre et le lever en direction de Kasha.
- Il est donc temps que je goûte à votre cocktail maison. A cette belle soirée à la Forteresse !
Sans plus de faux-semblants comme la toute première fois, d’ailleurs.
Il attendit qu’elle réponde, puis but une gorgée de son apéritif avant de relancer la conversation. Il n’était pas question de relancer le sujet sur ses parents puisqu’elle avait tout oublié donc…
- Avec qui êtes-vous particulièrement attachée dans la Guilde ? Hormis votre cousin que vous devez revoir.
Quoi qu’il en soit, Rhis lui fit part qu’elle était la première aventurière avec qui il avait vraiment fait connaissance, et quand il lui suggéra qu’ils pouvaient même devenir amis, elle lui répondit sur un ton assez étrange. Était-ce une plaisanterie ou alors de l’incertitude ? Le conseiller royal se tourna donc vers elle et la regarda franchement.
- En être digne… Eh bien, tant que vous restez vous-mêmes, un peu comme aujourd’hui, et que vous évitiez de m’affublez de nom comme « Monseigneur », « sire Dolamn », et tout le tintouin de la cour, je serai déjà ravi de passer du bon temps avec vous, fit-il avec un ton un peu léger.
Bref, en un mot, si elle voulait l'ennuyer, elle savait comment s'y prendre. Dans le cas présent, ce que le beau brun voulait avec des amis, et ce qu’il autorisait donc Kasha à faire, c’était d’être familière avec lui, tout simplement.
Puis, leur conversation dériva sur Lorena et l’aventurière lui dit que son avatar était particulièrement innocent, c’était donc pour cela qu’elle pouvait, en apparence, se faire si facilement avoir lors de négociations. Apparemment, néanmoins, elle avait imaginé un personnage un peu moins manipulable et Rhis la regarda d’un air curieux.
- Et qui est ce nouveau personnage ? Vous l’avez déjà utilisé ?
Si elle l’avait créé, c’était certainement pour qu’elle lui soit utile dans un contexte particulier.
Quant au jeu auxquels ils avaient tous les deux participé, cela n’avait manifestement pas coupé la curiosité de Kasha.
- Encore des questions, toujours des questions, je vais finir par croire que vous voulez rédiger ma biographie, plaisanta-t-il en la voyant attendre bien sagement devant lui, comme si elle attendait à avoir un os à se mettre sous la dent. J’ai peur que vous ne me preniez comme le héro d’une saga à qui il arrive mille et une aventures. Ma vie est plus calme que ça, vous savez ? Et puis, l’inverse devrait être réciproque. Si je vous raconte des épisodes intéressants, il faudrait au moins que vous me racontiez quelques-uns de vos périples.
Quant à l’empêcher de faire des compliments à Kasha… Elle pouvait toujours essayer, mais elle ne saurait pas le faire taire, c’était une certitude. D’ailleurs, elle sembla comprendre la futilité de sa phrase aussitôt et elle lui dit de laisser tomber. Ce que fit Rhis sur ce point, mais il haussa un sourcil quand Kasha tiqua sur le fait d’être son professeur.
- Entre conseiller et apprendre quelque chose à quelqu’un, il n’y a qu’un pas, vous savez ? Mais partons sur ça, alors : si j’ai un familier un jour, je viendrai demander vos conseils !
Puisque cela mettait la jeune femme plus à l’aise, autant jouer sur les mots même s’ils voulaient (presque) dire la même chose.
- Et vous, quels est le point que vous voudriez améliorer ? Moi, je n’y connais rien en familier ou en enchantement par exemple. Quel est votre point faible ?
Ce n’était pas une question piège, juste une tentative d’en apprendre plus sur Kasha pendant qu’ils discutaient tranquillement.
Celle-ci aborda d’ailleurs la question du tournoi et l’interdit formellement de se blesser, ce qui attira un sourire sur les lèvres de Rhis.
- Je ferai mieux, je gagnerai sans me blesser si je participe à un combat. Je penserai à vous pour me rappeler ce qu’on s’est dit aujourd’hui.
Bon évidemment ça aurait été plus facile s’il avait eu quelque chose qui lui rappelât Kasha lors du jour J, mais quelque chose lui disait qu’il n’allait pas oublier la jeune femme de si tôt. Si ça n’avait pas été réservé à la noblesse, il l’aurait bien invitée, mais… Ce n’était pas possible cette fois-ci. Pourquoi ne pas l’inviter la prochaine fois, quand il y aurait une festivité également ouverte aux aventuriers ? Ca pourrait être sacrément distrayant de passer du temps en sa compagnie.
Quand sa partenaire du jour lui confia qu’elle n’était pas efficace en combat, et qu’elle n’aurait pas le temps de l’admirer (rien que ça ?), s’il la protégeait, Rhis eut alors une expression malicieuse.
- Si cela devait arriver un jour, vous seriez mes yeux pour mieux voir d’où viennent les attaques ennemies. Avoir quelqu’un à l’arrière-garde peut parfois être bien pratique pour mieux contrer ses adversaires. Je vous ferai confiance, et vous, vous m’aiderez au mieux pour qu’on prenne l’avantage au combat.
Sa proposition étonnerait peut-être la demoiselle, mais d’autre part, il s’agissait d’une forme de complicité et de confiance qu’il lui proposait là. Loin d’attendre passivement que le combat se termine, Kasha devrait être attentive pour aider au mieux son compagnon. En plus, cela l’empêcherait de se sentir coupable si elle ne possédait pas des compétences offensives.
Le petit rire que l’aventurière poussa en plus lui confirma bel bien que Kasha passait une bonne soirée et un sourire satisfait apparut sur les lèvres de Rhis. Si elle prenait du bon temps, c’était tant mieux. Pour l’heure, il fallait aller au restaurant… Et quand ils furent assis, l’homme aux yeux saphirs ne tarda pas à relancer la conversation.
Cela généra une réponse des plus atypiques, puisqu’il eut un « non », puis un « oui », puis un « tout va bien », et le conseiller haussa légèrement des sourcils face à ces réponses vagues et pas très claires. L’aventurière sembla elle-même s’en rendre compte puisqu’elle réorganisa probablement ses pensées pour lui donner une réponse un peu meilleure, cette fois.
- Pour rien au monde je ne voudrais terminer cette soirée.
L’homme la regarda un instant. Il était évident que la jeune femme avait dit ça sur un ton très sincère, un ton serein également, et la première chose que fut Rhis, ce fut de lui rendre son sourire.
- Personne ne compte la terminer de si tôt, déclara-t-il. J’espère même que ce sera une soirée qui restera longtemps dans votre mémoire ! rajouta le conseiller avec une expression complice et malicieuse et même temps.
L’espion savait certes être taquin, mais ce n’était pas dans ses habitudes de se moquer de ses interlocuteurs quand ceux-ci révélaient leurs sentiments, ou en tout cas quand ils étaient les plus sincères au monde. En l’occurrence, piétiner l’honnêteté de Kasha, qui osait lui dire le fond de sa pensée, était hors de question et le conseiller royal reprit la parole.
- Quant à payer, je maintiens ma proposition. Dites-vous que c’est cadeau, ou que ça me fait plaisir, tout simplement. Ce qui était vrai, d’ailleurs. Et puis, sourit-il, je serais un bien piètre gentleman si je vous laissais payer l’addition !
Du point de Rhis, c’était avant tout une question de galanterie (ou de romantisme, comme vous voulez), il avait donc bien l’intention que ce soit lui qui dépense ses cristaux. Mais ils n’en étaient pas encore là, bien au contraire, ils en étaient tout juste aux menus et il proposa à Kasha du saumon ainsi que du gibier. Apparemment, elle n’en avait pas vraiment goûté (était-ce étonnant puisque c’était d’habitude une nourriture réservée à la noblesse ?), elle allait donc pouvoir lui donner son avis sur ce plat qu’il aimait déguster à l’occasion.
Ce fut ensuite le tour de Kasha et elle s’excusa que ce soit plus simple. Rhis se contenta de secouer la tête pour dire qu’elle pouvait y aller.
- Le but est que ça reflète ce que vous aimez, alors allez-y !
Il aurait donc une salade de chèvre chaud accompagnée de miel en entrée, puis, un plat de truite fumée, avec du riz et du citron. Enfin, il aurait du cocktail maison en apéritif. Eh bien pourquoi pas ?
- Ce n’est pas ce dont j’ai l’habitude, fit-il honnêtement. Je mange occasionnellement du poisson, mais pas trop souvent non plus. Je suppose que ça me permettra de découvrir autre chose, conclut-il avec un air tranquille et gai en même temps.
Rhis demanda ensuite à sa compagne si elle avait été au Temple, pour faire le lien avec leur jeu précédent, et elle lui confia même qu’elle ne savait même pas si ça l’intéresserait. Puis, elle lui renvoya l’ascenseur en lui demandant de parler de ses parents. Etaient-ils si étranges que cela… ?
- Mes parents étaient tout ce qu’il y a de plus normal, je dirais,fit-il après un très bref moment de réflexion. Mon père était noble et ma mère a accepté de la suivre à la capitale alors qu’elle vivait initialement au Village Perché. Mes grands-parents, par contre étaient très… croyants. Dans le mauvais sens du terme. Tout du moins, ils croyaient que Lucy était l’une des principales voies pour nous mener au bonheur et après… certaines péripéties, ils ont voulu que j’entre dans les ordres, si vous voulez.
Une légère grimace apparut sur son visage.
- Disons que ça n’a pas eu le don de me convaincre, bien à l’inverse. Alors j’ai profité d’un retour à la capitale pour échapper à leur surveillance et pour filer à la Garde. J’ai réussi les tests de recrutement, et je suis entré dans la caserne. Ma grand-mère m’a bien envoyé des lettres pour me faire entendre raison, mais je les ai jetées au feu, déclara-t-il tranquillement.
Puis devinant sans doute une de ses objections, il rajouta :
- Mes parents se seraient sans doute opposés à leur point de vue s’ils étaient encore vivants, mais ils sont décédés lors d’un éboulement de terrain, alors que j'étais chez mes aïeuls, parce que j'étais malade. J’étais assez jeune alors, je devais presqu’avoir douze ans.
Rhis s’interrompit lorsque l’un des serveurs vint apporter leurs apéritifs, et il attendit son départ avant de poursuivre.
- La Garde m’a permis de trouver de nouveaux objectifs, après la perte de mes parents.
La Garde… et les espions, aussi.
- Donc, je peux vous comprendre quand vous dites que la famille, ça ne se choisit pas, comme celle que vous avez avec la Guilde, conclut-il.
Il s’interrompit encore, cette fois pour saisir son verre et le lever en direction de Kasha.
- Il est donc temps que je goûte à votre cocktail maison. A cette belle soirée à la Forteresse !
Sans plus de faux-semblants comme la toute première fois, d’ailleurs.
Il attendit qu’elle réponde, puis but une gorgée de son apéritif avant de relancer la conversation. Il n’était pas question de relancer le sujet sur ses parents puisqu’elle avait tout oublié donc…
- Avec qui êtes-vous particulièrement attachée dans la Guilde ? Hormis votre cousin que vous devez revoir.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1829MESSAGES : 142COULEUR : #5DADE2Kasha ShlinmaLe Caméléon
Informations
Ne pas lui donner de titre honorifique ? Elle rit, une fois de plus. Quand elle repensait à leurs rencontres précédentes, elle n'avait jamais osé lui donner de tels noms, et à présent, il le lui interdisait...
- Donc en fait, je ne vous aurai jamais donné de tels surnoms depuis qu'on se connaît.
Lorsqu'il l'interrogea sur Launie, elle détourna le regard, un peu gênée. Elle n'était pas fière de l'évènement qui avait poussé à sa création. Si elle pouvait éviter d'en parler... Soudain, elle ouvrit grand les yeux. Mais oui ! Il ne lui avait pas demandé les raisons de sa création, après tout. Simplement si elle s'en était servie... Et ça, elle pouvait le dire. Alors, elle prit une grande inspiration, puis se lança :
- En fait, c'est la cousine de Lorena. Et oui, je l'ai utilisée... Pour aider quelqu'un qui est à présent une amie à trouver son emploi. Il faudrait d'ailleurs que je passe la voir... Quoi que, elle ne connaît pas la vraie Kasha...
Elle laissa échapper un rire gêné. Elle allait finir par s'y perdre, entre toutes ses personnalités... Enfin, elle différenciait assez bien ses différents avatars, mais elle allait finir par devoir tenir un registre de ses connaissances avec qui connaissait laquelle ou lesquelles de ses identités... Tout cela risquait de très vite devenir compliqué.
Rédiger sa biographie ? Cela la fit réfléchir.
- Hum... Je n'y avais pas pensé, mais... C'est vrai que c'est une bonne idée ! Par contre, il va falloir trouver assez de papier, c'est ça qui risque d'être le plus compliqué.
Oui, elle était devenue sérieuse. Honnêtement, elle ne pensait pas qu'elle mettrait cette idée à exécution, mais elle ne pouvait nier qu'elle était alléchante. Puis il se trouva des excuses pour refuser, auxquelles elle s'opposa immédiatement :
- Je ne vous demande pas d'être un héros, loin de là. Honnêtement, ces gens-là, j'en ai assez parmi mes collègues de la Guilde. Ce qui m'intéresse, c'est vous, tout simplement. Que vous vous trouviez intéressant ou peu ne m'importe pas. Vous l'êtes, pour moi, et c'est tout ce qui compte. Après, bien sûr, si vous voulez que je vous rende la pareille, il n'y a aucun problème.
Elle hocha la tête avec enthousiasme suite à sa remarque sur les familiers. D'accord, s'il venait lui demander des conseils, cela pourrait lui rendre la tâche plus aisée. Puis il lui demanda un point faible. Bien joué, était-ce un moyen d'éprouver sa confiance en lui ? Après tout, révéler un point faible revenait à considérer que le bénéficiaire d'une telle information ne la retournerait pas contre nous... Mais Kasha lui avait depuis longtemps accordé cette confiance. À présent, restait à savoir quoi lui dire.
- Un point faible ? En dehors du fait que si vous me lâchez face à des criminels armés, je ne ferai pas long feu ?
C'était quand même un beau point faible, non ? Et également quelque chose qu'il savait déjà. Mais peu importait. S'il voulait autre chose, il pourrait toujours redemander. Après tout, il ne lui avait pas dit de dire quelque chose qu'il ignorait...
Puis revint le sujet du tournoi. Penser à elle ? Pourquoi se sentait-elle si flattée, d'un coup ? Elle se serait donné des claques. Forcément, c'était quelque chose qu'on disait naturellement. Pourquoi devait-elle toujours y voir des sous-entendus ? Même si "toujours" était un bien grand mot, cela devait être la première fois qu'elle réagissait ainsi. Enfin, elle devait néanmoins dire quelque chose.
- Je vous ai donc marqué, si vous pensez pouvoir penser à moi sur commande. Mais je compte sur vous pour me tenir au courant, dans ce cas !
Elle avait lancé la première phrase sur le ton de la plaisanterie, même si ça n'en était pas vraiment une... Ou du moins, pas complètement. Et pour le fait de se tenir au courant, là, elle y comptait bien. S'il ne lui en parlait pas de lui-même, elle se promettait de lui poser la question. Mais ce ne serait peut-être pas lors de leur prochaine réponse. En effet, elle se voyait mal lui poser ce genre de questions en public... Enfin, on n'en était pas encore là. Le tournoi n'était encore qu'un projet, inutile de déjà penser à l'après.
Sa proposition suivante lui fit ouvrir des yeux ronds. Ainsi, il savait comment elle pourrait faire pour ne pas être inutile...
- J'avoue que je n'y avais pas pensé... Mais c'est vrai que l'idée d'une collaboration semble flatteuse. C'est d'accord... Même si, évidemment, j'espère que nous n'aurons jamais à mettre cette technique à exécution.
Il était hors de question qu'il la voie ainsi, sans défense, non mais ! D'un autre côté, elle ne pouvait pas lui mentir, car le scénario évoqué, bien que peu souhaitable, était possible.
Une fois au restaurant, il répliqua à ses mots qui avaient plus été une remarque pour elle-même que pour lui. Mais, visiblement, il avait entendu... Légèrement rougissante, elle détourna les yeux lorsqu'il répondit, taquin comme à son habitude. Mais elle lui devait de rester sincère.
- Pour toujours. C'est sûr.
Elle avait murmuré, sans le regarder. L'entendrait-il encore, cette fois ? Toujours était-il qu'il avait poursuivi sur un sujet sur lequel il lui était plus facile de réagir. Avec un sourire en coin, elle répliqua :
- Et que faites-vous de l'émancipation de la femme par rapport à l'homme ?
Puis elle rit doucement, avant d'avouer :
- Mais si vous y tenez, soit. Pour vous.
