L'astre solaire succombant de l'immensité, les cieux d'oranges, de pourpres et de rosés voulurent illuminer le monde une dernière fois de la plus belle des harmonies, avant la grande noirceur. Dans l'entrechoque de vos corps dénudés, une douce torpeur bleutée plongeas la couronne dans le mystère de deux âmes féconde de désir. De l'odeur de vos corps passionné masqué de la paille, la lumière feutrée de la lune pris la relève, veillant sur votre tendresse partagée. D'un écho ardent ayant noyé vos poumons, vos cops renégat avaient pris trêve l'un contre l'autre... Ne se séparant à aucun instant.
L'hirondelle s'était dès l'or envolée jusqu'au printemps éternelle de tes bras. Tes lèvres devenues cupides de son enveloppe charnelle. Siamoise, l'une de l'autre, votre contact ne s'était rompu que lorsque le hibou se mit à chanter. Arrachées d'un rêve amer, des gouttes de sueur s'étaient mises à perler le long de tes tempes. D'un soupir expié, ton regard n'avait cessé d'observer la belle hirondelle dans son cocon de douceur. De son épaule dénudée, un baiser s'y était déposé avant que tes pieds ne rencontre la terre ferme.
Vos vêtements éparpillés sur le sol, c'est dans l'obscurité, ayant pour seule lumière les rayons lunaires que tu pris ton ceinturon en toute discrétion. D'une petite sacoche, deux pierres s'étaient entrechoquées entre elles, une pierre de soleil et une pierre de lune, symbole de tes croyances. Ta religion n'avait jamais été au-delà de l'influence provoquée par cette "Lucy" mais, jamais n'avais tu osée critiquer la religion de qui que ce soit.
Genoux à terre devant l'unique lucarne de la mezzanine, c'est en retenant la petite pierre opaline entre tes mains que les rayons argentés se mis à te réconforter. Tu avais imploré que tes douleurs cessent et que ces moments, partager avec Karlyanne et Carciphona soit la rédemption de tes maux. Aux côtés de ces deux femmes, tu avais réussi à trouver ton équilibre... Elles étaient devenues tes ailes, et bien que ton cœur restait encore muet à leurs égards, la déesse de la lune elle s'avait... Elle s'avait au combien la mélancolie te tuerais d'un jour les voir disparaître.
D'un baiser déposé sur la pierre, cette dernière avait rejoint ta sacoche au côté de sa sœur. Tes pas te guidant jusqu'à l'échelle, tu t'étais cependant arrêté, les mots d'une inconnue t'implorant de rester. Balayant la grande du regard, ton cœur se serras...
Était-ce la lune qui t'appela à nourrir ton cœur de cette chaleur refoulée... un soupire t'échappant, c'est d'un volt-face que tu avais rejoint la couche de Carciphona, passant un bras au-dessus d'elle, ton nez s'était déposer contre sa chevelure... Son parfum imprégné en était devenu un remède, bien plus efficace que l'alcool.
Lentement, après des heures passé à ses côtés, le soleil s’éveille, s’étirant dans le ciel. Les reflets des rayons fusent, enflammant tout l’horizon Tapissant une fresque colorée de rose, de violet surnaturel, telle une peinture enchantée... De la vie qui naît, bien réelle. De ces rayons, l'astre solaire vous caresse, t'arrachant d'un sommeil passer dans la prospérité. Tes prunelles de vermeille redécouvrent dès l'or le monde, tes bras serrant l'oiseau du printemps ayant éclos en ta poitrine. Tu te redresses, tes lèvres la parcourant. Tes caresses glissent de son ventre à ses cuisses, ton souffle chaud rappellent les rayons du soleil présent.
_Mon hirondelle... susurres-tu à son oreille, tes lèvres ne cessant de l'embrasser.
Depuis la discussion sur le toit d’une bâtisse près de la guilde des aventuriers, Sue m’avait promis en quelque sorte de venir me voir plus longtemps, je lui avais donné mon accord, je préférais cela qu’elle soit loin de moi, c’était un soir de moins où elle voyait d’autres femmes ou autres beuveries. J’avais pris l’initiative de prendre des missions proche de la maison me laissant toujours le temps de rentrer tôt à ma demeure, demeure qui se trouve être une grange aménagée chez l’habitant, ce n’était pas le grand luxe mais ça avait le mérite d’être à mon style, il y avait le nécessaire pour dormir et au fil des années, j’avais fini par aménager un nid douillet. On avait conclu un marché avec les deux vieux propriétaires, quelques heures de travail par-ci par là en échange de la mezzanine du bâtiment qui stockait la paille et autre foin.
