"Allez sort de ta cachette ! Si tu coopères on te tapera juste dessus avant de te livrer à la garde ! Par contre, si on te trouves, on te tuera prenant notre temps."
C'était celui que j'identifiais comme le leader, un abruti avec son arbalète qui se la jouait énormément comme ces saletés de gardes qui m'ont mis la misère autrefois. Il y avait aussi l'archer qui m'avait blessé à l'épaule d'un côté, et un autre bretteur qui s'approchait dangereusement de moi. Bon j'aurai sans doute le temps de finir ma transformation. J'ai un léger visuel, et le fait que je sois accroupi près des buissons me procure un avantage tactique vis à vis d'eux. Je n'ai plus qu'à finir ma transformation et le spectacle pourra commencer ! Ma taille est la dernière chose à changer heureusement. Et nous y sommes ! Plus que quelques centimètres, et ce sera le début du massacre. Celui qui est le plus proche de moi semble avoir remarqué du mouvement car il dit d'une voix mal assurée.
"Hé ... C'est toi là dans le buisson ?"
Il n'y eut pour simple réponse qu'un hurlement d'énervement semblable à un rugissement de lion mélangé avec des notes de loups. Et voilà le travail, on va pouvoir rigoler messieurs. Je bondis sur le premier et l'agrippe dans ma gueule au niveau des trapèzes pour rouler bouler avec lui dans le buisson d'à côté. S'il n'est pas déjà mort, la blessure que je viens de lui infliger devrait suffire à terminer sa misérable vie. Je ne leur laisse pas le temps de réagir. Je devrais me diriger vers le chef car il a l'arbalète, mais je suis trop énervé pour réfléchir rationnellement. Et puis, je prend un sacré plaisir à laisser ce dernier se faire dessus en attendant son tour. L'archer est plus proche de moi en plus de ça, il est rapide et me tire dessus, mais la flèche ne pénètre pas mon cuir épais. De ma patte avant gauche je dégageais son arc de ses mains, et de ma patte droite, je lui entaillais la carotide de façon chirurgicale. Avant de tomber, cet homme est déjà mort. Il n'y avait plus que le chef qui me mis en joug avec son arbalète. Je craignais davantage ce genre de projectile et lui savait que s'il me loupait avec son carreau, il n'aurait pas le temps de recharger. Avait il compris que j'étais l'humain qu'il traquait ? Ou bien pensait il que j'étais une créature inconnue sortie de nulle part. Je n'eus pas longtemps avant d'avoir ma réponse. Il prenait un air assuré, mais je pressentais qu'il n'était pas du tout rassuré, avant de déclarer.
"OK, on a le choix, où on s’entre-tue ici ou on repart chacun de notre côté ... Je suis un fin tireur je te louperai pas ... Si tu es d'accord, pars en premier parce que je n'ai pas conf..."
Il m'insupportait, je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase. Qui sème le vent récolte la tempête, tu aurais du me laisser fuir quand tu en avais l'occasion. Ce qui t'attend n'est que la suite logique de ton entêtement, et tu ne peux t'en prendre qu'à toi même pauvre idiot. Je ne laisse jamais fuir ma proie. Je m'élance sur lui très rapidement, surpris il bouge légèrement son arbalète, ce qui l'empêche de me viser correctement. Je me prend le carreau dans le flanc droit, mais c'est trop tard pour lui. Ce n'est pas un point vital, et bien que ce soit très douloureux, j'ai justement ici une bonne personne pour récupérer ! Je m'acharne sur lui, le lacérant de toute part. Je prend bien mon temps et fais en sorte de ne pas le tuer pour permettre ma régénération. Dès que je sens le carreau tombé de mon flanc et ma peau entièrement reconstitué, je propulse l'homme devant moi avec ma gueule. C'est alors que je vis sur le côté une femme en train de regarder dans ma direction. L'homme que j'avais martyrisé était encore en vie et semblait la supplier de venir l'aider. Je posais la patte droite sur le dos de l'homme, le planquant au sol pour l'empêcher de fuir et grognait en direction de la demoiselle. Cela ne la regarde pas, tant qu'elle reste à distance, je ne l'attaquerais pas. Si elle s'approche par contre, je vais devoir l'ajouter à ma liste de victime. Mon grognement était vraiment un avertissement, je ne laisserais personne se mettre entre moi et ma proie.
