Accueil
Connexion
Au clair de la lune [Tala]
InvitéInvité
Informations
Encapuchonné, Marc-Antoine fit comme à son habitude et commanda un verre à l’auberge du poney fringant. Il ne buvait pas d’alcool mais fit mine de afin de ne pas attirer l’attention. Après tout, tout le monde ici buvait …
Quelques semaines s’étaient écoulées depuis l’incident ayant eu lieu à la capitale. Le fratricide avait désormais ses repères, quelques adresses où il lui était possible de se reposer sans que l’on vienne l’importuner et surtout une certaine méthodologie. Le de l’Épée possédait plusieurs identités, la sienne bien sûr, celle d’un fugitif mais aussi celle du chevalier noir, qu’il utilisait de façons occasionnelles. En effet, il ne souhaitait pas voir les deux se confondre et s’évertuait à préserver la réputation de ce guerrier mystérieux. Pour des raisons qui lui étaient propres, il ne souhaitait pas que l’on puisse relier ces deux individus qui en réalité n’étaient qu’une seule et même personne.
Les pupilles azures de Marc-Antoine quittèrent son verre afin de se poser sur la porte de l’auberge, celle-là même qui venait de s’ouvrir, laissant apparaître une silhouette élancée. Une jeune femme à la chevelure d’ébène fit quelques pas, tenta de rejoindre une table mais fut rapidement renvoyée par le gérant de l’établissement. Dehors, il faisait nuit et pourtant l’homme n’avait eu aucun scrupule à lui indiquer la porte. C’est non sans une certaine nonchalance qu’il avait guidé la demoiselle sous les regards médusés des clients faisant parti de la classe des « non-habitués ». Faisant parti de cette seconde catégorie d’individu, Marc-Antoine fronça les sourcils et esquissa un sourire gêné.
▬ Curieux, marmonna-t-il dans sa barbe.
Son accoutrement n’était pas des plus nobles pourtant elle n’avait pas l’air d’une femme sans le sou. Nul doute qu’elle avait dans sa besace suffisamment de cristaux pour s’offrir une chambre ou un repas chaud. Aussi, le de l’Épée avait la plus grande peine à comprendre les motivations de l’aubergiste. Il venait de perdre un client potentiel sans raisons apparentes. En effet, il restait encore deux ou trois tables vides et sûrement tout autant de chambres.
Après avoir discrètement renversé le contenu de son verre dans le pot d’une plante verte située à proximité, le grand dadais se leva, posa quelques cristaux sur la table et quitta l’auberge afin de prendre l’air. Il reviendrait ici dans quelques heures puisqu’il avait loué une chambre pour la nuit.
Une fois dehors Marc-Antoine fit les cent pas. À un croisement, le criminel le plus recherché d’Aryon s’arrêta. Ses yeux s’étaient de nouveau posés sur cette femme, celle de l’auberge. La lune éclairait les pavés et c’est avec une certaine théâtralité que l’inconnue se trouvait là, au milieu de la ruelle.
▬ Si vous cherchez une autre auberge, il n’y en a pas ici. C’est une petite ville.
Rives-la-Garde était en effet une bourgade sans grand intérêt. Il y avait un boulanger, un épicier, une auberge et … C’était à peu près tout.
InvitéInvité
Informations
au clair de la lune |  |
Tala n’aimait pas spécialement les commandes qui lui impliquaient des déplacements éloignés. Certes, le tarif de sa prestation était élevé en conséquence, mais le risque l’était tout autant. Rien ne pouvait garantir que la sorcière ne tomberait pas nez à nez avec une bête ou bien, un groupe de personne mal intentionné. Tant elle n’était pas spécialement effrayée par le second cas, le premier, malgré –ou plutôt, à cause – de son passé d’aventurière lui était quelque peu problématique. La destination était pourtant simple, la sorcière devait se rendre au village perché afin d’y maudire un habitant dès plus commun. Mais pour se rendre, le temps de marche était assez long. Plus encore, il lui était nécessaire de traverser la grande forêt pour s’y rendre.
La sorcière n’était pas du genre peureuse, mais bien sûr ses gardes à chacun de ses pas. Préparer au pire, sur le qui-vive à face à chaque bruit qui lui paraissait assez suspect. Différents jours étaient passés avant qu’elle n’atteigne le petit village qu’était Rives-la-Garde. La majorité des nuits, Tala avait dû les passer en plein air. Alors lorsque le soleil s’était couché si proche de ce village, la jeune femme y avait aperçu un brin d’espoir. Elle s’imaginait qu’un village si peu peuplé, assez éloigné de la capitale n’avait pas été atteinte par sa réputation. D’un pas confiant, elle était donc rentrée dans la première auberge sans même chercher à se cacher le visage. Grave erreur. À peine avait-elle mit un pied dans la bâtisse, qu’un homme -qui semblait être le gérant, était venu à elle afin de la confronter. Quelques chuchotements au visage grave, tandis que d’autres semblaient bien plus incompris à la situation. La sorcière qui tenta d’expliquer ses intentions, elle ne désirait qu’un plat chaud ainsi qu’un vrai lit pour ce soir. Mais rien n’y faisait, l’homme resta implacable. Il gardait toutefois une distance des plus raisonnable face à la sorcière, comme si les rumeurs d’un brin transformé, il en était jusqu’à être effrayé de la toucher.
Ses malédictions pouvaient être des plus désastreuses et malgré tout le dégoût qu’elle pouvait ressentir. Voyant que de toute évidence, l’homme n’accepterait ni de la servir et encore moins de la loger. Elle devrait faire avec. D’un soupir, la bouche qui s’était ouverte pour proclamer un non-sens. L’aubergiste dévasté, dont d’une simple seconde s’était métamorphosé. L’air grave, les yeux ronds. Il semblait d’autant plus apeuré. La compréhension rapide, car elle vivait avec ce genre de regard depuis maintenant des années. L’aubergiste avait dû se rendre compte que la sorcière pouvait le maudire d’un simple mot. Et qu’agir ainsi à son égard n’était pas la bonne chose à faire pour le bon futur de son auberge. Pourtant, d’un léger coup de tête, Tala s’était simplement tue avant de reprendre la porte.