Par cette belle nuit, l’objet de mes rêves les plus fous est venu me rendre visite pour la nuit, est-ce qu’elle allait rester cette fois-ci ? Je ne pense pas, c’était une femme libre, elle ne voulait aucune contrainte, aucun sentiment, c’était la règle du jeu, nous étions partenaires de lit et ça s’arrêtait là alors que je voudrais tellement plus d’elle, plus d’égards, plus de discussion et non un remède contre ses insomnis même si nous passions d’agréables moments qu’on découvre le corps de chacune. Elle avait le don d’être douce alors que la première chose qu’on pourrait croire en la voyant c’est son côté rude, ça été la même chose la première fois, je découvrais une femme qui aimait donner du plaisir à d’autres, ayant toujours ce petit côté dominateur en elle, je me laissais faire pendant quelques heures, essayant de me mémorer chaque centimètres carrés de son corps, mes doigts en était friand de cette exploration, mes lèvres goutaient alors ses lèvres qui ne demandaient que ça et j’en passe.
Le sommeil me gagne, lovées l’une contre l’autre, je sais que je ne la retrouverais pas en me réveillant mais je profite de ce moment de rapprochement pour penser comment serait ma vie si elle s’endormissait elle-aussi à mes côtés. Comment elle serait au réveil ? Grognon ? Joviale ? A moitié endormie avec une petite voix et les cheveux en vracs, plein de suppositions qui étaient malheureusement impossible, on n’avait pas signé pour ça mais qui ne veut pas imaginer se sentir aimé ? Qui ne voudrait pas de cette tendresse ? Je n’étais pas folle de demander un brin d’amour mais au lieu de ça, je finis par m’endormir avec mes doutes, sentant encore son corps chaud contre le mien.
La nuit se passa relativement bien, épuisée certes, je me rappelle d’avoir rêvée d’elle, priant à la fenêtre, le son de ses colliers qui s’entrechoquent puis la voir s’habiller pour descendre, je me rappelle que dans mon rêve, je lui ai dis de rester, que j’avais essayé de la retenir et que finalement elle avait décidé de le faire pour une fois et se glissait de nouveau derrière moi. Dans mon rêve c’était donc une victoire mais je sais que ce n’était pas la réalité, juste mon subconscient qui me joue des tours encore et encore quand je m’imagine que le soleil se lève, que ses mains parcourent mon corps pour un réveil en douceur. Je ne me rappelle pas d’avoir eu un seul réveil de la sorte, peut-être que je commence vraiment à m’imaginer de choses utopiques, mon esprit devient beaucoup trop fertile, ça ne devenait plus possible…
Puis je sens vraiment ses lèvres chaudes qui m’embrassent ici et là, un main sur mon ventre qui s’amuse à me titiller de bon matin, le soleil qui arrive dans mes yeux à travers mes paupières puis cette sensation d’avoir une présence derrière moi puis ce parfum… mon nez ne peut pas me jouer des tours puis ses lèvres trouvent les miennes. J’ouvris aussitôt les yeux et reconnaît cette chevelure, c’était Sue… Elle était restée, je n’avais pas rêvé, elle était là à mes côtés et mes bras entourent sa nuque, rapprochant encore plus nos corps et profite avec joie ce baiser langoureux matinal.
Elle était parfaite au réveil, toujours douce et délicate, j’ai l’impression de découvrir une nouvelle facette d’elle ou du moins elle fit l’effort de me rendre un peu plus heureuse, me donnant un espoir qu’elle essaye de faire un effort.
- Sue…
Arrêtant mon baiser, passant ma main sur sa joue, les yeux encore brillants de la fatigue de la veille, certainement une chevelure plus rebelle que d’habitude. Je pris le temps de la regarder amoureusement, un sourire aux lèvres.
- Bonjour.
C’était bête mais lui dire bonjour de bon matin était un rêve, quelque chose que je n’osais pas imaginer tellement ça me paraissait bien impossible et pourtant mon coeur se mit à battre un peu plus fort à cette idée.
- As-tu bien dormi ? Je n’ai pas pris trop de place ?
Une discussion digne de deux amoureuses, va-t-elle prendre la fuite ou rester encore un peu avec moi pour prendre le petit déjeuner ?
Carciphona s'échappant de l'emprise de Morphée, cette dernière s'était de hâte réfugié dans tes bras. De ses lèvres retrouvant les tiennes comme une tradition ancestrale, il ne t'avait jamais été fréquent de t'éveiller ainsi au côté d'une femme. De tes doigts parcourant ses joues avec amabilité, rien n'aurait pu vous arracher à ce moment, devenue votre depuis le crépuscule.
_Bonjour
De tes lèvres témoignant la complaisance à son égard, tes doigts avaient replacé une mèche rebelle derrière son oreille. Les points du jour à tes côtés avaient toujours été une possession de Cerès, une soeur devenue aveugle des principes. L'hirondelle exhalant de béatitude, tu te mises à rire de ses paroles.
_La nuit à été agréable. Prononças-tu, l'un de tes doigts venant chatouiller le bout de son museau. Autant qu'un béméhot dans la tanière d'un feupagnol... Annonças-tu en riant, fuyant des côtés de l'hirondelle.
