L’heure est donc au retour à la Caserne, la soirée s’est terminée avec le refus, ce soir encore, de la jolie serveuse. Après avoir acheté quelques bouteilles de saké pour finir la soirée, je quitte la taverne. Levant les yeux au ciel, je soupire. Il est encore tôt et ma prochaine garde demain en début d’après-midi… Moi qui espérait que la soirée serait sans fin ce soir. Je prend la direction de la Caserne, Zeldris sera peut-être rentré et on pourra boire ensemble. Il doit bien avoir des trucs marrants à raconter sur la civile. Et de toute façon, il faut que l’on ai une petite discussion lui et moi. Je m'inquiète un peu pour lui… A la Caserne, il suffit de tendre l’oreille pour connaître toute la vie de chacun des gardes habitant les lieux. On est tellement nombreux que même nos activités en ville n’échappent que rarement aux commères du dortoir. Et chose inquiétante pour un jeune homme de 17 ans, je n’entend rien sur d’éventuelle conquêtes de mon petit Zel… Et ça, cela m'inquiète ! A 17 ans, j’avais déjà une jolie réputation dans les rangs des jeunes recrues. Lui, rien, le néant ! Pour son bien, je me dois de creuser tout ça.
Arrivée à la Caserne, je fait un petit détour pour chaparder un peu de viande séchée dans la cuisine. Au passage, je salue la cuisinière de garde. Les cuisines ne dorment jamais ici, il y a toujours des gardes affamés qui rentrent de rondes ou qui y partent. Aujourd’hui, c’est la nouvelle qui assure le service de nuit. Elle est jolie, jeune, certainement vers les seize ans. Il faudra qu’on m’explique pourquoi Zeldris n’a même pas essayé de la séduire… S’il s’était pris un râteau, j’en aurait entendu parler, s’il avait même essayé de lui parler, je l'aurais su. Un des avantages à être dans les petits papiers de pas mal de femmes à la Caserne… Je grimpe les marches quatre à quatre quelque part entre l’exaspération et l’envie de la secouer. Peut-être que je devrais l’envoyer dormir à la cuisine ? ça pourrait être une idée pour l’obliger à se bouger… Plus par réflexe que pour prévenir de mon entrée, je toque à la porte de la chambre. Après quelques secondes d’attente et l’absence de bruits caractéristique d’un couple surpris en pleine activité, j’entre dans notre chambre.
J’ai une bonne nouvelle mon petit Zel ! Ce soir, on se fait un apéro !
Et peut-être qu’on descendra pour une petite séance de drague à la cuisine !
Je dormais à point fermé, lorsque la renarde toqua à la porte. Alors évidemment, il n'y eut personne pour l'accueillir comme une prodige ramenant la fête dans la piaule. pourtant même là où j'étais, loin dans la contrée des rêves, elle etait là, étonnement, ouvrant une porte sur mes souvenirs alors qu'elle ouvrait celle de la chambre 201. En ce debut de soirée abattu par une journée fatiguante, ma narcolepsie m'avait foudroyé sur place, emprisonnant, comme rarement elle le fait, mon esprit dans sa cage de chair et d'os.
Pourtant des images défilaient devant mes yeux. une vague reconstitution de la chambre 201, avait happé mon esprit. je me rappelle avoir parcouru le long corridor des chambres avec l'instructrice en charge de l'assignation des chambres des nouvelles recrues. la femme qui c'était arrêté près de la porte marqué 201, cette porte qui pivote pour me dévoiler la demi-renarde. tout était vague mais je me rappelle que les présentations furent rapides, et que l'instructrice me laissa en compagnie d'Aube, tournant les talons pour s'evaporer. À peine le temps de baisser mon regard pervers vers le fessier de la demoiselle qu'elle n'était plus là. Alors je m'étais retourné vers la garde royale lui adressant un sourire complice en me massant l'arrière de la tête, un peu gêné de devoir partager ma chambre avec une femme, qui plus est une femme rayonnante de beauté. Mais évidemment vous me conaissez, moi et ma piètre qualité en drague. ce combat était déjà perdu d'avance mais je ne le savais pas, pourtant comme d'habitude je me tirais une balle dans le pied, tétanisé par la peur d'un possible rapprochement et du terrible sentiments de déchirure lorsque l'on perd tout.
-Hey... J'aime bien les chiennes ça te dit on se caresse dans le sens du poil ?
Terrible l'humour beauf. Terrible je vous dit... pas besoin de sourire évocateur ou de petits signes... vous pensez qu'on a couché ensemble ce soir là ?Spoiler alerte... Non ! je me réveille en sursaut la joue endolorie. quel rêve réaliste ! Voilà maintenant que mes rêves se repercutaient sur la réalité ? j'étais à moitié avachi sur le lit de la renarde dans une position qui temoignait d'un someil m'ayant pris par surprise, la joue en feu. tenant cette dite-joue de ma main je clignais des yeux devant la silhouette qui me dominait, moi qui avait la tête encore posé sur le drap délicat de ma colocataire. me redressant un peu, ma vision revint rapidement.
-Aube ? fhjxhkjfy... c'est quoi tout ça tu veux saoulé tout l'étage ?
Je me remettais peu à peu d'aplomb sortant du sommeil, me relevant lentement en utilisant la renarde comme point d'appui.
Tu aurais pu attendre d’être dans ton lit, à croire que tu cherches à finir dans le mien.
Autant dire, que c’est niette d’avance. Il est gentil et mignon mais ce n’est pas du tout mon type. Je préfère mettre de jolie femmes dans mon lit. Je pose les bouteilles sur ma table de nuit en faisant un boucan du tonnerre. En l’absence de réaction du criminel, il faut vérifier s’il est encore vivant. Plutôt que de m’embêter à vérifier s’il respire, je lui tire la joue sans ménagement. ça lui apprendra à roupiller sur mon lit. Mission accompli, il n’est pas mort. Et il va même bien vu qu’il trouve le moyen de se plaindre…
Pas du tout, c’est juste pour nous. On a des choses à ce dire mon petit, j’ai l’impression que quelqu’un ici a besoin d’un bon coup de pied aux fesses.
Après l’avoir aider à se relever, je reprend mes bouteilles en mains et m’installe par terre, en plein milieu de la chambre et entre les deux lits. Ayant filé à la Taverne directement après mon service, je me déleste de mon ceinturon avec mes sabres. Poussant le tout loin, mes menottes anti-magie sortent de leur pochette. Un éclair de génie traverse mon esprit au cas où il essayerait de prendre la fuite pendant cette discussion de la plus haute importance.
Avant de t’installer, donnes-moi tes menottes anti-magie.
Je tends la main en l’air certaine qu’il va obéir à ma demande tout en installant la nourriture chapardée en cuisine.
