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Pêche au loup [Pv Rhis]
Fenrir AlyssAventurier
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Je me plaisais à croire que je n’avais aucun point faible, mais la réalité en était tout autre. J’avais de nombreux défauts, de nombreuses faiblesses qui pouvaient me nuire. Ma seule vraie qualité est d’avoir souvent su les esquiver. Cette histoire, je n’aime pas la raconter, mais il faut de tout pour faire un être humain et j’ai appris avec le temps que ce sont nos faiblesses qui nous font avancer est reculé dans la vie.
Ce fut une main secourable qui me sauva ce jour-là, dans un moment où je n’aurais jamais cru avoir à le dire, mais j’étais heureux qu’on m’ait rattrapé. Je ne l’avais pas dit pour autant, attention ! Trop fière comme à mon habitude que j’étais. Enfin, je mélange déjà tout avant même d’avoir commencé. Tout arriva à cause d’un renard, un simple animal qui avait saisi une occasion en or pour avoir une proie facile.
Cette sale bête m’avait fauché un lapin que j’étais parvenu à abattre d’une flèche en pleine course ! Un coup de maître pour une fois ! Alors je m’étais ensuite retrouvé à courir après le renard entre les arbres jusqu’à ce que ce dernier me ramène devant ma plus grande frousse ! Le fleuve, je me ravitaillais en eau à peine deux heures auparavant et voilà que je devais l’enjamber en passant sur un tronc d’arbre… Ouais, bon, vous voyez déjà la suite de mon histoire ! Le renard lui n’avait eu aucun mal à passer le bois mort malgré sa proie, mais moi, arrivé vers les deux tiers, mon pont de fortune s’effondra et je maudissais à nouveau ma fierté de n’avoir pas lâché l’affaire quand j’aurais pu !
Ainsi, je me débattais de toutes mes forces dans l’eau qui se plaisait à me rappeler quelque chose que j’avais toujours voulu enfouir au plus profond de moi… Je ne savais pas nager et ce jour-là, ça avait failli me coûter la vie. Tout en me débattant encore pour garder ma tête hors de l’eau, je luttais contre le courant qui même s’il n’était pas trop fort, m’emporter malgré moi.
Des gerbes d’eau volant partout dans la lutte, je parvenais à m’approcher du bord tout en revivant des souvenirs de mon enfance, un vulgaire traumatisme… Je me revoyais alors quand j’avais 6 ans, le jour où on m’avait poussé dans l’eau et que ce fut un adulte du village qui avait dû m’aider à m’en extirper… le pauvre, je me souviens encore l’avoir griffé en me débattant. L’espace d’un moment, j’étais redevenu cette enfant qui depuis avait toujours évité de se plonger dans la moindre étendue d’eau allant plus loin que ma taille.
Le bord du fleuve semblait me narguer, les brins d’herbes me tendant un faux espoir en me chatouillant le bout des doigts, ou s’arrachant lorsque je parvenais à agripper le bord de mes mains. La malchance voulue que le courant avait creusé le sol et surélevé légèrement le bord d’une bonne quinzaine de centimètre.
Sans oublier le fait que mes jambes et mes bras fatigués, le soleil m’éblouissait à chaque fois que ma tête retrouvait un oxygène salvateur pour replonger presque aussitôt. Au bout d’un moment, je me souviens que je ne parvenais même plus à garder ma tête hors de l’eau et qu’un voile obscur s’abaissait devant mes yeux, sans oublier le goût infect du liquide qui infiltrait doucement mes poumons. J’avais eu la chance de hurler les trois dernières fois où j’avais repris de l’air.
Seule ma main pouvait être visible désormais… tentant encore d’agripper quelque chose faiblement. Sauf qu’avec mon sac, mon arc, mes dagues et mes vetements, tout m’alourdisser peu à peu. Cela aurait pu être évité, avais-je le temps de penser. J’aurais pu apprendre à nager durant tous les années passées ou alors j’aurais pu mettre ma fierté de côté et céder cette proie dont je n’avais de toute façon plus aucune utilité à ce moment.
Quelque chose ! Ou plutôt quelqu’un saisit ma main et m’attira hors de l’eau tant bien que mal. Je n’étais vraiment pas si loin du bord après tout. En rassemblant mes forces, je parvins à trouver une prise à mon tour et aider d’une main plus que secourable, je retrouvais peu à peu la terre ferme en toussant. J’avais froid, mais mes poumons me brûler intensément alors que j’expulsais tant bien que mal toute l’eau que j’avais avalée malgré moi.
J’avais mémoire qu’il y avait un petit village en bas du fleuve, peut-être l’avais-je atteint ? Ou bien était-ce un ou une aventurière de passage, il me semblait d’ailleurs que la route longée le fleuve à un endroit. Tant de détail sans importance au final, j’étais dehors et bien que trop éblouie par la lumière du jour pour voir mon où ma sauveuse. Je parvins à articuler tant bien que mal.
- Il ne s’est rien passé ! Ok ! Je vous en dois une … vraiment ! Mais tout ça reste entre nous !
Oui, j’avoue que … J’aurais pu dire beaucoup d’autres choses, merci par exemple. Mais j’avais trop peur que ça se sache… Ne pas savoir nager, c’était grave après tout. Tout le monde, là d’où je viens nager sans problème. Alors que je m’écroulais sur le dos, ma seconde phrase fut pour un autre protagoniste de cette histoire.
- Foutu renard…
Dis-je alors en me frottant les yeux.
Ce fut une main secourable qui me sauva ce jour-là, dans un moment où je n’aurais jamais cru avoir à le dire, mais j’étais heureux qu’on m’ait rattrapé. Je ne l’avais pas dit pour autant, attention ! Trop fière comme à mon habitude que j’étais. Enfin, je mélange déjà tout avant même d’avoir commencé. Tout arriva à cause d’un renard, un simple animal qui avait saisi une occasion en or pour avoir une proie facile.
Cette sale bête m’avait fauché un lapin que j’étais parvenu à abattre d’une flèche en pleine course ! Un coup de maître pour une fois ! Alors je m’étais ensuite retrouvé à courir après le renard entre les arbres jusqu’à ce que ce dernier me ramène devant ma plus grande frousse ! Le fleuve, je me ravitaillais en eau à peine deux heures auparavant et voilà que je devais l’enjamber en passant sur un tronc d’arbre… Ouais, bon, vous voyez déjà la suite de mon histoire ! Le renard lui n’avait eu aucun mal à passer le bois mort malgré sa proie, mais moi, arrivé vers les deux tiers, mon pont de fortune s’effondra et je maudissais à nouveau ma fierté de n’avoir pas lâché l’affaire quand j’aurais pu !
Ainsi, je me débattais de toutes mes forces dans l’eau qui se plaisait à me rappeler quelque chose que j’avais toujours voulu enfouir au plus profond de moi… Je ne savais pas nager et ce jour-là, ça avait failli me coûter la vie. Tout en me débattant encore pour garder ma tête hors de l’eau, je luttais contre le courant qui même s’il n’était pas trop fort, m’emporter malgré moi.
Des gerbes d’eau volant partout dans la lutte, je parvenais à m’approcher du bord tout en revivant des souvenirs de mon enfance, un vulgaire traumatisme… Je me revoyais alors quand j’avais 6 ans, le jour où on m’avait poussé dans l’eau et que ce fut un adulte du village qui avait dû m’aider à m’en extirper… le pauvre, je me souviens encore l’avoir griffé en me débattant. L’espace d’un moment, j’étais redevenu cette enfant qui depuis avait toujours évité de se plonger dans la moindre étendue d’eau allant plus loin que ma taille.
Le bord du fleuve semblait me narguer, les brins d’herbes me tendant un faux espoir en me chatouillant le bout des doigts, ou s’arrachant lorsque je parvenais à agripper le bord de mes mains. La malchance voulue que le courant avait creusé le sol et surélevé légèrement le bord d’une bonne quinzaine de centimètre.
Sans oublier le fait que mes jambes et mes bras fatigués, le soleil m’éblouissait à chaque fois que ma tête retrouvait un oxygène salvateur pour replonger presque aussitôt. Au bout d’un moment, je me souviens que je ne parvenais même plus à garder ma tête hors de l’eau et qu’un voile obscur s’abaissait devant mes yeux, sans oublier le goût infect du liquide qui infiltrait doucement mes poumons. J’avais eu la chance de hurler les trois dernières fois où j’avais repris de l’air.
Seule ma main pouvait être visible désormais… tentant encore d’agripper quelque chose faiblement. Sauf qu’avec mon sac, mon arc, mes dagues et mes vetements, tout m’alourdisser peu à peu. Cela aurait pu être évité, avais-je le temps de penser. J’aurais pu apprendre à nager durant tous les années passées ou alors j’aurais pu mettre ma fierté de côté et céder cette proie dont je n’avais de toute façon plus aucune utilité à ce moment.
Quelque chose ! Ou plutôt quelqu’un saisit ma main et m’attira hors de l’eau tant bien que mal. Je n’étais vraiment pas si loin du bord après tout. En rassemblant mes forces, je parvins à trouver une prise à mon tour et aider d’une main plus que secourable, je retrouvais peu à peu la terre ferme en toussant. J’avais froid, mais mes poumons me brûler intensément alors que j’expulsais tant bien que mal toute l’eau que j’avais avalée malgré moi.
J’avais mémoire qu’il y avait un petit village en bas du fleuve, peut-être l’avais-je atteint ? Ou bien était-ce un ou une aventurière de passage, il me semblait d’ailleurs que la route longée le fleuve à un endroit. Tant de détail sans importance au final, j’étais dehors et bien que trop éblouie par la lumière du jour pour voir mon où ma sauveuse. Je parvins à articuler tant bien que mal.
- Il ne s’est rien passé ! Ok ! Je vous en dois une … vraiment ! Mais tout ça reste entre nous !
Oui, j’avoue que … J’aurais pu dire beaucoup d’autres choses, merci par exemple. Mais j’avais trop peur que ça se sache… Ne pas savoir nager, c’était grave après tout. Tout le monde, là d’où je viens nager sans problème. Alors que je m’écroulais sur le dos, ma seconde phrase fut pour un autre protagoniste de cette histoire.
- Foutu renard…
Dis-je alors en me frottant les yeux.
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C’est très rare de sauver quelqu’un de la noyade. Si on avait dit à Rhis, ce matin-là, qu’il aurait tiré un inconnu du fleuve, il aurait certainement ri, en trouvant la suggestion invraisemblable. D’habitude, ce coin-là est calme : on y trouve quelques animaux farouches, qui évitent de croiser l’être humain ; tout au plus y a-t-il quelques chasseurs ou aventuriers, qui essaient de gagner leur subsistance. L’un comme l’autre sont toutefois assez malins pour ne pas tomber dans l’eau, surtout s’ils ne savent pas nager et se sortir de là tout seul. Et puis, tout le monde sait que le courant peut être traitre et nous emporter très vite. Donc bon. Avouons quand même que les chances d’aider quelqu’un dans cette zone-là étaient minimes. Mais Lucy est parfois joueuse, n’est-ce pas ? Et on n’est jamais à l’abri des imprévus.
Ce jour-là, Rhis revenait d’une mission assez simple : un petit contingent de gardes, originaires du Village Perché, voulaient assister au discours de la nouvelle Capitaine des Belluaires, Java Anggun. Ils avaient résidé un temps à la capitale, pour revoir des membres de leur famille, puis s’étaient mis de nouveau en route pour leur ville où ils étaient affectés. Mais le groupe avait eu une infection alimentaire, en consommant manifestement des mets périmés à cause de la chaleur. Ils n’avaient pas été si loin que ça et un messager en assez bon état avaient même pu rentrer à la métropole pour demander de l’aide et des soins. Ce n’était pas quelque chose à laquelle Rhis aurait dû être mêlé, mais comme il comptait de toute façon assister à ce fameux discours, il pouvait très bien faire le voyage avec une monture plutôt que de prendre un portail, comme il l’avait initialement prévu. Le conseiller raccourcirait juste son séjour au Village Perché de manière assez drastique pour revenir plus rapidement à la capitale, et pour le retour, il utiliserait cette fois les portails.
