S'il y a bien quelqu'un qui n'a aucune chance avec la faune, c'est bien Jaana. Ce n'est pas faute d'aimer toutes les créatures en ce bas monde, la jeune aventurière sait s'émerveiller de chaque petit coeur battant qui croise sa route. Du petit rat sale et humide sortant des caniveaux puants des villes reculées aux majestueux animaux légendaires qu'elle ne croise que trop peu, Jaana les aime tous. Sans exception. Eux, ils ne l'aiment pas. Jamais. En tout cas pas ces dernières semaines.

Depuis le Fiellon carbonisé sur la route de la Capitale par le prétendu Roi, suivi de la horde de Cerberus orphelins franchement toqués, les diverses rencontres hasardeuses avec les créatures dont les villageois n'ont pas envie de faire l'effort de se débarasser, la Brailleuse n'a définitivement aucune chance avec les bestioles qui peuplent le royaume. Mais la plupart du temps, c'est sur sa route qu'ils se dressent. Elle en est partiellement responsable.

Ce jour là, sa poisse est bien pire car c'est un jeune homme qui vient apporter la catastrophe et la placer directement dans son assiette. Métaphoriquement. Jaana n'a pas l'appétit suffisant pour dévorer un Genbu. Car c'est bien ce genre de mastodonte qui lui arrive directement sur le coin de la gueule alors que l'aventurière se contentait de rentrer à la capitale, tranquillement.

"Mais pourquoi je devrais te -" Jaana ne termine même pas sa phrase, malgré sa puissante envie de râler contre l'importun. Il est question de survie. Et de réflexe. Alors, et parce que c'est bien la première idée qui lui passe par la tête, la Brailleuse s'interpose entre l'étrange homme et l'énorme bestiau qui approche, bien solide sur ses appuis, et prend une grande inspiration.

Fort heureusement pour elle, elle a déjà pu observer un Genbu en pleine nature. Mais pour ce qui est des cris qu'elle a entendus, il y a fort à parier que ce ne sont pas des hurlements agressifs ou autoritaires. C'est pourtant tout ce qu'elle a à se mettre sous la dent. Le hurlement surgit du fond de ses entrailles. Une fréquence qu'elle n'atteint que rarement - ce n'est pas tous les jours qu'on croise un Genbu, encore moins qu'on doive communiquer avec.

Surprise de voir un tel bruit émaner d'une petite créature - pour lui, c'est bien le cas - l'animal s'immobilise. Il la fixe, interdit, on peut sentir le doute et les nombreux questionnements. Car s'il y a bien quelque chose de surprenant, c'est d'entendre un cri de reproduction de Genbu émanant d'une jeune femme humaine. Fort heureusement pour elle - qui ignore la fiabilité du son qu'elle vient de produire - la bestiasse n'a pas encore répondu à ses instincts primaux, et se contente de la regarder, en approchant. "Je sais pas ce que t'as prévu mais si cette bestiole essaie de faire de moi sa concubine on va pas s'en sortir non plus, t'en as pour longtemps ?" Qu'elle lui chuchote en jetant des regards inquiets au Genbu. A ce stade, elle est prête à accepter n'importe quel plan, pourvu qu'elle ressorte de cette situation en un seul morceau.

"Bah désolée, je vais pas lui présenter ma croupe, je pense pas pouvoir assumer !" Lance Jaana pour toute réponse à l'explication de l'étrange homme. Il n'y a bien que l'humour pour dédramatiser une situation aussi terrifiante. Les Genbus sont pourtant connus pour leur calme. Et Jaana n'est pas sûre de vouloir savoir de quoi est capable l'homme responsable de la colère de l'une de ces créatures. Presque fière de sa blague, l'aventurière ne peut pas réprimer un petit éclat de rire à l'idée de voir l'énorme bestiole la prendre, elle, pour une femelle de son espèce. L'image a quelque chose de drôle mais si elle se manifestait dans la réalité, Jaana serait plus terrifiée que seulement mal à l'aise.

