Yvlavmir Seren Ersev
Sexe : Féminin, actuellement
Surnom : Ymir, Yv, Ève, Yvy, Ren, Mimir, Mir, Sese… Mais la façon dont elle est plus connue, c’est L’Étoile de la mer.
Groupe : La Garde
Fonction/Rang/Métier/Spécialité : Instructrice de la garde spécialisée dans la formation des nouveaux espions.
Orientation sexuelle : Polyamoureuse bisexuelle, préférence pour les femmes - ou, du moins, tout ce qui a des seins. Tant que ça a des nichons… Qu'ils soient petits, grands, moyens ou autres, ce sont les bienvenus ! Donc, par logique, il s’aime lui-même - enfin, elle.
Particularité : Yeux vairons, daltonienne presque achromate et myope. Plusieurs cicatrices. Tolère difficilement le froid au-delà d’une certaine température à cause de sa condition hypothermique. Androgyne et transgenre.
ABYSSAL GUARDIAN
De par sa constitution inusuelle et son habitat naturel, il peut produire une certaine bioluminescence bleue, plus visible dans ses muqueuses et certaines zones de son corps - telles que les excroissances osseuses, les pattes et la queue. Son corps produit de l'électricité, à des dangereux voltages, comme certaines raies et anguilles - son apparence y fait un vague clin d'œil, de par ses mouvements dans l'eau et la forme de sa nageoire. La bioluminescence s’accentue dans les zones qui accumulent et produisent plus d’électricité.
C’est une créature fourbe et omnivore avec un appétit vorace. Ymir n’a ni n’aura jamais le moindre remord à manger un humain, une créature ou un simple animal : la vie est ainsi, il faut tuer pour se nourrir et être charognard n'est pas une honte, non plus. Encore est-il, manger des animaux ou d’autres créatures n’est pas parmi ses préférences, à cause du respect qu’il éprouve envers la Nature. Inutile de préciser qu'elle ne pourra profiter de la grande majorité des capacités liées à son pouvoir que sous sa forme monstrueuse - hybride ou complète.
- Est poïkilotherme et ses écailles lui permettent de supporter les basses températures et les hautes pressions du sol océanique. Sous sa forme humaine, il est plutôt sensible aux basses températures - surtout, quand Ymir n’utilise pas la protection de ses écailles, dont la dureté pourrait faire de la concurrence à celles des dragons.
- Sa sclérotique est noire et ses pupilles ovales, devenant des fentes dans la clarté.
- Les écailles plus nombreuses sont de la même couleur que ses cheveux, irisées. Les autres, de diverses nuances de bleu et mauve, plus ou moins foncées, réparties ponctuellement sur son corps.
- Sens (ouïe et odorat, majoritairement), force et vitesse accrues sous forme hybride.
- Pèse plusieurs tonnes.
- Mesure 22m de long et sa queue fait un peu plus de la moitié de sa longueur.
- Sa couleur lui permet de se camoufler dans les eaux profondes.
- Sous sa forme humaine, son pouvoir a causé quelques modifications, telles que la couleur de cheveux ambiguë, la dureté de ses dents et ses ongles, ainsi que la couleur anormale de ces dernières - bleu électrique, assez sombre. De même, c’est ce qui l’a rendue daltonienne, ne lui permettant de voir que des nuances de vert et de gris afin de mieux pouvoir chasser dans l’eau. Elle n’a pas besoin de ses yeux, dans l’eau, puisqu’elle se guide par son odorat et l’électro-écholocalisation : elle perçoit les signaux électriques et sonores, pouvant en émettre à son tour pour communiquer et se repérer - même dans l’obscurité la plus totale, ce qui le rend nyctalope, également.
- Ymir accumule et produit plus d'électricité statique qu’une personne normale, ce qui peut donner, parfois, des mauvaises surprises. Quand il est en colère, il en produit davantage, ce qui a tendance à hérisser légèrement ses cheveux et/ou ses écailles. De même, elle ne peut pas être électrocutée et peut absorber une partie du voltage qui la traverse, à mode de paratonnerres.
- Paradoxalement, les climats froids, la glace et les températures trop basses.
- La faim et le manque d’énergie la rendent plus primaire, donc plus impulsive et imprudente, pouvant entraîner des distractions et des erreurs fatales. Au quotidien, ça joue sur son irritabilité. À un stade plus sévère, ça entraîne des périodes longues léthargiques ou de sommeil.
- À l'opposé, si elle ne se dépense pas et qu'elle reste quiète trop de temps, l’énergie qui s'accumule en elle peut la blesser ou blesser ceux qui l'entourent. Des défaillances organiques peuvent également être causées.
- Les fortes sources de lumière qui lui soient externes ou soudaines. C’est-à-dire ? Les flash et la magie de la lumière ou la solaire, par exemple.
- Vulnérabilité lors de la transition d’une forme à l’autre et sous sa forme humaine, elle l’est davantage, puisqu’elle n’a pas ses écailles pour se protéger. Magique ou pas, une partie de la transformation est douloureuse, qui plus est.
- Quand elle n’a plus d’énergie, elle retrouve aussitôt sa forme humaine. Tant qu’elle comble l’énergie utilisée en mangeant et en se reposant, la transformation peut durer de quelques heures à quelques jours.
- D’autres faiblesses communes (certains poisons auxquelles elle n’est pas immunisée par mithridatisation, blessures, etc)
Certains étrangers et des exilés appellent ce monstre le Taniwha, d'autres le Buru, mais il n'y a pas un nom spécifique pour ce saurien à mi-chemin entre le serpent, le lézard et va-savoir-quoi. Les aventuriers rapportent qu'ils sont considérés comment les gardiens d'endroits dangereux où nul homme ne doit se rendre. Ils vivent dans les eaux profondes, principalement salées.
Les gens pensent que, lorsque ces créatures apparaissent dans les plages et les rivages, il va y avoir des inondations ou que la mer va être agitée, mais, rien n'a été prouvé. Mais, il est vrai que, si vous êtes perdus en haute mer, suivre une de ces créatures vous mènera vers la terre ferme. Les navigants les surnomment les Étoiles de la Mer, parce que, même s'il fait noir et on ne voit pas le ciel, ils brillent et permettent aux bateaux perdus de trouver des repères. C'est rare d'en croiser, ils ne sont pas nombreux et ont des relations conflictuelles avec d'autres monstres aquatiques - à cause de leurs habitudes alimentaires : ils mangent de tout.
Ils peuvent utiliser l’électrokinésie, absorbant l'électricité ambiante ou la produisant dans leur propre corps. La nature de cette capacité reste peu concluante : est-elle magique ou naturelle ?
Quoi qu'il en soit, ils sont solitaires, plutôt farouches et, souvent, imprévisibles. Les exilés d'au-delà de la frontière jettent souvent des offrandes dans la mer pour gagner leur respect, en espérant qu'ils ramènent les naufragés chez-eux et qu'ils les préviennent de l'arrivée du mauvais temps.
Arme de prédilection : Bien que douée au corps à corps, on ne perçoit tout son potentiel que lorsqu'elle se trouve munit d'une lame – courte, notamment. De ce fait, elle porte souvent un couteau sur elle – ou un poing américain avec une lame ou une push-dagger.