Elle ne tarda pas à apprendre que le poisson ne faisait pas partie des habitudes du conseiller. Taquine, elle lança :
- Je pourrais vous faire découvrir toute la palette des mets offerts par la mer, il y a certainement moyen que vous soyez surpris.
Elle aimait nager, elle connaissait les poissons et fruits de mer... Oui, il y avait de fortes chances qu'elle soit issue du Grand Port, ou au moins d'un rivage. Elle n'avait pas spécialement fréquenté ce genre d'endroits en tant qu'aventurière, en tous cas, pas suffisamment pour en apprendre les spécialités culinaires. Il ne restait donc plus que cette solution. Enfin. Elle ne voulait pas retrouver ses souvenirs, ce n'était donc pas le moment de débuter ce processus.
D'autant plus que l'homme débutait son récit. Elle s'installa donc plus confortablement pour l'écouter à son aise. Elle le laissa parler sans l'interrompre, des étoiles dans les yeux. Elle était si passionnée qu'elle ne se rendit même pas compte du passage du serveur. Lorsque le récit fut terminé, elle laissa échapper un simple commentaire :
- Vous aviez tort, votre vie est si intéressante !
Lorsqu'il leva son verre, elle fut bien obligée de se rendre compte que les épritifs étaient arrivés. Alors, l'air de rien, elle saisit son propre verre et trinqua à son tour. Elle trempa ses lèvres dans le liquide sombre, qu'elle fut surprise d'apprécier.
- Oh, mais c'est bon, en fait !
Néanmoins, elle venait d'avoir une idée. Elle ne savait pas comment Rhis le prendrait, mais elle pouvait toujours tenter. Lui lançant un regard indéchiffrable, elle lança :
- Dites... Je viens d'avoir une idée. J'aimerais tenter une expérience... Mais pour ça, il me faut d'abord la réponse à cette question : est-ce que vous me faites confiance ?
Elle sirota doucement son verre, sans le quitter des yeux alors qu'il semblait... Curieux ? Intrigué ? Elle dissimula son amusement. Cela sembalit bien parti.
- Eh bien pourquoi pas, je n’ai aucune raison de ne pas vous faire confiance. Alors qu’est-ce que vous avez en tête ?
Malicieuse, elle déposa son verre sans rien dire. Puis elle se leva, et, alors qu'elle s'approchait de lui, elle commença son explication :
- J'ai repensé à mon nouvel avatar, dont on a parlé un peu plus tôt. Il a été créé avec un peigne magique, je ne sais plus si je vous l'ai dit.
Puis elle s'interrompit alors qu'elle arrivait derrière lui. Si nécessaire, elle lui replacerait doucement la tête de manière à ce qu'il fixe un point devant lui.
- Laissez-moi faire, regardez devant vous.
Elle avait murmuré ces mots à son oreille. Puis, se redressant, distraitement, elle passa la main dans les cheveux de l'homme, après toutefois une certaine hésitation. Heureusement, il ne pouvait pas voir son visage... Prenant une inspiration pour garder une voix calme, elle conclut :
- Alors, je me disais que j'aimerais bien voir ce que ça donnerait si on s'amusait à utiliser ce peigne. À quoi vous ressembleriez avec une autre coiffure.
Puis, d'un geste précis sans être violent, d'un coup, elle lui détacha les cheveux, avant de les replacer harmonieusement sur ses épaules et son dos. Puis, mine de rien, elle revint à sa place :
- À commencer par ça, une coiffure naturelle.
Puis elle prit son temps pour l'observer, d'un oeil appréciateur. Lorsqu'enfin elle se décida à parler, elle pouvait sembler un peu étrange, mais cela serait vite expliquer :
- Honnêtement, j'ai l'impression de parler à quelqu'un d'autre. Mais c'est intéressant. C'est un peu comme découvrir une autre part de vous...
Et il n'était pas sûr qu'elle apprécie moins cette part... Non, à quoi pensait-elle ? Elle saisit donc l'occasion d'un nouveau sujet de conversation pour détourner sa propre attention.
- De qui je suis proche dans la Guilde ? Oh, euh... Je dirais Agneta, ma... Tutorée. Et puis Nevaeh, mais je ne sais pas si ça compte, ça n'a pas l'air réciproque... Et vous parliez de mon cousin... Je ne sais même pas s'il est encore à la Guilde. Et, honnêtement, ça m'étonnerait, parce que je l'aurais croisé, depuis le temps, si c'est le cas.
Par contre, Agneta... Elle se souvenait encore de leurs adieux émouvants après leur mission ensemble. Elles avaient probablement créé un danger de plus pour Aryon, mais elles s'étaient indubitablement rapprochées, et ça, ça n'avait pas de prix.
- Donc en fait, je ne vous aurai jamais donné de tels surnoms depuis qu'on se connaît.
Lorsqu'il l'interrogea sur Launie, elle détourna le regard, un peu gênée. Elle n'était pas fière de l'évènement qui avait poussé à sa création. Si elle pouvait éviter d'en parler... Soudain, elle ouvrit grand les yeux. Mais oui ! Il ne lui avait pas demandé les raisons de sa création, après tout. Simplement si elle s'en était servie... Et ça, elle pouvait le dire. Alors, elle prit une grande inspiration, puis se lança :
- En fait, c'est la cousine de Lorena. Et oui, je l'ai utilisée... Pour aider quelqu'un qui est à présent une amie à trouver son emploi. Il faudrait d'ailleurs que je passe la voir... Quoi que, elle ne connaît pas la vraie Kasha...
Elle laissa échapper un rire gêné. Elle allait finir par s'y perdre, entre toutes ses personnalités... Enfin, elle différenciait assez bien ses différents avatars, mais elle allait finir par devoir tenir un registre de ses connaissances avec qui connaissait laquelle ou lesquelles de ses identités... Tout cela risquait de très vite devenir compliqué.
Rédiger sa biographie ? Cela la fit réfléchir.
- Hum... Je n'y avais pas pensé, mais... C'est vrai que c'est une bonne idée ! Par contre, il va falloir trouver assez de papier, c'est ça qui risque d'être le plus compliqué.
Oui, elle était devenue sérieuse. Honnêtement, elle ne pensait pas qu'elle mettrait cette idée à exécution, mais elle ne pouvait nier qu'elle était alléchante. Puis il se trouva des excuses pour refuser, auxquelles elle s'opposa immédiatement :
- Je ne vous demande pas d'être un héros, loin de là. Honnêtement, ces gens-là, j'en ai assez parmi mes collègues de la Guilde. Ce qui m'intéresse, c'est vous, tout simplement. Que vous vous trouviez intéressant ou peu ne m'importe pas. Vous l'êtes, pour moi, et c'est tout ce qui compte. Après, bien sûr, si vous voulez que je vous rende la pareille, il n'y a aucun problème.
Elle hocha la tête avec enthousiasme suite à sa remarque sur les familiers. D'accord, s'il venait lui demander des conseils, cela pourrait lui rendre la tâche plus aisée. Puis il lui demanda un point faible. Bien joué, était-ce un moyen d'éprouver sa confiance en lui ? Après tout, révéler un point faible revenait à considérer que le bénéficiaire d'une telle information ne la retournerait pas contre nous... Mais Kasha lui avait depuis longtemps accordé cette confiance. À présent, restait à savoir quoi lui dire.
- Un point faible ? En dehors du fait que si vous me lâchez face à des criminels armés, je ne ferai pas long feu ?
C'était quand même un beau point faible, non ? Et également quelque chose qu'il savait déjà. Mais peu importait. S'il voulait autre chose, il pourrait toujours redemander. Après tout, il ne lui avait pas dit de dire quelque chose qu'il ignorait...
Puis revint le sujet du tournoi. Penser à elle ? Pourquoi se sentait-elle si flattée, d'un coup ? Elle se serait donné des claques. Forcément, c'était quelque chose qu'on disait naturellement. Pourquoi devait-elle toujours y voir des sous-entendus ? Même si "toujours" était un bien grand mot, cela devait être la première fois qu'elle réagissait ainsi. Enfin, elle devait néanmoins dire quelque chose.
- Je vous ai donc marqué, si vous pensez pouvoir penser à moi sur commande. Mais je compte sur vous pour me tenir au courant, dans ce cas !
Elle avait lancé la première phrase sur le ton de la plaisanterie, même si ça n'en était pas vraiment une... Ou du moins, pas complètement. Et pour le fait de se tenir au courant, là, elle y comptait bien. S'il ne lui en parlait pas de lui-même, elle se promettait de lui poser la question. Mais ce ne serait peut-être pas lors de leur prochaine réponse. En effet, elle se voyait mal lui poser ce genre de questions en public... Enfin, on n'en était pas encore là. Le tournoi n'était encore qu'un projet, inutile de déjà penser à l'après.
Sa proposition suivante lui fit ouvrir des yeux ronds. Ainsi, il savait comment elle pourrait faire pour ne pas être inutile...
- J'avoue que je n'y avais pas pensé... Mais c'est vrai que l'idée d'une collaboration semble flatteuse. C'est d'accord... Même si, évidemment, j'espère que nous n'aurons jamais à mettre cette technique à exécution.
Il était hors de question qu'il la voie ainsi, sans défense, non mais ! D'un autre côté, elle ne pouvait pas lui mentir, car le scénario évoqué, bien que peu souhaitable, était possible.
Une fois au restaurant, il répliqua à ses mots qui avaient plus été une remarque pour elle-même que pour lui. Mais, visiblement, il avait entendu... Légèrement rougissante, elle détourna les yeux lorsqu'il répondit, taquin comme à son habitude. Mais elle lui devait de rester sincère.
- Pour toujours. C'est sûr.
Elle avait murmuré, sans le regarder. L'entendrait-il encore, cette fois ? Toujours était-il qu'il avait poursuivi sur un sujet sur lequel il lui était plus facile de réagir. Avec un sourire en coin, elle répliqua :
- Et que faites-vous de l'émancipation de la femme par rapport à l'homme ?
Puis elle rit doucement, avant d'avouer :
- Mais si vous y tenez, soit. Pour vous.
Elle ne tarda pas à apprendre que le poisson ne faisait pas partie des habitudes du conseiller. Taquine, elle lança :
- Je pourrais vous faire découvrir toute la palette des mets offerts par la mer, il y a certainement moyen que vous soyez surpris.
Elle aimait nager, elle connaissait les poissons et fruits de mer... Oui, il y avait de fortes chances qu'elle soit issue du Grand Port, ou au moins d'un rivage. Elle n'avait pas spécialement fréquenté ce genre d'endroits en tant qu'aventurière, en tous cas, pas suffisamment pour en apprendre les spécialités culinaires. Il ne restait donc plus que cette solution. Enfin. Elle ne voulait pas retrouver ses souvenirs, ce n'était donc pas le moment de débuter ce processus.
D'autant plus que l'homme débutait son récit. Elle s'installa donc plus confortablement pour l'écouter à son aise. Elle le laissa parler sans l'interrompre, des étoiles dans les yeux. Elle était si passionnée qu'elle ne se rendit même pas compte du passage du serveur. Lorsque le récit fut terminé, elle laissa échapper un simple commentaire :
- Vous aviez tort, votre vie est si intéressante !
Lorsqu'il leva son verre, elle fut bien obligée de se rendre compte que les épritifs étaient arrivés. Alors, l'air de rien, elle saisit son propre verre et trinqua à son tour. Elle trempa ses lèvres dans le liquide sombre, qu'elle fut surprise d'apprécier.
- Oh, mais c'est bon, en fait !
Néanmoins, elle venait d'avoir une idée. Elle ne savait pas comment Rhis le prendrait, mais elle pouvait toujours tenter. Lui lançant un regard indéchiffrable, elle lança :
- Dites... Je viens d'avoir une idée. J'aimerais tenter une expérience... Mais pour ça, il me faut d'abord la réponse à cette question : est-ce que vous me faites confiance ?
Elle sirota doucement son verre, sans le quitter des yeux alors qu'il semblait... Curieux ? Intrigué ? Elle dissimula son amusement. Cela sembalit bien parti.
- Eh bien pourquoi pas, je n’ai aucune raison de ne pas vous faire confiance. Alors qu’est-ce que vous avez en tête ?
Malicieuse, elle déposa son verre sans rien dire. Puis elle se leva, et, alors qu'elle s'approchait de lui, elle commença son explication :
- J'ai repensé à mon nouvel avatar, dont on a parlé un peu plus tôt. Il a été créé avec un peigne magique, je ne sais plus si je vous l'ai dit.
Puis elle s'interrompit alors qu'elle arrivait derrière lui. Si nécessaire, elle lui replacerait doucement la tête de manière à ce qu'il fixe un point devant lui.
- Laissez-moi faire, regardez devant vous.
Elle avait murmuré ces mots à son oreille. Puis, se redressant, distraitement, elle passa la main dans les cheveux de l'homme, après toutefois une certaine hésitation. Heureusement, il ne pouvait pas voir son visage... Prenant une inspiration pour garder une voix calme, elle conclut :
- Alors, je me disais que j'aimerais bien voir ce que ça donnerait si on s'amusait à utiliser ce peigne. À quoi vous ressembleriez avec une autre coiffure.
Puis, d'un geste précis sans être violent, d'un coup, elle lui détacha les cheveux, avant de les replacer harmonieusement sur ses épaules et son dos. Puis, mine de rien, elle revint à sa place :
- À commencer par ça, une coiffure naturelle.
Puis elle prit son temps pour l'observer, d'un oeil appréciateur. Lorsqu'enfin elle se décida à parler, elle pouvait sembler un peu étrange, mais cela serait vite expliquer :
- Honnêtement, j'ai l'impression de parler à quelqu'un d'autre. Mais c'est intéressant. C'est un peu comme découvrir une autre part de vous...
Et il n'était pas sûr qu'elle apprécie moins cette part... Non, à quoi pensait-elle ? Elle saisit donc l'occasion d'un nouveau sujet de conversation pour détourner sa propre attention.
- De qui je suis proche dans la Guilde ? Oh, euh... Je dirais Agneta, ma... Tutorée. Et puis Nevaeh, mais je ne sais pas si ça compte, ça n'a pas l'air réciproque... Et vous parliez de mon cousin... Je ne sais même pas s'il est encore à la Guilde. Et, honnêtement, ça m'étonnerait, parce que je l'aurais croisé, depuis le temps, si c'est le cas.
Par contre, Agneta... Elle se souvenait encore de leurs adieux émouvants après leur mission ensemble. Elles avaient probablement créé un danger de plus pour Aryon, mais elles s'étaient indubitablement rapprochées, et ça, ça n'avait pas de prix.
- HRP :
- L'intervention de Rhis a été écrite par la joueuse.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1554MESSAGES : 455COULEUR : Voir dans ma signatureRhis DolamnEspion royal
Informations
Ainsi Kasha avait créé un nouvel avatar qui était la cousine de Lorena. C’était pas mal. Après tout, personne ne s’étonnerait de voir des traits semblables entre elles deux si elles étaient censées être apparentées. Et puis, l’aventurière avait utilisé sa couverture dans un but assez noble, puisque c’était pour aider une amie. Bon, cela dit, cette dernière ne connaissait pas Kasha réellement…
- C’est parfois dur de dire la vérité quand on se cache sous une couverture ou un avatar, fit Rhis. Une fois qu’on s’est présenté sous certains traits à quelqu’un, c’est difficile de nous libérer de ce rôle. Mais si vous la revoyez, rien ne vous empêche d’être sincère avec elle et de lui présenter certaines choses qu’elle ignore jusqu’à présent, et qui se rapproche de la vraie Kasha. Tant que ça ne contredisait pas l’histoire et l’objectif de son personnage, c’était possible, au fond... Mais dire la vérité pleine et entière à son amie - comme quoi elle lui avait menti - serait certainement difficile maintenant...
Un petit rire s’échappa des lèvres de Rhis quand l’aventurière mentionna qu’elle devrait trouver beaucoup de papier pour écrire la biographie du beau brun. Apparemment, la demoiselle n’avait cure que l’espion trouvât certains passages de sa vie peu intéressants, pour elle, ça l’était, un point c’est tout. Décidément, le conseiller ne savait pas si elle l’idéalisait ou si elle était justement immensément curieuse… Mais bon, cette histoire de biographie était juste une blague, et l’homme décida de ne pas le relever davantage. Quand Kasha lui fit finalement part que son point faible, c’était vraiment de ne pas savoir se défendre en cas d’attaque armée, il répliqua :
- Il faudra un jour régler ça, en prenant des cours chez les aventuriers. Que ferez-vous si vous vous retrouver un jour toute seule ? lui demanda-t-il en souriant.
Puis, elle lui fit remarquer qu’elle voulait savoir le résultat du tournoi et Rhis ne tarda pas à lui répondre.
- Quand on se reverra, je vous ne ferai part. A moins que vous n’en entendiez parler avant, au détour d’un bruit de couloir ! Après tout, la presse pouvait être friande de tels faits anecdotiques, et ça pouvait paraître dans un journal.