De toute évidence, la nuit dans ce lieu lui serait compliquée. Alors, la sorcière avait tenté de faire le tour du village afin d’y trouver une autre auberge. Mais bien sans succès. Le village était sans doute bien trop petit pour qu’une autre auberge y soit présente. D’un soupir, la femme s’était ainsi résolu à dormir dehors une fois encore, à moins qu’elle pouvait avoir un semblant de certitude qu’un autre village n’était pas trop éloigné. Et que, celui-ci l’accepterait pour la courte nuit qui s’offrirait à elle. Le regard levé vers le ciel, cherchant du regard, avec difficulté, les étoiles au travers des grands arbres de la forêt, une voix, c’était finalement élevé dans le silence de la ruelle.
« C’est ce que j’ai cru comprendre. »
Répondit-elle accentué d’un soupir.
« Vous savez si une autre ville se trouve non loin d’ici ? Bien que je doute qu’eux aussi m’accepte. »
Dormir en auberge lui était bien de plus en plus difficile.
La sorcière n’était pas du genre peureuse, mais bien sûr ses gardes à chacun de ses pas. Préparer au pire, sur le qui-vive à face à chaque bruit qui lui paraissait assez suspect. Différents jours étaient passés avant qu’elle n’atteigne le petit village qu’était Rives-la-Garde. La majorité des nuits, Tala avait dû les passer en plein air. Alors lorsque le soleil s’était couché si proche de ce village, la jeune femme y avait aperçu un brin d’espoir. Elle s’imaginait qu’un village si peu peuplé, assez éloigné de la capitale n’avait pas été atteinte par sa réputation. D’un pas confiant, elle était donc rentrée dans la première auberge sans même chercher à se cacher le visage. Grave erreur. À peine avait-elle mit un pied dans la bâtisse, qu’un homme -qui semblait être le gérant, était venu à elle afin de la confronter. Quelques chuchotements au visage grave, tandis que d’autres semblaient bien plus incompris à la situation. La sorcière qui tenta d’expliquer ses intentions, elle ne désirait qu’un plat chaud ainsi qu’un vrai lit pour ce soir. Mais rien n’y faisait, l’homme resta implacable. Il gardait toutefois une distance des plus raisonnable face à la sorcière, comme si les rumeurs d’un brin transformé, il en était jusqu’à être effrayé de la toucher.
Ses malédictions pouvaient être des plus désastreuses et malgré tout le dégoût qu’elle pouvait ressentir. Voyant que de toute évidence, l’homme n’accepterait ni de la servir et encore moins de la loger. Elle devrait faire avec. D’un soupir, la bouche qui s’était ouverte pour proclamer un non-sens. L’aubergiste dévasté, dont d’une simple seconde s’était métamorphosé. L’air grave, les yeux ronds. Il semblait d’autant plus apeuré. La compréhension rapide, car elle vivait avec ce genre de regard depuis maintenant des années. L’aubergiste avait dû se rendre compte que la sorcière pouvait le maudire d’un simple mot. Et qu’agir ainsi à son égard n’était pas la bonne chose à faire pour le bon futur de son auberge. Pourtant, d’un léger coup de tête, Tala s’était simplement tue avant de reprendre la porte.
De toute évidence, la nuit dans ce lieu lui serait compliquée. Alors, la sorcière avait tenté de faire le tour du village afin d’y trouver une autre auberge. Mais bien sans succès. Le village était sans doute bien trop petit pour qu’une autre auberge y soit présente. D’un soupir, la femme s’était ainsi résolu à dormir dehors une fois encore, à moins qu’elle pouvait avoir un semblant de certitude qu’un autre village n’était pas trop éloigné. Et que, celui-ci l’accepterait pour la courte nuit qui s’offrirait à elle. Le regard levé vers le ciel, cherchant du regard, avec difficulté, les étoiles au travers des grands arbres de la forêt, une voix, c’était finalement élevé dans le silence de la ruelle.
« C’est ce que j’ai cru comprendre. »
Répondit-elle accentué d’un soupir.
« Vous savez si une autre ville se trouve non loin d’ici ? Bien que je doute qu’eux aussi m’accepte. »
Dormir en auberge lui était bien de plus en plus difficile.
InvitéInvité
Informations
Une autre ville ? Là comme ça, Marc-Antoine n’en avait aucune idée. Il lui fallut quelques secondes afin de se remémorer ses périples passés et visualiser les environs. Ces dernières semaines, le de l’Épée avait enchaîné les voyages. Aussi, il pouvait se targuer d’avoir réalisé de nombreux séjours au village perché et dans les différents hameaux alentours. C’est donc avec une quasi-certitude qu’il rétorqua :
▬ Ma foi, ça dépend ce que vous entendez par « loin d’ici ». Vu l’heure qu’il est, passer la nuit ailleurs que dehors risque d’être compromis.
Compromis, le mot était juste. En soi, elle pouvait tenter sa chance auprès de particulier, essayer d’amadouer un villageois afin qu’il lui cède une chambre pour la nuit en échange de quelques pièces ou de services rendus. En supposant bien sûr qu’elle ait des talents à faire valoir. Rive-la-Garde était une ville de trappeurs, chasseurs et autres bucherons. Certes elle n’avait pas la tête de l’emploi mais Marc-Antoine avait appris à ne pas se fier aux apparences. Parfois, les personnes les plus frêles étaient les plus dangereuses. Sous ses airs de jeune trentenaire, cette inconnue cachait peut-être un talent particulier pour la traque de chevreuil. D’ailleurs en parlant de ses « talents cachés et aptitudes cachées », Marc-Antoine était curieux de savoir pour quelle raison l’aubergiste avait refusé de la servir. Ainsi, l’ancien membre de la garde demanda :
▬ Mais pourquoi ne vont-ils pas vous accepter au juste ? Vous êtes recherchée par la garde ?
Il évita d’ajouter « vous aussi » afin de ne pas trop en révéler sur sa propre situation. En général les aubergistes n’étaient pas regardant sur le statut de leur client. Lui, par exemple, n’avait aucune difficulté à trouver de chambre. Il payait en temps et en heures et c’est bien là tout ce qui importait aux gérants des différents établissements qu’il avait pu côtoyer. Notez que le faciès de Marc-Antoine ne répondait en rien au stéréotype du criminel. Ce détail jouait sûrement en sa faveur. L’inconnue quant à elle paraissait moins fréquentable, vue de loin. Elle n’était pas laide mais ses vêtements, sa chevelure et la forme de son visage ne renvoyaient pas d’elle une image positive.