Psst ! Oui, toi. Je te parle... Tu vois cette grande perche aux cheveux longs ? Et bien, c'est Yvlavmir. Elle est grande pour une femme, tu ne trouves pas ? En fait, elle mesure 1,85m et pèse environ 78,6 kg, mais elle n'a pas beaucoup de graisse - elle est musclée et athlétique. J'ai beau lui tourner autour pour voir, mais… il n'y en a qu'au niveau de sa poitrine, un peu les hanches et autres endroits du genre qui sont susceptibles d'en contenir ; et encore, elle a une poitrine normale et pas de rondeurs très prononcées. Elle n'est pas vraiment large d'épaules mais, aux premiers abords, on ne saurait pas dire si c'est une femme ou un mec puisque ses formes ne sont pas très définies. Ouip. Elle est androgyne. Assez, même… Ni son visage ni sa voix nous aident à éclaircir ce détail, puisque les informations visuelles et auditives se contredisent. Sans compter que ses habits ne font que vous confondre davantage - même si on voit, parfois, le contour de ses seins, parce qu’elle n’aime pas être très... couverte : être habillée la démange. Il y a quelques idiots qui ont essayé de vérifier par des moyens plus radicaux et ils l’ont vite regretté. On dit qu'elle est brune, de par la teinte sombre de sa tignasse, mais, plutôt que noirs, je dirais que ses cheveux sont d'un violet-bleu tellement foncé qu'on en confond facilement la teinte. Ainsi, ce n'est que lorsqu'elle est au soleil ou exposée à un éclairage neutre que vous pourrez voir ces teintes qui caractérisent sa chevelure. Cette dernière lui arrive plus ou moins aux omoplates, elle est raide et plutôt soyeuse ; elle le serait encore plus si elle daignait en prendre correctement soin et la brosser, au moins une fois par jour… Ce n'est pas rare qu'elle l'attache, mais, n'étant pas adepte des coiffures fantaisistes ou trop recherchées, elle préfère se faire une queue-de-cheval pour le quotidien ou un chignon négligé pour les grandes occasions. Personnellement, je la trouve plutôt exotique et agréable à voir, même si elle manque cruellement de féminité... Et, puisque ses yeux sont très clairs, ça son teint de peau les fait ressortir - sa peau est mate. On ne peut pas dire qu'Yv’ soit d’une grande beauté, elle n’est pas conventionnelle. Elle a son charme, on peut la trouver belle quand on apprécie sa configuration physique ou qu’on prend le temps de la détailler proprement. Néanmoins, quand on la regarde en face, ce n'est pas sa peau, son visage ou attitude de garçon manqué qui retiennent le plus notre attention, mais ses yeux : ils sont vairons. Tandis que le gauche est d'un profond vert absinthe, le droit est bleu topaze. Son regard est perçant de par sa clarté, mais, également, à cause de la dureté de son expression ; on pourrait avoir l’impression qu’elle regarde au fin fond de notre esprit, qu’elle nous juge, mais, ça, c’est à cause de son sérieux apparent. Pour ce qui est des traits de son visage, ils sont fins et neutres. Son nez est normal et droit, ses lèvres relativement fines – tout comme ses sourcils. Sa mâchoire n'est ni trop arrondie et étroite ni trop carrée et large… elle est normale. Quand elle daigne sourire, son esquisse fend narquoisement ses joues, dévoilant des canines à un peu plus longues et acérées que la moyenne. Ses dents sont normales, même si ses prémolaires et molaires sont relativement pointus – parfaits pour ses habitudes alimentaires. Parfois, on a l'impression qu'elle va tourner de l’œil, qu'elle a des vertiges ou autres, parce que, malgré son calme apparent, elle bouge très vite ses yeux – suivant chaque mouvement qui attire son attention ; en général, elle détaille tout, l'analysant et c'est loin d'être discret – du moins, elle le détaille autant que sa vue le lui permet… Revenons sur un certain sujet : sa peau ou, du moins, les marques qui la ornent. Elle a un grand tatouage sur l’une des épaules en forme d’étoile bleue et un autre qui s'étend sur son avant-bras gauche jusqu'au dos de sa main – représentant un serpent qui sort des ronces et qui les surplombe. De par ses habituels passe-temps et son caractère assez belliqueux, elle possède pas mal de cicatrices qu'elle porte comme des trophées. Toutes sauf une : une grande et large qui orne le contour de cou, comme un collier. Elle préfère ne pas en parler ou ne serait-ce que montrer cette trace dont elle a honte – pour elle, c'est un symbole de sa vulnérabilité et de ses limites physiques. Accessoirement, elle a les oreilles percées et a plusieurs boucles et piercings aux oreilles.
En ce qui concerne le côté vestimentaire… Elle se vêt principalement avec des habits et des accessoires masculins ou unisex, quand elle n’est pas obligée de porter une armure - louée soit Lucy, ça n’arrive pas souvent. Il est extrêmement rare qu'elle porte des habits féminins, du maquillage ou autres. Avec fierté, elle porte son ras-de-cou, simple et discret, qui cache sa cicatrice. Ce dernier a deux couleurs et est réversible – c'est pourquoi des fois on le voit bleu et d'autres noir, tout dépend de quel côté elle le porte. Sa tenue fétiche, est celle qu'elle porte la plupart du temps : un long manteau bleu ou noir en cuir ou une cape noire, une brassière ou un binder, un pantalon avec des bretelles ainsi que des rangers - ces cinq derniers items de la même couleur : noir. Parfois, elle peut porter des bottes et les couleurs de sa tenue divergent un peu. Puisqu'elle est incapable de discerner les couleurs qui n'ont pas du vert dans leur composition, elle se contente d'utiliser des couleurs sombres – et de faire confiance à certaines personnes à l'heure d'acheter ses fringues. Ymir est myope comme une taupe. Oui oui, et elle n’aime pas porter ses lunettes. Il arrive qu'elle en porte quand elle travaille et qu'elle doit faire de la paperasse. Encore est-il, elle cherchera à s'isoler pour les porter et/ou les retirera si quelqu’un approche : elle n'aime pas qu'on la voie ainsi parce qu'elle n'apprécie pas que les gens sachent qu'elle a des déficiences visuelles – méfiance oblige. Si elle les garde devant vous, c'est qu'elle vous fait confiance ou juge que vous n’êtes pas une menace. Par ailleurs, elle a un défaut congénital, dû à son pouvoir, qui la rend pratiquement achromate - elle ne voit que des nuances de gris et de vert. Son handicap visuel ne lui empêche pas de travailler et rares sont ceux qui sont au courant. De ce fait, si on devait la comparer à un animal, on pourrait la traiter de requin ou de serpent. Et ce n’est pas vraiment faux, elle mange comme tel, agit comme tel et elle n’arrête pas de bouger à moins d’être en train de se prélasser au soleil. On sait rarement ce qu’elle a en tête, son langage corporelle n’est pas facile à déchiffrer, mais on peut savoir si elle veut ou pas nous écorcher vifs - ceux qui la connaissent, savent discerner son regard habituel de celui qu’elle lance quand elle est en colère. Globalement parlant, aux premiers abords, c'est une femme à l'allure fière, sérieuse et froide – dans tous les sens du terme, sans vouloir faire des mauvais jeux de mots. Néanmoins, elle s'avère être plutôt souriante et rieuse – surtout, quand elle a l'occasion de se moquer d'autrui. Son physique cache maints secrets que vous n'apercevrez qu'en la surprenant à poil ou en gagnant sa confiance. Alors, là… par quoi devrait-on commencer ? Ymir est une personne difficile à cerner malgré le fait que plusieurs de ses traits caractériels les plus sombres fassent régulièrement surface… Nous ne pouvons pas parler du fait qu'elle soit taciturne, car elle ne l'est pas vraiment. On peut, toutefois, dire qu'elle est plutôt réservée en public et partageuse en privé ou quand elle se sent à l'aise. Encore est-il, Yv’ est le genre de personne qui a toujours quelque chose à dire, surtout si c'est pour se moquer de quelqu'un, faire des commentaires désagréables et/ou ingénieux, ou, simplement, lancer des piques aux recrues et à ses collègues pour éviter qu’ils chôment. Certes, elle est très blagueuse et joueuse, mais… le plus clair du temps, elle est sérieuse, distante et cynique. Il ne faut pas se fier à tout ce qu’elle dit, puisque ses mots cachent souvent un autre sens, elle joue avec et ça l’amuse. Il y a des fois que ses jeux de mots sont plus subtils que d’autres, car elle ne se gêne pas pour faire des allusions salaces. Yvlavmir est quelqu'un de confiant, critique et d'intuitif. Elle croit en elle-même, en ses capacités et en ses savoirs-faire, mais elle peut se montrer méfiante envers autrui. Bien qu'elle n'ait pas l'air d'être quelqu'un d'intelligent, de par son humour passablement douteux, son goût pour les combats, la bagarre et le sport, elle aime apprendre et s'avère être très culte. Elle a absorbé comme une éponge tout ce que son père adoptif et mentor lui a appris au long de sa vie – et il en valait mieux pour elle, il faut