Bien sûr, tes paroles ne furent que provocation. La présence de Carciphona avait été agréable en cette soirée et quand bien même avais-tu voulu t'envoler ce soir-là, tu n'avais pas regretté d'être resté jusqu'à présent. Qu'un sourire vienne de tes sœurs ou bien mêmes de tes deux amantes, leurs bonheurs se répercutaient en toute harmonie en ton être... tu aimais voir autrui baigner dans un bain de béatitude alors que toi-même te noyais dans des ténèbres de plus en plus profonde.
_Tu as faim ? Demandas-tu à l'hirondelle, réajustant le ceinturons autour de ta taille puis, attachant ta longue chevelure ébène d'un catogan de vermeille.
À la réponse de Carciphona, tu avais fais part de ton envie soudaine ; lui apporter un petit-déjeuner. Des tes ailes se déployant soudainement, tu t'étais mise à sourire à la jeune femme à peine éveiller, ayant laisser derrière-toi les sacoches de ton ceinturons comportant tes pierres et divers petit objet, ainsi que ton heaume, éloignant de là l'hirondelle à croire que tu l'abbandonnais sous un simple pretexte.
En cette matinée, les marchands s'étaient déjà installés de leurs étales, diverses odeurs traversant tes narines alors que tu posais un pied-à-terre, tes ailes disparaissant pour ne pas déranger autrui. Tu avais commencé par acheter un pain au 5 céréales, ainsi qu'une confiture de framboises qu'une enfant vendait pour aider ses géniteurs à vivre.
Une bouteille de lait s'ajoute à ton petit sachet de papier, alors que tu t'étais finalement arrêté devant une étales de pâtisserie... Les prix étaient élevés, tu savais en tant que noble que les petits peuples n'avaient pas pour habitude de manger ce genre de met. D'une petite tartelette à la mangue. Au fil du temps, tu avais appris à connaître les goûts de l'hirondelle... Le sachet remplis, tu t'étais dès lors envolé en direction de la grande, Carciphona t'y attendant sans doute avec impatiente.
Au bout de quelque minute, tes ailes t'avaient porté au côté de la belle. Un pied à terre, tes ailes disparaissant derrière-toi, tu t'étais approche de Carciphona, lui donnant le sachet ainsi qu'un baiser délicat. D'un soupire, tu t'étais assise sur le rebord du lit encore empreint de vos ébats, retirant ton ceinturons.
_Du pain, de la confiture, du lait et une patisserie pour toi. Prononças-tu en souriant, ton doigt venant jouer avec la plume de ton unique boucle d'oreille.
Elle me donne toutes ses belles attentions de beau matin, comme un réveil de deux êtres qui s’aiment, ces douceurs que je ne veux pas m’habituer malheureusement car elle ne pourra jamais me donner ce que veut, rien que de penser qu’elle pourrait s’en aller demain me serre le coeur alors que la veille nous avions passé un moment romantique comme celui-ci. Un léger sourire apparaît sur mon visage suite à sa comparaison avec ce petit rongeur même si se comparer à un Béhémot était excessivement exagérée.
- Et pourquoi pas un Changelement, mignon mais terrible à l’intérieur !
La voir en ce petit être tout mignon me fit rire, je l’imagine bien comme cette petite boule de poil mais le moindre faux-pas et ça en était fini…Elle avait fini par se lever me demandant si j’avais faim, j’aurai bien voulu répondre quelque chose du genre que j’ai faim de toi mais je m’abstiens ça serait vraiment capable de me sauter dessus après cette remarque plus qu’évocatrice.
- Oui surtout après une nuit pareille !
Un sourire taquin s’affiche sur mon visage, des flashs de nos ébats reviennent peu à peu en tête, ses lèvres, ses mains, ces mots doux, nos corps, un élan de luxure fort agréable que je renouvellerai bien mais ce matin, je voulais en apprendre plus sur elle à défaut de connaître les moindres parcelles de son corps.
- A toute de suite alors.
