ft. @Hak Svalinn
Le plus dur, c'est de trouver la première cible. N'importe quoi peut faire l'affaire, tant que ça a du sang... Il faut s'armer de patience et chercher des pistes. J'attends toujours la nuit pour chasser, il y a moins de bruits parasites. Plus de concentration. Le bruit d'un petit animal perdu... Et hop. Les pattes trop courtes pour m'échapper. La nature fait son travail. Le cou du petit être craque dans mes mains, sa bouche saigne. Je plante mes canines dans sa fourrure, à la recherche de plus de sang. J'ouvre des plaies, le fluide coule lentement autour de ma langue... Et à la première gorgée, la bête fait surface. Les cornes grandissent, les dents s'affûtent, les ongles deviennent griffes. La peau prend une teinture rouge, puissante, et mes sens se débloquent. Je ne vais pas abandonner la carcasse avant d'avoir eu la dernière goutte de sang, puis seulement je chercherai une nouvelle victime...
Combien de temps? Combien de proies? Impossible à dire. En tout cas, la bête est là. Il n'y a même plus qu'elle, tout once d'humanité est enfermée en moi, oppressée par la bête rendue trop puissante. je n'ai plus accès à rien. Je ne peux qu'attendre que la bête tombe de fatigue pour prendre le relais, me réveiller je ne sais où et sans me souvenir du moment précis où ma conscience s'est arrêtée. Alors la bête chasse. Elle ne fait que ça, elle ne vit que pour ça, elle veut du sang, et plus elle en a, plus elle en veut. Rien ne peut la rassasier, et grâce à ce nouvel anneau, elle subsiste. Alors que l'épuisement aurait dû l'emporter depuis longtemps, elle est maintenant capable de sacrifier ce sang absorbé pour continuer la chasse. À chaque nouvelle victime, elle devient beaucoup plus puissante. Jamais elle n'a pu avoir autant de sang. Cependant, sa puissance ne fait que l'épuiser plus rapidement, et elle doit sans cesse sacrifier plus de sang. Jusqu'au moment où elle ne trouvera pas de proie assez rapidement pour subvenir à ses besoin. Alors, lentement, la bête va s'éteindre.
J'aurais aimé que ça se passe simplement comme ça. Mais j'avais sous-estimé la nouvelle durabilité de la bête, sans doute. Ce qui devait arriver un jour arriva. Une petite lumière, entre les arbres, attirant a bête comme tout animal. Trois petits bâtiments de bois, un seul éclairé. Un petite taverne ou auberge, perdue au milieu de la forêt, où festoient innocemment quelques humains. Peut-être cherchent-ils un couvert pour la nuit, ou ont une toute autre raison. En tous cas, ils sont au mauvais endroit au mauvais moment. La bête se pose en silence sur le toit, d'un battement de ses ailes membraneuses. Ses sens sont tellement améliorés qu'elle distingue parfaitement le nombre de personnes, leurs positions. Depuis le toit, elle se penche, tente d'observer discrètement à travers une fenêtre.
Le bruit des gonds qui grince faiblement. Un humain est sortit. Il sera le premier à mourir, mais son sacrifice va au moins permettre d'avertir les autres. Leur chance d'y échapper restent pratiquement nulles. Certains tenteront la fuite, inutilement. La bête les entendra. Elle les sentira. Elle les verra, sous la lumière de la pleine lune. Peut-être existe-t-il, en revanche, une chance de blesser la bête? Lui infliger une blessure suffisamment grave l'obligerait à se régénérer. Ainsi, j'aurai une chance de revenir à la réalité et d'arrêter le massacre. Mais encore faudrait-il que l'un ou l'une d'entre eux aie la bravoure ou l'inconscience d'attaquer.
Brisant l'ambiance paisible du petit hameau, l'homme à peine sortit de la taverne s'écroule au sol, sous le poids de la furie rouge qui s'est jetée sur lui. C'est à peine s'il a le temps de lâcher un cri, et son cou est à moitié ouvert. Est-ce son premier homicide? Nul ne peut le dire. S'il y en a eu d'autres, personne ne l'a jamais su, pas même moi. Une simple trajectoire des griffes sur sa gorge, tandis que l'autre main agrippe son crâne comme un ballon et l'en dissocie du corps, en tirant simplement. Un premier témoignage de la force titanesque du monstre, et de sa vitesse d'exécution inhumaine. Celui-ci prend le temps de s'abreuver à la nouvelle fontaine de sang, ne s'inquiétant pas du tout des autres proies. La chose est déjà certaine qu'ils seront tous morts dans moins d'une minute. Elle n'a pas besoin de les voir pour savoir ce qu'ils font. Ils peuvent admirer la scène sanglante à travers la porte ouverte, attendant leur tour.
Ces paroles prononcées par un de ses proches résonnaient toujours dans son esprit. Cette décision qui avait été prise concernant sa profession, n'avait rien changé à son mode de vie. En dehors de quelques tentatives, Hak n'avait rien accompli de plus en comparaison à son mode de vie normal. Se lever tôt pour s'entrainer, enchainer sur une séance de réflexion et de méditation, poursuivre sur une tentative de départ à l'aventure. Cette routine se répétait depuis plusieurs semaines au point que ses proches ne cessaient de lui poser la question ou encore d'essayer de lui faire réaliser.
"Pourquoi ne pas nous rejoindre ? L'ambiance est plutôt calme et relaxante quand on y est habitué. En plus, le risque de mourir de faim ou de se faire attaquer pendant la nuit n'est plus présent."