dire… D'ailleurs, elle n'a pas une mémoire prodigieuse, du moins, visuellement parlant, à cause de son handicap visuel… En ce qui concerne la mémoire auditive et l'olfactive, c'est une toute autre histoire. Ronchonne, manipulatrice, calculatrice, hautaine, rancunière, perverse, relativement volage, agressive sur les bords, impulsive… Yv’ est loin d'être une mauvaise personne, malgré le fait que son attitude puisse parfois vous persuader du contraire. En réalité, elle est très protectrice, territoriale et possessive, mais, également, loyale, fidèle à elle-même et à ses principes. Elle n'y fera jamais entorse, quoi qu'il arrive. Nonobstant, il est vrai que notre jeune garde est très irritable et s’énerve, par conséquent, relativement vite. Ce n'est pas un modèle de patience, du moins, quand ça ne concerne pas le boulot ; elle peut prendre tout son temps, quand elle veut, et rien ne la stresse, dans ces moments-là. De plus, une fois énervée, Ymir a beaucoup de mal à se calmer et, en général, il faut que quelqu'un intervienne – souvent, c'est son père qui le fait puisqu'il sait comment la calmer et ne craint pas ses écarts de conduite. En fait, elle est maladroite avec les relations humaines, même si elle sait se montrer sociable - c’est juste qu’elle préfère s’en tenir aux relations professionnelles et au respect, plutôt que développer des liens affectifs afin de ne pas être déçue ou trahie. Elle s'avère être quelqu'un de très tactile aussi, qui apprécie la chaleur sous toutes ses formes. Elle profite de son physique, que ce soit de son ambiguïté comme du fait qu'elle ait une température trop basse pour une personne normale. Plus d'une minette s'est laissée enlacer et tripatouiller pour la réchauffer. Elle utilise cette histoire comme excuse pour draguer et attirer autrui, même si ce n’est pas aussi dangereux pour sa santé qu’elle le dit. Bien qu’elle préfère faire usage de la vérité, étant une arme plus redoutable que le mensonge, mentir ne la gêne pas pour le moins. Ce n’est pas une faute, à ses yeux, mais un outil ingénieux quand on sait en faire usage. Par contre, si vous, vous lui mentez, il y a des chances qu’elle se mette en rogne. Elle adore l'eau, certes, mais elle n'aime pas la pluie – et la neige, encore moins. Elle est endurante et supporte très bien la douleur physique puisqu'elle y a été entraînée. D'ailleurs, en parlant d’entraînement : elle a en a suivi un, très strict, plus qu’une recrue normale, pour combler ses faiblesses, lui apprendre à se battre au corps et à corps ainsi que maîtriser des armes blanches et de jet, parmi tant d’autres – cependant, elle déteste les mesures et armes explosives, quelle qu’elle soit leur nature. Au même titre, elle déteste les lieux, les personnes et les créatures trop bruyants. C’est pour cette même raison qu’elle déteste les enfants, entre autres – s’en est devenu une misophonie qui peut déclencher des épisodes… peu agréables pour elle et ceux qui s’entourent. Pour faire distraction, elle pourrait éventuellement y avoir recours, mais elle préfère s’en passer et utiliser d’autres méthodes. Ymir n’est pas quelqu’un de serviable et elle n’aime pas avoir des responsabilités, surtout si ces dernières limitent ou chamboulent son quotidien. Mais, malgré son caractère bien trempé et sournois, elle sait faire son travail et sait se montrer... civilisée. Elle sait faire preuve de discipline et c’est pour cela qu’elle est devenue l’une des instructrices de la garde. Ceci dit, parfois, quand elle a froid, elle part se tapir quelque part pour glandouiller, par exemple. En plus, elle sait se faire très discrète, c’est son travail ! Par exemple, on pourrait si bien ignorer qu’elle soit là ou, mieux, qu'elle soit partie, alors qu’elle était dans les parages quelques secondes auparavant : personne ne le remarque jusqu'à ce qu'on a besoin d'elle. Elle sera toujours disponible pour ses missions, mais, pour le reste… Il faut y aller à tâtons et savoir retenir son attention. C’est quelqu’un d’intransigeant dans les entraînements et beaucoup de recrues la détestent, mais il faut avouer que ceux qui suivent ses instructions ont un grand taux de réussite. Il y a quelques personnes et recrues qui défendent ses méthodes et ne jugent pas son attitude, connaissant ses origines. Avec elle, soit ça passe, soit ça casse. Accessoirement, quand elle ne bosse pas, qu’elle s’ennuie ou qu’elle ne va pas bien, elle a tendance à se rabattre facilement sur la picole. Heureusement pour tout le monde, elle a l’alcool joyeux et est plutôt câline, la plupart du temps. Beaucoup souhaiteraient la faire picoler au taff pour qu’elle soit plus flexible. Puisqu’elle tient au bon fonctionnement de ses poumons, elle ne fume pas et… ne se drogue pas, globalement parlant, même si elle se mithridatise contre les poisons et les rares personnes qui l’ont surprise en train de le faire croyaient qu’elle prenait, simplement, des stupéfiants. En somme, Yv’ est quelqu'un de paradoxal, plutôt pragmatique et d'imprévisible. Elle n’est pas foncièrement mauvaise, mais gagner sa loyauté est aussi complexe que gagner sa confiance. Elle donnerait sa vie pour ceux et celles envers qui elle est loyale ou qu’elle se met en tête de protéger, sans le moindre remord. Il faut pouvoir la côtoyer pendant longtemps et s'en rapprocher suffisant pour pouvoir mieux la connaître. Si elle est de bonne humeur et/ou qu'elle vous apprécie, ne vous étonnez pas qu'elle vous sourie sans raisons apparentes. Et, ne vous étonnez pas non plus de l’entendre parler d'elle autant au masculin comme au féminin. On pourrait croire qu'elle les confond, mais ce n'est pas le cas : spirituellement, elle reste un homme tandis qu'elle est une femme physiquement. En soi, conserver cette ambiguïté ne la gêne pas plus que ça et elle ne corrige jamais les gens qui s'adressent à elle au masculin : elle s'en fout. |
Histoire
La naissance. Est-elle le point le plus important de notre histoire ? À mon humble avis, elle ne fait pas de nous qui nous sommes, mais nos expériences et nous souvenirs. Nonobstant, elle a une certaine influence, car nous avons tendance à retourner à nos origines – d’une façon ou d’une autre. Certains luttent contre les flots de la Vie ce qu’ils sont, d’autres se laissent emporter. Ymir est un peu entre les deux, même s’il préfère se laisser aller au gré du courant. Pourquoi nager contre au risque de se noyer ou se blesser, quand on peut se aller mener là où on se doit d’être ? Confiant de ses choix et actions, il arrive toujours à se rendre là où il désire aller – non sans rencontrer des obstacles et des entraves.
Hm ? Effectivement, j’ai dit IL.
Pour comprendre, je devrais vous raconter son histoire dès le début… Et c’est l’histoire d’un petit con qui dévient une grosse con@##e ! Pardonnez-moi pour ces vulgarités, c’est ainsi qu’on la désigne, souvent. La sympathie et les gentils mots qu’elle a pour tous ceux qui l’entourent – c’est de l’ironie, hein ? Peu importe comment on le voit, ceux qui ont pris la peine de le connaître et de passer outre les apparences savent que c’est quelqu’un en qui on peut faire aveuglent confiance, qui ne nous trahira jamais et qui sera toujours-là pour nous. Il n’est pas serviable envers les gens qui n’ont pas de liens étroits avec lui, mais il sait être aux petits soins avec ceux qu’il aime – ou apprécie, malgré sa maladresse.
Monstre né du froid et de la chaleur, de l’eau et du ciel. Voilà ce qu’Yvlavmir veut dire. Charmant prénom pour un enfant, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il y avait écrit sur la couverture dans laquelle ses parents adoptifs l’ont trouvé. Seren, quant à lui, veut dit Étoile ou Guide. Ce fut sa mère qui le choisit, parce que son regard était toujours vif et pétillant ; c’était également un vœu pour cet enfant, pour qu’il puisse toujours trouver sa voie et la montrer aux autres.
Qui oserait abandonner un nourrisson sur la plage ?
La génitrice d’Ymir le fit, selon ses parents adoptifs, bien que la vérité était loin du compte. Puisqu’ils ignoraient sa date de naissance exacte, ils lui accordèrent celle du jour où il fut retrouvé – et c’est celle qui figure sur sa plaque : jour 11 de la 3ème lune chaude 964. C’était un petit garçon maladif et maigrichon, sûrement prématuré, raisons pour lesquelles ils doutaient du fait qu’il puisse arriver à l’âge adulte. À plusieurs reprises, ils durent consulter des médecins, mais, malgré ces frayeurs et les importantes dépenses médicales lors de ses premières années de vie, les Ersev disaient toujours qu’il a été le plus grand cadeau que Lucy a pu leur faire. Ils avaient tant prié pour que la Déesse leur permette d’avoir des enfants, qu’ils ont considéré que la venue d’Ymir a été une sorte de réponse : s’ils ne pouvaient pas en concevoir, ils pouvaient quand même être parents.