Je la vois alors disparaître, elle voulait récupérer le petit déjeuner, je lui indique le marché le plus proche d’ici, je sais qu’avec ses ailes, elle n’en aura pas pour longtemps et l’envie de flâner dans le lit me prends mais au bout de quelques minutes, j’en avais assez d’attendre et fini par regarder aux alentours quand je vois son sac, elle ne l’avait pas pris avec elle, signe qu’elle va certainement revenir car ça m’avait traversé l’esprit quelques secondes que c’était une feinte pour s’échapper aux premières lueurs du jour. Je me redresse sur mes deux jambes et enfile une longue chemise ainsi qu’un bas pour me diriger vers les sacoches, discrétement, je fouille les différents compartiments en faisant en sorte de ne pas trop déranger l’ensemble, je pouvais voir ses pierres, des herbes, ses flasques avec son alcool immonde puis un objet brillant qui m’attire. Je finis par l’attraper, il était beau, belle manufacture pour l’ouvrir finalement, je tombe alors sur un portrait, celui d’une femme ravissante, j’essayais de comprendre qui était peint sur ce métal. Elle avait une longue chevelure noire un peu comme Sue, ce noir corbeau mais elle avait les yeux bleus alors que Sue étaient rouges, je retrouve une ressemblance néanmoins, la forme du nez et des pommettes, est-ce sa mère ou une soeur ? Je ne sais pas mais elle avait l’air d’un certain âge mais je pouvais retenir qu’elle était magnifique et si elle était dans les affaires de la Belle Garde, c’est qu’elle y tenait. Peut-être je vais lui demander de me parler de sa famille discrètement.
Allez encore quelques minutes avant qu’elle arrive pour éviter de me faire voir, je feuillette un livre qui n’était pas son journal intime même si j’ai dû mal à la voir faire un truc pareil, c’était une sorte de bible sur sa religion, le papier était très fin mais je n’avais pas le courage de tout lire, au pire j’irai à la bibliothèque me renseigner. Bon rangeons le tout et allons se faire une petite toilette avant que ma belle revienne.
La voilà enfin revenue, faisant l’effort de m’embrasser à son retour, c’était une sensation nouvelle, comme si elle me disait qu’elle était revenue à la maison, qu’on formait un foyer ou quelque chose du genre… j’appréciais énormement surtout quand je vois les victuailles qu’elle nous a apporté, elle s’était même ruiné avec une tarte à la mangue, fruit hors de prix.
- Oh il ne fallait pas !
Je passe les mains autour du cou, je l’embrasse avec joie. Nos corps collés, j’avais bizarrement plus envie de manger mais faire autre chose mais j’arrive à m’écarter de la brune pour finir de déposer le repas sur la table.
- Allez assis-toi, je prépare le tout vu que tu as déjà fait la première partie.
Je dépose les verres, les couverts et chauffe le lait, je coupe en tranche le pain pour ensuite la retrouver à table. Une mini-prière pour Lucy de me faire vivre ça dans ma tête et je commence alors l’interrogatoire pendant qu’elle joue avec sa plume.
- Est-ce que c’est quelqu’un de ta famille qui t’a offert ce bijou ? Enfin je ne sais même pas qui tu as dans ta famille…
Peut-être que je venais de faire une bourde
Devenue empathique de ses émotions, nulle personne ne pouvaient rompre l’inondation de vos bonheurs partagés. Comme avec Karlyanne, la présence de Carciphona en était devenue un besoin vital. Quand était-il réellement des sentiments que tu partageais à leurs égards ? ... Usais-tu d'elles à une fin personne ou... Ignorais-tu que le cœur prendrait un jour raison de toi. Assise jusque-là sur la couche encore tremblante de vos ébats, tu t'étais redressé afin de rejoindre la table, l'hirondelle s'activant à prendre soin de toi, t-elle une épouse.
De tes doigts jouant avec ton unique boucle d'oreille, l'hirondelle avait dors et déjà déposé breuvage sur la table. Ton regard ne l'avait alors quitté, de bénédicité trahissait ses croyances à ses yeux rencontrant enfin les tiens. Un sourire aux coins des lèvres, tu te demandais ô combien une femme pouvait-elle être belle... Attrapant une première tranche de pain, l'hirondelle te demandas alors les origines de ton bijou. D'un haussement de sourcil, tu avais été surprise d'autant de curiosité... elle voulait en savoir plus à ton sujet, comme chaque femme ayant déjà partagé ta couche.
_Ma famille est assez répandu sur les terres d'Aryon mais, à la capitale, tu n'y trouveras que mon père et mes quatres sœurs. Tu tartinas le morceau de pain de confiture avant de le donner à la belle hirondelle, recommençant ton geste désormais pour ta personne. Ce sont elles qui me l'on offert à mes seize-ans, une plume m'appartenant et un fragment de pierre lunaire, celle qui appartenait jadis à ma mère. Tu croquas dans la tartine, la confiture faisant jubiler tes papilles.
L'époque de tes seizes-ans, une année où tu avais peu à peu abandonnée le côté masculin désiré par ton paternel. Des cadeaux de tes sœurs, celui-ci avait été le seul à ne pas partir au feu par son symbole de "féminité". Ta génitrice bénis par la lune, sa pierre avait été séparés en deux fragment ; une pour toi et une pour Cerès, tes autres sœurs étant née sous l'astre solaire.
_Et toi... tu as une famille ? Je ne t'ai jamais vue accompagnée... demandas-tu, tes doigts venant essuyer le coins de tes lèvres, avant de celle-ci rejoigne ta bouche.