Le plan de l'homme semble être le seul viable. Dans une telle situation, Jaana ne peut de toute façon pas s'attaquer au Genbu sans causer la mort de son compagnon d'infortune. Si elle était moins scrupuleuse, sans doute aurait-elle ignoré ce détail. Mais son coeur est à la bonne place. "Rha, ok ! J'y vais !" S'exclame-t-elle avant de se bouger sur les côtés à de multiples reprises.

" Par là mon pote !" Lance-t-elle à la créature. "Non, ici ! Mais écoute moi bordel, c'est moi la femelle !" Et parce qu'il n'y avait que ça pour attirer son attention, elle pousse à nouveau le même cri d'amour, un peu plus court cette fois. Car s'il faut tenir plusieurs minutes ainsi, autant se ménager un minimum. Et courir un peu. "Ouais, par là ! Tu préfèrerais pas une femelle, plutôt que te farcir un jeune homme ?" Lance-t-elle encore à la bête qui s'approche d'elle plus lentement. Malgré sa rage, le Genbu semble passer d'une émotion à l'autre, d'un comportement à l'autre. Comme s'il ne sait pas quoi choisir entre la rage et l'incrédulité. Une chance que cette bête soit aussi curieuse que colérique.

Après quelques pas en arrière, Jaana se plaît tout de même à lancer à son compagnon d'infortune quelques mots. "Euh, tu crois qu'on peut le faire fuir ou le perturber assez avec ce trucs là ? Je sais pas, passer de la rage à l'envie de se reproduire, il va peut être nous faire un arrêt du coeur, quelque chose ?" Et parce que les instructions de l'homme ne la rassurent pas vraiment, elle ajoute. "Pourquoi je dois m'éloigner, ça va faire quoi ton truc au juste ?"

Ce type est du genre taciturne. Il fait dans l'économie de mots. Il tarde même à l'informer qu'il a l'intention de faire exploser l'énorme bestiole qui s'est donné pour mission de les écraser. "EXPLOSION ?" Hurle-t-elle alors que l'information parvient au cerveau. "Mais comment tu veux faire exploser ce machin, et puis, ça se fait pas, et on va se prendre des bouts sur la gueule ! S'y as pensé à ça ?"

Malheureusement pour elle, Jaana n'a pas vraiment le loisir de développer encore plus son point de vue. Car malgré les tentatives de l'homme d'attirer à son tour l'attention du Genbu, celui-ci semble bien plus intrigué par cette petite bonne femme qui peut crier comme une de ses femelles. Mais peut-elle aussi pondre ? C'est ce qui semble lui passer par l'esprit alors que sa tête descend vers elle et donne un coup léger sur sa hanche - léger pour un Genbu signifiant que Jaana est projetée un bon mètre sur le côté, tout de même. En plein vol plané, elle tente d'imiter une nouvelle fois le cri qui lui a valu tant de succès jusque là, mais il s'avère bien moins puissant en volume, pour des raisons évidentes d'instabilité. Mais puisqu'elle se retrouve à quatre pattes, Jaana profite de sa petite taille pour se faufiler entre les pattes du monstre, aussi vite que possible - fort heureusement pour elle, elle ne manque pas d'agilité - et parvient à éviter de se faire broyer par d'éventuels piétinements du monstre qui semble plus incrédule qu'autre chose, à chercher encore trop lentement la petite humaine qui crie comme un Genbu. Elle ressort du côté de son arrière train et, après avoir repris son souffle une nouvelle fois, crie à nouveau.

Jaana se doute pourtant que ce petit jeu ne suffira sans doute pas. Mais elle ne connaît pas les perceptions des Genbu et leurs faiblesses aux ondes. C'est pourquoi elle fait signe à Dante, en attirant son attention de mouvements de bras, de se protéger les oreilles. Après quoi elle produit, du fond de sa gorge de Brailleuse, un ultrason moyennement puissant. Le genre qui, généralement, peut perturber un humain ou une bête, sans le blesser. En espérant que cela fonctionne sur un immense balourd de ce type.