Ainsi, il a été élevé et choyé par un ancien lieutenant de la Garde civile et son épouse – tous deux fidèles de la Grande Déesse. Tandis que papa Ersev se montrait strict et imposait des limites à ce garçon qui est devenu de plus en plus turbulent, maman se montrait plus tendre et tentant de lui apprendre la patience. Même si des petits indices montraient que la magie de ce petiot était présente dès son enfance, elle n’était que latente. À l’âge de six ans, lorsque son pouvoir s’est manifesté, on a découvert un garçon plein de vie, curieux, ayant un goût prononcé pour le combat et la faune. C’est aussi à cette époque que les problèmes avec la société ont commencé, pour lui. Étant trop franc, préférant la compagnie des animaux à celle des humains et ayant une apparence très androgyne, il s’est attiré les foudres des élèves de son école et des instituteurs – raison pour laquelle il a fait une partie de son éducation à la maison.
À l’école, on disait qu’il devait avoir des problèmes psychologiques, qu’il avait du retard ou qu’il était sourd, parce qu’il n’écoutait personne, mais, ce n’était pas le cas : il n’aimait pas qu’on lui crie dessus et les brimades de ses camarades furent les précurseurs de son aversion pour les enfants – ainsi que sa misophonie. Il avait son propre rythme et était, de loin, plus intelligent que les enfants de son âge. Il ne faisait pas attention au tableau parce qu’il était myope, surtout et il n’a pas porté longtemps des lunettes – il les cassait ou les perdait et il n’aimait pas les porter parce qu'on se moquait de lui. Même si faire que cette petite pile électrique reste concentrée ne fut pas facile, ses parents étaient très fiers de lui. Son apprentissage fut lent, au début, jusqu’à ce qu’on trouva les méthodes didactiques les plus adaptées pour son cas : l’école buissonnière, comme on l’entendait autrefois. Apprenant à l’air libre, s’amusant et découvrant le monde qui nous entourait. Ymir rattrapa rapidement le pseudo-retard qu’il avait vis-à-vis des gamins de son âge et, rapidement, il les dépassa. Il était assoiffé de connaissance et tout ce qui pouvait être appris, il l’apprenait. Sa passion pour la Nature se fit une place considérable dans son quotidien, mais ce pauvre garçon n’avait pas la main verte. En réalité, il avait surtout tendance à tuer toutes les plantes qu’il touchait et, même, certains animaux de petite taille – quelques… rémanences de son électrokinésie.
Parfois, lorsqu’il avait des crises de somnambulisme, il s’échappait de la maison pour aller sur la plage ou patauger dans la mer. Il disait qu’il se sentait attiré par l’eau, qu’elle l’appelait et que c’était plus fort que lui. Indéniablement, il devenait un danger pour lui-même et pour son entourage. Alors, son père décida qu’il était temps d’employer d’autres moyens pour le contenir et l’aider à se contrôler… Avant qu’il ne fasse, par mégarde, quelque chose qu’il pourrait regretter.
Après le respect et les limites, son paternel allait lui apprendre la discipline.
L’agitation n’était plus le seul signe de son pouvoir, mais l’anormale quantité d’électricité statique que le pré-adolescent produisait – notamment, quand il était contrarié ou frustré. Plusieurs disputes dans la rue, avec d’anciens camarades d’école, avaient fini en bagarre et Ymir l’emportait toujours parce qu’il devenait aveugle quand il enrageait. De plus, il avait blessé des enfants et des gamins plus âgés qui prenaient leur parti, à plusieurs reprises.
Il n’y avait pas encore eu de transformation complète chez Seren, mais il était arrivé que des écailles apparaissent sur son corps ou que ses ongles et ses dents prennent une allure inquiétante – et inhumaine. Son appétit était considérable et il ne cessait de surprendre son entourage avec tout ce qu’il dévorait. Puisqu’il était trop jeune et imprévisible pour être envoyé à l’internat de la Garde Civile, quand il en avait le temps, son père et mentor, lui appris l’art du combat et de la méditation. Au début, ce fut juste pour qu’il puisse se dépenser et se maîtriser un minimum afin de ne pas blesser quelqu’un involontairement. Prématurément, il suivit un entraînement pour les jeunes recrues de la garde, mais il s’endurcit, au point que, lorsqu’il entra dans l’Académie militaire, supporter les gens fut la plus importante épreuve pour Ymir. Il dut faire preuve de beaucoup de self-control, les rumeurs à son sujet, ses antécédents et son attitude taciturne n’arrangeaient pas les choses. Pourtant, il restait un bon garçon qui n’attendait qu’une chose : avoir un ami qui ne le juge pas et qui ne tente pas de le pousser à bout.
Les deux premières années furent délicates et qu’il n’eut aucun contact direct avec sa famille, comme punition pour les quelques bagarres qu’il avait soit disant déclenché au dortoir – ce qu’il digéra très mal et qu’il n’a toujours pas pardonné à son père. Il avait du mal à s’attacher à ses camarades, à tisser des liens, mais il était parvenu à être ami avec une Instructrice qui fut comme une seconde mère pour lui. Grâce à ce nouveau point d’ancrage, même s’il sortait du moule, il avait une motivation pour continuer à se surpasser et à être sage. S’il l’était, on le récompensait en lui donnant les lettres que sa mère envoyait en douces ou on lui ébouriffait un peu les cheveux. Ignorant son côté asocial, il était la recrue parfaite : discipliné, plutôt maîtrisé, avec de l’initiative, excellant dans tout ce qu’il entreprenait de faire, il savait travailler en équipe et en solo, indépendamment de ses différences et des différends avec ses camarades. Épaulé par certains Instructeurs, il parvint à compléter son parcours sans trop d’accroches.
On avait des grands espoirs pour sur lui. Il allait être plus qu’un simple garde, il allait arriver loin – il en avait les moyens, selon ses supérieurs. Ceci dit, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite...
À l’âge de 21 ans, la mère d’Ymir décéda.
Elle avait été tuée par un type qui s’était introduit chez eux et qui fuyait la garde. Elle était seule, ce jour-là, et il fut le seul à aller à son enterrement. Étant trop loin pour arriver à temps, son père rata ces événements, mais ce ne fut pas la principale raison de la rancune de Seren… Son père avait honte de lui parce qu’il avait eu des relations avec un homme, à une époque, et qu’il ne faisait pas grande chose pour le cacher. Le jeune garde ne le lui pardonna pas qu’il fasse éloigner et intimider l’une des rares personnes qu’en qui il avait confiance. De plus, il l’avait privé de voir sa mère à plusieurs reprises et il l’avait fait travailler plus durement que n’importe quel autre garde qui était à sa charge, pour le punir de son comportement déviant et rebelle. Alors, il ne pipait pas un mot en sa présence et, si on le lui exigeait, il disait le strict minimum et se comportait comme un étranger. Le respect et l’affection qu’il éprouvait pour lui étaient morts et enterrés avec sa mère.
Il l’avait élevé, nourri et hébergé, certes…
Mais, ça ne lui donnait pas le droit de commander sa vie.
Quelque chose était mort en lui.
Il n’était plus silencieux et sombre, souvent cynique…
Pour éviter des conflits et lui permette d’exercer loin de ses problèmes, il fut affecté au nord. HA. Foutaises. L’ironie du sort fit qu’il doive escorter le meurtrier de sa mère jusqu’à la frontière. Quelques années s’écoulèrent sans que le Lt. Ersev n’ait pour nouvelles de son fils que ce que les rapports et les autres lui disaient. Il s’en voulait pour la façon dont il l’avait traité, il s’en voulait de lui avoir dit sur un coup de colère qu’il n’était pas son fils. Aucune lettre personnelle qu’il envoyait n’avait de réponse, alors, il cessa d’en envoyer.