Sans aucun détour, elle m’explique alors la nature de cette boucle d’oreilles plumes, je fus étonnée de savoir qu’elle avait de la famille ici à la Capitale moi qui pensait qu’elle était orpheline ou quelque chose du genre mais non, elle avait un père ainsi que quatre soeurs. J’osais imaginer la tête de ses soeurs, si elle était aussi grande et belle qu’elle mais quand je vois le portrait sur le médaillon, je me dis que c’était vraiment sa mère mais elle parle d’elle au passé, peut-être était-elle morte.
- Tes soeurs ont bon goût alors, je suis curieuse de savoir si elles sont aussi jolies que toi.
Un petit sourire aux lèvres, j’attrape la tartine qu’elle vient de me faire, on serait presque un vrai petit couple tant que les choses se font si naturellement, c’était à la fois étrange et si excitant. Je m’amuse à observer chacun de ses gestes et quand je vois comment elle s’amuse avec ses doigts, je me dis que j’aimerai bien que mes lèvres prennent leur place mais elle me sort de ma rêverie en posant des questions sur ma famille.
- Je vois que tu esquives vite les questions toi.
Un sourire espiègle se dresse sur mon visage, elle ne voulait pas trop parler d’elle, comme toujours, je ne vais la forcer même si ma curiosité est piquée.
- Je viens des grandes plaines.
Dis-je la bouche à moitié pleine.
- J’ai plein de frères et soeurs, je crois que mes parents ne connaissent pas le bouton arrêt. Je suis la septième, j’ai en tout quatre frères et trois soeurs, je suis l’avant dernière d’une longue lignée de paysans.
Bon un de plus, un de moins, mes parents n’ont pas remarqué mon départ tellement j’étais insignifiante à leurs yeux mais je ne lui dirais pas, ça la concerne pas et je vis très bien toute seule.
- Mais bon j’ai préféré suivre ma propre voie et venir travailler à la guilde, essayer de trouver un avenir mais il faut un certain temps que les affaires prospères mais j’ai un petit nid douillet et ça me convient parfaitement, les vieux sont cools.
Posant mon coude sur la table, lovant ma tête dans la paume de ma main.
- Est-ce que ta mère te manque et tes soeurs ? Elles sont aussi dans la Garde ?
Ma main se déposant sur sa joue.
- Une femme dans la Garde c’est rare tu sais donc j’imagine qu’un père n’a pas pu tolérer que toutes ses filles s'enrolent dedans non ?
Peut-être que je m’avance un peu trop, peut-être qu’elle ne me répondra pas et je détache la main de cette peau si douce, tournant la tête vers mon bol.
- Enfin, tu n’es pas obligée de me répondre, je sais que je te demande trop, tu ne veux pas de ce genre d’attachements, je sais que je ne dois pas te demander cela.
Relevant la tête de nouveau dans sa direction.
- Mais j’aimerai tellement savoir des choses de toi, savoir ce que tu penses, si tu m’aimes, si tu es sincère… enfin laisse tomber.
Je préfère couper à court à mon monologue, je pourrai dire quelque chose que je pourrai regretter et mange un bout de tartines à la place pour me détendre mais j’aimerai tellement plus d’elle mais je n’arrive pas à me dire que ça ne sera jamais possible, je devrais arrêter de me torturer finalement et la renvoyer chez elle...
Carciphona empreint à la discussion, tu n'osais imaginer que cette dernière te laisserait t'envoler seulement après quelques paroles. Tel l'aura s'émanant de tes mystères, l'hirondelle y voyait un printemps propice. Une simple bourrasque de vent suffirait à la repousser, mais... tu ne le pouvais avec elle. Un sourire parcourant tes lèvres à ses dires, tes lèvres dénudées de toute impureté, tu l’avisais chaleureusement.
_Nous avons toutes nos charmes, mais, aucune de nous n'avons échappés au signe distinctif de la famille Naswig, les yeux vermeils. Nous sommes toutes identiques... à l'acception de Cérès ayant hérité de la chevelure argentée de notre père... C'est elle la plus belle de la fratrie, une colombe parmi des corbeaux, soufflas-tu dans un rire, avisant l'hirondelle. La seule chose qui doit me différencier réellement de mes sœurs est... ma façon masculine de me comporter.
Toutes avaient toujours été sages et obéissantes au désir paternel à l'acception d'une... Cérès, unique à avoir refusé son mariage de raison, en vain. Toujours t'avais, elle envié, s'affaissant dans l'erreur de t'aimer... Cérès et toi partagiez un lien fusionnel, elle était une colombe née sous le soleil et toi, un corbeau né sous la lune.
Des lors, laissant l'hirondelle prendre paroles à son tour, tu appris d'elle... Carciphona était paysanne, une relation que ton paternel aurait encore bafouée. Son récit ne t'avait guère étonnée, tu étais née noble et avais compris en grandissant que les paysan ne possédaient que la terre. Leurs enfants étaient bétails de leurs avenirs... Mais, qui pouvais leurs en vouloir... Eux qui ne possédaient que la boue. Un sourire caressant tes lèvres, tes oreilles étaient restées attentives à chacune de ses paroles, jusqu'à que les questions ne fusent une nouvelle fois.