Débordant d’imagination, le fratricide voyait une foultitude de raison pour lesquelles cette dame pouvait être bannie des auberges du royaume. Il ne laissa pas le temps à son interlocutrice de répondre que, d’un ton neutre, il poursuivit :
▬ Quoique vous ayez fait, ça n’a pas dû être beau à voir. Je ne le connais pas bien mais l’aubergiste là est plutôt tolérant si vous voulez mon avis.
Certes l’homme en question ne savait pas qu’il abritait sous son toit un criminel recherché pour meurtre et haute trahison toutefois il devait se douter de quelque chose. Cela ne l’avait pourtant pas empêché de faire affaire avec le de l’Épée.
InvitéInvité
Informations
au clair de la lune | |
Son regard toujours attiré vers le ciel fini par tomber. S’arrête quelque peu sur l’homme, si ce n’est même l’enfant tant sa voix semblait lui donner un âge infantile. Comme elle l’avait imaginé, la notion de distance pouvait être assez perturbante et la sorcière en conclus très rapidement qu’elle était condamnée à rester ici pour la nuit. Qu’elle dormirait ainsi dehors, du moins, en espérant que personne ne viendrait balais à la main afin de la faire quitter le village de manière immédiate. Elle haussa alors des épaules comme toute réponse avant d’être de nouveau happée vers l’horizon.
S’ensuit alors la curiosité habituelle de ceux qui ne comprennent pas, de ceux qui ne sont pas au courant, sourd ou non-sujet aux rumeurs. L’adolescent avait de toute évidence été témoin de la scène et était intéressé par la raison de ce rejet, pour le moins inhabituelle. Si elle était recherchée par la garde ? Instinctivement, la sorcière se mit à pouffer. Non pas par moquerie face à la supposition du garçon, mais bien parce qu’elle se disait qu’être recherchée devait sans doute être moins compliquée pour elle, que son état actuel. Car il était vrai que bien rare, qu’un si petit village qui ne possède que peu de revenu, refuse ainsi une nouvelle clientèle.
« Vous ne me reconnaissez pas ? »
Clama-t-elle avec toute la sincérité du monde, tandis qu’elle fait finalement face au garçon. Prenant une pose qui ne lui allait pas vraiment, mais qui permettait de la voir de façon bien significative. Comprenez qu’elle aurait pu passer pour une personnalité connue avec un tel air, tant la confiance en elle semblait être présente.
« J’ai pourtant l’impression de vous avoir déjà vue. »
Enchaîna finalement Tala, lorsque son corps se redresser pour reprendre une position dès plus normale. Il est vrai que ces traits de visage semblaient lui être familiers, sans pour autant pouvoir affirmer le moindre savoir. Comme une impression de déjà-vu qu’elle ne pouvait pas expliquer et encore moins, certifier. Elle hausse des épaules.
« Tolérant ou non, ce n’est pas la première fois que ce genre de chose m’arrive. Elle fait une légère pause. Les gens ont peur de moi pour certains, mais la globalité des taverniers qui pourtant son plus enclin à fermer les yeux, n’y arrivent pas pour moi. Ils craignent la faillite. C’est pour cela qu’il me refuse d’une telle façon. »
Le regard opalin qui se pose sur le visage du garçon avec une grande ardeur.
« On dit que je suis capable de faire chuter quiconque lierait sa vie à la mienne. »
Elle était d’un brin poétique ce soir.
S’ensuit alors la curiosité habituelle de ceux qui ne comprennent pas, de ceux qui ne sont pas au courant, sourd ou non-sujet aux rumeurs. L’adolescent avait de toute évidence été témoin de la scène et était intéressé par la raison de ce rejet, pour le moins inhabituelle. Si elle était recherchée par la garde ? Instinctivement, la sorcière se mit à pouffer. Non pas par moquerie face à la supposition du garçon, mais bien parce qu’elle se disait qu’être recherchée devait sans doute être moins compliquée pour elle, que son état actuel. Car il était vrai que bien rare, qu’un si petit village qui ne possède que peu de revenu, refuse ainsi une nouvelle clientèle.
« Vous ne me reconnaissez pas ? »
Clama-t-elle avec toute la sincérité du monde, tandis qu’elle fait finalement face au garçon. Prenant une pose qui ne lui allait pas vraiment, mais qui permettait de la voir de façon bien significative. Comprenez qu’elle aurait pu passer pour une personnalité connue avec un tel air, tant la confiance en elle semblait être présente.
« J’ai pourtant l’impression de vous avoir déjà vue. »
Enchaîna finalement Tala, lorsque son corps se redresser pour reprendre une position dès plus normale. Il est vrai que ces traits de visage semblaient lui être familiers, sans pour autant pouvoir affirmer le moindre savoir. Comme une impression de déjà-vu qu’elle ne pouvait pas expliquer et encore moins, certifier. Elle hausse des épaules.
« Tolérant ou non, ce n’est pas la première fois que ce genre de chose m’arrive. Elle fait une légère pause. Les gens ont peur de moi pour certains, mais la globalité des taverniers qui pourtant son plus enclin à fermer les yeux, n’y arrivent pas pour moi. Ils craignent la faillite. C’est pour cela qu’il me refuse d’une telle façon. »
Le regard opalin qui se pose sur le visage du garçon avec une grande ardeur.
« On dit que je suis capable de faire chuter quiconque lierait sa vie à la mienne. »
Elle était d’un brin poétique ce soir.
InvitéInvité
Informations
Marc-Antoine fronça les sourcils et comprit bien vite à la réaction de son interlocutrice qu’il n’avait pas vu juste. Contrairement à lui, l’inconnue n’avait rien fait de répréhensible. Sauf si ce rire dissimulait une forme de gêne, la demoiselle n’avait rien à se reprocher. Si aucun aubergiste ne voulait lui céder de chambre, c’était donc pour une autre raison que celle évoquée. Il y avait bien des façons d’être craint. En l’occurrence, elle n’était pas recherchée par la garde mais restait malgré tout infréquentable aux yeux de bon nombre d’hommes et femmes.