Ils ne tardèrent pas à aller au restaurant, et une fois sur place, leur conversation recommença. Quand Kasha lui évoqua l’émancipation de la femme, Rhis leva un doigt pour l’interrompre, un grand sourire sur le visage.
- Je ne suis absolument pas contre la liberté de la femme, bien au contraire ; mais pour l’addition, il s’agit tout simplement d’une question de galanterie, et sur ce point, ma décision est irrévocable.
Ils n’étaient pas spécialement dans un rendez-vous amoureux, comme s’ils étaient des petit-amis, non, mais il n’en restait pas moins que c’était à l’homme de se montrer serviable, selon le conseiller, et il allait de soi que c’était également à lui de gérer la note. En plus, c’était quand même le milicien qui avait suggéré à sa compagne de manger ensemble, c’était donc d’autant plus à l’espion de gérer ces détails, sans que Kasha n’ait à s’en inquiéter.
Quand cette dernière lui mentionna qu’elle pourrait lui faire découvrir bien d’autres poissons, Rhis imagina sans mal la demoiselle lui présenter toute sorte de vertébrés aquatiques. Mais pour ça, il faudrait aller au Grand Port ou à la Ville Aquatique…
- Vous allez me donner des cours de pêche ? plaisanta-t-il. Plus sérieusement, un tour au Grand Port ou à la Ville aquatique serait nécessaire, alors, rappellez-moi de vous prendre comme guide ! fit-il en lui faisant un clin d’œil.
Puis le beau brun raconta un pan de son passé, et tout à ses souvenirs, Rhis ne remarqua pas tout de suite l’air passionné de sa partenaire. Mais celle-ci avait des étoiles dans les yeux, et semblait bien contente d’avoir eu ce morceau à se mettre sous la dent.
- Je suis un bon orateur, on dirait, si ça vous a plu autant, répondit-il. A votre tour ! Vous n'avez pas une petite anecdote à raconter ?
Puis la miss lui posa une question étrange. Est-ce qu’il lui faisait confiance ? Eh bien, si ce n’était pas le cas, il aurait quitté le bain aussi vite que possible, sans doute, et il ne l’aurait certainement pas invitée au restaurant. Rhis lui en fit donc part, alors qu’il buvait une gorgée de son apéritif, et d’un air intrigué, il la vit se lever.
Réaction bien naturelle, il la suivit du regard alors que Kasha lui confiait qu’elle utilisait un peigne magique pour bien gérer ses avatars. Cela allait de soi, bien entendu, c’était un objet indispensable, si on voulait changer d’apparence un minimum et paraître pour une autre personne. L’espace d’un instant, le conseiller crut qu’elle allait l’utiliser sur lui, mais elle replaça au contraire sa tête vers un point fixe (à savoir le siège de Kasha). Il ne put dès lors plus voir ce que la miss comptait faire et il lança une question au hasard.
- Vous avez un peigne magique avec vous ? demanda-t-il. Sinon, si vous voulez vous amuser, je peux en prendre un pour la prochaine fois, fit le garde avec une expression malicieuse sur le visage.
Quand serait la prochaine fois, c’était difficile à dire, mais son air espiègle était quand même sincère. Air que Kasha ne pouvait pas voir en l’occurrence, mais l’aventurière avait posé sa main sur sa tête, et, l'espace d'une seconde, cela fit une drôle d'impression à Rhis. Qui était la dernière personne qui lui avait touché la tête comme ça. C'était il y a bien longtemps, peut-être qe ça remontait même à l'époque où sa mère était envie... Mais l'espion n'eut pas le temps de s'appesantir là-dessus. D’un coup, l'aventurière lui détacha habilement ses cheveux, de sorte que la longue chevelure violette de Rhis vint se poser doucement dans ce dos. D’habitude, l’homme les gardait attachés, et ils pouvaient donc paraître plus courts. Ici, ils pendaient lâchement dans son dos, sans aucune retenue, et cela le changeait certainement de son apparence habituelle. Avec une mine presqu’innocente, la jeune femme regagna alors seulement son siège.
- Cette coiffure-là vous plait j’espère ? demanda Rhis avec un sourire un peu plus tendre compte tenu de l’ingénuité et de la jeune femme. C'est rare que je laisse mes cheveux ainsi, reconnut le beau brun. Mais c’est à charge de revanche, il faudra un jour que vous me montriez votre avatar ! Comment s’appelle-t-elle déjà ?
Kasha embraya ensuite sur ses amis proches à la guilde et il lui mentionna Agneta, puis Nevaeh, même si les choses étaient un peu plus floues pour cette dernière.
- Nevaeh…
Son ton était devenu songeur. Quand il y pensait, il n’avait jamais dit pourquoi il avait cherché la jeune femme à Kasha mais un détail lui revint particulièrement en mémoire.
- Attendez, j’avais entendu qu’une certaine Nevaeh Farley qu’elle avait attaqué Whiskeyjack Callahan, un conseiller récemment anobli. Et vous, vous mentionniez un Jack. Est-ce que ce ne serait pas votre cousin à tout hasard ?
Rhis s’interrompit lorsque le serveur apporta l’entrée, un saumon pour Kasha, une salade au chèvre chaud et au miel pour l’espion. Ce dernier attendit qu’il parte avant de continuer.
- Si c’est bien lui, alors, il est un membre éminent de la Guilde, et vous ne devriez pas avoir de difficultés à le retrouver, fit-il franchement, alors qu’il se saisissait de sa fourchette.
Il était grandement temps de remplir leur estomac, à présent.
- Votre assiette a l'air bien jolie, observa-t-il avant de considérer sa propre entrée. Et la mienne aussi ! J'espère que cela vous plaira.
De son côté, ce fut bientôt le cas, même s'il ne mangeait pas spécialement beaucoup de salades.
- Pour une entrée que je prends plutôt rarement, je fais plutôt bonne chère, observa Rhis.
- C’est parfois dur de dire la vérité quand on se cache sous une couverture ou un avatar, fit Rhis. Une fois qu’on s’est présenté sous certains traits à quelqu’un, c’est difficile de nous libérer de ce rôle. Mais si vous la revoyez, rien ne vous empêche d’être sincère avec elle et de lui présenter certaines choses qu’elle ignore jusqu’à présent, et qui se rapproche de la vraie Kasha. Tant que ça ne contredisait pas l’histoire et l’objectif de son personnage, c’était possible, au fond... Mais dire la vérité pleine et entière à son amie - comme quoi elle lui avait menti - serait certainement difficile maintenant...
Un petit rire s’échappa des lèvres de Rhis quand l’aventurière mentionna qu’elle devrait trouver beaucoup de papier pour écrire la biographie du beau brun. Apparemment, la demoiselle n’avait cure que l’espion trouvât certains passages de sa vie peu intéressants, pour elle, ça l’était, un point c’est tout. Décidément, le conseiller ne savait pas si elle l’idéalisait ou si elle était justement immensément curieuse… Mais bon, cette histoire de biographie était juste une blague, et l’homme décida de ne pas le relever davantage. Quand Kasha lui fit finalement part que son point faible, c’était vraiment de ne pas savoir se défendre en cas d’attaque armée, il répliqua :
- Il faudra un jour régler ça, en prenant des cours chez les aventuriers. Que ferez-vous si vous vous retrouver un jour toute seule ? lui demanda-t-il en souriant.
Puis, elle lui fit remarquer qu’elle voulait savoir le résultat du tournoi et Rhis ne tarda pas à lui répondre.
- Quand on se reverra, je vous ne ferai part. A moins que vous n’en entendiez parler avant, au détour d’un bruit de couloir ! Après tout, la presse pouvait être friande de tels faits anecdotiques, et ça pouvait paraître dans un journal.
Ils ne tardèrent pas à aller au restaurant, et une fois sur place, leur conversation recommença. Quand Kasha lui évoqua l’émancipation de la femme, Rhis leva un doigt pour l’interrompre, un grand sourire sur le visage.
- Je ne suis absolument pas contre la liberté de la femme, bien au contraire ; mais pour l’addition, il s’agit tout simplement d’une question de galanterie, et sur ce point, ma décision est irrévocable.
Ils n’étaient pas spécialement dans un rendez-vous amoureux, comme s’ils étaient des petit-amis, non, mais il n’en restait pas moins que c’était à l’homme de se montrer serviable, selon le conseiller, et il allait de soi que c’était également à lui de gérer la note. En plus, c’était quand même le milicien qui avait suggéré à sa compagne de manger ensemble, c’était donc d’autant plus à l’espion de gérer ces détails, sans que Kasha n’ait à s’en inquiéter.
Quand cette dernière lui mentionna qu’elle pourrait lui faire découvrir bien d’autres poissons, Rhis imagina sans mal la demoiselle lui présenter toute sorte de vertébrés aquatiques. Mais pour ça, il faudrait aller au Grand Port ou à la Ville Aquatique…
- Vous allez me donner des cours de pêche ? plaisanta-t-il. Plus sérieusement, un tour au Grand Port ou à la Ville aquatique serait nécessaire, alors, rappellez-moi de vous prendre comme guide ! fit-il en lui faisant un clin d’œil.
Puis le beau brun raconta un pan de son passé, et tout à ses souvenirs, Rhis ne remarqua pas tout de suite l’air passionné de sa partenaire. Mais celle-ci avait des étoiles dans les yeux, et semblait bien contente d’avoir eu ce morceau à se mettre sous la dent.
- Je suis un bon orateur, on dirait, si ça vous a plu autant, répondit-il. A votre tour ! Vous n'avez pas une petite anecdote à raconter ?
Puis la miss lui posa une question étrange. Est-ce qu’il lui faisait confiance ? Eh bien, si ce n’était pas le cas, il aurait quitté le bain aussi vite que possible, sans doute, et il ne l’aurait certainement pas invitée au restaurant. Rhis lui en fit donc part, alors qu’il buvait une gorgée de son apéritif, et d’un air intrigué, il la vit se lever.
Réaction bien naturelle, il la suivit du regard alors que Kasha lui confiait qu’elle utilisait un peigne magique pour bien gérer ses avatars. Cela allait de soi, bien entendu, c’était un objet indispensable, si on voulait changer d’apparence un minimum et paraître pour une autre personne. L’espace d’un instant, le conseiller crut qu’elle allait l’utiliser sur lui, mais elle replaça au contraire sa tête vers un point fixe (à savoir le siège de Kasha). Il ne put dès lors plus voir ce que la miss comptait faire et il lança une question au hasard.
- Vous avez un peigne magique avec vous ? demanda-t-il. Sinon, si vous voulez vous amuser, je peux en prendre un pour la prochaine fois, fit le garde avec une expression malicieuse sur le visage.
Quand serait la prochaine fois, c’était difficile à dire, mais son air espiègle était quand même sincère. Air que Kasha ne pouvait pas voir en l’occurrence, mais l’aventurière avait posé sa main sur sa tête, et, l'espace d'une seconde, cela fit une drôle d'impression à Rhis. Qui était la dernière personne qui lui avait touché la tête comme ça. C'était il y a bien longtemps, peut-être qe ça remontait même à l'époque où sa mère était envie... Mais l'espion n'eut pas le temps de s'appesantir là-dessus. D’un coup, l'aventurière lui détacha habilement ses cheveux, de sorte que la longue chevelure violette de Rhis vint se poser doucement dans ce dos. D’habitude, l’homme les gardait attachés, et ils pouvaient donc paraître plus courts. Ici, ils pendaient lâchement dans son dos, sans aucune retenue, et cela le changeait certainement de son apparence habituelle. Avec une mine presqu’innocente, la jeune femme regagna alors seulement son siège.
- Cette coiffure-là vous plait j’espère ? demanda Rhis avec un sourire un peu plus tendre compte tenu de l’ingénuité et de la jeune femme. C'est rare que je laisse mes cheveux ainsi, reconnut le beau brun. Mais c’est à charge de revanche, il faudra un jour que vous me montriez votre avatar ! Comment s’appelle-t-elle déjà ?
Kasha embraya ensuite sur ses amis proches à la guilde et il lui mentionna Agneta, puis Nevaeh, même si les choses étaient un peu plus floues pour cette dernière.
- Nevaeh…
Son ton était devenu songeur. Quand il y pensait, il n’avait jamais dit pourquoi il avait cherché la jeune femme à Kasha mais un détail lui revint particulièrement en mémoire.
- Attendez, j’avais entendu qu’une certaine Nevaeh Farley qu’elle avait attaqué Whiskeyjack Callahan, un conseiller récemment anobli. Et vous, vous mentionniez un Jack. Est-ce que ce ne serait pas votre cousin à tout hasard ?
Rhis s’interrompit lorsque le serveur apporta l’entrée, un saumon pour Kasha, une salade au chèvre chaud et au miel pour l’espion. Ce dernier attendit qu’il parte avant de continuer.
- Si c’est bien lui, alors, il est un membre éminent de la Guilde, et vous ne devriez pas avoir de difficultés à le retrouver, fit-il franchement, alors qu’il se saisissait de sa fourchette.
Il était grandement temps de remplir leur estomac, à présent.
- Votre assiette a l'air bien jolie, observa-t-il avant de considérer sa propre entrée. Et la mienne aussi ! J'espère que cela vous plaira.
De son côté, ce fut bientôt le cas, même s'il ne mangeait pas spécialement beaucoup de salades.
- Pour une entrée que je prends plutôt rarement, je fais plutôt bonne chère, observa Rhis.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1829MESSAGES : 142COULEUR : #5DADE2Kasha ShlinmaLe Caméléon
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Dur de dire la vérité ? Elle ne put retenir son rire, cette fois encore.
- Pourtant, avec vous, ça s'est fait tout seul. Ah, d'ailleurs... Désolée, ça a dû vous paraître bizarre, à ce moment-là...
En tous cas, il lui avait mis un coup de pression pour la forcer à lui dire cette vérité qu'elle lui faisait miroiter... Jusqu'à ce qu'elle le fasse. Et elle ne pouvait pas dire qu'elle ne comprenait pas cette réaction. Et, maintenant qu'elle y pensait... En s'approchant ainsi d'elle, il lui avait donné une occasion, qu'elle aurait pu saisir, pour... Non. Il ne fallait pas penser à ça. Légèrement agacée de l'audace qu'elle se permettait, même si cela restait dans son esprit, elle détourna le regard. Alors, elle saisit l'occasion offerte pour changer de sujet.
- Mais je compte bien retourner la voir ! Sans déguisement, cette fois. Me faire passer pour une cliente comme une autre, ça me permettra de prendre indirectement de ses nouvelles, et de me rendre compte par moi-même de si elle est épanouie ou non dans son travail. Même si, honnêtement, Henri me fait penser à Clara. Une personne qui se donne des airs bourrus mais est en réalité adorable. Et il connaît son métier, s'il l'a acceptée, c'est qu'elle le mérite vraiment.
Sans s'en rendre compte, elle s'était mise à parler sans s'arrêter, revivant la scène des épreuves auxquelles elle avait assisté... Et même pris part, puisqu'elle avait défini la dernière d'entre elles.
Alors, il réagit au fait qu'elle reparlait de son incapacité guerrière comme de son seul point faible en lui préconisant des cours. Aïe. Touchée. Néanmoins, elle tenta de ne pas le montrer lorsqu'elle rétorqua :
- C'est déjà le cas. Enfin... Quand ils n'ont pas de mission où aller. Et qu'ils le veulent... Et que je suis disponible aussi. Enfin...
Sa voix avait diminué de volume sur la fin. En réalité, elle avait du mal à trouver quelqu'un de volontaire pour lui donner de telles leçons. Et, il ne fallait pas se voiler la face, elle-même ne faisait pas beaucoup d'efforts pour les convaincre. Alors, elle se hâta de changer de sujet, embrayant sur le tournoi :
- Aucun bruit de couloir ne remplacerait l'expérience racontée de la bouche de quelqu'un qui l'a vécue. Votre parole vaudra toujours plus que de simples rumeurs...
"Toujours". Ce mot avait en réalité bien plus de sens que ce qu'il semblait dans la phrase qu'elle venait de prononcer. Mais il était hors de question qu'il le sache. Et puis, quelque chose lui disait qu'il s'en rendrait compte bien assez vite.
Une fois au restaurant, elle ne tarda pas à soulever un débat. La position de la femme. Sujet qui pourrait être épineux s'il était lancé à n'importe qui. Mais justement, cet homme face à elle n'était pas n'importe qui. Et il ne tarda pas à le lui confirmer. Il était d'accord avec elle. Puis il continua sur son propre débat. Galanterie ? Sérieusement ? Elle afficha une moue boudeuse :
- Rho, ça suffit ! Vous vouliez que je vous traite comme un homme normal, n'allez pas penser que ce n'est pas réciproque ! La "galanterie", ça m'a l'air bien trop formel, tout ça ! Vous ne voulez pas que je vous traite comme si vous étiez à la cour, ne vous comportez pas comme si vous y étiez, dans ce cas !