Halte là ! Je la voyais venir avec ses gros sabots, même si c'est un canidé... En fait non je voyais pas ce qu'elle voulait me reprocher, ok j'avais une peu froisser ses draps, voulant à la base lui faire un cadeau en lui glissant une petite friandise sucrée qui avait certainement fini sous le lit. Alors non, je ne voyais pas pas bien en quel honneur ça devait chauffer pour moi, et que le valait cette discussion improvisé. Et maintenant elle me demandait mes menottes d'anti-magie. Et elle pensait vraiment que j'allais lui donner et devenir son prisonnier.
-Je suis pas ton style pourtant Aube... Tu ne menottes que les femmes normalement !
Je tâtais l'endroit où devaient se trouver les menottes, mais étonnement elles n'y était pas. Réfléchissant à mon chemin depuis mon retour dans la caserne, je m'asseyais, face à ma colocataire à même le sol. Levant le regard, songeur, j'ajoutais :
-De toute façon je les ai pas... Et si elles sont pas sous ton lit, eh bien je sais pas... Peut être dans les douches ou la cuisine... T'es passé là-bas non ? Tu les aurait pas vu ? Mais bon, dis moi, vas y... De quoi tu voulais me parler. Si on t'as raconter des trucs... C'est faux je te jure !
Tentant d'amadouer la garde royal en lui servant un verre pour qu'elle oublie tous reproche je me demandais vraiment ce qu'elle pouvait avoir à me dire de si important et sérieux pour qu'elle organise se petit apéro. J'attrape l'un des morceaux de viande séché qu'elle a ramener et pense soudainement à un truc :
-Si on t'envoie pour me faire avouer que j'ai terminé le dernier saucisson ! Je donnerais toujours la même réponse... Je ne mange pas de ce pain là... Tu sais bien que je n'aime pas le saucisson à l'ail...
Ma phrase resta en suspension un instant alors que mes mots me frappaient de plein fouet... C'était un peu tendancieux tout ça ? Double raison d'affirmer que je ne touchais pas à ça, tout comme la renarde finalement. La soirée ce voulait étrange, et elle ne faisait que commencer.
Où as-tu bien pu aller chercher cette idée que je menottes mes conquêtes ? Prends en note, c’est mieux quand tout le monde est libre.
Mon sourire s'élargit, lorsqu’il m’annonce avoir perdu sa paire de menottes avant qu’elles se trouvent soit sous mon lit, dans les douches, ou à la cuisine. Je jette rapidement un coup d’oeil sous mon lit. Elles y sont, ainsi qu’un truc emballé. Mais comptes tenu qu’il ne les cherche pas, c’est à mon avantage. A cette heure, les douches sont réservées aux femmes. Je pourrais créer une situation amusante si je le voulais. Mais je suis surtout intéressée par l’idée de l’envoyer voir la jeune cuisinière. Je sourie bêtement à cette idée.
Elles ne sont pas là, tu iras les chercher plus tard alors, j’ai un jeu en tête.
J’admire sa rapidité à se défendre d’un quelconque acte, c’est tellement suspect que j’en rigole pendant qu’il ne me sert un verre de saké. Parfois, je me demande comment cela se fait qu’il n’a pas de copine, surtout quand il est comme ça. Puis je me souviens de notre rencontre… En fait, il a certainement juste besoin d’un bon coaching pour apprendre à parler aux femmes. Cet apéro risque d’être comique !
Mon Zel… Si tu savais ce que je sais…
Comment dire que je m’amuse déjà au plus haut point. Le pire, c’est que j’ai improvisé cette discussion en rentrant à la Caserne. Il faut bien agrémenter l’apéro, jouer avec les menottes ne sera pas suffisant pour nous occuper pendant quelques heures. Prenant mon verre, je manque de le renverser lorsqu’il se défend d’avoir mangé le dernier saucisson du stock. Ce n’est pas tant l’excuse que sa façon de le dire qui déclenche mon hilarité. Cela est dit sur un tellement naturel que je ne peux pas douter qu’il n’a aucunement réfléchi aux interprétations possibles. Pauvre Zeldris, ça va être sa fête ce soir. J’essuie une larme qui coule le long de ma joue essayant de reprendre mon sérieux. S’il y a bien un commentaire qui court sur Zeldris, c’est bien sa préférence pour les femmes… Enfin, s’il arrivait à ne pas se prendre une gifle après avoir aligner trois ou quatre mots. Je m’envoie une gorgée de saké et prend un bout de viande séchée ménageant mon effet.
Tu sais, de temps en temps, ça change de prendre un bout de saucisson au foie. Tu aurais pu faire éviter de manger celui à l’ail !
Mes oreilles frétillent d’amusement, c’est tendancieux et totalement volontaire. Contrairement à ce qu’il pense, cela m’arrive de fricoter avec des hommes, rarement mais ça arrive. Cela change un peu. Mâchant mon morceau de viande, je continue.
Mais nous n’allons pas parler de tes méfaits dans le stock de nourriture. On va parler de toi mon petit.
Je lui tend mon verre pour trinquer avec lui. Je ramasse ma paire de menottes et lui lance.
On va aussi essayer ça aussi. J’ai bien envie de voir l’effet que ça aura sur moi. Mais avant tout ça, on doit avoir une petite discussion tous les deux, une discussion d’adulte.
Je prend mon expression sérieuse, celle que je prenais pendant mes patrouilles lorsque j’était à la civile.
Tu as enfin réussi à te trouver une demoiselle ? Parce que je commence à m’inquiéter pour toi… Avec tes techniques de drague foireuses, toute la caserne te connait comme le boulet de la drague.
Certains attendent de trouver la bonne personne mais ce n’est pas son cas, vu les innombrables moqueries qui arrive à mes oreilles. Confidence sur l’oreiller, ragot à la cuisine, discussion entre femme à la douche, les sources sont nombreuses et peu flatteuses pour mon colocataires…
"Mon Zel... Si tu savais ce que je sais..." J'avoue avoirs blêmit un peu à cette annonce de la demoiselle. Reine des commérages je savais d'expérience qu'elle entendait tous les ragots de la caserne. Et j'étais bien content de l'écouter déballer les secrets, très souvent sexuelles, des un ou des autres. En quelques sorte elle me fournissait des arme pour répondre à ces tyrans nombreux, qui me haïssait dans la caserne, pour de multiples raison dont beaucoup de mauvaises. Les rumeurs peuvent détruire les Hommes plus encore que les armes et ça tout un chacun le savais c'est pour ça que de nombreux bruits courait sur moi, dont le seul véritable était que j'étais un piètre dragueur, pour ne pas dire autre chose. J'espérais juste qu'Aube n'avait pas eu vent de ma plus terrible expérience avec une fille...