_Elle manque à mes sœurs, je ne l'ai jamais connue pour ma part... Elle est morte en me mettant au monde. Annonças-tu, un simple sourire aux coins des lèvres, la main de l'hirondelle rejoignant dès lors l'une de tes joues. Pour comprendre, il faut reprendre l'histoire à ses racines... Soufflas-tu, déposant l'une de tes mains sur celle de l'hirondelle, tes prunelles ne quittant nullement les siennes.
Notre religion à ses règles et l'une d'elle étant; L'adultère est puni sévèrement. Lors du mariage, la promesse de fidélité est éternelle, tout comme le père resteras à jamais fidèle à la mère. En cas de décès d'un partenaire, le veuf ce doit de le rester... La famille Naswig à toujours donner naissance à un mâle pour reprendre le rôle de son paternel à la garde, cela depuis des générations... Mon père n'avait cessé d'espérer avoir un mâle toutefois, ma mère rendue l'âme à mes premiers cries... La déception, la douleur... mon père en devenue fou et ainsi décidas que la Sue que tu connais, serait un mâle à jamais... dès lors, je n'ai fais qu’obéir à ses désirs, devenant le mâle qu'il avait toujours rêver jusqu'à l’adolescence... Je me suis peu à peu féminiser et de là... Tu t'arrêtas soudainement, un sourire caressant tes lèvres. Tu en sais déjà beaucoup... cela suffiras pour aujourd’hui.
Le ventre assez rempli, tu t'étais dès lors redresser, les dernières paroles de Carciphona résonnant encore en ton esprit. Derrière elle, tes bras glissant sur chacune de ses épaules, tes mains avaient rapidement rejoint ses monts, tes lèvres embrassant sa nuque humidement.
_Est-ce que tu avais vraiment besoin d'entendre mes paroles pour savoir cela... Si je ne t'aimais pas, je ne me serais jamais ouverte à toi ainsi. Aucune de mes conquêtes ne connaît mon passé, mes faiblesses... mais à par Karlyanne et... toi, soufflas-tu à son oreille, te redressant doucement. J'ai cependant des secrets que personnes ne s'auras... qu'il soit question d'amitié ou d'amour éternelle, ce masque ne pourras jamais tomber. Tes doigts se mirent à jouer avec le collier que tu lui avais offert, tes lèvres rejoignant sa joue. L'oiseau part et puis revient, tu le verras peut être demain... J'aime donner de l'amour, pas le recevoir...
Grommelant en mangeant ma tartine, je sentais que je baissais peu à peu les bras, que je n’avais certainement pas le droit au bonheur, que je devais arrêter de chercher l’amour, ça n’existait sûrement pas, un truc inventé par les nobles pour justifier leur beau mariage ou de simples paysans comme mes parents pour trouver une once de bonheur dans leur vie misérable, je me doutais que l’amour sincère était une légende comme les histoires des âmes soeurs mais pourquoi quand je croise à chaque fois les yeux de Sue, je n’ai qu’une envie approcher mes lèvres des siennes et retrouver ses moments d’intimité qui me comblent tant.
Mais Sue semble avoir entendu ma complainte et d’un sourire elle finit par répondre peu à peu à mes questions, me racontant l’histoire de sa famille, de ses soeurs, de cette “ malédiction “ de l’héritier mâle, tout comme j’ai envie de rencontrer cette Cérès que Sue voue une grande estime.
- J’aime la femme que tu es Sue, ton enfance, ton histoire t’a forgé ainsi et je ne te vois pas autrement.
Puis Sue continue alors son histoire, sa main retrouvant la mienne, elle décide enfin à ouvrir son coeur en quelque sorte, cette matinée était la plus belle que je puisse connaître, apprendre un peu plus sur cette personne que j’apprécie beaucoup trop. Assidue, j’écoute les préceptes de sa religion, moi qui connaît que celle de Lucy, je ne doutais pas que des familles pouvaient s’affairer avec d’autres cultes. J’étais surprise sur certains points comme le fait de priver le survivant d’aimer à nouveau, Lucy laissait libre à chacun de faire ce qu’il souhaite même si les voeux étaient sacrés mais personne ne souhaite que son partenaire finisse seul à tout jamais pendant que l’autre se trouve dans les Grandes Plaines, jamais je ne pourrai supporter cette idée, jamais je ne souhaiterai partir avant Sue.
Je me repris dans mes pensées, pourquoi je pense à ça et alors que j’essaye de remettre de l’ordre dans mes idées, la belle Garde s’arrête brusquement.
- Mais...