Une vie calme et stable en suivant les pas du vieil homme en tant qu'herboriste. Il ne pouvait l'accepter. La plupart de sa vie, Hak avait vécue avec une lame sur la gorge. La moindre erreur pouvait provoquer sa mort. Le risque pesant était un lourd fardeau pour lui quand il était au milieu de la nature avec ses proches. Mais depuis que ces derniers étaient à l'abri, Hak ne pouvait refuser que la sensation que sa vie ne tenait qu'a un fil lui manquait. Le plaisir de dépasser ses limites, l'excitation de vaincre un adversaire plus fort que soit, l'odeur du sang et le sentiment d'avoir son destin en main. Quand il était encore dans l'arène, Hak n'était qu'un perdant. Son pouvoir ne lui donnait pas la victoire comme certain. Il n'était pas le seul à lutter pour la victoire malgré son désavantage, mais en ce qui concerne son investissement, il était amplement le premier. Cependant, l'effort n'était pas récompensé. Seul la victoire importait. Quand le groupe d'enfants diminuait sous les attaques de monstres, la famine et la maladie, l'esprit d'Hak était focalisé que sur une seule chose, la survie. Quand il devait s'occuper des derniers survivants, Hak était fixé dessus. Bien qu'il ne l'ait jamais avoué, Hak prenait du plaisir à repousser ses limites. Pur la première fois de sa vie, il était victorieux. Il n'était plus dépendant des autres. Bien que son pouvoir ne lui permît pas d'être cool ou bien flashie, Hak savait qu'il pouvait arracher la victoire du moment qu'il misait son maximum. Si le pouvoir n'était pas suffisant, il devait compenser par la technique et le physique. Après avoir expérimenté tout ça, comment pouvait-il se contenter du calme et de la tranquillité ?
Sans se rendre compte de la routine qui se créait, Hak s'était laissé aller. Bien qu'il ne négligeait pas son entrainement physique et mental, il avait clairement négligé son instinct. Encore une fois, la culpabilité l'attaquait. Dans un premier temps, Hak n'avait pas réussi à s'intégrer parmi d'autres aventuriers pour partager leurs expériences ou bien même les rejoindres dans une quête. ensuite, Il laissait la routine le ronger petit à petit.
Ne se résignant pas à une vie calme, Hak décidait de partir en nature pendant quelques jours. Utilisant son pouvoir à son maximum, il se préparait en configurant ce dernier dans la forme qui lui permettait de se surpasser. Son bras droit contenait la propriété d'une hallebarde, un manche en acier résistant pour se défendre et une tête lui permettant d'infliger des dommages modérés qu'il soit tranchant, écrasant ou bien déchirant. Sa jambe gauche, une bardiche massive et résistante même s'il devait limiter le tranchant de celle-ci. Un coup de pied dévastateur et déchirant suffisait largement contre une bonne partie des prédateurs. Ensuite, Hak avait donné la propriété d'un stylet à sa main gauche. Rapide et agile pour lui permettre de contester les cibles les plus rapides. À la différence d'n stylet classique, Hak favorisait la résistance de ce dernier plutôt que son perçant. Et pour finir, Un brassard défensif sur l'avant-bras gauche. Après quatre jours à préparer son pouvoir pour obtenir le meilleur de lui-même, Hak se mettait en route pour la forêt.
Le premier jour en forêt fût plutôt paisible. Hak avait chassé quelques gibiers pour préparer la suite des événements et sécuriser un petit cours d'eau. Quand la nuit tombait, Hak prennait la décision de se déplacer de nuit. L'excitation perdue jusque-là réapparaissait en lui. Poussant ses sens au maximum, il se déplaçait doucement dans la pénombre que lui offrait la pleine lune.
Après plusieurs minutes de marche, Hak apercevait un petit groupe de bâtiment perdu au milieu de la forêt. La lumière émise par un de ces bâtiments était particulièrement voyante dans l'obscurité de la nuit. Ne voulant pas briser son immersion dans la nature, Hak décidait de ne pas trop en approcher. Soudain, un bruit sourd et un cri rapidement interrompu venait se loger dans son oreille. Hak n'hésitait pas et se jetait dans la direction de ce bruit. Pendant qu'il approchait les bâtisses, son esprit travaillait à son maximum.
Un bandit ? Un prédateur ? Peu importe, je ne vais pas rater cette occasion.
Sans même qu'il s'en rende compte, et malgré la situation, Hak arborait un sourire semblable à celui d'un prédateur.
Quelques secondes plus tard, Hak se retrouvait face à une scène qu'il n'avait pas considérée. Une jeune femme ? ou peut-être un monstre possédant l'apparence d'une jeune femme se rassasiait du sang de sa victime. Une peau rouge comme le sang, des cornes, des griffes et des crocs dignes d'une machine à tuée. Bien que son instinct ne fasse que l'alerter du danger, Hak ne pouvait s'empêcher de fixer la créature. Une goutte de sueur lui glissant le long de la colonne, ce sentiment d'excitation lui faisant bouillire le sang, un sourire à l'opposé de son expression habituelle. Hak attendait le prochain mouvement de la bête tout en l'observant plus en détail avant de prendre action.
ft. @Hak Svalinn
Elle se repose à un mètre de sa cible, n'attendant que sa réaction pour lui sauter à la gorge. De si près, le petit homme pourrait mieux voir les habits abîmés de la bête et couverts de sang, sec ou non. Sa nature humaine ne fait aucun doute, mais on ne retrouve pas une once d'humanité dans son regard, comme possédée par un esprit animal. Cette seconde statique, où le monstre attends la réaction de sa proie pour agir de la bonne manière, un carreau siffle dans l'air et se plante dans son épaule par derrière, traversant complètement son aile et lui arrachant un cri de douleur. Il a fait l'erreur de ne plus se concentrer sur les autres humains. Il n'avait pas prévu qu'il soient équipés d'armes puissantes à distance. Son premier réflexe est de regarder la pointe du carreau qui ressort devant, pour la prendre en main et tirer d'un coup sec en retirant tout le trait de son corps. D'abord, un flot de sang s'échappe de la blessure, mais en un seconde, celle-ci semble se refermer et complètement disparaître. La bête, enragée, regarde ensuite en arrière pour découvrir un homme bedonnant, une arbalète à la main. Primitive, elle ne comprend pas qu'il est en train de recharger, mais sait que l'homme qu'elle voit est source de danger. Ce moment de confusion offre une chance inespérée à l'homme dans la forêt. S'il a de quoi blesser le monstre, c'est le moment ou jamais. Une seconde de trop et il sera reparti.
Je n'ai rien de mieux à espérer. Une blessure suffisamment importante, et je peux refaire surface. Peut-être est-il encore temps d'arrêter le massacre? Cela dit, je préfère tous les tuer que de mourir. Je ne saurai rien de ce qu'il s'est passé au moment de reprendre conscience... Ça ne va pas être facile de comprendre la situation et de convaincre les autres que je ne leur veux aucun mal.