Il fallait s'en douter, qu'une bestiole de cette taille là ne subirait rien de son attaque d'ultrasons. Mais la malchance de Jaana était telle qu'elle en venait même à blesser son unique allié, aussi peu encourageant qu'il soit. La Brailleuse est bornée et insupportable, mais dans une situation aussi catastrophique, elle sait apprécier l'aide que le destin met sur sa route. Elle voudrait s'excuser mais l'heure n'est pas aux longues discussions - un fait qu'elle met assez longtemps à comprendre et assimiler.

Face au constat que le Genbu est encore concentré sur elle mais pas le moins du monde atteint par sa tentative, elle se rassure au moins de savoir qu'il n'a même rien entendu, à priori. Il ne se met pas vraiment en colère. C'est comme s'il ne s'était rien passé. Mais tout ce qui s'est produit avant ne s'est pas évanoui. Sa curiosité peut tout aussi bien se transformer en jeu ou en colère face à cette usurpatrice.

Fort heureusement pour la jeune femme, la créature semble rester relativement calme, ou tout du moins, sa colère ne semble pas s'éveiller de nouveau. Pour autant, sa curiosité est gênante, pataude. Méfiante, Jaana recule de quelques pas et marche sur le côté, continuellement, pour attirer son regard. Puis change à nouveau de direction, pour éviter de trop vite impliquer son allié qui doit tout de même reprendre ses esprits. "Je crois que ça va pour l'instant, il a pas l'air agressif !" Lance-t-elle à son encontre, en chuchotant très fort. Comme si le Genbu n'allait pas l'entendre alors que sa bouche est bien plus proche de la tête du mastodonte que de celle de l'homme aux explosions.

Tout de même inquiète de voir le Genbu s'approcher de plus en plus rapidement à chaque changement de direction - comme s'il se prenait au jeu - Jaana accélère le pas, et se met à sautiller, en pas chassés. La perspective de devenir un jouet pour Genbu surexcité n'est pas séduisante. "Encore combien de temps, là ? J'sais pas ce qui va lui passer par la tête mais j'ai peur de finir écrasée, je vais pas tenir longtemps !" Jaana se prend aussi au jeu, mais celui-ci risque de devenir bien vite mortel.

Le temps commence à défiler à une vitesse à peu près raisonnable mais ce n'est toujours pas assez pour se sortir de cette situation. Jaana continue néanmoins son petit manège, un grand sourire sur les lèvres, en se forçant à apprécier la situation. Comme si ça avait la moindre importance pour le Genbu qui se met à trotter d'un côté puis de l'autre.

"Courir ? Attends !" Jaana n'a pas vraiment eu le temps de voir ce qu'a fait le jeune homme mais perdre l'attention du Genbu la rassure autant que ça l'inquiète. "Mais non !" S'exclame-t-elle en voyant le mastodonte se précipiter vers l'homme. Elle tente de suivre mais comprend bien vite que c'est une mauvaise idée. Au moins, ses gestes sont assez prévisibles pour les anticiper, si Jaana se met à le perturber à son tour au même moment, ils pourraient être surpris et se retrouver écrasés par la bête.

"Une minute ? Merde !" Avec toutes ces surprises, Jaana s'est prise à croire que la fin est vraiment proche. Soixante longues secondes. Au moins, la bête est étalée sur le sol. Peut-être quelque chose à exploiter. La première idée qui vient dans l'esprit de la jeune femme est d'escalader le Genbu pour le forcer à rester allongé tandis qu'il cherche un moyen de se débarrasser de ce petit parasite. Mais la chose est bien  plus risquée qu'efficace. C'est pourquoi elle se rabat sur quelque chose d'autre.