Je la vois se relever, passant derrière moi pour m’enlacer, je vois ses mains devenir plus baladeuses qu’elles ne le devraient. Mon corps me trahit aussitôt à la perspective d’un moment de luxure mais moi je ne le voulais pas, j’avais l’impression de n’être qu’un objet de désir qu’elle peut convoiter et utiliser comme elle souhaite.
- Oui les paroles sont réconfortantes Sue… ça me donne l’illusion qu’il existe quelque chose entre nous même si tu sembles rajouter une autre personne à notre histoire.
Ce bouftou va me pourrir la vie jusqu’au bout, elle aussi, elle a déjà eu des aveux comme ceux-ci, je n’étais pas quelqu’un de si différente que ça dans les connaissances de Sue alors… Tête baissée, j’essaye de contrôler ma colère malgré ses délicieux assauts.
- Je me sentais spéciale Sue…
Ses mains s’amusent alors avec le collier qu’elle m’avait offert, tout d’un coup, j’avais l’impression qu’il pesait une tonne, comme le gouffre dans mon coeur, elle m’avait mis cette laisse invisible, jouant de mes faiblesses, lançant ce filet dont il était difficile de s’extraire mais mon coeur se complaît dans ce cauchemar, ma raison me dit de fuir mais jamais quelqu’un ne m’avait donné autant que Sue, personne… Je m'accroche à cette illusion encore et encore..
- Ca m’est égale si ce masque tombe ou pas, je ne te forcerai jamais. Je sais que tu es libre comme l’air, tu fais ce qu’il te plaît, comme tu le dis si bien, on verra bien ce qu’il se passe demain mais est-ce que tu sais le mal que tu peux faire en vivant ta vie ainsi sans penser à la répercusion de tes actes...
Je me redresse alors me tournant pour lui faire face, elle avait toujours cette carrure imposante mais par bonheur, j’étais grande aussi, je pouvais la regarder face à face, mes mains tenant sa tête, les yeux humides à souhait.
- Tu sais que je t’aime Sue, tu le sais mais toi…. Tu ne connais rien à ce mot je me trompe… Aimer et faire l’amour à une femme c’est des choses bien différentes tu sais !
Je sens que mes larmes coulent le long de mes joues, j’étais certainement ridicule, mes chances de la faire fuir grandissaient certainement au fur et à mesure que je parlais mais j’en avais assez de me laisser faire…
- Je sais que des tonnes de conquêtes… tout le monde le sait, j’ai eu le culot de me dire que j’arriverais à attraper cet oiseau, tu m’as charmé Sue, je ne sais même pas comment tu as fais, je ne sais pas comment m’en défaire et je ne veux pas que tu partes, je veux te revoir encore et encore.
J’attrape alors ses bras, pour lui montrer que je veux qu’elle reste ici avec moi, qu’elle ne prenne pas cet aveux comme une façon de lui dire que je ne veux plus la voir dans ma vie.
- Je serai capable de tout pour toi tu le sais ça ? Te secourir de l’autre côté des frontières et même te partager avec Bouftou si je n’avais pas le choix… mais s’il te plaît, ne dis plus jamais qu’on verra bien ce qu’il se passe demain, dis moi un avenir plus heureux, un avenir commun..
Ma tête tombe alors dans le creux dans son épaule, mes bras passant autour de ce torse bien musclé pour une femme et accentue alors mon emprise sur elle.
Karlyanne et Carciphona étaient deux êtres que tu avais rencontrés de façon impromptue. À elles deux, elles avaient réussi là où nombreuses avaient échoués, déblayer ton cœur de son champ d'iceberg. Cependant, il était toujours difficile d'avouer les raisons du cœur. L'hirondelle était là, à chanter l'amour d'un printemps venue, mais, d'hiver, tu ne voulais laisser place au beau temps, pourquoi... ? D'un soupir s'échappant de tes poumons oppressés, tes doigts eux, continuèrent leurs distractions.
Ses nouvelles paroles résonnaient encore en ton esprit, à croire qu'une vaste étendue vous séparait... Ne laissant qu'un écho s’exprimer, encore et encore. Tu étais consciente des douleurs ayant parcouru bon nombre de tes compagnes, mais... n'avais-tu jamais été sincère avec elles ? Toutes avaient été mises au courant ; tu n'étais pas un oiseau de cage...
Carciphona se redressant, faisant bientôt face à l'oiseau funèbre que tu étais, tes doigts n'eu d'autre choix que de libérer ce collier, cette attache qui vous reliais encore l'une à l'autre. De ces quelques centimètres vous séparant, tes yeux de vermeilles n'avaient pu rester indifférente face aux ambres de l'hirondelle, noyés d'un nectar amer...