Rapidement ramener à la réalité par le mouvement de la furie rouge, Hak prenait une position avantageuse pour engager le combat. Appuyant au maximum sur sa jambe droite pour lui permettre de bondir à tout moment, il n'attendait plus que l'instant propice face surface. Sauter en premier sur la bête ? Jamais, Hak avait beau favoriser les attaques franches, il tenait à sa vie ! Aucun doute que la créature qui lui faisait face pouvait ne faire qu'une boucher de lui. Pour le peu de mouvements qu'il avait pu observer de la furie rouge, il avait pu comprendre la différence de niveau entre elle et lui. De son coté, il n'avait qu'un physique humain auquel les membres auraient été renforcé. De l'autre côté, une machine a tué faite pour causer un maximum de dommage sans négliger l'aura de prédateur que celle-ci dégageait.
Comme pour lui annoncés qu'il était le suivant, l'ennemie déployait ses ailes tout en se tournant vers lui et en bondissant dans sa direction. Même s'il avait anticipé que la créature était du type rapide, Hak était surpris par celle-ci et ne pouvait que se préparer à se défendre en croisant ses bras devant lui et en se jetant vers elle pour limiter l'impact de la charge.
Quand il se préparait à l'impact, Hak remarqua un mouvement étrange de la part de la furie précédé d'un son semblable à un projectile. Tout en se replaçant, il observait un homme à bonne distance de la bête qui avait décoché un carreau vers cette dernière. Malheureusement cet homme n'avait pas touché de points vitaux mais son action avait donné à Hak le temps de passer à l'attaque. Déployant le plus de poids possible sur sa jambe droite, il se propulsait vers elle en préparant un grand coup avec sa jambe gauche, renforcé par les propriétés d'une barbiche lourde et imposante. Bien que le tranchant de cette attaque n'était pas sa principale qualité, elle pouvait aisément briser une personne normale en deux avec l'élan que ce dernier avait ajouté et le poids que lui donnait son pouvoir. Visant le flanc de la furie occupé à ôter le carreau de ses ailes, Hak misait tout sur l'ouverture que lui avait fournie l'homme à l'arbalète. Même s'il désirait affronter des adversaires plus for que lui pour faire bouillir son sang et affuter son instinct, Hak n'allait pas jeter sa vie par la fenêtre.
ft. @Hak Svalinn
Ça y est. J'y suis. Ce n'est pas comme les autres fois. Que s'est-il passé? Cette fois, ce n'est pas un trou noir. J'ai des flash, des images floues, rapides. Plus c'est récent, plus c'est riche. Je pense comprendre rapidement la situation actuelle. Je n'avais certainement jamais bu autant de sang en une fois. Mais j'en ai encore trop. Je me retourne rapidement vers l'arbre et, dans un élan de lucidité, frappe le tronc avec les poing fermé, de toutes mes forces. Des os craquent dans ma mains. Je crie encore. Je commence à sentir les larmes au creux de mes yeux. Puis, sous ma volonté, ma main se refait de l'intérieur, elle se répare. Nous y sommes. J'ai fait disparaître l'excès de violence en moi, perdant par la même occasion une grande partie de la puissance accumulée. Je relève la tête vers l'homme à la jambe tranchante, toujours sans comprendre comment il a pu faire ça. Craignant qu'il continue à frapper, je tends la main devant moi pour lui dire d'arrêter.
Il pourrait rapidement voir que le monstre n'était plus. L'expression du visage, la manière de se tenir et la parole, témoignaient d'une humanité nouvelle. Ce serait plus convainquant si je reprenais forme humaine, mais naturellement, la bête s'est débarrassée de mes armes, je ne peux pas me priver des capacités qu'il me reste si je dois me défendre.
Il y a trop de choses à penser... J'ai tué quelqu'un! Que dois-je faire? Si je les tue tous, il ne restera aucune preuve. On pourra simplement conclure à l'attaque d'un animal dangereux. Mais je ne connaît pas toutes les capacités de cet hommes. Le manque de peur face au monstre peut aussi bien montrer une grande confiance justifiée qu'une effronterie sans limites.
Ma crédibilité doit être de l'ordre de 0. Au moins j'aurai essayé. Si ma parole ne suffit pas, rien ne suffira.
Alors qu'il se préparait à lancer une seconde attaque en utilisant sa main gauche, la créature avait rapidement effectué sa retraite vers un arbre non loin. Cette action n'avait pas perturbé Hak qui plutôt que de réfléchir, avait laissé son instinct le guider. Se rapprochant doucement de l'arbre, il s'arrêtait rapidement en prenant une grande bouffée d'air. Le bras qui avait été arraché dans l'échange précedant avait été remplacé par un membre similaire. à croire qu'il n'avait jamais disparu. Comme si la créature prenait plaisir à embrouiller l'esprit de Hak, cette dernière se retournait contre l'arbre avant de lui assener un coup puissant. Comme précédemment, les blessures qu'elle s'était infligées par elle-même disparaissait en un clin d'oeil. Rien qu'au son, Hak avait pu déterminer que la furie avait réduit ses os en poussière et pourtant, celle-ci n'en laissait apparaitre aucune trace physique. Quelques choses avaient changé en la créature. L'aura intimidante qui suffisait à l'étouffer et le sentiment qu'il n'avait aucune chance de victoire avait diminué. Auparavant, Hak se sentait comme une proie sous le regard du prédateur. Désormais, bien que l'aura n'est pas complètement disparue, celle-ci semblait plus calme et la soif de sang s'était presque volatilisé. Ce changement d'attitude de la bête ne laissait pas Hak de marbre. Il ne pouvait plus déterminer ni anticiper les actions de cette dernière. Ce sentiment renforçait l'insécurité qu'il ressentait en direction de la furie.
Alors qu'Hak se lançait pour prendre un nouveau pas en direction de la bête, celle-ci démontrait une réaction des plus humaines. Bien que d'aspect la bête n'avait pas changé, celle-ci ouvrait la bouche pour parler tout en levant les mains.
"Attend !" - Danger rouge.