Allongé, le Genbu est plus accessible, en particulier sa tête, et surtout ses oreilles. C'est ainsi qu'elle se jette vers lui, le visage le plus proche possible du premier appendice auditif à sa portée - qui nécessite tout de même un peu d'escalade, à quelques centimètres du sol -  et, accrochée aux reliefs de la tête du monstre, pousse un nouveau hurlement concentré dans son oreille. Cette fois, il ne devrait pas avoir trop d'incidence sur la zone mais si ça doit fonctionner sur la bête, il ne peut y échapper grâce à sa taille. Immédiatement après avoir accompli son méfait, l'aventurière prend appui sur ses deux pieds et bondit à distance avant que l'animal de se relève, espérant de tout coeur que sa manoeuvre leur a permis de gagner du temps. Elle ne prend cependant pas la peine de réfléchir à l'atterrissage et se retrouve à rouler quelques mètres plus loin.

Tout se passe très vite. Entre le bond de Jaana qui l'emmène à une distance confortable de l'animal qui tente de comprendre ce qui lui arrive, l'ordre de l'inconnu qui la pousse à se dépêcher loin de là, la confusion totale. La Brailleuse ne réfléchit pas bien longtemps, elle se remet difficilement sur pieds et obéit. Elle fuit, aussi loin que possible, aussi loin que luis permettent les trente secondes avant l'explosion. Elle ne se retourne même pas pour voir ce qu'il en est du Genbu. Elle trébuche pourtant, ralentissant sa progression, et elle voit Dante se précipiter dans la même direction qu'elle, derrière. Lui n'a pas eu autant de temps pour prévoir le coup et se retrouve projeté par sa bombe.

L'aventurière pourrait partir, profiter de la confusion pour le laisser se débrouiller avec l'animal dont ni l'un ni l'autre ne sait s'il est encore en état de nuire à qui que ce soit. Pourtant, elle n'y parvient pas. Constatant que le jeune homme est au sol et regarde en direction de là où l'explosion vient de se produire, Jaana jure, puis le rejoint pour le tirer par le col. "Reste pas là, on s'en fout, cours !" Elle tire de toutes ses forces pour l'aider à se relever, pour le forcer à la suivre ou au moins partir en courant. C'est à peine si elle tente de s'enquérir de l'état du Genbu. Elle s'en fiche bien, quand bien même elle regrette les méthodes. Actuellement, Jaana ne veut tuer personne. Une telle explosion est une diversion magistrale mais aussi un énorme point de repère pour attirer les éventuels autres spécimens de la colonie de ce mastodonte. De quoi se retrouver avec le même genre de bestiole prête à leur tomber sur le râble. Ce qu'elle ne manque pas de dire à l'homme. "On a pas le temps de vérifier, et on a attiré l'attention de tout le monde, cours ! Laisse tomber !"

Face à une telle créature, même la personne la plus bornée du monde - et Jaana est bien placée pour le savoir - la fuite devient la seule solution viable. Le combat n'est pas équilibré.

Un très long soupir. Jaana, essoufflée, est tout de même bien rassurée de voir que l'étrange jeune homme a choisi de la suivre plutôt que se borner à rester à regarder un Genbu exploser. L'aventurière n'a pas la moindre idée de s'il y tenait vraiment ou était simplement à bout de forces mais au moins, il en avait assez dans le ventre pour arriver jusque là. Tout silencieux qu'il semble être, il l'informe tout de même de son malaise. L'aventurière se voit déjà le tirer de là pour le forcer à continuer mais il lui semble un peu trop lourd pour elle, avec ses petits bras, elle ne pourrait pas porter quelqu'un, surtout après les cascades forcées face au mastodonte. Elle même a bien du mal à courir tant ses muscles et les quelques hématomes dûs à sa chute lui rappellent qu'elle n'est pas incassable.