Ma terrible et pathétique première fois ! Enfin je ne considère pas vraiment ça comme une première fois puisque je me suis endormi juste après les préliminaires. La narcolepsie m'avait fais m'effondrer de fatigue devant cette fille. Et à mon réveil elle n'était plus là, renforçant une fois de plus ce goût amer dans ma bouche... Je ne l'ai plus jamais revu d'ailleurs... Est ce un bien ? Un mal ? En tout cas depuis j'ai terriblement peur de me retrouver dans une situation similaire et qu'on m'abandonne à nouveau. Du coup je suis devenue ce lourde au de la drague qui ouvre le contact avec des blague salace et qui ne touche les mains des femmes que part le biais de sa joue, souvent endolorie. Je repense à cette histoire, angoissé que ma colocataire est pus l'entendre et je l'entends se moquer de mon piètre moyen pour détourner son attention. Il est vrai qu'on m'accusait de plein de chose, notamment ce pillage de la cuisine mais je le jure c'est pas moi ! Et manifestement ça la fait rire, tandis que n'attrape un morceau de viande séché un peu honteux devant son hilarité spontané.
Les oreilles de la renarde frétille d'amusement et de vices tandis qu'elle répond à mon allusion par une autre. Faut vraiment qu'on arrête les allusions sexuelles en mangeant. Je pose le morceau de viande séché que j'avais dans la main, Aube m'ayant coupé toute faim, et je me résigne à prendre le verre de saké qu'elle m'a servit et tendu et je trinque avec elle, portant mes lèvres au breuvage alors qu'elle m'annonce vouloir me parler de moi. J'ai un hoquet de surprise. Moi qui pensait avoir balayer son idée fixe. Il semblait qu'elle avait mon destin en tête pour ce soir. Avant même que je ne pense à m'enfuir elle me jette dessus ses menottes, et tandis que je lève un sourcil interrogateur elle m'explique son programme. Agression coeur-coeur-foie-poumon... Et ce juste avec des mots, rendez vous compte ! Ma gorge était déjà sèche et je ne pus que déglutir devant les paroles de ma grande sœur improvisée. Je n'ai clairement pas assez bus pour parler de ça. Je pose mon verre vide devant la bouteille et Aube.
-Je n'ai pas assez bu pour te voir remuer le couteau dans la plaie... Si je suis si nul pourquoi toi, la coureuse de jupon, tu ne me conseilles pas ?
Je lançais le pic plus pour que la discussion tourne autour d'elle que de moi, je savais pertinemment que même avec cette experte en drague à mes côtés je continuerais à dire des conneries, c'est plus fort que moi, c'est dans ma nature... Et puis je ne voulais pas m'attacher et subir une autre mauvaise expérience, je l'aimais bien ma carapace d'échec, il y avait comme une routine réconfortante... Je fiscaliser les menottes de la renarde vers elle.
-Allez range ça avant de faire des bêtises... Tu ne pourrais rien en faire de drôle...
Il fallait vraiment que je me réserve un verre pour chasser mon exaspération, mon appréhension et mon sérieux. Et tandis que je tendais ma main vers la bouteille, n'attendant pas que la renarde le fasse à ma place...
Et bien, figures-toi que c’est justement le but de cette conversation. J’ai tout prévu ! Même un test pour vérifier si tu m’as bien écouté.
Je repense à la jeune cuisinière en bas. D’ici deux heures, il n’y aura plus grands monde pour animer le réfectoire et la pauvre risque de se sentir seule. Avec l’interdiction de dormir qu’elle se coltine, un peu de compagnie ne lui fera pas de mal. Surtout s’il est un peu moins graveleux qu’habituellement… Sa grimace est un message clair comme de l’eau de roche, monsieur n’est pas à l’aise pour parler de tout ça. Mais il n’y échappera pas, je dois bien occuper ma soirée ! Sinon, il me reste quoi ? Dormir ? Il est trop tôt pour ça. Prendre la place de Zeldris et aller draguer la jeune cuisinière ? Pourquoi pas, cela ne sera pas la première fois que je passe un bon moment dans la réserve de la cuisine en plein milieu de la nuit. Je réceptionne mes menottes pour subir un refus de jouer avec de la part de mon colocataire. Tant pis, je ferai mon test toute seule ! Je le regarde se resservir une coupelle comme s’il voulait échapper à quelque chose. Et je suis certaine que ce quelque chose, c’est moi ! Prévoyante, je range les autres bouteilles sous le lit derrière moi.
Alors, commençons tes leçons ! On va faire de toi un tombeur de ces dames !
Amenant un nouveau morceau de viande à ma bouche, je machouille un instant la viande cherchant par quel bout commencer. Son humour graveleux et particulièrement lourd ? Son manque cruel de bonne manière pour approcher une femme ? On pourrait certainement le comparer à un béhémot en pleine saison des amours… Brut de décoffrage et un peu brin brutal dans son approche.
Première étape, l’approche. Il va falloir apprendre à jauger les situations mon petit ! On ne fonce pas béhémot en tête sur la jolie fille qui t’a tapé dans l’oeil, c’est bon pour les idiots ça.
Une jolie fille isolée à la Taverne, on ne lui impose pas sa présence. On la lui propose, avec de préférence un verre. Et on évite l’alcool super fort…
Prenons l’exemple de notre jolie cuisinière de service cette nuit. Tu visualises bien la demoiselle ?
Pas très grande, avec de jolie formes et de magnifiques cheveux bruns, elle a tout pour plaire. Je ne comprend d’ailleurs toujours pas pourquoi elle n’est pas plus approchée par les chiens habituels… Peut-être que l’ombre de la cuisinière en chef fait enfin son effet sur eux.
Si tu devais la draguer, comment tu ouvres le dialogue avec elle ?
Je reprend une bouchée de viande pour masquer l’inquiétude qui pointe le bout de son nez. Avec Zeldris, je m’attend à tout et surtout au pire en matière de séduction.
Je me savais bloqué. Aube était de celle qui ne lâche rien quand elle a une idée en tête et avec les deux ou trois coupelles de saké que j'avais bu je ne me sentais déjà plus de m'opposer à elle et ses petits jeu. Par contre, je n'étais pas encore assez alcoolisé pour valider ses conneries alors il allait falloir faire une concession si la renarde voulait s'amuser... Ranger les bouteilles n'était pas une bonne idée. Mangeant les bouts de viande séché en écoutant distraitement ma colocataire, j'essayais de me rappeler de la femme en question. Cependant la réminiscence de mes rêves éveillés brouillait toujours mes souvenirs rendant toujours plus flou ma limite entre le réel, le rêve et mes voyages astraux qui me permettait d'osciller élégamment entre les deux. J'ai toujours cru être fou à avoir ces souvenirs étranges et irréaliste je n'avais appris que recèlent que c'était la nature de mon pouvoir. Bien sûr j'étais loin de bien le contrôler et plus encore ses conséquences qui me faisait douter de mes rêves, de mes souvenir et de mon état. Mais je comprenait un peu plus maintenant ce qui m'arrivait.