Surpris par la gestuelle, Hak relevait sa garde un peu plus haut avant de la laisser tomber d'étonnement. Cette chose avait parlé . Cette vicieuse créature qui avait froidement tué et qui s'était abreuvé de sang ! Avant qu'il ne finisse de rélechir à ce qu'il venait de se passer, la furie reprenait la parole.
"Je ne vous veux aucun mal..." - El diabolos fraise
Venait-il vraiment entendre cette phrase ? Une goutte de sueur venait délicatement lui caresser la colonne vertébrale. Le faisant frissonner comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Comme pour confirmer que son esprit soit bien éveillé, Hak venait se pincer la joue. La douleur confirmait qu'il ne rêvait pas. Cette créature était elle bipolaire .
Ne sachant pas que faire, Hak reprenait une position défensive tout en gardant sa main gauche prête à fuser au moindre mouvement suspect. Après quelques secondes, Hak prenait son courage en mains pour tenter de communiquer avec la furie.
"Q-q... * déglutissement* Qu'es tu ?"
ft. @Hak Svalinn
Faisant attention à ne rien faire de brusque, je m'adosse à l'arbre, réfléchissant à ce que je devrais faire. Je n'ai aucune garantie de pouvoir le vaincre, et je peux me faire empaler à tout moment si je me montre. Je ne peux pas essayer d'achever le travail. Je dois prendre la fuite. Mais je vais certainement être recherchée par la garde après ça. Heureusement, je n'ai montré que ma forme bestiale... En fait, je peux peut-être me débrouiller pour éviter ça. Espérons qu'il se montre coopératif.
En vérité, je n'ai pas de cristaux sur moi, mais je pourrais le payer s'il a la patience de m'accompagner jusqu'à la capitale. Mais il ne voudra pas me laisser seule le temps d'aller parler aux autres gens. À moins que...
Voilà une phrase que je n'aurais jamais prononcé avant l'épisode de la femme ailée. J'ai appris entre-temps que les hommes étaient corruptibles, et que mon corps les intéressait. Enfin, je ne suis pas tombée assez bas pour le faire réellement. Ce sera plus facile de me débarrasser de lui à ce moment là... S'il disparaît, personne ne saura qu'il s'agissait d'homicides. On croira à une attaque animale. S'il se montre incorruptible, je serai obligée de décamper et me cacher de la garde. Adieu la guilde... Je pourrai vivre pleinement ma vie animale, je suppose. Je n'ai pas besoin des autres, de toute façon.
Une des premières questions de Hak était rapidement résolu par la créature qui lui faisait face.
"Je... Juste un être humain, comme toi. J'ai... J'ai juste du mal à... Gérer mon pouvoir. Je ne voulais pas tuer. Ce n'était pas moi..." - Rouge-gorge... Rouge-coupe-gorge
Humaine... Hak pouvait tout à fait envisager cette version. Après tout, quand il était encore enfant, il avait lui-même vu plusieurs autres enfant se transformer. Cependant, il s'agissait bien de la première fois qu'il voyait une transformation aussi... comment dire... Complète. Non, le terme le plus correct serait brutal.
Quelque chose venait cependant le déranger. Pouvait on réellement perdre le contrôle de son pouvoir à ce point . De par son expérience, Hak rapprochait son pouvoir d'un sens supplémentaire. Une fois manifesté, il n'avait que gagner en contrôle sur son pouvoir au fil des années. Utilisé sa capacité lui permettait de la renforcer. Comme pour bâtir une maison, une fondation solide suivie de mur grandissant chaque jour brique par brique lui avait permis d'en arriver là. Au début, il ne pouvait qu'imiter des armes simples. Un couteau était difficile mais pouvait vite devenir meurtrier. Puis au fil des années, les armes devenaient plus élaborés, plus spécialisés, plus variés. Que pouvait-il arriver s'il perdait le contrôle de son pouvoir ? La comparaison serait la même que de ne plus pouvoir bouger un de ses membres. Peut-être que son pouvoir était trop simple pour l'utiliser en comparaison, Hak ne savait pas comment il pouvait digérer cette nouvelle information.
Alors qu'il était encore dans ses pensées, la personne qui était en proche de l'arbre se servait de celui-ci pour s'adosser. Puis elle reprit la parole.
"Euh... Tu accepterais de m'aider? Je n'ai pas envie d'être recherchée par la garde. Tu pourrais faire semblant de me tuer et aller vanter ton exploit aux gens dans le bâtiment? Je peux te payer, j'ai des cristaux..." - Humaine rouge ?
Alors que la situation ne s'y prêtait pas du tout, l'interlocutrice en arrivait à demander de l'aide à Hak. À peine quelques instants plus tôt, elle avait tué de sang-froid une personne. l'instant suivant, elle s'apprêtait à s'engager dans un carnage de chair et de sang. Quelle décision devait-il prendre ? S'il décidait de continuer l'affrontement avec ce monstre, Hak n'avait que peu de chances de gagner. Maintenant qu'elle avait retrouvé conscience, elle n'allait pas refaire la même erreur et laisser un carreau la déranger dans son massacre. D'un autre côté, l'aider revenait à devenir partenaire dans la tuerie. La deuxième proposition était encore plus absurde que la première. Ne venait elle pas d'annoncer sa proposition devant d'autre personnes ? De plus, Hak ne pouvait pas en venir à cette idée. Mentir faisait partie des choses les plus difficiles à faire pour lui. La communication n'était pas son fort, mentir n'allait pas l'aider. De plus, la dernière chose qu'Hak souhaitait était d'attirer l'attention d'autres personne sur lui. Du moins, il n'était pas masochiste à ce point.
Quand Hak allait annoncer sa décision, son interlocutrice lui envoyait un coup final pour l'achever.
"Je peux aussi... Payer avec mon corps." - J'ai plus d'idée avec le rouge.