Quoi qu’il en soit, il avait apporté avec le messager et l’un ou l’autre volontaire, des potions de soin, qu’ils avaient toutes donnés aux malades. Ces derniers lui en avaient particulièrement été reconnaissants, et Rhis était resté à leurs côtés le temps d’échanger un peu et de leur permettre de se remettre sur pieds. Il fallait néanmoins que le contingent prenne un peu de repos avant de continuer et l’espion royal avait donc fait cavalier seul, ce qui l’arrangeait bien. Il pourrait ainsi être plus rapide, et il suivait tranquillement le fleuve sur le dos de sa monture.
Quand un premier cri lui parvient, il crut avoir mal entendu. Qui aurait besoin d’aide dans ce trou perdu ? Mais quand un deuxième hurlement fut prononcé, quelque part près de la berge, Rhis fut bientôt convaincu que tout cela n’était pas un tour de son imagination, et il se mit à chercher du regard d’où pouvaient bien provenir ces appels. Heureusement, le beau brun remontait le fleuve à contre-courant, cela lui permettait donc de couvrir plus de distance et de voir plus rapidement ce qui était entrainé par le cours d’eau devant lui.
Il vit donc des feuilles, des branchages, des petites pierres, et puis… rien. Un troisième et dernier hurlement fut bientôt prononcé, ce qui motiva l’espion à affiner ses recherches. Laissant son cheval bien à l’abri, Rhis descendit de son étalon, pour aller sur la rive. Ce fut là qu’il aperçut une main, un peu plus loin, qui cherchait désespérément à s’agripper à autre chose. Si le conseiller royal entrait aussi dans le fleuve, en prenant garde à ne pas être emporté par le courant, il pourrait peut-être la saisir et lui sauver la mise.
Il n’avait pas le temps de retirer ses chausses, aussi Rhis ne fit pas dans la dentelle. Il sauta à l’eau, en prenant garde à ne pas perdre l’équilibre, puis s’avança jusqu’à avoir de l’eau jusqu’aux genoux. Là, il se pencha en avant, et réussit finalement à saisir la main de l’inconnu, alors même qu’elle était encore en train de s’abandonner dans l’eau. L’espion dut s’arc-bouter pour ne pas se laisser prendre par la force du fleuve, puis, il réussit à faire marche arrière et à tirer l’inconnu avec lui, en sécurité sur la berge.
L’homme n’avait pas totalement perdu connaissance, et aussitôt qu’il se rendit compte que quelqu’un le tirait de là, il chercha à aider Rhis en combattant pour se tirer de l’eau. Bientôt, le conseiller lâcha sa main, pour le saisir par derrière, en le tirant au niveau de ses avants bras. Cela lui permit de le tirer de manière plus efficace, sans plus que le visage du noyé ne soit plongé dans l'eau ou collé au sol. Rhis finit par le déposer à terre, sur la berge, là où ils n’auraient plus à craindre le fleuve.
Rhis s’accroupit alors que l’homme toussait de tout son long, certainement pour évacuer l’eau de ses poumons, et le conseiller lui tapota de dos pour l’aider à extraire tout ce qui l’encombrait. Puis, l’inconnu (l’aventurier peut-être ?) réussit enfin à articuler ses premières paroles.
- Il ne s’est rien passé ! Ok ! Je vous en dois une … vraiment ! Mais tout ça reste entre nous !
Le beau brun haussa bientôt un sourcil, puis un sourire un peu moqueur naquit sur ces lèvres.
- Mais de rien, je suis ravi de vous avoir aidé et sorti du fleuve !
Franchement, Rhis n’en avait rien à foutre, d’aller clamer à tout le monde qu’il avait sorti quelqu’un du fleuve, il ne connaissait même pas son nom… Mais bon, peut-être que lui aussi aurait certainement eu son orgueil blessé s’il était tombé dans le cours d’eau devant eux…
- Comment avez-vous fait votre compte ? demanda-t-il. Un air assez surprit apparut sur son visage quand l’inconnu sembla maudire un renard du bout des lèvres. Et qu’est-ce qu’un renard vient faire là-dedans ?
Plus important, l’homme mystérieux était trempé de la tête aux pieds ; quant à Rhis, son pantalon et ses chausses n’étaient pas mieux.
- Récupérez ici un moment. Je vais nous faire du feu. Sinon, c’est la crève, et non le fleuve, qui aura votre peau, fit Rhis avec un sourire qui se voulait léger.
Ce jour-là, Rhis revenait d’une mission assez simple : un petit contingent de gardes, originaires du Village Perché, voulaient assister au discours de la nouvelle Capitaine des Belluaires, Java Anggun. Ils avaient résidé un temps à la capitale, pour revoir des membres de leur famille, puis s’étaient mis de nouveau en route pour leur ville où ils étaient affectés. Mais le groupe avait eu une infection alimentaire, en consommant manifestement des mets périmés à cause de la chaleur. Ils n’avaient pas été si loin que ça et un messager en assez bon état avaient même pu rentrer à la métropole pour demander de l’aide et des soins. Ce n’était pas quelque chose à laquelle Rhis aurait dû être mêlé, mais comme il comptait de toute façon assister à ce fameux discours, il pouvait très bien faire le voyage avec une monture plutôt que de prendre un portail, comme il l’avait initialement prévu. Le conseiller raccourcirait juste son séjour au Village Perché de manière assez drastique pour revenir plus rapidement à la capitale, et pour le retour, il utiliserait cette fois les portails.
Quoi qu’il en soit, il avait apporté avec le messager et l’un ou l’autre volontaire, des potions de soin, qu’ils avaient toutes donnés aux malades. Ces derniers lui en avaient particulièrement été reconnaissants, et Rhis était resté à leurs côtés le temps d’échanger un peu et de leur permettre de se remettre sur pieds. Il fallait néanmoins que le contingent prenne un peu de repos avant de continuer et l’espion royal avait donc fait cavalier seul, ce qui l’arrangeait bien. Il pourrait ainsi être plus rapide, et il suivait tranquillement le fleuve sur le dos de sa monture.
Quand un premier cri lui parvient, il crut avoir mal entendu. Qui aurait besoin d’aide dans ce trou perdu ? Mais quand un deuxième hurlement fut prononcé, quelque part près de la berge, Rhis fut bientôt convaincu que tout cela n’était pas un tour de son imagination, et il se mit à chercher du regard d’où pouvaient bien provenir ces appels. Heureusement, le beau brun remontait le fleuve à contre-courant, cela lui permettait donc de couvrir plus de distance et de voir plus rapidement ce qui était entrainé par le cours d’eau devant lui.
Il vit donc des feuilles, des branchages, des petites pierres, et puis… rien. Un troisième et dernier hurlement fut bientôt prononcé, ce qui motiva l’espion à affiner ses recherches. Laissant son cheval bien à l’abri, Rhis descendit de son étalon, pour aller sur la rive. Ce fut là qu’il aperçut une main, un peu plus loin, qui cherchait désespérément à s’agripper à autre chose. Si le conseiller royal entrait aussi dans le fleuve, en prenant garde à ne pas être emporté par le courant, il pourrait peut-être la saisir et lui sauver la mise.
Il n’avait pas le temps de retirer ses chausses, aussi Rhis ne fit pas dans la dentelle. Il sauta à l’eau, en prenant garde à ne pas perdre l’équilibre, puis s’avança jusqu’à avoir de l’eau jusqu’aux genoux. Là, il se pencha en avant, et réussit finalement à saisir la main de l’inconnu, alors même qu’elle était encore en train de s’abandonner dans l’eau. L’espion dut s’arc-bouter pour ne pas se laisser prendre par la force du fleuve, puis, il réussit à faire marche arrière et à tirer l’inconnu avec lui, en sécurité sur la berge.
L’homme n’avait pas totalement perdu connaissance, et aussitôt qu’il se rendit compte que quelqu’un le tirait de là, il chercha à aider Rhis en combattant pour se tirer de l’eau. Bientôt, le conseiller lâcha sa main, pour le saisir par derrière, en le tirant au niveau de ses avants bras. Cela lui permit de le tirer de manière plus efficace, sans plus que le visage du noyé ne soit plongé dans l'eau ou collé au sol. Rhis finit par le déposer à terre, sur la berge, là où ils n’auraient plus à craindre le fleuve.
Rhis s’accroupit alors que l’homme toussait de tout son long, certainement pour évacuer l’eau de ses poumons, et le conseiller lui tapota de dos pour l’aider à extraire tout ce qui l’encombrait. Puis, l’inconnu (l’aventurier peut-être ?) réussit enfin à articuler ses premières paroles.
- Il ne s’est rien passé ! Ok ! Je vous en dois une … vraiment ! Mais tout ça reste entre nous !
Le beau brun haussa bientôt un sourcil, puis un sourire un peu moqueur naquit sur ces lèvres.
- Mais de rien, je suis ravi de vous avoir aidé et sorti du fleuve !
Franchement, Rhis n’en avait rien à foutre, d’aller clamer à tout le monde qu’il avait sorti quelqu’un du fleuve, il ne connaissait même pas son nom… Mais bon, peut-être que lui aussi aurait certainement eu son orgueil blessé s’il était tombé dans le cours d’eau devant eux…
- Comment avez-vous fait votre compte ? demanda-t-il. Un air assez surprit apparut sur son visage quand l’inconnu sembla maudire un renard du bout des lèvres. Et qu’est-ce qu’un renard vient faire là-dedans ?
Plus important, l’homme mystérieux était trempé de la tête aux pieds ; quant à Rhis, son pantalon et ses chausses n’étaient pas mieux.
- Récupérez ici un moment. Je vais nous faire du feu. Sinon, c’est la crève, et non le fleuve, qui aura votre peau, fit Rhis avec un sourire qui se voulait léger.
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J’étais en vie ! C’était bien la seule chose qui aurait dû me préoccuper. Bon, on ne sait pas vraiment ce qui aurait pu se passer et je n’étais plus si loin d’avoir pied après tout, malgré que j’avais été grandement affaibli à force de m’être débattu. Pourtant, rien de tout cela ne semblait m’atteindre, comme si cela, c’était passé il y avait plusieurs jours. J’observerais le sol, alors que mon sauveur me parler, me raillant de ne pas avoir dit merci où de lui avoir montré ma reconnaissance. Un merci aurait été trop faible pour ce qu’il avait fait, je comptais bien lui rendre la pareille ! Seulement par des actes.
L’homme me posa ensuite une série de questions, des évidences pour moi. Je m’étais loupé, j'étais tombé, que dire de plus. J’avais voulu avoir les yeux plus gros que le ventre et je m’étais laissé guider par ma fierté. Comment répondre à des questions pareilles sans perdre la face ? Je me contentais alors de dire.
- Disons que je n’ai pas choisi le pont le plus fiable… Quant au renard…
J’avais levé mon regard vers l’homme, mais impossible de finir ma phrase, mon regard s’était perdu sur le fleuve un petit moment. L’inconnu semblait affairé à vouloir faire un feu et m’avoua que la crève aurait ma peau si ce n’était pas le fleuve. Sauf qu'en toute honnêteté, je ne l'avais pas écouté. Je me relevais tout doucement, encore tremblotant de la situation et je m’approchais du fleuve avant de me mettre à sourire.
- Cette fois, je suis du bon côté ! Il me suffirait de remonter jusqu’à tronc et de la… Oui, ça pourrait le faire !
Je me retournais vers mon sauveur avec un air qui n’avait désormais plus rien à voir avec celui du presque noyé que j’étais avant. Avec une résolution nouvelle, j’en oubliais le froid et la fatigue pour me concentrer sur mon but. Un idiot, un parfait idiot. Pourtant, un idiot encore debout ! Je comptais bien prendre ma revanche, bien décidé à ne plus me laisser prendre une proie sans rien faire.
Bon fallait admettre aussi que je n’avais clairement pas eu le même aplomb que quand c’était un dragon qui m’avait dérobé un cerf. Bizarrement, j’étais bien plus confiant de mes capacités face à un renard. C’est donc en rassemblant mon arc et les flèches que je n’avais pas perdu dans le courant, ainsi que mon sac donc une bonne partie du contenu était bon à jeter. Que j’affirmais à mon sauveur.