Quand il prit sa retraite, avant de devenir instructeur, il voulut rendre visite à son fils. Il était méconnaissable : très grand, musclé, tatoué et endurci. Il supportait mal le froid, mais il avait appris à faire avec et… certaines de ses camarades féminines – et citoyennes qu’il croisait lors de ses déplacements – se faisaient une joie de le réchauffer, quand il le fallait. Il avait les cheveux longs, était mal rasé et se faisait une joie d’envoyer les meurtriers en exil. Il était craint pour sa cruauté et son intransigeance, mais, également, apprécié pour son humour douteux et son efficacité – même, pour son côté dragueur et joueur. Il était jeune, mais cette expérience avait commencé à développer une certaine fourberie en lui et… il avait déjà un léger problème avec l’alcool – rien qui l’empêche de mener à bien ses fonctions. Se rabattre sur la picole, le combat et d’autres vices était le meilleur moyen de maintenir son esprit occupé. Ça faisait quelque temps qu’il avait commencé sa mithridatisation, alors, on pensait qu’il avait aussi un problème avec la drogue ; même si certains savaient qu’il n’était pas du genre à faire ça, on ne savait plus quoi penser à son sujet.
Pendant le court séjour du paternel, le brun se montra plus distant.
Il ne lui fit même pas part de l’évolution de ses capacités, ne partageant pas ses expériences et ses mésaventures avec lui. Rien. Il avait même refusé une promotion pour rester loin de l’endroit qu’il appelait maison, autrefois. Il se contenta de traiter l’homme qui l’avait élevé comme un ancien chef et un inconnu, qui plus est – il ne faisait que lui rendre la pareille, après tout : œil pour œil, dent pour dent. Il n’était plus son supérieur et, puisqu’il lui avait dit qu’il n’était pas son fils, il n’avait plus de comptes à lui rendre – il était rancunier, très rancunier. Blessé par la froideur de cet accueil et le refus d’entendre quoi que ce soit de sa part, le quinquagénaire partit, se contentant de lui donner une tape sur l’épaule comme il faisait quand il était enfant ; c’était une façon de lui dire qu’il prenne soin de lui, qu’il était fier de lui. Malgré le gouffre qui s’était creusé entre eux et toutes les accroches, Yvlavmir ne demeurait pas moins son enfant. Si un jour, il avait l’occasion de se racheter, on savait qu’il n’hésiterait pas à le faire.
À l’âge de 26 ans, Ymir fut présumé mort et/ou disparu dans l’exercice de ses fonctions. D’autre de ses camarades furent blessés ou tués suite à l’attaque d’une créature dont la présence n’avait pas été signalée à temps : un Brutus affamé... Bien que solitaire, il était parvenu à faire pas mal de dégâts avant qu’il n’ait pu être maîtrisé. Le groupe de gardes patrouillaient près du littoral, à l’ouest du gouffre. Puisque leurs chevaux refusaient de poursuivre leur route, ils durent établir un campement pour la nuit – il fallait se reposer, les nourrir et se nourrir soi-même. Au début, ils ont pensé que leur agitation était due à des sangliers des montagnes, un peu trop téméraires, qu’ils ont chassé et fait griller. Mais, durant la nuit, ils ont été surpris par le monstre en question.
Tout s’était passé trop vite pour que des souvenirs précis soient restés dans l’esprit des survivants. Des cris, des grognements, du feu et de la glace, les chevaux et certains camarades déchiquetés ou gelés… Des voix d’alerte, le tintement des armes et certaines ripostes magiques.
Notre jeune garde avait expérimenté sa première transformation complète suite à la colère et à l’impuissance qu’il éprouvait. Dans l’agitation, personne n’avait capté que le Garde Ersev était le second monstre qui avait fait apparition et qui s’était mesuré au Brutus avant de le dévorer devant eux. Il était dans un état second et n’avait fait que prolonger la frénésie qui régnait dans le campement. Ses propres compagnons d’armes l’attaquèrent à leur tour et quelques-uns le chassèrent en direction du littoral. Il était incapable de maîtriser sa frustration, raison pour laquelle il claqua plusieurs des dents pour avertir ses camarades, leur demandant à sa façon de se tenir éloignés. Malgré lui, il électrocuta l’un de ses anciens camarades. Incapable de reprendre sa forme humaine, opta pour prendre la fuite : il plongea dans l’océan et suivit les courants pour partir aussi loin que possible.
On retrouva ses affaires, quelques habits détruits, des écailles et des gigantesques empreintes semblant être sorties de nulle part. Il y avait tellement de mouvement et de sang partout, qu’on ne pouvait plus savoir à qui il appartenait. Puisque son corps ne fut pas trouvé, on le pensa disparu… mais les années passèrent et il n’avait pas la moindre trace de lui et il fut présumé mort. Étant donné que personne ne fut en mesure d’identifier la créature qui avait dévoré le Brutus, on pensa que c’était un dragon et que c’était pour ça qu’il n’y avait pas eu de traces ailleurs : la créature devait avoir des ailes et on n’y avait pas prêté attention avec tout le grabuge – même si le plus lucide des survivants affirmait qu’il n’en avait pas et qu’il ne ressemblait à rien qu’il ait pu voir ou étudier auparavant.
La vie au-delà de la frontière était aussi dure et imprédictible qu’on la dépeignait. Ymir n’avait pas été préparé pour ce qu’il y avait vécu, notamment, pour le froid. Il tarda longtemps à apprendre à maîtriser ses transformations, testant et repoussant ses limites en chassant. Il dut surmonter seul plusieurs obstacles, tels que son adaptation à un milieu aussi hostile et le manque de nourriture fiable ; il apprit à générer une légère chaleur et à la conserver, de façon temporaire, grâce à l’électrokinésie : il utilisa les peaux de ses proies pour s’habiller ainsi que les os, les dents et les cornes ou les bois pour faire des armes ou des refuges ; il fut très malade à plusieurs reprises, mais il put exploiter ses connaissances sur la faune et la flore pour se dépatouiller… Néanmoins, le temps qu’il a vécu loin du Royaume et, surtout, la raison pour laquelle... il n’est plus il, mais elle, sont des périodes dont il allait éviter de parler.
Un matin où la nourriture manquait, il se souvient d’avoir erré par une sorte de forêt très sinistre, uniquement composée de formations de glace, distordues et menaçantes qui cachaient maints dangers et fournissaient des cachettes aux prédateurs qui rodaient. Au moins, puisque ça se trouvait non loin du littoral, où un courant chaud passait, le climat était un brin plus tiède - sans pour autant être clément. D'ailleurs, il est tombé une ou deux fois dans des crevasses, mais il s'en est sorti quasi-indemne - quelques blessures ou des entorses à déplorer, seulement.
De même, il se souvient d’être arrivé à une montagne pas très haute, où il avait décidé de s’installer pour avoir une meilleure vue d’ensemble - histoire de pouvoir regarder ce qui se tapissait dans l'ombre des formations et garder un peu d'avance, en cas d'attaque : c'était plus plat et il n'y avait rien pour cacher sa vue, là où il était. Il n’y avait que de la neige et ce qui semblait être de l’herbe blanche - ou presque, il ne s'est pas posé des questions, sur le coup. La dernière chose dont il se souvient, en fait, ce fut d’avoir uriné dans son campement provisoire, sur cette petite montagne qui n’en était pas vraiment une : c’était un jeune Fenrir qui se reposait et qui n’avait pas apprécié de se faire pisser dessus par un humain - qui, en plus n'avait pas du tout l'air d'en être désolé.
Heureusement pour lui, la créature se fichait d’une vermine comme lui et, en dehors de lui avoir offert un vol gratuit chez Fenrir Travel, il a eu plusieurs fractures et traumatismes – il a même failli être décapité et la cicatrice qui orne son cou, le contournant, peut en témoigner. Assommé et au bord de la mort, qu’elle fut sa surprise en se réveillant dans un endroit chaud et douillet – où il douillait, tout autant ! Un groupe d'exilés, nomades, l’a trouvé quand ils étaient allés chercher du bois et chasser. Ils auraient pu le laisser mourir, mais ils étaient curieux à son sujet : était-elle un exilé ou un aventurier téméraire et un peu trop loin de chez lui ? De plus, aucun d'eux n’aurait jamais osé monter ne serait-ce que sur une colline inconnue, sachant qu’il y avait des chances de marcher sur une créature géante – ils avaient une excellente connaissance de la géographie de la région et il valait mieux, pour eux.
Les premiers jours furent comme un rêve, un mauvais.
