Kajira Shabir

Kajira n'a pas l'histoire type des héroïnes de romans : ses deux parents sont en vie, elle n'a pas été traumatisée dans son enfance, un assassin n'est pas venu tuer son chien et elle n'est certainement l'héritière d'une civilisation perdue. Non, pas d'histoire larmoyante pour cette fois. Mais... eh reviens ! C'est malpoli de partir pendant que quelqu'un raconte.

Kajira, donc, est née dans une fratrie de quatre frères -ce qui, sans doute, explique une partie de son caractère- dans un petit village bordant les plaines. De l'herbe à perte de vue, un terrain de jeu tout aussi grand, pour le plus grand bonheur de nos cinq énergumènes (l'hyperactivité, c'est de famille). Ils jouaient à être de la Garde, Aventuriers, Héros. Kajira préférait les rôles de méchants, parce que, franchement, ça avait quand même un peu plus de gueule. Son premier frère prit son envol vers la capitale. Puis le second. Puis le troisième. Bientôt, elle se retrouva seule.

Se présenta alors à son adolescence un choix cornélien : aider ses parents à élever des moutons ou partir à son tour prendre sa vie en main. Le choix n'étant évidemment pas si cornélien que ça (bien que Kajira n'ai absolument rien contre les moutons), elle se lança à son tour et s'engagea dans la Garde. Ce fut une véritable catastrophe. Incapable de respecter les ordres ou la moindre discipline, il ne lui fallu que deux ans pour être irrémédiablement mise à la porte de l'académie militaire. Une grande perte pour eux, si vous voulez l'avis de Kajira qui reparti la tête haute (et le cœur un peu serré malgré tout).

Ce fut finalement en rencontrant un vieux mercenaire que la jeune fille trouva sa voie - être aventurière. Ce fut avec fierté qu'elle gagna sa première plaque à la force de ses petits bras et de sa volonté. Elle y est toujours, depuis, et bien qu'elle ait gagné sa petite réputation de fauteuse de troubles, on apprécie l'avoir dans son équipe pour ses talents martiaux.