- Oui, c’est bien, faite donc votre… euh truc là ! Moi en ce qui me concerne, j’ai ma future écharpe qui m’attend !
Tout en vérifiant la tension de la corde sur mon arc, j’observais le ciel, il n’était pas encore trop tard. Cependant, il y a une chose que je n’avais pas prévue alors que je commençais à marcher pour remonter le courant jusqu’à mon point de chute. C’était que l’inconnu puisse me suivre… Bah, tant qu’il savait se faire discret !
L’homme me posa ensuite une série de questions, des évidences pour moi. Je m’étais loupé, j'étais tombé, que dire de plus. J’avais voulu avoir les yeux plus gros que le ventre et je m’étais laissé guider par ma fierté. Comment répondre à des questions pareilles sans perdre la face ? Je me contentais alors de dire.
- Disons que je n’ai pas choisi le pont le plus fiable… Quant au renard…
J’avais levé mon regard vers l’homme, mais impossible de finir ma phrase, mon regard s’était perdu sur le fleuve un petit moment. L’inconnu semblait affairé à vouloir faire un feu et m’avoua que la crève aurait ma peau si ce n’était pas le fleuve. Sauf qu'en toute honnêteté, je ne l'avais pas écouté. Je me relevais tout doucement, encore tremblotant de la situation et je m’approchais du fleuve avant de me mettre à sourire.
- Cette fois, je suis du bon côté ! Il me suffirait de remonter jusqu’à tronc et de la… Oui, ça pourrait le faire !
Je me retournais vers mon sauveur avec un air qui n’avait désormais plus rien à voir avec celui du presque noyé que j’étais avant. Avec une résolution nouvelle, j’en oubliais le froid et la fatigue pour me concentrer sur mon but. Un idiot, un parfait idiot. Pourtant, un idiot encore debout ! Je comptais bien prendre ma revanche, bien décidé à ne plus me laisser prendre une proie sans rien faire.
Bon fallait admettre aussi que je n’avais clairement pas eu le même aplomb que quand c’était un dragon qui m’avait dérobé un cerf. Bizarrement, j’étais bien plus confiant de mes capacités face à un renard. C’est donc en rassemblant mon arc et les flèches que je n’avais pas perdu dans le courant, ainsi que mon sac donc une bonne partie du contenu était bon à jeter. Que j’affirmais à mon sauveur.
- Oui, c’est bien, faite donc votre… euh truc là ! Moi en ce qui me concerne, j’ai ma future écharpe qui m’attend !
Tout en vérifiant la tension de la corde sur mon arc, j’observais le ciel, il n’était pas encore trop tard. Cependant, il y a une chose que je n’avais pas prévue alors que je commençais à marcher pour remonter le courant jusqu’à mon point de chute. C’était que l’inconnu puisse me suivre… Bah, tant qu’il savait se faire discret !
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Rhis regardait attentivement l’inconnu reprendre progressivement ses esprits. Il était suffisamment en forme pour lui parler et pour lui dire de n’en parler à personne, donc il n’avait ni l’air traumatisé, ni l’air au bout de sa vie. C’était une bonne chose, car cette fois, ça aurait vraiment embêté l'espion de retourner à la capitale. Il pourrait donc rester un temps avec lui, histoire d’être sûr qu’il allait bien et qu’il ne lui ferait pas une syncope, puis, les deux hommes se sépareraient sans doute pour poursuivre chacun leurs aventures.
Le conseiller royal lui demanda quand même des explications et celles-ci ne furent pas si claires que ça. L'individu n’avait pas choisi le pont le plus fiable ? Mais il n’y en avait tout simplement pas dans les environs… D’un air un peu sceptique, le beau brun vit celui qu’il avait sauvé regarder le fleuve un petit moment et il supposa naïvement que l’inconnu voulait reprendre des forces. L'escrimeur se détourna donc de l’homme pour chercher du bois et des brindilles afin de faire du feu, et il ne se rendit pas directement compte que l’aventurier s’était relevé pour regarder le cours d’eau. Rhis l’entendit se réjouir, par contre. Comme quoi il était « du bon côté » et qu’il « suffirait de remonter jusqu’au tronc ». L'espion finit par se demander si l’homme avait vraiment toute sa tête (peut-être s’était-il cogné sur une pierre en tombant après tout ?) mais l'homme se ravisa brièvement lorsqu’il vit la résolution nouvelle dans le regard de son interlocuteur. D’où est-ce qu’elle venait, cette détermination ? Et pourquoi ? Le conseiller n’avait pas toutes les pièces du puzzle pour comprendre et un peu surpris, il vit l'individu rassembler ses affaires : ses arcs, ses flèches, et son sac qui n’avait heureusement pas été emporté par le courant.
- Eh, vous voulez déjà repartir ? demanda Rhis d’un ton incrédule, alors que l’intéressé l’encourageait à « faire son truc », donc son fameux feu. Visiblement, il voulait se débarrasser de l’espion, mais ce n’était pas du goût de ce dernier. Qu’est-ce qu’il entendait seulement par « sa future écharpe » ? C’était quoi, cette blague ?
- Je ne suis pas sûr que vous devriez repartir tout de suite dans cet état. Il y a encore une sacrée trotte avant d’arriver à un village, déclara Rhis d’un ton sceptique.
Mais le chasseur – il était un chasseur, puisqu’il avait un arc et des flèches – n’en faisait qu’à sa tête et l’espion claqua la langue. Cet individu était… agaçant, voilà. Dans son monde, presque. Il était totalement inconscient, aussi. Pour l’heure, l’adrénaline jouait en sa faveur, mais une fois retombée, il sentirait aussitôt les effets sur son cours. Le risque qu’il tombe en hypoglycémie n’était pas mince, sans compter qu’il était trempé comme une masse. Il aurait peut-être même beaucoup de difficltés à se faire un feu de camp ou à se mettre en sécurité pour la nuit.
- C’est pas croyable, ça ! maugréa Rhis entre ses dents.
Pendant un instant, l’aventurier dut croire que Rhis avait lâché l’affaire. En effet, l’espace d’une ou deux minutes, le silence régna autour du chasseur. Mais bientôt, des bruits de sabot résonnèrent sur la terre ferme jusqu’à ce que l’espion, monté sur son étalon, ne rattrape le gars un peu toqué.
- Montez, fit Rhis, peut-être un peu sèchement, afin de se faire obéir. On ira plus vite, ça vous épargnera des efforts, et vous, vous m’expliquerez en chemin ce que c’est, cette histoire d’écharpe, de pont, et de… Je ne sais pas bien quoi.
Le conseiller royal lui demanda quand même des explications et celles-ci ne furent pas si claires que ça. L'individu n’avait pas choisi le pont le plus fiable ? Mais il n’y en avait tout simplement pas dans les environs… D’un air un peu sceptique, le beau brun vit celui qu’il avait sauvé regarder le fleuve un petit moment et il supposa naïvement que l’inconnu voulait reprendre des forces. L'escrimeur se détourna donc de l’homme pour chercher du bois et des brindilles afin de faire du feu, et il ne se rendit pas directement compte que l’aventurier s’était relevé pour regarder le cours d’eau. Rhis l’entendit se réjouir, par contre. Comme quoi il était « du bon côté » et qu’il « suffirait de remonter jusqu’au tronc ». L'espion finit par se demander si l’homme avait vraiment toute sa tête (peut-être s’était-il cogné sur une pierre en tombant après tout ?) mais l'homme se ravisa brièvement lorsqu’il vit la résolution nouvelle dans le regard de son interlocuteur. D’où est-ce qu’elle venait, cette détermination ? Et pourquoi ? Le conseiller n’avait pas toutes les pièces du puzzle pour comprendre et un peu surpris, il vit l'individu rassembler ses affaires : ses arcs, ses flèches, et son sac qui n’avait heureusement pas été emporté par le courant.
- Eh, vous voulez déjà repartir ? demanda Rhis d’un ton incrédule, alors que l’intéressé l’encourageait à « faire son truc », donc son fameux feu. Visiblement, il voulait se débarrasser de l’espion, mais ce n’était pas du goût de ce dernier. Qu’est-ce qu’il entendait seulement par « sa future écharpe » ? C’était quoi, cette blague ?
- Je ne suis pas sûr que vous devriez repartir tout de suite dans cet état. Il y a encore une sacrée trotte avant d’arriver à un village, déclara Rhis d’un ton sceptique.
Mais le chasseur – il était un chasseur, puisqu’il avait un arc et des flèches – n’en faisait qu’à sa tête et l’espion claqua la langue. Cet individu était… agaçant, voilà. Dans son monde, presque. Il était totalement inconscient, aussi. Pour l’heure, l’adrénaline jouait en sa faveur, mais une fois retombée, il sentirait aussitôt les effets sur son cours. Le risque qu’il tombe en hypoglycémie n’était pas mince, sans compter qu’il était trempé comme une masse. Il aurait peut-être même beaucoup de difficltés à se faire un feu de camp ou à se mettre en sécurité pour la nuit.
- C’est pas croyable, ça ! maugréa Rhis entre ses dents.
Pendant un instant, l’aventurier dut croire que Rhis avait lâché l’affaire. En effet, l’espace d’une ou deux minutes, le silence régna autour du chasseur. Mais bientôt, des bruits de sabot résonnèrent sur la terre ferme jusqu’à ce que l’espion, monté sur son étalon, ne rattrape le gars un peu toqué.
- Montez, fit Rhis, peut-être un peu sèchement, afin de se faire obéir. On ira plus vite, ça vous épargnera des efforts, et vous, vous m’expliquerez en chemin ce que c’est, cette histoire d’écharpe, de pont, et de… Je ne sais pas bien quoi.
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J’aurais pu tout expliquer, mais ça m’aurait fait perdre du temps sur le moment et je ne pouvais pas me le permettre. Rassemblant mes affaires pour aller faire sa fête à un renard, j’écoutais l’homme me conseiller de reprendre un peu de force avant de me rendre dans un village, que la route serait un peu trop longue dans mon état. Je lâchais sur un ton sur de moi.
- Sauf que le village est par là, moi, je vais dans cette direction !
Indiquant la direction opposée à celle du village qui se trouvait en contrebas du fleuve. Sans en attendre plus, je pris la route en entendant pester mon sauveur. Ce dernier me rejoint d’ailleurs rapidement sur le dos d’un canasson en me proposant de grimper avec lui. Ayant bien la certitude qu’il ne le lâcherait pas de sitôt, j’acceptais sans grande conviction. Mais je ne parvins pas vraiment à monter sur le cheval du premier coup, montrant par la même, mon inexpérience totale des montures.
- D’accord, mais ce va pas être long, je n’ai pas souvenir que la route suit longtemps le court d’eau. Il va falloir descendre au bout d’un moment.
Mais pour toute réponse à sa demande d’explication, j’avouais d’une voix plus sérieuse.
- Je traquais une proie et je ne tiens pas à la laisser s’enfuir tant que la piste est encore chaude. On y est !
Je descendis du cheval presque aussitôt, manquant de me vautrer à nouveau et me souvenant à quel point je détestais ne pas être sur mes jambes pour me déplacer. Sans même attendre mon accompagnateur de fortune, je m’enfonçais déjà en hors-piste jusqu’au fleuve que je remontais alors. Je comprenais mieux pourquoi j’avais eu autant de mal à m’en tirer, toute cette partie du fleuve avait creusé le sol, on avait plus pied dès le bord…
Le tronc ! Je ne mis pas si longtemps que ça à le retrouver et tout en observant mon interlocuteur, j’avouais d’une voix détendue.
- Bon, maintenant, c’est à moi de jouer. Je suis tombé d’ici !
On pouvait d’ailleurs voir une marque sur l’écorce du tronc à l’endroit de ma glissade. J’activais mon pouvoir, mes yeux devenant doré et je remontais le temps jusqu’au moment où je glissais et je tombais. Voir la scène d’un point de vue extérieur me donna limite la nausée… Je soupirais en affirmant.
- Ah ouais, je ne me suis vraiment pas loupé en plus… La honte.