Il voyait encore plus trouble que d’habitude, à cause de la commotion cérébrale, il ne maîtrisait pas bien son corps et n’était pas capable de se lever de son lit de fortune. Ce fut une chamane qui s’occupa de lui… d’elle, désormais. Il était trop fatigué et endolori pour chercher à comprendre ce qui le titillait. Il éprouvait un grand vide, alors… comment pourrait-il remarquer une quelconque absence physique ? Les fois qu’il alla aux toilettes, il le fit machinalement, mais… Quand Yv’ réalisa ce qui lui manquait, il brisa son silence : il gueula tellement fort que les gens de la tribu pensaient qu’une bestiole les attaquait ou que quelque chose s’était passé. Il essaya de comprendre ce qui lui arrivait, qui le lui avait fait, mais, l’absence de sa fierté masculine venait avec un prix de compensation – des seins, qu’il apprit à accepter et qu’il apprécia rapidement.
La vieille chamane lui apprit, également, qu'il était très probable que le Fenrir l'ait transformée pour lui faire regretter son affront ; si elle n'avait pas été aussi mal en point, ils auraient pu dire que c'était l'oeuvre d'une créature farceuse, mais aucune bestiole ne perdrait son temps ni son énergie avec un mort à en devenir.
Quoi qu'il en soit, Seren étudia auprès d’eux et devint une de plus de la famille. Elle s’attacha énormément à la chamane et aux aïeuls de la tribu, avec qui elle échangeait des histoires, des connaissances et des savoir-faire. Elle perdit la notion du temps et manqua, même d’oublier qui elle était. Lorsqu’elle fut entièrement rétablie, elle se joignit aux parties de chasse et de pêche ; elle fut considérée comme une guerrière redoutable et une sorte de protégée de je-ne-sais-quelle "divinité" qu’ils mentionnèrent ; une bonne partie de la tribu n'était adepte de Lucy, mais ils avaient leurs propres croyances, à force de vivre aussi loin du Royaume. Ils croyaient aux Êtres de la Nature, les éléments et honoraient créatures. Le Buru ou le Tanhiwa, comme ils désignaient la créature en laquelle elle se transformait, était un bon et grand présage.
Néanmoins, les souvenirs du Royaume d’Aryon et de la Garde lui revinrent en tête de plus en plus souvent. Yv' avait des lacunes, mais, avoir croisé un autre Brutus lui avait... rafraîchi la mémoire. Personne, hormis eux, ne savait la vérité et ne se doutait pas d'où elle se trouvait. Elle était allée au cul du continent, on ne penserait pas y trouver d'exilés - en un seul morceau, du moins. C'était un recoin des plus hostiles et oublié, mais il y avait plus de nourriture et les monstres préféraient s'entre-tuer plutôt que s'attaquer aux humains - qui n'étaient que du menu fretin, mais ça ne les empêchait pas de vouloir en faire des casse-croûtes.
Désormais...
Un dilemme se présentait à elle :
Ou retourner au royaume auquel elle avait prêté allégeance ?
L’honneur la poussait dans les deux sens.
Elle ne voulait pas laisser sa tribu seule, mais elle éprouvait qu’elle devait protéger le royaume et, surtout, son peuple. Aucune voie n’était meilleure que l’autre et ce fut sa tribu qui l’aida à trancher : elle n’était pas faite pour vivre dans leur région. Le climat était froid et, même si elle s’était assez bien adaptée, elle était souvent malade et avait déjà fait quelques crises d’hypothermie qui avait interrompu leurs activités quotidiennes. Il serait mieux, pour elle, de rentrer dans son pays. Ils l’aimaient et pour ça qu’ils l’ont convaincu de partir et d’accepter ses faiblesses comme une excuse valable à son départ. Encore est-il, l’Étoile de la Mer aura toujours une place parmi eux. Ils lui offrirent le tatouage de l’épaule en guise de cadeau d’adieux, des vivres et les peaux les plus chaudes qu’ils avaient.
Personne n’avait encore pleuré pour elle, pour son absence – selon elle. Que ces gens le fassent, ça l’émut et, à contrecœur, elle quitta la tribu à l’aube.
Seren voyagea vers le royaume seule, tout comme elle en était sortie. Elle ne pourrait pas traverser le gouffre sur la monture qu’on lui avait prêté, raison pour laquelle elle la laissa sur l’un de leurs terrains de chasse afin que l’animal puisse rebrousser chemin et rentrer chez-lui. Lorsqu’elle n’eut plus beaucoup de nourriture, elle voyagea par la mer – ce qui fut beaucoup plus rapide, notamment, avec sa forme reptilienne. Dans l’eau, il avait beaucoup plus de nourriture que dans la surface, ce qui lui permit de prolonger suffisamment sa transformation pour arriver aux côtes du royaume. Afin de ne pas causer de nouveau une panique générale, elle arbora une forme hybride pour finir le trajet, avant de reprendre son apparence humaine et sortir de l'eau. Elle fit une partie du trajet à pied et presque nue, ne portant que des peaux qu’elle recycla pour faire des vêtements moins encombrants et frais.
La première chose qu’elle fit, ce fut trouver un moyen de rentrer à son village pour, ensuite, se rendre à capitale. Elle voulait parler avec des connaissances et se remettre au goût du jour. Si elle ne savait pas quel jour c'était quand elle remit les pieds au pays, mais elle savait que ça devait être la saison chaude. Elle n'était pas sûre de l'année puisqu'il ne semblait y avoir qu'une seule et maudite saison où elle avait vécu depuis sa disparition, mais, grâce à son propre âge et à la position du soleil et des étoiles, elle supposa qu'elle était rentrée autour de la première semaine de la 1ère Lune chaude 995 ou 996 - elle ne confirmera que plus tard que c'était le second choix.
Il était inutile de parler avec qui que ce soit, surtout pas des inconnus qui la prendraient pour une sauvage, tarée et elle ne tenait pas non plus à passer dans un tribunal. Elle n’avait rien à se reprocher, elle avait la conscience tranquille, mais… ce serait un sale moment et elle n’avait ni le temps, ni l’envie pour les supporter. Revenir à la civilisation, après cinq ans d’absence, sous une apparence féminine et, surtout, après avoir été déclarée morte… ce n’était pas top pour la réputation – selon elle.
Par chance, son père était toujours en vie (il n’était plus instructeur, suite à une blessure avec des complications – et une amputation) et certains des instructeurs qui l’avaient soutenu, aussi. Ce fut long et laborieux pour elle, mais elle parvint à prouver qui elle était et à démentir sa mort. À contrecœur, elle dut parler de tout ce qui lui était arrivé avant et après sa disparition, elle dut, même, boire une potion de vérité pour qu’on ne remette pas en question toutes ces histoires et divagations, comme certains les qualifiaient. Il y avait des trous dans son récit, justifiant ses lacunes de mémoire.
Elle était une garde civile.
Elle n’avait pas cessé de l’être.
Elle n’en voulait pas le royaume de ne pas avoir eu la décence de se poser plus de questions et d’avoir essayé de comprendre ce qui s’était réellement passé le jour de sa disparition ainsi que du massacre de ses camarades par le Brutus qu’elle avait dévoré. Par chance, le garde qu’elle pendait avoir tué en l’électrocutant, s’en était sorti et aucune charge pour meurtre fut retenue. Après cet interrogatoire, en présence des personnes qui la connaissaient et des médecins qui l’avaient auscultée, elle fut mise à pied le temps d’arriver à une conclusion.
Yv’ passa quelques jours en compagnie de son paternel, puisqu’il s’était porté garant de sa surveillance en attendant le verdict. Pendant ce temps-là, elle put enterrer la hache de guerre : ils firent la paix, plus ou moins. Il s’excusa pour tous les reproches qu’il lui avait fait et le tort qu’il lui avait causé. Il avait accepté l’éventualité que son fils – fille, maintenant -, puisse aimer les hommes et les femmes. S’il l’avait fait bûcher plus que n’importe qui, c’était pour qu’on ne pense pas qu’il était mou avec lui/elle parce que c’était son gosse. Il fallait qu’il travaille et gagne sa place au sein de la société, qu’il montre ce dont il était capable. S’il n’avait pas été bousculé, il savait qu’il n’aurait pas brillé pleinement – son caractère réservé et solitaire l’en auraient empêché, selon lui. Il n’avait pas d’excuses pour l’avoir privé de sa mère : elle a toujours été leur fierté et leur trésor, quoi qu’il ait pu dire ou faire.
Elle fêta son trente-deuxième anniversaire à la maison.