Oui, elle avait été vexée. Que tout cela soit juste une conséquence de son éducation... Attendez, mais pourquoi cela lui importait-il, après tout ? Il ne lui devait rien... Alors, elle ne perdit pas plus de temps à s'enliser dans le débat stérile au sujet de la note. Ils auraient tout le temps de se disputer plus tard... Comme un vieux couple. Rha, mais si elle pouvait se taire, celle-là !
Alors, comme s'il voualit l'éloigner de ses pensées belliqueuse, il lui posa une question. Une simple question, mais qui la fit se stopper net. Des cours de pêche ?
- Euh... Pour le coup, la pêche n'est pas mon point fort, mais si vous y tenez... On pourrait apprendre ensemble !
De ce qu'elle en savait, pour pêcher, il fallait d'abord utiliser un appât... Qui était souvent... Un ver... Elle frissonna. Elle ne pouvait pas cacher que ce genre de créatures visqueuses la dégoûtaient. Mais pour lui, tu en serais capable, n'est-ce pas ? Pour lui montrer ton courage...
Néanmoins, il lui mit de nouveau des étoiles dans les yeux en évoquant la Ville Aquatique :
- Je connais bien le Grand-Port, mais la Ville Aquatique... Ce serait un rêve, de la découvrir avec vous.
De nouveau, rougeur, détournement de regard. Puis rougeur à nouveau. Pourquoi s'imaginait-elle, à présent, en la compagnie de cet homme, dans cette ville qu'elle ne connaissait pas, chevauchant de gros poissons et en caressant des plus petits ? Pourquoi cette image lui semblait-elle si parfaite ? Et pourquoi refusait-elle de répondre à ces questions ?
Mais, lorsqu'il commença à parler de lui, elle oublia momentanément toutes ses interrogations. À la fin du récit, vint, évidemment, une remarque sur ses talents d'orateur, à laquelle elle ne put s'empêcher de répliquer :
- Bon orateur ? Hum, oui, peut-être. Mais c'est aussi et surtout le sujet de cette oration qui est intéressant !
Non mais qu'est-ce que je viens de dire ? Au secours, je vais mourir de honte ! Elle aurait adoré effacer ces derniers mots de la mémoire de son interlocuteur, ou disparaître elle-même dans un trou de souris. Mais les deux actions étaient impossibles. Alors, elle cacha son visage dans ses mains, étant au bord des larmes, sans savoir pourquoi, mais sachant par contre pertinemment qu'elle ne pourrait plus le regarder en face.
Allez, on se reprend ! Il t'a posé une question ! Ah, oui. En effet. une anecdote. Que pourrait-elle bien raconter ? Puis, soudain, elle eut un sourire en coin alors qu'elle minaudait, lui lançant :
- Oh, comme la fois où on a lâché Pampersa sur Aryon ? Je suis un danger public, je voulais vous le cacher, mais il semblerait que vous m'ayez percée à jour !
En fait, non. Il ne lui avait jamais demandé de raconter cet épisode en particulier. Mais c'était son souvenir le plus marquant. Alors, avec un soupir résigné, elle se lança :
- Alors... C'était ma quête avec Agneta, la fameuse. Maintenant que j'y pense, j'ai été tellement irresponsable, ne me confiez jamais d'enfant, je risquerais de l'envoyer au-devant d'un danger mortel sans même m'en rendre compte ! Sans compter que je n'aime pas m'occuper d'eux. Bref.
On se concentre ! On ne détourne pas l'attention pour ne pas raconter ce qu'on ne veut pas raconter ! On a commencé, on continue ! Jusqu'au bout ! Mais tu vas te taire, à la fin ??? Non, c'est trop drôle. Elle soupira. Décidemment, il faudrait sincèrement qu'elle aille voir un médecin, un jour. Ce dédoublement de la personnalité commençait à être inquiétant.
- En fait, je vais la faire simple. Il fallait déterminer l'existence ou non d'un reliquaire. Pour y arriver, nous avons dû passer par plusieurs épreuves... Dont un combat, je vous laisse imaginer.
Et en effet, elle lui laissa un peu de temps, étudiant ses réactions. Puis elle poursuivit :
- Enfin, j'ai fini par réussir à l'immobiliser, et nous avons eu accès au fameux reliquaire, qui contenait le corps de cette soi-disant sainte... Qu'une magicienne... Etrange, maintenant que j'y repense, a ressuscitée. Je me souviens encore de ses mots : "Votre récompense est de rester en vie."
Mine de rien, elle ressentait toujours une certaine appréhension en y repensant, et, instinctinvement, elle alla chercher la main de Rhis, à laquelle elle se raccrocha un moment, comme tentant de se rassurer, de s'assurer de la force de son compagnon, de se convaincre qu'il serait là pour la protéger en cas de besoin.
Elle la garda un moment, puis décida de se changer les idées en allant jouer avec les cheveux de son vis-à-vis. Et il lu demanda si elle avait son peigne. Taquine, elle ne répondit pas tout de suite. Elle attendit d'avoir regagné sa place. L'homme lui posait une nouvelle question... D'accord, on verrait l'autre ensuite. Fouillant un moment dans ses affaires, elle déposa son peigne magique sur la table :
- Voilà. Je ne l'avais pas sur moi tout à l'heure, mais je ne sors jamais sans. C'est bien trop pratique... Un peu comme mon carnet à secrets !
Une oeillade de connivence taquine. Elle se souvenait très bien de cette soirée au théâtre. Elle savait que quelqu'un avait lu son carnet. Et elle soupçonnait encore Rhis, raison pour laquelle elle n'avait d'ailleurs pas recherché son coupable plus que cela. Mais à présent, elle savait que, quoi qu'il ait pu y lire, les informations étaient probablement en sécurité avec lui. Elle avait presque honte, désormais, d'avoir acheté le carnet en pensant à lui, plus précisément à l'empêcher de venir fouiller dans sa vie une fois de plus. En fait, tu adorerais ça, hein, qu'il fouille dans ta vie. ... Oui. Et elle n'avait presque pas honte de l'admettre. Bien que, évidemment, jamais elle ne le ferait à voix haute.
Puis il lui demanda si la coiffure lui plaisait. Elle se retint de lâcher un cri du coeur pour opter pour une réponse plus mesurée. Après une nouvelle légère hésitation, elle se rapprocha et se saisit doucement de l'une des longues mèches, restant assez proche, afin de ne pas lui faire mal. Puis elle se mit doucement à jouer avec, observant, avec une curiosité toute enfantine, les reflets provoqués par la lumière. Elle n'en revenait pas qu'il la laisse ainsi faire preuve d'une telle complicité... En espérant, bien sûr, qu'il ne laisse pas n'importe qui lui tripoter les cheveux ainsi.
Lorsqu'elle s'estima satifaite, elle alla replacer la mèche, avec mille précautions, comme s'il s'agissait d'une mission de la plus haute importance. Puis, reprenant sa place, elle lâcha doucement, dans un soupir :
- Comment pourriez-vous ne pas me plaire ?
Euh... Qu'est-ce qu'elle venait de dire, là, exactement ? Redevenant pivoine, elle détourna de nouveau le regard, priant pour qu'il n'ait pas entendu. Puis, se raclant la gorge, reprenant une certaine contenance, elle fournit une autre réponse, plus articulée :
- C'est vrai que ça change, mais il le faut bien, de temps en temps, non ? C'est rare ? Eh bien, ça ne devrait pas !
Elle agita sous son nez l'accessoire qui tenait ses cheveux plus tôt, et qu'elle avait gardé :
- Je pense que je vais peut-être vous voler ça pendant un moment, le temps que vous vous appréciiez ainsi...
Puis il lui parla de revanche. Alors, minaudeuse, elle lança :
- Quoi, vous voulez déjà vous venger ? Mais je n'en ai pas fini avec vous, en fait. Vous pensiez vraiment que j'allais vous montrer mon peigne sans m'en servir ?
Alors, elle déposa son verre et revint vers lui, hésitant un peu. Que tester ? Sans s'en rendre compte, elle lui caressait doucement l'épaule pendant qu'elle réflechissait. Puis, au bout d'un moment, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
- Testons quelque chose de simple...
Alors, saisissant son peigne, qu'elle avait laissé sur la table, ce qui la fit se rapprocher encore un peu de l'hormme, elle le lui passa doucement dans les cheveux... Dont elle avait juste changé la couleur. Puis elle regagna sa place, souriante. Elle ne put s'empêcher de pouffer,,juste avant de lui rendre sa couleur naturelle d'un coup de peigne sur une mèche :
- Non, franchement, c'est mieux comme ça !
Bon, elle semblait avoir trouvé un nouveau jeu extrêmement intéressant.
Néanmoins, elle devait répondre à la question posée, bien qu'elle n'aie pas envie de parler de travail en cet instant si... Particulier :
- Launie. Et, bon, vous m'excuserez, mais ce soir, j'ai envie de m'amuser. On parlera du travail une autre fois, qu'est-ce que vous en dites ?
Et pourquoi le nom de Nevaeh semblait-il le faire réfléchir ? Elle pencha la tête sur le côté, interrogative. Néanmoins, il répondit rapidement. Et mentionna... Le nom complet du couin Jack. Ah. Donc il le connaissait. C'était vrai, en y rependant, lorsqu'elle lui en avait parlé, elle aurait pu lui donner son nom complet, qu'elle connaissait, évidemment, même si elle ne l'avait jamais utilisé. En effet, pourquoi s'embêter avec un nom si compliqué lorsqu'un surnom était facile à utiliser et, surtout, ne semblait pas déranger le principal concerné ?
- Oui, c'est lui... Alors, il est noble ? Neva l'a attaqué ? Non, pas possible...
Elle allait de surprise en surprise. Même si le fait que son propre cousin ait été anobli sans qu'elle le sache la blessait quelque peu, ce n'était rien à côté du fait d'imaginer une amie attaquer quelqu'un. Et surtout, lui, que tout le monde semblait apprécier. Non, quelque chose ne collait pas.
- C'est impossible. Et je ne dis pas ça juste parce que j'apprécie Neva. Non. Personne ne hait Jack, en tous cas, pas suffisamment pour... ça.
Elle avait même du mal à prononcer ce mot. Non, vraiment, elle n'y croyait pas. D'accord, elle ne connaissait pas Névaeh tant que cela, mais elle connaissait la Guilde. Et savait que deux de ses membres, qui qu'ils soient, pouvaient se faire mutuellement confiance. L'idée d'une attaque interne ne lui semblait pas concevable.
Elle salua le serveur d'un signe de tête lorsqu'il revint, l'ayant remarqué, cette fois. Puis elle reporta son attention sur Rhis, qui lui disait qu'elle n'aurait pas de mal à retrouver son cousin.
- Je commence à croire que oui... Et je me demande vraiment comment j'ai pu louper tout ça... Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, avec ma mémoire...
Qu'avait-elle raté de plus ? À présent, elle en venait à se demander sérieusement si elle pouvait vraiment faire confiance à ses souvenirs.
Enfin. Ce n'était plus le moment de penser à ça. Elle observa leurs deux assiettes. En effet, c'était magnifique.
- ça me rappelle Tessia...
La demoiselle aussi savait présenter les aliments avec art. Elle se souvenait même lui avoir suggéré d'envisager une carrière d'artiste si Henri, l'aubergiste, ne voulait pas d'elle. Mais il l'avait acceptée. Elle n'avait donc pas eu à changer de carrière... Soudain, elle secoua la tête. Non. Elle ne se permettrait pas de penser à autre chose. Pas... Avec LUI. Il méritait son entière attention.
- Mais oui, j'aime beaucoup aussi... Du moins, visuellement. Testons.
Elle piqua alors un morceau, puis prit le temps de savourer. Les yeux fermés, elle revint à la mer, retrouvant les sensations de ces longs après-midi passés à nager en cachette. Cependant, elle ne retrouvait que les sensations, aucune image. Mais cela lui suffisait. Alors, sans réfléchir, elle lança :
- Et si on allait à la plage, un jour ?
Etait-ce une offre réelle ? Elle n'en avait aucune idée, et n'était même pas certaine de vouloir le savoir. Mais lorsque son compagnon du jour lui fit part de son appréciation, elle ne put dissimuler sa joie :
- Parfait ! C'est un bon début, j'ai hâte de vous faire découvrir... Heu... Tout, en fait. Tout ce que j'aime ! Et si vous êtes d'accord, j'aimerais beaucoup la réciproque aussi. Votre saumon est juste parfait également ! Et pardon, trop d'enthousiasme, probablement.
Néanmoins, elle ne pouvait dissimuler les étoiles de ses yeux. C'était vrai, elle voulait tout lui faire découvrir. Et pas seulement d'un point de vue culinaire. Qu'il découvre sa vie, entière, et qu'elle s'amuse à observer et étudier ses réactions.
- Pourtant, avec vous, ça s'est fait tout seul. Ah, d'ailleurs... Désolée, ça a dû vous paraître bizarre, à ce moment-là...
En tous cas, il lui avait mis un coup de pression pour la forcer à lui dire cette vérité qu'elle lui faisait miroiter... Jusqu'à ce qu'elle le fasse. Et elle ne pouvait pas dire qu'elle ne comprenait pas cette réaction. Et, maintenant qu'elle y pensait... En s'approchant ainsi d'elle, il lui avait donné une occasion, qu'elle aurait pu saisir, pour... Non. Il ne fallait pas penser à ça. Légèrement agacée de l'audace qu'elle se permettait, même si cela restait dans son esprit, elle détourna le regard. Alors, elle saisit l'occasion offerte pour changer de sujet.
- Mais je compte bien retourner la voir ! Sans déguisement, cette fois. Me faire passer pour une cliente comme une autre, ça me permettra de prendre indirectement de ses nouvelles, et de me rendre compte par moi-même de si elle est épanouie ou non dans son travail. Même si, honnêtement, Henri me fait penser à Clara. Une personne qui se donne des airs bourrus mais est en réalité adorable. Et il connaît son métier, s'il l'a acceptée, c'est qu'elle le mérite vraiment.
Sans s'en rendre compte, elle s'était mise à parler sans s'arrêter, revivant la scène des épreuves auxquelles elle avait assisté... Et même pris part, puisqu'elle avait défini la dernière d'entre elles.
Alors, il réagit au fait qu'elle reparlait de son incapacité guerrière comme de son seul point faible en lui préconisant des cours. Aïe. Touchée. Néanmoins, elle tenta de ne pas le montrer lorsqu'elle rétorqua :
- C'est déjà le cas. Enfin... Quand ils n'ont pas de mission où aller. Et qu'ils le veulent... Et que je suis disponible aussi. Enfin...
Sa voix avait diminué de volume sur la fin. En réalité, elle avait du mal à trouver quelqu'un de volontaire pour lui donner de telles leçons. Et, il ne fallait pas se voiler la face, elle-même ne faisait pas beaucoup d'efforts pour les convaincre. Alors, elle se hâta de changer de sujet, embrayant sur le tournoi :
- Aucun bruit de couloir ne remplacerait l'expérience racontée de la bouche de quelqu'un qui l'a vécue. Votre parole vaudra toujours plus que de simples rumeurs...
"Toujours". Ce mot avait en réalité bien plus de sens que ce qu'il semblait dans la phrase qu'elle venait de prononcer. Mais il était hors de question qu'il le sache. Et puis, quelque chose lui disait qu'il s'en rendrait compte bien assez vite.
Une fois au restaurant, elle ne tarda pas à soulever un débat. La position de la femme. Sujet qui pourrait être épineux s'il était lancé à n'importe qui. Mais justement, cet homme face à elle n'était pas n'importe qui. Et il ne tarda pas à le lui confirmer. Il était d'accord avec elle. Puis il continua sur son propre débat. Galanterie ? Sérieusement ? Elle afficha une moue boudeuse :
- Rho, ça suffit ! Vous vouliez que je vous traite comme un homme normal, n'allez pas penser que ce n'est pas réciproque ! La "galanterie", ça m'a l'air bien trop formel, tout ça ! Vous ne voulez pas que je vous traite comme si vous étiez à la cour, ne vous comportez pas comme si vous y étiez, dans ce cas !
Oui, elle avait été vexée. Que tout cela soit juste une conséquence de son éducation... Attendez, mais pourquoi cela lui importait-il, après tout ? Il ne lui devait rien... Alors, elle ne perdit pas plus de temps à s'enliser dans le débat stérile au sujet de la note. Ils auraient tout le temps de se disputer plus tard... Comme un vieux couple. Rha, mais si elle pouvait se taire, celle-là !
Alors, comme s'il voualit l'éloigner de ses pensées belliqueuse, il lui posa une question. Une simple question, mais qui la fit se stopper net. Des cours de pêche ?
- Euh... Pour le coup, la pêche n'est pas mon point fort, mais si vous y tenez... On pourrait apprendre ensemble !