Mais ce n’était pas ça que je cherchais, non ! Ma cible m’apparut rapidement devant les yeux, la silhouette du renard avec le lapin dans la bouche. Il avait passé le tronc sans soucis et désormais, je suivais sa piste, alternant entre mon pouvoir et les traces qu’il avait laissées. Marmonnant à voix basse pour mieux me concentrer.
- Tu es passé par ici… sauter par-dessus cette racine… ah ! Là tu t’es arrêté un petit moment pour reprendre ton lapin en bouche ! …
Et ainsi, de suite, il n’était pas vraiment dur d’un point de vue extérieur de comprendre que je voyais des choses invisibles. En revanche, je n’avais pas prévu que cette personne pourrait voir mes pensées pour en comprendre le sens. Surtout que les traces du renard étaient bien visibles par endroits.
- Sauf que le village est par là, moi, je vais dans cette direction !
Indiquant la direction opposée à celle du village qui se trouvait en contrebas du fleuve. Sans en attendre plus, je pris la route en entendant pester mon sauveur. Ce dernier me rejoint d’ailleurs rapidement sur le dos d’un canasson en me proposant de grimper avec lui. Ayant bien la certitude qu’il ne le lâcherait pas de sitôt, j’acceptais sans grande conviction. Mais je ne parvins pas vraiment à monter sur le cheval du premier coup, montrant par la même, mon inexpérience totale des montures.
- D’accord, mais ce va pas être long, je n’ai pas souvenir que la route suit longtemps le court d’eau. Il va falloir descendre au bout d’un moment.
Mais pour toute réponse à sa demande d’explication, j’avouais d’une voix plus sérieuse.
- Je traquais une proie et je ne tiens pas à la laisser s’enfuir tant que la piste est encore chaude. On y est !
Je descendis du cheval presque aussitôt, manquant de me vautrer à nouveau et me souvenant à quel point je détestais ne pas être sur mes jambes pour me déplacer. Sans même attendre mon accompagnateur de fortune, je m’enfonçais déjà en hors-piste jusqu’au fleuve que je remontais alors. Je comprenais mieux pourquoi j’avais eu autant de mal à m’en tirer, toute cette partie du fleuve avait creusé le sol, on avait plus pied dès le bord…
Le tronc ! Je ne mis pas si longtemps que ça à le retrouver et tout en observant mon interlocuteur, j’avouais d’une voix détendue.
- Bon, maintenant, c’est à moi de jouer. Je suis tombé d’ici !
On pouvait d’ailleurs voir une marque sur l’écorce du tronc à l’endroit de ma glissade. J’activais mon pouvoir, mes yeux devenant doré et je remontais le temps jusqu’au moment où je glissais et je tombais. Voir la scène d’un point de vue extérieur me donna limite la nausée… Je soupirais en affirmant.
- Ah ouais, je ne me suis vraiment pas loupé en plus… La honte.
Mais ce n’était pas ça que je cherchais, non ! Ma cible m’apparut rapidement devant les yeux, la silhouette du renard avec le lapin dans la bouche. Il avait passé le tronc sans soucis et désormais, je suivais sa piste, alternant entre mon pouvoir et les traces qu’il avait laissées. Marmonnant à voix basse pour mieux me concentrer.
- Tu es passé par ici… sauter par-dessus cette racine… ah ! Là tu t’es arrêté un petit moment pour reprendre ton lapin en bouche ! …
Et ainsi, de suite, il n’était pas vraiment dur d’un point de vue extérieur de comprendre que je voyais des choses invisibles. En revanche, je n’avais pas prévu que cette personne pourrait voir mes pensées pour en comprendre le sens. Surtout que les traces du renard étaient bien visibles par endroits.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1555MESSAGES : 146COULEUR : #Rhis DolamnEspion royal
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Rhis était… sceptique. C’était le moins qu’on puisse dire. L’homme avait récupéré ses affaires, bien déterminé à aller il ne savait où ; et apparemment, il était bien conscient qu’il partait en direction de la forêt, et non pas vers le village le plus proche de la région. Bon. Tout cela était prometteur. Bientôt, le conseiller royal aurait un aventurier en hypothermie sous les bras, et bon sang, le beau brun devait aller au Village Perché, il n’avait pas le temps d’aller faire une escapade dans les bois.
L’espion n’était cependant pas du genre à abandonner un individu qu’il venait tout juste de sauver. Il avait peut-être quelque chose de prévu, mais il n’était pas égoïste pour autant, et Rhis le ratrappa donc grâce à son étalon. Il invita l’inconnu à monter sur son cheval, mais l’aventurier n’avait apparemment aucune expérience en équitation, puisqu’il dut s’y reprendre à deux bonnes reprises sans aucune élégance, d’ailleurs. Pour finir, Rhis lui tendit la main afin de l’aider à se stabiliser un minimum.
Le conseiller royal se contenta d’hocher la tête lorsque l’homme lui indiqua qu’ils ne suivraient pas longtemps le cours d’eau, et l’escrimeur en profita pour se présenter.
- Je m’appelle Rhis. Et vous ?
C’était toujours plus agréable de mettre un nom sur le visage d’une personne. Quoi qu’il en soit, le chasseur lui expliqua qu’il courrait après une proie et qu’il ne voulait pas abandonner, même après avoir failli se noyer dans un cours d’eau.
Décidément, c’est qu’il avait de la détermination et un grain de folie, cet homme-là. Qui aurait poursuivi sa traque après avoir failli passer dans l’au-delà ?
Mais Rhis n’eut pas le temps de réagir que l’homme sautait déjà de sa monture (il faillit même se vautrer de tout son long devant l’espion royal) et remonta apparemment la piste qu’il suivait un instant plus tôt. L’individu semblait avoir repéré un tronc qui avait une belle marque au milieu, et le beau brun supposa que c’était à cet endroit que l’aventurier était tombé dans le fleuve. Ce que, d’ailleurs, l’intéressé ne tarda pas à confirmer.
Rhis mit cependant un temps supplémentaire avant de comprendre ce que son compagnon d’infortune utilisait probablement sa magie. Ce qui lui mit la puce à l’oreille fut bien sûr la couleur de ses yeux, qui étaient étrangement devenus dorés. Le chasseur regarda aussi très attentivement le tronc. Il soupira même en disant qu’il ne s’était pas loupé. L'homme se remémorait-il ce qu’il s’était passé ? Dans tous les cas, l’aventurier commença bientôt à travers le tronc de manière résolu (sans tomber, cette fois), et il marcha sans l’ombre d’une hésitation, comme s’il suivait quelqu’un ou… quelque chose.
« C’est trop précis. Trop rapide. Et il est trop sûr de lui. », songea Rhis.
Pour autant, le dénommé Fen ne faisait pas une ligne droite jusqu’à son objectif. Il repérait également les traces que le renard avait laissées, et à ce moment-là, nota Rhis, ses prunelles redevenaient normales, comme s’il cessait d’utiliser sa magie… Mais quelle magie ? Est-ce que ses yeux lui permettaient de de voir des choses invisibles ?
- Qu’est-ce que vous faites, exactement ? tenta le beau brun.
C’était une tentative comme une autre d’avoir la vérité par la bouche de l’aventurier, mais il était tout aussi possible qu’il lui foute un vent tant il était concentré sur sa tâche.
Aussi, Rhis le laissa le dépasser, comme il l’avait déjà fait la majorité du temps d’ailleurs. L’espion s’était contenté de le suivre et ça ne lui avait posé aucun problème jusqu’à présent. D’un air nonchalant, le protecteur royal posa son regard sur lui et prit la parole comme si de rien n’était.
- Vous voyez des choses invisibles qui vous permet de traquer votre proie ?
C’était une dernière tentative pour avoir facilement des réponses. Rhis attendit encore quelques secondes pour avoir éventuellement une réaction, puis il activa son pouvoir. Si Fen voulait lui cacher des choses, il les découvrirait bien par là.
L’espion n’était cependant pas du genre à abandonner un individu qu’il venait tout juste de sauver. Il avait peut-être quelque chose de prévu, mais il n’était pas égoïste pour autant, et Rhis le ratrappa donc grâce à son étalon. Il invita l’inconnu à monter sur son cheval, mais l’aventurier n’avait apparemment aucune expérience en équitation, puisqu’il dut s’y reprendre à deux bonnes reprises sans aucune élégance, d’ailleurs. Pour finir, Rhis lui tendit la main afin de l’aider à se stabiliser un minimum.
Le conseiller royal se contenta d’hocher la tête lorsque l’homme lui indiqua qu’ils ne suivraient pas longtemps le cours d’eau, et l’escrimeur en profita pour se présenter.
- Je m’appelle Rhis. Et vous ?
C’était toujours plus agréable de mettre un nom sur le visage d’une personne. Quoi qu’il en soit, le chasseur lui expliqua qu’il courrait après une proie et qu’il ne voulait pas abandonner, même après avoir failli se noyer dans un cours d’eau.
Décidément, c’est qu’il avait de la détermination et un grain de folie, cet homme-là. Qui aurait poursuivi sa traque après avoir failli passer dans l’au-delà ?
Mais Rhis n’eut pas le temps de réagir que l’homme sautait déjà de sa monture (il faillit même se vautrer de tout son long devant l’espion royal) et remonta apparemment la piste qu’il suivait un instant plus tôt. L’individu semblait avoir repéré un tronc qui avait une belle marque au milieu, et le beau brun supposa que c’était à cet endroit que l’aventurier était tombé dans le fleuve. Ce que, d’ailleurs, l’intéressé ne tarda pas à confirmer.
Rhis mit cependant un temps supplémentaire avant de comprendre ce que son compagnon d’infortune utilisait probablement sa magie. Ce qui lui mit la puce à l’oreille fut bien sûr la couleur de ses yeux, qui étaient étrangement devenus dorés. Le chasseur regarda aussi très attentivement le tronc. Il soupira même en disant qu’il ne s’était pas loupé. L'homme se remémorait-il ce qu’il s’était passé ? Dans tous les cas, l’aventurier commença bientôt à travers le tronc de manière résolu (sans tomber, cette fois), et il marcha sans l’ombre d’une hésitation, comme s’il suivait quelqu’un ou… quelque chose.
« C’est trop précis. Trop rapide. Et il est trop sûr de lui. », songea Rhis.
Pour autant, le dénommé Fen ne faisait pas une ligne droite jusqu’à son objectif. Il repérait également les traces que le renard avait laissées, et à ce moment-là, nota Rhis, ses prunelles redevenaient normales, comme s’il cessait d’utiliser sa magie… Mais quelle magie ? Est-ce que ses yeux lui permettaient de de voir des choses invisibles ?
- Qu’est-ce que vous faites, exactement ? tenta le beau brun.
C’était une tentative comme une autre d’avoir la vérité par la bouche de l’aventurier, mais il était tout aussi possible qu’il lui foute un vent tant il était concentré sur sa tâche.
Aussi, Rhis le laissa le dépasser, comme il l’avait déjà fait la majorité du temps d’ailleurs. L’espion s’était contenté de le suivre et ça ne lui avait posé aucun problème jusqu’à présent. D’un air nonchalant, le protecteur royal posa son regard sur lui et prit la parole comme si de rien n’était.
- Vous voyez des choses invisibles qui vous permet de traquer votre proie ?
C’était une dernière tentative pour avoir facilement des réponses. Rhis attendit encore quelques secondes pour avoir éventuellement une réaction, puis il activa son pouvoir. Si Fen voulait lui cacher des choses, il les découvrirait bien par là.
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Un de mes plus gros défauts, c’était que lorsque j’avais une idée en tête, je ne l’avais pas ailleurs et c’était malheureusement vrai. Peut-être ai-je changé entre-temps, allé savoir ! Mais sur le moment, j’étais clairement plus têtu qu’un mulet. L’inconnu se présenta enfin, Rhis, un prénom que je n’avais probablement jamais entendu de ma vie, car il me semblait assez bizarre. Mais bon, pas plus que le mien à mon grand regret. J’avouais d’une voix calme.
- Tout le monde m’appelle Fen.