Intrigué par les propos de la trentenaire, Marc-Antoine questionna sa mémoire. Était-elle connue ? Selon toute logique, oui. L’aubergiste en tout cas avait rapidement agi en la voyant, signe qu’elle était en effet célèbre d’une façon ou d’une autre. Pour autant, le de l’Épée était formel, il ne l’avait jamais croisé par le passé. La reconnaître était donc impossible ; L’inverse était en revanche probable. Pour cause, Marc-Antoine était recherché depuis quelques mois déjà et des portraits de son faciès étaient placardés ci et là. Par réflexe il passa sa main près de sa capuche et réajusta cette dernière, comme pour cacher ses yeux. De là, il reprit :
▬ Je ne pense pas que nous nous connaissions. Je m’appelle Zeldris Belir. En tout cas vous, vous ne me dites rien. J’en suis désolé.
Il s’excusa par principe plus que par envie et écouta avec attention – et un certain amusement il faut le dire – les propos de celle qui avait été refoulée à l’entrée de l’auberge. Soit dit en passant, il s’était permis d’emprunter l’identité de son ancien collègue de la garde. La ressemblance physique entre les deux jeunots étaient certaine et il n’en était pas à son coup d’essai. Déjà face au prince, le fratricide avait usurpé cette identité. Un grand homme ce Marc-Antoine.
▬ Rien que ça ?
Sceptique de nature, il n’en croyait pas un mot mais feignit tout de même l’étonnement. Marc-Antoine n’avait pour l’heure aucune idée du pouvoir de son interlocutrice mais il possédait néanmoins un frère au don similaire. Enfin … « Similaire », opposé serait un terme plus exact. Quoiqu’il en soit, il haussa les épaules puis demanda :
▬ Et c’est vrai ?
Les on-dits l’intéressaient peu en vérité. Ce qu’il souhaitait savoir dans le cas présent c’est si cet aubergiste avait eu raison de se débarrasser d’elle.
▬ Si oui, j’aimerais bien voir ça. Je n’ai pas pour habitudes de croire les rumeurs. Elles ne sont pas forcément élogieuses à mon égard non plus si vous voulez tout savoir.
Oh, il ne voulait pas expérimenter ce pouvoir sur lui mais aurait aimé voir de quoi il en retournait. L’adolescent était doté d’une curiosité malsaine. De plus, Marc-Antoine n’avait pas pour habitude de manquer une occasion de s’amuser.
InvitéInvité
Informations
au clair de la lune | |
Elle l’observe de ses yeux ronds, avec une très grande attention. Lorsqu’il réajuste sa capuche, révélant son identité, la sorcière reste légèrement sceptique. D’une part, parce qu’il était fort étrange de tenter de cacher son visage lorsqu’on se présentait, notamment parce que Tala était experte dans l’encapuchonnage. Mais aussi parce que ce patronyme lui était étrangement familier.
« Vous saviez que vous aviez un homonyme à la garde ? »
Un tout jeune garde qui ne dépassait pas la vingtaine, maniait la lance et avait des habitudes de sommeils assez étrange. La sorcière avait déjà eu un contrat sur sa tête il y a quelque temps, ainsi elle avait dû rentrer en contact avec le jeune garçon. Bien qu’étrange, la jeune femme ne tenta pas de remettre en doute l’identité de l’inconnu, bien que la coïncidence ne pouvait pas être fortuite. Ainsi, elle mettrait cette impression de déjà vue sur la non-ressemblance de ses souvenirs du Zeldris qu’elle avait maudit. À moins qu’il avait autre chose à révéler. Et elle acquiesça.
« Rien que ça. »
Ce n’était pas si compliqué finalement, lorsqu’on savait y mettre les mots. Zeldris encapuchonné semblait toutefois sceptique quant à la révélation, ce que la sorcière pouvait comprendre. À de nombreuses reprises, elle avait fait face à d’innombrables personnes qui ne croyaient pas en sa sorcellerie, du moins, jusqu’à ce que ses mots finissent par se réaliser à maintes et maintes reprises.
« Le voir est un peu compliqué. »
Parce qu’elle avait fini par comprendre que ses mots n’étaient pas toujours révélateurs et que la durée d’exécution pouvait varier sans réelle raison. Pour ceux qui étaient de son existence, les contacts à longue durée ou bien même d’intensité était toujours lourd à exécuter pour faire vivre les malheurs.
« D’autant plus… Son regard bifurque de haut en bas, examinant le garçon avec attention. Qu’il faut être prêt à accepter un malheur en espérant que celui-ci se produise immédiatement. Les conditions sont, va-t-on dire, assez énervantes. »
Et c’était ainsi qu’elle vendait les choses, sinon la sorcière n’avait aucune raison de vendre de son talent à un prix aussi cher.
« La sorcière de la capitale, ça ne vous dit rien ? »
Parce que même s’il n’en venait pas, le tavernier venait de montrer que les rumeurs quant à ses capacités pouvaient arriver jusqu’à des contrées reculées.
« Pour ce cas, élogieuses ou non, elles sont malheureuses bien réelles. »
À quelques exceptions près.
« Vous saviez que vous aviez un homonyme à la garde ? »
Un tout jeune garde qui ne dépassait pas la vingtaine, maniait la lance et avait des habitudes de sommeils assez étrange. La sorcière avait déjà eu un contrat sur sa tête il y a quelque temps, ainsi elle avait dû rentrer en contact avec le jeune garçon. Bien qu’étrange, la jeune femme ne tenta pas de remettre en doute l’identité de l’inconnu, bien que la coïncidence ne pouvait pas être fortuite. Ainsi, elle mettrait cette impression de déjà vue sur la non-ressemblance de ses souvenirs du Zeldris qu’elle avait maudit. À moins qu’il avait autre chose à révéler. Et elle acquiesça.
« Rien que ça. »
Ce n’était pas si compliqué finalement, lorsqu’on savait y mettre les mots. Zeldris encapuchonné semblait toutefois sceptique quant à la révélation, ce que la sorcière pouvait comprendre. À de nombreuses reprises, elle avait fait face à d’innombrables personnes qui ne croyaient pas en sa sorcellerie, du moins, jusqu’à ce que ses mots finissent par se réaliser à maintes et maintes reprises.