De ce qu'elle en savait, pour pêcher, il fallait d'abord utiliser un appât... Qui était souvent... Un ver... Elle frissonna. Elle ne pouvait pas cacher que ce genre de créatures visqueuses la dégoûtaient. Mais pour lui, tu en serais capable, n'est-ce pas ? Pour lui montrer ton courage...
Néanmoins, il lui mit de nouveau des étoiles dans les yeux en évoquant la Ville Aquatique :
- Je connais bien le Grand-Port, mais la Ville Aquatique... Ce serait un rêve, de la découvrir avec vous.
De nouveau, rougeur, détournement de regard. Puis rougeur à nouveau. Pourquoi s'imaginait-elle, à présent, en la compagnie de cet homme, dans cette ville qu'elle ne connaissait pas, chevauchant de gros poissons et en caressant des plus petits ? Pourquoi cette image lui semblait-elle si parfaite ? Et pourquoi refusait-elle de répondre à ces questions ?
Mais, lorsqu'il commença à parler de lui, elle oublia momentanément toutes ses interrogations. À la fin du récit, vint, évidemment, une remarque sur ses talents d'orateur, à laquelle elle ne put s'empêcher de répliquer :
- Bon orateur ? Hum, oui, peut-être. Mais c'est aussi et surtout le sujet de cette oration qui est intéressant !
Non mais qu'est-ce que je viens de dire ? Au secours, je vais mourir de honte ! Elle aurait adoré effacer ces derniers mots de la mémoire de son interlocuteur, ou disparaître elle-même dans un trou de souris. Mais les deux actions étaient impossibles. Alors, elle cacha son visage dans ses mains, étant au bord des larmes, sans savoir pourquoi, mais sachant par contre pertinemment qu'elle ne pourrait plus le regarder en face.
Allez, on se reprend ! Il t'a posé une question ! Ah, oui. En effet. une anecdote. Que pourrait-elle bien raconter ? Puis, soudain, elle eut un sourire en coin alors qu'elle minaudait, lui lançant :
- Oh, comme la fois où on a lâché Pampersa sur Aryon ? Je suis un danger public, je voulais vous le cacher, mais il semblerait que vous m'ayez percée à jour !
En fait, non. Il ne lui avait jamais demandé de raconter cet épisode en particulier. Mais c'était son souvenir le plus marquant. Alors, avec un soupir résigné, elle se lança :
- Alors... C'était ma quête avec Agneta, la fameuse. Maintenant que j'y pense, j'ai été tellement irresponsable, ne me confiez jamais d'enfant, je risquerais de l'envoyer au-devant d'un danger mortel sans même m'en rendre compte ! Sans compter que je n'aime pas m'occuper d'eux. Bref.
On se concentre ! On ne détourne pas l'attention pour ne pas raconter ce qu'on ne veut pas raconter ! On a commencé, on continue ! Jusqu'au bout ! Mais tu vas te taire, à la fin ??? Non, c'est trop drôle. Elle soupira. Décidemment, il faudrait sincèrement qu'elle aille voir un médecin, un jour. Ce dédoublement de la personnalité commençait à être inquiétant.
- En fait, je vais la faire simple. Il fallait déterminer l'existence ou non d'un reliquaire. Pour y arriver, nous avons dû passer par plusieurs épreuves... Dont un combat, je vous laisse imaginer.
Et en effet, elle lui laissa un peu de temps, étudiant ses réactions. Puis elle poursuivit :
- Enfin, j'ai fini par réussir à l'immobiliser, et nous avons eu accès au fameux reliquaire, qui contenait le corps de cette soi-disant sainte... Qu'une magicienne... Etrange, maintenant que j'y repense, a ressuscitée. Je me souviens encore de ses mots : "Votre récompense est de rester en vie."
Mine de rien, elle ressentait toujours une certaine appréhension en y repensant, et, instinctinvement, elle alla chercher la main de Rhis, à laquelle elle se raccrocha un moment, comme tentant de se rassurer, de s'assurer de la force de son compagnon, de se convaincre qu'il serait là pour la protéger en cas de besoin.
Elle la garda un moment, puis décida de se changer les idées en allant jouer avec les cheveux de son vis-à-vis. Et il lu demanda si elle avait son peigne. Taquine, elle ne répondit pas tout de suite. Elle attendit d'avoir regagné sa place. L'homme lui posait une nouvelle question... D'accord, on verrait l'autre ensuite. Fouillant un moment dans ses affaires, elle déposa son peigne magique sur la table :
- Voilà. Je ne l'avais pas sur moi tout à l'heure, mais je ne sors jamais sans. C'est bien trop pratique... Un peu comme mon carnet à secrets !
Une oeillade de connivence taquine. Elle se souvenait très bien de cette soirée au théâtre. Elle savait que quelqu'un avait lu son carnet. Et elle soupçonnait encore Rhis, raison pour laquelle elle n'avait d'ailleurs pas recherché son coupable plus que cela. Mais à présent, elle savait que, quoi qu'il ait pu y lire, les informations étaient probablement en sécurité avec lui. Elle avait presque honte, désormais, d'avoir acheté le carnet en pensant à lui, plus précisément à l'empêcher de venir fouiller dans sa vie une fois de plus. En fait, tu adorerais ça, hein, qu'il fouille dans ta vie. ... Oui. Et elle n'avait presque pas honte de l'admettre. Bien que, évidemment, jamais elle ne le ferait à voix haute.
Puis il lui demanda si la coiffure lui plaisait. Elle se retint de lâcher un cri du coeur pour opter pour une réponse plus mesurée. Après une nouvelle légère hésitation, elle se rapprocha et se saisit doucement de l'une des longues mèches, restant assez proche, afin de ne pas lui faire mal. Puis elle se mit doucement à jouer avec, observant, avec une curiosité toute enfantine, les reflets provoqués par la lumière. Elle n'en revenait pas qu'il la laisse ainsi faire preuve d'une telle complicité... En espérant, bien sûr, qu'il ne laisse pas n'importe qui lui tripoter les cheveux ainsi.
Lorsqu'elle s'estima satifaite, elle alla replacer la mèche, avec mille précautions, comme s'il s'agissait d'une mission de la plus haute importance. Puis, reprenant sa place, elle lâcha doucement, dans un soupir :
- Comment pourriez-vous ne pas me plaire ?
Euh... Qu'est-ce qu'elle venait de dire, là, exactement ? Redevenant pivoine, elle détourna de nouveau le regard, priant pour qu'il n'ait pas entendu. Puis, se raclant la gorge, reprenant une certaine contenance, elle fournit une autre réponse, plus articulée :
- C'est vrai que ça change, mais il le faut bien, de temps en temps, non ? C'est rare ? Eh bien, ça ne devrait pas !
Elle agita sous son nez l'accessoire qui tenait ses cheveux plus tôt, et qu'elle avait gardé :
- Je pense que je vais peut-être vous voler ça pendant un moment, le temps que vous vous appréciiez ainsi...
Puis il lui parla de revanche. Alors, minaudeuse, elle lança :
- Quoi, vous voulez déjà vous venger ? Mais je n'en ai pas fini avec vous, en fait. Vous pensiez vraiment que j'allais vous montrer mon peigne sans m'en servir ?
Alors, elle déposa son verre et revint vers lui, hésitant un peu. Que tester ? Sans s'en rendre compte, elle lui caressait doucement l'épaule pendant qu'elle réflechissait. Puis, au bout d'un moment, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
- Testons quelque chose de simple...
Alors, saisissant son peigne, qu'elle avait laissé sur la table, ce qui la fit se rapprocher encore un peu de l'hormme, elle le lui passa doucement dans les cheveux... Dont elle avait juste changé la couleur. Puis elle regagna sa place, souriante. Elle ne put s'empêcher de pouffer,,juste avant de lui rendre sa couleur naturelle d'un coup de peigne sur une mèche :
- Non, franchement, c'est mieux comme ça !
Bon, elle semblait avoir trouvé un nouveau jeu extrêmement intéressant.
Néanmoins, elle devait répondre à la question posée, bien qu'elle n'aie pas envie de parler de travail en cet instant si... Particulier :
- Launie. Et, bon, vous m'excuserez, mais ce soir, j'ai envie de m'amuser. On parlera du travail une autre fois, qu'est-ce que vous en dites ?
Et pourquoi le nom de Nevaeh semblait-il le faire réfléchir ? Elle pencha la tête sur le côté, interrogative. Néanmoins, il répondit rapidement. Et mentionna... Le nom complet du couin Jack. Ah. Donc il le connaissait. C'était vrai, en y rependant, lorsqu'elle lui en avait parlé, elle aurait pu lui donner son nom complet, qu'elle connaissait, évidemment, même si elle ne l'avait jamais utilisé. En effet, pourquoi s'embêter avec un nom si compliqué lorsqu'un surnom était facile à utiliser et, surtout, ne semblait pas déranger le principal concerné ?
- Oui, c'est lui... Alors, il est noble ? Neva l'a attaqué ? Non, pas possible...
Elle allait de surprise en surprise. Même si le fait que son propre cousin ait été anobli sans qu'elle le sache la blessait quelque peu, ce n'était rien à côté du fait d'imaginer une amie attaquer quelqu'un. Et surtout, lui, que tout le monde semblait apprécier. Non, quelque chose ne collait pas.
- C'est impossible. Et je ne dis pas ça juste parce que j'apprécie Neva. Non. Personne ne hait Jack, en tous cas, pas suffisamment pour... ça.
Elle avait même du mal à prononcer ce mot. Non, vraiment, elle n'y croyait pas. D'accord, elle ne connaissait pas Névaeh tant que cela, mais elle connaissait la Guilde. Et savait que deux de ses membres, qui qu'ils soient, pouvaient se faire mutuellement confiance. L'idée d'une attaque interne ne lui semblait pas concevable.
Elle salua le serveur d'un signe de tête lorsqu'il revint, l'ayant remarqué, cette fois. Puis elle reporta son attention sur Rhis, qui lui disait qu'elle n'aurait pas de mal à retrouver son cousin.
- Je commence à croire que oui... Et je me demande vraiment comment j'ai pu louper tout ça... Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, avec ma mémoire...
Qu'avait-elle raté de plus ? À présent, elle en venait à se demander sérieusement si elle pouvait vraiment faire confiance à ses souvenirs.
Enfin. Ce n'était plus le moment de penser à ça. Elle observa leurs deux assiettes. En effet, c'était magnifique.
- ça me rappelle Tessia...
La demoiselle aussi savait présenter les aliments avec art. Elle se souvenait même lui avoir suggéré d'envisager une carrière d'artiste si Henri, l'aubergiste, ne voulait pas d'elle. Mais il l'avait acceptée. Elle n'avait donc pas eu à changer de carrière... Soudain, elle secoua la tête. Non. Elle ne se permettrait pas de penser à autre chose. Pas... Avec LUI. Il méritait son entière attention.
- Mais oui, j'aime beaucoup aussi... Du moins, visuellement. Testons.
Elle piqua alors un morceau, puis prit le temps de savourer. Les yeux fermés, elle revint à la mer, retrouvant les sensations de ces longs après-midi passés à nager en cachette. Cependant, elle ne retrouvait que les sensations, aucune image. Mais cela lui suffisait. Alors, sans réfléchir, elle lança :
- Et si on allait à la plage, un jour ?
Etait-ce une offre réelle ? Elle n'en avait aucune idée, et n'était même pas certaine de vouloir le savoir. Mais lorsque son compagnon du jour lui fit part de son appréciation, elle ne put dissimuler sa joie :
- Parfait ! C'est un bon début, j'ai hâte de vous faire découvrir... Heu... Tout, en fait. Tout ce que j'aime ! Et si vous êtes d'accord, j'aimerais beaucoup la réciproque aussi. Votre saumon est juste parfait également ! Et pardon, trop d'enthousiasme, probablement.
Néanmoins, elle ne pouvait dissimuler les étoiles de ses yeux. C'était vrai, elle voulait tout lui faire découvrir. Et pas seulement d'un point de vue culinaire. Qu'il découvre sa vie, entière, et qu'elle s'amuse à observer et étudier ses réactions.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1554MESSAGES : 455COULEUR : Voir dans ma signatureRhis DolamnEspion royal
Informations
Est-ce que la situation lui avait paru bizarre lors de leur rencontre au théâtre ? Rhis avait trouvé ça louche quand il était tombé sur Victoria qui notait très sérieusement des choses dans un cahier et quand il avait vu un noble qui… s’époumonait tout seul, tout gêné et furieux face à deux « impudentes ». Quand, ensuite, l’espion était tombé sur la jeune femme endormie, l’avait invitée dans sa loge et l’avait finalement mis en porte-à-faux, afin de lui faire dire la vérité, là aussi, la situation était cocasse, mais c’était lui qui avait décidé de prendre les choses en main et d’en savoir plus sur elle. Ca l’avait donc moins dérangé, encore que l’identité de Kasha l’avait quelques peu surpris, il devait bien le reconnaître.
Celle-ci avait en tout cas continué à utiliser ses avatars, mais elle désirait retourner voir sa fameuse amie sans déguisement. Il pouvait encore le comprendre, ce serait plus agréable pour Kasha d’agir en étant elle-même, et en nouant une amitié sous sa vraie personnalité. Un sourire légèrement amusé apparut d’ailleurs sur les lèvres du conseiller quand sa compagne commença même à lui parler d’un « Henri », alors qu’il ne savait même pas exactement qui était ce personnage. D’accord, Rhis savait lire dans les pensées, mais il n’était pas omniscient et sa partenaire du jour faisait un peu trop de raccourcis.
- Apparemment, vous avez été son ange gardien, si j’ai bien compris. Mais vous allez trop vite, je ne sais pas qui est cet Henri et cette Clara dont vous parlez. Même si vous semblez me dire toute la vérité et faire absolument confiance, je ne sais pas lire et suivre toutes vos pensées, vous savez ? fit-il d’un air malicieux.
S’entrainer à la Guilde semblait en tout cas compliqué et Rhis embraya sur le sujet.
- Ce n’est pas comme si vous étiez au front. Donc ce n’est pas grave si vous savez moins vous défendre. Au pire des cas, si on est ensemble, je serai là pour ça.
Rhis ne pouvait pas savoir que cette parole deviendrait réalité dans le futur, et il se contenta donc pour l’heure d’aller au restaurant, non sans promettre à la demoiselle de lui faire part des résultats du tournoi, en tout cas quand ils se reverraient.
Et une fois installés, leur conversation devint bien vite animée. Peut-être parce que les deux complices touchèrent au sujet délicat de la galanterie. D’ailleurs, le beau brun haussa bientôt un sourcil un peu surpris. La courtoisie, trop formel ? Il aurait plutôt dit que c’était juste une question de savoir-vivre, selon lui. Bon, bien sûr, rien ne disait que l’intéressé avait tout le temps été un modèle dans le genre, loin de là, mais ça lui semblait la moindre des choses qu’on sache être galant en société. M’enfin… Il devait bien reconnaître que la demoiselle avait marqué un point quand elle lui fit part qu’il ne devait pas se comporter comme s’il était à la cour. Trop d’habitude sans doute ? Au moins, Kasha avait l’audace de lui dire ce qu’elle pensait en face.
- Hum. Je maintiens mon point de vue, fit Rhis (oui, il pouvait être têtu), mais si vous y tenez, je suppose que je peux oublier mes habitudes à la cour pour l’espace d’une soirée.
La conversation fut ensuite détournée par le sujet de la pêche… Et l’espion éclata bientôt de rire face à la proposition de Kasha.
- Je suppose que ce ne serait qu’une question de patience, rien qui ne change avec ce que je fais habituellement, répondit-il d’un ton gai, mais je doute que j’aie le temps pour ça, malheureusement. Cela dit, je vous imagine bien vous y mettre à fond rien que pour attraper un poisson ! Ca mériterait que j’achète un cadre magique pour immortaliser ce moment, continua-t-il d’un ton espiègle.
En tout cas, la perspective d’aller un jour à la Ville Aquatique semblait enthousiasmer Kasha puisque Rhis se rendit bien compte qu’elle avait des étoiles dans les yeux, et qu’elle semblait tout enthousiasme à l’idée de découvrir cet endroit avec lui.
- Ce serait un rêve, à ce point ? lui sourit-il. Si ça vous fait tant plaisir, on peut toujours fixer ça quand je pourrai prendre un ou deux jours de congé au palais, ou quand j’aurais peut-être une ou deux missions à effectuer là-bas. Ca peut toujours s’arranger assez facilement.
Pourquoi, d’ailleurs, cela lui faisait-il tant plaisir de lui faire plaisir ? Rhis savait qu’en faisant cette proposition, il tendait une jolie perche à Kasha et qu’elle aurait probablement un regard enchanté, si pas plus. Il avait bien bien remarqué son détournement de regard, probablement gênée qu’elle ait lâchée une telle phrase devant lui. Mais au fond, s’il pouvait si facilement rendre heureux quelqu’un, pourquoi pas ? En plus, Rhis se rendait bien compte qu’il appréciait la jeune femme, ce serait donc un moment agréable pour lui aussi.