_Carciphona... Soufflas-tu, baissant les yeux face à l'oiseau d'été. Je n'ai jamais voulu que tu tombes amoureuse de moi... Excusez-moi si cela te blesse, mais... il est idiot de vouloir attraper un oiseau. Il ne faut pas être égoïste Carciphona... D'une main tremblante, celle-ci se mise à caresser l'une de ses joues, tes vermeilles la parcourant enfin. Cesse de pleurer pour un corbeau douce hirondelle... Il n'en vaux pas la peine.
La jeune femme capturant ton bras, tes vermeilles se misent à la parcourir, tu semblais perdue dans tes pensées. Qu'est-ce que Carciphona désirait-elle réellement ? Tu étais la source de ses souffrances... Et pourtant, cette dernière voulait te garder à ses côtés quoi qu'il en coûte... Un sourire se dessinant aux coins de tes lèvres, tu avais pensé que son acharnement n'était qu'un acte en vin et pourtant... Tu pouvais, l'avouée, deux femmes étaient devenues tel une drogue et bientôt, tu ne pourrais plus t'en passer.
_Je n'ai rien à promettre, malheureusement... Mon Hirondelle, il y a toujours quelques part un feu qui se déclare... au fond d'un coeur, d'un regard... Un homme, une femme, une autre histoire... Pour tout oublier et tout recommencer. Prononças-tu, ton pouce récupérant les larmes s'étaient formés aux coins de ses yeux. Tu ne pourras jamais comprendre mon Hirondelle... Soufflas-tu à son oreille.
L'hirondelle dans tes bras, son emprise d'autant plus oppressante, c'est soudainement que tes bras la capturèrent à leurs tours, accompagnés de ton plumage de jais. De tes ailes, un cocon vous primes bientôt en leurs saints... Vous étiez deux, heureuse et malheureuse à la fois.
_Je dois y aller Carciphona... Prononças-tu d'une voix douce et pourtant, tremblante... L'hirondelle ne pouvait ressentir la tempête ce tramant à l'instant en ton être. On se reverras... je te le promet.
- Tu crois que c’est si facile d’arrêter de pleurer ou même de penser à toi Sue...
Non, ce qu’elle me demandait était était trop dur, elle m’avait complètement subjugué avec un pouvoir qui m’est totalement inconnu, c’était la première fois que ça m’arrivait et je ne savais pas comment m’y défaire car à chaque fois mes pensées, mes rêves et même mes cauchemars m'amènent à elle. Tout bien même qu’elle me dit que je suis égoïste, elle n’a rien fait pour empêcher cette situation, nourrissant mes espoirs nuit après nuit, attention par attention, certes jamais par les mots mais ça Sue ne fonctionnait pas comme ça, jamais je ne pourrai entendre ce que je veux et elle fera toujours le nécessaire pour que je l’entende jamais, c’était à moi de décrypter ses gestes et ils ne trompaient pas malheureusement…
- Pourquoi tu ne ferais pas l’effort de me comprendre alors, pourquoi tu n’essaye pas de faire un pas avec moi, qu’est-ce qu’il t’en empêche dis moi ? Dis moi que tu ne peux pas faire d’efforts pour moi, dis moi que tu ne ressens rien pour moi que je suis comme les autres femmes ou hommes que tu viens de citer.
Ses ailes m’enveloppent, elle m’enferme autour d’elle, de nouveau j’étais sa prisonnière aussi bien physiquement que sentimentalement, l’étau se resserre sur moi et comme à chaque fois, la présence de son corps contre le mien me rassure, une douce chaleur au bas-ventre éveille de nouveau mes désirs, cette femme me rendait dingue malgré ce qu’elle me faisait vivre.
- Ne pars pas… Sue… s’il te plaît.
Nos deux voix étaient tremblantes, est-ce un adieu que nous faisions là même si elle me promettait de revenir ? Ma raison me dit de ne pas y croire encore et encore, de tourner définitivement la page tant qu’il est encore temps mais mon coeur refuse à une telle possibilité, peut-être que si elle me disait qu’elle était au Grand-Port, peut-être je changerai définitivement d’avis, je passerai à autre chose, il y a tellement de jolies filles à la Capitale mais pourquoi je m’obstine encore et encore… je n’en savais rien.
- Ne me fais pas attendre des jours...
Je lui attrape une dernière fois le visage, l’embrassant comme si c’était notre dernier baiser, je voulais qu’elle se souvienne de ces derniers jours et ce qu’elle va rater plus tard, elle qui décide d’en faire qu’à sa tête encore et encore mais je ne l’attendrais pas indéfiniment…
- Tu n’as pas intérêt à mourir Naswig, sinon je te retrouve et je te ferais regretter d’être morte et aucune de tes déesses ne m’arrêtera ni même tes soeurs.
La voilà maintenant prévenue, elle m’avait prévenu de revenir, je l’attendais de pieds fermes. Elle prit alors ses affaires, m’adresse un dernier baiser avant de s’envoler par la fenêtre, laissant encore son odeur qui particulière sur nos draps...