J'avais tellement de souvenir de femmes correspondant à la description d'Aube, surgissant en flash de ma mémoire que je m'en surprenais moi-même. Pour ne pas vexer la renarde et parce que la jeune cuisinière devait certainement se trouver dans le lors de ses femmes que j'avais espionné en dormant, je lui répondis par l'affirmative. Puis vint la question fatidique de l'approche. Je soufflais un instant en me glissant lentement vers Aube, un regard fourbe et un sourire mesquin troublant mon visage. J'avais mon visage tout prêt du sien, laissant glisser ma main sur les menottes que je lui avait rendu.
-Héhéhé ! Je vois que t'as tout un programme ! Puisque tu veux absolument qu'on passe la nuit ensemble à trois... On le fera !
J'avais prévenu que je ne tenais pas l'alcool ? Eh bien vous savez quoi, la boisson faisait déjà son effet sur mon corps ?
Voilà "Dark" Zeldris de sortie. Bien plus joueur et plus libéré que Zel ne l'ai habituellement et étonnement moins lourd et beauf bourré que sobre. Une machine de la drague bien loin de son homologue sobre, un monstre de problème pour Zel dont le projet primaire était de faire fuir les femmes et non de les appâter c'est pour ça qu'il ne buvait pas et aussi car ça stimule plus encore sa narcolepsie.
-Hahaha ! Tu es m'a captive maintenant ! Bon direction les cuisines maintenant c'est ça ?
En effet, je levais mon poignée maintenant menotté à celui d'Aube. J'avais avis en un éclair alors que la renarde était déconcentré et maintenant en bon idiot j'avais ouvert la fenêtre pour jeter la clef. Les vent frais vivifiant ébouriffant mes cheveux m'arracha un rire. J'espère qu'Aube est prête pour cette petite soirée à trois !
Comment dire qu’au fur et à mesure que je parle, j’ai l’impression de l’approcher de l'échafaud pour son exécution. Et son regard en a dit long sur son désespoir quand j’ai ranger les bouteilles sous mon lit. Hors de question de le laisser se bourrer la troncher pour échapper à cette discussion. Je vais m’ennuyer après sinon ! Je soupire quand son expression trahit son incapacité à se souvenir de la jolie cuisinière malgré le fait qu’il me dise oui… Tu m’étonnes qu’il n’a pas essayé de la séduire s’il est même pas foutu de se souvenir d’elle. Une chose que je n’avais pas prévu, c’est qu’il ne reste pas sagement assis à sa place…
Je le regarde s’avancer vers moi pensant qu’il cherche à récupérer les bouteilles et prête à l’en empêcher. Il est trop tard lorsque je me rend compte qu’il n’en est rien et se rapproche trop de mon visage. Je me raidit priant pour qu’il n’ait pas en tête de m’embrasser. Il n’a aucun sentiment pour moi n’est-ce pas ? Il sait très bien que je ne suis pas une fan inconditionnelle des hommes… Distraite, je me laisse arracher les menottes des mains en réfléchissant à cette proposition de nuit à trois… Sa proximité me permet de renfiler son haleine imbibée d’alcool… Je soupire, il lui en faut si peu pour être complètement torché ? J’écarquille en grand les yeux lorsqu’il me montre nos poignets emprisonnés chacun dans un bracelet des menottes. Je réagit trop tard pour l'empêcher de jeter la clef par la fenêtre. Le bond que je voulais faire pour l’en empêcher se révèle être un échec complet me valant de finir étalée par terre.
Zel ! Tu t’es vu quand t’as bu ? Tu aurais pu me prévenir que tu devenais complètement abr… !
Me massant la tête après m’être cognée, je constate avec horreur la disparition de mes oreilles. D’un coup paniquée, je cherche mes oreilles puis ma queue. Il me faut une bonne minute pour intégrer qu’elles ne sont plus là. Les larmes me viennent avec une peur panique d’avoir perdue mes repères. D’un coup, je me relève et embarque de force le fautif pour aller jusqu’au miroir d’un pas peu assuré. Je me rend compte maintenant de l’absence de ma jolie queue en titubant perdant facilement mon équilibre. Je m’étale à moitié devant le miroir et reste figée en me regardant. Mes larmes se mettent à couler en découvrant cette inconnue. Les mêmes traits, des yeux rouges un peu plus sombres mais pas d’oreilles de renarde juste de longs cheveux bruns aux reflets verts. C’est donc à ça que j’aurai ressembler si je n’avais pas eu ce pouvoir de renarde ? Je prend sur moi pour essayer de reprendre contenance, je me doutais que j'allais perdre mes sens aiguisés mais pas à une telle transformation de tout mon être.
Reportant mon attention sur mon colocataire, je le secoue par les épaules en l’insultant copieusement pour avoir balancé les clefs par la fenêtre, oubliant qu’une deuxième clef est cachée dans mon armoire.
Mais qu’est-ce que je vais faire de toi…
Je sens que cette soirée va être compliquée. Lâchant l’affaire, ce qui est fait est fait non ? Je ramasse la bouteille entamée, qui par chance, est encore debout, en manquant à nouveau de me ramasser la figure. C’est bizarre de ne plus avoir ma queue après une vie entière avec… J'engloutis le reste de la bouteille d’une traite pour faire passer le choc et mon exaspération face à mon boulet ambulant. Il va m’en falloir une autre d’ici à ce qu’on retrouve la clef...
Je ne pus manquer la chute de ma colocataire. Déjà car le boucan qu'elle provoqua surpassa le cri du vent s'engouffrant dans notre chambre, et puis car toujours lié à elle grâce à aux menottes qui lient nos poignets. Sa chute m'emporte fatalement et mon bras se retrouve emporté dans sa panique, gratouillant ses cheveux de ma main qui n'était plus qu'une marionnette. Je reste un instant allongé au sol grommelant pour que la demoiselle fasse plus attention, mais manifestement elle n'écoutait pas puisque je n'ai pas même le temps de relever le regard vers cette "inconnue" que déjà elle me tire à nouveau. Je me relève tant bien que mal en titubant, me massant à mon tour la tête pour m'assoir en chancelant. Je découvre alors des cheveux noirs avec quelques reflets vert indescriptible, plutôt long. Et avant que je m'interroge sur la disparition d'Aube au profit de cette demoiselle à la carrure aussi svelte et élancé que la renarde préféré, la jeune inconnue fond en larme en s'étalant comme une larve devant le miroir.