Quoi qu’il en soit, Kasha sembla vouloir se cacher et disparaitre sous terre lorsqu’elle lui lâcha qu’elle appréciait tout ce dont il venait de parler et Rhis ne put s’empêcher de lui lancer une petite blague :
- Ah bon ? Je vais peut-être devoir chercher un sujet qui vous paraisse ennuyant, il me semble que j’aurais mille anecdote à vous raconter, avant que vous ne vous lassiez de mes histoires !
Mais ce fut au tour de l’aventurière de parler, cette fois, et c’est avec un air intrigué que l’espion l’écouta parler de Pampersa. Kasha était à ce point un danger public ? Non, il ne pouvait y croire. Pourtant, le beau brun ne chercha pas à l’interrompre pour autant. Il esquissa bien un sourire assez franc, quand elle évoqua que s’occuper des enfants étaient un calvaire – lui s’en sortait plutôt bien, même si ses interactions avec des gamins étaient plutôt rares – mais il laissa son interlocutrice raconter son aventure comme elle l’entendait. Ainsi, elle avait combattu, avait réussi à atteindre le reliquaire, et une magicienne avait ressuscité cette Pampersa ? Cette expérience n’avait apparemment pas été des plus plaisantes, puisque toute concentrée sur ses souvenirs, Kasha chercha instinctivement la main de Rhis, comme pour se rassurer. Un peu surpris, il ne se déroba pas pour autant. Si la demoiselle en avait besoin, cela ne le dérangeait pas, de jouer ce rôle de protecteur, qui rassurait la jeune femme.
- Il faut être puissant pour utiliser une telle magie, observa Rhis en réfléchissant. Et vous auriez certainement pu vous en tirer avec des séquelles. C’est une chance que vous n’ayez pas été blessées, en tout cas pour ce que vous m’avez dit. Si un jour vous entendez à nouveau parler de cette Pampersa, n’hésitez pas à m’en faire part, ça pourrait être intéressant de creuser ce mystère… même si je ne compte pas me jeter dans la gueule du loup sans réfléchir, ajouta-t-il en se rendant compte que ses propos pourraient peut-être inquiéter sa compagne.
Celle-ci, en tout cas, avait bien décidé de profiter de la soirée, que Pampersa soit libre ou non, et la miss s’était levée pour jouer avec ses cheveux. Au moins elle n’était pas traumatisée par sa quête, c’était une certitude. Quand Kasha revint à sa place, elle alla finalement chercher son peigne magique, qu’elle déposa malicieusement sur la table. Elle ne sortait jamais sans, tellement il était pratique, tout comme son carnet à secret. Un sourire espiègle jaillit sur les lèvres de Rhis quand elle lui évoqua son cahier.
- C’est une nouveauté par rapport au théâtre, alors ? suggéra-t-il d’un air taquin, en montrant bien qu’il avait fait le lien avec leur deuxième rencontre. Que Kasha prenne sa question comme une confirmation indirecte ou pas n’était pas grave. Elle savait bien qu’il n’avait rien fait avec ces informations (enfin si, il les avait utilisées pour d’autant plus coincé sa cible), mais ça n’avait absolument pas empiété sur la mission de Kasha et elle avait désormais bien compris qu’ils n’étaient pas du tout ennemis.
Quoi qu’il en soit, Rhis avait désormais ses cheveux qui pendaient librement dans son dos, et un peu sur son buste également. La faute à l’aventurière qui s’était amusée avec sa chevelure, bien sûr, mais quand il lui demanda si cette nouvelle « coupe » lui plaisait, elle sembla vouloir répondre, puis se reprit manifestement en prenant une de ses mèches de cheveux. Ce n’était pas compliqué puisqu’ils étaient assez proches, et et que sa chevelure était très longue, mais son initiative déconcerta un instant Rhis, d’autant plus qu’elle lança un soupir à fendre la pierre.
- Comment pourriez-vous ne pas me plaire ?
Cette fois, Rhis éclata légèrement de rire avant de rebondir directement sur sa question :
- Et bien, à peu de chose près, je croirais bien que vous allez me déclarer votre flamme, fit-il alors que la concernée était rouge pivoine. Mais actuellement, je ne sais pas trancher : est-ce que vous êtes amoureuse de ma chevelure ou bien d’un autre trait de ma personnalité ?fit-il en lui lançant un clin d’œil.
D’ailleurs, le sujet continua sur ses cheveux. Kasha était apparemment décidée à garder le bandeau qui attachait ses cheveux, et même, elle voulait se servir de lui comme cobaye. Oui, oui.
- Je vais finir par croire que vous êtes une grande enfant, déclara-t-il alors qu’elle revenait près de lui armée de son peigne magique. C’est d’ailleurs d’un air (très) sceptique qu’il la vit changer une de ses mèches de cheveux. Dites-moi, vous êtes sûre que vous ne vouliez pas faire coiffeuse plutôt qu’aventurière ? Il est toujours temps de se convertir, vous feriez des prouesses.
La jeune femme lui fit ensuite part que son dernier avatar s’apelait Launie, mais comme elle n’avait pas l’air très enthousiaste à parler de ce sujet, il laissa tomber l’affaire. Plutôt, le thème de leur conversation vint s’axer sur Jack, le cousin de Kasha, et elle sembla plus que dubitative lorsqu’elle comprit que Nevaeh l’aurait agressé.
- Il a été anobli récemment, mais je n’en sais guère davantage, je n’ai jamais discuté avec lui. Il vous en parlera certainement de lui-même si vous le contactez.
Disons que c’était Zahria qui le connaissait, de ce qu’il avait compris, mais il ne pouvait pas déclarer à sa compagne que son cousin était lié de près ou de loin avec la maître-espion… Quant à Nevaeh…
- Je n’ai pas dit qu’elle le haïssait, loin de là. D’ailleurs, à notre dernière conversation, elle semblait le considérer comme un ami, donc il y a tout lieu de croire que ce soit des fausses rumeurs. Votre cousin saura sûrement vous dire ce qu’il en là-dessus aussi d’ailleurs. Un sourire plus doux naquit sur les lèvres de Rhis alors qu’il posait sa main sur celle de Kasha, avant tout pour la rassurer. Ne vous inquiétez pas trop à ce sujet. Si c’est votre amie, c’est que vous avez de bonnes raisons de penser comme tel, et je doute que vous feriez instinctivement confiance à des gens qui pourraient attaquer autrui gratuitement. Donc faites-vous confiance et la vérité finira bien par éclater un jour.
Les deux jeunes gens marquèrent une pause lorsqu’un serveur apporta l’entrée, et c’est alors que Rhis piqua sa fourchette dans sa salade que Kasha fit une proposa qui sortit de nulle part. Enfin, de nulle part. Elle mangeait du saumon, ce qui avait dû lui faire penser à du poisson, mais… quand même. Aller à la plage ? Comme ça ? La spontanéité de la jeune femme pouvait parfois être étonnante.
- Donc, il faudrait aller à la Ville Aquatique, puis à la plage… Avouez que vous comptez me planifier tout un voyage dans tout le Royaume comme c’est parti là ? demanda-t-il avec un éclair de malice dans les yeux. Mais la joie qu’il pouvait deviner dans le regard de Kasha lui faisait plaisir, surtout que son enthousiasme était contagieux. Quand elle lui évoqua le fait qu’elle voulait lui faire découvrir plein de choses, et que la réciproque soit vraie, un sourire apparut sur son visage alors qu’il déposait ses couverts sur son assiette, ayant terminé son entrée. Eh bien, ma foi, qui sait ? Peut-être qu’après vous avoir découvert des talents de coiffeuse, j’en découvrirai encore d’autres si je vous accompagne en voyage, la taquina-t-il.
Celle-ci avait en tout cas continué à utiliser ses avatars, mais elle désirait retourner voir sa fameuse amie sans déguisement. Il pouvait encore le comprendre, ce serait plus agréable pour Kasha d’agir en étant elle-même, et en nouant une amitié sous sa vraie personnalité. Un sourire légèrement amusé apparut d’ailleurs sur les lèvres du conseiller quand sa compagne commença même à lui parler d’un « Henri », alors qu’il ne savait même pas exactement qui était ce personnage. D’accord, Rhis savait lire dans les pensées, mais il n’était pas omniscient et sa partenaire du jour faisait un peu trop de raccourcis.
- Apparemment, vous avez été son ange gardien, si j’ai bien compris. Mais vous allez trop vite, je ne sais pas qui est cet Henri et cette Clara dont vous parlez. Même si vous semblez me dire toute la vérité et faire absolument confiance, je ne sais pas lire et suivre toutes vos pensées, vous savez ? fit-il d’un air malicieux.
S’entrainer à la Guilde semblait en tout cas compliqué et Rhis embraya sur le sujet.
- Ce n’est pas comme si vous étiez au front. Donc ce n’est pas grave si vous savez moins vous défendre. Au pire des cas, si on est ensemble, je serai là pour ça.
Rhis ne pouvait pas savoir que cette parole deviendrait réalité dans le futur, et il se contenta donc pour l’heure d’aller au restaurant, non sans promettre à la demoiselle de lui faire part des résultats du tournoi, en tout cas quand ils se reverraient.
Et une fois installés, leur conversation devint bien vite animée. Peut-être parce que les deux complices touchèrent au sujet délicat de la galanterie. D’ailleurs, le beau brun haussa bientôt un sourcil un peu surpris. La courtoisie, trop formel ? Il aurait plutôt dit que c’était juste une question de savoir-vivre, selon lui. Bon, bien sûr, rien ne disait que l’intéressé avait tout le temps été un modèle dans le genre, loin de là, mais ça lui semblait la moindre des choses qu’on sache être galant en société. M’enfin… Il devait bien reconnaître que la demoiselle avait marqué un point quand elle lui fit part qu’il ne devait pas se comporter comme s’il était à la cour. Trop d’habitude sans doute ? Au moins, Kasha avait l’audace de lui dire ce qu’elle pensait en face.
- Hum. Je maintiens mon point de vue, fit Rhis (oui, il pouvait être têtu), mais si vous y tenez, je suppose que je peux oublier mes habitudes à la cour pour l’espace d’une soirée.
La conversation fut ensuite détournée par le sujet de la pêche… Et l’espion éclata bientôt de rire face à la proposition de Kasha.
- Je suppose que ce ne serait qu’une question de patience, rien qui ne change avec ce que je fais habituellement, répondit-il d’un ton gai, mais je doute que j’aie le temps pour ça, malheureusement. Cela dit, je vous imagine bien vous y mettre à fond rien que pour attraper un poisson ! Ca mériterait que j’achète un cadre magique pour immortaliser ce moment, continua-t-il d’un ton espiègle.
En tout cas, la perspective d’aller un jour à la Ville Aquatique semblait enthousiasmer Kasha puisque Rhis se rendit bien compte qu’elle avait des étoiles dans les yeux, et qu’elle semblait tout enthousiasme à l’idée de découvrir cet endroit avec lui.
- Ce serait un rêve, à ce point ? lui sourit-il. Si ça vous fait tant plaisir, on peut toujours fixer ça quand je pourrai prendre un ou deux jours de congé au palais, ou quand j’aurais peut-être une ou deux missions à effectuer là-bas. Ca peut toujours s’arranger assez facilement.
Pourquoi, d’ailleurs, cela lui faisait-il tant plaisir de lui faire plaisir ? Rhis savait qu’en faisant cette proposition, il tendait une jolie perche à Kasha et qu’elle aurait probablement un regard enchanté, si pas plus. Il avait bien bien remarqué son détournement de regard, probablement gênée qu’elle ait lâchée une telle phrase devant lui. Mais au fond, s’il pouvait si facilement rendre heureux quelqu’un, pourquoi pas ? En plus, Rhis se rendait bien compte qu’il appréciait la jeune femme, ce serait donc un moment agréable pour lui aussi.
Quoi qu’il en soit, Kasha sembla vouloir se cacher et disparaitre sous terre lorsqu’elle lui lâcha qu’elle appréciait tout ce dont il venait de parler et Rhis ne put s’empêcher de lui lancer une petite blague :
- Ah bon ? Je vais peut-être devoir chercher un sujet qui vous paraisse ennuyant, il me semble que j’aurais mille anecdote à vous raconter, avant que vous ne vous lassiez de mes histoires !
Mais ce fut au tour de l’aventurière de parler, cette fois, et c’est avec un air intrigué que l’espion l’écouta parler de Pampersa. Kasha était à ce point un danger public ? Non, il ne pouvait y croire. Pourtant, le beau brun ne chercha pas à l’interrompre pour autant. Il esquissa bien un sourire assez franc, quand elle évoqua que s’occuper des enfants étaient un calvaire – lui s’en sortait plutôt bien, même si ses interactions avec des gamins étaient plutôt rares – mais il laissa son interlocutrice raconter son aventure comme elle l’entendait. Ainsi, elle avait combattu, avait réussi à atteindre le reliquaire, et une magicienne avait ressuscité cette Pampersa ? Cette expérience n’avait apparemment pas été des plus plaisantes, puisque toute concentrée sur ses souvenirs, Kasha chercha instinctivement la main de Rhis, comme pour se rassurer. Un peu surpris, il ne se déroba pas pour autant. Si la demoiselle en avait besoin, cela ne le dérangeait pas, de jouer ce rôle de protecteur, qui rassurait la jeune femme.
- Il faut être puissant pour utiliser une telle magie, observa Rhis en réfléchissant. Et vous auriez certainement pu vous en tirer avec des séquelles. C’est une chance que vous n’ayez pas été blessées, en tout cas pour ce que vous m’avez dit. Si un jour vous entendez à nouveau parler de cette Pampersa, n’hésitez pas à m’en faire part, ça pourrait être intéressant de creuser ce mystère… même si je ne compte pas me jeter dans la gueule du loup sans réfléchir, ajouta-t-il en se rendant compte que ses propos pourraient peut-être inquiéter sa compagne.
Celle-ci, en tout cas, avait bien décidé de profiter de la soirée, que Pampersa soit libre ou non, et la miss s’était levée pour jouer avec ses cheveux. Au moins elle n’était pas traumatisée par sa quête, c’était une certitude. Quand Kasha revint à sa place, elle alla finalement chercher son peigne magique, qu’elle déposa malicieusement sur la table. Elle ne sortait jamais sans, tellement il était pratique, tout comme son carnet à secret. Un sourire espiègle jaillit sur les lèvres de Rhis quand elle lui évoqua son cahier.
- C’est une nouveauté par rapport au théâtre, alors ? suggéra-t-il d’un air taquin, en montrant bien qu’il avait fait le lien avec leur deuxième rencontre. Que Kasha prenne sa question comme une confirmation indirecte ou pas n’était pas grave. Elle savait bien qu’il n’avait rien fait avec ces informations (enfin si, il les avait utilisées pour d’autant plus coincé sa cible), mais ça n’avait absolument pas empiété sur la mission de Kasha et elle avait désormais bien compris qu’ils n’étaient pas du tout ennemis.
Quoi qu’il en soit, Rhis avait désormais ses cheveux qui pendaient librement dans son dos, et un peu sur son buste également. La faute à l’aventurière qui s’était amusée avec sa chevelure, bien sûr, mais quand il lui demanda si cette nouvelle « coupe » lui plaisait, elle sembla vouloir répondre, puis se reprit manifestement en prenant une de ses mèches de cheveux. Ce n’était pas compliqué puisqu’ils étaient assez proches, et et que sa chevelure était très longue, mais son initiative déconcerta un instant Rhis, d’autant plus qu’elle lança un soupir à fendre la pierre.
- Comment pourriez-vous ne pas me plaire ?
Cette fois, Rhis éclata légèrement de rire avant de rebondir directement sur sa question :
- Et bien, à peu de chose près, je croirais bien que vous allez me déclarer votre flamme, fit-il alors que la concernée était rouge pivoine. Mais actuellement, je ne sais pas trancher : est-ce que vous êtes amoureuse de ma chevelure ou bien d’un autre trait de ma personnalité ?fit-il en lui lançant un clin d’œil.
D’ailleurs, le sujet continua sur ses cheveux. Kasha était apparemment décidée à garder le bandeau qui attachait ses cheveux, et même, elle voulait se servir de lui comme cobaye. Oui, oui.
- Je vais finir par croire que vous êtes une grande enfant, déclara-t-il alors qu’elle revenait près de lui armée de son peigne magique. C’est d’ailleurs d’un air (très) sceptique qu’il la vit changer une de ses mèches de cheveux. Dites-moi, vous êtes sûre que vous ne vouliez pas faire coiffeuse plutôt qu’aventurière ? Il est toujours temps de se convertir, vous feriez des prouesses.
La jeune femme lui fit ensuite part que son dernier avatar s’apelait Launie, mais comme elle n’avait pas l’air très enthousiaste à parler de ce sujet, il laissa tomber l’affaire. Plutôt, le thème de leur conversation vint s’axer sur Jack, le cousin de Kasha, et elle sembla plus que dubitative lorsqu’elle comprit que Nevaeh l’aurait agressé.