ft. @Drew Hart
Un bruit m'extirpe de mon sommeil léger, un animal sans doute, qu'on peut entendre mais jamais voir. Un petit monde visuellement désert mais véritablement grouillant de vie... Je change de position et de champs de vision par la même occasion, lorsque d'autres bruits se rapprochent. Et des voix... Ah, ça va devenir drôle! Restons perchés le temps de voir ce qu'il se passe. Trois hommes, des chasseurs... Peut-être ont-ils eux aussi entendu l'animal qui m'a réveillée? Je les regarde chercher, silencieuse, comme un fantôme s'amusant à espionner les vivants. J'en viendrais à oublier que j'ai un corps. Ah, on dirait que l'un d'eux a trouvé quelque chose... Une grosse bestiole, même! Ah, le pauvre n'y survivra pas. Ce fut rapide... C'est certainement cette bête qui m'a sortie de mes rêves. Hum, voilà qu'il tue le deuxième... Je ferais bien de rester perchée là-haut et de continuer de me faire discrète. Le dernier homme commence à suer, haha, dommage que je n'aie pas envie d'intervenir. Il est bizarre ce type, il parle à l'animal comme si c'était un humain. Pourquoi il ne tire pas? Un carreau en pleine tête et c'est réglé, aussi grosse soit la bête, elle n'aura pas le temps de réagir avant de s'effondrer au sol. Oh... Et bien, son hésitation lui aura coûté la vie à lui aussi. Quel monstre intriguant, il s'amuse à battre ce pauvre homme. Ce que la nature peut être cruelle parfois. Tiens, d'ailleurs, d'où sort un tel prédateur? Ce n'est pas son habitat. C'est peut-être pour ça qu'ils le chassaient... Oh, vous pensez que la tête de la bête est mise à prix pour avoir tué des villageois aux alentours? Je me demande bien ce que je pourrais en tirer si je ramenais son crâne... Qui sait, il y a peut-être de belles jeunes filles dans les villages du coin.
Je sors quatre tentacules par les fentes de mon manteau et m'en sers pour descendre le long du tronc en douceur avant de les faire disparaître. Bon, le mec à l'agonie ne tarde pas à me repérer et me demander de l'aide, comme si je pouvais faire quoi que ce soit dans sa situation. Au moins, j'ai l'attention de l'animal... Bon, ma curiosité me pousse à m'approcher encore. Je m'arrête à côté d'un autre arbre histoire de pouvoir remonter rapidos si besoin est. Mon approche semble susciter une étincelle d'espoir dans les yeux du chasseur, se changeant en une déception affligeante lorsque je m'arrête. Oh, quelle scène émouvante... Hahaha... La seule chose que j'accorde à l'homme est la plaisir d'entendre ma voix alors que je lui pose une question, lui offrant la possibilité de se rendre utile avant de rendre l'âme.
Pour accompagner mes paroles, je saisis de ma main gauche le manche du katana qui pend de l'autre côté de ma ceinture, soulevant la lame de quelques centimètres. Je croise le regard de l'animal, qui semble étrangement suivre mes paroles. Je plisse les yeux et penche la tête en le regardant, cet animal me semble de plus en plus... Spécial. Je n'en ai d'ailleurs jamais vu d'autres comme lui.
"Arrête mec, t'as gagné, tu veux mon or ? mes provisions ? Ils sont tous à toi .... Redeviens humain et dis moi ce que tu veux, je te filerai tout ce que tu veux ..."
Misérable, ce n'est pas à lui de fixer les règles. Lui a perdu, il doit subir les règles du vainqueur. C'est comme ça que la vie fonctionne ! J'avais été maltraité plus jeune car plus faible, maintenant que j'avais le pouvoir, je comptais bien l'exercer et sans me priver ! Il était temps de lui montrer qu'on ne s'en prend pas à moi impunément sans y laisser des plumes. Il y avait un arbre à côté de moi avec une branche bien épaisse. Bien, je vais pouvoir le tourmenter encore un peu. J'agrippe l'homme par sa jambe dans ma gueule et utilise l'élan pour le faire se planter dans la branche. Là, il ne peut plus que rester spectateur. Bloqué, souffrant de la gravité et d'un corps qui descend petit à petit. Je compte bien le laisser assister à son sauvetage raté, et ensuite, je le laisserai mourir à petit feu sur son perchoir. Voilà, maintenant que nous ne serons plus gêné, je regardais mon adversaire. Mon instinct animal me disait de me méfier. Elle n'était pas du même bois que les trois autres individus. Elle semblait plus sûre d'elle. Mon regard plantait dans le sien, je n'y vois que de la curiosité plus que de la haine ou de la peur. C'était assez perturbant d'ailleurs de voir qu'elle ne souffrait d'aucune micro-expression laissant présagé une quelconque peur. Elle ne sourcillait même pas de me voir ôter des vies. Je ne sais pas qui j'ai en face de moi, mais ça m'interpelle.