C’était simple, épuré, pas besoin d’en dire plus après tout. Tout en observant avec un air détendu les alentours sans manqué d’être embêté par les soubresauts du cheval. Nous nous retrouvions rapidement sur la trace de ma proie. Un simple renard qui au fond ne m’avait pas fait tant de mal que ça concrètement… bon mise à part le fait qu’il avait failli me tuer indirectement en risquant de me faire mourir d’inanition ! … Quoi « et la noyade » ? Ah oui ! Y avait ça aussi !
Enfin bref, je suivais la piste de ce fichu voleur, ce qui n’était pas bien dur, car cette fois, je n’avais aucun scrupule à user de mon pouvoir. Évidemment, son invité forcé ne manqua pas de poser une première question qui eut le mérite de me faire lever les yeux au ciel sur le moment. Rétorquant rapidement en observant une branche cassée à dix centimètres du sol.
- Ça ne se voit pas, je fais des crêpes !
Évidemment, je savais bien entendu en faire, mais là n’était pas la question. Je ne pus m’empêcher de lâcher un rapide grognement amusé à ma remarque, mais j’avais bien senti le regard pesant de Rhis sur moi, il m’observait et se montrait un peu curieux. Ce qui se révéla rapidement avec d’autres questions. Cette fois-ci, clairement plus ciblée. Sauf que je n’aimais pas dévoiler mon pouvoir ! Directement, je me retournais vers lui avec un faux grand sourire et admettais d’une voix limite trop joyeuse.
- Oui ! Je vois des petites fées qui me montrent les traces, elles sont invisibles, mais mon pouvoir me permet de les observer.
Cependant, mécaniquement, je pensais au vrai fonctionnement de mon pouvoir. C’était flou, bien sûr, car je n’avais aucune idée tangible de comment il fonctionnait à ce moment… mais je savais qu’il me permettait de voir le passé dans une moindre mesure et m’étais toujours contenté de ça. Cependant, j’étais loin de me douter que l’homme avait d’autres moyens de découvrir mon secret.
Sur le moment, j’étais retourné à mon ouvrage. Sachant pertinemment que je me rapprochais. Mais je finis par dire d’un ton plus sérieux.
- Sans offense hein ! Ce n’est pas contre-vous, mais on aime tous avoir nos petits secrets. Puis avoué qu’on a vu plus bizarre que des fées invisibles non ?
Oui, je reconnaissais pleinement avoir menti.
- Tout le monde m’appelle Fen.
C’était simple, épuré, pas besoin d’en dire plus après tout. Tout en observant avec un air détendu les alentours sans manqué d’être embêté par les soubresauts du cheval. Nous nous retrouvions rapidement sur la trace de ma proie. Un simple renard qui au fond ne m’avait pas fait tant de mal que ça concrètement… bon mise à part le fait qu’il avait failli me tuer indirectement en risquant de me faire mourir d’inanition ! … Quoi « et la noyade » ? Ah oui ! Y avait ça aussi !
Enfin bref, je suivais la piste de ce fichu voleur, ce qui n’était pas bien dur, car cette fois, je n’avais aucun scrupule à user de mon pouvoir. Évidemment, son invité forcé ne manqua pas de poser une première question qui eut le mérite de me faire lever les yeux au ciel sur le moment. Rétorquant rapidement en observant une branche cassée à dix centimètres du sol.
- Ça ne se voit pas, je fais des crêpes !
Évidemment, je savais bien entendu en faire, mais là n’était pas la question. Je ne pus m’empêcher de lâcher un rapide grognement amusé à ma remarque, mais j’avais bien senti le regard pesant de Rhis sur moi, il m’observait et se montrait un peu curieux. Ce qui se révéla rapidement avec d’autres questions. Cette fois-ci, clairement plus ciblée. Sauf que je n’aimais pas dévoiler mon pouvoir ! Directement, je me retournais vers lui avec un faux grand sourire et admettais d’une voix limite trop joyeuse.
- Oui ! Je vois des petites fées qui me montrent les traces, elles sont invisibles, mais mon pouvoir me permet de les observer.
Cependant, mécaniquement, je pensais au vrai fonctionnement de mon pouvoir. C’était flou, bien sûr, car je n’avais aucune idée tangible de comment il fonctionnait à ce moment… mais je savais qu’il me permettait de voir le passé dans une moindre mesure et m’étais toujours contenté de ça. Cependant, j’étais loin de me douter que l’homme avait d’autres moyens de découvrir mon secret.
Sur le moment, j’étais retourné à mon ouvrage. Sachant pertinemment que je me rapprochais. Mais je finis par dire d’un ton plus sérieux.
- Sans offense hein ! Ce n’est pas contre-vous, mais on aime tous avoir nos petits secrets. Puis avoué qu’on a vu plus bizarre que des fées invisibles non ?
Oui, je reconnaissais pleinement avoir menti.
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L’inconnu se présenta succinctement. Ainsi, il s’appelait Fen. C’était un prénom court, comme le sien, et Rhis ne chercha pas à savoir si c’était son nom complet ou pseudonyme comme un autre. Le chasseur avait sa vie comme lui avait la sienne, et pour une fois, l’espion pouvait bien respecter ça.
Cela étant dit, il ne voyait pas une telle obstination tous les jours. Dès qu’ils arrivèrent aux alentours du tronc, son compagnon d’infortune sauta du cheval pour retrouver la terre ferme – pas avec beaucoup d’élégance mais le conseiller allait fermer les yeux sur ce point – puis, il s’élança sur la piste de son… son… son quoi déjà ? Ah, oui, du renard. Qui lui avait vraisemblabmeent piqué sa proie.
- N’empêche, est-ce que ça n’aurait pas été plus rapide de chasser un autre gibier plutôt que de rechercher votre satané voleur ? Après tout, il a peut-être déjà mangé votre proie…
Et ce serait dès lors du temps perdu ainsi que de l’énergie inutilement dépensée. Enfin, ça ne posait pas tant que ça problèmes à Rhis, mais l’autre, là, il risquait d’autant plus d’être épuisé mort à la fin de sa journée… S’il ne se devenait pas malade comme un chien dès le lendemain, pour tout dire.
Bref, l’escrimeur tenta quand même d’en savoir plus, ne serait-ce que par pure curiosité. Il avait bien remarqué le changement de couleur de ses yeux, et il l’avait questionné un peu ouvertement, est-ce que ce serait suffisant ?
L’espion eut rapidement sa réponse, et un rictus apparut sur son visage quand Fen commença à lui dire qu’il faisait des crêpes. Sans blague, comment est-ce qu’il ne l’avait pas deviné ?
Manifestement, le chasseur ne serait pas très loquace, ce qui n’empêcha pas l’homme aux yeux saphirs de le suivre. Entretemps, il se permit également d’insister en lui faisant part de ses déductions et son compagnon se retourna aussitôt, un sourire totalement faux plaqué sur ses lèvres.
- Oui ! Je vois des petites fées qui me montrent les traces, elles sont invisibles, mais mon pouvoir me permet de les observer.
Cette fois, Rhis eut la conviction qu’il se moquait de sa gueule, et il ne tarda pas à lui lancer un sourire hypocrite en retour alors qu’il prenait sa décision. L’aventurier ne voulait pas lui dire quel était son don ? Bien, il irait donc chercher les informations lui-même.
Quand on posait une question à quelqu’un, celui-ci cherchait généralement à y répondre mentalement, même de façon involontaire. Il pouvait très bien ne pas dire ce à quoi il songeait, mais il était très difficile de contrôler ses pensées et de vider son esprit sur-le-champ. Quand le conseiller royal activa donc son lien spirituel, il eut ainsi la surprise d’apprendre que son compagnon d’infortune pouvait voir le passé dans une moindre mesure. Tiens, c’était sacrément intéressant comme pouvoir psychique. Il ne voulait pas entrer chez les espions à tout hasard ?
Dans tous les cas, il écouta Fen reconnaître pleinement qu’il avait menti et Rhis entra bientôt dans son jeu.
- Oh, mais il n’y a pas de problèmes, fit-il en le dépassant pour la première fois. C’est sacrément intéressant de voir le passé récent quand vous activez votre pouvoir, fit-il d’un ton badin, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. [b]Alors, il est passé où votre renard ? demanda-t-il en souriant d’un air presque espiègle, comme s’il jouait avec l’aventurier.
Celui avait reconnu pleinement avoir menti, mais Rhis avait pleinement reconnu qu’il avait découvert son secret. Peut-être que les rôles allaient être inversés, maintenant, et que ce serait le chasseur qui allait lui poser des questions…
Cela étant dit, il ne voyait pas une telle obstination tous les jours. Dès qu’ils arrivèrent aux alentours du tronc, son compagnon d’infortune sauta du cheval pour retrouver la terre ferme – pas avec beaucoup d’élégance mais le conseiller allait fermer les yeux sur ce point – puis, il s’élança sur la piste de son… son… son quoi déjà ? Ah, oui, du renard. Qui lui avait vraisemblabmeent piqué sa proie.
- N’empêche, est-ce que ça n’aurait pas été plus rapide de chasser un autre gibier plutôt que de rechercher votre satané voleur ? Après tout, il a peut-être déjà mangé votre proie…
Et ce serait dès lors du temps perdu ainsi que de l’énergie inutilement dépensée. Enfin, ça ne posait pas tant que ça problèmes à Rhis, mais l’autre, là, il risquait d’autant plus d’être épuisé mort à la fin de sa journée… S’il ne se devenait pas malade comme un chien dès le lendemain, pour tout dire.
Bref, l’escrimeur tenta quand même d’en savoir plus, ne serait-ce que par pure curiosité. Il avait bien remarqué le changement de couleur de ses yeux, et il l’avait questionné un peu ouvertement, est-ce que ce serait suffisant ?
L’espion eut rapidement sa réponse, et un rictus apparut sur son visage quand Fen commença à lui dire qu’il faisait des crêpes. Sans blague, comment est-ce qu’il ne l’avait pas deviné ?
Manifestement, le chasseur ne serait pas très loquace, ce qui n’empêcha pas l’homme aux yeux saphirs de le suivre. Entretemps, il se permit également d’insister en lui faisant part de ses déductions et son compagnon se retourna aussitôt, un sourire totalement faux plaqué sur ses lèvres.
- Oui ! Je vois des petites fées qui me montrent les traces, elles sont invisibles, mais mon pouvoir me permet de les observer.
Cette fois, Rhis eut la conviction qu’il se moquait de sa gueule, et il ne tarda pas à lui lancer un sourire hypocrite en retour alors qu’il prenait sa décision. L’aventurier ne voulait pas lui dire quel était son don ? Bien, il irait donc chercher les informations lui-même.
Quand on posait une question à quelqu’un, celui-ci cherchait généralement à y répondre mentalement, même de façon involontaire. Il pouvait très bien ne pas dire ce à quoi il songeait, mais il était très difficile de contrôler ses pensées et de vider son esprit sur-le-champ. Quand le conseiller royal activa donc son lien spirituel, il eut ainsi la surprise d’apprendre que son compagnon d’infortune pouvait voir le passé dans une moindre mesure. Tiens, c’était sacrément intéressant comme pouvoir psychique. Il ne voulait pas entrer chez les espions à tout hasard ?
Dans tous les cas, il écouta Fen reconnaître pleinement qu’il avait menti et Rhis entra bientôt dans son jeu.
- Oh, mais il n’y a pas de problèmes, fit-il en le dépassant pour la première fois. C’est sacrément intéressant de voir le passé récent quand vous activez votre pouvoir, fit-il d’un ton badin, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. [b]Alors, il est passé où votre renard ? demanda-t-il en souriant d’un air presque espiègle, comme s’il jouait avec l’aventurier.
Celui avait reconnu pleinement avoir menti, mais Rhis avait pleinement reconnu qu’il avait découvert son secret. Peut-être que les rôles allaient être inversés, maintenant, et que ce serait le chasseur qui allait lui poser des questions…
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La vie réserve des surprises de taille la plupart du temps dans un monde ou les pouvoirs rajoutent ce petit plus dont on manque cruellement. Ce jour-là, moi qui avais toujours fait en sorte de préservé le secret sur mon pouvoir depuis mes débuts en tant qu’aventurier, j’avais vu tous mes efforts se faire balayer en un claquement de doigts.