-Aube ?
C'est la conclusion hésitante que je tirais de l'observation de ce reflet que j'avais fixé avec curiosité tandis que l'inconnue pas si inconnu se lamentait devant sa désobligeante apparence qu'elle avait démunie de son pouvoir. J'avais les yeux plisser tentant de chasser l'irréel de ma tête et de ma rétine, mais le reflet dans le miroir é était toujours le même. Celui d'une femme ressemblant à la renarde, portant ses vêtements, ayant sa carrure mais sans ses attributs bestiaux. Au lieu de ça elle avait des yeux rouges, de long cheveux ébène sans les petites oreille si caractéristique et exotique et surtout sans aucune queue toute douce et chatouilleuse. J'avoue en être resté pantois, d'où mon air dubitatif et ma question, qui fit se retourner la demoiselle qui m'attrapa par les épaules et me secoua intensément en me hurlant dessus. C'était bien elle j'en étais sur maintenant, même bourré je pouvais la reconnaître.
-Hahah ! C'est bien toi... Mais Olalala je crois que l'alcool me monte à la tête t'es toute bizarre ! Hé bois pas tout laisse moi en !
Je terminais ma phrase en attrapant ou enlaçant ma colocataire au choix selon le point de vue. Et je lui faisais un câlin pour lui faire oublier sa peine autrement que part l'alcool, puis tout joyeux je la relève en chantonnant et la tire en ouvrant grand la porte.
-Allez on bouge ! La soirée commence Aube ! Direction la cuisine !
Oui je ne me formalisais pas de son changement physique trop enivré par l'alcool et ce fameux plan à trois fantasmé plus tôt. "Dark Zel" était plus motivé que jamais !
Secouer un Zeldris bourré n’est peut-être pas la meilleure idée que j’aurai pu avoir ce soir, il aurait pu me vomir dessus que cela ne m’aurait même pas étonné. Et avec ces menottes, vive l’intimité pour aller me nettoyer et me changer. Mais Lucy est avec moi ce soir, il se contente juste de faire la mariole à faire celui qui doutais que j’étais bien Aube. J’ai bien envie de lui remettre les neurones en place à coup de “Tu t’es enchaîné avec moi idiot !” mais à quoi bon… Une bouteille de saké, c’est bien mieux. Pendant que j’engloutis la bouteille, ce petit fou bourré essaye de me chiper la bouteille. A moins qu’il profite de la situation pour me tripoter… Pas du tout gênée par le fait qu’il ait directement posé ses mains sur ma poitrine, je fini la bouteille avant de le sermoner.
Zel, l’alcool te rend pervers… Retires tes pattes de là !
Joignant le geste à la parole, j’essaye de repousser cette glue ambulante. Je commence à me demander s’il n’était pas sérieux en parlant de plan à trois… Ni une, ni deux, il saute du coq à l’âne en m’obligeant à me relever pour m’entrainer dans le couloir en annonçant son intention de continuer la soirée à la cuisine. Je soupire en le suivant, il est vraiment sérieux avec son idée de plan à trois avec la cuisinière ? Pas sûr que cela lui fasse envie à la demoiselle. Ni à moi d’ailleurs…
Entraînée dans le couloir par Zeldris, je me contente de le suivre bien décidée à lui faire une réputation sulfureuse. Est-ce que quelqu’un prêtera attention au fait que la brune porte les vêtements de la renarde, j’en doute. Juste pour m’amuser, je défait quelques boutons supplémentaires de mon chemisier laissant clairement entrevoir mes seins et décoiffe un peu mes cheveux. Genre, je sors du lit et j’ai à peine prit le temps de me rhabiller. Une Aube avec un coup dans le nez est une Aube qui s’amuse au dépend des autres. Au premier garde que nous croisons, je bondit pour l’attraper par les épaules le serrant contre moi dans une posture intime. Ce pauvre Zeldris subit pour le coup une traction par la menotte mais qu’importe. Je caresse sensuellement la joue du gentil garçon avant de proposer à Zeldris un plan à trois.
Mon petit Zel, il sera parfait celui-là non pour cette partie ? A trois ce sera plus amusant, non ?
Je fais un clin d’oeil à ma pauvre victime avant de le laisser partir avec un commentaire salace sur ses fesses.
J'étais excessivement joyeux cette nuit là, l'alcool ayant effacer toutes mes barrières mentales et tous mes doutes révélant ma vraie personnalités enfuit sous une tonne de responsabilité et de pression. Le masque que je portais c'était brisé grâce à cette toute nouvelle Aube. Elle aussi, nouveau visage, nouvelle approche, nouveau jeu... Tout semblait se redéfinir aujourd'hui. Au détour d'un couloir une paire d'yeux interceptèrent nos regards embrumés, et me voilà sauvagement tracté vers ce type par une Aube plus joueuse encore qu'à l'habitude. Ce pauvre garçon ne sais pas ô se mettre surtout devant cette jeune inconnu à moitié dénudée qui lui fait des avances et une proposition de plan à trois plus qu'alléchante, taquin j'en rajoute une couche en approchant mon visage près des deux qui sont tout serré jaugeant l'autre type en mordillant doucement le lobe d'oreille de la renarde sans pouvoir.
-Huuuuum ! Je pensais que ton intérêt se pencherais sur une femme...
Finalement elle le relâche avec une petite remarque sur ses fesses, genre un truc sexiste et beauf, bien mon style quand je suis sobre en vraie. C'est à mon tour de la tirer pour la ramener sur le droit chemin de la cuisine, en passant devant les chambres rare sont ceux qui se balade encore dans le couloir mais ils écopent forcément d'une remarque ou un geste de la part de l'un ou l'autre des colocataires de la 201 voir des deux. Finalement le duo cadenassé se retrouve devant leur première épreuve... Les escaliers ! Avez vous déjà gravit les rocs escarpés dès montagnes du nord ? Moi oui. Lors d'un entraînement de survit organisé par le plus sévère des instructeurs. Un monstre qui s'amusait à briser mentalement tout les garde entrant tout juste en action. Un garde qui prenait plaisir à écrémé les promotions pour voir qui sont les hommes et les femmes les plus prometteurs en terrains hostile. C'est un homme qui connaît le nord et qui sait s'en prémunir. Bien entendu il ne laisse pas les plus faible mourir, il cherche juste à pousser chacun jusqu' à leur extrême limite. Limite qui aujourd'hui aurait été bien basse. Car les escaliers était pour moi ses rocs saillants et insurmontable, et le courant d'air le souffle glacé du nord... En plus comme dans mes souvenirs il faisait nuit, une nuit noir sans étoile, il ne manquait plus que la prêtresse pour ...