L'appel d'un adverse coriace était intéressant. Je n'avais jusqu'ici vu que des larves et des froussards. Certains comme l'homme accroché à sa branche avait même une possibilité de m'attaquer énorme, mais ne le saisissait pas à cause de la peur. Elle n'avait pas un gramme de peur en elle visible, cela faisait monter l'appétit vorace de la bête. Il est temps de voir ce que vaut vraiment la demoiselle. Je m'avançais d'un pas et avec ma griffe, j'inscrivais au sol plusieurs lettres dans la direction de la demoiselle pour qu'elle puisse lire "Dernier avertissement." J'écrivais en gardant un contact visuel avec elle. Maintenant qu'elle savait que je n'étais pas un simple animal, elle allait devoir faire un choix. Il n'y a ni rançon sur ma tête, ni demande d'exil. De toute façon, l'exil serait en soit un châtiment des plus corrects, au moins je pourrais vivre ma vie d'animal sans que personne ne vienne m'importuner. Je n'ai pas choisi d'être ce que je suis, et je ne choisirais probablement pas ma mort. Mais je peux choisir ce que je fais entre ces deux moments là ! Mon avertissement était un dernier acte de bonté à son écart, si elle l'ignorait et demeurait hostile, il y a de forte chance que je l'attaque. Par contre, ce fût à ce moment précis où l'intensité était à son maximum que mon ventre laissa échappé un gargouillement très prononcé. Je pense que tout le monde a pu en profité. J'avais faim, me transformer puiser dans mon estomac et je me retrouvais à devoir manger. Bon, soit ce serait la guerrière qui serait mon futur repas, soit ce serait le chasseur. Mais choisis vite qu'on en finisse .
ft. @Drew Hart
Confirmant toute hypothèse, l'animal se met à écrire quelque chose au sol. Dernier avertissement? Il se prend au sérieux, le toutou! Allons, allons, j'entends que tu as faim. Quelque chose d'exploitable... Et donc, que pourrais-je faire de l'animal? J'ai peut-être plusieurs idées.
Imaginez! Quel charisme j'aurais à entrer en ville à dos d'une telle bête. Enfin, pour le moment elle a plutôt l'air de vouloir me manger que me conduire où je veux. Un animal, ça se dresse! Et celui-ci pourrait me donner du fil à retordre, mais c'est la difficulté qui fait la récompense, n'est-ce pas? Et bien non, pas du tout, du moins pas dans toutes les situations. Ce que la vie est injuste! Mais on ne peut qu'espérer être suffisamment récompensé d'un certain effort.
Je plante la pointe de mon sabre dans la terre, juste assez pour qu'il tienne verticalement, le temps de m'étirer un coup. Bah oui, je viens de me réveiller de la sieste. Voilà qui devrait me donner assez de bonne humeur pour le reste de la journée. Tiens, je me demande quel goût ça a, ce genre de monstre. Dommage que je lui trouve un meilleur intérêt...
Un peu de provocation pour faire monter la rage du combat, et l'inviter à bouger le premier. Règle numéro un, on se fatigue le moins...
Au moins à défaut de me prendre pour un simple cheval, elle avait l'intelligence de comprendre comment je fonctionnais. Il n'y avait donc plus besoin de perdre notre temps en discussion inutile. Mon grognement redoubla d'intensité, et mes yeux s'injectèrent de sang. Mes yeux scrutaient sa lame, c'était la zone de danger provenant d'elle. Mais sa lame était bien courte, si je lui rentrais suffisamment dans le lard, elle n'aurait pas le temps de l'utiliser, ou bien ma régénération prendrait le relais. Dans tous les cas, il n'y a rien à craindre de ce petit cure dent. Je ne connaissais pas son pouvoir, vu son arrogance, cela devait être quelques choses de rassurant pour elle pour se pavaner devant moi. Allongeait, elle devait à peine faire la moitié de mon corps. Et pourtant cette différence de taille ne semblait pas lui faire peur. Bien, il est temps de lui apprendre ce qu'est vraiment la peur.