« Le voir est un peu compliqué. »
Parce qu’elle avait fini par comprendre que ses mots n’étaient pas toujours révélateurs et que la durée d’exécution pouvait varier sans réelle raison. Pour ceux qui étaient de son existence, les contacts à longue durée ou bien même d’intensité était toujours lourd à exécuter pour faire vivre les malheurs.
« D’autant plus… Son regard bifurque de haut en bas, examinant le garçon avec attention. Qu’il faut être prêt à accepter un malheur en espérant que celui-ci se produise immédiatement. Les conditions sont, va-t-on dire, assez énervantes. »
Et c’était ainsi qu’elle vendait les choses, sinon la sorcière n’avait aucune raison de vendre de son talent à un prix aussi cher.
« La sorcière de la capitale, ça ne vous dit rien ? »
Parce que même s’il n’en venait pas, le tavernier venait de montrer que les rumeurs quant à ses capacités pouvaient arriver jusqu’à des contrées reculées.
« Pour ce cas, élogieuses ou non, elles sont malheureuses bien réelles. »
À quelques exceptions près.
InvitéInvité
Informations
Elle connaissait le vrai Zeldris. Il n’était pas difficile pour Marc-Antoine d’arriver à cette conclusion et, l’espace d’un instant, l’agacement put se lire sur son visage. L’ancien membre de la garde jouait de malchance. Pour cause, l’acolyte dont il avait usurpé l’identité était un jeune interne tout ce qu’il y avait de plus banal. Les chances pour qu’elle l’ait connue étaient infimes. Alors qu’il se mordilla la lèvre inférieure, le criminel songea à faire taire à jamais son interlocutrice avant de se raviser. Elle n’avait pas l’air d’avoir compris la supercherie. De fait, il répondit :
▬ J’ai cru comprendre, oui. Je n’ai aucun lien de parenté avec lui mais on nous a souvent confondu … A mon grand désarroi d’ailleurs.
Dans ses souvenirs, Zeldris était un guignol. Il avait pour habitude d’enchaîner les bourdes et jugea judicieux de jouer la carte du bon samaritain souffrant des agissements de cet homonyme démoniaque. Ainsi, il justifiait à la fois cette fameuse « mauvaise réputation » qu’il avait évoquée plus tôt mais aussi cette réaction de panique à l’écoute de ce nom. Bref, Marc-Antoine préféra ne pas épiloguer, de peur de voir sa couverture s’envoler. D’autant qu’ils abordaient dorénavant les modalités de ce « don » qui n’en était pas un à ses yeux.
▬ Je vois.
Il ne voyait absolument rien en vérité mais fit mine de. Après avoir lâché sans grande conviction son expression rhétorique favorite, Marc-Antoine répondit, avec un peu plus d’entrain cette fois-ci :
▬ Maintenant que vous le dites, ce surnom me dit quelque chose, en effet. C’est vous qui maudissez les gens en échange de cristaux ?
Il ne l’avait jamais croisé. Il faut dire que Marc-Antoine en ce temps là s’évertuait à ne pas faire de rencontres pouvant lui nuire. Toutefois, comme tout le monde, on lui avait raconté les « exploits » de cette sorcière. D’ailleurs, plus jeune, il avait songé à l’engager afin de jeter un sort à son frère aîné. Amusé par ce souvenir il affirma :
▬ Ça alors. Pour une surprise, c’est une surprise. Je comprends mieux les réactions autour de vous, dans ce cas.
D’après les on-dits, le chat noir ne maîtrisait pas ses pouvoirs. Elle était d’ailleurs plus victime et observatrice de ce talent que véritable actrice.
▬ Vu sous cet angle, effectivement ; Je doute que vous puissiez trouver une auberge où passer la nuit. C’est donc vrai … Vous ne maîtrisez vraiment rien ?
Il y avait une once de moquerie dans sa voix. Marc-Antoine n’était pas du genre à prendre en pitié autrui. Et encore moins à prendre des pincettes. Certains auraient trouver la situation grave, lui la jugeait amusante.
InvitéInvité
Informations
au clair de la lune | |
Tala accepta les mots du garçon sur sa non-relation avec le jeune Zeldris autrefois maudit. Bien que son geste lui parût dès plus étrange tant il lui était commun. Elle acquiesça pourtant d’un sourire, après tout, il avait peut-être simplement peur d’attraper quelques choses au visage et préférait le couvrir afin de minimiser les risques. Il existe d’innombrable raison tout comme la simplicité d’un geste qui, parfois, ne veut strictement rien dire.
Ainsi, toujours face au jeune homme, la sorcière ne changeait pas ses attitudes d’observations. De temps en temps, parfois guidé par les mots de l’homme se regard se levait et observait le loin de la ruelle, comme si elle espérait y apercevoir quelque chose d’intéressant. Mais bien sans le moindre succès. Acquiesçant face à sa première question, comme quoi les rumeurs étaient bien existentielle dans ce monde. Ce Zeldris ne l’avait pas reconnu de physique, malgré sa démarche, ses traits froids et sa caractéristique chevelure corbeau. Mais quant à son surnom, personne n’y échappait. Et, d’un sourire narquois tandis qu'elle réfréne son clignement de sourcil, celui-ci s'exécutant avec une grande douceur. Rien ni personne ne serait capable de comprendre l'évidence du mensonge tant la sorcière faisait preuve d'une assurance déconcertante.
« Tellement incontrôlé que je pourrais vous faire trébucher à l’abord de la forêt, pour qu'une branche joliement taillée vous embroche sans la moindre raison. »
D'un ton mélodieux, ce n'était pas son genre d'exprimer des propos aussi sanglants. Mais l'air moqueur du jeune garçon ne lui plaisait aucunement, ainsi Tala se faisait une joie d'agir en parfaite sorcière qu'elle était. Souhaiter la mort, la malchance d'un décès ou d'une grave maladie, elle se l'était toujours prohiber bien que certaines rumeurs n'allaient pas dans ce sens, jusqu'à nier ses pensées les plus profondes. Malgré ses propres limites morales, Tala était bien incapable de connaître les réelles limitations sur la portée et la profondeur, de ses malédictions.