Hak ne pouvait s'empêcher de montrer son embrassement. Cette dernière parole était de loin l'une des choses les plus gênantes qu'il ne lui est jamais été proposé. Maintenant que son interlocutrice en avait parlé, Hak ne pouvait s'empêcher de remarquer que derrière ses différences physiques avec les autres humains, celle-ci possédait des formes à en faire chavirer plus d'un. Les caractéristiques bestiales ajoutaient elles aussi un certain charme à cette personne. Cependant, Hak s'efforçait de retrouver son calme. S'il ne pouvait accepter la corruption monétaire que celle-ci lui proposait, la corruption charnelle n'était pas envisageable non plus. Mentir n'était pas possible non plus, les solutions qui restaient possibles disparaissaient petit à petit. Bien que le risque soit élevé, Hak décidait sur une nouvelle possibilité qui lui permettait de ne pas blesser ses principes.
Se rapprochant doucement de son interlocutrice en s'arrangeant pour s'interposer entre elle et l'homme à l'arbalète, Hak s'adressait à elle avec un volume ne permettant pas à une autre partie de l'entendre.
"Tout droit en face de moi, si tu continues pendant quelques minutes, il y a un petit cours d'eau. En remontant celui-ci, tu y trouveras un petit campement temporaire. Je... Je n'aime pas l'idée d'aider une meurtrière, cependant je pense que tout le monde a le droit à une chance. Je te laisserai t'expliquer une fois là-bas. Je m'occupe des habitants du coin alors décolle." - Hak
Après avoir parlé, Hak se repositionnait semblable à la position qu'il utilisait pour attaquer tout en fermant ses yeux. Si son interlocutrice ne profitait pas de cette occasion, l'homme à l'arbalète ne la laisserait pas partir sans tenter de la toucher. À peine décider qu'Hak commençait déjà à regretter son choix. Quelle idée lui était-il passer en tête pour assister une criminelle.
ft. @Hak Svalinn
Sur cette touche, je me mets à courir dans la direction indiquée en regardant derrière moi par précaution, me cachant derrière un nouvel arbre dès que possible. Dès que je suis assez éloignée, je m'envole au-dessus du feuillage des arbres et file en direction du fameux ruisseau. Et si je devais le tuer, finalement? Je ne pourrais pas encaisser une autre amputation. Il n'a pas l'air d'un combattant néophyte, et je ne comprends pas bien son don. Il y a peut-être des armes au fameux campement? Il doit y avoir d'autres personnes.
Après quelques minutes de vol, j'aperçois finalement le campement. Souhaitant rester discrète, je me pose sur une grosse branche non loin et me faufile jusqu'à un endroit où je pourrais facilement espionner en restant camouflée. Je décide d'attendre le temps qu'il faut pour que l'homme vienne. Je ne sais pas encore si je peux réellement lui faire confiance, mais je dois tenter. Je sais bien que je ne pourrais pas passer toute ma vie dans la forêt comme un animal, même si l'idée est plaisante. Je commence de plus en plus à... Avoir besoin du contact humain. Besoin d'être comblée. Je pourrais me masquer, changer d'apparence... Mais je ne veux pas vivre comme ça. Je veux devenir saphir. Devenir quelqu'un. Mais pas une criminelle. Je ne me laisserai plus perdre le contrôle comme ça. Je sais que je peux l'empêcher. Je me blesserai moi-même s'il le faut... Je ne peux plus me permettre ce genre d'erreur. Et je vais réparer celle-ci. Il est temps de dompter la bête...
Après une brève hésitation, la furie laissait entendre un léger remerciement avant de prendre la fuite tout en restant sur ses gardes. Cette dernière s'éloignait d'arbre en arbre avant de prendre la fuite pour de bon. Hak n'avait aucune certitude de la retrouver plus loin mais ce n'était que le dernier de ses soucis. Comment allait-il convaincre les habitants derrière lui ? L'adrénaline avait dû sacrément lui monter à la tête. Il n'avait pas seulement laissé partir la furie, il avait aussi annoncé qu'il allait arranger les choses avec les quelques personnes qui avaient assisté à la scène. Pourquoi ? Lui-même le savait pas. Sa curiosité l'avait poussé à vouloir en apprendre plus sur la jeune femme et son mystérieux pouvoir, cependant, la curiosité n'allait pas vaincre son anxiété.
Se retournant doucement vers les spectateurs, Hak gardait les yeux fermés et essayait d'imaginer ses derniers comme s'il s'agissait d'animaux sauvages. Cependant, la réalité était bien différente. Quand Hak rouvrait ses yeux, il faisait face à des regards investigateurs de la part des spectateurs, surtout l'homme à l'arbalète. Ce dernier semblait irrité du fait qu'Hak se soit interposé. Hak ne pouvait que se persuader qu'il n'avait rien fait de mal. Bien que la furie ait fait un mort, celle-ci ne semblait pas l'avoir fait de son plein gré. Pour lui qui avait vécu dans la forêt et perdu beaucoup de proche, la mort n'avait plus le même sens. Bien qu'il ait appris que le meurtre était gravement sanctionné en société, Hak ne pouvait s'ôter de l'esprit que sa survie était bien plus importante que la vie de ses opposants. On poussant légèrement la réflexion, qu'était la différence entre chasser un animal ou un être humain ? Les deux devaient se nourrir pour survivre et se dévouaient à rester en vie. Bien que son instinct lui criât qu'il ne s'agissait de rien de grave, ses maigres connaissances de la société venaient appuyer lourdement le fait qu'il s'agissait d'un grave péché.
Serrant le poing de toutes ses forces et se mordant les lèvres au point des faires saigner, Hak s'adressait aux autres personnes.
"Le monstre est blessé, je m'occupe de l'achever !" - Hak
Prenant une grande inspiration pour calmer son rythme cardiaque, Hak se positionnait de dos par rapport à ses interlocuteurs pour cacher son visage marqué par l'embarras.
N'attendant pas la réponse des habitants, Hak se précipitait vers la forêt. L'obscurité et le calme étaient bien plus accueillants que les regards qui lui étaient portés un peu plus tôt. À chaque pas qu'il effectuait, Hak ne pouvait s'empêcher de se poser la question suivante : Avait-il fait le bon choix ? Hak ne pouvait que questionner ce choix. Quand il habitait encore dans la forêt, il n'aurait jamais hésité et aurait simplement éliminé la menace. Cependant, depuis qu'il avait rejoint la société et survolé les quelques règles basiques pour y vivre, il ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'il s'était adoucie.