Pour la première fois, elle put picoler avec son père, des anciens collègues et avec des connaissances dignes de confiance. Elle avait repassé des examens psychologiques et physiques, plus stricts, pour juger si elle était ou pas instable, car on ne doutait point de sa capacité à remplir son rôle de membre de la Garde. On la juge apte et stable, elle n’était plus considérée comme un danger, mais… on la garda à l’œil un temps. Puisqu’elle avait survécu et excellé où d’autres avaient échoué, avec le soutien de son entourage, on lui donna un poste d’Instructrice dans l’Académie Militaire. Elle aurait du temps libre et des pauses pour ne pas saturer et elle pourrait mettre ses connaissances au service de la communauté.
Au début, elle eut la sale impression de faire des travaux d’intérêt public, mais… former les recrues s’était avéré assez amusant. Elle n’aimait pas le côté paperasse ou cours dans les salles, mais elle se faisait une joie de pousser à bout ses recrues - notamment, ceux qu'on lui confie pour devenir des futurs espions ; de par son propre potentiel, ce n'est pas rare qu'on se tourne vers elle pour ce genre de formation, puisqu'elle est plutôt polyvalente. Ses méthodes douteuses et strictes n’étaient pas appréciées de tous, mais elles étaient efficaces. Elle avait eu la dose d’aventure, ce travail lui convenait parfaitement : elle pouvait aider et protéger le royaume en disciplinant et formant les nouvelles générations.
La vie d’Ymir a été et est toujours assez mouvementée, mine de rien. Et, malgré les détours et les embûches, elle a su retrouver son chemin, sa voie. Une fois de plus, elle s’est adaptée à sa nouvelle vie. Professionnelle, elle sépare et éloigne sa vie privée et son travail. Elle est quelqu’un de très énergique, qui fait l’entraînement avec ses recrues. Elle est dure, certes, souvent désagréable et cynique, mais elle fait aussi ce qu’elle ordonne à élèves.
S’ils doivent se traîner dans la boue, elle le fait aussi.
S’ils doivent courir une heure, elle le fait aussi.
Du moins, si elle est de bonne humeur.
Il arrive qu’elle laisse partir ses recrues avant et on a vite compris qu’il ne fallait pas lui confier les plus jeunes, parce qu’elle avait des réponses combat-fuite avec les enfants et les certains pré-ados – s’ils avaient un caractère trop puéril. D’ailleurs, ce sont ces individus sur lesquels elle s’acharne le plus - afin de corriger leur attitude. De plus, elle a la main longue, les yeux et les oreilles partout, raison pour laquelle, le moindre comportement déplacé ou les violences et brimades entre ses recrues ne demeurent pas impunies. Si ce sont des jeunots capables de se défendre par eux-mêmes, elles les met en retenue, simplement, ou au cachot d’un à trois jours – en dépendant de la faute. Néanmoins, si ce sont plusieurs cadets qui se mettent contre une seule personne, ou deux, les répercussions sont plus sévères.
Ange ou démon ?
Telle est la question.
C’est peut être une connasse, un monstre ou bête de sang-froid - comme on l'a déjà qualifiée, ce qui n'est pas totalement faux -, mais elle ne manque pas autant d’empathie qu’on ne le croit. Bien au contraire : elle a vécu ça et c’est pour cette raison qu’elle sait se montrer attentionnée. Elle demeure socialement maladroite et assez brusque, mais elle sait se faire apprécier. En public, elle ne montre pas souvent son affection ou certaines émotions, tout simplement – elle estime que c’est une faiblesse qu’on pourrait utiliser à son encontre. C’est difficile de savoir ce qu’elle a en tête, mais, si savoir quand elle apprécie autrui semble difficile, quand elle déteste quelqu’un ou quelque chose, ça, on peut rapidement le deviner.
Il vaut mieux être avec elle.
Se la mettre à dos est la dernière chose qu’on souhaiterait.
Source de l'avatar : Alphard Alshua de Canaan
- Code:
Pour un personnage féminin :
[color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]CANAAN[/b], Alphard Alshua @"Yvlavmir S. Ersev"
Comment avez vous découvert le forum ? par le biais d’une de vos membres.
Disponibilités : normalement, tous les jours. Même quand j'ai du travail, j’ai assez de temps pour passer sur le forum. Rp, c’est une autre histoire : je suis active tant que j’ai internet et que je n’ai pas des migraines :’3
Quelques mots sur vous ? Je ne sais pas trop quoi dire dans ce genre de rubriques… Ehm… Je rp depuis une 10aine d’années, mais j’ai ralenti la cadence depuis trois ans. J’ai eu beaucoup de mal à trouver un forum qui me fasse de l’oeil, alors, généralement, je pense être une membre fiable et impliquée é_è J’aime grapher et coder, j’en ai fait en partie mon métier - même si, actuellement, je suis au chômage. J’espère qu’on s’entendra bien o/ Je vous ferais plein de babays et des câlins, si c’est le cas /zbaff/
Quelque chose à rajouter ? Meh
J'ai hâte de découvrir l'histoire vendue sur la CB
J'y travaille ! J'ai fait quelques modifications, en fonction des conseils qu'on m'a donné sur la cb o/ j'espère ne pas vous décevoir.
Hate de voir la suite de ta fiche ! (À part le pouvoir qui donne pas trop envie D= )
Bon courage !
Tout ça sent les bails sombres à souhait '-'
Bon courage pour la suite Billy !
Un personnage intéressant ! Et un garde qui plus est, que demande le peuple ?
Bon courage pour la fin de ta fiche !
PS : Vive le tourisme
Il faudra qu'on se rencontre
J'ai très bien avancé, je pense finir aujourd'hui ou demain o/
Bon courage
Merci et j'ai hate de rp avec vous ~♪
Bienvenue sur le fofo au faite
Merci pour la bienvenue ;)
Merci, coupine abyssale
Alors, avant de te valider, quelques petits points à revoir !
Déjà pour ton pouvoir de métamorphose : Il est bien complet, est-ce que tu pourrais préparer ta bête pour la rajouter au bestiaire ? Ensuite c'est OK pour ce pouvoir mais on est bien d'accord que tu ne peux pas utiliser certains caractéristiques de la bête sous forme humaine (branchies, nage à grande vitesse... par logique il faut au moins que tu soit transformé partiellement )
- Spoiler:
- Yv’ est en mesure de prendre la forme entière ou partielle d’une créature reptilienne qui, bien qu’amphibienne (dans la surface, respire avec ses poumons et dans l’eau avec ses branchies), vit principalement dans les profondeurs de l’océan. Elle possède des puissantes pattes palmées et une queue-nageoire capable de le faire nager à des grandes vitesses. Bien qu’il ne soit pas aussi rapide sur terre, à cause de sa taille et son anatomie, il ne demeure pas moins redoutable. Les excroissances présentes tout au long de sa colonne vertébrale et les épines de sa nageoire lui offrent une protection extra et font office d’arme, également - tout comme ses griffes, ses cornes et ses multiples crocs acérés. De par sa constitution inusuelle et son habitat naturel, il peut produire une certaine bioluminescence bleue, plus visible dans ses muqueuses et certaines zones de son corps - telles que les excroissances osseuses, les pattes et la queue. Son corps produit de l'électricité, à des dangereux voltages, comme certaines raies et anguilles - son apparence y fait un vague clin d'œil, de par ses mouvements dans l'eau et la forme de sa nageoire. La bioluminescence s’accentue dans les zones qui accumulent et produisent plus d’électricité.
C’est une créature fourbe et omnivore avec un appétit vorace. Ymir n’a ni n’aura jamais le moindre remord à manger un humain, une créature ou un simple animal : la vie est ainsi, il faut tuer pour se nourrir. Encore est-il, manger des animaux ou d’autres créatures n’est pas parmi ses préférences, à cause du respect qu’il éprouve envers la Nature.
- Est poïkilotherme et ses écailles lui permettent de supporter les basses températures et les hautes pressions du sol océanique. Sous sa forme humaine, il est plutôt sensible aux basses températures - surtout, quand Ymir n’utilise pas la protection de ses écailles, dont la dureté pourrait faire de la concurrence à celles des dragons.
- Sa sclérotique est noire et ses pupilles ovales, devenant des fentes dans la clarté.
- Les écailles plus nombreuses sont de la même couleur que ses cheveux, irisées. Les autres, de diverses nuances de bleu et mauve, plus ou moins foncées, réparties ponctuellement sur son corps.
- Sens, force et vitesse accrues.