Je me mis à décrire des cercles autour de la jeune femme, la jaugant intérieurement et essayant de la faire utiliser ses pouvoirs dans un premier temps pour les identifier davantage. Non, je ne pense pas qu'elle sera suffisamment bête pour me montrer son pouvoir dans son intégralité alors que le duel n'a pas encore commencé. Bien, pas trop le choix, il est l'heure de voir si elle n'a que de la gueule ou pas ! Poussant un rugissement effrayant, je bondis sur ma cible. Pas besoin de feinter, seul une attaque directe forcera la demoiselle à me montrer son jeu. Prenant un élan certain, j'arme ma patte droite et tente de la projeter plus loin en frappant de toutes mes forces. C'est un jeu d'abord, et c'est aussi un moyen pour moi de lui montrer que la proie dans l'histoire, c'est elle, ce n'est sans doute pas moi. En plus de cela, j'avais envie de m'amuser un peu avec cette arrogante qui a osé croire un seul instant qu'elle pouvait me donner des ordres. Allez petite inconnue, montre moi ce dont tu es capable !
ft. @Drew Hart
Je reprends mon katana en main gauche et suit du regard la bête qui se met à décrire des cercles autour de moi. Si elle s'approche progressivement, je ferai de même. Si elle bondit, je ferai de même... Elle veut me voir sous tous les angles. Admirer mon image de tous les angles, dénicher toutes les armes que je pourrais avoir. Mais elles sont toutes les trois fort visibles, et si l'on peut considérer mon pouvoir et mon tatouage comme des armes, ce n'est pas en me tournant autour qu'il aura de réponse satisfaisante. Seul l'engagement du combat lui donnera suffisamment d'informations, et c'est la même chose pour moi.
Vient le moment où il donne l'impulsion de départ. Mes atouts reposent dans l'explosivité: rapidité des réflexes et des mouvements, spontanéité, en résumé je dois vaincre vite, et j'ai les atouts pour le faire. Les combats contre moi se font par séquence, des périodes calmes, puis des "explosions", rapides et violentes, qui si elles n'achèvent pas le combat, donnent lieu à une nouvelle période calme. Mais j'ai plutôt intérêt à ce que le combat s'achève rapidement. La première "explosion" peut être à la fois la meilleure et la pire. Tout dépend des atouts de l'adversaire... C'est durant celle-ci qu'on prend les risques de se lancer malgré le manque d'information. Et si j'évite le plus souvent de donner moi-même la première impulsion, c'est bien parce que c'est la plus risquée, comme devrait l'expérimenter l'animal.
Dès qu'il contracte ses muscles pour bondir, mettant ses pattes griffues en avant, on remarque un déploiement similaire de mon côté. Comme une fleur qui s'ouvre d'un coup, mes huit tentacules émergent subitement de mon dos en écartant la fente de mon manteau. Trois vont droit au sol puis y appuyer et me faire sauter, trois autres vont à l'encontre de l'ennemi. L'un pour enrouler sa patte, les autres pour saisir sa nuque et sa gueule. Pas dans l'espoir vain d'arrêter la bête dans son élan, mais pour s'en servir comme appui afin de me soulever par-dessus. Les deux tentacules restants s'occuperont de ma réception en s'accrochant autour du buste du monstre, de sorte à ce que je finisse sur son dos, bien stable. Il pourra toujours tenter de me morde un tentacule, ça m'informera d'éventuelles capacités surprenantes de sa mâchoire, similaires à celles de la fille bleue de l'autre jour. Si j'ai encore eu le malheur de tomber sur quelqu'un qui est capable de passer outre mes écailles, je le saurai d'entrée de jeu. S'il n'a pas ce genre de capacités, la seule chose qu'il pourra faire est de me faire mal par pression. Mais j'ai un atout contre ça... Les écailles des tentacules proches de sa mâchoire s'hérissent, ainsi, si l'animal tentait de mordre trop fort, ça ne ferait que lui blesser le palais et les gencives.
Je me doute qu'il ne tardera pas à se dégager de moi de plusieurs façons, mais l'important c'est pas de gagner, c'est de s'amuser. Bon, ce serait quand même pas mal de gagner, mais gagner sans s'amuser c'est un peu dommage.