« Disons que ma haine contre Lucy est si explosive qu’elle en devient débordante. »
Oui. Elle ne maîtrisait rien. Elle ne maîtrisait rien. Tout simplement.
« Autrement, il m’arrive de tomber sur des aubergistes qui acceptent de me loger. Par inconscience ou simple ignorance, une place dans une étable me suffit amplement. »
Elle n’était pas très difficile. Ou du moins, la sorcière, c’était habituée à la misère qu’on lui offrait, tant le monde qui l’entourait était malheureux de sa présence. Et dans le pire des cas, elle enchaîne une ou deux nuits blanches afin de continuer son parcours malgré l’obscurité de la nuit. Ce n’était parfois pas très judicieux, mais certains faits lui permettait de se défendre un minimum, d’autant plus que malgré la crainte de certaines bêtes, il était bien rare de se retrouver nez à nez avec les plus dangereuses dans des routes pour le moins, pratiquées.
Ainsi, toujours face au jeune homme, la sorcière ne changeait pas ses attitudes d’observations. De temps en temps, parfois guidé par les mots de l’homme se regard se levait et observait le loin de la ruelle, comme si elle espérait y apercevoir quelque chose d’intéressant. Mais bien sans le moindre succès. Acquiesçant face à sa première question, comme quoi les rumeurs étaient bien existentielle dans ce monde. Ce Zeldris ne l’avait pas reconnu de physique, malgré sa démarche, ses traits froids et sa caractéristique chevelure corbeau. Mais quant à son surnom, personne n’y échappait. Et, d’un sourire narquois tandis qu'elle réfréne son clignement de sourcil, celui-ci s'exécutant avec une grande douceur. Rien ni personne ne serait capable de comprendre l'évidence du mensonge tant la sorcière faisait preuve d'une assurance déconcertante.
« Tellement incontrôlé que je pourrais vous faire trébucher à l’abord de la forêt, pour qu'une branche joliement taillée vous embroche sans la moindre raison. »
D'un ton mélodieux, ce n'était pas son genre d'exprimer des propos aussi sanglants. Mais l'air moqueur du jeune garçon ne lui plaisait aucunement, ainsi Tala se faisait une joie d'agir en parfaite sorcière qu'elle était. Souhaiter la mort, la malchance d'un décès ou d'une grave maladie, elle se l'était toujours prohiber bien que certaines rumeurs n'allaient pas dans ce sens, jusqu'à nier ses pensées les plus profondes. Malgré ses propres limites morales, Tala était bien incapable de connaître les réelles limitations sur la portée et la profondeur, de ses malédictions.
« Disons que ma haine contre Lucy est si explosive qu’elle en devient débordante. »
Oui. Elle ne maîtrisait rien. Elle ne maîtrisait rien. Tout simplement.
« Autrement, il m’arrive de tomber sur des aubergistes qui acceptent de me loger. Par inconscience ou simple ignorance, une place dans une étable me suffit amplement. »
Elle n’était pas très difficile. Ou du moins, la sorcière, c’était habituée à la misère qu’on lui offrait, tant le monde qui l’entourait était malheureux de sa présence. Et dans le pire des cas, elle enchaîne une ou deux nuits blanches afin de continuer son parcours malgré l’obscurité de la nuit. Ce n’était parfois pas très judicieux, mais certains faits lui permettait de se défendre un minimum, d’autant plus que malgré la crainte de certaines bêtes, il était bien rare de se retrouver nez à nez avec les plus dangereuses dans des routes pour le moins, pratiquées.
InvitéInvité
Informations
▬ Comique.
Cette histoire de branche le fit sourire. Il aurait aimé lui parler de son frère, lui dire qu’il avait connu un homme avec un pouvoir similaire mais craignait de griller sa couverture en agissant ainsi. Qui sait, la sorcière connaissait peut-être ce bon vieux Alberic. De son vivant, son aîné n’était pas un aventurier confirmé mais il avait eu le mérite de réaliser quelques quêtes en compagnie de ses « amis ». En tout cas, sans pour autant mentionner l’identité de son frère, il se permit la réflexion suivante :
▬ C’est un pouvoir dangereux. Mais je crois y avoir déjà été confronté. Et jusqu’à présent j’y ai survécu.
Marc-Antoine était probablement hors sujet dans son propos. Il assimilait le pouvoir de la sorcière de la capitale à celui de son frère sans réelle preuve. Le fait que la dame à la chevelure d’ébène ait mentionné Lucy avait joué sur l’appréciation que Marc-Antoine avait de son pouvoir. Pour la petite histoire, Albéric avait littéralement été béni par la déesse. Le bougre jouissait d’une chance insolente. En combat singulier, Marc-Antoine trébuchait, glissait, ratait ses coups … Lors d’expéditions, Albéric évitait toujours les obstacles improbables que Marc-Antoine se prenaient. En un mot ; la chance de l’un aboutissait fréquemment à la malchance de l’autre. Soit dit en passant, Albéric souffrait lui-même de ce don puisque chacune de ses victoires était liée – non pas à son talent brut – mais à une forme de hasard presque absurde. Dans tous les cas, ce talent en apparence surpuissant n’avait pas pour autant empêché Marc-Antoine de le tuer. De la même façon et dans un registre un peu moins grave, toute la chance du monde ne permettait pas – en général – à Alberic de vaincre un homme bien plus fort que lui tel que Perceval. En somme, si le don de cette sorcière était l’opposé de celui de son frère, il y avait de manières de ne pas être affecté ; Il en était persuadé.
▬ C’est peut-être naïf de ma part et vous êtes sûrement plus au fait que moi sur votre propre « talent » mais j’aime à croire qu’il y a toujours un moyen de contourner le destin. Et au pire … Il suffit de vous menotter avec l’artéfact anti-magie possédé par les membres de la garde.
Il n’en avait pas conscience mais il venait de lâcher une bombe. Quoiqu’il en soit …
▬ Je ne sais pas s’il y a des étables ici. Mais l’aubergiste ne devrait pas tarder à aller se coucher. J’ai la clé de ma chambre. Si vous la voulez … Je vous la donne.
Voyager de nuit ne le dérangeait pas. En outre, il avait pris l’habitude de coucher dehors. Cependant, Marc-Antoine n’était pas un enfant de chœur. Ce service n’allait évidemment pas être gratuit.