J'avais le vertige face à cet noirceur abyssale. Heureusement, sa main fut tiré par sa camarade qui le ramena à la réalité et les marchés rêve vinrent des marches qu'il dévala en chancelant. Arrivant tant bien que mal au bout du couloir la porte de la suis one s'ouvrit finalement à eux comme la porte du paradis... Ou celle de l'enfer !
C’est qu’il est entreprenant le petit Zeldris quand il boit ! Moi qui pensais qu’il allait finir dans un coin à pleurer comme un bébé après deux trois verres… Il faut qu’il boive plus souvent, on s’amuse déjà plus. Enfin tant qu’il reste loin de mes oreilles. Sa petite morsure me tire un frisson enfin plutôt la caresse de sa joue contre l’oreille… Par pur réflexe, j’écarte au maximum mes oreilles de lui, s’il savait ce que des caresses déclenchent chez moi, je suis certaine de ne pas survivre à cette soirée compte tenu de son état… Je ne laisse pas grand monde toucher à mes oreilles en temps normal, uniquement mes compagnes les plus intimes et régulières. Je sourie à son commentaire sur mon choix de partenaire pour jouer. Taquine comme pas deux, la réplique me vient sans difficulté.
Oh moi, je comptais juste regarder…
Revenant à ma pauvre victime qui me regarde avec de grands yeux ronds, je le libère en le congédiant.
Désolé mon chou, le monsieur préfère les jolies demoiselles tout comme moi.
Un petit clin d’oeil et une remarque salace retentissant dans le couloir, nous sommes déjà repartie vers une autre histoire. C’est un jeu fort amusant que de déambuler dans la Caserne sous une autre identité, on peut tout se permettre ! Profitant d’un instant de calme, je chuchote à l’oreille de mon cavalier du jour en gloussant.
Zeldris ! Ce soir, tu m’appelles… euh… Natasha ! D’accord ?
Bon, il est bourré mais ça va imprimer dans sa petite tête quand même ? Parce que je m’amuse comme une petite folle là et ce serait dommage que ce jeu prenne déjà fin parce qu’on sait qu’Aube se balade sous d’autres traits. Arrivée devant l’escalier pour descendre aux cuisines, mon brave petit garde civil hésite un instant. Grisée par l’alcool, je m’élance dans les marches en sautillant comme une gamine. Si mon cerveau n’était pas un peu déconnecté par l’alcool, j’aurai peut-être eu pitié de mon colocataire… Mais là, non, dévaler les escaliers à toute vitesse est bien plus drôle que de le prendre en pitié.
Enfin, au prix d’un effort insurmontable de la part de Zeldris pour ne pas se vautrer n’importe comment, on atteint la porte de la cuisine. C’est avec un grand sourire aux lèvres que j’ouvre la porte. A cette heure, le petit réfectoire de la cuisine doit être plein de soldats affamés rentrant de leur service. Cela veut dire qu’il va falloir attendre un peu pour pouvoir disposer de la jolie cuisinière mais surtout qu’on va pouvoir jouer un peu en attendant ! Entrant dans la pièce, je lance à pleine voix.
Vil coquin ! M’attacher à toi n’était pas nécessaire… A moins que tu ais peur que tes collégues ne te volent mon agréable compagnie ?
Pas besoin d’en faire plus pour faire flamber l’imagination d’un groupe de garde. De toute façon, il n’y a pas masse d’idées qui pourraient passer dans leur tête compte tenue de ma mise débraillée, mes cheveux décoiffés et mes intonations érotiques. Et, c’est ça qui m’amuse. En détaillant l’audience, je remarque deux trois jolies gardes avec qui j’ai déjà eu de menues aventures. Je traîne mon geôlier jusqu’à la table de l’une d’elles et m’installe à côté. Certainement beaucoup trop prêt pour certains mais je sais qu’avec cette jolie blonde, tout est possible. Ses formes délicates seront certainement aussi au goût de Zeldris qui sait.
Heureusement qua Natasha... Euh Aube semble si grisé par l'alcool qu'elle en ai devenue terriblement vive et têtue fonçant dans l'escalier et l'emportant avec elle. Sans son intervention il est claire que ma petite escapade se serait stopper en haut de ces. Mais le destin avait fait que j'avais eu la bonne idée de ma lié à elle via ses menotte, les idées vicieuses nous sauvent parfois la mise. Ainsi grâce à la demi renarde nous débarquions en trombe dans le réfectoire juxtaposé à la cuisine de la caserne. Mon cerveau embrumé par l'alcool avait rapidement gommé l'heure dans mon esprit, je me pensais nettement plus tard dans la nuit. Le discours dévergondé de ma colocataire jouant dans ce sens. J'avais simplement oublié que la demoiselle était une joueuse sans gêne et s'amusant de la moindre allusion et la moindre caresse, mais dans mon état je ne pouvais résister à l'envie de lui répondre :
-Tu as tout compris ma belle ! On vit tous pieds et poings liés... N'est ce pas plus amusant ce lien qui nous uni que la chaine du temps et des regrets ? Et puis attaché sa pimente les choses n'est ce pas ?
J'exécute mon sourire le plus charmeur que mon état me le permet mais ma prisonnière me regarde à peine, le regard posé sur une table vers laquelle elle me tire immédiatement sans plus de ménagement. Elle s'assoit alors à côté d'un femme magnifique. Je ne sais pas si c'était l'alcool ou les hormones qui parlaient mais elle était véritablement désirable et autant que Aube mon regard se focalisa sur elle et ses courbes voluptueuses. C'était ça le coup de foudre ? Non ! Mais mon entrejambe et mes lèvres parlèrent avant ma raison :
-Bonjour mademoiselle... Je... Rejoignez nous à la chambre 201 Au... Natacha et moi nous avons un jeu à vous proposer... Et nous avons de l'alcool.
J'avais susurré la fin de ma phrase au creux de l'oreille de la demoiselle avant une intonation langoureuse et interdite. À vrai dire ce n'était pas voulu, j'étais dans un état second, écrasant même la pauvre Aube dont la tête se retrouvait déjà délicieusement plaqué contre la cuisse de la plantureuse blonde. C'était certain qu'elle appréciait la vu, peut être moins l'inconfort de la position et le poids de mon corps sur le sien. J'effectuais un clin d'oeil raté à la demoiselle et me relevait bruyamment en tirant sur la chaine pour relever ma colocataire et me diriger vers le self. Toutes ses péripéties m'avait donner faim et ici la nourriture était étalé donc autant se servir, non ? Une femme était au service, peut être la fameuse cuisinière et une proie de plus â faire monter dans la chambre pour une nuit folle.