Sans omettre bien sur la remarque de l’homme concernant le fait que j’aurais pu chasser une tout autre créature dans cette immense forêt. Je ne me sentais pas d’humeur à expliquer le concept de fierté totalement déplacé qui ornait la lourde panoplie de mes nombreux défauts. Non bien évidemment, toute mon énergie était focalisée sur la recherche de ce fichu voleur de proie.
Il ne fallut pas très longtemps avant que mon compagnon de route à peine forcé ne se pose des questions sur l’utilité de mon pouvoir, chose à laquelle je répondais en éludant, voir quelques mensonges en primes pour saupoudrer un peu le tout d’une fausse vérité. Manque de chance, l’homme n’était clairement pas dupe et je ne sais comment, parvint à me sortir que voir le passé récent. Eeet … j’avoue que sur le moment, je n’y avais même pas prêté attention en répondant d’une voix neutre.
- Oh oui, j’avoue que ça m’a rendu de nombreux services en plus de me donner un net avantage quand il s’agit de… Eh ! Attendez deux seconde ! Comment vous avez… ? Mais par quel moyen vous… ? Non ne dite plus rien… Et ne faites plus rien non plus ! Quoi que ce soit ! Plus un bruit, du silence ! On y est.
En effet, même si l’envie d’en savoir plus était forte, de m’être ainsi fait percer à jour comme cela. Je repérais le renard et finissais ma réplique dans un quasi-chuchotement alors que je me saisissais de mon arc et d’une flèche. Oui, cette sale bête était bien là, dans une petite clairière ou une vieille statue construite il y a sûrement longtemps pour on ne sait quel esprit de la forêt possédait un renfoncement que le renard avait aménagé en terrier a coup de patte dans le sol.
Je me trouvais à la limite de petite clairière, dans l’ombre des arbres et le renard semblait aux aguets, assis bien droit avec le lapin mort à ses pieds. Il avait sûrement comme projet de le manger avant de partir se cacher dans son terrier. Mon arc prêt, la flèche pointait vers son cou. Je m’apprêtais à décocher quand un mouvement derrière le cadavre du lapin attira mon attention. Une petite queue blanche était apparue et très rapidement suivit d’une petite tête se léchant les babines. Une deuxième …. Puis une troisième. Mon attention avait été trop focalisée sur la mère des petits pour que je les remarque avant.
- Oh non … Tu ne vas pas me faire ce coup-là… Ce n’est pas du tout du jeu.
Mais malgré tout, ma détermination, à chercher vengeance faillit doucement et la flèche fut rapidement pointée vers le sol alors que je lâchais un soupir blasé. Tuer la mère reviendrait à condamner les petits. Ce n’était pas une mort utile pour un chasseur. Malgré ma rancœur, je me voyais mal causer la mort d’autant de créatures que ce soit directement ou indirectement.
Reculant, je reprenais le traquet que j’avais suivi à l’envers, reportant mon attention sur mon sauveur.
- Bon à nous. Comment vous avez fait ? Un pouvoir de détection de pouvoir ? Vous lisez dans les pensées ? Vous avez le même pouvoir que moi ? Un objet magique ? C’est assez personnel ce que vous avez découvert, j’ai le droit de savoir comment.
Sans omettre bien sur la remarque de l’homme concernant le fait que j’aurais pu chasser une tout autre créature dans cette immense forêt. Je ne me sentais pas d’humeur à expliquer le concept de fierté totalement déplacé qui ornait la lourde panoplie de mes nombreux défauts. Non bien évidemment, toute mon énergie était focalisée sur la recherche de ce fichu voleur de proie.
Il ne fallut pas très longtemps avant que mon compagnon de route à peine forcé ne se pose des questions sur l’utilité de mon pouvoir, chose à laquelle je répondais en éludant, voir quelques mensonges en primes pour saupoudrer un peu le tout d’une fausse vérité. Manque de chance, l’homme n’était clairement pas dupe et je ne sais comment, parvint à me sortir que voir le passé récent. Eeet … j’avoue que sur le moment, je n’y avais même pas prêté attention en répondant d’une voix neutre.
- Oh oui, j’avoue que ça m’a rendu de nombreux services en plus de me donner un net avantage quand il s’agit de… Eh ! Attendez deux seconde ! Comment vous avez… ? Mais par quel moyen vous… ? Non ne dite plus rien… Et ne faites plus rien non plus ! Quoi que ce soit ! Plus un bruit, du silence ! On y est.
En effet, même si l’envie d’en savoir plus était forte, de m’être ainsi fait percer à jour comme cela. Je repérais le renard et finissais ma réplique dans un quasi-chuchotement alors que je me saisissais de mon arc et d’une flèche. Oui, cette sale bête était bien là, dans une petite clairière ou une vieille statue construite il y a sûrement longtemps pour on ne sait quel esprit de la forêt possédait un renfoncement que le renard avait aménagé en terrier a coup de patte dans le sol.
Je me trouvais à la limite de petite clairière, dans l’ombre des arbres et le renard semblait aux aguets, assis bien droit avec le lapin mort à ses pieds. Il avait sûrement comme projet de le manger avant de partir se cacher dans son terrier. Mon arc prêt, la flèche pointait vers son cou. Je m’apprêtais à décocher quand un mouvement derrière le cadavre du lapin attira mon attention. Une petite queue blanche était apparue et très rapidement suivit d’une petite tête se léchant les babines. Une deuxième …. Puis une troisième. Mon attention avait été trop focalisée sur la mère des petits pour que je les remarque avant.
- Oh non … Tu ne vas pas me faire ce coup-là… Ce n’est pas du tout du jeu.
Mais malgré tout, ma détermination, à chercher vengeance faillit doucement et la flèche fut rapidement pointée vers le sol alors que je lâchais un soupir blasé. Tuer la mère reviendrait à condamner les petits. Ce n’était pas une mort utile pour un chasseur. Malgré ma rancœur, je me voyais mal causer la mort d’autant de créatures que ce soit directement ou indirectement.
Reculant, je reprenais le traquet que j’avais suivi à l’envers, reportant mon attention sur mon sauveur.
- Bon à nous. Comment vous avez fait ? Un pouvoir de détection de pouvoir ? Vous lisez dans les pensées ? Vous avez le même pouvoir que moi ? Un objet magique ? C’est assez personnel ce que vous avez découvert, j’ai le droit de savoir comment.
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Fen ne prit même pas la peine de relever sa remarque. Quand Rhis suggéra que le renard aurait déjà pu manger le lapin, il éluda la parole du conseiller, bien déterminé à mettre la main coûte que coûte sur le mammifère. Bon. Le ramener à la raison, c’était peine perdue. Il n’avait donc plus qu’une seule chose à faire à défaut de veiller sur le chasseur : découvrir le pouvoir de celui-ci. Et puisque son interlocuteur n’était pas particulièrement loquace… l’espion utilisa son lien spirituel. D’accord, ce n’était pas très fair-play, mais il fallait bien faire avec tous les dons que Lucy nous avait donnés, non ?
Le beau brun découvrit donc plus ou moins quelles étaient les facultés de Fen, et il ne tarda pas à les mentionner tout haut, comme si c’était un fait notoire et que c’était parfaitement naturel que Rhis soit au courant. Le plus gag, ce fut sans doute que le chasseur embrayât directement sur les propos du garde. L’homme lui avoua que ça lui avait rendu de nombreux services (ce que l’espion pouvait bien croire), et ce fut seulement à ce instant qu’il comprit que quelque chose n’allait pas.
Mais Rhis ne comptait pas si facilement lâcher le morceau. L’autre n’avait pas voulu coopérer, pourquoi l’escrimeur l’aiderait à son tour ? Bon, c’était plutôt respecter le dicton « œil pour œil, dent pour dent », et il aurait très pu passer outre, mais… Autant jouer un peu. De toute façon, son interlocuteur lui signala bientôt de ne plus faire un bruit et de ne plus bouger. Son ton fut à la fois si brusque et si pressant que le conseiller obtempéra sans broncher. Son entraînement d’espion lui servit, il fallut l’avouer. Il avait déjà pris en filature des personnes – jamais des renards, ça, non, c’était une première –, et ce fut donc presqu’instinctivement que l’homme se plaça derrière un grand tronc d’arbre, pas très loin de Fen. Sa respiration devint calme, son regard sérieux, et il ne tarda pas à jeter un œil à ce qu’il se passait devant eux. Bientôt, le milicien eut sa réponse : le fameux voleur était là, dans une petite clairière où se trouvait une vieille statue qui n’avait plus de visage. L’animal avait manifestement pu creuser un terrier en dessous du petit édifice, et il s’apprêtait sans doute à y entrer, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours.
D’un coup d’œil, Rhis se concentra sur le chasseur. Celui-ci avait pris son arc après s’être fondu dans les ombres, et il avait saisi une flèche qu’il s’apprêtait à tirer. Sa démarche était fluide, son regard ne manquait pas d’assurance. Si c’était un bon tireur, il ferait mouche, songea le conseiller royal. Mais brusquement, l’homme sembla se tendre, hésiter, et c’est avec un air plus curieux que le beau brun regarda encore une fois la clairière. Et il comprit bientôt la situation. La renarde – parce que c’était une femelle – avait des renardeaux… et celui qu’il avait sauvé ne pouvait se résoudre à les condamner. Rhis l’entendit même se plaindre en prétendant que ce n’était pas du tout du jeu, et un mince sourire vint orner les lèvres de l’espion. Il comprit finalement que la renarde avait gagné lorsque Fen relâcha la pression de sa flèche et qu’il poussa un soupir blasé. Manifestement, il avait renoncé à son entreprise et il entreprit de reprendre le chemin inverse. Sans un bruit, l’homme le suivit, et ce fut à ce moment que l’aventurier lui parla à nouveau. Arguer que c’était assez personnel était un bon argument pour que Rhis s’explique, mais le beau brun haussa légèrement les épaules.
- C’est l’une de vos trois propositions sans doute ? Réfléchissez, est-ce que j’ai pris un objet lorsque j’étais avec vous ?
Il aurait pu répondre par un « oui » ou par un « non », mais tout concentré à sa chasse au renard, Fen n’avait pas… Disons, n’avait pas été particulièrement sociable, voilà. Rhis pouvait donc lui renvoyer un peu l’ascenseur.
- Mais je suis assez surpris qu’un tel pouvoir existe. Franchement, il doit être très intéressant de voir le passé autour de vous. Surtout si ça s’applique à tout votre environnement, et pas à une seule cible humaine. Ca doit être parfait si vous êtes féru d’histoire ou si vous avez perdu quelque chose.
C’était idéal pour espionner incognito, aussi, mais bon, il ne pouvait pas non plus lui proposer de rejoindre les rangs de Zahria, non plus. Dommage…
- Jusqu’où vous pouvez l’utiliser ? demanda Rhis d’un ton manifestement curieux, mais qui démentait toute mauvaise intention.
Accessoirement, le conseiller ne tarda pas à dévisager son compagnon d’infortune.
- Et comment vous allez ? Après la noyade, vos vêtements trempés, l’utilisation de votre pouvoir… Vous n’avez pas de contrecoup, ou votre second pouvoir, c’est d’avoir une énergie illimitée ? sourit Rhis d’un air un peu taquin.
Un temps de silence, puis :
- J’ai une amie qui s’endort après avoir utilisé son don… A vous voir, vous avez encore des forces en réserve, c’est toujours ça de pris. Mais je peux vous conduire quelque part avec mon étalon, si vous en avez envie.
Le beau brun découvrit donc plus ou moins quelles étaient les facultés de Fen, et il ne tarda pas à les mentionner tout haut, comme si c’était un fait notoire et que c’était parfaitement naturel que Rhis soit au courant. Le plus gag, ce fut sans doute que le chasseur embrayât directement sur les propos du garde. L’homme lui avoua que ça lui avait rendu de nombreux services (ce que l’espion pouvait bien croire), et ce fut seulement à ce instant qu’il comprit que quelque chose n’allait pas.