Après s'être éloigné des habitations, Hak prenait la direction du cours d'eau qui devait l'amener jusqu'au camp temporaire qu'il avait utilisé la veille. Il ne se pressait pas, après tout, la furie avait tout à fait pu prendre la fuite plutôt que de gentiment patienter en l'attendant.
Une vingtaine de minutes plus tard, Hak se rapprochait du campement. N'arrivant pas à se calmer, il décidait d'aider son esprit à se stabiliser. Se rapprochant d'un arbre non loin, Hak se frappait violemment la tête contre ce dernier.
"AIE !" - Hak
Laissant s'échapper un cri de douleur, Hak se concentrait sur celle-ci. Il ne s'agissait pas de la meilleure solution certes, mais celle-ci était efficace dans son cas. Grognant doucement le temps que la douleur s'apaise, Hak pouvait de nouveau réfléchir à ce qu'il avait fait. Il était désormais trop tard pour regretter. Le mal était fait, il s'était décidé d'assister la meurtrière, il ne pouvait plus faire marche arrière. Hak reprenait la direction du campement avec résolution nouvelle.
Bien sur, quand Hak arrivait au camp temporaire, celui-ci était vide. Bien sur, pourquoi cette personne aurait elle écouté ses divagations. Une grande bouchée d'air supplémentaire pour se calmer, il essuyait le sang qui coulait de son front et de ses lèvres à l'aide de sa manche. Plutôt que de ne rien faire, Hak se positionnait en tailleur sur le sol et commençait à vider son esprit pour stabiliser son état mental.
ft. @Hak Svalinn
Je regarde le campement depuis ma nouvelle position, me demandant ce que fait l'homme ici. Serait-il nomade? Il n'a pas l'air bien différent de moi, en fait. Il est juste moins... Animal. Il a certainement des questions à me poser, et je lui dois des explications sur la situation. Mais, moi aussi, j'ai des questions.
Je regarde l'avant-bras en question, contente de voir que mon nouvel anneau fonctionne à la perfection. Je peux encore me rappeler de la douleur de l'amputation... Mais il n'en reste rien. C'est comme si je n'avais jamais eu la moindre blessure. Une autre personne aurait été plus surprise, mais je suis déjà habituée à la régénération. Disons que je découvre juste des proportions plus larges. La vraie partie nouvelle et utile, c'est que malgré la longue journée éprouvante que j'ai vécu, je suis en pleine forme. Je peux pratiquement me priver de sommeil, à présent... Bref. Il me reste quelque chose à régler avec cet homme. Je lui ai promis un payement, sous la forme de son choix...
À vrai dire, c'est un peu ennuyeux. Je ne veux pas le tuer, mais je ne peux pas vraiment le payer. Il risque de retourner dire aux autres toute la vérité. Je vais sans doute devoir trouver un compromis...
Dans le calme dans la nuit, Hak ouvrait les yeux au son d'une branche d'arbre qui venait de bouger. essuyant de nouveau le sang présent sur son front et ses lèvres, Hak observait la réapparition de la meurtrière. Atterrissant doucement sur la terre ferme en utilisant ses ailes comme parachutes, elle s'approchait de lui avant de s'arrêter à quelques mètres. Avec un ton légèrement inquisiteur, elle entamait le dialogue.
"Que leur as-tu dis?" - Horned red bat
Bien que cette dernière posait cette question, elle semblait porter un oeil attentif aux alentours. s'attendait elle a ce que le camp soit piégé ?
Sans attendre une réponse de la part de Hak, elle poursuivait sa prise de parole.
"Quand je bois du sang, je deviens plus forte. Mais je perds le contrôle également... Je deviens juste une bête assoiffée de sang et surpuissante. Je m'étais éloignée de la civilisation, mais ça n'a pas suffit... En fait, vous avez eu beaucoup de chance de vous en sortir. J'ai pu reprendre conscience en régénérant mon bras." - Humaine rouge bipolaire
L'une des questions que se posait Hak concernait d'ailleurs cette partie-là. De ce qu'il comprenait, il ne s pas vraiment d'une perte de contrôle comme celle-ci le laissait entendre mais bel et bien du fonctionnement de son pouvoir. Le sang était donc ce qui avait entrainer cette situation et la blessure ce qui avait mis un terme à celle-ci. Ce pouvoir n'était pas plutôt une malédiction . Pour quelqu'un qui habiterait dans à l'écart de toutes civilisations, il pouvait s'agir d'un bon moyen de défense. Mais ce pouvoir empêchait la moindre interaction avec d'autre personnes. En y repensant, si son pouvoir s'activait à l'aide de sang, pouvait-elle consommer de la viande normalement ? Était-elle végétarienne ?
Alors qu'il se préparait à répondre, son interlocutrice venait de nouveau le frapper d'un taquet furtif. il s'agissait bel et bien du retour de la proposition embarrassante.
"Alors, tu as fait ça pour les cristaux, ou... Pour moi?" - Embarrassante personne
Pour une fois, Hak se sentait jaloux du teint de peau de cette personne. l'avantage de posséder cette teinte est qu'elle masquait parfaitement l'embarrassant. Ne pouvant résister à ce sentiment, Hak ne pouvait qu'avaler sa salive de travers avant d'être attaqué par une quinte de toux. Tous ses efforts pour se calmer avaient été anéantis en l'espace de quelques secondes.
Calmant sa toux et inspirant une grande bouchée d'air, Hak levait les yeux pour observer cette personne avant de parler. Pouvait-il vraiment lui faire confiance ? trop tard, il était dans le même bateau. Il ne restait qu'une chose à faire, décider de la suite.
"Je ne sais pas comment l'expliquer mais... Je ne vois pas les choses de la même façon concernant la vie. Nous chassons pour nous nourrir, ton pouvoir ne ressemble qu'à la manifestation de ton instinct à mes yeux. Pour moi tu n'as rien fait de mal." - Hak
Hak se levait et prenait une position plus confortable à la discussion avant de continuer. Maintenant qu'il n'y avait plus d'observateurs, Hak pouvait librement s'exprimer sans que son anxiété vienne l'entraver.