- Il a été anobli récemment, mais je n’en sais guère davantage, je n’ai jamais discuté avec lui. Il vous en parlera certainement de lui-même si vous le contactez.
Disons que c’était Zahria qui le connaissait, de ce qu’il avait compris, mais il ne pouvait pas déclarer à sa compagne que son cousin était lié de près ou de loin avec la maître-espion… Quant à Nevaeh…
- Je n’ai pas dit qu’elle le haïssait, loin de là. D’ailleurs, à notre dernière conversation, elle semblait le considérer comme un ami, donc il y a tout lieu de croire que ce soit des fausses rumeurs. Votre cousin saura sûrement vous dire ce qu’il en là-dessus aussi d’ailleurs. Un sourire plus doux naquit sur les lèvres de Rhis alors qu’il posait sa main sur celle de Kasha, avant tout pour la rassurer. Ne vous inquiétez pas trop à ce sujet. Si c’est votre amie, c’est que vous avez de bonnes raisons de penser comme tel, et je doute que vous feriez instinctivement confiance à des gens qui pourraient attaquer autrui gratuitement. Donc faites-vous confiance et la vérité finira bien par éclater un jour.
Les deux jeunes gens marquèrent une pause lorsqu’un serveur apporta l’entrée, et c’est alors que Rhis piqua sa fourchette dans sa salade que Kasha fit une proposa qui sortit de nulle part. Enfin, de nulle part. Elle mangeait du saumon, ce qui avait dû lui faire penser à du poisson, mais… quand même. Aller à la plage ? Comme ça ? La spontanéité de la jeune femme pouvait parfois être étonnante.
- Donc, il faudrait aller à la Ville Aquatique, puis à la plage… Avouez que vous comptez me planifier tout un voyage dans tout le Royaume comme c’est parti là ? demanda-t-il avec un éclair de malice dans les yeux. Mais la joie qu’il pouvait deviner dans le regard de Kasha lui faisait plaisir, surtout que son enthousiasme était contagieux. Quand elle lui évoqua le fait qu’elle voulait lui faire découvrir plein de choses, et que la réciproque soit vraie, un sourire apparut sur son visage alors qu’il déposait ses couverts sur son assiette, ayant terminé son entrée. Eh bien, ma foi, qui sait ? Peut-être qu’après vous avoir découvert des talents de coiffeuse, j’en découvrirai encore d’autres si je vous accompagne en voyage, la taquina-t-il.
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Son ange gardien ? Elle sourit. Cette idée lui plaisait, elle ne pouvait pas le nier. Et le voilà qui soulignait un point important : elle s'était encore emballée.
- Alors... Son ange gardien ? Si vous voulez, pour moi, j'ai surtout été un soutien psychologique. Et, oui, désolée, je me suis laissée emporter.
Elle laissa échapper un petit rire gêné, avant d'expliquer :
- Alors, Henri, c'est l'aubergiste. Et Clara... Mais enfin, vous la connaissez ! Vous l'avez rencontrée en même temps que moi... Ou peut-être un peu avant. C'est grâce à elle que j'ai pu vous rejoindre.
Là, elle estimait avoir donné assez d'indices. De toutes façons, seule cette marchande l'avait introduite à la caravane, ce jour-là, tout simplement parce que personne d'autre parmi ses membres ne la connaissait... La marchande elle-même ne la connaissait pas vraiment à ce moment, se fit-elle la réflexion. Décidemment, elle ne comprendrait jamais pourquoi elle avait décidé de l'aider. Etait-elle une envoyée de Lucy chargée de veiller sur elle ? D'un autre côté, en quoi Lucy pourrait-elle s'intéresser à elle ? Elle ne comptait pas rejoindre le culte et n'avait aucune valeur particulière à ses yeux, selon elle.
Puis, le sujet de la galanterie sembla ne pas parvenir à les mettre d'accord. L'avis de l'homme semblait ne pas avoir changé d'un iota... Enfin. Elle n'était pas là pour changer sa manière de penser, après tout. Et puis, il n'était qu'un homme, il lui fallait bien des défauts, non ? Même si, d'un autre côté... S'agissait-il réellement d'un défaut ? Elle décida que oui. Car dans le cas contraire, elle ne lui en aurait trouvé aucun, ce qui n'était pas normal. Tout humain, aussi extraordinaire soit-il, se devait d'être imparfait. Cela faisait partie de la définition même d'un être humain.
Elle fut sortie de ses réflexions par une image qui surgissait dans son esprit, dessinée par les mots de son vis-à-vis. Faire tout ce qui était en son pouvoir pour attraper un poisson ? Oui, elle en serait probablement capable... Surtout si ce poisson était destiné à être offert à cet homme. Néanmoins, elle se connaissait...
- En effet, votre cadre magique serait rentabilisé. Maladroite comme je suis, ça m'étonnerait à peine que je finisse à l'eau, vous savez. Mais il en faut plus pour m'arrêter, je coninuerais quand même ! Et, en bougeant autant, je ferais peur au poisson, qui fuirait, mais je n'abandonnerais pas avant d'être épuisée... Et bredouille ! Je pense que vous auriez de quoi bien rire.
Elle avait raconté la scène comme si elle y était, car, se connaissant parfaitement, l'espace de ce récit, elle l'avait vécue. Mais son attention fut rapidement détournée, alors qu'il parlait... D'organiser cette sortie à la Ville Aquatique. Vraiment ? Elle n'en croyait pas ses oreilles, et mit donc un moment à répondre, le temps de se convaincre qu'il avait bien prononcé ces mots, et qu'elle ne les avait pas inventés... Ou rêvés. Rêver éveillée, était-ce seulement possible ? Probablement, sans quoi, elle n'aurait jamais eu cette image de poisssons dans la tête, plus tôt.
Puis vint sa proposition. Chercher un sujet qui ne l'intéresserait pas ? Très bien ! Une lueur de défi s'alluma dans ses yeux alors qu'elle lançait :
- Très bien, essayez donc ! J'ai hâte de voir ce que vous allez trouver !
Puis il se montra bien trop intéressé par Pampersa à son goût.
- On avait d'ailleurs parlé de demander à ce que d'autres équipes aillent retrouver Pampersa et celle qui l'a ressuscitée, mais... Premièrement, je ne sais pas ce que la Guilde a fini par décider, et puis...
Inquiète, elle serra la main qui ne lui avait pas été retirée.
- Même si elle a accepté, même si elle a publié une offre... N'y allez pas, je vous en prie. Nous avons des aventuriers plus que capables de s'en charger... Et je ne vous cacherai pas que c'est à eux que je pensais en suggérant l'idée, aussi.
Sur une note bien plus joyeuse, il fit rapidement le lien lorsqu'elle évoqua le carnet à secrets. Elle répondit d'un hochement de tête, d'un sourire éclatant avant de lancer joyeusement :
- Bingo ! Essayez de me doubler encore une fois, maintenant, Monsieur le curieux !
Bien sûr, en toute honnêteté, elle ne lui en voudrait pas s'il cherchait à en savoir plus. Pour être encore plus honnête, elle en serait même flattée. Après tout, chercher à en savoir plus sur son travail revenait à chercher à en savoir plus sur elle... Et quelqu'un qui cherchait à en savoir plus sur elle ne pouvait pas être indifférent à son encontre. Mais, encore une fois, elle se faisait peut-être... Probablement, des idées.
D'un autre côté, il semblait l'avoir percée à jour... Enfin, ce n'était pas compliqué, puisque, selon toute vraisemblance, il avait entendu sa phrase. Oh non... Pourquoi, mais pourquoi l'avait-elle sortie, celle-là ? Et le voilà, maintenant, qui plaisantait sur... Une chose sur laquelle il ne fallait pas plaisanter. Allez, c'est une occasion en or ! Elle ne se reproduira probablement plus jamais ! Fonce ! Tu n'as même pas besoin de beaucoup parler, juste un petit "oui" sera suffisant ! Et puis, les mots, c'est ton domaine, non ?
Mais elle le regardait, sans pouvoir détourner le regard ni ouvrir la bouche. Que devait-elle faire ? Elle avait chaud, d'un coup... Ou alors, embrasse-le, carrément ! Ce sera rapide et tout aussi efficace ! Mais bon, tu es si empotée que c'est sûr que tu n'en auras pas le courage... Elle n'écoutait plus. Elle voulait parler, mais n'y parvenait pas. Elle voulait bouger, mais c'était compliqué également. Alors, elle resta figée, pendant ce qui lui sembla des heures mais ne fut en réalité probablement que quelques secondes.
Néanmoins, elle finit par se secouer... Pour retourner s'amuser avec son peigne. Ce qui lui valut une proposition qu'elle accueillit d'un sourire :
- Coiffeuse ? Coiffeuse privée pour vous, alors. Et puis, honnêtement, je n'ai aucun mérite, voyez. Je triche !
Puis elle lui tendit son peigne :
- Mais il n'y a aucune raison que je sois la seule à m'amuser. Si vous voulez, vous pouvez vous venger avec mes propres armes !
S'il lui prenait le peigne, elle le laisserait faire à sa guise. Mine de rien, elle était curieuse de voir quelle coiffure il pourrait lui créer... S'il entrait dans son jeu. Ce qui n'était pas certain, peut-être finirait-il pas s'agacer de ses trop nombreuses facéties ?
Elle hocha la tête lorsqu'il lui parla de recontacter son cousin. Oui, il le faudrait... Et elle était à des kilomètres que ce serait lui qui la contacterait, sous la forme d'une convocation, bien loin des retrouvailles chaleureuses qu'elle espérait...
Et Rhis qui tentait de la rassurer. Elle fixa ses prunelles dans les siennes, voulant à tout prix le croire. Mais il n'en restait pas moins qu'elle ne savait que penser à ce sujet. Nevaeh était-elle réellement une amie ? Après tout, elles avaient travaillé ensemble, et à leur rencontre suivante, elle la rejetait... D'un autre côté, lors de leur mission commune, Kasha ne lui avait pas révélé l'existence de Lorena, donc, peut-être, encore une fois, s'était-elle fait des idées ? Néanmoins, il était évident que la Guilde n'aurait jamais accepté un assassin en son sein.
Puis Rhis détourna ses pensées, en parlant d'un voyage à travers le Royaume.
- Oh, mais ce n'est pas une mauvaise idée, ça ! Venez, accompagnez-moi... Partout, si ça vous dit ! Partout où vous voudrez aller, partout où je voudrai aller, il y a moyen de faire un beau voyage ! Et riche en découvertes, ça, c'est évident. C'est quand vous voulez !
Et le repas se poursuivit ainsi, dans la bonne humeur, bien que Kasha, à plusieurs reprises, craigne d'en faire trop et d'agacer le conseiller. Mais peu importait, ils étaient là pour se débarrasser, du moins pour un temps, des conventions sociales, non ?
Toujours était-il qu'ils finirent par quitter le restaurant, à regret du côté de Kasha, qui savait que cela signifiait la fin de la soirée, et donc, la séparation.
- Bon... Je suppose qu'il va falloir se quitter... Vous retournez à la Cour, c'est ça ? Sinon, j'ai une chambre dans une auberge du coin, si vous voulez, je peux peut-être vous en négocier une...
Elle savait que ce n'était probablement pas une bonne idée, mais... S'ils passaient la nuit dans la même auberge, il y avait moyen qu'ils se croisent le matin suivant, non ?
Puis, elle se rapprocha de lui et lui glissa son bandeau dans les mains :
- Bien sûr, je ne comptais pas le garder pour plusieurs jours, c'est à vous et seule Lucy sait quand nous nous reverrons. En tous cas, même si aucun de nous ne l'avait prévue, je vous remercie pour cette soirée !
- Alors... Son ange gardien ? Si vous voulez, pour moi, j'ai surtout été un soutien psychologique. Et, oui, désolée, je me suis laissée emporter.
Elle laissa échapper un petit rire gêné, avant d'expliquer :
- Alors, Henri, c'est l'aubergiste. Et Clara... Mais enfin, vous la connaissez ! Vous l'avez rencontrée en même temps que moi... Ou peut-être un peu avant. C'est grâce à elle que j'ai pu vous rejoindre.
Là, elle estimait avoir donné assez d'indices. De toutes façons, seule cette marchande l'avait introduite à la caravane, ce jour-là, tout simplement parce que personne d'autre parmi ses membres ne la connaissait... La marchande elle-même ne la connaissait pas vraiment à ce moment, se fit-elle la réflexion. Décidemment, elle ne comprendrait jamais pourquoi elle avait décidé de l'aider. Etait-elle une envoyée de Lucy chargée de veiller sur elle ? D'un autre côté, en quoi Lucy pourrait-elle s'intéresser à elle ? Elle ne comptait pas rejoindre le culte et n'avait aucune valeur particulière à ses yeux, selon elle.
Puis, le sujet de la galanterie sembla ne pas parvenir à les mettre d'accord. L'avis de l'homme semblait ne pas avoir changé d'un iota... Enfin. Elle n'était pas là pour changer sa manière de penser, après tout. Et puis, il n'était qu'un homme, il lui fallait bien des défauts, non ? Même si, d'un autre côté... S'agissait-il réellement d'un défaut ? Elle décida que oui. Car dans le cas contraire, elle ne lui en aurait trouvé aucun, ce qui n'était pas normal. Tout humain, aussi extraordinaire soit-il, se devait d'être imparfait. Cela faisait partie de la définition même d'un être humain.
Elle fut sortie de ses réflexions par une image qui surgissait dans son esprit, dessinée par les mots de son vis-à-vis. Faire tout ce qui était en son pouvoir pour attraper un poisson ? Oui, elle en serait probablement capable... Surtout si ce poisson était destiné à être offert à cet homme. Néanmoins, elle se connaissait...
- En effet, votre cadre magique serait rentabilisé. Maladroite comme je suis, ça m'étonnerait à peine que je finisse à l'eau, vous savez. Mais il en faut plus pour m'arrêter, je coninuerais quand même ! Et, en bougeant autant, je ferais peur au poisson, qui fuirait, mais je n'abandonnerais pas avant d'être épuisée... Et bredouille ! Je pense que vous auriez de quoi bien rire.
Elle avait raconté la scène comme si elle y était, car, se connaissant parfaitement, l'espace de ce récit, elle l'avait vécue. Mais son attention fut rapidement détournée, alors qu'il parlait... D'organiser cette sortie à la Ville Aquatique. Vraiment ? Elle n'en croyait pas ses oreilles, et mit donc un moment à répondre, le temps de se convaincre qu'il avait bien prononcé ces mots, et qu'elle ne les avait pas inventés... Ou rêvés. Rêver éveillée, était-ce seulement possible ? Probablement, sans quoi, elle n'aurait jamais eu cette image de poisssons dans la tête, plus tôt.
Puis vint sa proposition. Chercher un sujet qui ne l'intéresserait pas ? Très bien ! Une lueur de défi s'alluma dans ses yeux alors qu'elle lançait :
- Très bien, essayez donc ! J'ai hâte de voir ce que vous allez trouver !
Puis il se montra bien trop intéressé par Pampersa à son goût.
- On avait d'ailleurs parlé de demander à ce que d'autres équipes aillent retrouver Pampersa et celle qui l'a ressuscitée, mais... Premièrement, je ne sais pas ce que la Guilde a fini par décider, et puis...
Inquiète, elle serra la main qui ne lui avait pas été retirée.
- Même si elle a accepté, même si elle a publié une offre... N'y allez pas, je vous en prie. Nous avons des aventuriers plus que capables de s'en charger... Et je ne vous cacherai pas que c'est à eux que je pensais en suggérant l'idée, aussi.
Sur une note bien plus joyeuse, il fit rapidement le lien lorsqu'elle évoqua le carnet à secrets. Elle répondit d'un hochement de tête, d'un sourire éclatant avant de lancer joyeusement :
- Bingo ! Essayez de me doubler encore une fois, maintenant, Monsieur le curieux !
Bien sûr, en toute honnêteté, elle ne lui en voudrait pas s'il cherchait à en savoir plus. Pour être encore plus honnête, elle en serait même flattée. Après tout, chercher à en savoir plus sur son travail revenait à chercher à en savoir plus sur elle... Et quelqu'un qui cherchait à en savoir plus sur elle ne pouvait pas être indifférent à son encontre. Mais, encore une fois, elle se faisait peut-être... Probablement, des idées.
D'un autre côté, il semblait l'avoir percée à jour... Enfin, ce n'était pas compliqué, puisque, selon toute vraisemblance, il avait entendu sa phrase. Oh non... Pourquoi, mais pourquoi l'avait-elle sortie, celle-là ? Et le voilà, maintenant, qui plaisantait sur... Une chose sur laquelle il ne fallait pas plaisanter. Allez, c'est une occasion en or ! Elle ne se reproduira probablement plus jamais ! Fonce ! Tu n'as même pas besoin de beaucoup parler, juste un petit "oui" sera suffisant ! Et puis, les mots, c'est ton domaine, non ?