Mais Rhis ne comptait pas si facilement lâcher le morceau. L’autre n’avait pas voulu coopérer, pourquoi l’escrimeur l’aiderait à son tour ? Bon, c’était plutôt respecter le dicton « œil pour œil, dent pour dent », et il aurait très pu passer outre, mais… Autant jouer un peu. De toute façon, son interlocuteur lui signala bientôt de ne plus faire un bruit et de ne plus bouger. Son ton fut à la fois si brusque et si pressant que le conseiller obtempéra sans broncher. Son entraînement d’espion lui servit, il fallut l’avouer. Il avait déjà pris en filature des personnes – jamais des renards, ça, non, c’était une première –, et ce fut donc presqu’instinctivement que l’homme se plaça derrière un grand tronc d’arbre, pas très loin de Fen. Sa respiration devint calme, son regard sérieux, et il ne tarda pas à jeter un œil à ce qu’il se passait devant eux. Bientôt, le milicien eut sa réponse : le fameux voleur était là, dans une petite clairière où se trouvait une vieille statue qui n’avait plus de visage. L’animal avait manifestement pu creuser un terrier en dessous du petit édifice, et il s’apprêtait sans doute à y entrer, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours.
D’un coup d’œil, Rhis se concentra sur le chasseur. Celui-ci avait pris son arc après s’être fondu dans les ombres, et il avait saisi une flèche qu’il s’apprêtait à tirer. Sa démarche était fluide, son regard ne manquait pas d’assurance. Si c’était un bon tireur, il ferait mouche, songea le conseiller royal. Mais brusquement, l’homme sembla se tendre, hésiter, et c’est avec un air plus curieux que le beau brun regarda encore une fois la clairière. Et il comprit bientôt la situation. La renarde – parce que c’était une femelle – avait des renardeaux… et celui qu’il avait sauvé ne pouvait se résoudre à les condamner. Rhis l’entendit même se plaindre en prétendant que ce n’était pas du tout du jeu, et un mince sourire vint orner les lèvres de l’espion. Il comprit finalement que la renarde avait gagné lorsque Fen relâcha la pression de sa flèche et qu’il poussa un soupir blasé. Manifestement, il avait renoncé à son entreprise et il entreprit de reprendre le chemin inverse. Sans un bruit, l’homme le suivit, et ce fut à ce moment que l’aventurier lui parla à nouveau. Arguer que c’était assez personnel était un bon argument pour que Rhis s’explique, mais le beau brun haussa légèrement les épaules.
- C’est l’une de vos trois propositions sans doute ? Réfléchissez, est-ce que j’ai pris un objet lorsque j’étais avec vous ?
Il aurait pu répondre par un « oui » ou par un « non », mais tout concentré à sa chasse au renard, Fen n’avait pas… Disons, n’avait pas été particulièrement sociable, voilà. Rhis pouvait donc lui renvoyer un peu l’ascenseur.
- Mais je suis assez surpris qu’un tel pouvoir existe. Franchement, il doit être très intéressant de voir le passé autour de vous. Surtout si ça s’applique à tout votre environnement, et pas à une seule cible humaine. Ca doit être parfait si vous êtes féru d’histoire ou si vous avez perdu quelque chose.
C’était idéal pour espionner incognito, aussi, mais bon, il ne pouvait pas non plus lui proposer de rejoindre les rangs de Zahria, non plus. Dommage…
- Jusqu’où vous pouvez l’utiliser ? demanda Rhis d’un ton manifestement curieux, mais qui démentait toute mauvaise intention.
Accessoirement, le conseiller ne tarda pas à dévisager son compagnon d’infortune.
- Et comment vous allez ? Après la noyade, vos vêtements trempés, l’utilisation de votre pouvoir… Vous n’avez pas de contrecoup, ou votre second pouvoir, c’est d’avoir une énergie illimitée ? sourit Rhis d’un air un peu taquin.
Un temps de silence, puis :
- J’ai une amie qui s’endort après avoir utilisé son don… A vous voir, vous avez encore des forces en réserve, c’est toujours ça de pris. Mais je peux vous conduire quelque part avec mon étalon, si vous en avez envie.
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S’il y avait bien une chose que j’avais en horreur, c’était le temps perdu et ce jour-là fut un beau gâchis de temps. Sans oublier le fait de tomber sur un type capable de me percer à jour, ce dont je me serais bien passé également. Mais bon… ce qui est fait et fait, il faut croire. Comme on ne peut ne pas revenir en arrière, quoi que ça soit un pouvoir autrement plus utile que celui que je possédais, il fallait en convenir. Je devais faire avec ce que j’avais sur le moment.
- L’une des trois donc. Je tablerais quand même plus sur l’objet magique même si j’avoue qu’à part en lisant dans mes pensées… Vous ne pourriez pas savoir avec autant d’exactitude ce qu’il en retourne. Quant à un pouvoir de détection d’autre pouvoir… Naaaan ! Je préfère ne pas croire qu’un tel pouvoir existe.
Je balayais littéralement la dernière possibilité avec une facilité déconcertante alors qu’en réalité, elle se tenait plutôt bien. Mais évidemment, la suite conforta rapidement ma réflexion lorsqu’il me demanda jusqu’où mon pouvoir pouvait porter. Si ce type avait eu le pouvoir de connaître les pouvoirs des autres, ce genre de question n’aurait pas sens et il n’avait aucun intérêt à brouiller les pistes.
- Jusqu’où ? C’est vague, d’autant que même si je comprends son fonctionnement, j’ignore comme tout cela fonctionne. C’est un peu comme bouger mon bras.
Raisonnement tout aussi logique, je n’avais jamais cherché à comprendre mon pouvoir, il était ainsi point. L’analogie avec mon bras était la seule chose commune que j’avais pu trouver, car après tout, on bouge nos membres sans même se demander comment il est possible de les bouger. Même si ma réponse était honnête, on pouvait facilement sentir dans mon ton que j’étais pleinement sur ma défensive et en pensée, je m’efforçais d’imaginer autre chose, quelque chose qui pourrait effrayer Rhis. Inconsciemment, ce fut Lacey, allait savoir pourquoi. Peut-être que la vue d’une morte serait suffisante pour lui faire sortir de ma tête si jamais… Ben quoi ? C’est flippant pourtant !
L’homme semblait pourtant loin de ça et me questionna avant tout sur mon état. Mes yeux devaient être rouges d’irritation, une conséquence de l’usage de mon pouvoir. Ce qui disparaîtrait après plusieurs minutes de repos les yeux fermés. Sauf que le froid envahissant mon corps se faisait doucement sentir et seule l’adrénaline m’avait permis de passer outre tout ça pendant un moment. J’avouais donc avec tout mon tact naturel.
- J’ai connu pire, ce n’est pas un coup de froid qui aura ma peau, surtout pas en plein été. Et votre amie ne doit pas être très douée pour tomber dans les pommes en usant de son pouvoir ! Puis merci pour votre offre, mais j’ai mon bivouac qui m’attend. Je vous dois déjà un service, inutile de vous être encore plus redevable encore.
Mais avant tout chose, revenir à la route serait déjà un bon début et je devais admettre que j’avais bien envie d’utiliser la méthode Faith. Oh ben tiens ! Grace à moi, vous ne vous êtes pas perdu dans la forêt, considérer nous comme quitte ! Mais je n’étais pas comme ça… C’était des méthodes de politiciens ça ! Donc, au lieu de cela, je me contentais de lâcher.
- Oh et si vous lisez encore une seule fois dans mes pensées ! Considérer que mon offre ne tient plus !
Ça aurait au moins le mérite de le dissuader de recommencer tout en m’apportant une réponse sur son « pouvoir », pourquoi n’y avais-je pas pensé avant d’ailleurs ? Bizarre, tiens… Enfin ! On ne change pas le passé après tout !
- L’une des trois donc. Je tablerais quand même plus sur l’objet magique même si j’avoue qu’à part en lisant dans mes pensées… Vous ne pourriez pas savoir avec autant d’exactitude ce qu’il en retourne. Quant à un pouvoir de détection d’autre pouvoir… Naaaan ! Je préfère ne pas croire qu’un tel pouvoir existe.
Je balayais littéralement la dernière possibilité avec une facilité déconcertante alors qu’en réalité, elle se tenait plutôt bien. Mais évidemment, la suite conforta rapidement ma réflexion lorsqu’il me demanda jusqu’où mon pouvoir pouvait porter. Si ce type avait eu le pouvoir de connaître les pouvoirs des autres, ce genre de question n’aurait pas sens et il n’avait aucun intérêt à brouiller les pistes.
- Jusqu’où ? C’est vague, d’autant que même si je comprends son fonctionnement, j’ignore comme tout cela fonctionne. C’est un peu comme bouger mon bras.
Raisonnement tout aussi logique, je n’avais jamais cherché à comprendre mon pouvoir, il était ainsi point. L’analogie avec mon bras était la seule chose commune que j’avais pu trouver, car après tout, on bouge nos membres sans même se demander comment il est possible de les bouger. Même si ma réponse était honnête, on pouvait facilement sentir dans mon ton que j’étais pleinement sur ma défensive et en pensée, je m’efforçais d’imaginer autre chose, quelque chose qui pourrait effrayer Rhis. Inconsciemment, ce fut Lacey, allait savoir pourquoi. Peut-être que la vue d’une morte serait suffisante pour lui faire sortir de ma tête si jamais… Ben quoi ? C’est flippant pourtant !
L’homme semblait pourtant loin de ça et me questionna avant tout sur mon état. Mes yeux devaient être rouges d’irritation, une conséquence de l’usage de mon pouvoir. Ce qui disparaîtrait après plusieurs minutes de repos les yeux fermés. Sauf que le froid envahissant mon corps se faisait doucement sentir et seule l’adrénaline m’avait permis de passer outre tout ça pendant un moment. J’avouais donc avec tout mon tact naturel.
- J’ai connu pire, ce n’est pas un coup de froid qui aura ma peau, surtout pas en plein été. Et votre amie ne doit pas être très douée pour tomber dans les pommes en usant de son pouvoir ! Puis merci pour votre offre, mais j’ai mon bivouac qui m’attend. Je vous dois déjà un service, inutile de vous être encore plus redevable encore.
Mais avant tout chose, revenir à la route serait déjà un bon début et je devais admettre que j’avais bien envie d’utiliser la méthode Faith. Oh ben tiens ! Grace à moi, vous ne vous êtes pas perdu dans la forêt, considérer nous comme quitte ! Mais je n’étais pas comme ça… C’était des méthodes de politiciens ça ! Donc, au lieu de cela, je me contentais de lâcher.
- Oh et si vous lisez encore une seule fois dans mes pensées ! Considérer que mon offre ne tient plus !
Ça aurait au moins le mérite de le dissuader de recommencer tout en m’apportant une réponse sur son « pouvoir », pourquoi n’y avais-je pas pensé avant d’ailleurs ? Bizarre, tiens… Enfin ! On ne change pas le passé après tout !
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Rhis n’avait pas répondu directement aux propositions de Fen, et ce dernier tabla donc principalement sur l’objet magique, qui aurait permis à l’espion de découvrir son pouvoir. Il misa néanmoins aussi sur le fait qu’il pouvait lire les pensées, ou alors que le beau brun savait lire les facultés des autres, ce qui ne semblait pas vraiment plaire au chasseur et un sourire apparut sur les lèvres du conseiller royal.
- J’espère que Lucy n’a pas fait un tel cadeau à quelqu’un d’Aryon, si un individu peut savoir si facilement les pouvoirs d’autrui, ça pourrait s’avérer très embarrassant, fit le garde avant de se pencher plus sérieusement sur la question initiale de l’aventurier. Il était quand même temps de lui dire la vérité. Mais en vrai, vous n’étiez pas loin. J’ai bien un pouvoir qui permet de lire les pensées d’autrui. Je l’utilise avec parcimonie, d’habitude, mais je n’ai pas vraiment pu réfréner ma curiosité vu votre loquacité légendaire, fit-il avec un sourire en coin.