"Je ne sais pas pourquoi je t'ai aidé. Il y a quelque temps, j'aurais peut-être risqué ma vie pour mettre fin à la tienne. C'est comme ça que ça fonctionne dans la nature n'est ce pas . Le prédateur tue et survie alors que la proie donne sa vie pour le bien de ce dernier." - Hak
Hak prenait une grande bouffée d'air avant de reprendre en fixant le ciel.
"Mon pouvoir est bien plus calme que le tien, je ne savais même pas qu'il existait de telle capacité. Je ne sais pas pourquoi mais mon instinct m'a poussé à t'aider, en tout cas, j'apprécie l'aura que tu avais quand tu t'es jeté vers moi. J'ai annoncé au villageois que j'allais terminer le monstre... enfin toi... Mais je ne compte pas le faire et je ne pense pas en avoir les moyens de toute façon. il me suffira de dire que tu perdais du sang et qu'un prédateur était venu récupérer ta dépouille après que je t'ai achevé." - Hak
Il donnait de son être pour qu'elle puisse croire en ce qu'il disait mais Hak commençait déjà à prévoir une discussion longue et difficile avec les habitants. De plus, il allait devoir expliquer cette version des faits sous les regards de plusieurs personnes. Hak pouvait déjà sentir son rythme cardiaque s'accélérer.
"Pour le moment, je pense qu'il ne devrait pas être trop risqué d'attendre le début du jour. Je vais retourner en ville dans quelques jours. Je passerais par ces habitations pour discuter de ta pseudo-mort. En attendant, il serait préférable que tu te fasses discrète. J'ai du mal à comprendre toutes ces histoires de justice et de gardes mais il est claire que ce que tu as fait ne passera pas ce filet."- Hak
Après avoir rempli son quota de paroles pour les semaines à venir, Hak retournait ses yeux sur la créature avant de se tourner et de se diriger vers la forêt.
"Toute cette agitation m'a épuisé. Je vais chercher de quoi faire un feu et de quoi manger." - Hak
ft. @Hak Svalinn
Sur ces mots, et pour ne pas lui laisser le temps de protester, je m'envole et disparait au-dessus des arbres. La bête a mangé à sa faim, mais j'ai encore mes capacités, bien que réduites, et je devrais pouvoir lui trouver rapidement une proie.
Je reviens plus tard au campement, portant à l'épaule la dépouille d'une petite biche, la gorge sauvagement ouverte. Avec le temps que j'ai pris, l'homme a déjà fait tout ce qu'il avait à faire. Arrivé près de son feu, je laisse le cadavre tomber au sol, puis m'assois. M'étant convaincue qu'il ne me ferait pas de mal, j'ai l'imprudence de revenir à ma forme humaine, en signe de paix. Ce sera plus facile pour lui de faire confiance à une humaine qu'à un monstre. Ma peau redevient blanche, mes cornes courtes, mes ongles et mes dents normales, à l'exception des canines. Mes ailes disparaissent finalement. De toute façon, je peux reprendre ma forme bestiale à tout moment avec la biche que j'ai ramené. Je m'en suis déjà servie pour la ramener jusqu'ici sans trop de difficulté, mais je ne souhaites pas prendre le risque de redevenir incontrôlable.
À la lumière du feu, on voit plus facilement mes vêtements déchirés en imbibés de sang. J'empeste le sang. J'enlève ce qui me sert de manteau, ou du moins ses restes, ne gardant pour dessus qu'un sous-vêtement. Je me contenterai de la chaleur du feu.
Je n'ai que mes compétences à offrir. Autant s'en servir...
"Attends! Je vais chasser pour toi." - Red rocket
À peine retourner, Hak s'apercevait qu'elle était déjà partie ne laissant que l'écho de son battement d'ailes. Allait-elle vraiment chasser ? Le sang ne la faisait pas perdre le contrôle de son pouvoir . Une goutte de sueur venait gentiment lécher sa colonne vertébrale, un frisson important venait le saisir. Si cette personne revenait dans les mêmes conditions qu'il l'avait rencontré, Hak n'avait aucune chance de s'en sortir. Il était trop tard pour y penser, dans tous les cas, ce qui allait arriver arrivera. Hak décidait de se concentrer pour chercher de quoi démarrer un feu.
Quelques instants plus tard, Hak avait trouvé suffisamment de bois séché pour démarrer le feu. Il avait même fait un petit détour par le cours d'eau pour ramener de quoi s'abreuver. par chance, il avait même trouvé de quoi faire un peu de thé sur la route. Un peu de menthe sauvage dont Hak n'avait pris que les feuilles et coupé légèrement la tige pour laisser à la plante de quoi produire de nouvelle feuille. En revenant près du camp, Hak préparait le feu. Après avoir passé beaucoup de temps en forêt, Hak était devenue un expert pour traiter les matières et matériaux de la nature, allumer un feu était un jeu d'enfant pour lui.
Ne voyant pas la chasseresse revenir, Hak s'attelait à pilonner à l'aide du petit set d’herboriste qu'il avait toujours sur lui, la menthe pour en extraire un maximum de jus. Bien que le gout allait rester subtil, ajouter dans un peu d'eau chaude suffisait pour donner une boisson à la menthe légère et odorante. Déplaçant la préparation sur le côté, Hak s'attelait à raviver le feu. Utilisant un petit contenaire résistant à la chaleur, il commençait à faire chauffer de l'eau. Il ne lui restait plus qu'à attendre le retour de cette personne. Fermant les yeux, Hak essayait de se souvenir de ce qu'il avait appris sur le fonctionnement de la société. En y repensant, peu de personnes avait des traits physiques aussi prononcés que cette personne. Des oreilles animales, une queue de lézard, des ailes, Hak avait déjà vu ce genre de chose. Cependant, Celle-ci se rapprochait plus d'une bête avec un physique similaire qu'a celui d'une femme que d'une femme similaire à une bête. De plus, la teinte de peau n'aidait pas beaucoup dans son cas et en vue du volume de ses ailes, il était impossible de cacher son apparence. Vivait elle en permanence dans la forêt depuis que son pouvoir s'était manifesté .