Bien, je ne lui laisse pas le temps de se stabiliser. Je serrais les dent de nouveau sur le tentacule. Masochisme ou bien amélioré l'ancrage de la demoiselle en moi et éviter qu'elle ne retire sa tentacule. Ma patte attachée au tentacule appuie sur le tentacule de la demoiselle pour me fournir un autre ancrage. Ce n'est pas bien grave la douleur, je vais pas tarder à me soigner de ces entailles. Je la projette contre un arbre en effectuant une grande rotation. Elle ne pèse pas lourd, elle est facile à soulever. Le corps de la femme-seiche se retrouve prisonnière de sa propre attaque. L'élan et la force centrifuge de la demoiselle fait en sorte que je lui fais percuter un arbre. Je ne sais pas si elle a réussi à se protéger avec ces tentacules ou autres, mais l'impact me fait me régénérer. Je continue de faire tourner la demoiselle jusqu'à ce que je sente son emprise qui lâche. Soit elle avait eu suffisamment mal pour la faire lâcher, soit elle avait compris qu'il valait mieux retirer ses tentacules sous peine d'être utilisé comme marteau de lancer, soit elle avait d'autres idées en tête. Peu m'importe, j'accepte de relâcher ma mâchoire pour la projeter un peu plus loin.
Elle peut me voir furax, la douleur a été importante, et ma gueule est encore rempli de sang à cause de ces putains d'écailles. Ma patte aussi souffre d'une grosse entaille qui se referme petit à petit grâce à l'impact. Visuellement, je ne peux plus lui cacher ma capacité de régénération. Lui montrant mes dents à cause de l'énervement, on voit les coupures dû aux écailles disparaître. L'entaille à la patte et à mes dents ne se régénère pas totalement cependant. Je n'ai pas dû faire assez de dégât pour récupérer. Je me retrouve face à la demoiselle aux tentacules. Bon, maintenant que les présentations sont faites et que je sais à quel point elle peut être dangereuses, je vais revoir ma stratégie. Elle a de longues tentacules, et je sais qu'elle a l'avantage de l'allonge. Passer outre ses défenses me semblaient difficiles. Attaquer la demoiselle en esquivant huit tentacules me paraissaient impossible. Il va falloir que je sois bien prudent, elle s'est amusée pour le moment. Je décide, maintenant que ma capacité passive a été révélée pour lui tourner autour et m'approcher de l'homme que j'avais laissé sur ma branche. Je lui met quelques coups de pattes pour finir ma régénération. Bon, il n'était plus tout à fait conscient mais il semble pas mort pour autant, bien, il pourra m'être encore utile. Je reste à tourner autour de la demoiselle, à la recherche d'une idée pour passer sa garde. Je grognais de rage, trop réfléchir n'est pas bon pour moi. Je vais l'attaquer encore et encore, je trouverais bien une faiblesse ! Je fonçais donc sur la demoiselle tous crocs et griffes dehors. Objectif ? Griffer suffisamment fort la femme-poulpe pour la neutraliser. Je veux pas la tuer toute suite, je réfléchis encore à sa proposition pour manger à l’œil.
ft. @Drew Hart
Les trois tentacules s'étant accrochés à lui hérissent toutes leurs écailles et se mettent à serrer très fort tout autour de sa patte, sa mâchoire supérieure et son cou, tout en glissant lentement, lui ouvrant multiples sévères plaies partout à ces endroits, non sans épargner sa gencive. Quelle idée de mettre un objet coupant en bouche? Mais le plus dangereux restait sa gorge qui risquait fortement d'être ouverte, sans compter l'étranglement. À présent, s'extirper serait mission impossible, même en tentant de me lâcher, je le tenais fermement. Sa meilleure chance serait de m'attaquer directement à l'arbre, et pour bien prévoir ma réplique dans ce cas de figure, les deux tentacules les plus hauts à l'arbre s'accrochent encore plus haut pour pouvoir me tirer rapidement hors de portée.
Le huitième et dernier tentacule, lui, était venu saisir le manche d'un nodachi à ma ceinture pour le dégainer. Aussitôt fait, il se mit à décrire un aller simple pour planter le flanc de l'animal de tout son long. Si sa peau était suffisamment solide pour ne pas céder instantanément, la pointe aiguisée et la force du membre marin n'attendraient pas une seconde avant de la percer. J'aurais pu tenter de lui couper la tête si je voulais en finir, mais une monture sans tête, c'est peu pratique.
L'objectif va donc être de l'affaiblir suffisamment pour qu'il ne se débatte plus et soit en mesure d'ouvrir ses oreilles plutôt que sa bouche. Il n'a pas l'air d'abandonner facilement, c'est un bon point si je considère qu'il finira de mon côté. Et ça rend le travail plus difficile, donc plus amusant! On en revient à la notion de mérite.