- Pèse plusieurs tonnes.
- Mesure 22m de long et sa queue fait un peu plus de la moitié de sa longueur.
- Sa couleur lui permet de se camoufler dans les eaux profondes.
- Sous sa forme humaine, son pouvoir a causé quelques modifications, telles que la couleur de cheveux ambiguë, la dureté de ses dents et ses ongles, ainsi que la couleur anormale de ces dernières - bleu électrique, assez sombre. De même, c’est ce qui l’a rendue daltonienne, ne lui permettant de voir que des nuances de vert et de gris afin de mieux pouvoir chasser dans l’eau. Elle n’a pas besoin de ses yeux, dans l’eau, puisqu’elle se guide par son odorat et l’électro-écholocalisation : elle perçoit les signaux électriques et sonores, pouvant en émettre à son tour pour communiquer et se repérer - même dans l’obscurité la plus totale, ce qui le rend nyctalope, également.
- Ymir accumule et produit plus d'électricité statique qu’une personne normale, ce qui peut donner, parfois, des mauvaises surprises. Quand il est en colère, il en produit davantage, ce qui a tendance à hérisser légèrement ses cheveux et/ou ses écailles. De même, elle ne peut pas être électrocutée et peut absorber une partie du voltage qui la traverse, à mode de paratonnerres.
- Paradoxalement, les climats froids, la glace et les températures trop basses.
- La faim et le manque d’énergie la rendent plus primaire, donc plus impulsive et imprudente, pouvant entraîner des distractions et des erreurs fatales. Au quotidien, ça joue sur son irritabilité. À un stade plus sévère, ça entraîne des périodes longues léthargiques ou de sommeil.
- À l'opposé, si elle ne se dépense pas et qu'elle reste quiète trop de temps, l’énergie qui s'accumule en elle peut la blesser ou blesser ceux qui l'entourent. Des défaillances organiques peuvent également être causées.
- Les fortes sources de lumière qui lui soient externes ou soudaines. C’est-à-dire ? Les flash et la magie de la lumière ou la solaire, par exemple.
- Vulnérabilité lors de la transition d’une forme à l’autre et sous sa forme humaine, elle l’est davantage, puisqu’elle n’a pas ses écailles pour se protéger. Magique ou pas, une partie de la transformation est douloureuse, qui plus est.
- Quand elle n’a plus d’énergie, elle retrouve aussitôt sa forme humaine. Tant qu’elle comble l’énergie utilisée en mangeant et en se reposant, la transformation peut durer de quelques heures à quelques jours.
- D’autres faiblesses communes (certains poisons auxquelles elle n’est pas immunisée par mithridatisation, blessures, etc)
* * *
Certains étrangers et des indigènes appellent ce monstre le Taniwha, d'autres le Buru, mais il n'y a pas un nom spécifique pour ce saurien à mi-chemin entre le serpent, le lézard et va-savoir-quoi. Les aventuriers rapportent qu'ils sont considérés comment les gardiens d'endroits dangereux où nul homme ne doit se rendre. Ils vivent dans les eaux profondes, principalement salées.
Les gens pensent que, lorsque ces créatures apparaissent dans les plages et les rivages, il va y avoir des inondations ou que la mer va être agitée, mais, rien n'a été prouvé. Mais, il est vrai que, si vous êtes perdus en haute mer, suivre une de ces créatures vous mènera vers la terre ferme. Les navigants les surnomment les Étoiles de la Mer, parce que, même s'il fait noir et on ne voit pas le ciel, ils brillent et permettent aux bateaux perdus de trouver des repères. C'est rare d'en croiser, ils ne sont pas nombreux et ont des relations conflictuelles avec d'autres monstres aquatiques - à cause de leurs habitudes alimentaires : ils mangent de tout.
Ils peuvent utiliser l’électrokinésie, absorbant l'électricité ambiante ou la produisant dans leur propre corps. La nature de cette capacité reste peu concluante : est-elle magique ou naturelle ?
Quoi qu'il en soit, ils sont solitaires, plutôt farouches et, souvent, imprévisibles. Les indigènes d'au-delà de la frontière jettent souvent des offrandes dans la mer pour gagner leur respect, en espérant qu'ils ramènent les naufragés chez-eux et qu'ils les préviennent de l'arrivée du mauvais temps.
Ensuite concernant ton histoire !
Très longue je t'avoue que j'ai peut être zappé des détails mais j'aurais quelques questions :
• J'ai pas trop capté comment IL est devenu ELLE. C'est possible dans ce monde bien sur mais j'ai pas compris comment cela lui est arrivé ?
• Ensuite ton passage derrière la frontière > OK (surtout en vu de ton pouvoir, tu serais capable d'y survivre) En revanche, je n'ai pas compris à quel moment tu retournes en Aryon : au delà de la frontière il n'y a que des bêtes (carnivores pour la plupart) de la glace et des roches. Il n'y a pas de forêts ni de tribus. En revanche c'est possible d'avoir de petite tribues nomades dans des coins exilés d'Aryon mais ils dépendent quand même du royaume (garde + autorité) même si on peut dire que c'est des coins tellement paumé qu'ils sont souvent oublié par exemple. Voilà du coup ce passage serait à corriger et après c'est bon!
Si tu as des questions, dis moi !
Je pense avoir fait les modifs.
- J'ai ajouté une date pour son retour, pour donner un meilleur repère du temps (j'avais juste dit qu'elle rentrait l'année de ses 32 ans, mais ce n'était pas très clair).
Ymir a écrit:La première chose qu’elle fit, ce fut trouver un moyen de rentrer à son village pour, ensuite, se rendre à capitale. Elle voulait parler avec des connaissances et se remettre au goût du jour. Si elle ne savait pas quel jour c'était quand elle remit les pieds au pays, mais elle savait que ça devait être la saison chaude. Elle n'était pas sûre de l'année puisqu'il ne semblait y avoir qu'une seule et maudite saison où elle avait vécu depuis sa disparition, mais, grâce à son propre âge et à la position du soleil et des étoiles, elle supposa qu'elle était rentrée autour de la première semaine de la 1ère Lune chaude 995 ou 996 - elle ne confirmera que plus tard que c'était le second choix.
- J'ai précisé pour la transformation, aussi.
Ymir a écrit:La vieille chamane lui apprit, également, qu'il était très probable que le Fenrir l'ait transformée pour lui faire regretter son affront ; si elle n'avait pas été aussi mal en point, ils auraient pu dire que c'était l'oeuvre d'une créature farceuse, mais aucune bestiole ne perdrait son temps ni son énergie avec un mort à en devenir.
- Changé le truc des autochtones par des exilés - l'union fait la force.
Ymir a écrit:Un groupe d'exilés, nomades, l’a trouvé quand ils étaient allés chercher du bois et chasser. Ils auraient pu le laisser mourir, mais ils étaient curieux à son sujet : était-elle un exilé ou un aventurier téméraire et un peu trop loin de chez lui ? De plus, aucun d'eux n’aurait jamais osé monter ne serait-ce que sur une colline inconnue, sachant qu’il y avait des chances de marcher sur une créature géante – ils avaient une excellente connaissance de la géographie de la région et il valait mieux, pour eux.
- Changé les arbres par des formations de glace.
Ymir a écrit:Un matin où la nourriture manquait, il se souvient d’avoir erré par une sorte de forêt très sinistre, uniquement composée de formations de glace, distordues et menaçantes qui cachaient maints dangers et fournissaient des cachettes aux prédateurs qui rodaient. Au moins, puisque ça se trouvait non loin du littoral, où un courant chaud passait, le climat était un brin plus tiède - sans pour autant être clément. D'ailleurs, il est tombé une ou deux fois dans des crevasses, mais il s'en est sorti quasi-indemne - quelques blessures ou des entorses à déplorer, seulement.
- J'ai fait une précision dans les pouvoirs, également.
Ymir a écrit:Inutile de préciser qu'elle ne pourra profiter de la grande majorité des capacités liées à son pouvoir que sous sa forme monstrueuse - hybride ou complète.
S'il y a autre chose à changer ou si ce n'est pas clair, je peux reformuler encore, ça m'gene pas o/ Et, si tu vois autre chose, fais-moi signe~
Pour la bestiole, oui ! Je l'ai déjà prête =D j'aurais juste à poster quand je serais validée.
(Désolée du pavé xD)
J'aime beaucoup le visuel de ton personnage !
Merci à vous deux ♪
|
|