Alors qu'Hak était perdu dans ses pensées une petite biche avec la gorge déchirée venait de lui être ramené. L'apparence de cette personne avec la dépouille sur l'épaule laissait une trace dans son esprit. Par chance, les yeux de cette dernière semblaient annoncés qu'elle avait le contrôle de son corps. laissant tomber le cadavre par terre, elle s'asseyait à proximité du feu. Le plus surprenant, cette dernière semblait retourner vers une forme plus humaine. Surpris par ce changement, Hak ne pouvait s'empêcher de l'observer. La suite venait de nouveau déranger le calme dans son esprit. Semblant déranger par l'état de ses vêtements, celle-ci se déshabillait pour ne garder qu'un semblant de sous-vêtement. N'étant pas habitué au contact humain, Hak ne pouvait faire autrement que détourner le regard. Que lui passait-il par la tête ? N'avait elle aucune pudeur ? Certes Hak était torse nu, mais ce dernier était un homme et portait un bas semblable à un pantalon. Quelle idée avait pu lui passer par la tête pour se déshabiller sans prévenir . N'ayant rien à proposer pour la couvrir, Hak tournait son regard vers la dépouille. Prenant une bouffée d'air avant de commencer à travailler, il était interrompu par cette dernière.
"Hum. Si tu as un couteau, je peux la dépecer..." - humaine sans pudeur
L'idée d'une femme en train de dépecer un animal en sous vêtement venait déranger son esprit une nouvelle fois. Le faisait elle exprès ? Hak ne pouvait s’empêcher de penser qu'une force supérieur s'amusait à jouer avec son esprit. Ne pouvant la laisser tout faire, Hak lui répondait en annonçant ses intentions.
"Je n'ai pas d'outils pour ce genre de chose." - Hak
Sans attendre sa réponse, Hak utilisait son bras droit pour couper la tête d'un coup sec. Le poids d'une hallebarde était moins efficace que celui d'une hache pour ce genre de chose mais la taille de la biche ne changeait pas le résultat. Une fois la tête mis à l'écart, Hak utilisait sa main gauche aux propriétés d'un stylet pour éventrer la bête et sortir les entrailles de celle-ci. Même si sa main n'avait rien d'apparence tranchante, celle-ci glissait le long de la chair sans problème. utilisant quelques branches épaisses, Hak maintenait la carcasse au-dessus du feu. S'essuyant les mains sur son bas, Hak se rasseyait.
"Même si le gout est léger, j'ai fait chauffer de l'eau pour faire du thé. ça permettra de patienter en attendant que la viande cuise. J'ai un peu de sel sur moi pour assaisonner la viande." - Hak
Utilisant l'eau qu'il avait fait chauffer auparavant, Hak y ajoutait une partie de la menthe sauvage avant de tendre le récipient vers son interlocutrice. Toujours en faisant attention à ne pas la fixer, Hak s'adressait de nouveau à elle.
"Je m'appelle Hak... Je suis... On va dire que je suis un aventurier. Et toi ?" - Hak
ft. @Hak Svalinn
Je me doute que la question va encore plus le gêner, mais j'aimerais comprendre. Je ne me serais pas déshabillée si je refusais qu'il me regarde. Enfin. Peut-être devrais-je changer de sujet.
Je sais que beaucoup se disent aventurier pour ne pas dire qu'ils passent leur vie à se balader futilement dans les forêts à vivre comme ils le peuvent. Mais, si c'est un vrai aventurier, son pouvoir semble utile et maîtrisé, et il est débrouillard. Il serait intéressant de l'avoir en partenaire de mission. D'autant que son caractère en fait une personne facile à vivre, semble-t-il.
Après ce thé, n'ayant pas particulièrement faim, il ne me restait qu'à m'assoupir en attendant le lendemain. M'autoriserait-il à continuer mon chemin avec lui? Je n'ai pas tellement envie de me faire discrète. De toute façon, si j'évite l'endroit du meurtre et que je reste sous forme humaine un moment, je ne risque pas grand chose.
"Tayra. Je suis aventurière aussi... Dis, pourquoi tu n'oses pas me regarder? La biche est complètement nue, elle." - Tayra
Un argument des plus valables mais qui n'empêchait pas Hak de ne pas pouvoir la regarder. Il ne pouvait que se masser les tempes tout en réfléchissant à une réponse correcte pour éclairer la lanterne de la jeune femme. Il ne pouvait s'empêcher de rougir légèrement, quoi qu'il en pensait, l'argument qu'elle avait annoncé était plus que pertinente. Alors qu'il s'apprêtait à énoncer son hésitation, Tayra reprenait la parole.
"Que vas-tu faire en ville? J'aimerais retourner en mission dans peu de temps..." - Tayra
Il n'était pas difficile de se rendre compte qu'elle lui avait jeté une bouée de secours. Hak réalisait qu'en dehors du coté berserk de la jeune femme, celle-ci semblait posséder un caractère des plus corrects. Après tout, en remarquant sa gêne, cette dernière avait changé de sujet.
Restant silencieux quelque temps le temps de réfléchir à sa réponse, Hak remarquait que cette dernière avait fini son thé et semblait être partie pour se reposer. Avant qu'elle n'entame sa descente vers le monde des rêves, Hak lui répondait doucement.
"Je n'ai presque plus de sel, il faut que j'en récupère. Il faut aussi que je passe à la guilde pour voir les missions disponibles. Pour le reste, on verra demain... Bonne nuit." - Hak
Après avoir mangé un morceau, Hak s'occupait d'enrouler le reste de viande dans des feuilles d'arbres en faisant attention à ne pas faire de bruit. Même s'il n'était pas difficile de trouver des proies dans la forêt, il n'avait pas l'intention de tué de petit animal pour le plaisir. S'il s'agissait cependant d'un animal montrant de la résistance, il n'avait rien contre un petit défi. Après avoir fini d'envelopper la nourriture, Hak s'adossait à un tronc d'arbre. La nuit était bien entamée, plutôt que dormir, il prenait la décision de méditer jusqu'au matin. Beaucoup de choses étaient venues perturber sa conscience cette nuit. Il était physiquement capable de poursuivre après un léger repos, le plus important pour lui était de retrouver un esprit calme. Retrouvant le rythme régulier entre battement de cœur et respiration, Hak laissait son esprit se vider au son de la nuit.