InvitéInvité
Informations
au clair de la lune | |
Comme réponse, un simple sourire qui pouvait tout autant s’apparenter à un semblant de grimace. Pourtant, il lui était tout autant appréciable de tomber sur une si jeune personne, capable de comprendre la dangerosité de sa capacité par ses simples paroles. Ses rencontres étrangères semblaient, en ce moment, être de plus en plus axés par des personnalités qui ne paraissaient pas réellement être perturbé par l’essence de ses capacités. Son existence, son pouvoir, ses malédictions. Il n’y avait rien de bon dans toutes ces choses qui caractérisaient sa vie. Mais pourtant, comme soudainement intéressée, le regard porteur. Sa tête s’était délicatement inclinée, tombant ainsi sur son épaule. Comme tiquée par ses propos, la sorcière soudainement intriguée. Elle ignorait s’il s’agissait là d’une tournure de phrase, ou bien s’il existait quelqu’un possédant un pouvoir identique au sien, ou du moins, dans le principe. Tala savait évidemment que les pouvoirs n’étaient pas chose unique cependant, jamais elle n’avait entendu parler d’autre concept de malchance, semblable au sien. Peut-être existait-il quelqu’un de bien plus bienveillant, quelqu’un dont la vie n’aurait pas été semée d’embuche.
Mais l’idée très vite évincée, d’un simple haussement d’épaule. Sa tête qui se redresse retournant sa droiture habituelle. À quoi bon en être intéressé, car cette information ne lui apporterait absolument rien. À vrai dire, savoir qu’une tierce personne pouvait vivre de sa malédiction, au point que l’on n’en entendrait pas parler… Autrefois, cela aurait pu l’interpeller, savoir et comprendre pour suivre cette voie bien moins souillée. Mais aujourd’hui, maintenant qu’elle était tombée, empruntant ce chemin sans retour possible. Elle avait tout simplement, acceptée. Vint alors l’optimiste le plus courant. Celui de ceux qui pensaient, de ceux qui s’imaginaient qu’il était possible de contourner l’essence même de ses malédictions. Ceux parfois trop certains, avec cette idée et ces possibilités. Ceux qui croyaient qu’en trente ans d’existences ni la sorcière, ni ses géniteurs n’avaient imaginés de multiple façon de tirer du bon. Ainsi, un léger soupir comme un sifflement, ennuyée face à cet ordinaire qu’elle balayerait d’un revers de main, si elle en avait les moyens.
Cependant, ce soir était bien différent. Il y avait eu cette once de normalité. Il y avait eu ces refus habituels, les regards croisés et les idées. Toutes ses choses qui ne disparaissent jamais. Mais cette fois-ci, il y avait eu quelque chose. Quelque chose de nouveau, d’intéressant. Au point même que sans s’en rendre compte la sorcière s’était approchée du jeune homme. D’un pas, presque deux. Réduisant la distance qui les séparait. Ses premières envies furent de l’attraper par les épaules afin qu’il se répète, Tala persuadée que ses oreilles lui avaient joué un tour. Et pourtant, malgré tous les sentiments qui parcouraient son corps. Elle était encore capable de garder un minimum d’humanité, de rester simple et contrôlée. Presque posée. Du moins, c’est ce qu’elle s’imaginait, sa voix légèrement tremblante face à l’information, l’espoir qu’elle entrevoyait.
« Un artefact anti-magie ? »
Articulé de chacune des syllabes qui habitaient ses mots. La sorcière n’avait jamais été en contact direct avec les artefacts de la garde, encore moins avec le système de protection qui existait autour du palais royal. Alors, elle en ignorait tout, jusqu’à même leur existence. Cela pouvait sembler idiot, peut-être. Tala ignorait si de telles choses étaient rendues à la vue de tous, mais si un si jeune enfant en connaissait l’existence, peut-être n’était-elle finalement, qu’une idiote finie.
« Il existe un artefact anti-magie ? »
C’était finalement répétée la sorcière, comme si elle n’arrivait pas à croire ses propres paroles. Si cette existence était avérée, cela signifiait qu’il existait un moyen de mettre fin à son calvaire. Peut-être que cela prendrait du temps, mais si la garde y était arrivée, peut-être pouvait-elle mettre la main sur un outil de la sorte. Et sur cette idée, sa discussion avec le lieutenant de la garde lui était revenue à l’idée. Elle qui s’était moquée de lui, persuadée qu’il n’arrivait à rien. Peut-être que l’homme était venu dans son échoppe avec cette information en tête. Cherchant à comprendre avant de s’allier à elle, l’origine de ses idéaux.
Pour ce qui était de la chambre ? À ses yeux, plus rien n’avait de réelle importance face à une telle information. Mais dans tous les cas, en tant qu’adulte -responsable- il lui était bien inconcevable de laisser un enfant dormir en extérieur. Un léger stress qui se faisait ressentir, perturbant son esprit pourtant si calme de nature. La sorcière en viendrait presque à élever l’une de ses mains pour s’en mordiller les ongles, mais elle ne pouvait se permettre une telle vision de faiblesse. Le regard lourd qui restait impassible, scrutant l’enfant avec une extrême attention. Tala attendait une réponse et très rapidement, pourtant aucune réponse n’arriva.
De l’autre côté de la ruelle, une ombre arriva criait elle ne savait quoi. Presque inaudible tant sa concentration était féroce. Zeldris rajusta sa capuche comme toute réponse avant d’ignorer la sorcière, partant comme si de rien était. Tala s’en retourna, essayant de forcer la réponse. Elle ne pouvait le laisser partir ainsi, s’il existait un artefact anti-magie, elle devait savoir de quoi il en retournait. Pourtant, de l’autre côté une pression s’exerça sur sa manche. Surprise, la sorcière se retourna, perdant alors le gamin des yeux.
« Vous êtes Tala Saw ? La sorcière de la capitale ? » questionna l’homme qui était apparu quelques secondes auparavant au loin.
Tala y acquiesça avant de reposer son regard sur sa première rencontre, mais celui-ci en avait profité pour disparaître totalement. Les yeux grands, surprise et incomprise. La sorcière ne l’avait même pas entendu partir et cela l’énervait d’avoir laissé échapper une telle information. Mais tandis qu’elle souhaitait partir à sa suite dans le but de le rattraper pour avoir sa réponse. Le second homme la tira vers lui.