En fait, je me trompais encore en croyant que l’alcool rendait son humour moins lourd. En fait, c’est encore plus douteux et moins compréhensible… Mais une chose est sûre aussi bourrée soit-je, il rêve s’il pense qu’il se passera un truc entre nous. Chacun son truc et lui, il n’entre même pas dans la toute petite catégorie d’homme pouvant éventuellement servir de jouer. A peine assise à table que Zeldris drague la jolie garde. Enfin, l’invite plutôt à un jeu sexuel dans notre chambre… On est pas rendu pour en faire un don juan… Et c’est quoi cette façon de m’oublier au point de presque s’assoir sur moi ! Complètement dépassée par les événements, je me retrouve d’abord la tête contre la poitrine de la pauvre femme puis sur ses cuisses. Dans un autre contexte, j’aurai pu apprécier la situation avec elle mais là, il fait tout capoter avec ses manières de rustre tout droit sortie de sa grotte ! Lorsqu’enfin il se décide à me donner de l’air, je croise le regard de la blonde. Un simple échange de regard qui me permet de comprendre qu’elle a très bien fait le lien entre la renarde et la jeune femme mais que ce soir, il n’y aura pas de plaisir entre nous. Zeldris continuant de tirer sur les menottes, il me désarçonne du banc pour essayer de me traîner vers le comptoir de victuailles. Le sang échauffé par l’alcool et le fait que je vais certainement finir ma nuit seule, je tire dans l’autre sens pour le ramener vers moi.
Misérable petit co… !
Toute douceur et gentillesse ont disparu de mon comportement. Mon poing est certainement la caresse la plus douce qu’il recevra sur sa joue ce soir.
Comment je suis censé t’apprendre à être un vrai mec si tu fais fuir toutes les femmes avec tes manières d’homme des cavernes !
Nouveau coup sur le sommet du crâne.
Si ça rentre pas en douceur, je vais te faire rentrer ça dans le crâne par la force !
J’ai beau n’être qu’une femme, ce n’est pas un homme des cavernes comme lui qui va m’inquiéter. Surtout vu mon état de colère et alcoolique après avoir descendu une bonne moitié de bouteille de saké. Brutale jusqu’au bout, je le soulève et l’étale sur une table occupée renversant les assiettes et verres. Bourrée jusqu’au bout, j’oublie que nous sommes menottés et me retrouve emporté avec lui. Tout autour de nous, déjà le ton s’échauffe. Il n’en fallait pas plus pour que démarre une bagarre dans le réfectoire où autant de garde fatigués sont rassemblés…
Les cris commencent et ne cessent plus, vient ensuite une pluie de coups qui me remet les idées au claires. Je n'avais pas tellement bu, et les effets euphorisant de l'alcool se dissipait petit à petit, déjà, alors pourquoi j'avais cette énorme hallucination qui me mettait au centre d'une bagarre général dans le réfectoire... Ce n'était pas logique. J'étais allongé sur le dos, la bouche béante, le souffle court et les poumons sifflant étrangement. Au dessus de moi, plutôt affalé sur moi il y avait Aube sans ses pouvoirs. C'est alors que voyant le pourpre sur son cuir chevelu se mêlant au brun "naturel" de ses cheveux. Alors une douleur lancinante se réveilla sur mes côtes tandis que j'essayais de me dégager de mon inconfortable position. Du sang s'écoulait d'une plaie ouverte sur mon flanc. Vêtement et chair déchiré, imbibé dans un chaos provoqué par l'alcool. Toutes les images me revinrent alors, ce que je pensais être une illusion ne l'étais donc pas ? Comment un tel déferlement de violence à pus se produire ? Je pensais être le seul inconscient à ne pas tenir l'alcool.
-Aube... Réveille toi ! Aube... Tu vas bien ? Bordel on à dormir combien de temps ?
Un choc de plus sur la table et elle céda comme une brindille me faisant choir au dessus de ma colocataire. Sur le sol mes yeux embrumés s'arrêtent sur une flaque bleu. Je n'étais pas un grand enquêteur, mais je connaissais déjà la raison de ce carnage... L'alcool de lucols ! C'était un peu de ma fautes si il y en avait à la caserne d'ailleurs... Alors oui je méritais bien de coup de poignard que j'avais reçus ! Une bouteille explosé sur le crâne de la renarde et le tesson de cette même bouteille enfoncé dans ma chair... Voilà ce qui c'était passé avant que je ne sombre dans la noirceur. Maintenant tout était calme... Tout ? Non ! Des sanglots irritèrent mes tympans. Ce son m'envoutais, m'intriguais... Mais j'étais bIen faible... De plus en plus faible. Je déchirais l'une des manches de mon vêtement, et pressait ma blessure avec pour tenter de limiter l'hémorragie. Mon regard c'était posé sur Aube, maintenant presque nue. Pourtant ce n'étais pas de la gêne ou de l'envie qui m'envahissait mais une étrange colère !
-Qu'est ce qui c'est passé... MERDE !
J'avais peur de connaitre la réponse, connaissant la propriété aphrodisiaque de cet alcool bleu. Espérons que le tableau ne soit pas aussi noir que dans mon esprit. Les sanglots reprirent alors que ma confusion grandissait et mon énergie continuait de me quitter en même temps que mon sang.
Douleur à la tête, j’ai encore trop bu hier soir… Finir mes soirées seule ne me réussit vraiment pas. Anesthésiée, je ne bouge pas de mon lit jusqu’à ce que la voix irritante de Zeldris m’oblige à émergée. Ah… Ce n’est pas mon lit en fait… Je porte ma main à ma tête fort douloureuse après avoir tant bu hier soir. Il me faut un bon moment pour réagir au contact du liquide coagulé sur ma tête. Sursaut de conscience qui cause la chute finale de la table me faisant passer sous Zeldris. La chute est rude et ma tête frappe sur le plateau m’assomant à moitié. Le temps de reprendre mes esprits, Zeldris appuie un tissu sur son flanc. Et le voilà qui crie à nouveau…
Tu vas arrêter de crier sale petit co. !
Bon, pour le coup, je crie plus fort que lui. Je le repousse autant que possible pour me redresser et chercher mon chemisier. Mes souvenirs sont suffisamment clair pour savoir que je n’ai pas fait grand chose hormis me faire tripoter un peu. Mon short est encore intact au contraire du pantalon de mon colocataire. Je soupire en constatant les dégâts… Mon chemisier est bon pour la poubelle, alcoolisés, les mecs ne sont que des bêtes… Débrouillarde, j’utilise le tissu pour au moins habiller ma poitrine. Du regard, je balaye le réfectoire du regard. Des gardes allongés par-ci par-là, une cuisinière en pleurs dans un coin… Elle semble juste un peu sous le choc de la bagarre, la petite nouvelle n’a pas l’habitude… Des flaques bleues par-ci par-là. Je me tourne vers mon partouzard de colocataire.