Pas le temps de finir ma pensée qu'elle me plante son nodachi dans les côtes. Les écailles je pouvais encaisser, même si la douleur est gênante, le cuir de ma peau arrête des flèches plus pointus. Mes gencives saignent mais je sais que ce n'est rien de trop grave pour le moment. Si on continue le combat trop longtemps cela va devenir problématique. En tout cas la douleur a été tellement vive que je suis tombé à la renverse, empêchant mon corps de continuer sa course. Le nodachi a fait son oeuvre. C'était une petit avertissement de la part de mon assaillant. Visé un point vital aurait été un jeu d'enfant, mais en réalité, elle avait voulu m'affaiblir. Après avoir fait dégringoler sur six mètres, je me redressais comme je le pouvais. Comme je l'imaginais, elle n'avait pas relâché son emprise, ma bouche me faisait souffrir, mais ce n'était rien comparé à la vive douleur que j'ai ressenti dans mes côtes. L'adrénaline avait fait son oeuvre diminuant ma douleur, mais je devais faire vite, je pouvais gérer les tentacules ou le nodachi, mais les deux en même temps, c'était compliqué vraiment. Je me relevais péniblement après cet impact. Ma combativité était toujours là, en réalité, j'aurais normalement abandonné, mais ce coup de nodachi m'a énervé plus que de raison. Et puis je pouvais encore encaissé, je n'abandonnerais pas pour une entaille dans le flanc malgré tout. Si elle avait prise une sérieuse option sur le rôle d'Alpha, je ne lui donnerais pas la victoire sans me battre jusqu'au bout !
Il n'y avait plus d'arbre maintenant, elle allait être forcé de rester pas trop loin de moi. L'air revanchard, je me relevais, mon corps me faisait mal partout, et je savais que je ne pourrais pas continuer longtemps ce combat. Tant pis, je tente un dernier mouvement avec un peu l'énergie du désespoir. J'attrape sa tentacule avec mes pattes et la tire vers moi, utilisant ma force pour la faire se rapprocher; rapidement comme si je tirais à la corde. Puis quand elle est arrivée à mon niveau je lui décrochais un coup de patte des plus puissants directement dans son visage. Le fait d'actionner le mouvement me provoque une vive douleur dans le flanc, mais tant pis, je ne rendrais pas les armes sans lui avoir infligé un minimum de douleur avant. Je suis un Gévaudan ! Je ne suis pas un pinplume ! Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe.
ft. @Drew Hart
Tirant une nouvelle fois sur mon tentacule, il tente de me projeter dans sa direction. J'use de mon avantage de portée en poussant son corps avec les tentacules pour me tenir à distance, penchant la tête en arrière par réflexe en voyant sa patoune arriver, je vois les griffes fendre l'air à une vingtaine de centimètres de mon visage. Que c'est excitant... Et si vous avez bien compté, entre les trois qui tiennent le monstre, les trois qui me servent de glisseur et celui qui tient le premier nodachi, il me reste encore un tentacule. Je ne vous surprend pas en disant que celui-ci s'est emparé du second nodachi, n'est-ce pas?
Reproduisant mon tout premier mouvement, je me pousse en l'air pour atterrir de nouveau sur son dos, en planter l'autre nodachi dans son autre flanc, lui traversant le ventre de deux grandes lames. Sacrée bête, je vous dis! Mmh, je trémousse à l'idée de l'avoir dans mon camp. Rubis sera contente que je lui ramène un tel bestiau! Je me met à rire quelques secondes, puis l'adrénaline redescend lentement... Et je commence à sentir l'épuisement. Non, je n'ai pas combattu par périodes comme je le pensais... J'ai pris le risque de continuer un effort intense, j'étais obligée de le vaincre avant de tomber à plat, et là je suis vraiment essoufflée. Il pourra le sentir, puisque la tension redescend dans tous mes tentacules. Mais je ne vais pas le laisser penser qu'il peut gagner pour autant. Je tiens toujours les manches des nodachis, et s'il fait un mouvement, ça va chatouiller de l'intérieur. Et je risque d'être vraiment, VRAIMENT méchante s'il m'oblige à faire plus d'efforts.
Une goutte de transpiration perle à mon menton, et mon ventre commence à broyer du vide. Je suis sûre qu'un peu de bouffe nous ferait tous les deux du bien...