« Je vous ai vue tout à l’heure dans l’auberge. La capitale est trop loin pour moi et j’ai toujours souhaité avoir de vos services. C’est Lucy qui à du vous amenez dans le coin ! Venez ! »
L’homme trop parleur, la sorcière incapable de lui mettre un stop face à ce flot de paroles qui ne lui laissait à peine une seconde de répit. L’amertume dans la gorge, elle devrait avoir une conversation avec un garde lorsqu’elle rentrerait à la capitale.
Mais l’idée très vite évincée, d’un simple haussement d’épaule. Sa tête qui se redresse retournant sa droiture habituelle. À quoi bon en être intéressé, car cette information ne lui apporterait absolument rien. À vrai dire, savoir qu’une tierce personne pouvait vivre de sa malédiction, au point que l’on n’en entendrait pas parler… Autrefois, cela aurait pu l’interpeller, savoir et comprendre pour suivre cette voie bien moins souillée. Mais aujourd’hui, maintenant qu’elle était tombée, empruntant ce chemin sans retour possible. Elle avait tout simplement, acceptée. Vint alors l’optimiste le plus courant. Celui de ceux qui pensaient, de ceux qui s’imaginaient qu’il était possible de contourner l’essence même de ses malédictions. Ceux parfois trop certains, avec cette idée et ces possibilités. Ceux qui croyaient qu’en trente ans d’existences ni la sorcière, ni ses géniteurs n’avaient imaginés de multiple façon de tirer du bon. Ainsi, un léger soupir comme un sifflement, ennuyée face à cet ordinaire qu’elle balayerait d’un revers de main, si elle en avait les moyens.
Cependant, ce soir était bien différent. Il y avait eu cette once de normalité. Il y avait eu ces refus habituels, les regards croisés et les idées. Toutes ses choses qui ne disparaissent jamais. Mais cette fois-ci, il y avait eu quelque chose. Quelque chose de nouveau, d’intéressant. Au point même que sans s’en rendre compte la sorcière s’était approchée du jeune homme. D’un pas, presque deux. Réduisant la distance qui les séparait. Ses premières envies furent de l’attraper par les épaules afin qu’il se répète, Tala persuadée que ses oreilles lui avaient joué un tour. Et pourtant, malgré tous les sentiments qui parcouraient son corps. Elle était encore capable de garder un minimum d’humanité, de rester simple et contrôlée. Presque posée. Du moins, c’est ce qu’elle s’imaginait, sa voix légèrement tremblante face à l’information, l’espoir qu’elle entrevoyait.
« Un artefact anti-magie ? »
Articulé de chacune des syllabes qui habitaient ses mots. La sorcière n’avait jamais été en contact direct avec les artefacts de la garde, encore moins avec le système de protection qui existait autour du palais royal. Alors, elle en ignorait tout, jusqu’à même leur existence. Cela pouvait sembler idiot, peut-être. Tala ignorait si de telles choses étaient rendues à la vue de tous, mais si un si jeune enfant en connaissait l’existence, peut-être n’était-elle finalement, qu’une idiote finie.
« Il existe un artefact anti-magie ? »
C’était finalement répétée la sorcière, comme si elle n’arrivait pas à croire ses propres paroles. Si cette existence était avérée, cela signifiait qu’il existait un moyen de mettre fin à son calvaire. Peut-être que cela prendrait du temps, mais si la garde y était arrivée, peut-être pouvait-elle mettre la main sur un outil de la sorte. Et sur cette idée, sa discussion avec le lieutenant de la garde lui était revenue à l’idée. Elle qui s’était moquée de lui, persuadée qu’il n’arrivait à rien. Peut-être que l’homme était venu dans son échoppe avec cette information en tête. Cherchant à comprendre avant de s’allier à elle, l’origine de ses idéaux.
Pour ce qui était de la chambre ? À ses yeux, plus rien n’avait de réelle importance face à une telle information. Mais dans tous les cas, en tant qu’adulte -responsable- il lui était bien inconcevable de laisser un enfant dormir en extérieur. Un léger stress qui se faisait ressentir, perturbant son esprit pourtant si calme de nature. La sorcière en viendrait presque à élever l’une de ses mains pour s’en mordiller les ongles, mais elle ne pouvait se permettre une telle vision de faiblesse. Le regard lourd qui restait impassible, scrutant l’enfant avec une extrême attention. Tala attendait une réponse et très rapidement, pourtant aucune réponse n’arriva.
De l’autre côté de la ruelle, une ombre arriva criait elle ne savait quoi. Presque inaudible tant sa concentration était féroce. Zeldris rajusta sa capuche comme toute réponse avant d’ignorer la sorcière, partant comme si de rien était. Tala s’en retourna, essayant de forcer la réponse. Elle ne pouvait le laisser partir ainsi, s’il existait un artefact anti-magie, elle devait savoir de quoi il en retournait. Pourtant, de l’autre côté une pression s’exerça sur sa manche. Surprise, la sorcière se retourna, perdant alors le gamin des yeux.
« Vous êtes Tala Saw ? La sorcière de la capitale ? » questionna l’homme qui était apparu quelques secondes auparavant au loin.
Tala y acquiesça avant de reposer son regard sur sa première rencontre, mais celui-ci en avait profité pour disparaître totalement. Les yeux grands, surprise et incomprise. La sorcière ne l’avait même pas entendu partir et cela l’énervait d’avoir laissé échapper une telle information. Mais tandis qu’elle souhaitait partir à sa suite dans le but de le rattraper pour avoir sa réponse. Le second homme la tira vers lui.
« Je vous ai vue tout à l’heure dans l’auberge. La capitale est trop loin pour moi et j’ai toujours souhaité avoir de vos services. C’est Lucy qui à du vous amenez dans le coin ! Venez ! »
L’homme trop parleur, la sorcière incapable de lui mettre un stop face à ce flot de paroles qui ne lui laissait à peine une seconde de répit. L’amertume dans la gorge, elle devrait avoir une conversation avec un garde lorsqu’elle rentrerait à la capitale.
Contenu sponsorisé
Informations
|
|
|