" Erh, ok. Moi non p-" Elle s'arrête là. Une drôle de fierté mal placée que d'admettre qu'elle est à bout de forces. Jaana tousse, prend une grande inspiration, et tousse à nouveau. Ce n'est pas tous les jours qu'elle court autant et craint pour sa vie. Son coeur bat si vite, elle est si essoufflée qu'elle a l'impression de voir l'environnement tourner autour d'elle. Un phénomène bien rare pour celle qui se targue de pouvoir toujours se débrouiller sans avoir à fuir à toutes jambes.

"T'as besoin d'aide ? Tu veux que je te tienne ?" Propose-t-elle à l'homme sans grande conviction. "On est pas très loin de la route principale je crois, et si je me plante pas trop, il y a un hameau pas loin. Peut-être une taverne, un relais voyageur, quelque chose." Malgré son égocentrisme, Jaana se sent toujours poussée à être serviable envers les gens en difficultés. Quand bien même elle prend un risque en le faisant, c'est théâtral. "C'est vers l'est, je crois. Là bas." Elle pointe du doigt un petit bosquet déjà un peu clairsemé, on y verrait presque la route au loin. A repenser aux méthodes du jeune homme, elle n'est pas certaine qu'il soit fréquentable hors d'une telle situation catastrophique. Déjà, en pleine attaque de Genbu enragé, elle n'en est pas si sûr, songeant que d'autres méthodes auraient pu leur permettre de s'en sortir sans les chutes et les muscles froissés, et sans faire péter un animal vivant. Mais ce qui est fait est fait.

La surprise est grande pour Jaana, lorsqu'elle reçoit ce refus. Elle en sursaute presque, se crispe, droite comme un I, et le regarde avec une incrédulité qu'elle ne dissimule absolument pas. " Hein ?" S'exclame-t-elle sans savoir quoi dire de plus. Pour celle qui qui a toujours quelque chose à raconter, ne ferme jamais sa gueule, c'est assez notable. La jeune femme n'arrive même pas à mettre le doigt sur ce qui la choque le plus entre le refus et le naturel avec lequel il s'installe tranquillement sur le sol sans donner la moindre explication.

La Brailleuse recule d'un pas, puis avance à nouveau, et le fixe, tel un animal sauvage découvrant un objet inconnu. Elle s'apprête à lui demander s'il est bien sûr de son choix, rester assis au milieu de nulle part après une telle situation, épuisé, perdu, mais il l'invite encore à s'en aller. Le laisser tranquille ? Son ton semble neutre mais ses mots sont alors sujets à de nombreuses interprétations, lesquelles passent à travers l'esprit de Jaana à une vitesse folle. "Je … Tu …" En pleine réflexion, Jaana porte la main à ma bouche. Elle doit avoir l'air d'une imbécile, comme ça, plantée devant quelqu'un qui ignore son existence et sa présence alors que quelques minutes plus tôt, ils travaillaient de concert pour survivre à un Genbu enragé. Et pourtant. "Bon ben, je … Je te laisse, alors. Bon courage pour la suite."

Elle qui se présente toujours avec paillettes et poses dramatiques ne lui a même pas donné son nom. Et lui non plus d'ailleurs, ne s'est pas présenté. C'est qu'il a tellement l'air de s'en ficher. C'est assez phénoménal, une telle indifférence. La plupart des gens ont au moins la décence d'être agacés par la Freylied. Mais non. Lui s'en fiche. Jaana lui fait alors un vague signe de main pour le saluer, lequel il ne voit peut-être même pas. Puis s'en va dans la direction qu'elle désignait un peu plus tôt, à pas lent. On ne sait jamais, des fois qu'il cherche à la rattraper. Mais non. Alors qu'elle jette un regard dans sa direction, discrètement, une fois dans le bosquet, il est encore immobile, à se reposer. Alors, pressée de se sortir de cette zone de traquenard, Jaana emploie ses dernières forces pour rejoindre la route. Et tenter d'oublier cette étrange, vraiment étrange rencontre.