Mon grognement s'arrêtait, il n'y avait plus de raison pour moi de continuer ce combat. Mes oreilles se baissèrent, mon cou se baissa lui aussi et je m’allongeais doucement sans faire de gestes brusques pour ne pas qu'elle pense à une rébellion. J'avais été vaincu, c'était au gagnant d'imposer sa volonté et à moi de m'y plié. Les tentacules m'avaient endommagé le cuir et les nodachis avaient été destructeurs. Voilà qui faisait que je n'étais plus en état de continuer le combat. Pas d'un point de vue physique, je pouvais tout à fait continuer le combat, mais d'un point de vue psychologique. Je n'ai pas réussi à la griffer, la mordre ou même à lui mettre un coup d'épaule. La seule fois où j'ai pu lui causer des dégâts, c'était quand j'ai réussi à la prendre à son propre jeu en utilisant sa propre tentacule contre lui. J'étais vaincu, et cette pensée me fit bizarre. Comment pouvais je perdre face à une femme de ce gabarit ? J'avais sous-estimé mon adversaire sans doute, et je payais cash cette erreur. Tant pis pour moi, je ne pouvais pas imaginé meilleur symbolique pour montrer ma défaite. Moi allongé, oreilles baissés avec deux nodachis dans le corps, et elle sur mon dos triomphante. Cette pensée provoqua un soupire en moi, mais elle m'avait battu à la loyale.
Allongé, je fis bouger ma patte pour écrire dans le sol. Un tracé un peu moins précis que tout à l'heure, les deux nodachis dans le dos provoquant une douleur dans mon dos, mais je m'en moquais. Je ne m'en plains même pas à vrai dire, je veux pas passer pour faible devant l'Alpha. Les griffes se plantant dans le sol, elle pouvait lire depuis sa hauteur un message : "Toi Alpha". Oui, c'était ma façon à moi de lui dire que je reconnaissais son autorité, et que je ne tenterais plus de la tuer. Ma respiration se faisait légèrement haletante, je douillais mais je ne laissais rien transparaître pour ne pas paraître faible devant l'alpha.
ft. @Drew Hart
Je le vois écrire un autre message au sol. "Toi, alpha". Mmh, j'aime bien ce titre, alpha... Mais je sais bien ce qu'est un alpha chez les animaux. Il doit être le plus fort. Mais s'il vient à avoir un moment de faiblesse, d'autres bêtes en profiteront pour le défaire et devenir alpha à leur tour... Autrement dit, s'il se soumet réellement, j'ai intérêt à bien tenir le flambeau. C'est un peu ennuyant du point de vue où j'aime la défaite, du point de vue apprentissage. Ce sont d'ailleurs mes défaites qui m'ont rendue capable de triompher d'un monstre aussi long que mes tentacules... Bon, il va falloir que j'enlève mes nodachis. Et je n'ai pas le nécessaire pour le soigner pour l'instant...
Et je dois avouer que j'ai bien envie de voir à quoi il ressemble sous cette apparence bestiale. Puis, il vient probablement de vivre le meilleur jour de sa vie en me voyant débarquer. Bienvenue chez les Tolevira, mon grand...
Fière, j'extirpe lentement les lames de ses flancs, ouvrant deux grandes plaies, des portes ouvertes à son sang qui n'attend que ça pour s'échapper. Si j'ai causé trop de dégâts à l'intérieur, je vais devoir l'emmener chez un bon soigneur... Mais uniquement s'il accepte l'offre, évidemment.
J'essuie le sang sur l'herbe puis range les trois armes dans leurs fourreaux. Elles sont inoxydables, de toute façon. Il faut bien ça quand on voyage dans les rivières et océans...
Je n'étais pas un simple animal, ma capacité à me régénérer était un de mes avantages sans précédent. J'avais écoutais attentivement son offre. Et, bien que je ne connaissais pas du tout le famille Tolevira j'étais enchanté par celle ci. Il y avait cependant quelque chose qui me tenait à cœur avant d'accepter son offre. C'était quelque chose qui pouvait paraître dérisoire mais je tenais à ce que ce soit éclairci avant d'accepter son offre. Je repris mon écriture à même le sol. Il y avait deux mots bien distincts, "Moi Libre ?". Oui, la liberté est avant tout mon moteur et c'est à cause d'elle que j'ai décidé de prendre la poudre d'escampette. J'ai besoin de me défouler dehors et de pouvoir me dégourdir les jambes. Vivre dans un box comme un cheval avec logement nourriture et soigné ne m'intéressait pas si c'était dans ses conditions. A l'inverse, avoir la possibilité de pouvoir bouger où bon me semble pendant mes jours où je ne sers pas de monture me permettrais d'accepter beaucoup plus cet état de "servitude".