Rhis écouta ensuite l’homme lui expliquer son pouvoir, et il comprit alors que Fen agissait surtout de manière instinctive, comme s’il s’agissait d’utiliser un de ses membres, son bras, par exemple. Il pouvait comprendre que son interlocuteur ne sache pas très bien comment son don fonctionnait, c’était probablement la même chose pour une grande partie des citoyens du Royaume, en réalité, tant la magie leur semblait naturelle. L’espion se contenta donc d’acquiescer et s’enquit alors de l’état du chasseur. Ses yeux étaient devenus plus rouges, comme s’ils étaient irrités ; et puis, il avait encore des vêtements tout mouillés, même si les disposer au soleil leur permettrait probablement de sécher assez rapidement.
L’aventurier ne semblait pas être une nounouille, cependant, puisqu’il lui affirma qu’il avait connu pire et qu’il n’attraperait sans doute pas un rhume en plein été. Sur ce point, il n’avait pas tort et Rhis esquissa un sourire amusé quand Fen avança que Kasha ne devait pas être très douée pour « tomber dans les pommes » en utilisant son pouvoir. Disons qu’espionner le fameux noble au théâtre n’avait pas été facile, et qu’en plus, le conseiller lui avait mis des bâtons dans les roues, il devait bien reconnaitre ça. Mais bon, si le beau brun commençait à entrer dans les détails… Ils seraient encore là ce soir. Le virtuose au sabre laissa donc tomber le sujet et écouta surtout le chasseur repousser son offre pour que Rhis l’emmène quelque part. Apparemment, il avait un bivouac pas loin. Ça l’arrangeait, puisqu’initialement, le conseiller devait aller au Village Perché, il avait donc assez perdu de temps comme ça.
- Je ne vous demande pas vraiment quelque chose en retour, observa l’espion, d’un ton assez franc. J’ai agi… de manière désintéressée, voilà, et j’avoue que je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir, en plus. Mais bon, on peut toujours imaginer qu’un jour, vous me payez une bière dans une auberge locale, sourit-il.
Le conseiller ne pouvait pas encore imaginer qu’il se retrouverait avec Fen dans un pays étranger lors d’une mission officielle… Et être ignorant de l’avenir, ça avait parfois du bon, de temps en temps. Par contre, Rhis laissa échapper un rire quand Fen le menaça de retirer son offre s’il venait encore à lire ses pensées sans sa permission.
- Qui sait, peut-être le ferais-je et que vous ne sentirez-rien ? le taquina-t-il. Mais il reprit bientôt son sérieux alors qu’il voyait de loin le tronc qu’ils avaient traversé quelques instants plus tôt. Promis, je ne l’utiliserai plus contre vous, à moins que la situation ne soit vraiment exceptionnelle. On ne savait jamais vraiment ce que Lucy leur destinait dans le futur après tout. De toute façon, j’ai d’autres chats à fouetter que de lire les pensées des gens, lui sourit-il.
Puis Rhis s’interrompit, se permit de traverser le tronc en premier, et rejoignit sa monture le temps que Fen traverse à son tour. Il vint caresser son étalon, puis se tourna vers l’aventurier.
- Je pense que nos chemins vont se séparer ici. Nous nous reverrons peut-être un jour à la capitale ou à la Guilde, si vous habitez bien là-bas.
- J’espère que Lucy n’a pas fait un tel cadeau à quelqu’un d’Aryon, si un individu peut savoir si facilement les pouvoirs d’autrui, ça pourrait s’avérer très embarrassant, fit le garde avant de se pencher plus sérieusement sur la question initiale de l’aventurier. Il était quand même temps de lui dire la vérité. Mais en vrai, vous n’étiez pas loin. J’ai bien un pouvoir qui permet de lire les pensées d’autrui. Je l’utilise avec parcimonie, d’habitude, mais je n’ai pas vraiment pu réfréner ma curiosité vu votre loquacité légendaire, fit-il avec un sourire en coin.
Rhis écouta ensuite l’homme lui expliquer son pouvoir, et il comprit alors que Fen agissait surtout de manière instinctive, comme s’il s’agissait d’utiliser un de ses membres, son bras, par exemple. Il pouvait comprendre que son interlocuteur ne sache pas très bien comment son don fonctionnait, c’était probablement la même chose pour une grande partie des citoyens du Royaume, en réalité, tant la magie leur semblait naturelle. L’espion se contenta donc d’acquiescer et s’enquit alors de l’état du chasseur. Ses yeux étaient devenus plus rouges, comme s’ils étaient irrités ; et puis, il avait encore des vêtements tout mouillés, même si les disposer au soleil leur permettrait probablement de sécher assez rapidement.
L’aventurier ne semblait pas être une nounouille, cependant, puisqu’il lui affirma qu’il avait connu pire et qu’il n’attraperait sans doute pas un rhume en plein été. Sur ce point, il n’avait pas tort et Rhis esquissa un sourire amusé quand Fen avança que Kasha ne devait pas être très douée pour « tomber dans les pommes » en utilisant son pouvoir. Disons qu’espionner le fameux noble au théâtre n’avait pas été facile, et qu’en plus, le conseiller lui avait mis des bâtons dans les roues, il devait bien reconnaitre ça. Mais bon, si le beau brun commençait à entrer dans les détails… Ils seraient encore là ce soir. Le virtuose au sabre laissa donc tomber le sujet et écouta surtout le chasseur repousser son offre pour que Rhis l’emmène quelque part. Apparemment, il avait un bivouac pas loin. Ça l’arrangeait, puisqu’initialement, le conseiller devait aller au Village Perché, il avait donc assez perdu de temps comme ça.
- Je ne vous demande pas vraiment quelque chose en retour, observa l’espion, d’un ton assez franc. J’ai agi… de manière désintéressée, voilà, et j’avoue que je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir, en plus. Mais bon, on peut toujours imaginer qu’un jour, vous me payez une bière dans une auberge locale, sourit-il.
Le conseiller ne pouvait pas encore imaginer qu’il se retrouverait avec Fen dans un pays étranger lors d’une mission officielle… Et être ignorant de l’avenir, ça avait parfois du bon, de temps en temps. Par contre, Rhis laissa échapper un rire quand Fen le menaça de retirer son offre s’il venait encore à lire ses pensées sans sa permission.
- Qui sait, peut-être le ferais-je et que vous ne sentirez-rien ? le taquina-t-il. Mais il reprit bientôt son sérieux alors qu’il voyait de loin le tronc qu’ils avaient traversé quelques instants plus tôt. Promis, je ne l’utiliserai plus contre vous, à moins que la situation ne soit vraiment exceptionnelle. On ne savait jamais vraiment ce que Lucy leur destinait dans le futur après tout. De toute façon, j’ai d’autres chats à fouetter que de lire les pensées des gens, lui sourit-il.
Puis Rhis s’interrompit, se permit de traverser le tronc en premier, et rejoignit sa monture le temps que Fen traverse à son tour. Il vint caresser son étalon, puis se tourna vers l’aventurier.
- Je pense que nos chemins vont se séparer ici. Nous nous reverrons peut-être un jour à la capitale ou à la Guilde, si vous habitez bien là-bas.
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Voilà mes amis, comment se conclut cette petite histoire. Pas de princesse à sauver, pas de château en proie aux flammes, pas de monstre horrible à tuer. Non juste un homme et sa fierté mal placé. Enfin, pour terminer, quand même, nous avions donc discuté de nos pouvoirs respectifs, et même si je n’aimais pas le fait d’avoir été percé à jour aussi facilement… Ah ! La fierté mal placé déjà de retour tiens ! … Je devais admettre que ce type avait moins de chance que moi avec son pouvoir.
Oui, déjà, le mien pouvait rapidement être convoité si je ne faisais pas attention, alors le sien. Lire dans les pensées. Cela devait lui donner des maux de tête invivable quand on pouvait connaître toutes les conneries qui pouvaient parcourir l’esprit de chacun. J’imaginais donc facilement que c’était un pouvoir marchant un peu comme le mien, activable à son bon plaisir.
Enfin ! Quoi qu’il en soit, l’autre manqua de me faire grincer des dents en affirmant qu’il n’avait pas fait ça par intérêt. Évidement que non ! Je l’aurais probablement plus mal pris s’il m’avait sorti de l’eau juste pour me faire les poches. Cependant, je ne lui devais peut-être pas ma vie, car je savais qu’un peu plus bas, j’aurais pu sortir de l’eau vu que le courant et le sol était plus accessible. Mais il m’avait aidé et pour cela, je devais lui être redevable.
- C’est ça, compte le dessus et bois de l’eau. Vous connaissez mon pouvoir maintenant et je pourrais mettre ma main à couper sans risque que vous viendrez me trouver un jour ou l’autre. J’imagine que vous comprenez pourquoi je n’en parle pas facilement. Ce genre de pouvoir peut rapidement attirer la convoitise.
Je me rappelle d’un pauvre type qui m’avait demandé de voir si sa femme l’avait trompé grâce à mon pouvoir. Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Il m’avoua rapidement après une petite blague de mauvais goût qu’il n’utilisait son pouvoir que lorsqu’il en avait besoin et qu’il avait de toute façon autre chose à faire que lire les pensées des autres tout le temps. Chose à laquelle je rétorquais calmement, mais avec un sourire amusé.
- Oui, ils ne doivent pas valoir le contrecoup que ça vous coute.
Je n’étais pas dupe, si mon pouvoir avait un contrecoup et que je ne pouvais pas l’utiliser en permanence, le sien aussi forcément. Cependant, je n’avais pas franchement besoin qu’il se justifie et lorsqu’il m’avoua que nos chemins se séparaient. Je ne pus retenir un petit rire avant de lâcher en m’éloignant.
- Ouais c’est ça, parfois quand l’envie m’en prend. La bonne journée et gaffe au cours d’eau ! On ne sait jamais ce qu’on peut y pécher visiblement.
Avant de disparaître comme à mon habitude. Je me doutais bien qu’on se reverrait un jour ou l’autre. Il viendrait forcément me trouver le jour où il aurait besoin de retrouver quelque chose.
Oui, déjà, le mien pouvait rapidement être convoité si je ne faisais pas attention, alors le sien. Lire dans les pensées. Cela devait lui donner des maux de tête invivable quand on pouvait connaître toutes les conneries qui pouvaient parcourir l’esprit de chacun. J’imaginais donc facilement que c’était un pouvoir marchant un peu comme le mien, activable à son bon plaisir.
Enfin ! Quoi qu’il en soit, l’autre manqua de me faire grincer des dents en affirmant qu’il n’avait pas fait ça par intérêt. Évidement que non ! Je l’aurais probablement plus mal pris s’il m’avait sorti de l’eau juste pour me faire les poches. Cependant, je ne lui devais peut-être pas ma vie, car je savais qu’un peu plus bas, j’aurais pu sortir de l’eau vu que le courant et le sol était plus accessible. Mais il m’avait aidé et pour cela, je devais lui être redevable.
- C’est ça, compte le dessus et bois de l’eau. Vous connaissez mon pouvoir maintenant et je pourrais mettre ma main à couper sans risque que vous viendrez me trouver un jour ou l’autre. J’imagine que vous comprenez pourquoi je n’en parle pas facilement. Ce genre de pouvoir peut rapidement attirer la convoitise.
Je me rappelle d’un pauvre type qui m’avait demandé de voir si sa femme l’avait trompé grâce à mon pouvoir. Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Il m’avoua rapidement après une petite blague de mauvais goût qu’il n’utilisait son pouvoir que lorsqu’il en avait besoin et qu’il avait de toute façon autre chose à faire que lire les pensées des autres tout le temps. Chose à laquelle je rétorquais calmement, mais avec un sourire amusé.
- Oui, ils ne doivent pas valoir le contrecoup que ça vous coute.
Je n’étais pas dupe, si mon pouvoir avait un contrecoup et que je ne pouvais pas l’utiliser en permanence, le sien aussi forcément. Cependant, je n’avais pas franchement besoin qu’il se justifie et lorsqu’il m’avoua que nos chemins se séparaient. Je ne pus retenir un petit rire avant de lâcher en m’éloignant.
- Ouais c’est ça, parfois quand l’envie m’en prend. La bonne journée et gaffe au cours d’eau ! On ne sait jamais ce qu’on peut y pécher visiblement.
Avant de disparaître comme à mon habitude. Je me doutais bien qu’on se reverrait un jour ou l’autre. Il viendrait forcément me trouver le jour où il aurait besoin de retrouver quelque chose.
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