Zeldris ? C’est bien de l’alcool de Lucols, non ? Comment ça a pu arriver ici ?
Tu m’étonnes que la bagarre a mal tournée avec cet alcool qu’on ne trouve que dans les quartiers de dépravés… Je soupire à nouveau, je m’en sors bien pour la seule femme du lot. Ils ont préféré faire joujou entre eux et avec Zeldris visiblement. Avisant la jeune cuisinière, je m’avance vers elle pour la rassurée. Avancée rapidement stoppée par la paire de menottes reliée à Zeldris. Super, j’avais zappé ce petit détail…
Kari ? Regardes-moi… Voilà, ce n’est pas grave, c’est plutôt habituel même… Tu veux bien faire quelque chose pour moi ? Va dans la réserve et restes-y. Je reviendrai te chercher quand tout ça sera réglé d’accord ?
La jeune femme me regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes et pleins de larmes mais elle s'exécute quand même préférant certainement être loin de tout ce bordel… Une fois la porte de la réserve fermée, je me retourne vers Zeldris clairement mécontante.
Bon… Il faut faire le ménage avant qu’un Capitaine débarque… Et on discutera de tes penchants homosexuel plus tard.
Il aurait pu me prévenir qu’il préférait les mecs au lieu de me pousser à bout en jouant à l’homme de cro-magnon ...
-Mes penchants homo… QUOI ? T’es encore bourré ou quoi ?
Mais en effet ce n’étais pas le moment de parler de mes penchants sexuels, j’aurais d’ailleurs préféré qu’il n’en soit aucun cas fait mention à aucun moment. Ce n’était pas le moments de parler en effet mais je devais en parler, j’étais après tout en compagnie de la plus grande tisseuse de ragots de la caserne, et vu comme elle semblait remonté et en colère contre moi en cet instant, il était clair qu’elle ferait circuler cette rumeur, après tout c’était son but à la base lors de cette soirée, lancer des rumeurs extraordinaire sur ma vie sexuelle, c’est en partie pour ça qu’on était venue ici, au réfectoire, dans une tenue débraillé et les point lié d’une menotte, laissant sous-entendre tout plein de jeux coquins.
-Non, mais ne dis pas des trucs comme ça même pour rigoler, tu veux vraiment terminer mes chances de…
Tu t’étais arrêté avant de terminer ta phrase, te rendant compte que pour la première fois tu assumais vouloir plus qu’un rapport conflictuel avec les femmes. Ton frère avait fait bien des progrès sur son rapport à la gente féminine, et toi tu étais resté bloqué dans ce passé néfaste et corrosif qui te liais à ta mère. Je n’avais fait aucun effort pour évoluer. Je restais le même éternel enfant apeuré, se dissimulant derrière une carapace blindé d’épines acérées. Mon machisme, mon manque de tact, mon détachement et ma solitude sont tant d’arme que j’usais pour repousser l’échéance, tant d’armes pour m’isoler et me voiler la face.
-Je… Je sais que je ne fais pas d’effort, Aube… Je suis désolé de te causer tant de soucis… J’aimerais faire des efforts, pouvoir changer du tout au tout, mais j’ai peur… Peur de moi, peur de tout perdre… J’ai peur de tout… S’il te plait ne renonce pas à m’aider… Je n’y arriverais pas seul !
Est-ce l’alcool se jouant toujours de mes sentiments, ou le stress de ce ménage improvisé qui m’avais rendu si sentimental ? Jetant l’arme du crime dans un grand sac, elle se brisa dans un éclat de vers comme mon âme devant les yeux furieux de la demoiselle. Les miens étaient brillant de larmes, alors que j’avais attrapé les mains de la demi renarde. Ma bouche était pâteuse et piteux était mon état tout comme l’était la pièce sans dessus dessous. Pour moi il n’ avait plus que nous deux, moi et mon ange gardien qui devait me guider sur la voie de a drague, la voie que je m’étais refuser, la voix que je rêvais d’emprunter pour gouter à mon tour aux délice de la jeunesse et à la joie de l’amour et du sexe.
-TU DOIS M’APPRENDRE À FAIRE L’AMOUR
Tu dois m’apprendre à trouver l’amour … C’était ça ma phrase. Oui je crois bien que je suis encore un peu bourré !
Je rierai presque à sa réaction de sa réaction à mon commentaire sur ses activités de la nuit. Bon, il faudrait faire un peu de ménage… Au moins faire disparaître l’alcool de Lucols. Les soldats étendus par-terre, c’est pas un problème, c’est presque habituels tant qu’ils sont pas blessés. Je commence à rassembler le bordel que j’arrive à atteindre avec les menottes. Je me retourne vers lui lorsqu’il se met à s’excuser de tout et de rien. Il est encore bien atteint ou quoi ? Je soupire face à temps de bêtise… Je pose une main sur son épaule pour le rassurer.
ça va bien se passer Zeldris, je vais t’aider… Mais rappelles-moi de ne plus te donner d’alcool.
Parce que c’est bien à cause de ce que je lui ai fait boire que l’on en est arrivé là… Je sursaute lorsqu’il prend mes mains dans les siennes les yeux pleins de larmes. Qu’est-ce qu’il me fait là encore ? Heureusement, il y a plus de public… Je rougis d’un coup à sa demande de lui apprendre à faire l’amour et retire mes mains des siennes précipitement. Juste le temps de reprendre mes esprits et je lui met une gifle. On a pas idée de faire des demandes comme ça !
ça va pas dans ta tête ! Il va falloir que tu décuves sévère mon coco !
Non mais d’où ça lui vient de me demander ça à moi ? Je lui pas assez dit que c’est niette, qu’il y aura jamais rien entre nous deux même pour lui apprendre les choses ? S’il n’y avait pas ses menottes, je serait bien partie en trombe mais là où je vais, il doit y aller pour le moment…
Aides-moi à nettoyer le lucols au lieu de dire des conneries… Et après on ira dans la chambre chercher ma clef de secours pour nous libérer.
C’est pas que j’aimerai récupérer mes oreilles et ma queue mais plutôt faire disparaître la jeune femme qui a participer à cette bagarre un peu partouzarde...
Sous mes ordres, le bordel ne tarde pas à disparaître. En même temps, je doute que Zeldris ait envie de subir ma colère s'il ne se montre pas obéissant. Il ne faut pas longtemps ensuite pour que l'on remonte à notre chambre et que je nous libère à l'aide de ma clef de secours.