Il y a un grand écart entre mon attitude agressive de tout à l'heure et mon attitude actuelle. Non seulement je n'ai plus d'animosité envers la demoiselle, mais également je commence à souffrir de la faim. Ma transformation me donne toujours faim et si je dois démorphosé je ne pourrais sans doute pas me retransformer le ventre vide. Egalement, et bien que je sache que cette apparence ne me protège pas contre Alpha, je me sentais mieux sous cette forme. Sous forme humaine je suis à 200% vulnérable et un simple coup de tentacule pourrait avoir raison de moi. Là j'avais encaissé cinquante pour cent de ce que je peux encaisser sous forme Gévaudan. En forme humaine je me serais pas relevé des tentacules. Alors que j'attend sa réponse, mon ventre émet un gargouillement avec une sonorité assez élevé. Je regarde le sol, honteux de manifester ma faim à ce moment là. Et pourtant c'est vrai, le petit pinplume ne m'a pas satisfait plus que ça ... J'espérais qu'Alpha ne le prendrait pas mal.
ft. @Drew Hart
Le voilà qui se remet à écrire au sol. C'est vraiment pas pratique... Il devrait économiser pour s'acheter un objet magique pour régler ça. Est-il libre? Quelle question, je ne vais pas l'enfermer dans la cave et le faire sortir pour me conduire au village d'à côté. Si je l'enferme quelque part, ce serait plutôt dans ma chambre... Ahem.
Je me couche sur son dos pour être plus stable, toute fière de ma nouvelle recrue, et avec la ferme intention de bien en profiter. Mmh, un gros nounours poilu, ça aussi c'est agréable... Il pourra aussi faire office de lit. Je sens que je vais apprécier les voyages en sa compagnie... Mais le plus important d'abord: trouver de la bouffe, puis rentrer au château. Cette balade fut fructueuse.
J'avais repris mon fidèle ton mielleux en ponctuant cette phrase. Et quand on sera chez moi - non, chez nous, qui sait, peut-être pourrais-je prendre le rôle de monture... Si vous voyez ce que je veux dire.
En chemin, nous avons croisé quelques bouctons, à quel joie de pouvoir chasser ces bestioles ! J'ai pu en tuer deux en l'espace de quelques instants, le fait que je m'acharne sur eux m'a régénéré. Nous avons mangé rapidement pour reprendre des forces. C'était rare de pouvoir festoyer devant une humaine sans qu'elle s'affole. Nous avons mangé un boucton chacun, j'avais rarement vue une femme aussi vorace. Sans doute son pouvoir y était pour quelque chose. J'étais cependant content intérieurement que ma monstruosité n'effraie pas Alpha. Au contraire, elle semblait m'observer avec attention. Nous avons ensuite repris la route vers le village perché. Je m'étirais un coup et reprenait ma route vers le village perché. Le silence est d'or durant notre route, je ne suis pas du genre très bavard sous cette forme, ni même en humain de base. Par contre Alpha est vraiment silencieuse, la digestion peut être ? Peu m'importe à dire vrai, cela m'évite de m'arrêter pour écrire.
Je vois le village perché là où je suis et je pousse un petit grondement pour avertir la demoiselle. Elle est allongée sur mon dos donc je ne sais pas si elle l'a vu, donc au moins maintenant elle le sait. Alors que je m'approche du village, elle me désigne la route jusqu'à son château. Nous ne passons vraiment pas inaperçu. Les villageois tirent une tête effrayée en me voyant, ne sachant pas quelle bête j'étais.Je pense qu'Alpha devait apprécié cette entrée en scène car elle ne me réprimanda pas quand je grognais devant une personne qui s'approchait un peu trop près de moi. J'étais une bête sauvage, domptée par Alpha certes, mais pas pour autant soumis aux humains. Seul le verbe de la demoiselle aux tentacules demeurait un ordre et tout ce qui ne m'était pas interdit était donc par conséquent autorisé. Et puis, je ne pense pas qu'elle veuille que je fasse figure d'une peluche. En tout cas personne n'osait se mettre devant ma route. Nous nous sommes dirigés vers le château Tolevira, et après avoir admiré la façade, je me dirigeais vers l'entrée.
-La suite au village perché-