Mais elle le regardait, sans pouvoir détourner le regard ni ouvrir la bouche. Que devait-elle faire ? Elle avait chaud, d'un coup... Ou alors, embrasse-le, carrément ! Ce sera rapide et tout aussi efficace ! Mais bon, tu es si empotée que c'est sûr que tu n'en auras pas le courage... Elle n'écoutait plus. Elle voulait parler, mais n'y parvenait pas. Elle voulait bouger, mais c'était compliqué également. Alors, elle resta figée, pendant ce qui lui sembla des heures mais ne fut en réalité probablement que quelques secondes.
Néanmoins, elle finit par se secouer... Pour retourner s'amuser avec son peigne. Ce qui lui valut une proposition qu'elle accueillit d'un sourire :
- Coiffeuse ? Coiffeuse privée pour vous, alors. Et puis, honnêtement, je n'ai aucun mérite, voyez. Je triche !
Puis elle lui tendit son peigne :
- Mais il n'y a aucune raison que je sois la seule à m'amuser. Si vous voulez, vous pouvez vous venger avec mes propres armes !
S'il lui prenait le peigne, elle le laisserait faire à sa guise. Mine de rien, elle était curieuse de voir quelle coiffure il pourrait lui créer... S'il entrait dans son jeu. Ce qui n'était pas certain, peut-être finirait-il pas s'agacer de ses trop nombreuses facéties ?
Elle hocha la tête lorsqu'il lui parla de recontacter son cousin. Oui, il le faudrait... Et elle était à des kilomètres que ce serait lui qui la contacterait, sous la forme d'une convocation, bien loin des retrouvailles chaleureuses qu'elle espérait...
Et Rhis qui tentait de la rassurer. Elle fixa ses prunelles dans les siennes, voulant à tout prix le croire. Mais il n'en restait pas moins qu'elle ne savait que penser à ce sujet. Nevaeh était-elle réellement une amie ? Après tout, elles avaient travaillé ensemble, et à leur rencontre suivante, elle la rejetait... D'un autre côté, lors de leur mission commune, Kasha ne lui avait pas révélé l'existence de Lorena, donc, peut-être, encore une fois, s'était-elle fait des idées ? Néanmoins, il était évident que la Guilde n'aurait jamais accepté un assassin en son sein.
Puis Rhis détourna ses pensées, en parlant d'un voyage à travers le Royaume.
- Oh, mais ce n'est pas une mauvaise idée, ça ! Venez, accompagnez-moi... Partout, si ça vous dit ! Partout où vous voudrez aller, partout où je voudrai aller, il y a moyen de faire un beau voyage ! Et riche en découvertes, ça, c'est évident. C'est quand vous voulez !
Et le repas se poursuivit ainsi, dans la bonne humeur, bien que Kasha, à plusieurs reprises, craigne d'en faire trop et d'agacer le conseiller. Mais peu importait, ils étaient là pour se débarrasser, du moins pour un temps, des conventions sociales, non ?
Toujours était-il qu'ils finirent par quitter le restaurant, à regret du côté de Kasha, qui savait que cela signifiait la fin de la soirée, et donc, la séparation.
- Bon... Je suppose qu'il va falloir se quitter... Vous retournez à la Cour, c'est ça ? Sinon, j'ai une chambre dans une auberge du coin, si vous voulez, je peux peut-être vous en négocier une...
Elle savait que ce n'était probablement pas une bonne idée, mais... S'ils passaient la nuit dans la même auberge, il y avait moyen qu'ils se croisent le matin suivant, non ?
Puis, elle se rapprocha de lui et lui glissa son bandeau dans les mains :
- Bien sûr, je ne comptais pas le garder pour plusieurs jours, c'est à vous et seule Lucy sait quand nous nous reverrons. En tous cas, même si aucun de nous ne l'avait prévue, je vous remercie pour cette soirée !
Image de profil : Succès : Cristaux : 1554MESSAGES : 455COULEUR : Voir dans ma signatureRhis DolamnEspion royal
Informations
Kasha commença à s’expliquer à propos d’Henri, l’aubergiste. Pour Clara, Rhis percuta enfin quand la demoiselle lui fit part qu’il l’avait déjà rencontrée et que c’était grâce à elle qu’elle avait pu rejoindre la cargaison. D’accord, il voyait donc qui c’était. L’aventurière avait quand même eu de la chance en rencontrant une telle personne. Mais l’espion n’eut pas le temps d’approfondir sa pensée ; bientôt, son attention fut détournée par le récit de la jolie blonde, qui s’imaginait en train de pêcher un poisson et de tomber à l’eau avvant de recommencer. Un sourire apparut dès lors sur le visage du beau brun. Pourquoi avait-il tant de facilité à imaginer cette semaine ?
- Ce n’était pas un cadre magique, qu’il me faudrait, j’en aurais besoin d’au moins dix….
Mais voilà qu’il devait trouver un sujet bien ennuyant. Une idée traversa subitement l’esprit de Rhis et une expression presque narquoise apparut sur le visage du conseiller royal.
- Facile ! Il suffit que je vous raconte ce que j’entends à la plupart des bals et réceptions, vous verrez que c’est à mourir d’ennui !
Pour ce qui avait attrait à Pampersa, d’autres équipes auraient dû enquêter sur cette affaire, mais Kasha n’avait pas eu vent de la décision de la Guilde. Soit, ce n’était pas bien grave. Mais, comme il l’avait pressenti, le milicien avait inquiété Kasha en lui demandant de la tenir au courant de cette affaire, puisqu’elle serra sa main et lui demanda à ce que ce soit la Guilde qui s’en chargent.
Bon, en tant qu’espion royal, ce n’était pas comme s’il s’embêtait réellement, alors bon.
- Ne vous inquiétez pas, fit l’homme d’un ton rassurant. On va dire que les affaires de la Guilde sont les affaires de la Guilde, et que s’occuper de celles de la Couronne, c’est déjà bien suffisant, répondit Rhis avec une expression à la fois douce et malicieuse.
Puis la conversation devint bien plus légère. Kasha avait manifestement un carnet à secret, et elle le défiait donc manifestement de mettre la main sur ses prochaines enquêtes. A ces paroles, le conseiller réprima un air un peu sournois. Franchement, c’était elle qui disait ça ? Mais ne connaissait-elle pas son pouvoir ? Sa capacité de lire dans les pensées lui permettaient de découvrir bien des choses en général, sans même qu’il n’ait à ouvrir un carnet de notes. Bon évidemment, il devait utiliser son don avec parcimonie, mais… ça pouvait être redoutablement efficace.
Quoi qu’il en soit, Rhis finit par plaisanter en disant que la jeune femme allait presque déclarer sa flamme, mais l’intéressée sembla prise au dépourvu par sa dernière intervention, et finit par… retourner s’amuser avec son peine. Franchement, maintenant, c’était sûr, c’était vraiment une grande enfant, cette fille.
Mais cela n’empêcha pas Rhis de sourire quand elle lui suggéra de devenir sa coiffeuse privée.
- Malheureusement, je préfère m’occuper de mes cheveux moi-même, je trouve ça plus pratique, mais si je suis en manque d’inspiration un jour, je viendrai vous demander des conseils, blagua-t-il.
En vrai, non, il s’occupait très bien de lui lui-même, surtout lorsque c’était pour s’infiltrer dans la masse et d’espionner des gens sous d’autres couvertures.
Fait plus amusant, Kasha lui tendit son peine, en l’incitant à se venger à son tour. Rhis le saisit et le manipula pensivement quelques instants dans sa main le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait inventer. Voyons… Imaginons quelle coiffure pourrait bien lui aller si par exemple, elle devait encore changer d’identité ?
Avec un air satisfait, Rhis finit par trouver et il alla se poster derrière la demoiselle.
- A votre tour de ne pas bouger la tête.
Même si, en soi, elle connaissait les règles, c’était elle-même qui les avait fixées. Rhis passa ensuite doucement le peigne dans les cheveux de l’aventurière, et aussitôt, ceux-ci brunirent et ondulèrent doucement. Ils s’allongèrent également un peu plus, et satisfait du résultat, l’homme déposa le peigne à côté de sa partenaire et vint regagner sa place.
- Il ne manque plus que des lunettes de jour pour changer la couleur de vos yeux et vous semblerez une toute autre personne, fit-il avec un air malicieux. Même l’hôtesse à l’accueil ne vous reconnaîtrait pas.
Comment ça, son métier d’espion déteignait sur lui ? Absolument pas voyons…
Après avoir échangé quelques instants sur le cousin de Kasha, ils évoquèrent un voyage dans le Royaume et la demoiselle sembla absolument ravie par cette idée. Elle fut si enthousiaste que Rhis éclata légèrement de rire.
- Peut-être un jour, quand je prendrai ma retraite au Palais. J’avoue que pour le moment, je n’ai pas trop le temps de faire un aussi long voyage, mais rien n’empêche de faire quelques escales, comme celui de la Ville Aquatique dont on a parlé, sourit-il.
Enfin, même si la miss avait mis un temps d’arrêt quand il avait suggéré cette idée, lui semblait-il.
Dans tous les cas, la soirée se passa bien vite, signe manifeste que Rhis s’amusa et se détendit bien plus qu’il ne l’aurait cru à l’origine. Si bien que le plat passa bientôt et qu’il fallut finalement quitter le restaurant… Apparemment, l’aventurière avait une chambre dans l’auberge du coin et était prête à négocier avec l’aubergiste pour qu’il en ait une également, malgré l’heure tardive.
- J’espère alors que vous n’utiliserez pas votre avatar de Lorena, la taquina-t-il avant de reprendre son sérieux. C’est gentil, mais je vais rentrer à la Cour, ou plus exactement chez moi, il n’y a rien de spécial prévu au Palais ce soir, ma présence n’est donc pas requise. Mais je vous remercie d’avoir pensé à moi.
Puis Kasha se rapprocha et lui remit le bandeau qu’elle lui avait « volé » durant la soirée. Avec un sourire, qui valait aussi pour un remerciement, le conseiller prit la parole après qu’elle eut fini de le remercier pour la soirée.
- Le plaisir était pour moi, cette soirée en votre compagnie était très agréable. Je vous recontacterai pour Empyrée, quand j’aurai des nouvelles un peu plus concrètes.
Car certainement que les prochaines semaines n’allaient pas être de tout repos avec ce nouveau voisin, mais Rhis n’avait pas le cœur de penser à ça maintenant.
- Je vais vous accompagner jusqu’à votre auberge, puis je regagnerai les portails.
Le chemin du retour serait vite fait, donc il pouvait bien accompagner la jolie demoiselle jusque-là. Ensuite… Il allait appliquer un très vieux dicton. « Demain se soucierait de lui-même ». C’était un très bon plan, comme fin de soirée, non ? [/b]
- Ce n’était pas un cadre magique, qu’il me faudrait, j’en aurais besoin d’au moins dix….
Mais voilà qu’il devait trouver un sujet bien ennuyant. Une idée traversa subitement l’esprit de Rhis et une expression presque narquoise apparut sur le visage du conseiller royal.
- Facile ! Il suffit que je vous raconte ce que j’entends à la plupart des bals et réceptions, vous verrez que c’est à mourir d’ennui !
Pour ce qui avait attrait à Pampersa, d’autres équipes auraient dû enquêter sur cette affaire, mais Kasha n’avait pas eu vent de la décision de la Guilde. Soit, ce n’était pas bien grave. Mais, comme il l’avait pressenti, le milicien avait inquiété Kasha en lui demandant de la tenir au courant de cette affaire, puisqu’elle serra sa main et lui demanda à ce que ce soit la Guilde qui s’en chargent.
Bon, en tant qu’espion royal, ce n’était pas comme s’il s’embêtait réellement, alors bon.
- Ne vous inquiétez pas, fit l’homme d’un ton rassurant. On va dire que les affaires de la Guilde sont les affaires de la Guilde, et que s’occuper de celles de la Couronne, c’est déjà bien suffisant, répondit Rhis avec une expression à la fois douce et malicieuse.
Puis la conversation devint bien plus légère. Kasha avait manifestement un carnet à secret, et elle le défiait donc manifestement de mettre la main sur ses prochaines enquêtes. A ces paroles, le conseiller réprima un air un peu sournois. Franchement, c’était elle qui disait ça ? Mais ne connaissait-elle pas son pouvoir ? Sa capacité de lire dans les pensées lui permettaient de découvrir bien des choses en général, sans même qu’il n’ait à ouvrir un carnet de notes. Bon évidemment, il devait utiliser son don avec parcimonie, mais… ça pouvait être redoutablement efficace.
Quoi qu’il en soit, Rhis finit par plaisanter en disant que la jeune femme allait presque déclarer sa flamme, mais l’intéressée sembla prise au dépourvu par sa dernière intervention, et finit par… retourner s’amuser avec son peine. Franchement, maintenant, c’était sûr, c’était vraiment une grande enfant, cette fille.
Mais cela n’empêcha pas Rhis de sourire quand elle lui suggéra de devenir sa coiffeuse privée.
- Malheureusement, je préfère m’occuper de mes cheveux moi-même, je trouve ça plus pratique, mais si je suis en manque d’inspiration un jour, je viendrai vous demander des conseils, blagua-t-il.
En vrai, non, il s’occupait très bien de lui lui-même, surtout lorsque c’était pour s’infiltrer dans la masse et d’espionner des gens sous d’autres couvertures.
Fait plus amusant, Kasha lui tendit son peine, en l’incitant à se venger à son tour. Rhis le saisit et le manipula pensivement quelques instants dans sa main le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait inventer. Voyons… Imaginons quelle coiffure pourrait bien lui aller si par exemple, elle devait encore changer d’identité ?
Avec un air satisfait, Rhis finit par trouver et il alla se poster derrière la demoiselle.
- A votre tour de ne pas bouger la tête.
Même si, en soi, elle connaissait les règles, c’était elle-même qui les avait fixées. Rhis passa ensuite doucement le peigne dans les cheveux de l’aventurière, et aussitôt, ceux-ci brunirent et ondulèrent doucement. Ils s’allongèrent également un peu plus, et satisfait du résultat, l’homme déposa le peigne à côté de sa partenaire et vint regagner sa place.
- Il ne manque plus que des lunettes de jour pour changer la couleur de vos yeux et vous semblerez une toute autre personne, fit-il avec un air malicieux. Même l’hôtesse à l’accueil ne vous reconnaîtrait pas.
Comment ça, son métier d’espion déteignait sur lui ? Absolument pas voyons…
Après avoir échangé quelques instants sur le cousin de Kasha, ils évoquèrent un voyage dans le Royaume et la demoiselle sembla absolument ravie par cette idée. Elle fut si enthousiaste que Rhis éclata légèrement de rire.
- Peut-être un jour, quand je prendrai ma retraite au Palais. J’avoue que pour le moment, je n’ai pas trop le temps de faire un aussi long voyage, mais rien n’empêche de faire quelques escales, comme celui de la Ville Aquatique dont on a parlé, sourit-il.
Enfin, même si la miss avait mis un temps d’arrêt quand il avait suggéré cette idée, lui semblait-il.
Dans tous les cas, la soirée se passa bien vite, signe manifeste que Rhis s’amusa et se détendit bien plus qu’il ne l’aurait cru à l’origine. Si bien que le plat passa bientôt et qu’il fallut finalement quitter le restaurant… Apparemment, l’aventurière avait une chambre dans l’auberge du coin et était prête à négocier avec l’aubergiste pour qu’il en ait une également, malgré l’heure tardive.
- J’espère alors que vous n’utiliserez pas votre avatar de Lorena, la taquina-t-il avant de reprendre son sérieux. C’est gentil, mais je vais rentrer à la Cour, ou plus exactement chez moi, il n’y a rien de spécial prévu au Palais ce soir, ma présence n’est donc pas requise. Mais je vous remercie d’avoir pensé à moi.
Puis Kasha se rapprocha et lui remit le bandeau qu’elle lui avait « volé » durant la soirée. Avec un sourire, qui valait aussi pour un remerciement, le conseiller prit la parole après qu’elle eut fini de le remercier pour la soirée.
- Le plaisir était pour moi, cette soirée en votre compagnie était très agréable. Je vous recontacterai pour Empyrée, quand j’aurai des nouvelles un peu plus concrètes.
Car certainement que les prochaines semaines n’allaient pas être de tout repos avec ce nouveau voisin, mais Rhis n’avait pas le cœur de penser à ça maintenant.
- Je vais vous accompagner jusqu’à votre auberge, puis je regagnerai les portails.
Le chemin du retour serait vite fait, donc il pouvait bien accompagner la jolie demoiselle jusque-là. Ensuite… Il allait appliquer un très vieux dicton. « Demain se soucierait de lui-même ». C’était un très bon plan, comme fin de soirée, non ? [/b]
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